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  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde 1961 | 1er décembre
    • furent bientôt arrêtés et emmenés au bureau de police principal “ pour y subir l’interrogatoire ”. Avant de les relâcher on exigea qu’ils versent une somme à titre de caution. Bien qu’emprisonnés, nous passâmes d’heureux moments. Les responsables de la prison, la “ Mère supérieure ” y comprise, s’étonnaient de voir des gens se réjouissant vraiment d’être en prison. Et pourquoi en eût-​il été autrement ? Nous étions des témoins de Jéhovah et n’avions rien à craindre. L’accusation se trouva être une “ conspiration séditieuse ”. Le jugement, qui dura quatre jours, fut animé et passionnant. Ce fut une merveilleuse expérience. Jéhovah nous donna la victoire.

      Au début de 1938, lorsque la Société inaugura le service de pionnier spécial, je reçus une formule de demande. Tandis que je la contemplais, un frère mûr me conseilla d’accepter n’importe quelle invitation émanant de la Société. Ma demande fut agréée et, à ce jour, je ne cesse de remercier Jéhovah pour avoir formé ses adorateurs de telle sorte qu’ils montrent de la considération les uns pour les autres et s’incitent mutuellement aux bonnes œuvres.

      Cette année-​là, une autre charmante perspective se présenta : le mariage. Celui-ci porterait-​il atteinte au service ? En tant que couple marié, nous serait-​il possible de poursuivre encore le but de notre vie ? Mon futur mari était un pionnier spécial lui aussi. Nous arrivâmes à la conclusion que, puisque, célibataires, il nous était possible de travailler comme pionniers spéciaux, pourquoi, mariés, ne le pourrions-​nous pas tout autant ? Depuis vingt-deux ans, mon mari a été un compagnon aimant, plein d’égards, toujours prêt à réconforter et à encourager.

      Deux ans plus tard, en 1940, le gouvernement canadien interdit l’organisation des témoins de Jéhovah au Canada. Nous évoquâmes immédiatement les paroles d’un ancien président de la Société : “ Nous ne nous terrerons pas et ne cacherons pas notre visage ! ” Nous étions donc déterminés à poursuivre notre prédication de cette bonne nouvelle du royaume établi et à soutenir le nom de Jéhovah, sans nous soucier de l’interdiction.

      Le fait que l’organisation avait été déclarée “ illégale ” ne servit qu’à nous tenir en éveil quant à la possibilité d’être arrêtés et emprisonnés. Nous n’eûmes pas à attendre longtemps. Le lendemain matin, pleinement conscients des probables conséquences, à trois, nous nous mîmes en route pour passer la journée dans l’œuvre de témoignage. Mon mari fut arrêté, Marjorie Held et moi fûmes emmenées au poste de police, détenues pendant quelque temps puis ramenées sous escorte à la maison. Cela se passait à Kingston, Ontario.

      Un jour nouveau se leva pour nous ! Mon mari apporta à la maison une longue enveloppe. C’était une lettre du Bureau du président nous invitant à assister à la cinquième classe de l’École biblique de Galaad, à South Lansing, New-​York. C’était quelque chose que nous avions désiré et pour lequel nous avions prié. Cela voulait dire : nous préparer pour cinq mois d’étude soutenue ; plier bagage et quitter le pays ; être prêt à aller là où la Société nous enverrait. Il y avait tant de choses que nous ignorions, tant de choses encore à apprendre ! Ces cinq mois se révélèrent comme les mois les plus bénis de notre vie ! Regorgeant alors d’une solide nourriture spirituelle, nous étions impatients

  • Pourquoi célèbre-t-on le 25 décembre ?
    La Tour de Garde 1961 | 1er décembre
    • Pourquoi célèbre-​t-​on le 25 décembre ?

      LA RÉPONSE la plus simple à cette question est peut-être celle-ci : “ Parce que c’est le jour où Jésus est né. ” Mais personne ne prétend sérieusement qu’il soit né le 25 décembre. En fait, il est tout à fait évident qu’il ne naquit pas en décembre. Bien qu’on ignore la date exacte de sa naissance, le fait que les bergers passaient la nuit dans les champs exclut le mois de décembre, l’automne étant une époque bien plus en rapport avec la logique.

