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Comment élever seul ses enfants?La Tour de Garde 1980 | 15 décembre
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ont mis ce temps à profit pour développer les qualités qui feraient d’eux de meilleurs conjoints. Une mère a dit: “Je me pose régulièrement cette question: ‘Suis-je la femme spirituelle qu’un homme choisirait?’ Si je suis triste en vivant seule, je ferai sans doute aussi une triste épouse.”
TENIR UNE MAISON ET ÉLEVER LES ENFANTS
15. a) Qu’ont fait des pères et des mères pour bien tenir leur maison? b) Avez-vous d’autres suggestions à faire?
15 Bien qu’élever seule ses enfants soit une tâche éprouvante, de nombreuses mères qui sont dans ce cas ont imité la femme capable décrite en Proverbes, chapitre 31. Quoique étant mariée, cette dernière devait surveiller toute sa maisonnée. Elle économisait de l’argent en faisant des achats à bon escient, en fabriquant elle-même, à partir de matières premières, ce dont elle avait besoin et en ne gaspillant pas la nourriture, puisqu’elle préparait à chacun sa “portion prescrite”. (Vv. Pr 31:13-15, 19.) Elle se levait tôt et travaillait tard (Vv. Pr 31:15, 18). Elle fabriquait des vêtements et les vendait (v. Pr 31:24). Elle accomplissait les tâches ménagères de “ses mains”. (Vv. Pr 31:17, 19.) Aujourd’hui, pour apprendre à se servir habilement de ‘leurs mains’, des mères ont lu des livres spécialisés et ont demandé conseil à des gens de métier. (Souvent même, en expliquant leur condition, elles ont bénéficié de l’aide gratuite d’une conseillère.) D’autres ont fait part de leurs besoins à des amies Témoins de Jéhovah qui avaient une certaine pratique dans un domaine particulier et qui ont pu leur apporter aimablement de l’aide lorsqu’elles étaient disponibles. Toutes ces dispositions permettent de réduire les dépenses.
16. Pourquoi est-il indispensable de mettre sa confiance en Dieu? Quel exemple illustre cette nécessité?
16 Mais, à cause des temps de plus en plus durs, même en faisant tout ce qu’elle peut pour subvenir à ses besoins, une veuve devra mettre sa confiance en Dieu pour ce qui est des nécessités de la vie. La veuve qui vivait à Zaréphath avec son fils à l’époque du prophète Élie constitue un bon exemple de femme qui a “mis son espoir en Dieu”. Sous la direction de Jéhovah, Élie demanda à cette femme le peu de nourriture qu’il lui restait, en lui promettant que Dieu pourvoirait à ses besoins. Qu’auriez-vous fait à sa place? Elle avait tout juste de quoi se préparer un dernier repas, mais du moins était-ce un repas sur lequel elle pouvait compter. Pourtant, sa foi l’incita à sacrifier ce qui était certain pour ce qui ne l’était pas. La parole que Dieu avait prononcée par la bouche de son prophète se réalisa: la veuve et son fils ne manquèrent jamais de nourriture. Aujourd’hui, les pères et les mères qui élèvent leurs enfants seuls, ainsi que tous les chrétiens, doivent mettre leur confiance en Dieu en recherchant d’abord son Royaume et en se soumettant à ses justes principes. Alors, ils verront que Dieu subviendra à leurs besoins. — I Rois 17:8-16; Luc 4:25, 26; Mat. 6:31-33.
17. Que ne doivent mais oublier les pères et les mères qui élèvent leurs enfants seuls? Pourquoi?
17 Un chrétien relèvera le défi d’être à la fois une “mère” et un “père” pour ses enfants et d’élever ceux-ci convenablement s’il n’oublie jamais ce qui doit occuper la première place dans la maison. La Bible dit:
“Mieux vaut peu dans la crainte de Jéhovah qu’une abondante provision et de la confusion avec. Mieux vaut un plat de légumes là où il y a de l’amour, qu’un taureau engraissé à la crèche et de la haine avec.” (Prov. 15:16, 17).
Ce n’est pas ce qu’il y a sur la table qui fait la vraie valeur d’un repas, mais ce qu’il y a dans le cœur des personnes qui le partagent. Ce qui compte, c’est l’amour et une crainte salutaire de Dieu.
18. a) Qu’ont fait certains chrétiens pour gagner leur vie tout en se réservant suffisamment de temps pour s’occuper de leurs enfants? b) Selon vous, que pourrait-on encore faire dans ce cas-là?
