Certes le bonheur que Jésus promet à ses disciples qui sont persécutés à cause de lui n’est pas un leurre. Ils ont connu ce bonheur et le connaîtront encore quand ils recevront leur récompense dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habitera. — II Pierre 3:13.

Coup d’œil sur le monde

L’assemblée de l’épiscopat français

L’assemblée plénière de l’épiscopat français se réunit à Lourdes du 15 au 20 novembre dernier. Elle publia deux documents, le premier sur le baptême des petits enfants, et le second sous la forme d’une résolution finale comprenant sept parties : Justice et paix (“aucun chrétien ne peut rester à l’écart”) ; Communautés chrétiennes (“des catholiques, également soucieux de la vérité et de la fécondité de leur foi, sont profondément divisés”) ; Ministères (“les chrétiens doivent pouvoir compter sur des serviteurs de l’Évangile, consacrés au Christ, dans l’état de disponibilité privilégiée que favorise le célibat. Nous croyons en la valeur irremplaçable du témoignage donné par tous les prêtres qui ont été appelés à suivre cette voie exigeante [du célibat]”) ; Pastorale de l’intelligence (“dans les trois domaines suivants : la théologie pastorale des sacrements ; les questions concernant la vie, l’amour et la famille ; les rapports entre la politique et la foi, en particulier le lien entre la libération de l’homme et le salut par la foi en Jésus-Christ”) ; Spiritualité (“évêques et prêtres nous nous sentons invités à participer à ce renouveau spirituel et à le promouvoir”) ; Relations avec les Églises des autres pays (“un des signes de cette solidarité pourrait être le versement par les catholiques qui ne le font pas déjà de 1 % de leurs ressources personnelles pour les missions et le développement des peuples”) ; Œcuménisme (“le témoignage de la foi en Jésus-Christ (...) exige de notre part une recherche humble et persévérante de l’unité de tous les chrétiens”).

Le baptême des nouveau-nés

Le document publié par les évêques français sur le baptême des enfants déclare : “Nous sommes unanimement et fermement attachés à la tradition de l’Église concernant le baptême des petits enfants. (...) C’est un acte de foi en la gratuité absolue de l’amour de Dieu qui toujours nous précède. Le baptême des petits enfants, parce qu’il est naissance nouvelle et entrée dans le mystère du Christ ressuscité, demeure dans l’Église un des signes privilégiés de cette gratuité prévenante. (...) Les parents chrétiens sont toujours appelés à faire baptiser leur enfant tout petit. (...) Quelles que soient les situations, c’est toujours en référence avec la foi en l’amour de Dieu, exprimée par le baptême, en référence à la parole de Dieu [c’est nous qui soulignons], (...) que doivent sans cesse être prises et renouvelées nos attitudes et initiatives pastorales.”

“Un certain flou doctrinal”

Commentant cette prise de position de l’assemblée de l’épiscopat français, Le Monde écrivait : “Une nouvelle difficulté commence à surgir aujourd’hui : certains parents chrétiens, même fervents, — et peut-être précisément parce qu’ils le sont, — désirent que leurs enfants ne soient pas baptisés dès leur premier âge, afin de ne pas les engager sans leur consentement dans une voie qu’ils pourraient plus tard renier. (...) Ajoutons pour terminer qu’à l’arrière-plan des affirmations (...) de l’assemblée épiscopale de Lourdes, apparaît en définitive, quoi qu’on en ait, une certaine hésitation. Cette hésitation trouve sa racine dans la diversité des situations pastorales actuelles et peut-être même dans un certain flou doctrinal.” — Le Monde, 20 novembre 1971.

