Coup d’œil sur le monde
Les Témoins de Jéhovah à l’Est
Le bulletin “Chrétiens de l’Est” a publié un dossier sur les chrétiens d’Ukraine, dans lequel un paragraphe était consacré aux Témoins de Jéhovah. On y relevait ce qui suit: “Les Témoins de Jéhovah sont interdits en Union soviétique, en tant que secte, dont les doctrines ont un soi-disant ‘caractère fanatique et anti-étatique’. Les Témoins de Jéhovah ont été sévèrement persécutés et beaucoup d’entre eux (en majorité des Ukrainiens) ont été emprisonnés ou exilés, comme par exemple Vira Liovna Boja. Née en 1924, elle fut arrêtée en 1963 et condamnée, en vertu de l’article 62 du Code Pénal de la RSSU, pour ‘agitation et propagande antisoviétique’, à 7 ans de camp à régime sévère et 5 ans d’exil. La farouche intrépidité des Témoins de Jéhovah, face aux persécutions, leur attire une admiration grandissante de la part des simples citoyens, même incroyants, mais une haine encore plus implacable de la part des autorités policières. Voici par exemple le cas d’un détenu de droit commun, voleur notoire, Fédor Biazrov. Il devint Témoin de Jéhovah et ne vola plus. Ses ‘éducateurs’ auraient dû être satisfaits! En fait, les brimades redoublèrent. Et quand Biazrov leur disait: ‘Que me voulez-vous à présent? Je ne vole plus et je ne fais plus rien de mal. On ne peut pas m’interdire de croire en Dieu!’, on lui répondit: ‘Il vaudrait mieux que tu voles!’ Et, lui montrant du doigt des malfaiteurs, ses gardes de lui dire: ‘Ce sont des voleurs, mais ils sont des nôtres. Alors que toi et tes semblables, vous êtes nos ennemis!’”
Un académicien s’élève contre la vivisection
Dans la chronique qu’il tient dans Le Figaro, Thierry Maulnier, de l’Académie française, fait allusion au procès d’un professeur de faculté accusé d’avoir pratiqué sur des animaux de laboratoire des expériences douloureuses et inutiles. L’académicien écrit: “Ce que nous ne savons malheureusement que trop, c’est que les cas sont nombreux et pour ainsi dire innombrables où les cruautés analogues à celles qui sont imputées au professeur de Marseille sont commises au nom de la science. Le plus souvent de façon abusive, gratuite, sinon sadique, sans aucune justification par la nécessité ou par un progrès possible de la connaissance. (...) La Ligue internationale des droits de l’animal évalue à 80 % la proportion de victimes qui pourraient échapper à la torture et à la mort si les lois étaient appliquées lorsqu’elles existent, si elles étaient créées là où elles n’existent pas encore. Si elles interdisaient la vivisection à des fins purement pédagogiques, si elles rendaient obligatoire l’utilisation des techniques de substitution là où ces techniques peuvent être appliquées, si elles proscrivaient les expériences ‘pour voir’ et celles qui n’ont que des fins commerciales, comme la préparation des arguments publicitaires du lancement d’un apéritif ou d’un produit de beauté. Enfin, si un droit de visite et de surveillance était assuré, dans les locaux où sont en cours les expériences inévitables, aux représentants agréés et assermentés des sociétés ou organisations protectrices.” Après avoir énuméré les différentes formes de cruauté qui interviennent dans la vivisection, la chasse et l’abattage des animaux, l’académicien conclut par cette question: “La pire forme de cette cruauté n’est-elle pas celle qui prétend se prévaloir d’une morale du progrès et de la science?”
Haute comme trois pommes
“L’enfant le plus petit du monde, rapporte Nice-Matin, vit à Mati, station balnéaire à 45 km au nord d’Athènes, dans un orphelinat tenu par des religieuses. La petite Stamatoula a neuf ans et ne mesure que 35 centimètres. Du reste cet enfant, ni nain ni monstre, vit normalement. Habillée avec des robes de poupée, Stamatoula s’exprime correctement et suit sans problème ses camarades de classe. Cependant son cœur, ses poumons et son estomac sont minuscules, d’où certaines craintes quant à sa survie. Stamatoula mesurait 32 centimètres et pesait 500 grammes quand elle est née. Depuis, elle grandit d’un centimètre tous les trois ans.”