18 Pour avoir le temps d’aider leurs enfants à développer la crainte de Dieu, tout en gagnant de quoi vivre, des pères et des mères qui n’ont plus leur conjoint ont pu, souvent avec le concours de leurs enfants, vendre des articles de leur fabrication ou accomplir certains travaux à domicilea. D’autres ont tiré profit d’une aide du gouvernement à laquelle ils ont légalement et moralement droit. Certains ont réduit leur niveau de vie et se contentent d’un travail à temps partiel. C’est ce qu’a fait une chrétienne qui est mère de quatre enfants. Elle dit: “Je voulais passer le plus de temps possible avec mes enfants. L’absence de père était suffisamment regrettable pour que je ne les prive pas encore de leur mère.” Bien sûr, tout le monde ne trouvera peut-être pas un travail aussi commode. Mais en se confiant aux enfants, en leur expliquant pourquoi un travail profane est nécessaire et en passant un maximum de temps avec eux, il est possible d’entretenir une chaude ambiance d’amour au sein du foyer.
19. a) Que signifie ‘aimer ses enfants’? b) Pourquoi n’est-ce pas toujours facile pour une mère seule?
19 Pour cela, il est indispensable d’‘aimer ses enfants’, ce qui signifie également leur administrer la discipline nécessaire (Tite 2:4; Prov. 13:24). Cette discipline évite que les enfants, qui ont déjà perdu leur père ou leur mère, développent un sentiment d’insécurité. Pour certaines femmes qui ont tendance à se montrer sentimentales, cela représentera peut-être un gros effort. Mais souvenez-vous que la discipline, qui peut se traduire par des punitions, est un moyen de dire à votre fils ou à votre fille que vous l’aimez suffisamment pour l’empêcher de s’attirer des difficultés.
20. a) Qu’ont fait certains chrétiens pour rester proches de leurs enfants? b) Quels sont les deux bienfaits que procure le fait de rester proche de ses enfants et de les élever convenablement?
20 Voici quelques suggestions faites par des pères et des mères qui sont restés proches de leurs enfants:
“Réservez-vous un moment précis pour être avec vos enfants, et ne permettez à rien de venir empiéter sur ce temps. Les travaux ménagers seront toujours là, mais pas les enfants. Concentrez vos efforts sur leur éducation spirituelle.” “J’ai dû tempérer ma discipline par la compréhension, à cause du choc qu’a été pour eux la perte de leur mère. Je saisis toutes les occasions de leur parler, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Nous avons nos moments d’‘intimité’ lorsque nous préparons les repas. C’est là qu’ils se confient vraiment à moi.”
Un tel amour ne laisse pas insensible. Les enfants le voient et le sentent. Tous ces efforts sont astreignants, mais le père ou la mère éprouvera en retour la grande joie de voir ses enfants devenir, en grandissant, des chrétiens responsables qui louent Jéhovah. De plus, un tel labeur est une protection morale pour le père ou là mère. — I Tim. 2:15.
LA SOLUTION PARFAITE: L’ORDRE NOUVEAU
21. a) Les problèmes des pères et des mères sans conjoint sont-ils faciles à résoudre? b) À quoi sert notre conduite fidèle?
21 Une veuve reconnaît: “Je participe presque chaque jour à la prédication. Pourtant, tous les soirs, je m’endors encore en pleurant.” En effet, les problèmes que rencontre un père ou une mère dont le conjoint n’est plus là sont difficiles à résoudre. Souvent, c’est une lutte quotidienne. Mais chaque nouveau jour vécu avec endurance est un soufflet de plus à la face de Satan qui a prétendu que personne ne continuerait à servir Dieu dans les difficultés (Job 1:9-11; Prov. 27:11). Dites-vous que personne ne mène actuellement une vie idéale. “La famille entière de vos frères” souffre (I Pierre 5:9). Tel autre chrétien a peut-être des problèmes différents des vôtres, mais, pour lui, ils sont tout aussi graves. Quelles que soient les difficultés que vous rencontrez, votre situation pourrait être pire. Essayez donc, autant que possible, d’arrêter votre esprit sur les aspects positifs de votre existence.
22. a) Sur quoi devons-nous garder les yeux fixés? Pourquoi? b) De quoi discuterons-nous dans l’article suivant?
22 Par-dessus tout, gardez les yeux fixés sur l’espérance vivante du système qui apportera bientôt à chacun une joie complète. L’apôtre Paul a dit: “Nous fixons nos regards, non pas sur les choses qui se voient [les tribulations qui peuvent parfois nous troubler et nous abattre], mais sur celles qui ne se voient pas [l’espérance de la vie éternelle]. Car les choses qui se voient sont temporaires, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.” Oui, les pressions du système décevant de notre époque auront une fin. En revanche, les bienfaits de l’ordre nouveau maintenant proche seront éternels. Gardez-les bien en face de vous, et vous ne ‘renoncerez pas’. (II Cor. 4:8, 9, 16-18.) Mais que peuvent faire les autres chrétiens pour aider les pères et les mères privés de conjoint? C’est ce dont nous discuterons dans l’article suivant.
