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Ils martyrisent leurs enfants — Pourquoi ?Réveillez-vous ! 1976 | 22 novembre
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Ils martyrisent leurs enfants — Pourquoi ?
À QUOI se référait le journaliste qui écrivit ces mots : “On dirait un manuel pour tortionnaires de camps de concentration ou pour experts dans la pratique de la dégradation humaine.” ?
Il pensait aux mauvais traitements infligés aux enfants. Selon des rapports récents, c’est là un fléau qui atteint des proportions épidémiques aux États-Unis et dans d’autres parties du monde.
Quelle est la gravité de cette épidémie ? Une manchette de l’American Medical News du 21 avril 1975 disait : “CRUAUTÉ ENVERS LES ENFANTS — UNE ‘MALADIE’ QUI TUE DEUX ENFANTS CHAQUE JOUR.” Un mois plus tard, une autre publication, The Journal of Legal Medicine, relatait ce qui suit : “La cause la plus courante de mortalité infantile aujourd’hui est peut-être la cruauté envers les enfants. Selon un commentateur, les décès d’enfants qui ont pour origine la cruauté sont plus nombreux que ceux qui sont dus aux accidents et aux maladies infectieuses réunis.”
Vers la fin de 1975, un communiqué de l’United Press International déclarait : “Chaque année, plus d’un million d’enfants américains subissent de mauvais traitements ou souffrent de négligence.” Se reportant à des renseignements donnés par Douglas Besharov, fonctionnaire au ministère de la Santé, de l’Éducation et du Bien-Être social, le communiqué poursuivait en disant : “Selon les estimations les plus exactes, 2 000 enfants meurent chaque année par suite de cruautés à leur égard ou de négligence.” Des données indiquent que les enfants victimes de cruautés ont généralement moins de cinq ans et même souvent moins d’un an.
De terribles cruautés envers des enfants
Les récits de cruautés envers les enfants sont bouleversants. Selon un rapport de la police, un homme de Bronx, New York, faisait subir à quatre jeunes enfants les atrocités suivantes :
● Il enduisait leurs genoux de sirop et les forçait à se déplacer rapidement sur les genoux, en avant et en arrière, sur le sol parsemé de riz.
● Il déshabillait les enfants et les plaçait sur les étagères d’une armoire en métal de deux mètres de haut ; il versait de la bougie brûlante sur leurs fesses et les enfermait dans l’armoire pendant une heure ou plus.
● Parce qu’un jour il avait été réveillé par le bruit que faisait le garçon de sept ans, il l’enferma dans le four de la cuisinière et alluma celle-ci. L’enfant échappa à une mort horrible parce que sa mère se précipita dans la pièce et le délivra.
Dans un autre cas, on découvrit un bébé de dix-huit mois suspendu au bord d’une falaise de 91 mètres, au-dessus des eaux furieuses. Il avait été abandonné. Dans son livre “Les enfants aussi sont des êtres humains” (angl.), Virginia Coigney déclare : “Des parents ont tranché de petites mains, brûlé, mutilé, battu, affamé, enchaîné, emprisonné et tué leurs enfants.” Outre la cruauté physique, des bébés et de tout petits enfants subissent de mauvais traitements d’ordre affectif et sexuel.
Quel genre de parents ou autres adultes soumettent les enfants à de pareilles cruautés ? S’agit-il principalement de personnes mentalement dépravées, très pauvres ou malheureuses sous d’autres rapports ?
Il n’y a pas de type particulier
La cruauté envers les enfants n’est pas le propre d’une race particulière, d’une situation économique définie ou d’un rang social précis. “Il n’y a (...) pas un type particulier de parents bourreaux, dit Virginia Coigney. Si le problème est étudié à Baltimore, la plupart des parents seront noirs ; s’il est étudié à Salt Lake City, ils seront blancs. Le facteur racial dépend de la composition du groupe étudié.” Le même auteur poursuit en disant :
“La cruauté envers les enfants est rarement motivée par de l’aversion pour ceux-ci, encore moins par la haine. À peu d’exceptions près, les experts admettent que le parent aime l’enfant qu’il martyrise. Si ce n’est pas cet enfant en particulier, ce sera d’autres. Les preuves abondent montrant que le bourreau d’enfants désire agir différemment. Dans la grande majorité des cas, c’est lui-même qui attire l’attention des autorités sur la situation, apparemment dans l’espoir que l’enfant soit protégé contre sa maladie. Car maladie il y a. La cruauté envers les enfants a été décrite comme une maladie chronique avec des épisodes traumatiques aigus.”