“En référence à la parole de Dieu”

Le chrétien qui se réfère à la Parole de Dieu, la sainte Bible, s’étonnera de ce “flou doctrinal” au sein de l’Église catholique. Pour le rédacteur de l’épître aux Hébreux, “l’instruction sur les baptêmes est un “enseignement élémentaire sur le Christ”, un des “articles fondamentaux” de la foi chrétienne (Héb. 6:1, 2, Jé). Quiconque a lu la Bible sait que celle-ci ne contient aucun précédent permettant de justifier le baptême des petits enfants. Tous les cas précis de baptêmes rapportés dans les Écritures concernent des personnes en âge d’‘apprendre’, de ‘prêter l’oreille’, de ‘se repentir’ et d’‘accueillir la parole’. (Cf. par ex. Actes 2:14, 22, 38, 41, Jé.) Jésus lui-​même “avait environ trente ans” au moment de son baptême (Luc 3:21-23, Jé). Le Dictionnaire apologétique de la foi catholique (colonnes 684, 685) déclare : “Notons encore que le baptême chrétien a été institué d’abord pour être appliqué non pas aux enfants qui viennent de naître, mais aux hommes de tout âge ; que pendant plusieurs siècles, on a pratiqué la coutume (...) de se faire baptiser tardivement.” Quant à la pratique de conférer le baptême par infusion ou aspersion, l’ouvrage catholique Dictionnaire de la Bible de Vigouroux (tome 1, col. 1437, 1438) dit ce qui suit : “La plupart des liturgistes (...) admettent d’une manière générale (...) qu’il y eut immersion totale depuis les temps évangéliques jusqu’au XIV^e siècle environ.” Ce n’est donc ni “en référence à la parole de Dieu” ni même aux traditions les plus anciennes que l’Église pratique le baptême des tout petits par infusion.

Crise du sacerdoce en Espagne

Le 2 novembre 1971, le journal de Barcelone El Noticiero Universal a signalé une baisse importante dans le nombre des séminaristes en Espagne. Entre 1962 et 1971, il y a eu une baisse de 58 pour cent dans le nombre des postulants. Dans certains diocèses, la baisse enregistrée a été de 80 à 90 pour cent.

La stabilité du soleil

Les savants sont arrivés à la conclusion que notre soleil est l’une des étoiles les plus stables de l’univers. Ils ont comparé les renseignements fournis par des satellites artificiels sur des particules émanant du soleil, avec les traces que celles-ci auraient laissées sur des roches lunaires, il y a des millions d’années. Le Dr James Arnold, de l’université de San Diego, en Californie, a déclaré à ce sujet : “À notre grande surprise, nous avons remarqué que les caractéristiques moyennes du soleil sont identiques aujourd’hui à ce qu’elles étaient il y a des millions d’années. Le soleil n’a pas beaucoup changé, si tant est qu’il ait changé.”

L’utilité des épis de maïs

Saviez-​vous que les épis de maïs sont d’un bon rapport ? La demande de ces épis est de plus en plus grande dans l’industrie. On fabrique un abrasif à partir de l’épi de maïs débarrassé de ses grains, abrasif dont on se sert pour nettoyer les roulements à bille sans les rayer. On utilise l’épi pulvérisé au lieu du sable pour le ravalement des immeubles. La fine poudre d’épi de maïs entre aussi dans la composition de la poudre pour maquillage. Après avoir subi un traitement chimique, les épis sont employés dans la fabrication de matières plastiques, de pneumatiques, de résines et de certaines pièces pour moteurs d’automobile. La moelle de la tige est un excellent absorbant, car il est capable d’absorber jusqu’à cinq fois son poids.

Estimations extravagantes

La revue Science News du 16 octobre 1971 publie ce qui suit à propos d’une nouvelle expédition que l’évolutionniste Louis Leakey tente de mettre sur pied : “Dale Stewart, anthropologiste à la Smithsonian Institution, a expliqué que de nos jours les fondations sont avares d’argent et, dit-​il, Leakey ‘se laisse emporter par son enthousiasme’ en essayant d’amener les trésoriers à délier les cordons de la bourse. (...) Il donne libre cours à son imagination. Souvent, il s’emballe, fait des estimations extravagantes, puis il se rend compte que les choses ne se sont pas passées comme prévu.” Lorsqu’il s’agit d’estimer l’âge des fossiles, ne se pourrait-​il pas que là aussi Leakey “donne libre cours à son imagination” et fasse des “estimations extravagantes” ?