Coup d’œil sur le monde
Une saine précaution
Elle concerne les billets d’avion. Après une perte, les démarches ne sont pas les mêmes d’une compagnie à une autre, et il faut dans certains cas acheter un nouveau billet pour poursuivre son vol. Parfois, il s’écoulera de nombreux mois avant que l’on soit remboursé du montant du billet perdu. Voici donc un conseil qui provient des compagnies aériennes: recopiez sur un papier séparé le numéro d’identification de votre billet d’avion. Ainsi, dans l’éventualité où vous perdriez votre billet, vous pourriez fournir au bureau spécialisé toutes les informations dont il a besoin. Un fonctionnaire a fait cette remarque: “Il est relativement simple de remplacer immédiatement le billet perdu lorsqu’un passager peut fournir le numéro que portait son billet d’origine.”
Bilan de l’année de l’enfance
Un rapport du Bureau international du travail publié en 1978 avait révélé que 52 millions d’enfants sont exploités dans le monde comme de véritables esclaves dans l’industrie et l’agriculture, chiffre auquel il faut ajouter les 41 200 000 autres qui travaillent sans rémunération dans le cadre familial. La société antiesclavagiste de Londres a confirmé ces chiffres et révélé que les conditions de travail des enfants étaient inhumaines, particulièrement en Inde, à Hong-kong, au Maroc, à Taïwan, en Italie et en Thaïlande. Durant “l’Année internationale de l’enfant”, on a également appris que tous les ans, une cinquantaine de milliers de fillettes sont condamnées à la prostitution dans les agglomérations du nord du Brésil. Dans cette région, quand on parle d’une prostituée de ‘moins de trente’ on veut dire qu’elle pèse moins de trente kilos et non pas qu’elle a moins de 30 ans. Ces fillettes débutent en moyenne à 12 ou 14 ans. La revue “Femmes et Mondes” a consacré un numéro entier à la prostitution des mineures, rappelant à cette occasion qu’“ils sont quelque 5 000 garçons et 3 000 filles à se livrer occasionnellement ou régulièrement à la prostitution en France”.
Objets volants identifiés
Toute la publicité qui a entouré la chute du satellite américain Skylab ne doit pas faire oublier la pluie quotidienne de nombreux autres objets. Différents organes d’engins spatiaux tombent tout au long de l’année, à raison d’un par jour en moyenne. Des quelque 11 000 appareils qui ont été envoyés dans l’espace par différentes nations, il en reste 4 600. Le reste est tombé morceau par morceau. On a vu tomber des pièces qui atteignaient jusqu’à près de 70 kilos. En 1970, cinq pièces de cette taille qui provenaient d’un vaisseau spatial soviétique sont tombées au Kansas, en Oklahoma et au Texas sans que l’on n’y ait prêté grande attention.
Les plus riches
“Selon une enquête de l’Union des Banques suisses, la Confédération helvétique aurait ravi en 1978 la première place au Koweït. Le produit national brut par habitant était en effet de 13 853 dollars en Suisse, contre 13 000 au Koweït. Au troisième rang, on trouve le Danemark, puis, dans l’ordre, la Suède, l’Allemagne de l’Ouest, la Belgique, la Norvège, les États-Unis, les Pays-Bas, l’Arabie saoudite. La France, précise Valeurs Actuelles, arrive à la treizième place devant le Japon et la Grande-Bretagne.”
La plus grande ville
Selon un reportage publié dans le Mainichi Daily News, l’agglomération de Tokyo compte actuellement 27 042 000 habitants. Elle couvre quelque 13 403 kilomètres carrés, soit moins de 4 pour cent de la surface totale du Japon. C’est néanmoins là que se concentre près du quart de la population nippone.