      Bien des gens diront : “ Puisque nous ignorons sa date de naissance, un jour en vaut un autre, du moment que nous fêtons son anniversaire. Toutefois cette façon de penser n’est pas exacte non plus, comme nous le verrons.

      La fête de Noël n’est pas aussi ancienne qu’on pourrait le croire. Elle ne remonte pas au temps de Jésus, de ses apôtres et de ses disciples. Les rédacteurs des Écritures saintes n’ont jamais parlé de la date de naissance de Jésus, bien qu’ils aient pu évidemment la connaître. Ce qu’ils révèlent, c’est la date de sa mort, et d’une façon précise : le quatorzième jour du mois juif de Nisan. Jésus ordonna à ses disciples de célébrer cette date, mais ni lui ni ses apôtres ni ses disciples n’ont jamais parlé de fêter la date de sa naissance. Dans Les Origines des Fêtes Chrétiennes, Auguste Hollard dit très exactement : “ Les premiers chrétiens n’avaient même pas l’idée de célébrer l’anniversaire de la naissance de Jésus ; l’anniversaire de sa mort les intéressait beaucoup plus, ainsi que celui de sa résurrection, c’est-à-dire de sa victoire sur la mort. ”

      Les autorités catholiques et protestantes sont d’accord là-dessus. Oscar Cullmann, protestant, docteur en théologie, rattaché aux universités de Strasbourg et de Bâle ainsi qu’à l’École des Hautes Études de Paris, écrivit : “ Notre fête de Noël, célébrée le 25 décembre, a été ignorée des chrétiens des trois premiers siècles. Jusqu’au début du IVe siècle, ce jour qui, par la suite, constituera une date centrale dans l’Église chrétienne, a passé inaperçu pour les chrétiens : ils ne s’assemblaient pas pour un culte, et la naissance du Christ n’était même pas mentionnée. ”a L’abbé catholique romain L. Duchesne expliqua à ses étudiants de l’Institut catholique de Paris qu’“ il n’y a pas de tradition autorisée sur le jour de la naissance du Christ ”. Il parla ensuite des différentes dates qui furent proposées par les diverses autorités ecclésiastiques au cours du IIIe siècle, et ajouta : “ Ceux qui proposaient de telles combinaisons ignoraient évidemment l’existence de la fête de Noël. ”

      CONJECTURES AU SUJET DE SA NAISSANCE

      Il est intéressant de noter que, dans ces jours d’autrefois, et en l’absence de toute mention précise dans les saintes Écritures, on suppose généralement que Jésus naquit au printemps. L’abbé Duchesne rapporte : “ Quant au mois et au jour, Clément d’Alexandrie qui vécut au IIIe siècle parle de calculs qui aboutissaient au 18, au 19 avril ou encore au 29 mai ; mais c’étaient des calculs privés, que ne consacrait aucune observance festale. Le livre intitulé De Pacha computus, publié en 243, soit en Afrique, soit en Italie, dit que N.-S. (Notre Seigneur) était né le 28 mars. ”b

      Vous apprécierez à quel point on est réellement peu renseigné sur la date exacte de la naissance du Christ quand vous saurez de quelle étrange façon ce dernier ouvrage fixa la date du 28 mars. Il soutenait que, lors de la création du monde, Dieu sépara d’abord la lumière des ténèbres. Dieu est parfait, de sorte que la durée des ténèbres doit être égale à celle de la lumière. La nuit et le jour sont égaux le jour de l’équinoxe, le 25 mars pour le calendrier romain. Le soleil fut créé le quatrième jour, donc un 28 mars. L’argument présenté ensuite dans cette confuse jonglerie des idées est celui-ci : Puisque, selon Malachie 4:2, le Christ est “ le soleil de la justice ”, il naquit le jour où le soleil fut créé, le 28 mars.

      Le printemps était particulièrement favorisé dans tous ces calculs car, ayant complètement oublié la prophétie de Daniel, laquelle indiquait d’une façon si précise les trois années et demie de prédication de Jésus après son baptême à l’âge de trente ans, la plupart des autorités de cette époque croyaient que Jésus avait vécu un nombre entier d’années.c Un écrivain tout au moins, Clément d’Alexandrie, railla ceux qui, par de telles conjectures, cherchaient à déterminer la date de la naissance du Christ. Toutefois, il n’était pas absolument exempt de tout blâme attendu qu’ailleurs il semble donner sa préférence à la date du 17 novembre.

