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Que faut-il penser de l’éducation sexuelle à l’école ?Réveillez-vous ! 1970 | 8 septembre
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Que faut-il penser de l’éducation sexuelle à l’école ?
À L’HEURE actuelle, une bataille fait rage d’un bout à l’autre des États-Unis. Elle oppose partisans et adversaires de l’éducation sexuelle à l’école.
Qui est impliqué dans cette lutte qui crée de profondes divisions même dans les petites villes et certaines Églises ? Qu’y a-t-il derrière ce conflit ? Quelles seront ses conséquences ? Puisqu’il a lieu dans un pays se disant chrétien, quelle position le vrai chrétien doit-il adopter ? L’éducation sexuelle à l’école est-elle à recommander ou non ?
Qui est impliqué ?
Après la première levée de boucliers, on a pu distinguer nettement les deux camps rangés en ordre de bataille. Les partisans de l’éducation sexuelle à l’école constituent une armée redoutable formée par le Conseil de l’éducation et de l’information sexuelles des États-Unis, l’Association américaine des médecins et le Conseil national des Églises.
Le camp adverse comprend diverses organisations sociales et religieuses ainsi qu’un nombre croissant d’associations de parents et de citoyens. Il compte même certains anciens partisans de cette forme d’éducation qui ont eu l’occasion d’en voir ce qu’ils considèrent comme des effets fâcheux. D’ailleurs, leur nombre ne cesse d’augmenter.
L’Institut canadien de l’opinion publique fait savoir que 73 pour cent des Canadiens approuvent l’éducation sexuelle à l’école. Un sondage effectué aux États-Unis a révélé que 71 pour cent des Américains adultes le désirent pour leurs enfants (environ 60 pour cent des écoles de ce pays la donnent sous une forme quelconque). Il est toutefois intéressant de noter qu’au moins vingt États américains ont déjà adopté une législation (ou ont un projet de loi à l’étude) destinée à restreindre ou à interdire ce genre d’enseignement.
Pourquoi ce conflit ?
En général, les membres des deux camps sont d’accord pour reconnaître que la jeune génération a besoin d’une certaine éducation sexuelle. Les sujets de controverse sont les suivants : l’âge auquel il faut commencer à donner cet enseignement, les matières qui conviennent aux divers âges, leur source et leur nature, ainsi que les personnes qui sont aptes à dispenser ce genre de connaissances.
Une des principales causes de l’opposition à ces cours est, semble-t-il, la tentative récente en vue de les commencer dans les écoles primaires. Certains parents ont été choqués par le langage que tenaient leurs jeunes enfants et par leur tendance à “essayer” sur leurs petits frères et sœurs ce qu’ils avaient appris en classe. Ces parents sont d’avis qu’on veut trop enseigner à de trop jeunes enfants.
Beaucoup de parents ne s’opposent pas à un enseignement approprié dans les classes supérieures, mais ils affirment qu’il y a lieu de s’inquiéter à propos des personnes qui donnent cette instruction et de leur aptitude. Certains professeurs vont trop loin, disent-ils, et ils citent l’exemple de celui qui dit à ses élèves de noter les graffiti obscènes sur les murs des toilettes publiques et de les expliquer en classe. Un professeur alla jusqu’à inviter ses élèves à relater leurs propres expériences dans le domaine de la masturbation, de l’homosexualité et pour ce qui est des accouplements d’animaux. Ces parents craignent l’influence de professeurs qui sont peut-être eux-mêmes victimes d’une perversion sexuelle.
Les adversaires de l’éducation sexuelle à l’école sont persuadés que celle-ci est une usurpation des droits des parents. Il s’agit d’un sujet, disent-ils, qui doit être traité au foyer ou dans le cadre de l’instruction religieuse, du moins en ce qui concerne ses aspects les plus intimes. Beaucoup d’entre eux sont également d’avis que cet enseignement ne doit pas être donné aux enfants collectivement ou dans les classes mixtes.
Cependant, les objections qui ont provoqué les controverses les plus vives se fondent sur le fait que les cours ne comportent aucune instruction morale. On prétend que cette omission est voulue par les groupements “gauchistes” qui préconisent l’éducation sexuelle afin de saper la moralité d’une nation et faire d’elle une proie facile pour le communisme.
Est-elle nécessaire ?
Les partisans de cet enseignement ripostent en disant que leurs adversaires subissent l’influence de l’extrême droite et des sectes fondamentalistes aveuglées par un code moral suranné. Ils disent que si aujourd’hui, en raison de la liberté sexuelle, le nombre des naissances illégitimes et des victimes de maladies vénériennes augmente, c’est parce que les parents n’ont pas assumé leur responsabilité et n’ont pas donné à leurs enfants l’éducation sexuelle dont ceux-ci ont besoin. C’est pourquoi on recommande à présent qu’elle soit dispensée à l’école.