La maladie de l’orme
Réveillez-vous! a publié il y a quelque temps un article sur la graphiose qui décime la moitié des ormes britanniques. À présent, l’épidémie a gagné la France et exerce particulièrement ses ravages en Île-de-France. Le champignon responsable de la graphiose sécrète une substance qui bouche les canaux dans lesquels circule la sève, un peu comme une thrombose, si bien que l’arbre finit par s’asphyxier et meurt. Le traitement actuel consiste à injecter sous pression un fongicide dans l’arbre.
La recherche en Europe
Selon l’édition dominicale du journal Le Monde, “le budget total de la recherche scientifique et technique, publique et privée à des fins civiles, a, pour la première fois dans l’Europe des Neuf, dépassé en 1978 le montant consacré au même objet aux États-Unis. Les neuf pays du Marché commun ont dépensé un total de 11,5 milliards d’unités de compte (UC), soit plus de 60 milliards de FF pour la recherche publique et privée. Les États-Unis ont dépensé 10,8 milliards d’UC et le Japon 6 milliards”.
Le trafic du sang se poursuit
Dans son édition de janvier dernier, Nations Solidaires, organe mensuel du Comité français pour la campagne mondiale contre la faim, évoque une fois de plus le trafic du sang en Amérique du Sud. “Les pauvres d’Amérique latine livrent 9,5 milliards de litres de sang chaque année aux Européens et aux Nord-Américains, lit-on. Mais ils ne reçoivent qu’une part infime du prix que paient les utilisateurs. ‘Il s’agit d’un trafic portant sur des millions de dollars qui corrompt de nombreux fonctionnaires, et même des ministres, à travers toute l’Amérique latine’, a déclaré le docteur Antonio Pesci-Bourel, Secrétaire général de la Fédération panaméricaine des donneurs de sang volontaires. Le trafic est organisé par diverses banques de sang privées installées dans les pays d’Amérique latine. Selon la Fédération, elles ont partie liée avec d’importants laboratoires pharmaceutiques dépendant de Sociétés multinationales. Selon M. Pesci-Bourel, les banques de sang paient généralement l’équivalent de 26 FF le litre aux donneurs locaux et elles revendent le même sang 106 francs (français) aux laboratoires qui l’utilisent pour fabriquer le plasma. Celui-ci et ses dérivés sont à leur tour vendus 170 500 FF le litre, le plus souvent en Amérique du Nord et en Europe.”
Le champion de l’économie
Ce titre a été décerné au Japon par la revue suédoise Verkans-Alfaerer. L’hebdomadaire Valeurs Actuelles explique que ce classement “tient compte de six paramètres: le PNB, la balance des paiements, les investissements industriels, l’inflation, le chômage et le coût de la main-d’œuvre. La France arrive en douzième position, à égalité avec l’Italie, devancée par l’Autriche, la Finlande, la République fédérale d’Allemagne, la Suède, la Suisse, la Norvège, la Belgique, le Canada, les Pays-Bas et les États-Unis”.
Chirurgie sous acupuncture
Une équipe chirurgicale de l’hôpital de Valence a réalisé au début de l’année une opération d’un adénome du sein sous acupuncture. D’après Nice-Matin, “l’intervention réalisée dans le service de gynéco-obstétrique par le docteur Pierre Broussard et le médecin acupuncteur, le docteur Jean-Pierre Laffont, a été pratiquée sans aucune douleur pour la patiente, une jeune femme de 35 ans. Déjà, il y a quelques mois, les mêmes médecins avaient effectué trois césariennes sous acupuncture à leur hôpital. L’intervention chirurgicale a duré une demi-heure, et la patiente est descendue elle-même de la table d’opération avant de prendre normalement son déjeuner une heure et demie après. Avantages de cette technique, tant pour une césarienne que pour une autre opération: on évite les saignements abondants et les relâchements musculaires. Le patient ne subit aucun blocage organique et peut marcher et s’alimenter normalement quelques heures plus tard. Mais surtout la césarienne sous acupuncture permet de vivre réellement son accouchement. La patiente prend même son enfant dans ses bras à l’issue de l’intervention. (...) Le docteur Pierre Broussard (Valence) a déclaré qu’au centre hospitalier périnatal de cette cité, sept cerclages du col de l’utérus sur dix et dix pour cent des césariennes étaient réalisés sous analgésie par acupuncture”.