Les parents martyrs
Il a pu être établi que des millions d’enfants sont cruellement battus dans le monde. Ce qui est moins connu, c’est que les parents font souvent l’objet de sévices de la part de leurs enfants, particulièrement de la part d’adolescents ou de jeunes adultes. Aux États-Unis, on estime qu’un enfant sur dix frappe ses parents. Les foyers où sévit ce fléau sont ceux où l’un des parents, voire les deux ont abdiqué leur autorité. Le problème se complique du fait que la plupart des parents frappés par leurs enfants ne le signalent pas à la police, même si leur vie est en danger. Quand la police est informée par d’autres personnes, les parents mentent pour protéger leurs enfants et pour préserver l’image qu’ils se font d’eux-mêmes.
Un champion belge
“Un habitant de Grammont, M. Charles Faut, âgé de quarante-trois ans, vient de battre, dans un étang de Herne, près d’Enghien, le record du monde d’endurance... de pêche à la ligne, révèle le quotidien bruxellois Le Soir. Le record précédent de ce genre d’exercice était détenu par deux Américains qui ont pêché durant trois cent soixante heures depuis un bateau, en 1976 (...). Les règles du Guinness book of records sont strictes: pour figurer dans ce catalogue des records mondiaux les plus fous, sous la rubrique ‘endurance de pêche à la ligne’, on n’a le droit de dormir que cinq minutes par tranche d’une heure (...). Si le nombre de prises n’a aucune importance pour l’attribution du titre de ‘meilleur marathonien de pêche à la ligne’, il a cependant un rôle important dans la réalisation de l’exploit. Pour ne pas s’endormir, M. Faut (...) utilise cinq gaules dont il surveille la moindre vibration.” Pour établir le nouveau record, ce Belge a pêché pendant 400 heures sans s’arrêter.
La fin de l’équilibre
L’arsenal soviétique continue de s’accroître, avec la construction de 12 croiseurs nucléaires de 32 000 tonnes. Ils seront munis non seulement de missiles, mais serviront également de porte-avions, pour avions à décollage vertical et hélicoptères anti-sous-marins. Les Russes doivent aussi terminer le troisième et le quatrième porte-avions de la classe Kiev destinés à compléter la formidable flotte offensive qui doit opérer dans les mers très éloignées des eaux territoriales de l’URSS. En ce qui concerne les armes atomiques, les États-Unis disposaient en 1979 de 2 100 lanceurs contre 2 500 lanceurs russes. Les accords Salt ne modifient guère ce chiffre d’ici à 1985, par contre ils n’interviennent pas dans le mégatonnage de ces lanceurs, qui est actuellement de 3 700 pour les États-Unis, contre 7 000 pour l’URSS, et qui sera de 3 270 pour les États-Unis en 1985, contre 11 800 pour l’URSS. À ce propos, Valeurs Actuelles a signalé que la Suisse avait consacré 3,5 milliards de francs suisses à construire 193 000 abris pour accueillir plus de six millions de personnes, soit la totalité de la population helvétique.
Une prothèse vertébrale
Les chirurgiens de l’hôpital universitaire du Maryland, à Baltimore, ont réussi pour la première fois à implanter une prothèse partielle de colonne vertébrale chez une patiente qui présentait une grave tumeur osseuse. Au total, il leur a fallu 19 heures pour insérer deux tiges d’acier derrière le cordon médullaire de la patiente, implanter la prothèse métallique, puis prélever un greffon et le fixer sur les vertèbres restantes. “La prothèse, explique Le Figaro, est destinée à protéger la moelle épinière et à servir de colonne vertébrale provisoire en attendant que se développe une greffe osseuse.”