Dans l’Ontario, le taux des mères célibataires a doublé en dix ans. Selon certains, 50 pour cent des mariées de moins de vingt ans sont déjà enceintes le jour de leurs noces. Un journal affirma que chaque semaine dix jeunes filles de Toronto se rendent à Québec pour subir un avortement. L’année dernière, aux États-Unis, 6 000 enfants furent mis au monde par des jeunes filles de moins de quinze ans. Un médecin déclara que des fillettes de douze ans qui venaient le consulter ne savaient même pas comment elles étaient devenues enceintes. Un autre médecin déplora “l’ignorance complète” de ses patientes. Les statistiques révèlent une recrudescence alarmante des maladies vénériennes parmi les jeunes.
Il ne fait aucun doute que la vague d’érotisme qui a envahi le cinéma, la télévision, les livres, les journaux et la publicité, exerce une influence néfaste sur la jeunesse. Même les chansons vantent la liberté sexuelle. Parlant du danger auquel les jeunes enfants sont exposés, un médecin déclara : “C’est la publicité cinématographique qui a appris à mon enfant de neuf ans ce qu’est une lesbienne.”
Aussi les partisans de l’éducation sexuelle recommandent-ils que celle-ci commence au jardin d’enfants.
Diverses solutions
On comprend bien le désir des éducateurs de combler, dans l’éducation des enfants, la lacune due à la négligence des parents, et de fournir aux jeunes les connaissances dont ils ont besoin. Cependant, dans leur empressement, il leur faut veiller à ne pas porter atteinte aux relations naturelles qui doivent exister entre parents et enfants. Si les éducateurs pensent que les parents ne sont pas équipés pour instruire leurs enfants eux-mêmes, ou qu’ils ne veulent pas le faire, pourquoi ne pas traiter la cause de ce problème et non pas simplement ses effets ?
Pourquoi ne pas aider les parents à instruire leurs enfants en leur montrant ce qu’il convient de leur expliquer et comment ? Cette façon de faire assurerait de bonnes relations entre parents et enfants, lesquelles sont vitales, et contribuerait à conserver l’unité familiale. De plus, elle rendrait possible l’adaptation de l’enseignement aux besoins particuliers de l’enfant, car les parents connaissent ces besoins mieux que quiconque. Le lieu idéal pour dispenser cet enseignement est le foyer.
L’intimité du foyer supprimerait aussi la gêne qu’éprouvent certains enfants devant des étrangers, ainsi que les abus de la part des personnes — enseignants ou élèves — animés de mauvais mobiles. Ainsi, cette éducation resterait, comme il convient, une “affaire de famille”. Même les partisans de l’éducation sexuelle à l’école se plaisent à la désigner sous le nom de “cours de vie familiale”.
À ceux qui affirment que les parents sont souvent gênés de parler de ces questions à leurs enfants, on rétorque qu’ils n’éprouveraient pas cette gêne s’ils recevaient eux-mêmes une formation leur permettant de savoir comment procéder et ce qu’il convient de dire. “Mais, répliquent certains, les parents ne sont pas des enseignants. De plus, leurs réactions et leurs émotions personnelles les empêcheraient de bien accomplir leur tâche.” À ce propos, les paroles suivantes du Dr David Reuben sont pertinentes. “Les écoles sont moins bien préparées que les parents, dit-il, pour donner l’éducation sexuelle. Les cours sont enfantins et les élèves s’en rendent compte. Nous devrions aborder le problème de façon tout à fait différente, et donner l’éducation sexuelle aux adultes.”
Cependant, même des cours organisés pour enseigner aux parents comment s’occuper de l’éducation sexuelle de leurs enfants auraient de sérieux inconvénients. Il n’est guère probable que ces cours seraient plus équilibrés sur le plan moral que les cours pour enfants. La raison en est que très peu d’éducateurs croient à la Bible ou la respectent. De plus, la plupart des Églises n’ont pas inculqué aux adultes le sens de la responsabilité morale. Non seulement le clergé discrédite la Bible, mais il a lui-même adopté la “nouvelle morale”.
Les opinions concernant l’éducation sexuelle à l’école sont donc très divergentes. Aussi beaucoup de parents se demandent-ils comment agir.
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Que peuvent faire les parents ?Réveillez-vous ! 1970 | 8 septembre
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Que peuvent faire les parents ?
DEVANT leur manque de formation et d’aptitude, beaucoup de parents sont sans doute tentés de croire qu’il est plus facile de laisser à l’école le soin de s’occuper de l’éducation sexuelle de leurs enfants. Il y en a d’autres toutefois, plus consciencieux, qui ont des doutes à ce sujet. Ils ont entendu parler des conséquences d’un enseignement de ce genre donné sans aucun cadre moral, et ils sont inquiets, à juste titre d’ailleurs. On enseigne aujourd’hui aux enfants que les relations sexuelles avant le mariage, la sodomie et d’autres perversions sont des choses normales, et que même si elles ne sont pas souhaitables, elles ne sont pas à condamner.
Certains prétendent que les anciennes règles morales sont surannées. Un adepte de ce point de vue déclara que “sur le plan de la morale, la question n’est pas de savoir si un garçon ou une fille gardent leur virginité, mais s’ils accomplissent l’acte sexuel par pur esprit de jouissance ou bien d’une manière noble et digne”. Désirez-vous que l’on inculque de telles idées à vos enfants ? Comment des célibataires peuvent-ils accomplir l’acte sexuel d’une manière “noble et digne” en transgressant l’ordre divin qui recommande de ‘fuir la fornication’ ? — I Cor. 6:18.