      À QUEL MOMENT LA DATE FUT-​ELLE FIXÉE AU 25 DÉCEMBRE

      Le 25 décembre ne fut pas la date à laquelle on fêta pour la première fois la naissance du Christ. Bien que les diverses conjectures citées plus haut n’aient pas servi à établir la célébration ou fête en l’honneur de la naissance de Jésus, on choisit cependant une autre date. Une fois encore, c’est Clément d’Alexandrie qui rapporte que les disciples de Basilide fêtaient le baptême de Jésus le 6 ou le 10 janvier. Ils croyaient que la “ manifestation ” (en grec : épiphanéïa) du Christ avait eu lieu au moment de son baptême, et ils appelèrent cette fête Épiphanie. L’Église considéra cette doctrine comme une hérésie, elle la combattit en ajoutant la fête de la naissance du Christ à la fête, déjà existante, de son baptême, le même jour. C’est ainsi que Cullmann déclara : “ Nous constatons que dans la première moitié du IVe siècle l’Église, désormais, fêtait l’Épiphanie le 6 janvier et que dans cette fête elle réunissait le baptême et la naissance du Christ. De la fête originelle du baptême rien n’était retranché ; on y ajoutait simplement la fête de la naissance. ”d

      Dans de nombreux pays latins, bien que la date de l’Épiphanie soit celle où l’on offre des présents, elle n’est plus célébrée comme jour de la naissance de Jésus. À quel moment la fête de la naissance fut-​elle reportée au 25 décembre ? L’abbé Duchesne affirme que “ sa plus ancienne attestation est le calendrier philocalien, dressé à Rome en 336 ”.e Cullmann ajoute : “ Le 25 décembre, comme anniversaire de la naissance du Christ, est attesté à Rome dès 336 et doit déjà avoir été fêté comme tel antérieurement, sous Constantin le Grand. ”f

      ADORATION PAÏENNE DU SOLEIL

      Pourquoi depuis l’époque de Constantin ? Cullmann en donne comme raison principale : “ (...) le fait que dans le monde païen le 25 décembre était célébré comme un jour de fête particulièrement important en l’honneur du Soleil, et que l’empereur Constantin le Grand entendait sciemment unir le culte solaire au culte chrétien. ”g Bien que l’Église affirme avoir choisi les dates de ces fêtes païennes “ pour s’opposer au culte païen ”, Constantin, empereur romain, les revêtit d’une puissante signification politique, il voulait dans son empire l’unité et non la division. Il voulait donc des coutumes aux noms chrétiens non pour qu’elles s’opposent aux fêtes païennes mais qu’elles s’unissent à elles.

      Cet empereur, qui exerça assez d’influence pour convoquer personnellement le premier des vingt conciles généraux (ou œcuméniques) de l’Église catholique — pouvoir qui, en ce vingtième siècle fut réservé à Jean XXIII lui-​même ! — ne s’opposait pas à la fête païenne mais l’avait adoptée : “ Mais pendant toute sa vie, il n’a cessé de favoriser le culte du Soleil. ”h

      Vous vous rappellerez que c’est Constantin, non encore baptisé, dont le culte du soleil fut responsable de l’orientation des églises de l’ouest vers l’est, comme Awake ! du 22 septembre 1959 l’a démontré. C’est encore Constantin qui, en 321, a légalisé la fusion du jour de repos hebdomadaire des “ chrétiens ” avec le jour consacré au culte solaire — appelé encore aujourd’hui “ Sunday ” (jour du soleil) dans les langues germaniques.

