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Éduquez vos enfants dès leur plus jeune âgeComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Bible, qu’il faut se tourner pour trouver des réponses claires et utiles. Aussi confuse et obscure que pourra leur paraître parfois la vie, cette Parole restera ‘une lampe pour leur pied, et une lumière pour leur route’. — Psaume 119:105.
35. Quelle importance revêt pour les parents l’éducation de leurs enfants?
35 Oui, la tendre enfance est certainement la période la plus propice pour édifier chez vos enfants un système de valeurs qui les soutiendra durant toute leur vie. Il n’est pas de carrière plus belle ni de profession plus importante que l’éducation de vos enfants. C’est dès leur naissance et durant leur plus tendre enfance qu’il faut les instruire.
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La valeur d’une discipline empreinte d’amourComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 10
La valeur d’une discipline empreinte d’amour
1. Qu’est-ce qui est nécessaire pour avoir des enfants obéissants?
LES enfants obéissants, affectueux et bien élevés ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont formés et produits grâce au bon exemple et à la discipline.
2. Comment les opinions de beaucoup de psychologues pour enfants sont-elles en contradiction avec les conseils que donne la Bible?
2 “Ne touchez pas aux enfants!” Telle est la consigne que donnent beaucoup de psychologues pour enfants. L’un d’eux déclara: “Mères, vous rendez-vous compte que chaque fois que vous donnez la fessée à vos enfants, vous leur laissez entendre que vous les haïssez?” En revanche, dans sa Parole, Dieu déclare: “Qui ménage le bâton déteste son fils, mais celui qui l’aime lui prodigue la correction.” (Proverbes 13:24, Osty). Il y a quelques dizaines d’années, dans les nations occidentales notamment, le marché fut inondé de livres sur l’éducation des enfants, livres qui prônaient la plus grande tolérance à leur égard. D’après leurs auteurs, des psychologues, la discipline freine l’enfant dans son développement. Quant à la fessée, ils étaient horrifiés rien que d’y penser. Leurs théories s’opposaient directement aux conseils de Jéhovah Dieu, dont la Parole déclare que l’on ‘moissonne ce que l’on sème’. (Galates 6:7.) Qu’ont donc produit les graines de tolérance qui ont été semées pendant ces quelques dizaines d’années?
3, 4. Quels résultats a produits le manque de discipline au foyer, et, par conséquent, que recommandent maintenant beaucoup de personnes?
3 Il est évident que nous connaissons aujourd’hui une abondante récolte de criminalité et de délinquance. Dans beaucoup de pays industrialisés, plus de 50 pour cent des délits graves sont commis par de jeunes délinquants. Dans certaines parties du monde, les écoles sont le théâtre de chahuts, de bagarres, d’échanges d’injures et de paroles obscènes, d’actes de vandalisme, d’agressions, d’extorsions, d’incendies volontaires, de vols, de viols et de meurtres, sans parler de la toxicomanie. Un représentant d’une association d’enseignants d’un grand pays déclara que la responsabilité des problèmes de discipline était imputable à l’école, qui n’avait pas su influencer les enfants quand ils étaient encore petits, et que la délinquance était due à la détérioration de la famille et au refus des parents d’imposer à leurs enfants des règles de conduite raisonnables. À la question: ‘Pourquoi certains membres d’une famille deviennent-ils des criminels et pas les autres?’, un article de l’Encyclopédie britannique déclare: “Il se peut que la discipline au sein de la famille ait été ou trop relâchée, ou trop sévère, ou trop inconséquente. Des études américaines semblent indiquer qu’environ 70 pour cent des délinquants ont été mal disciplinés.”
4 Les résultats obtenus ont provoqué un renversement d’opinion chez beaucoup de personnes et un retour à la discipline.
LA BAGUETTE DE LA DISCIPLINE
5. Quel est le point de vue de la Bible sur la fessée?
5 Une fessée peut être salutaire pour un enfant, car la Parole de Dieu déclare: “Ne retiens pas la discipline loin du garçon. Si tu le frappes avec la baguette, il ne mourra pas. Tu dois le frapper toi-même avec la baguette, pour délivrer son âme du Schéol [la tombe].” Elle dit aussi: “La sottise est liée au cœur du garçon; la baguette de la discipline, voilà ce qui l’éloignera de lui.” (Proverbes 23:13, 14; 22:15). Si les parents se soucient sincèrement de la vie de leurs enfants, ils ne leur épargneront pas la discipline par faiblesse ou par négligence. L’amour les poussera à agir, avec sagesse et équité, chaque fois que ce sera nécessaire.
6. Qu’entend-on par discipline?
6 Par discipline, il ne faut pas entendre seulement une punition. Fondamentalement, ce mot signifie “une instruction et une formation liées à un certain ordre, à un certain cadre”. C’est pourquoi Proverbes 8:33 ne dit pas: “Sentez la discipline”, mais: “Écoutez la discipline et devenez sages.” Selon II Timothée 2:24, 25, le chrétien “doit être doux envers tous, capable d’enseigner, se dominant sous le mal, instruisant avec douceur ceux qui ne sont pas animés de bonnes dispositions”. Ici, le terme “instruisant” est la traduction du mot grec qui signifie discipline. Ce même mot est rendu comme suit en Hébreux 12:9: “Nous avons eu pour nous discipliner des pères qui étaient de notre chair, et nous les respections. Ne nous soumettrons-nous pas bien davantage au Père de notre vie spirituelle, et nous vivrons?”
7. Quels bienfaits les parents qui disciplinent leurs enfants leur procurent-ils?
7 Les parents qui ne disciplinent pas leurs enfants ne gagneront pas leur respect, pas plus que les gouvernements qui permettent qu’on enfreigne la loi impunément n’acquièrent l’estime des citoyens. La discipline appliquée avec justice prouve à l’enfant que ses parents s’intéressent à lui. Elle contribue à la paix du foyer car “elle rapporte à ceux qu’elle a formés un fruit paisible, savoir la justice”. (Hébreux 12:11.) Les enfants désobéissants ou qui se conduisent mal sont des causes d’irritation dans un foyer. De plus, ils ne sont jamais vraiment heureux et ils ne sont même pas contents d’eux-mêmes. “Châtie ton fils, et il te donnera du repos et procurera beaucoup de plaisir à ton âme.” (Proverbes 29:17). L’enfant qui est corrigé sévèrement mais avec amour peut changer d’attitude et repartir d’un bon pied, et sa compagnie deviendra beaucoup plus agréable. Assurément, la discipline “rapporte (...) un fruit paisible”.
8. Comment les parents peuvent-ils discipliner leurs enfants dans l’amour?
8 “Jéhovah discipline celui qu’il aime.” (Hébreux 12:6). Les parents qui se soucient vraiment du bonheur de leurs enfants font de même. C’est l’amour qui les incite à les discipliner. Quand un enfant fait des bêtises, il est normal que cela nous mette en colère, mais la Bible montre que nous devrions ‘nous dominer sous le mal’. (II Timothée 2:24.) Lorsque nous serons calmés, la faute de l’enfant ne nous semblera peut-être pas si grave. “La perspicacité d’un homme ralentit assurément sa colère, et c’est une beauté chez lui que de passer sur la transgression.” (Proverbes 19:11; voyez aussi Ecclésiaste 7:8, 9). Il peut y avoir des circonstances atténuantes. Parfois, l’enfant est très fatigué ou ne se sent pas bien. À moins qu’il ait vraiment oublié ce qu’on lui avait dit à ce sujet. Cela n’arrive-t-il pas aussi aux adultes? Même si on ne peut pas laisser passer la faute, la correction ne devrait pas prendre la forme d’une explosion de colère incontrôlée ni être un exutoire pour soulager la tension du père ou de la mère. La discipline implique une instruction. Or, par un accès de colère on n’enseigne pas à l’enfant la maîtrise de soi, bien au contraire. Dans un tel cas, l’enfant n’aura pas le sentiment qu’on se soucie vraiment de lui, sentiment que lui procurerait une discipline bien administrée. Une attitude équilibrée dans ce domaine est donc indispensable et elle contribue à la paix.
