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  • Comment en arrive-t-on à battre son conjoint?
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 août
    • Traduisons dans le langage de tous les jours ce que ces paroles signifient. Représentons-​nous un mari énervé au retour de son travail. Peut-être était-​il déjà fatigué le matin en partant. Entre-temps, il a dû affronter les embouteillages ou le vacarme du métro. À son travail, il a dû supporter toute la journée les exigences des clients ou les remontrances d’un patron. Mais il était bien obligé de se contenir. Le soir, quand il rentre chez lui, c’est pour entendre les enfants qui pleurent ou une femme qui n’attendait que son retour pour lui exposer des griefs justifiés. Que va-​t-​il se produire? Quelquefois, le mari n’en peut plus et explose. Comme il tient à son emploi, il ne peut pas remettre son patron à sa place ni s’en prendre aux embouteillages. Mais avec sa femme et ses enfants, les choses vont changer! “Quand un homme est contrarié, dit un conseiller matrimonial, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il pleure. Taper du poing contre le mur est plus viril. Malheureusement, parfois, c’est sa femme qui sert de mur.”

      Vous les maris, est-​ce ainsi que vous vous défoulez? Et vous les femmes, concevez-​vous que votre mari réagisse aussi violemment? Est-​il besoin d’un grave conflit pour en arriver à de tels extrêmes?

      En réalité, l’étincelle qui suffit à mettre le feu aux poudres est bien souvent un incident minime: le dîner n’est pas prêt à temps; la femme déclare qu’elle veut suivre des cours ou qu’elle n’a pas envie d’avoir des rapports sexuels. Le mari, énervé et contrarié, pense que son autorité est bafouée et il donne libre cours à sa colère.

      “Celui qui est lent à la colère est abondant en discernement, mais celui qui est impatient exalte la sottise”, lit-​on en Proverbes 14:29. Bien des maris honteux ont reconnu la véracité de ce proverbe après avoir frappé leur femme. Quand un homme donne libre cours à sa colère et se défoule de ses contrariétés en frappant son conjoint ou ses enfants, la situation ne fait généralement qu’empirer. D’un acte de violence, on passe rapidement à un autre. C’est un peu comme une brèche dans un barrage; il ne faut pas grand-chose pour qu’elle devienne un torrent destructeur.

      Deux étudiants en droit ont interrogé des femmes maltraitées ainsi que des fonctionnaires spécialisés dans ce problème. Voici leurs conclusions:

      “Un homme ne bat pas sa femme simplement une fois, lors d’une malheureuse explosion de colère. La brutalité est un mal chronique. Parmi les femmes interrogées, [95 pour cent] ont été battues pour la première fois durant leur première année de mariage. Par la suite, les mauvais traitements se sont renouvelés de plus en plus fréquemment et leur violence s’est accrue. Dans certains cas où le mari perdait tout contrôle, il y a même eu des décès. (...) Généralement, la colère apparaît à la suite d’un ennui mineur qui va servir de catalyseur à une irritation plus profonde ou à une frustration d’origine ancienne.”

      La première année de mariage est particulièrement critique à cause de la multiplication des pressions nouvelles. Outre que les conjoints doivent s’adapter l’un à l’autre, le mari assume à présent des responsabilités financières plus lourdes. Et si sa femme devient enceinte, les pressions qu’il devra supporter seront encore plus fortes, surtout s’il est un peu jaloux de la joie de sa femme, parce que son état signifiera peut-être qu’elle lui accordera moins d’attention.

      Un autre facteur: l’alcool

      L’alcool est un facteur qui revient dans plus d’un cas de violence au foyer, comme l’atteste cette conclusion relevée dans une enquête: “Dans 60 pour cent des cas, l’agresseur était sous l’empire de la boisson.” D’ailleurs, le directeur d’un centre d’observation psychiatrique a noté qu’on observe, dans 80 pour cent des cas de sévices infligés à des femmes, un rapport étroit avec l’alcool.

      L’alcool en est-​il bien la cause? Pas toujours, mais c’est le plus souvent le cas. Notons cette remarque d’une psychologue, L. Walker, à propos de ce lien entre la boisson et les sévices corporels: “La boisson peut leur servir d’excuse, mais elle ne semble pas en être la cause ni l’effet direct.” On relève dans la Bible un point de vue plus perspicace: “Le vin est moqueur, la boisson enivrante et turbulente, et quiconque se laisse égarer par cela n’est pas sage.” (Prov. 20:1). Sans doute avez-​vous remarqué que sous l’effet de l’alcool, le buveur a tendance à se relâcher, à faire du tapage et à perdre sa maîtrise. Ainsi donc, lorsqu’un mari contrarié ou en colère après sa femme se met à boire, il deviendra plus facilement violent. Après avoir mené une enquête sur ce problème, le docteur Gelles a émis cette remarque:

      “Pour le buveur, la période d’ivresse marque une sorte de ‘pause’ durant laquelle il n’est plus responsable de ses actes. L’alcool sert également d’excuse (...): tout va bien dans la famille, et le seul coupable c’est le ‘démon de l’alcool’.”