      Cullmann dit : “ L’analogie offerte par le dimanche, devenu sous Constantin un jour de fête officiel, explique, à notre sens, que, déjà de son vivant, et sans doute aussi sous son influence, la fête de la naissance du Christ ait été reportée au 25 décembre, fête grandiose en l’honneur du Soleil. ”i

      Que cette fête fut célébrée pour la première fois à Rome du temps de Constantin et non dans l’un des autres sièges de l’Église primitive, tels que Antioche, Jérusalem ou Alexandrie, c’est ce que démontre un écrivain du IVe siècle. L’abbé Duchesne dit ceci : “ La fête de Noël fut d’abord une fête propre à l’église latine. Saint Jean Chrysostome atteste, dans une homélie prononcée en 386, qu’elle n’avait été introduite à Antioche que depuis dix ans environ, soit vers 375. Au temps où il parlait, la fête n’était encore observée ni à Jérusalem, ni à Alexandrie. Dans cette dernière métropole elle fut adoptée vers 430. ”j

      Du temps du pape Léon le Grand (440-​461), des catholiques fêtaient encore, à cette date païenne, la naissance du soleil au lieu de celle du Christ. Et même à notre époque, cette fête païenne de la Natalis Invicti, ou “ anniversaire de l’invaincu (soleil) ”, s’est perpétuée dans maintes coutumes, tel l’allumage des feux, etc. (...), observées encore aujourd’hui par ceux qui fêtent Noël.

      Quiconque s’est bien familiarisé avec les saintes Écritures n’ignore pas à quel point Dieu réprouve le culte du soleil. Quasi universel parmi les païens, qu’ils fussent Romains, Africains, Asiatiques voire Indiens d’Amérique, le culte du soleil était formellement interdit au peuple de Dieu. Toutes les fois que les Écritures inspirées en parlent, elles le condamnent comme l’un des moyens dont Satan se sert pour éloigner les hommes de l’adoration du Créateur, pour les diriger vers le culte de la chose créée.

      Dans Deutéronome 4:19, par exemple, servir “ le soleil, la lune et les étoiles ” équivaut à de l’idolâtrie ; ce sont deux pratiques également condamnables, si condamnables aux yeux de Dieu que, dans Deutéronome 17:3-5, il est dit d’une personne qui adore “ le soleil, la lune, ou toute l’armée des cieux ”, qu’elle a pratiqué une “ abomination ” la rendant digne de mort ! Plus loin, parmi les impuretés chassées par le bon roi Josias, au septième siècle avant le Christ, figuraient les “ prêtres des idoles ” et ceux qui offraient des “ parfums à Baal, au soleil, à la lune ”. Pourtant, c’est un tel culte solaire pratiqué à Rome qui fournit le fondement de la fête actuelle de Noël ! — II Rois 23:5.

      La profanation du temple de Jéhovah, rapportée dans Ézéchiel, chapitre 8, parle d’“ abominations ” s’ajoutant à d’odieuses représentations peintes sur les murs du temple, et auxquelles les anciens d’Israël offraient de l’encens. Elle parle d’“ abominations ” pires même que celles dont se rendaient coupables les femmes qui pleuraient le dieu babylonien Thammuz dans le temple dédié au vrai Dieu. De quelles “ abominations ” s’agit-​il ? Vingt-cinq hommes “ se prosternaient à l’orient devant le soleil ”. Pourtant, ce culte solaire, transmis aux Romains païens des IIIe et IVe siècles de notre ère, servit de fondement à la fête actuelle de Noël !

      CE QUE LE CHRÉTIEN DOIT FAIRE

      Le fait que les Écritures ne mentionnent pas la date de la naissance de Jésus, bien qu’elles indiquent clairement la date de sa mort, devrait servir d’avertissement aux chrétiens. Non que cette date fût inconnue des écrivains bibliques. On a l’impression qu’ils l’ont délibérément ignorée, presque volontairement cachée. Rien dans les saintes Écritures — même pas un seul mot — n’indique que nous devrions fêter l’anniversaire du Christ. En effet, s’il avait été entendu que nous le fêtions, le Récit divin en eût tout au moins donné la date. L’absence de celle-ci n’est pas une omission non plus. Les rédacteurs bibliques avaient le saint esprit que Jésus leur avait promis, et cet esprit leur rappela toutes les choses utiles. Jésus ne leur avait-​il pas dit : “ Mais le consolateur, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit ? ” — Jean 14:26.