Qu’est-ce qui cause cette “maladie” ? Comment la prévenir ?
Une colère incontrôlée — pourquoi ?
On a fait beaucoup de recherches pour trouver la cause de la cruauté envers les enfants. Dans presque chaque cas, un élément est présent. D’après une interview qu’ils ont eue avec le docteur Henry Kempe, spécialiste en la matière, plus de 90 pour cent des parents qui maltraitent leur enfant ont déclaré qu’ils le font sous le coup d’une colère incontrôlée. Qu’est-ce qui provoque cette colère ?
Souvent ce sont des circonstances auxquelles un des parents ou tous les deux ne sont pas préparés. C’est triste à dire, mais fréquemment la circonstance nouvelle est la venue de leur premier bébé. Le docteur Jane Gray, collaboratrice du docteur Kempe, donne cette explication : “Beaucoup de jeunes filles se savent pas ce que c’est que de prendre soin d’un enfant. Personne ne leur a dit comment changer les couches, combattre la fièvre, ni qu’il leur faudra nettoyer lorsque le bébé aura renversé de la nourriture et se lever la nuit.” Certains parents, qui aiment s’occuper d’un bébé, se laissent aller à la colère quand l’enfant commence à marcher, sort de son lit ou de son parc, et touche à tout. D’autres s’entendent bien avec des enfants plus âgés, mais ne peuvent supporter des tout-petits.
La vie urbaine joue un grand rôle dans la cruauté envers les enfants. Les villes surpeuplées, la pollution de l’air et de l’eau, et le bruit créent des tensions que beaucoup d’adultes ne parviennent pas à surmonter. Quand ils explosent, trop souvent ce sont les enfants qui en sont les victimes.
Le News, de Detroit, parle d’un autre facteur. Nous lisons : “Les experts craignent que le chômage qui s’aggrave dans la région de Detroit ne donne lieu à un accroissement du nombre des cas d’enfants martyrs.” Non seulement le père chômeur souffre d’un sentiment d’inutilité, mais il se trouve en compagnie de ses enfants pendant une grande partie de la journée, au lieu d’une heure ou deux quand il travaille. Les hommes sont rarement capables de supporter les cris aigus et la turbulence des très jeunes enfants.
Cependant, la cruauté envers les enfants a une cause plus profonde et plus personnelle.
Un sentiment d’infériorité
Les personnes qui s’efforcent d’éliminer la cruauté envers les enfants engagent les parents à s’examiner. Ces parents attendent l’impossible de leurs enfants. Carole Bowdry, qui dirige à Dallas un programme en faveur des enfants martyrs, fit cette remarque : “Beaucoup de ces parents ont acquis un sentiment d’infériorité parce qu’ils n’ont pas pu répondre à l’attente de leurs propres parents. Aussi, une fois adultes et devenus parents, ils essaient de se faire valoir en disant à leurs enfants : ‘Vous nous décevez.’”
Privés d’amour, ces parents qui ont été martyrisés étant enfants exigent souvent des choses impossibles de leurs propres enfants. Commentant une étude dirigée par le docteur Kempe, l’écrivain Edward Edelson rapporte ce qui suit :
“Évidemment, chaque cas est différent. Néanmoins, l’équipe du docteur Kempe a découvert un facteur constant dans presque tous les cas : c’est qu’un enfant martyr deviendra un parent bourreau. Rejeté par ses propres parents, convaincu de son incapacité, il a des difficultés à établir des relations normales avec d’autres gens et attend beaucoup de ses enfants. Ses espoirs ne sont jamais réalisés, car aucun enfant normal ne peut être parfait, comme ses parents le voudraient. L’enfant est donc battu et le cycle recommence.”
Une étude faite au Massachusetts par la Société protectrice des enfants est arrivée à des résultats analogues. Cet organisme enquêta sur des cas d’enfants martyrs dans 115 familles comprenant 180 enfants. Les résultats ont montré que dans neuf cas sur dix les parents bourreaux ont “de graves problèmes sociaux”. Ils sont pour la plupart solitaires, n’ayant que peu ou pas d’amis. Beaucoup de ces parents recherchent la satisfaction de tous leurs besoins affectifs auprès de leur(s) enfant(s). Ils considèrent ceux-ci comme des “adultes miniatures” et exigent d’eux qu’ils aient l’affection, les motivations et la maîtrise des adultes. Naturellement, aucun enfant ne peut répondre à une telle attente. Les parents considèrent ces manquements comme de la désobéissance volontaire et ils punissent leurs enfants en conséquence.