Drôles de paroissiens
Deux prêtres catholiques du mouvement traditionaliste d’Ecône ont été condamnés le 25 janvier dernier par le tribunal correctionnel de Dijon à 1 000 FF d’amende pour s’être introduits dans la chapelle de Beurey-Bauguay où ils ont scié une quinzaine de bancs et d’agenouilloires destinés à compléter le mobilier de leur communauté de Pouilly-en-Auxois. La municipalité a obtenu 6 000 FF de dommages intérêts.
L’exploitation de la géothermie
On lit dans l’hebdomadaire Télérama qu’“en Islande, la quasi totalité des maisons, 80 piscines et 15 hectares de serres sont chauffés par l’eau chaude naturelle. Les Hongrois chauffent leurs logements grâce à l’eau chaude de leurs geysers. Des Néo-Zélandais, des Américains et des Italiens actionnent certaines de leurs centrales électriques grâce à la vapeur d’eau montée du sous-sol. Toute l’électricité du réseau ferroviaire de l’Italie centrale est due à l’utilisation de la géothermie”.
Sécularisation des prêtres
Le quotidien espagnol ABC rapporte qu’une centaine de prêtres du diocèse de Cordoue ont obtenu la sécularisation au cours des dernières années, ce qui représente le taux le plus élevé de tous les diocèses espagnols, tandis que onze autres prêtres attendent la décision du Vatican. Le quotidien El País rapporte que le nombre de prêtres mariés civilement pourrait doubler au cours des mois à venir. En effet, un grand nombre de demandes de sécularisation restent en instance. L’évêque de Cordoue considère comme une “question délicate” le cas de cinq prêtres qui, au début de l’année, accompagnés de leur fiancée, qu’ils pensent épouser dès qu’ils auront obtenu leur sécularisation, ont assisté à une messe au cours de laquelle ils ont procédé à l’échange des alliances et proclamé leur amour. Ladite messe fut célébrée publiquement par neuf prêtres en présence d’une trentaine d’autres prêtres venus de différents lieux de la capitale et de la province.
L’image des catholiques anglais
Le journal La Croix a publié les résultats d’une étude réalisée par le service de sociologie de l’université du Surrey et l’Institut Gallup sur les croyances, attitudes et pratiques religieuses des catholiques d’Angleterre et du pays de Galles. “Elle révèle que bon nombre de catholiques s’éloignent de l’enseignement sur des questions importantes: le mariage, le divorce, la contraception, l’euthanasie, le mariage des prêtres, la pratique dominicale. (...) On apprend que pratiquement un catholique sur deux n’a jamais entendu parler du Concile Vatican II, que trois catholiques sur quatre pensent qu’un couple marié qui a le sentiment d’avoir eu le nombre d’enfants qu’il désire peut utiliser les méthodes artificielles de contraception, et que 60 % des catholiques estiment que l’Église devrait autoriser le divorce. (...) D’autre part, 54 % des catholiques sont favorables au mariage des prêtres, 25 % à l’ordination des femmes et 46 % ne condamnent pas les relations sexuelles prémaritales. Un sur quatre ne considère pas l’avortement comme une faute. (...) Mais un catholique sur cinq — et un jeune sur deux — ne croit pas à la transsubstantiation. (...) Enfin, ils plaident pour la justice sociale et rejettent l’implication de l’Église dans la politique et l’usage de la violence à des fins politiques.”