      La fête qu’il est dit aux chrétiens de célébrer est exactement le contraire de ce jour tellement redevable au paganisme. Ce n’est pas celle de la naissance mais de la mort de Jésus. La date est précise — celle de la pâque, le 14 Nisan d’après le calendrier juif. Elle tombe, non en hiver, mais au printemps. Au sujet de cette nouvelle fête qu’il institua, Jésus dit : “ Faites ceci en mémoire de moi. ” (Luc 22:19). Une telle déclaration n’a jamais été faite au sujet de sa naissance. La commémoration de sa mort, au printemps, est la seule cérémonie que la Bible dit aux chrétiens d’observer.

      Bien que les autorités citées dans cet article n’en conviennent pas, les chrétiens des premiers siècles avaient raison de rejeter la fête païenne que l’on avait parée du nom du Christ. Les vrais chrétiens la rejetteront à leur tour ; ils fêteront, non la seconde naissance du soleil, peu importe le nom nouveau qu’on lui a donné, mais seulement la mort du Christ. Ils agiront ainsi parce qu’ils s’accordent avec l’apôtre Pierre pour dire : “ C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens (nations, NW). ” — I Pierre 4:3.

      [Notes]

      a “ Noël dans l’Église Ancienne ”, par Oscar Cullmann. No 25 des “ Cahiers Théologiques de l’Actualité Protestante ”, page 9.

      b “ Origines du Culte Chrétien ”, par l’abbé L. Duchesne, seconde édition, page 247.

      c Pour l’explication de la prophétie de Daniel concernant les “ Soixante-dix-semaines ”, voyez le livre “ C’est ici la vie éternelle ”, chapitre VIII.

      d “ Noël dans l’Église Ancienne ”, page 18.

      e “ Origines du Culte Chrétien ”, page 248.

      f “ Noël dans l’Église Ancienne ”, page 23.

      g “ Noël dans l’Église Ancienne ”, page 24.

      h “ Ibid ”, page 26.

      i “ Ibid ”, page 27.

      j “ Origines du Culte Chrétien ”, page 248.

  • Votre bébé devrait-il être baptisé ?
    La Tour de Garde 1961 | 1er décembre
    • Votre bébé devrait-​il être baptisé ?

      Le baptême ôte-​t-​il les péchés ? Pourquoi Jésus fut-​il baptisé ?

      TOUS ceux qui ont pensé à leur baptême ou à celui de leur enfant devraient s’intéresser au premier chef à cette question. Il n’y a pas de doute que le baptême constitue une exigence pour les chrétiens. Jésus-Christ lui-​même fut baptisé dans le Jourdain. Mais que dit la Bible du baptême des bébés, conféré au moyen de quelques gouttes d’eau ? Un bébé non baptisé qui meurt souffre-​t-​il dans l’au-delà, dans ce qu’on appelle la “ perdition ” ? Y a-​t-​il une espérance pour les bébés non baptisés qui meurent ?

      On ne connaît pas exactement l’époque où l’on conféra pour la première fois le baptême aux enfants, mais il est fermement établi que la coutume apparut après la mort des apôtres de Jésus-Christ. The Encyclopœdia Britannica dit ceci : “ Toute la première période ne connaît que le baptême des adultes qui se joignent de leur propre élan à la communauté chrétienne. Le baptême des enfants apparaît par-ci par-là vers la fin du deuxième siècle et fut également pratiqué dans les siècles suivants, toutefois seulement comme une exception. ” — Tome III, page 84.

      La même autorité indique que ce fut près de quatre siècles après Jésus-Christ qu’il fut donné au baptême des bébés une importance considérable, due en grande partie à l’influence d’Augustin : “ S. Augustin fut le théoricien du baptême dont l’influence fut des plus fortes au cours des siècles à venir. ” Que croyait-​il ? “ Les tout petits enfants mourant sans être baptisés sont exclus du royaume des cieux par suite du péché originel, et vivent dans l’au-delà, dans une sorte de perdition, même si cette perdition revêt la plus douce des formes. Le baptême agit sur le péché originel, dans le sens qu’il lui ôte son caractère de culpabilité. ”