ÉTABLISSEZ DES LIMITES PRÉCISES
9. En harmonie avec Proverbes 6:20-23, qu’est-ce que les parents devraient donner à leurs enfants?
9 Les parents doivent fixer des règles de conduite à leurs enfants. “Observe, ô mon fils, le commandement de ton père, et n’abandonne pas la loi de ta mère. Lie-les sur ton cœur constamment; attache-les à ta gorge. Quand tu circuleras, il te guidera; quand tu te coucheras, il montera la garde auprès de toi; et quand tu seras réveillé, il fera de toi sa préoccupation. Car le commandement est une lampe, et la loi est une lumière, et les réprimandes de la discipline sont le chemin de la vie.” Les préceptes que donnent les parents ont pour but de guider et de protéger l’enfant; ils reflètent leur souci de préserver son bonheur. — Proverbes 6:20-23.
10. Que risque-t-il d’arriver lorsque les parents ne disciplinent pas leurs enfants?
10 Le père qui est négligent dans ce domaine porte une lourde responsabilité. Éli, grand prêtre de l’ancienne nation d’Israël, laissa ses fils se conduire de façon cupide, impie et immorale. Il protestait bien un peu, mais il ne fit rien pour mettre un terme à leurs forfaits. Dieu déclara: “Je juge sa maison jusqu’à des temps indéfinis, pour la faute qu’il a connue, car ses fils appellent le mal sur Dieu, et il ne les a pas tancés.” (I Samuel 2:12-17, 22-25; 3:13). De même, la mère qui manque à son devoir connaîtra le déshonneur. “La baguette et la réprimande, voilà ce qui donne la sagesse; mais un garçon [ou une fille] laissé sans frein fera honte à sa mère.” — Proverbes 29:15.
11. Pourquoi faut-il fixer des limites aux enfants?
11 Les enfants ont besoin qu’on leur fixe des limites, sans quoi ils sont mal à l’aise. En s’y conformant, ils ont le sentiment d’appartenir à un groupe, d’être acceptés par celui-ci parce qu’ils en suivent les règles. Quand il n’y a pas de discipline, l’enfant est livré à lui-même et doit se débrouiller tout seul. Les faits démontrent que les enfants ont besoin d’adultes fermement convaincus du bien-fondé des limites qu’ils leur imposent et prêts à appliquer la discipline. Il leur faut aussi reconnaître que, sur la terre, la liberté de chacun a des limites et que cela contribue au bonheur de tous. On ne peut jouir de la liberté que si les autres respectent la nôtre et si nous reconnaissons la leur. Celui qui outrepasse les limites fixées montre qu’il va “jusqu’à nuire à son frère et à léser ses droits”. — I Thessaloniciens 4:6.
12. Pourquoi l’autodiscipline est-elle importante, et comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à la pratiquer?
12 Quand les enfants apprennent que, s’ils vont au-delà des limites permises, ils seront corrigés d’une manière ou d’une autre, ils reconnaissent alors ces limites et, grâce à la fermeté et aux conseils de leurs parents, ils savent s’imposer l’autodiscipline indispensable au bonheur. Ou bien nous nous disciplinons nous-mêmes, ou bien nous serons disciplinés par quelqu’un d’autre (I Corinthiens 9:25, 27). Si nous cultivons l’autodiscipline et si nous apprenons à nos enfants à faire de même, notre vie sera plus heureuse, et la leur aussi, et nous nous épargnerons des ennuis et des chagrins.
13. Quels facteurs importants les parents doivent-ils garder présents à l’esprit quand ils dictent une ligne de conduite à leurs enfants?
13 Il faut que les enfants comprennent clairement les règles de conduite et les limites qui leur sont imposées, et celles-ci doivent être justes et permettre une certaine tolérance. N’exigez ni trop ni trop peu de vos enfants. Tenez compte de leur âge, car ils se comporteront en conséquence. Ne leur demandez pas d’être de petits adultes. L’apôtre disait que lorsqu’il était un tout-petit, il agissait comme un tout-petit (I Corinthiens 13:11). Cependant, une fois que vous aurez établi des règles raisonnables et que votre enfant les connaîtra, veillez à les appliquer rapidement et chaque fois que cela est nécessaire. “Que votre mot Oui signifie bien Oui, votre Non, Non.” (Matthieu 5:37). En réalité, les enfants apprécient des parents qui tiennent parole, qui sont conséquents avec eux-mêmes et dont on peut prévoir les réactions, car ils trouvent en eux un appui solide et ils savent qu’ils peuvent se fier à eux en cas de difficultés ou s’ils ont besoin d’aide. Si leurs parents se montrent à la fois justes et positifs quand ils les corrigent, les enfants éprouvent un sentiment de sécurité et de stabilité, car ils aiment savoir à quoi s’en tenir, ce qui est possible avec de tels parents.
14. Pourquoi est-il important que les parents se montrent fermes quand leurs enfants n’acceptent pas volontiers leurs instructions?
14 Les parents doivent faire preuve de détermination, afin de se montrer fermes quand leur enfant refuse de faire ce qu’ils lui demandent. Certains recourent alors à la menace, se lancent dans de vaines discussions avec l’enfant ou le soudoient pour l’amener à obéir. Bien souvent, il suffirait d’être très ferme et de dire à l’enfant d’un ton n’admettant aucune réplique qu’il doit faire cela et tout de suite. Quand un enfant s’apprête à traverser la rue alors qu’une voiture survient, ses parents savent lui dire clairement et fermement ce qu’il doit faire. Certains chercheurs ont fait cette remarque: “Pratiquement tous les parents obligent leurs enfants à aller à l’école, (...) à se brosser les dents, à ne pas monter sur le toit, à prendre un bain, etc. Les enfants opposent souvent une résistance, mais ils obéissent malgré tout parce qu’ils savent que là-dessus leurs parents ne plaisantent pas.” Vous ne pouvez espérer voir vos enfants ‘lier vos préceptes et vos commandements constamment sur leur cœur’, à moins que vous ne continuiez régulièrement à les faire appliquer. — Proverbes 6:21.
15. Quand les parents ne font pas régulièrement appliquer les règles qu’ils ont établies, quel effet cela produit-il sur les enfants?
15 Lorsque les parents ne font respecter leurs commandements que de temps à autre, selon l’humeur du moment, ou qu’ils tardent à corriger leurs enfants quand ils désobéissent, ils encouragent ceux-ci à voir jusqu’où ils peuvent aller dans la désobéissance sans se faire punir. Quand le châtiment se fait attendre, les enfants imitent les adultes en s’enhardissant dans le mal. “Parce que la sentence contre une œuvre mauvaise n’a pas été exécutée rapidement, c’est pour cela que le cœur des fils des hommes est devenu pleinement résolu en eux à faire le mal.” (Ecclésiaste 8:11). Aussi, parlez franchement et agissez selon vos paroles. Votre enfant s’en rendra compte et il comprendra qu’il ne sert à rien de bouder, de discuter ou d’agir comme si vous étiez cruel ou méchant.