Les effets de la “nouvelle morale”
Les conceptions de la morale sexuelle ont radicalement changé ces dernières années. Il est courant aujourd’hui pour les hommes et les femmes de changer de partenaire au gré de leur caprice. Quel que soit votre avis à ce sujet, vous rendez-vous compte que cet état de choses a contribué à l’augmentation du nombre des enfants martyrs ? Comment cela ?
Le docteur Peggy Ferry, neurologue pour enfants à l’École de médecine de l’Oregon, déclara : “Le nouvel ‘ami’ est souvent exaspéré par le petit enfant irritable. Il lui rappelle l’amant précédent de la mère ou bien il gêne les projets de distraction du couple.” C’était un tel “ami” qui avait imaginé les tortures mentionnées au début de cet article.
Il est vraiment tragique de voir se multiplier les rapports concernant des enfants frappés, torturés et assassinés. Nous avons examiné quelques-unes des causes principales de la cruauté envers les enfants. Comment les adultes ayant l’habitude de maltraiter de petits enfants peuvent-ils vaincre cette tendance ?
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Les enfants martyrs — ce que vous pouvez faireRéveillez-vous ! 1976 | 22 novembre
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Les enfants martyrs — ce que vous pouvez faire
L’“ÉPIDÉMIE” de cruauté envers les enfants a pris actuellement des proportions alarmantes. Comme on l’a vu dans l’article précédent, une variété de circonstances et diverses attitudes d’esprit amènent les parents à maltraiter leurs enfants.
Comment les parents et les autres adultes peuvent-ils résister à la tendance à brutaliser un enfant ? Tout d’abord, il est bien de réfléchir au tort qui peut en résulter. Y avez-vous sérieusement pensé ?
À Pittsburgh (États-Unis), une équipe de chercheurs s’est livrée à une étude sur vingt enfants martyrs. Un rapport de cette étude déclare :
“La plupart d’entre eux avaient subi des dommages mentaux, physiques et affectifs irrémédiables. Deux seulement étaient complètement normaux. Plus de la moitié n’avaient pas leur poids normal, certains étaient très sous-alimentés et six présentaient des signes de lésions du système nerveux central. Dans deux cas, il était clair que la cause était des coups reçus sur la tête. Trois avaient des défauts physiques accusés : l’un avait le crâne déformé, un autre les membres inférieurs paralysés et le troisième avait la vue endommagée définitivement. Deux étaient trop petits par rapport à leur âge et n’avaient pas leur poids normal, quatre avaient un quotient intellectuel de moins de 80, quatre étaient affectivement perturbés ; environ la moitié de ces enfants avaient des problèmes de langage.”
Saviez-vous que secouer un petit enfant peut avoir les mêmes effets néfastes ? Cela peut aussi provoquer des dégâts irréparables au cerveau de l’enfant. Des cris continuels et autres agressions verbales lui font également un tort durable.
Les Écritures exhortent en ces termes quiconque désire recevoir l’approbation de Dieu : “Que toute amertume mauvaise, toute colère, tout courroux, tout cri, tout propos outrageant, soient enlevés de chez vous, et aussi toute malice.” (Éph. 4:31). Ce conseil touche à la racine de presque tous les cas d’enfants martyrs, c’est-à-dire la colère incontrôlée.
“Mais j’ai un mauvais caractère”
Est-ce là votre problème ? Que pouvez-vous faire pour éviter les accès de colère ?
Il est important d’avoir un bon point de vue sur la colère. L’expérience vous a sans doute appris que selon le monde d’aujourd’hui la colère et la violence sont utiles pour faire face aux problèmes et aux pressions. Mais les deux guerres mondiales et nombre d’autres conflits, qui ont été les conséquences de cette attitude, montrent-ils que la colère est bonne ?