      Mais qu’en est-​il de l’opinion selon laquelle le baptême des enfants est d’origine apostolique ? L’historien religieux Neander écrit au sujet des chrétiens du premier siècle : “ La foi et le baptême furent toujours associés l’un à l’autre ; et il est donc fort probable que le baptême était conféré seulement dans les cas où les deux pouvaient se rencontrer, et que la coutume de baptiser les enfants était inconnue à cette époque (...) Que l’on puisse faire remonter le baptême des enfants à une époque aussi récente que celle d’Irénée (pas plus tôt tout au moins) et que ce baptême soit reconnu pour la première fois comme tradition apostolique au cours du troisième siècle est une preuve plutôt contre que pour l’acceptation de son origine apostolique. ” — Planting and Training of the Christian Church.

      PAS D’EXEMPLE DANS LES ÉCRITURES

      En outre, l’historien du baptême, l’abbé Jules Corblet, écrit : “ En un mot, nous ne trouvons dans les Écritures aucun fait certain, aucun texte précis démontrant d’une manière incontestable qu’on baptisait les enfants dans les temps apostoliques. ”a

      De ces divers faits historiques, il nous faut tirer la conclusion suivante : les premiers chrétiens ne conféraient pas le baptême aux enfants. Qu’est-​ce qui introduisit cette coutume ? C’est surtout l’idée que le baptême est un sacrement, qui lave l’individu de ses péchés.

      La Bible ne parle-​t-​elle pas du baptême pour le pardon des péchés ? Si, en ce qui concerne à la fois le baptême de Jean-Baptiste et le baptême conféré au nom de Jésus-Christ. Tout d’abord, examinons le baptême de Jean. Jean conférait le baptême “ de repentance, en rémission des péchés (...) ils étaient baptisés par lui dans le fleuve du Jourdain, confessant (publiquement, NW) leurs péchés. ” — (Marc 1:4, 5, Da). Il ne faut pas entendre par là que le baptême lui-​même ôtait les péchés. Comme Actes 19:4 l’indique, selon différentes versions modernes : “ Jean baptisait du baptême de ceux qui se repentaient. ” (NW). “ Le baptême de Jean était un baptême en signe de repentance. ” (AT). “ Jean baptisait d’un baptême qui était une expression de repentance. ” (Williams). Le baptême de Jean était donc un signe ou symbole pour les Juifs selon la chair de la repentance de leurs péchés contre l’alliance de la loi. Par conséquent, le baptême de Jean préparait ces personnes repentantes pour le Messie. En outre, il ne consistait pas en une aspersion mais en une immersion dans l’eau : “ Jean aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau. ” (Jean 3:23). Pour se repentir de ses péchés, il fallait être assez âgé pour comprendre la repentance. C’est pourquoi Jean ne baptisait pas les bébés.

      Les choses ont-​elles changé avec l’institution du baptême chrétien, de sorte qu’aujourd’hui les bébés devraient être baptisés ? Pour répondre à cette question, il nous faut savoir comment Jésus fut baptisé et pourquoi il le fut.

      SYMBOLE DU DON DE SA PERSONNE

      Le Fils de Dieu vint à Jean-Baptiste, et, à la surprise de ce dernier, demanda à être baptisé. Jean ne comprenait pas pourquoi Jésus devait être baptisé et dit : “ C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! ” (Mat. 3:14). Jésus renouvela fermement sa demande, et Jean obéit, plongeant Jésus dans l’eau comme il avait immergé les autres. Jésus ne fut pas simplement aspergé mais plongé dans l’eau. Il est écrit : Jésus “ sortit de l’eau ”. — Mat. 3:16.

      Pourquoi Jésus fut-​il baptisé ? Il n’a pu l’être pour la rémission des péchés ou en signe de repentance de ses péchés, car il était “ saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs ”. “ (...) lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ”. Un homme parfait ; pourtant Jésus fut baptisé ! — Héb. 7:26 ; I Pierre 2:22.

      L’homme sans péché qu’était Jésus fut baptisé parce qu’il désirait faire la volonté de son Père. Expliquant la conduite de Jésus-Christ, l’apôtre Paul applique à ce dernier le Psaume 40:7-9 40:6-8, NW : “ Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” (Héb. 10:4-7). Jésus fut baptisé parce qu’il voulait symboliser le don de sa personne pour faire la volonté de Jéhovah ; et il montra qu’il avait fait ce vœu en abandonnant son métier de charpentier pour entrer dans le ministère. Jésus se voua alors qu’il était adulte : “ Jésus fut aussi baptisé (...) Jésus avait environ trente ans lorsqu’il commença son ministère. ” — Luc 3:21, 23.