16. Que devraient faire les parents pour éviter de donner des ordres déraisonnables?
16 Il est donc indispensable de réfléchir avant d’agir. Les règles ou les ordres donnés inconsidérément sont souvent déraisonnables. “Tout homme doit être prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en courroux.” (Jacques 1:19). Si vous n’appliquez pas la discipline équitablement et logiquement, les enfants qui ont un sens de la justice naturel s’en offenseront et en éprouveront du ressentiment.
SURVEILLEZ LEURS DISTRACTIONS
17. Que doit-on enseigner aux enfants concernant le travail et le jeu?
17 Le jeu fait naturellement partie de la vie d’un enfant (Zacharie 8:5). Les parents doivent le reconnaître, tout en apprenant progressivement à l’enfant à apprécier le travail et à acquérir le sens des responsabilités. Il saura alors qu’en général le jeu passe après le travail.
18. Quel effet les fréquentations des enfants peuvent-elles avoir sur eux?
18 Certains enfants finissent pratiquement par vivre dans la rue ou par devenir des étrangers au foyer parce qu’ils sont toujours en train de s’amuser ailleurs. Or, les mauvaises fréquentations ont des conséquences néfastes (I Corinthiens 15:33). Il est utile, certes, qu’un enfant ait des contacts en dehors du foyer pour élargir sa connaissance des hommes, mais si ces fréquentations à l’extérieur sont trop nombreuses et non surveillées, le cercle familial s’affaiblit et peut même se briser.
19. Que devraient peut-être reconsidérer les parents pour voir s’ils font de leur foyer un endroit agréable pour leurs enfants?
19 Les parents devront user de la discipline pour corriger cet état de choses. Mais ils feront bien aussi de se demander ce qu’ils peuvent faire pour rendre le foyer plus attrayant à leurs enfants et s’ils passent assez de temps en leur compagnie, non seulement pour les instruire et les discipliner, mais aussi afin de devenir pour eux des amis véritables et de bons compagnons. Êtes-vous régulièrement trop occupé pour leur consacrer du temps et pour jouer avec eux? Lorsque vous laissez échapper des occasions de faire quelque chose avec votre enfant, sachez qu’elles ne se représenteront plus. Le temps ne s’écoule que dans une seule direction et l’enfant ne reste pas le même: il ne cesse de grandir et de changer. Les saisons défilent et, bien que vous ayez l’impression qu’hier encore votre fils n’était qu’un bébé qui faisait ses premiers pas, vous découvrez tout à coup qu’il est devenu un jeune homme et que votre petite fille s’est transformée en jeune fille. Ce n’est qu’en restant équilibré et en vous disciplinant vous-même quant à la façon d’utiliser votre temps que vous éviterez de laisser passer les occasions que ces précieuses années vous offrent et de voir vos enfants s’éloigner de vous alors qu’ils sont encore tout jeunes. — Proverbes 3:27.
20, 21. Dans les foyers où il y a un poste de télévision, quelle responsabilité doivent assumer les parents, et pourquoi?
20 Là où la télévision est une source habituelle de distractions, il faudra sans doute en limiter l’utilisation. Pour certains parents, la télévision sert de gardienne d’enfants. Cela peut sembler pratique et économique, mais en réalité ce procédé risque de coûter très cher. Les programmes de télévision, qui sont souvent envahis par la violence et le sexe, donnent l’impression que la violence est un bon moyen de résoudre les problèmes et que les relations sexuelles illicites font partie des choses acceptables de la vie. De nombreux sondages ont révélé que cela a pour conséquence de désensibiliser les gens, les jeunes en particulier, sur ces pratiques. Sans doute tenez-vous à ce que vos enfants mangent une nourriture saine et non contaminée. Vous devriez vous préoccuper plus encore de ce qui nourrit leur esprit. Comme Jésus l’a montré, ce n’est pas la nourriture mais ce qu’absorbe l’esprit qui pénètre dans le cœur. — Marc 7:18-23.
21 La surveillance que vous exercez sur les programmes que votre enfant regarde et sur le temps qu’il passe devant le petit écran peut avoir une influence considérable sur son développement. La télévision peut certes être distrayante, voire instructive, mais, utilisée sans frein, elle risque de devenir un besoin qui absorbera une part énorme de notre temps. Or, le temps, c’est la vie, et une partie du temps passé devant le poste pourrait certainement être utilisée avec plus de profit. En effet, la télévision est un divertissement qui nous rend passifs et non actifs. Elle prend la place non seulement de l’activité physique, mais encore de la lecture et de la conversation. Les membres d’une famille ont besoin d’être ensemble et de communiquer, ce qui n’est pas le cas quand ils se contentent de s’asseoir en silence devant le poste de télévision. Dans les foyers où l’abus de télévision est un problème, les parents peuvent aider leurs enfants à apprécier d’autres distractions, telles que des jeux sains, la lecture ou des activités en famille, surtout s’ils en prennent eux-mêmes la direction et donnent l’exemple.
QUAND VOUS DISCIPLINEZ VOS ENFANTS, COMMUNIQUEZ AVEC EUX
22. Pourquoi est-il important que les enfants comprennent bien les termes utilisés par leurs parents?
22 Un père raconte l’anecdote suivante:
“Mon petit garçon avait à peine trois ans quand je lui ai fait tout un sermon sur le mensonge. Je lui ai expliqué que Dieu hait les menteurs en me servant de Proverbes 6:16-19 et d’autres textes bibliques. Il écoutait et semblait bien réagir à mes paroles. Mais j’avais l’impression qu’il ne comprenait pas vraiment ce que je voulais dire. Alors, je lui ai demandé: ‘Sais-tu ce qu’est un mensonge?’ ‘Non’, m’a-t-il répondu. Par la suite, je me suis toujours assuré qu’il comprenait le sens des mots que j’utilisais et pour quelle raison je le disciplinais.”
23. Que peut-on faire pour aider les enfants à comprendre pourquoi telle manière d’agir est la bonne?
23 Quand les enfants sont encore tout petits, les parents doivent généralement se contenter de dire “non” pour leur interdire de faire certaines choses comme, par exemple, toucher un poêle brûlant. Mais, même dans le cas de ces simples premiers avertissements, il est possible d’en donner la raison. Ainsi, le poêle est “chaud” et celui qui le touche se “fera du mal”. Quoi qu’il en soit, dès le départ, rappelez toujours à votre enfant que ces interdictions sont pour son bien. Par la suite, montrez-lui pourquoi des qualités comme la bonté, la considération et l’amour sont désirables. Aidez-le à comprendre qu’elles sont à la base de tous les commandements et de toutes les interdictions. Soulignez aussi comment certaines actions reflètent ces qualités et d’autres pas. Si vous faites cela régulièrement, vous réussirez probablement à toucher non seulement l’esprit de l’enfant, mais aussi son cœur. — Matthieu 7:12; Romains 13:10.
24. Pourquoi est-il important qu’un enfant respecte l’autorité?
24 De même, on devrait inculquer progressivement aux enfants la nécessité d’obéir et de respecter l’autorité. Dès la première année de sa vie, l’enfant commence à manifester s’il est disposé à obéir à ses parents ou pas. Dès que son développement mental le permet, faites-lui bien comprendre que les parents ont des comptes à rendre à Dieu. Cela peut influer considérablement sur son comportement. Sans cette connaissance, il est possible que les enfants considèrent qu’ils doivent obéir à leurs parents uniquement parce que ceux-ci sont plus grands et plus forts qu’eux. Si, par exemple, les parents montrent à l’enfant qu’ils ne lui inculquent pas leurs propres idées, mais celles du Créateur, celles qu’enseigne sa Parole, les conseils et l’orientation qu’ils lui donneront auront un pouvoir que rien ne saurait égaler. L’enfant pourra y puiser la force nécessaire lorsqu’il commencera à rencontrer des difficultés dans sa jeune vie et qu’il subira diverses contraintes à cause de son attachement aux principes justes malgré les tentations ou les pressions. — Psaume 119:109-111; Proverbes 6:20-22.