La dépénalisation du “H”
De nombreuses voix se sont élevées contre la dépénalisation des drogues dites “douces”. On savait déjà que l’usage régulier de la marijuana accélère le rythme cardiaque, provoque une irritation de la conjonctive de l’œil et altère le comportement. Mais il peut également produire des psychoses toxiques aiguës, notamment chez les jeunes. “Au Maroc, révèle Le Figaro Magazine, 40 % environ des admissions hospitalières pour psychose aiguë sont rattachées à l’usage du kif.” Il faudrait également définir ce que l’on appelle une drogue “douce”. On sait en effet que la marijuana exerce une inhibition directe sur les cellules germinales. Le niveau d’hormone mâle est réduit de 30 pour cent chez les jeunes gens ayant fumé du “H” au moins 4 fois par semaine pendant six mois. Chez ces sujet, on enregistre une dégénérescence des tubules où se forment les cellules de sperme: la numération spermatique diminue proportionnellement à la quantité de drogue consommée, et l’on note une forte augmentation du nombre des formes anormales. L’auteur de ces révélations, le docteur Nahas, a également expliqué devant le Collège de France que “des études expérimentales indiquent que la fumée de marijuana est plus cancérigène que la fumée de tabac, et plus nocive qu’elle pour le système immunitaire de défense pulmonaire”. Si l’on en croit le docteur Hovnanian, pour 650 000 jeunes qui arrivent chaque année à l’adolescence, 50 000 finiront par devenir des usagers réguliers du haschisch dans une proportion d’environ 10 pour cent, soit 5 000 par an. Selon Madame Pelletier, la population française de drogués dépendants serait passée en moins de deux ans de 30 000 à 40 000, soit 5 000 par an effectivement. Au total, les consommateurs de cannabis seraient environ un demi-million et ils fument chaque année cinquante millions de “joints”.
Progrès de la lèpre
La lèpre vient désormais s’ajouter à la liste des maladies qui résistent aux médicaments modernes. Un spécialiste britannique, Anthony Bryceson, a déclaré devant l’Association dermatologique canadienne que la lèpre risquait de devenir un “gros problème” dans les années 80. Il expliqua que certains patients qui avaient été traités à la Diasone avaient rechuté et que l’on observait depuis un an pour la première fois des cas de résistance à ce médicament chez des personnes qui n’avaient auparavant jamais été traitées. Il existe d’autres médicaments plus coûteux, mais qui présentent plus d’effets secondaires.
Ils ignoraient la géographie
Le mensuel islandais News From Iceland a rapporté la mésaventure survenue à deux bijoutiers de La Haye. Ceux-ci avaient été contactés par “deux hommes à l’air respectable qui, à chaque achat, ont demandé s’ils pouvaient régler en monnaie suédoise. Les deux marchands acceptèrent avec plaisir. Ils ne découvrirent que plus tard que l’argent reçu était, non pas suédois, mais islandais. L’unité monétaire porte, certes, le même nom dans les deux pays, mais la couronne suédoise vaut soixante-quinze couronnes islandaises.”
La vie sauve grâce au “sang artificiel”
Pour la première fois, un homme doit la vie à du “sang artificiel”. À la suite d’une hémorragie survenue au cours d’une opération, on administra à cet homme un litre de succédané sanguin, du Fluosol-DA, pour remplacer le sang perdu, qui appartenait à un groupe très rare. Le chirurgien qui pratiquait l’intervention, Kenji Honda, a déclaré que “le patient n’avait pas subi d’effets secondaires nocifs de ce traitement d’urgence sans précédent et qu’il se portait bien”. Auparavant, ce produit n’avait été utilisé que chez l’animal et chez des volontaires. Le docteur Ryaichi Naïto, directeur du laboratoire pharmaceutique qui fabrique ce “sang artificiel” a d’ailleurs mentionné qu’il n’avait rencontré jusque-là “aucun effet secondaire”.
La revue Medical World News a signalé que “contrairement au sang total, le fluosol-DA ne pose pas de problème de groupage ou d’infection, et qu’on sait le fabriquer en quantités importantes, le stériliser et le garder en congélateur pendant au moins deux ans”. Comme le sang, les fluorocarbones peuvent transporter d’importantes quantités d’oxygène. À côté de ce pouvoir oxyphorique, les fluorocarbones présentent la caractéristique de ne pas s’éliminer immédiatement de l’organisme. La filiale californienne des laboratoires japonais qui synthétisent le produit susmentionné prépare une série de contrôles cliniques sur les effets secondaires éventuels de ce produit.