      Aujourd’hui, le baptême chrétien devrait être accompli en imitant l’exemple établi par Jésus-Christ. Le baptême de Jésus revêt la même signification que celui de ses disciples actuels. Le baptême d’un chrétien sert de symbole montrant qu’il a voué sa vie à Dieu et dit comme Jésus : “ Je viens, pour faire ô Dieu, ta volonté. ”

      Ceux qui croient que le baptême d’eau lave les péchés citent souvent à l’appui Actes 2:38. Ce verset renferme les paroles de Pierre : “ Repentez-​vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés. ” Ici, Pierre, à la Pentecôte, s’adressait à ceux qui avaient péché contre Jésus. Comment pouvaient-​ils gagner leur pardon ? Il leur fallait se repentir, accepter Jésus et son sang purificateur puis démontrer cette foi en étant baptisés au nom de Jésus. Ce n’est pas que l’eau baptismale laverait elle-​même leurs péchés ; s’il en avait été ainsi, ils auraient dû se faire baptiser après chaque nouveau péché. Mais comme Actes 22:16, Da, l’explique : “ Et maintenant, que tardes-​tu ? Lève-​toi, et sois baptisé, et te lave de tes péchés, invoquant son nom. ” Comment les péchés sont-​ils lavés ? Non par l’eau elle-​même mais en “ invoquant son nom ”.

      Ainsi le baptême d’eau pour les chrétiens est un symbole qu’ils se sont repentis de leurs péchés, ont accepté Jésus, qu’ils ont voué leur vie à faire fidèlement la volonté de Jéhovah, à l’instar de Jésus.

      FOI ET CONNAISSANCE REQUISES

      L’ordre donné par Jésus était le suivant : “ Allez donc, de toutes les nations (de personnes de toutes les nations, NW) faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du saint esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. ” — Mat. 28:19, 20, Jé.

      Cette expression “ personnes de toutes les nations ” incluait-​elle les bébés ? Non, évidemment, car cela aurait modifié le sens du baptême institué par Jésus ! Les bébés ne peuvent se vouer personnellement à Dieu, ce don de leur personne étant fondé sur la foi et la connaissance. De plus, ce n’est pas le baptême qui ôte les péchés. L’apôtre écrit : “ Sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. ” (Héb. 9:22). C’est le sacrifice expiatoire du Christ puis la repentance du chrétien et son acceptation de cette rançon, démontrées par le changement opéré dans sa conduite, qui rendent possible un tel pardon. En outre, l’apôtre dit : “ Car quiconque invoquera le nom de (Jéhovah) sera sauvé. Comment donc invoqueront-​ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-​ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-​ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? ” (Rom. 10:13, 14). Non, les “ personnes de toutes les nations ” qui devaient être baptisées ne comprenaient pas de bébés ; ceux-ci devaient grandir en premier lieu afin de pouvoir saisir la valeur du sacrifice de rançon de Jésus et avoir confiance en ce sacrifice après avoir entendu parler du Messie.

      L’une des raisons qui expliquent la conception erronée au sujet du baptême chrétien, c’est le fait de croire que l’“ eau ” dont Jésus parla dans Jean 3:5 est celle du baptême. Jésus dit : “ Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ” Ceux qui lisent plus loin verront que l’eau dont il est question dans ce passage n’est pas celle du baptême. Dans Jean 4:14 et Apocalypse 22:1, 17, il est parlé de cette eau comme de l’“ eau de la vie ”. Dans chacun de ces exemples, il n’est pas question de l’eau du baptême mais de quelque chose qu’il faut boire symboliquement. Il s’agit, non de l’eau du baptême mais de l’eau de la vérité, la connaissance rafraîchissante, vivifiante et purifiante de la Parole de Dieu. Cette eau de la vérité refait le caractère d’une personne et ouvre le chemin qui mène à la vie éternelle.