25. Comment le conseil rapporté en Proverbes 17:9 peut-il aider les parents à bien discipliner leurs enfants?
25 “Celui qui couvre la transgression cherche l’amour, et celui qui continue à parler d’une chose sépare ceux qui sont familiers entre eux.” (Proverbes 17:9). Ce principe s’applique également dans les rapports entre parents et enfants. Une fois que l’enfant a compris qu’il a commis une faute, qu’il sait pourquoi il a besoin d’être discipliné et que la correction a été administrée, l’amour devrait inciter les parents à ne pas revenir sur la transgression. Quelle que soit la faute, montrez clairement à l’enfant que ce n’est pas lui que vous haïssez, mais le mal (Jude 23). L’enfant qui a été châtié estime qu’il a “payé” pour sa faute. Si donc on lui rappelle fréquemment cet incident, il aura le sentiment de subir une humiliation inutile et en viendra peut-être même à éprouver de l’hostilité à votre égard ou envers ses frères et sœurs. Si des parents s’inquiètent parce que leur enfant commet régulièrement la même faute, la question peut être traitée plus tard au cours d’une discussion en famille. Ne vous contentez pas d’énumérer et de passer en revue toutes ses actions antérieures, mais examinez plutôt les principes concernés puis expliquez comment ils peuvent être mis en pratique et pourquoi ils sont si importants pour parvenir à un bonheur durable.
DIFFÉRENTES FORMES DE DISCIPLINE
26. Pourquoi tous les enfants ne réagissent-ils pas favorablement à la même forme de discipline?
26 “Un blâme pénètre plus dans un homme intelligent que de frapper cent fois un homme stupide.” (Proverbes 17:10). Les enfants étant différents, on ne les disciplinera pas tous de la même manière. Il faut tenir compte du tempérament et de l’état d’esprit de chacun. Si un enfant est très sensible, une punition corporelle, comme une fessée, ne sera pas toujours nécessaire. Pour un autre, une telle correction ne sert absolument à rien. D’autre part, un enfant peut ressembler au serviteur dont il est question en Proverbes 29:19 et qui “ne se laissera pas corriger par de simples paroles, car il comprend, mais il ne tient pas compte”. Dans ce cas, il aura besoin d’un châtiment corporel.
27. Comment un père a-t-il aidé son petit garçon à ne plus écrire sur les murs?
27 Une mère raconte:
“Quand mon fils avait à peine deux ans, il traça des petits traits rouges sur un mur, près du plancher. Son père les lui montra et l’interrogea à ce sujet. Pour toute réponse, l’enfant ouvrit de grands yeux sans rien dire. Son père ajouta donc: ‘Vois-tu, quand j’avais ton âge, moi aussi j’ai écrit sur un mur. C’est amusant, n’est-ce pas?’ Alors, le petit garçon se détendit, sourit et raconta avec animation tout le plaisir qu’il avait pris à le faire. Il savait que son père le comprenait. Toutefois, celui-ci lui expliqua que bien que ce soit très amusant d’écrire sur les murs, ces derniers n’étaient pas faits pour ça. Une bonne communication avait été établie et quelques éclaircissements supplémentaires furent tout ce dont l’enfant eut besoin pour en tirer la leçon.”
28. Comment les parents peuvent-ils éviter de discuter longuement avec leur enfant?
28 Quand on discipline un enfant, il est bien de lui expliquer pourquoi, afin de l’instruire. Mais, en général, il n’est pas souhaitable de discuter avec lui. Quand son enfant rechignait à faire certaines tâches qu’elle lui confiait, une mère lui disait tout simplement: “Quand tu auras fini, nous irons au parc”, sortie que l’enfant attendait. La sortie ou une autre distraction prévue ce jour-là ne pouvait avoir lieu qu’une fois que le travail demandé était achevé. Si, venant s’assurer qu’il était fait, elle voyait qu’il ne l’était pas encore, elle disait: “Oh! ce n’est pas encore fini? Nous partirons quand ce sera terminé.” Elle ne discutait pas, mais elle obtenait des résultats.
29. Que peut-on faire pour aider un enfant à se rendre compte des conséquences néfastes de ses fautes?
29 On peut aider les enfants à apprendre la sagesse des principes justes en leur faisant ressentir les conséquences désagréables d’une mauvaise action. L’enfant a-t-il sali quelque chose ou mis du désordre? Il se peut que l’obligation de tout nettoyer ou de tout remettre en ordre lui-même soit ce qui le touche le plus. A-t-il été injuste ou grossier? La meilleure façon de corriger cette mauvaise tendance consiste peut-être à lui apprendre à s’excuser. Supposons qu’il ait cassé quelque chose dans un accès de colère. S’il est assez grand, on pourra lui demander de gagner l’argent nécessaire pour remplacer l’objet. Il y a des enfants à qui refuser certains privilèges pendant un temps permet de leur enseigner la leçon dont ils ont besoin. Dans la congrégation chrétienne, on prive les indisciplinés de la compagnie fraternelle dans le but d’en amener certains à avoir honte (II Thessaloniciens 3:6, 14, 15). Avec les jeunes enfants, on peut parfois obtenir de meilleurs résultats que par une fessée en les privant temporairement de la compagnie du reste de la famille. Des réactions extrêmes, par exemple les laisser dehors, iraient toutefois au-delà de ce que l’amour nous dicte. Quelle que soit la méthode employée, il faut faire comprendre aux enfants qu’ils doivent supporter les conséquences de leur manière d’agir. C’est ainsi qu’on leur apprend à assumer leur responsabilité.
DISCIPLINEZ DANS L’AMOUR
30. Pourquoi est-il important d’être équilibrés quand nous établissons des règles pour nos enfants?
30 ‘Pénétrez-vous bien des choses les plus importantes’ et rappelez-vous que “la sagesse d’en haut est raisonnable”. (Philippiens 1:10; Jacques 3:17.) Souvenez-vous que les jeunes enfants débordent d’énergie et qu’ils ont soif d’apprendre, d’explorer et d’essayer de nouvelles choses. Quand vous leur fixez des restrictions et des règles, agissez avec sagesse et pondération. Il faut trouver l’équilibre entre ce qui est indispensable et ce qui ne l’est pas. Après leur avoir imposé des limites, plutôt que d’essayer de surveiller leurs moindres gestes, permettez à vos enfants d’agir librement et tranquillement à l’intérieur de ces limites (Proverbes 4:11, 12). Autrement, vous risquez de les ‘exaspérer’ et de les ‘décourager’, alors que vous vous épuiserez vous-même à faire toute une histoire d’incidents en réalité sans importance. — Colossiens 3:21.
31. Quel exemple nous a donné Jéhovah Dieu sur la façon d’appliquer la discipline?
31 Par conséquent, parents, ‘châtiez votre fils [ou votre fille] tant qu’il y a de l’espoir’, mais faites-le à la manière de Dieu, avec amour. “Celui que Jéhovah aime, il le reprend, comme un père reprend le fils en qui il se complaît.” Que votre discipline soit à la fois efficace et pleine d’amour, comme celle de votre Créateur, car les “réprimandes de la discipline sont le chemin de la vie”! — Proverbes 19:18; 3:12; 6:23.