      Y a-​t-​il là une leçon à tirer concernant l’usage des boissons alcooliques?

  • Les enfants élevés dans un climat de violence
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 août
    • Les enfants élevés dans un climat de violence

      “CHAQUE année, 6,5 millions d’enfants sont maltraités par leurs parents ou par d’autres membres de leur famille. (...) Des millions d’entre eux sont battus au point d’avoir besoin de soins médicaux. En outre, 700 000 autres jeunes Américains sont privés de nourriture, de vêtements et de logement, et de 60 000 à 100 000 d’entre eux se font violer.” — “U.S.News & World Report” du 15 janvier 1979.

      Le problème des enfants martyrs est particulièrement affligeant. Dans certains cas, ces enfants ne sont que de faibles objets sur lesquels les parents se défoulent de leurs contrariétés, de leur jalousie ou de leur colère. Mais, dans nombre de cas, les parents en arrivent à des extrêmes dans la façon dont ils appliquent la discipline, discipline pourtant nécessaire aux enfants. Dans sa sagesse et son amour, l’Auteur de la vie de famille a déclaré: “Châtie ton fils tant qu’il y a de l’espoir.” “La baguette et la réprimande, voilà ce qui donne la sagesse; mais un garçon laissé sans frein fera honte à sa mère.” — Prov. 19:18; 29:15.

      En examinant le cas des enfants martyrs, le psychologue D. Madden a découvert que “les enfants se sentent opprimés quand la discipline est trop sévère et abandonnés quand les parents se montrent trop indulgents”. Il poursuivit en ces termes: “Un enfant s’attend à ce que ses parents prennent les décisions. Autrement, il se demande s’il peut avoir confiance en eux. Si on laisse l’enfant prendre les choses en main, c’est lui qui imposera sa discipline.”

      Dans le numéro du 22 novembre 1976, “Réveillez-vous!” a traité en détail du problème des enfants martyrs. Ce numéro donnait également des conseils aux parents pour qu’ils disciplinent leurs enfants sans devenir pour autant des bourreaux.

      Examinons à présent les conséquences d’une enfance passée dans un climat de violence. L’enfant qui voit ses parents se disputer en tire-​t-​il des leçons importantes? Devenu adulte, sera-​t-​il encore plus motivé pour ne pas battre son conjoint?

      Quand un enfant voit l’un de ses parents maltraiter l’autre, il enregistre la scène. ‘Plus tard, quand il sera en colère, il répétera ce qu’il a vu dans sa jeunesse. Rien n’est plus facile que de renouveler ce qu’on a vu faire quand on était jeune. En d’autres termes, la violence engendre la violence. C’est ce que montre l’exemple de Jean, âgé de 26 ans. Il reconnut en présence de conseillers conjugaux qu’au cours de ses sept années de mariage, il avait souvent battu sa femme. Quand il était enfant, les scènes de violence étaient courantes chez lui. Son père buvait et il s’en prenait souvent à sa femme, parfois même avec un couteau. En se rappelant le cas de son père, Jean éclata en sanglots: “Quand je me trouvais en travers de son chemin, il me jetait contre le mur, déclara-​t-​il. Je me disais alors que jamais une telle chose ne se produirait dans mon foyer. C’est drôle, non?” Vous pouvez également vous reporter, à la page 5 de ce périodique, au cas de Janine aux prises avec son mari et son fils.

      Oui, les recherches démontrent que les enfants élevés dans la violence deviennent à leur tour violents. C’est la confirmation par la négative de la véracité de cette déclaration biblique: “Élève le garçon selon la voie pour lui; même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas.” — Prov. 22:6.

      Dans la revue “The Canadian” du 1er avril 1978, le docteur E. Cass écrivait: “Lorsqu’il rencontrera des problèmes à l’âge adulte avec son propre foyer, l’enfant qui a grandi dans un foyer malheureux où régnait la violence suivra l’exemple qu’il a observé chez lui.” Le fondateur d’un centre d’accueil pour femmes battues, à Londres, a dit de son côté: “Quand on examine le passé de ces hommes, on découvre que durant leur enfance, ou bien ils étaient battus ou bien ils voyaient leurs parents se battre (...), en sorte que la violence se transmet d’une génération à la suivante. Elle devient la norme.”

      Même si plus tard il ne maltraite pas son conjoint ou ses enfants, celui qui a grandi dans un climat de violence en subit les conséquences tragiques. Une étude réalisée aux États-Unis sur “des enfants qui n’étaient pas maltraités physiquement, mais qui avaient des parents violents, (...) révéla que 37 pour cent d’entre eux souffraient de dépression chronique. (...) Sur ceux qui restaient, 40 pour cent souffraient d’anxiété et 25 pour cent avaient dû suivre un traitement à cause de divers troubles psychologiques”.

      Voilà donc une raison supplémentaire pour que les parents fassent l’effort de supprimer ou d’éviter la violence chez eux. Dans le cas contraire, s’ils obligent leurs enfants à vivre dans un climat de violence, il est très probable que ces jeunes en seront marqués psychologiquement et que ce lourd héritage passera à la génération suivante.

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