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Pouvez-vous aider les veuves et les orphelins de père “dans leur tribulation”?La Tour de Garde 1980 | 15 décembre
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Pouvez-vous aider les veuves et les orphelins de père “dans leur tribulation”?
1, 2. a) Quelle différence y a-t-il entre “voir” quelqu’un dans la détresse et “s’occuper” de lui? b) Selon Jacques 1:27, quelle responsabilité repose sur celui qui pratique le vrai culte?
IL Y A une grande différence entre voir quelqu’un dans la détresse et s’occuper de lui. Ceux qui pratiquent le vrai culte devraient cesser d’être des spectateurs indifférents et secourir leurs frères avec compassion, car “le culte qui est pur et immaculé du point de vue de notre Dieu et Père, le voici: s’occuper des orphelins et des veuves dans leur tribulation et se garder exempt de toute tache du côté du monde”. — Jacq. 1:27.
2 Le verbe “s’occuper de”, que l’on trouve en Jacques 1:27, traduit un terme grec qui veut dire ‘prendre soin de, pourvoir aux besoins de’. Il emporte l’idée de rendre visite à quelqu’un pour l’aider. Ce genre d’aide est toujours apprécié.
LES ENFANTS PEUVENT SE RENDRE UTILES
3, 4. a) Selon I Timothée 5:4, qui devrait aider les veuves? b) De quelle façon les enfants peuvent-ils aider leur père ou leur mère? Quel est le meilleur soutien qu’ils puissent lui apporter?
3 L’apôtre Paul montre qui devrait aider les veuves, en disant: “Si, en effet, une veuve a des enfants ou des petits-enfants, qu’ils apprennent d’abord à pratiquer la piété parmi ceux de leur propre maison et à donner en tout temps à leurs parents et à leurs grands-parents la compensation qui leur est due, car cela est agréable aux yeux de Dieu.” (I Tim. 5:4). Bien que Paul fasse allusion à des enfants déjà grands, même ceux qui sont mineurs peuvent apprendre à montrer leur piété en donnant à leurs parents “la compensation qui leur est due” pour tout ce qu’ils ont fait en leur faveur. Que peuvent-ils donc faire? Certains apportent une aide financière, comme ce jeune garçon qui, pour payer une facture inattendue, offrit toutes les économies qu’il s’était constituées grâce à un travail à temps partiel. Sa mère déclara, le visage rayonnant: “Je ne trouve pas les mots pour dire combien je suis encouragée de voir mon fils de 14 ans manifester une telle générosité.”
4 Même si les enfants ne peuvent pas donner de l’argent à leurs parents, ils peuvent leur offrir quelque chose de plus important, à savoir la reconnaissance et l’obéissance (Prov. 23:22; Éph. 6:1-3). Nombre de pères et de mères qui n’ont plus leur conjoint se demandent s’ils élèvent bien leurs enfants. Imaginez la joie que l’un d’eux a ressentie quand son petit enfant lui a écrit une carte qui disait: “Je t’aime beaucoup et je sais que tu travailles dur.” Enfants, n’avez-vous plus, pour vous élever, que votre père ou votre mère? Dans ce cas, lui avez-vous dit récemment combien vous êtes reconnaissants des sacrifices qu’il ou elle fait pour vous? Obéissez-vous rapidement? Savez-vous ce que signifie laver gentiment la vaisselle, sortir la poubelle, faire vos devoirs, rentrer à l’heure, faire votre toilette et, surtout, préparer régulièrement votre étude biblique? Une telle obéissance volontaire est le plus beau soutien que vous puissiez apporter à votre père ou à votre mère.
L’AIDE DE LA CONGRÉGATION
5. a) Quelle exhortation Pierre nous adresse-t-il? Pourquoi est-ce important? b) De quelles façons pourrions-nous, dans notre congrégation, nous mettre à la place des pères ou des mères qui élèvent seuls leurs enfants?
5 “C’est dur, et, parfois, je perds le moral, dit une mère qui élève seule ses six enfants, dont des jumeaux de 17 mois. Mais, de temps en temps, un frère ou une sœur [de la congrégation] me dit: ‘Jeanne, tu fais du bon travail. Cela va porter du fruit.’ Le simple fait de savoir que les autres pensent à vous
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