Selon les Écritures, la colère et la violence sont un signe, non de force, mais de faiblesse. Nous lisons : “Le sot fait éclater toute sa colère, mais le sage la domine et la refoule.” (Prov. 29:11, Maredsous). Pour illustrer la faiblesse d’une personne en colère, la Bible dit encore : “Ville démantelée, sans muraille, tel est l’homme qui n’est pas maître de soi.” — Prov. 25:28, Maredsous.
Comment apprendre à se maîtriser ? La première chose à faire est de prendre garde à ce conseil biblique : “Ne te fais pas le compagnon de celui qui est sujet à la colère ; et tu ne dois pas entrer avec l’homme qui a des accès de fureur, pour que tu ne t’habitues pas à ses sentiers et que tu ne prennes pas un piège pour ton âme.” (Prov. 22:24, 25). Ce conseil doit être facile à suivre, car vraisemblablement il est en votre pouvoir de choisir vos compagnons. La fréquentation de personnes calmes vous aidera à garder votre maîtrise de soi.
Pouvez-vous éviter les situations dans lesquelles votre enfant provoquera sans doute votre colère ? Ne serait-il pas possible de le confier à une autre personne quand vous faites vos courses, ou de faire celles-ci à un moment où un autre membre de la famille est à la maison ? Quand les enfants deviennent difficiles parce qu’ils sont trop fatigués, beaucoup de parents avisés interrompent leur occupation et vont s’asseoir près d’eux. Quelques mots de réconfort, plutôt qu’une réprimande, calmeront généralement les petits.
Certains estiment peut-être que c’est témoigner trop d’indulgence envers les enfants qui devraient se conduire mieux et ne pas faire tant de tapage. Mais souvent, ils sont simplement épuisés d’être restés plusieurs heures debout ou d’avoir dépensé autrement leur énergie. En relation avec des cas semblables, la Bible nous exhorte à prêter attention aux plaintes des autres. Elle déclare : “Quant à quiconque ferme son oreille au cri de misère du petit, lui aussi il appellera et on ne lui répondra pas.” — Prov. 21:13.
N’oubliez pas que vous avez été petit
Pour éviter d’être exaspéré par des enfants, il est bien de se rappeler comment on se conduisait quand on était petit. À ce propos, une journaliste, qui est également mère de famille, raconte l’anecdote suivante :
“Un jour, un homme jeune monta dans un autobus ; il tenait dans ses bras un enfant qui pleurait et se contorsionnait. Il avait du mal à le maintenir. Comme le bébé criait de toute la force de ses poumons, le père remarqua l’air irrité des autres voyageurs. Quand finalement il put s’asseoir, il maintint fermement l’enfant et lui parla d’une voix basse et posée. ‘Jenny, ma chérie, dit-il, je comprends très bien ce que tu ressens. Tu as très faim et tu es fatiguée. Ça n’est pas drôle du tout. Tu te sens très mal et tu ne peux pas t’arrêter de pleurer. Je sais bien que tu ne peux t’en empêcher. Laisse-moi te bercer. Je te promets que nous serons bientôt à la maison. Tu pourras alors aller te coucher et je te chanterai une chanson pour t’endormir. Oui, mon pauvre bébé, je sais que tu ne peux t’arrêter de pleurer.’”
Quel a été le résultat de la tendresse compréhensive du père ? “Après quelques minutes, ses paroles affectueuses finirent par toucher Jenny, elle s’apaisa, suça son pouce et s’endormit.” L’observatrice conclut en disant :
“Quand un parent s’efforce de comprendre ce que l’enfant ressent, et qu’il reconnaît avoir éprouvé la même chose il y a longtemps, la situation change complètement. Si vous pensez que votre bambin est un enfant gâté qui essaie de vous faire sortir de vos gonds, le désir de rendre coup pour coup devient insurmontable. Par contre, si vous vous dites : ‘Quand un petit enfant est fatigué, le monde entier s’écroule autour de lui ; autrefois cela a dû être la même chose pour moi’, vous-même et l’enfant en retirerez des bienfaits.”
La discipline sans irritation
Faut-il en déduire qu’on ne doit jamais recourir à une punition physique, comme une fessée par exemple ? Pas du tout. Il y a de nombreuses circonstances où ce genre de punition est nécessaire. La Bible déclare : “Ne retiens pas la discipline loin du garçon. Si tu le frappes avec la baguette, il ne mourra pas. Tu dois le frapper toi-même avec la baguette, pour délivrer son âme du Schéol [la tombe].” — Prov. 23:13, 14.