      Cherchez aussi longtemps que vous voulez dans les saintes Écritures, vous ne trouverez pas un seul exemple de baptême d’un enfant nouveau-né ! Les partisans du baptême des bébés essaient de défendre cette doctrine en affirmant qu’aux jours des apôtres des familles entières acceptèrent le christianisme et furent baptisées. Mais si ces familles comprenaient de petits bébés, les apôtres ne l’ont pas rapporté, en dépit de l’excellente occasion qu’ils auraient eu là de souligner l’importance d’une telle doctrine.

      ENFANTS SAINTS SANS BAPTÊME

      Mais qu’en est-​il d’un bébé qui meurt avant d’avoir grandi et entendu parler de la voie de Dieu menant au salut ? En réponse à cette question, les Écritures indiquent d’une façon lumineuse et frappante pourquoi le baptême des bébés n’est pas nécessaire. Dieu considère comme “ saint ” le bébé dont les parents sont croyants, chrétiens. Et si l’un des parents est incroyant ? L’apôtre Paul déclare : “ Le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. ” (I Cor. 7:14). Les bébés deviennent donc “ saints ” aux yeux de Dieu non par la cérémonie de l’aspersion mais parce qu’ils ont un père ou une mère croyants.

      Au lieu de se préoccuper du baptême de leur bébé, les parents chrétiens prendront garde au conseil des Écritures inspirées et élèveront leurs enfants “ en les corrigeant et en les instruisant selon (Jéhovah) ”. (Éph. 6:4.) Enseignez à l’enfant la volonté et les commandements de Jéhovah Dieu. Suivez le conseil inspiré : “ Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. ” (Prov. 22:6). Si les parents s’appliquent à enseigner la vérité de Dieu à leurs enfants, alors ceux-ci, devenus grands, seront à même de prendre une décision personnelle et de vouer leur vie à Dieu. Après avoir pris cette décision, ils symboliseront ce vœu par l’immersion dans l’eau, comme Jésus. En restant fidèles à ce vœu, ils se montreront dignes de jouir de la vie éternelle sur la terre, sous le royaume des cieux.

      Et si l’enfant meurt avant d’avoir atteint l’âge où il aurait pu se vouer personnellement à Dieu ? Nous pouvons être sûrs que Dieu considérant comme “ saints ” les enfants de parents croyants, tout enfant de ces parents fidèles qui meurt sera certain d’être ressuscité d’entre les morts. Les parents obéissants qui suivent l’exemple de Jésus ne font pas fausse route. Même le malfaiteur qui fut mis à mort sur le poteau de supplice auprès de Jésus reçut la promesse d’être ressuscité et d’avoir l’occasion d’obtenir la vie éternelle dans le juste monde nouveau. “ Tu seras avec moi dans le paradis ”, a dit Jésus (Luc 23:43). Si ce malfaiteur, qui n’était pas baptisé, est présent dans le paradis restauré, à plus forte raison les enfants de parents croyants qui suivent l’exemple de Jésus au lieu de les faire baptiser quand ils sont tout petits, jouiront-​ils du même bienfait.

      Pour les véritables chrétiens, les paroles et l’exemple de Jésus-Christ revêtent une autorité bien plus forte que les traditions des hommes. Les vrais chrétiens suivent étroitement l’exemple du Christ. L’étude des saintes Écritures leur donne la preuve écrasante que 1o aucun bébé ne fut baptisé par les chrétiens du premier siècle ; 2o le baptême chrétien n’enlève pas les péchés mais il est un symbole du don de sa personne à Dieu, et 3o les enfants de parents croyants sont considérés par Dieu comme “ saints ”, sans baptême.

      Les bébés n’ont donc pas besoin d’être baptisés, et ne devraient pas l’être. Le baptême est une cérémonie qui marque un engagement personnel, engagement que personne d’autre ne peut prendre à votre place et que certainement un bébé ne peut prendre pour lui. La doctrine biblique du baptême d’eau et par conséquent du seul baptême d’eau que Dieu accepte vraiment reste la même aujourd’hui qu’au temps où Jésus l’inaugura.

      [Note]

      a Histoire dogmatique, liturgique et archéologique du sacrement du baptême, Tome I, page 380.

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