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Ne cessez de communiquer avec vos enfantsComment s’assurer une vie de famille heureuse
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Chapitre 11
Ne cessez de communiquer avec vos enfants
1, 2. Qu’est-ce que la communication, et pourquoi est-elle importante?
COMMUNIQUER n’est pas simplement parler. Comme le fait remarquer l’apôtre Paul, si vos paroles ne sont pas intelligibles à votre interlocuteur, alors “vous parlerez en l’air”. (I Corinthiens 14:9.) Vos enfants comprennent-ils bien le sens de vos paroles, et vous-même comprenez-vous vraiment ce qu’ils essaient de vous dire?
2 Pour qu’il y ait une réelle communication, il faut que des pensées, des idées et des sentiments soient transmis d’un cerveau à un autre. Si l’on peut considérer l’amour comme le cœur du bonheur familial, la communication, elle, en est l’âme. Quand des conjoints cessent de communiquer, les difficultés commencent. Lorsque c’est entre parents et enfants que cesse toute communication, les problèmes qui en résultent sont aussi graves, sinon plus.
SOYEZ PRÉVOYANT
3. À quel moment de la vie d’un enfant les parents peuvent-ils s’attendre à rencontrer des problèmes de communication?
3 La communication entre parents et enfants est soumise aux tensions les plus fortes non pas lorsque ces derniers sont encore tout petits, mais au moment de leur adolescence. C’est un fait que doivent admettre les parents. Il ne serait pas réaliste de s’imaginer que parce que les premières années de la vie d’un enfant se sont passées relativement sans problèmes, il en sera de même pour les suivantes. Des difficultés ne manqueront pas de surgir, et c’est alors qu’une bonne communication jouera un rôle décisif, car elle permettra de résoudre les problèmes ou du moins de les limiter. Conscients de ce fait, les parents feraient bien d’être prévoyants, car “mieux vaut la fin d’une chose, par la suite, que son commencement”. — Ecclésiaste 7:8.
4. La communication entre les membres d’une famille se limite-t-elle à la conversation? Expliquez.
4 Beaucoup de choses contribuent à l’établissement, à l’entretien et à la sauvegarde d’une bonne communication entre les membres d’une famille. Au fil des années, il peut s’édifier entre le mari et sa femme une confiance et une compréhension mutuelles si profondes qu’il leur est possible de communiquer même sans parole, un regard, un sourire ou un geste étant très éloquent. En tant que parents, ils devraient s’efforcer de donner un fondement aussi solide à leurs rapports avec leurs enfants. Avant même qu’un bébé comprenne le sens des mots, ses parents savent lui communiquer un sentiment de sécurité et d’amour. Si, pendant la croissance des enfants, la famille travaille, se divertit et, mieux encore, sert Dieu en commun, il s’établira entre ses membres une communication durable. Toutefois, il faudra beaucoup d’efforts et de sagesse pour la préserver.
ENCOURAGEZ VOTRE ENFANT À S’EXPRIMER
5-7. a) Pourquoi est-il bon que les parents veillent à ne pas empêcher un enfant de parler? b) Comment les parents peuvent-ils enseigner la politesse à leurs enfants?
5 Selon un vieil adage, “les enfants sont faits pour être vus, non pour être entendus”, ce qui est vrai dans certains cas. Les enfants doivent apprendre, comme le déclare la Parole de Dieu, qu’il y a “un temps pour se taire et un temps pour parler”. (Ecclésiaste 3:7.) Mais les petits désirent vivement qu’on fasse attention à eux. Aussi les parents doivent-ils se garder d’étouffer inutilement leur désir de s’exprimer. Ne vous attendez pas à ce qu’un jeune enfant réagisse aux événements comme le ferait un adulte. Pour ce dernier, un événement n’est qu’un élément du grand spectacle de la vie. L’enfant, par contre, peut s’enflammer pour une chose d’intérêt immédiat qui l’absorbera si totalement qu’il en oubliera presque tout le reste. Un petit entrera en trombe dans une pièce pour raconter avec excitation une histoire à son père ou à sa mère. Que ce dernier ou cette dernière l’interrompe en lui disant d’un ton irrité: “Du calme!”, ou qu’il se montre courroucé, et l’enthousiasme de l’enfant sera brisé. Peut-être vous semble-t-il que ce babillage enfantin ne veut pas dire grand-chose. Cependant, c’est en encourageant vos enfants à s’exprimer librement que vous éviterez peut-être que par la suite ils gardent pour eux des choses que vous aimeriez qu’ils vous confient et surtout que vous auriez besoin de connaître.
6 La politesse favorise une bonne communication. Les parents doivent donc l’enseigner aux enfants et donner eux-mêmes le bon exemple dans ce domaine, notamment dans leurs rapports avec leurs enfants. Il sera nécessaire de les réprimander chaque fois qu’ils le mériteront et parfois même avec sévérité (Proverbes 3:11, 12; 15:31, 32; Tite 1:13). Toutefois, les enfants à qui on coupe régulièrement la parole, dont on ne cesse de corriger le langage ou, pis encore, que l’on dénigre ou même que l’on ridiculise quand ils parlent, risquent de se replier sur eux-mêmes ou de se tourner vers quelqu’un d’autre quand ils auront envie de parler. Ce sera d’autant plus le cas quand votre fils ou votre fille seront plus grands. Pourquoi ne prendriez-vous pas le temps, ce soir, de vous remémorer un instant les conversations que vous avez eues avec votre fils ou votre fille et de vous demander: Combien de fois lui ai-je exprimé mon approbation, l’ai-je encouragé ou félicité? D’autre part, combien de fois lui ai-je exprimé ma désapprobation ou lui ai-je tenu des propos qui tendaient à le (la) rabaisser ou à lui faire sentir que j’étais mécontent, irrité ou exaspéré? Le résultat de cet examen risque de vous surprendre. — Proverbes 12:18.
7 Les parents doivent souvent faire preuve de patience et de maîtrise de soi. En effet, les jeunes ont tendance à être impulsifs. Ils interrompent facilement la conversation des adultes pour dire de but en blanc ce qui leur vient à l’esprit. Les parents pourraient les reprendre sèchement, mais il sera parfois plus sage de les écouter poliment, leur donnant ainsi un exemple de maîtrise de soi, puis, après une brève réponse, de leur rappeler avec douceur qu’il faut être poli et avoir des égards pour les autres. Donc, là encore, il est bon d’être “prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en courroux”. — Jacques 1:19.
8. Comment les parents peuvent-ils encourager leurs enfants à venir leur demander conseil?
8 Vous souhaitez que vos enfants vous demandent conseil quand ils ont des problèmes. Alors encouragez-les à le faire en leur montrant que vous aussi vous avez besoin d’être dirigé dans la vie et qu’il y a quelqu’un vers qui vous vous tournez docilement. Expliquant comment il s’y prend pour établir une bonne communication avec ses enfants alors qu’ils sont encore petits, un père déclara ce qui suit:
“Presque chaque soir, au moment du coucher, je prie avec mes enfants. Comme le plus souvent ils sont au lit, je m’agenouille à leur chevet et je les prends dans mes bras. Je dis une prière et, fréquemment, ils en disent une après moi. Il n’est pas rare qu’ils m’embrassent et me disent: ‘Papa, je t’aime’, puis qu’ils me révèlent ce qu’ils ont dans le cœur. Bien au chaud dans leur lit et en sécurité dans les bras de leur père, ils peuvent parler de certains problèmes personnels pour lesquels ils ont besoin d’aide ou simplement exprimer leurs sentiments affectueux.”