Mais le châtiment physique n’est pas toujours nécessaire, et il n’est pas efficace pour tous les enfants. Avez-vous remarqué que beaucoup de parents vont trop loin en matière de châtiment corporel ? Ils perdent leur maîtrise de soi et frappent bien plus qu’il n’est nécessaire pour une correction. Des études ont montré que la grande majorité des bourreaux d’enfants sont des parents qui disciplinent à l’excès.
Les Écritures donnent un avertissement à ce sujet. Tout en encourageant les parents à élever leurs enfants “dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah”, l’apôtre Paul les avertit en ces termes : “N’irritez pas vos enfants.” (Éph. 6:4). Ailleurs, il conseille ceci : “Pères, n’exaspérez pas vos enfants.” (Col. 3:21). Cela signifie qu’il faut éviter les coups brutaux et autres sévices, qu’on ne doit pas harceler les enfants par des cris continuels, ni les amoindrir ou les soumettre à d’autres indignités psychologiques. La Bible indique quelle conduite plaît à Dieu quand elle parle de parents qui ‘entourent de soins’ leurs enfants et qui sont “doux” envers eux. — I Thess. 2:7.
Une aide pour les parents
Pour lutter contre la cruauté envers les enfants, il faut aider les parents. Dans un article intitulé “Ce sont les parents qui ont besoin d’aide”, Edward Edelson déclarait :
“Dans presque tous les cas, pour remédier à la cruauté envers les enfants, il faut donner aux parents assez d’amour-propre et de dignité pour qu’ils nouent les amitiés profondes qui leur manquent. La plupart de ces parents vivent dans une incroyable solitude parce qu’ils ont peur d’être rejetés par des amis comme ils l’ont été par leurs parents. Seule cette sorte d’amitié peut les aider à voir l’enfant tel qu’il est, non comme un jouet vivant destiné à satisfaire leurs besoins, mais comme un autre être humain qui a sa vie et ses besoins propres.”
Pour arriver à nouer des relations personnelles vitales avec d’autres adultes, certains parents bourreaux se sont groupés en organisations, telles que “Les parents anonymes” et “Les mères anonymes”. Ils se réunissent régulièrement pour voir comment améliorer leurs relations avec leurs enfants. Dans certaines régions, il y a des centres d’urgence où les parents peuvent laisser leurs enfants quand la situation devient trop tendue. Y a-t-il des organismes de ce genre près de chez vous ? En téléphonant à votre médecin de famille ou à l’hôpital local, ou encore en consultant l’annuaire des téléphones, vous pourrez entrer en contact avec des personnes qui s’occupent du problème de la cruauté envers les enfants.
Néanmoins, il y a quelque chose de beaucoup plus efficace pour aider quelqu’un à nouer de bonnes relations humaines. Voyons de quoi il s’agit.
Un guide efficace
À propos de la Parole de Dieu, l’apôtre Paul a écrit : “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile (...) pour remettre les choses en ordre”, y compris les relations entre parents et enfants (II Tim. 3:16). Considérons quelques principes fondamentaux qui peuvent améliorer ces relations.
Ceux qui ont étudié la question de la cruauté envers les enfants déclarent que les parents bourreaux attendent de leurs enfants beaucoup plus que ceux-ci ne peuvent raisonnablement donner. La Bible corrige cette attitude égoïste lorsqu’elle déclare : “Je dis à chacun d’entre vous de ne pas s’estimer plus qu’il ne faut s’estimer.” (Rom. 12:3). Les adultes seront enclins à observer ce conseil s’ils reconnaissent combien est vrai cet autre texte : “Il n’y a pas d’homme juste sur la terre qui fasse continuellement le bien et ne pèche pas.” (Eccl. 7:20). Tout le monde a des défauts, les adultes comme les enfants, et les faiblesses des petits enfants sont moins blâmables que les actes malveillants (souvent prémédités) des grandes personnes.
Il est vrai que par moments les enfants se montrent délibérément désagréables et les parents sont contrariés à juste titre. Comme on l’a dit plus haut, il peut être nécessaire d’administrer la “baguette” au sens littéral. Mais les parents ne devraient jamais perdre leur maîtrise de soi. Ils devraient garder présent à l’esprit ce conseil biblique : “Continuez à vous supporter les uns les autres et à vous pardonner volontiers les uns aux autres, si quelqu’un a un sujet de plainte contre un autre.” — Col. 3:13.