Si les prières que vous prononcez au moment des repas ou en d’autres circonstances ne sont pas de simples rabâchages, mais sortent du cœur et reflètent la sincérité de vos rapports avec votre Créateur et Père céleste, elles peuvent contribuer dans une très large mesure à établir de saines relations avec vos enfants. — I Jean 3:21; 4:17, 18.
LES ANNÉES DE TRANSITION
9. Que peut-on dire au sujet des problèmes et des besoins des adolescents par rapport à ceux des enfants plus jeunes?
9 L’adolescence est une époque de transition, un âge où votre fils et votre fille, tout en n’étant plus des enfants, ne sont pas encore des adultes. Leur corps se transforme, et ces changements influent sur leurs émotions. Les problèmes et les besoins des adolescents ne sont plus ceux qu’ils avaient quelques années auparavant. Par conséquent, les parents doivent s’adapter à ces nouvelles conditions, car ce qui était efficace avant risque de ne plus convenir maintenant. Les jeunes désirent davantage d’explications que lorsqu’ils étaient petits, ce qui signifie qu’une bonne communication est plus nécessaire que jamais.
10. a) Pourquoi des explications sommaires relatives aux questions sexuelles ne sont-elles pas suffisantes pour les adolescents? b) Comment les parents peuvent-ils engager des conversations avec leurs enfants sur les questions sexuelles?
10 Les explications sommaires que vous avez données à votre jeune enfant à propos de la sexualité par exemple ne suffiront pas aux adolescents. Ils commencent à ressentir des impulsions sexuelles, mais ils risquent d’être trop gênés pour poser des questions à leur père ou à leur mère. C’est donc aux parents de prendre l’initiative, ce qui ne sera pas facile s’ils n’ont pas établi et entretenu avec eux une bonne communication, notamment en devenant de bons compagnons pour leurs enfants dans le travail comme dans les jeux. Les garçons seront moins troublés la première fois qu’ils auront une émission séminale, et les filles quand elles auront leurs premières règles, si ces choses leur ont été expliquées à l’avance (Lévitique 15:16, 17; 18:19). Par exemple, au cours d’une promenade avec son fils, le père peut aborder la question de la masturbation. Tout en lui expliquant que la plupart des jeunes gens rencontrent plus ou moins ce problème, il peut lui demander: “Est-ce ton cas?” On peut aussi aborder certains problèmes des adolescents lors de discussions familiales au cours desquelles le père et la mère donnent chacun des conseils avec franchise, mais dans une atmosphère détendue.
COMPRENEZ LES BESOINS DES ADOLESCENTS
11. En quoi les adolescents sont-ils différents des adultes?
11 “Acquiers la sagesse; et avec tout ce que tu acquiers, acquiers l’intelligence.” (Proverbes 4:7). Parents, considérez avec sagesse les actions des jeunes et sachez discerner leurs sentiments. N’oubliez pas que vous avez été jeunes. Rappelez-vous également que si toute personne adulte a été jeune, et sait donc ce qu’est la jeunesse, aucun jeune n’a jamais été plus âgé. L’adolescent ne souhaite pas être traité comme un enfant, bien qu’il ne soit pas encore adulte et qu’il ne s’intéresse guère aux affaires des adultes. Il aime encore beaucoup s’amuser et il a besoin d’y consacrer du temps.
12. Comment les jeunes désirent-ils être traités par leurs parents?
12 À ce stade de leur vie, les jeunes attendent certaines choses de leurs parents en particulier. Ils veulent être compris. Ils souhaitent, plus que jamais, être traités comme des individus à part entière. Ils demandent qu’on leur donne des préceptes et des conseils logiques qui tiennent compte du fait qu’ils arrivent à l’âge adulte. Ils aspirent surtout à se sentir utiles et appréciés.
13. Comment les adolescents risquent-ils de réagir quand leurs parents leur imposent des restrictions, et pourquoi?
13 Les parents ne devraient pas s’étonner de voir leurs enfants adolescents résister dans une certaine mesure aux restrictions qu’ils leur imposent. C’est qu’ils approchent de l’âge où ils seront des individus indépendants et ils ressentent le désir naturel de jouir d’une plus grande liberté de mouvement et de choix. Les bébés sont sans défense et ont besoin des soins constants des parents, et il faut veiller attentivement à la sécurité des petits enfants. Mais au fur et à mesure que les enfants grandissent, leur champ d’activité s’élargit et leurs liens avec les gens en dehors du cercle familial deviennent plus nombreux et plus puissants. Les tâtonnements vers l’indépendance de votre fils ou de votre fille risquent de les rendre difficiles à vivre pendant un certain temps. Certes, les parents ne peuvent tolérer que l’on fasse peu de cas de leur autorité ou qu’on passe outre, et cela pour le bien même de leurs enfants. Mais ils peuvent aborder ce problème avec sagesse et maintenir une bonne communication avec eux, s’ils gardent présent à l’esprit pourquoi les jeunes adoptent parfois une conduite fâcheuse.
14. Que peuvent faire les parents quand leurs enfants manifestent le désir d’une plus grande indépendance?
14 Quand leur fils ou leur fille manifeste le désir d’une plus grande indépendance, que doivent faire les parents? Ce désir est comme un ressort que vous tiendriez comprimé dans la main. Lâchez-le brusquement, et il s’échappera malgré vous et partira dans n’importe quelle direction. Si vous le retenez trop longtemps, vous vous fatiguerez, et il s’affaiblira. Mais si vous le relâchez progressivement en en contrôlant la détente, il se détendra tout en restant à sa place.
15. Qu’est-ce qui montre que la croissance de Jésus se fit sous la surveillance de ses parents?
15 La jeunesse de Jésus nous fournit un exemple de croissance surveillée vers l’indépendance. Le récit historique de Luc 2:40 relate que durant sa prime jeunesse “le petit enfant grandissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la faveur de Dieu était sur lui”. Il ne fait aucun doute que ses parents jouèrent un grand rôle dans son développement, car, bien qu’il fût parfait, la sagesse ne lui est pas venue automatiquement. Ils veillèrent constamment à ce qu’il bénéficie du climat spirituel nécessaire à sa formation, comme l’indique la suite du récit. À l’âge de douze ans, alors que sa famille était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, Jésus se rendit au temple et se mit à converser avec les enseignants religieux qui s’y trouvaient. De toute évidence, Marie et Joseph laissaient à leur fils de douze ans une certaine liberté de mouvement. Ils quittèrent Jérusalem sans se rendre compte que Jésus y était resté. Ils pensaient sans doute qu’il était avec des amis ou des parents qui s’en retournaient eux aussi. Ils le retrouvèrent trois jours plus tard au temple, non pas en train de chercher à enseigner ses aînés, mais “les écoutant et les interrogeant”. Sa mère lui ayant dit combien ils s’étaient inquiétés à son sujet, Jésus, sans lui manquer de respect, lui répondit qu’en fait il avait pensé qu’ils sauraient certainement où le trouver au moment de partir. Bien que Jésus jouît d’une certaine liberté d’action, le récit ajoute qu’après cela “il leur était soumis”, obéissant à leurs préceptes et à leurs interdictions durant son adolescence, et qu’il “progressait en sagesse et en développement corporel, et en faveur auprès de Dieu et des hommes”. — Luc 2:41-52.
16. Que devraient garder présent à l’esprit les parents qui ont des problèmes avec un adolescent?
16 De même, les parents devraient accorder aux jeunes gens une certaine marge d’indépendance, qui ira en augmentant progressivement au fur et à mesure qu’ils approcheront de l’âge adulte, et leur laisser prendre de plus en plus de décisions personnelles, sous leur direction et leur surveillance évidemment. Quand des difficultés se présentent, les parents devraient chercher à en comprendre la cause, afin d’éviter de faire un drame de choses qui n’en valent pas la peine. Souvent, ce n’est pas que l’adolescent cherche délibérément à se rebeller contre ses parents, mais plutôt à obtenir une certaine indépendance sans savoir très bien comment s’y prendre. Les parents peuvent donc se tromper et ne pas aborder le vrai problème. Si l’affaire n’est pas trop grave, passez outre, sinon, soyez ferme. Évitez ‘d’arrêter au filtre le moustique’ ou ‘d’avaler le chameau’. — Matthieu 23:24.
17. Quels facteurs les parents devraient-ils prendre en considération lorsqu’ils imposent des restrictions à leurs enfants adolescents?
17 Les parents parviendront à maintenir de bonnes relations avec leurs enfants adolescents si les restrictions qu’ils leur imposent sont raisonnables. Souvenez-vous que si “la sagesse d’en haut est d’abord chaste”, elle est aussi “raisonnable” et “pleine de miséricorde”. (Jacques 3:17.) La Bible montre que le vol, la fornication, l’idolâtrie et d’autres péchés graves du même genre sont absolument inacceptables (I Corinthiens 6:9, 10). Dans beaucoup d’autres domaines, on agit bien ou mal selon l’attitude qu’on adopte; c’est une question de degré. Ainsi, manger est bien, mais celui qui mange trop devient glouton. C’est la même chose pour certaines formes de divertissements comme la danse, les jeux, les réceptions, etc. Souvent, ce qui constitue le problème, ce ne sont pas ces distractions en elles-mêmes, mais la manière dont elles se passent et le genre de personnes avec qui on y prend part. Aussi, de même que nous condamnons la gloutonnerie, mais pas le simple fait de manger, de même les parents ne devraient pas condamner en bloc une activité propre à la jeunesse, alors qu’en réalité ils ne trouvent à redire qu’à certaines de ses formes extrêmes auxquelles quelques-uns se livrent ou qu’à des situations indésirables qu’elle pourrait provoquer. — Comparez avec Colossiens 2:23.
18. Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à veiller à leurs fréquentations?
18 Tous les jeunes éprouvent le besoin d’avoir des amis. Il est possible que très peu d’entre eux vous paraissent une compagnie “idéale” pour vos enfants. Mais, après tout, ceux-ci n’ont-ils pas leurs propres défauts? Il vous faudra peut-être leur interdire la fréquentation de certains jeunes dont la compagnie risquerait d’être nuisible (Proverbes 13:20; II Thessaloniciens 3:13, 14; II Timothée 2:20, 21). Il y aura aussi des jeunes chez qui vous apprécierez des traits de caractère alors que vous en désapprouverez d’autres. Plutôt que d’interdire absolument à votre fils ou à votre fille de fréquenter l’un d’eux à cause de certains défauts, vous pourriez montrer à votre enfant que vous appréciez les qualités de son camarade, tout en le mettant en garde contre ses faiblesses. Vous pourrez aussi l’encourager à se montrer assez fort pour exercer une bonne influence dans ces domaines, pour le plus grand bien de son camarade.
19. En harmonie avec le principe énoncé en Luc 12:48, comment peut-on aider les enfants à adopter la bonne attitude envers la liberté?
19 Une façon d’aider un adolescent à adopter la bonne attitude envers la liberté accrue qu’il acquiert peu à peu consiste à lui faire comprendre qu’une plus grande liberté s’accompagne de plus grandes responsabilités. “Celui à qui on a beaucoup donné, on exigera beaucoup de lui.” (Luc 12:48). Plus un enfant se montrera digne de confiance, plus ses parents pourront lui faire confiance. — Galates 5:13; I Pierre 2:16.
VEILLEZ À COMMUNIQUER QUAND VOUS CONSEILLEZ ET CORRIGEZ
20. Outre l’autorité, quelles qualités aideront les parents à continuer à communiquer avec leurs enfants?
20 Si quelqu’un vous donne des conseils sans comprendre votre situation, ceux-ci vous sembleront peu judicieux. Si maintenant il a le pouvoir de vous forcer à exécuter ses ordres, cela vous paraîtra probablement injuste et révoltant. Les parents devraient se rappeler que “le cœur intelligent, c’est celui qui recherche la connaissance” et qu’un “homme de connaissance affermit la vigueur”. (Proverbes 15:14; 24:5.) Certes, vous avez autorité sur vos enfants, mais si vous ajoutez à celle-ci la connaissance et le discernement, vous communiquerez bien plus efficacement avec eux. Celui qui manque d’intelligence dans sa manière de corriger les jeunes risque de créer un “fossé des générations” et de rompre toute communication avec eux.
21. Comment les parents devraient-ils agir envers des enfants qui commettent des fautes graves?
21 Que ferez-vous si votre fils ou votre fille se met dans une situation difficile ou commet une grave erreur ou une faute à laquelle vous ne vous attendiez pas? Certes, vous ne devriez jamais approuver le mal (Ésaïe 5:20; Malachie 2:17). Toutefois, comprenez que c’est maintenant plus que jamais le moment d’aider intelligemment votre enfant et de le diriger avec habileté. Comme Jéhovah Dieu, vous pouvez dire en quelque sorte: ‘Viens et remettons les choses en ordre; la situation est peut-être grave, mais elle n’est pas irréparable.’ (Ésaïe 1:18). De violents accès de colère ou une condamnation brutale risqueraient de rendre toute communication impossible. Trop de jeunes qui se sont mal conduits ont déclaré: “Je ne pouvais pas en parler à mes parents, ils auraient été furieux contre moi.” On lit en Éphésiens 4:26: “Si vous êtes en colère, ne permettez pas au courroux de vous faire pécher.” (New English Bible). Dominez vos émotions lorsque vous écoutez ce que votre fils ou votre fille a à vous dire. Si vous l’écoutez calmement, il (elle) acceptera plus facilement la discipline que vous lui imposerez.
22. Pourquoi les parents ne devraient-ils jamais laisser entendre qu’ils ont perdu tout espoir de voir leur enfant se discipliner?
22 Cependant, il peut s’agir non pas d’un incident isolé, mais d’une période difficile ou de certains défauts qui se manifestent régulièrement. Les parents devront alors continuer à discipliner l’enfant, mais sans jamais lui dire ou lui laisser entendre qu’ils le considèrent comme perdu. À votre longanimité on mesurera la profondeur de votre amour (I Corinthiens 13:4). Ne luttez pas contre le mal par le mal, mais continuez à le vaincre par le bien (Romains 12:21). Il serait très mauvais d’humilier un jeune en disant à qui veut l’entendre qu’il est “paresseux”, “rebelle”, “bon à rien” ou “irrécupérable”. L’amour espère toujours (I Corinthiens 13:7). Un jeune peut se fourvoyer au point de devenir délinquant et de quitter le foyer. Sans toutefois manifester d’aucune manière qu’ils approuvent son comportement, ses parents peuvent laisser la voie ouverte pour son retour. Comment? En montrant que c’est sa conduite et non lui-même qu’ils rejettent. Ils peuvent continuer à l’assurer de leur conviction qu’il possède en lui de belles qualités et qu’ils espèrent qu’elles l’emporteront sur le mal. Si c’est le cas, comme le fils prodigue de la parabole de Jésus, il pourra reprendre le chemin du foyer paternel avec l’assurance que ce retour motivé par le repentir ne sera pas accueilli avec dureté ni froideur. — Luc 15:11-32.