Les principes élevés de moralité sexuelle que contient la Bible sont un autre préventif contre la cruauté envers les enfants. En effet, les enfants dont les parents observent le commandement biblique qui dit : “Fuyez la fornication”, n’ont pas à craindre des mauvais traitements de la part de l’“ami” ou de l’“amie” du parent avec lequel ils vivent. — I Cor. 6:18.
Il faut s’intéresser aux autres
La Bible est particulièrement utile quand il s’agit d’aider les parents à cultiver de bonnes relations avec d’autres adultes. On trouve un excellent principe en Philippiens 2:3, 4, où nous lisons : “Ne faites rien par esprit de rivalité, rien par vanité, mais, avec humilité d’esprit, considérez les autres comme supérieurs à vous, veillant non seulement par intérêt personnel à vos affaires à vous, mais encore, par intérêt personnel, à celles des autres.”
Est-ce raisonnable ? Est-ce pratique de regarder les autres comme “supérieurs” en ce monde hostile ? Jésus Christ nous assure non seulement que c’est raisonnable, mais encore que cela incitera les autres à agir de même envers vous. Nous lisons en effet : “Appliquez-vous à donner, et l’on vous donnera. (...) Car de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour.” (Luc 6:38). Pourquoi ne pas essayer ? Vous constaterez ainsi par vous-même que le Fils de Dieu savait de quoi il parlait.
À condition de les mettre en pratique, les principes bibliques mentionnés plus haut donnent d’excellents résultats. Voulez-vous en avoir la preuve par vous-même ? Alors associez-vous régulièrement avec ceux qui s’efforcent d’améliorer leurs relations avec leur prochain, y compris leur famille. Où pouvez-vous trouver de telles personnes ?
Les Témoins de Jéhovah se réunissent plusieurs heures par semaine dans leurs Salles du Royaume. Au cours de ces réunions, on examine souvent les principes bibliques qui sont à la base d’une vie de famille heureuse. Vous êtes cordialement invité à vous rendre à la Salle du Royaume la plus proche de chez vous. Il n’y a pas de collecte. De plus, les Témoins de Jéhovah seront heureux de conduire une étude biblique avec vous et votre famille, gratuitement, à votre domicile ou à l’endroit qui vous conviendra. Si tel est votre désir, adressez-vous aux Témoins de Jéhovah qui se réunissent à la Salle du Royaume de votre quartier, ou bien écrivez aux éditeurs de ce périodique.
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La bonne conduite unit une familleRéveillez-vous ! 1976 | 22 novembre
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La bonne conduite unit une famille
QUAND quelqu’un commence à changer sa vie pour la conformer à la volonté de Dieu, les membres de sa famille ne sont pas toujours favorablement disposés envers lui. Cependant, ils finissent parfois par apprécier les heureuses transformations qu’il opère et ils se mettent eux-mêmes à étudier la Bible.
C’est ce qu’a expérimenté un habitant de la république de Saint-Marin. Ses mauvaises habitudes rendaient impossible une vie de famille heureuse. Durant les soirées, au lieu de rester à la maison avec les siens, il allait souvent au café. Mécontent de son mode de vie, il priait Dieu de l’aider à rejeter ses mauvaises habitudes. Plus tard, alors qu’il rendait visite à sa mère, il apprit qu’elle étudiait la Bible avec les Témoins de Jéhovah. Il commença à assister à cette étude, mais il s’attira l’hostilité de sa famille. Sa femme ne s’intéressait pas à ce qu’il apprenait et elle menaçait même de le quitter et de prendre les enfants.
Puis, un jour, cet homme eut une discussion avec son beau-père à propos de certaines questions familiales. Ce dernier était si fâché qu’il donna un coup de poing à son gendre. Bien qu’il sût qu’il avait raison, le gendre ne rendit pas la pareille. Il pardonna à son beau-père et ne manifesta aucun ressentiment à son égard. Impressionnée par la conduite de son mari, la femme se mit à examiner les nouvelles croyances de celui-ci et elle commença à assister aux réunions tenues par les Témoins de Jéhovah. Racontant ce qui s’est passé ensuite, le mari dit : “J’ai entrepris une étude biblique avec mes enfants et ma femme et c’est un plaisir de voir les progrès qu’elle fait. Nous sommes à présent une famille unie.”
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