DONNEZ-LUI LE SENTIMENT DE SA PROPRE VALEUR
23. Pourquoi est-il important que les adolescents aient le sentiment d’être des membres appréciés de la famille?
23 Tous les humains ont besoin qu’on leur accorde une certaine considération: ils désirent se sentir acceptés, approuvés et adoptés. Mais pour cela, bien sûr, ils ne doivent pas être trop indépendants. Il leur faut suivre la ligne de conduite approuvée par le groupe auquel ils veulent s’associer. Les adolescents éprouvent le besoin d’appartenir à la famille. Faites-leur donc sentir qu’ils sont des membres précieux du cercle familial, qu’ils contribuent à son bonheur et qu’il leur est même permis de prendre part à l’élaboration d’un certain nombre des projets et des décisions de la famille.
24. Que ne doivent jamais faire les parents s’ils veulent éviter qu’un enfant devienne jaloux d’un autre?
24 L’apôtre déclare: “Ne devenons pas vaniteux, suscitant des rivalités entre nous, nous enviant les uns les autres.” (Galates 5:26). Les parents qui félicitent leur fils, ou leur fille, lorsqu’il fait quelque chose de bien, s’opposent au développement d’un tel état d’esprit; par contre, s’ils le comparent à un autre jeune, en laissant toujours entendre qu’il lui est inférieur, ils susciteront chez lui de la jalousie et de la rancune. Il est préférable, selon l’apôtre, “que chacun constate ce qu’est son œuvre personnelle, et alors il aura sujet d’exulter par rapport à lui seul et non par comparaison à un autre”. (Galates 6:4.) Chaque jeune désire être accepté et aimé par ses parents pour ce qu’il est et pour ce qu’il est capable de faire.
25. Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à montrer qu’ils sont dignes de confiance?
25 Les parents peuvent aider leurs enfants à montrer leur valeur en les habituant à endosser des responsabilités dans tous les domaines de la vie. Ils leur ont inculqué depuis leur tendre enfance l’honnêteté, la franchise et le respect des autres. Ils construiront sur ce fondement initial en leur montrant comment manifester ces qualités dans la société humaine, notamment en assumant la responsabilité d’un emploi et en se montrant dignes de confiance. Durant son adolescence, alors qu’il “progressait en sagesse”, Jésus apprit un métier aux côtés de Joseph, son père adoptif. En effet, lorsque, à l’âge de trente ans, il s’engagea dans l’œuvre publique du Royaume, les gens parlaient de lui comme du “charpentier”. (Marc 6:3.) Durant leur adolescence, les garçons en particulier devraient apprendre ce que signifie travailler et satisfaire un employeur ou un client, même s’il s’agit d’une tâche aussi simple que celle de garçon de courses. On peut leur montrer qu’en étant des travailleurs diligents, sérieux et dignes de confiance, ils acquièrent le respect d’eux-mêmes, ainsi que le respect et l’estime des autres, et que non seulement ils honorent leurs parents et leur famille, mais qu’en outre, ‘ils parent en tout l’enseignement de notre Sauveur, Dieu’. — Tite 2:6-10.
26. Quelle coutume antique démontrait qu’une fille avait beaucoup de valeur aux yeux de ses parents?
26 Les filles, pour leur part, peuvent apprendre l’art d’être des ménagères et des maîtresses de maison accomplies, ce qui leur vaudra l’estime et les louanges tant des membres de leur famille que des gens de l’extérieur. Dans les temps bibliques, la coutume voulait que les parents demandent une dot ou un prix d’achat au jeune homme qui désirait épouser leur fille. Cela montre bien la valeur que l’on reconnaissait à une jeune fille. On considérait certainement cette somme comme une compensation pour la perte qu’allait subir la famille qui ne bénéficierait plus des services de la jeune fille. — Genèse 34:11, 12; Exode 22:16.
27. Pourquoi les jeunes doivent-ils profiter des possibilités de s’instruire qui leur sont offertes?
27 Les jeunes devraient profiter au mieux des possibilités qui leur sont offertes de s’instruire, afin d’être aussi bien équipés que possible pour affronter les difficultés du présent système de choses. Ils font partie de ceux à qui l’apôtre donne l’encouragement suivant: “Que les nôtres aussi apprennent à veiller à la pratique des belles œuvres [du travail honnête, New English Bible], pour faire face à leurs besoins urgents, afin qu’ils ne soient pas stériles.” — Tite 3:14.
LE CODE MORAL DE LA BIBLE, UNE PROTECTION
28, 29. a) Quel conseil la Bible donne-t-elle au sujet des fréquentations? b) Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à suivre ce conseil?
28 Il est naturel que les parents s’inquiètent quand le quartier où ils habitent ou les écoles que fréquentent leurs enfants obligent ceux-ci à côtoyer des jeunes gens délinquants qui ne respectent même pas leur propre vie. Ils se rendent compte de la véracité de la déclaration biblique selon laquelle “les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes”. Ils ne céderont donc pas à cet argument de leur enfant: “Puisque tous les autres le font, pourquoi pas moi?” Il est peu probable que tous les autres fassent cela, mais même si c’est le cas, ce n’est pas une raison suffisante pour permettre à votre enfant de les imiter, s’il s’agit d’une action peu sage. “Ne porte pas envie aux hommes [ou aux enfants] mauvais, et ne te montre pas rempli du désir de te joindre à eux. Car c’est la spoliation que médite leur cœur, et c’est le tourment qu’expriment leurs lèvres. C’est par la sagesse qu’une maisonnée s’édifiera, et par le discernement qu’elle s’avérera solidement établie.” — I Corinthiens 15:33; Proverbes 24:1-3.
29 Vous ne pouvez pas toujours être derrière vos enfants d’un bout à l’autre de leur scolarité ou même de leur vie. Toutefois, en affermissant votre famille avec sagesse, vous pouvez lui donner un bon code moral et de justes principes qui lui serviront de guide. “Les paroles des sages sont comme des aiguillons.” (Ecclésiaste 12:11). Un aiguillon est un long bâton, pointu à l’une de ses extrémités, avec lequel on piquait les animaux pour les faire marcher dans la bonne direction. Les sages paroles de Dieu nous pousseront sur le droit chemin et, si nous nous en écartons, elles inciteront notre conscience à nous aiguillonner afin de nous y ramener. Pour que vos enfants connaissent un bonheur durable, inculquez-leur une telle sagesse. Donnez-leur cette sagesse par la parole et par l’exemple. Si vous leur inculquez les vraies valeurs, c’est ce que vos enfants rechercheront chez ceux qu’ils choisiront comme amis intimes. — Psaume 119:9, 63.
30. Comment les parents peuvent-ils donner à leurs enfants un code moral qui nous vient de Dieu?
30 Avant tout, rappelez-vous que vous parviendrez beaucoup plus sûrement à instiller ces valeurs morales dans une atmosphère familiale où elles sont respectées. Que votre comportement soit celui que vous désirez voir chez vos enfants. Dans votre foyer, à l’intérieur du cercle familial, assurez-vous que vos enfants trouvent chez les adultes la compréhension, l’amour et la miséricorde, qu’ils bénéficient d’une mesure raisonnable de liberté et d’indépendance, qu’ils voient à l’œuvre la justice et l’impartialité, et enfin qu’ils aient le sentiment d’appartenir à la famille et d’être acceptés par celle-ci. Communiquez-leur ainsi le code moral qui nous vient de Dieu et qu’ils emporteront avec eux hors du cercle familial. Vous ne pouvez leur transmettre meilleur héritage. — Proverbes 20:7.
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