Comment convient-il donc d’agir ? Les parents doivent-ils combattre l’éducation sexuelle à l’école ? Selon la Bible, le serviteur “du Seigneur n’a pas à se quereller, mais il doit être doux envers tous, qualifié pour enseigner, se contenant sans cesse sous le mal”. (II Tim. 2:24.) Les parents qui désapprouvent les cours scolaires et qui désirent protéger leurs enfants, peuvent demander que ceux-ci en soient dispensés.
Cependant, en toute justice, il faut reconnaître que ces cours comportent certains renseignements utiles. Ils comprennent entre autres des leçons sur l’hygiène, la défense préventive contre la maladie, la puériculture, la responsabilité familiale et d’autres questions analogues. On essaie aussi d’encourager les enfants à parler de leurs problèmes aux adultes. Un manuel conseille aux élèves ayant des problèmes d’ordre homosexuel d’en parler à leur médecin ou à un autre adulte susceptible de les aider. En traitant le sujet de la masturbation, le même ouvrage condamne l’“abus de son corps”. Cependant, il contient aussi des propos ambigus qui donnent au lecteur l’impression que chacun a le droit de faire comme bon lui semble. Il ne condamne pas formellement le mal.
Comme le montre le passage biblique cité plus haut, les parents chrétiens doivent être ‘qualifiés pour enseigner’. De tels parents savent réfuter les renseignements erronés donnés aux enfants dans certaines écoles, ceux qui concernent l’évolution notamment ou les buts matérialistes prônés par des professeurs souvent bien intentionnés. La formation donnée au foyer constitue alors une protection pour les enfants et les aide à se défendre.
Si votre Église ne vous a pas fourni les connaissances nécessaires pour combattre les enseignements scolaires qui minent la foi, et qu’elle ne préconise pas la morale de la Bible, pourquoi ne pas fréquenter une organisation qui vous donnera la formation dont vous avez besoin pour instruire vos enfants ?
Une aide efficace
En tant que chrétiens, les témoins de Jéhovah se rendent compte de la nécessité de fortifier les jeunes et d’équiper les parents pour leur tâche. Ils savent que la sagesse est une “protection”. (Eccl. 7:12, Liénart.) Leurs périodiques contiennent de nombreux articles destinés à aider les parents à parler de questions intimes avec leurs enfants, leur montrant ce qu’ils peuvent dire et en quels termes. Citons à titre d’exemple les articles parus dans Réveillez-vous ! (numéros du 22 mars 1969 et du 8 septembre 1965) sur la manière dont un père peut parler avec ses fils, et celui du 22 octobre 1965 expliquant comment une mère peut aborder ces questions avec ses filles. Ces articles traitent de sujets tels que la conception, la naissance, les fonctions génitales, l’emploi convenable de la faculté de procréation, la maîtrise de soi et les rendez-vous avec les membres du sexe opposé. D’autres publications contiennent également des matières utiles fondées toujours sur l’excellente morale biblique.
Lors de leurs assemblées, les témoins de Jéhovah reçoivent des conseils francs et sincères au moyen de discours et même de représentations dramatiques d’une application pratique. À l’assemblée internationale “Paix sur la terre” de 1969, ils ont entendu des exposés les mettant en garde contre les plaisirs illicites de la fornication, de l’adultère et d’autres formes d’impureté sexuelle. Les congrès de cette année donnent des conseils supplémentaires à ce sujet. Ils proposent aux jeunes assistants présents avec leurs parents des façons plus salutaires d’employer leur temps et leurs facultés. Il est utile parfois de donner ces renseignements collectivement, mais dans un cadre convenable, c’est-à-dire en présence des parents ou d’autres adultes mûrs, animés de bons mobiles.
L’éducation sexuelle au foyer doit avoir pour fondement “la discipline et les conseils autorisés de Jéhovah”. (Éph. 6:4.) Ces conseils sont bien plus judicieux que les opinions sans cesse changeantes d’hommes qui réclament de “nouvelles valeurs” en ce qui concerne “le moment et la manière de se livrer aux expériences sexuelles”. Le Dr Mary Calderone, fervent partisan de l’éducation sexuelle à l’école, donna ce conseil : “Affranchissez-vous du joug de vos parents. Je ne crois pas que les anciens tabous s’appliquent de nos jours.” Voulez-vous que vos enfants croient de tels propos ? Sinon vous devez les fortifier d’avance.
Quelques suggestions
Il faut faire comprendre à vos enfants qu’ils sont responsables devant Dieu, qui les a dotés d’organes génitaux, de la façon dont ils se servent de ces organes et qu’elle doit être conforme à son dessein : la procréation. Employez la Bible pour leur montrer comment utiliser de façon honorable la faculté de procréation, laquelle est un véritable prodige (Gen. 1:28). Expliquez-leur qu’il doit régner un profond amour entre les époux, que chacun d’eux doit avoir à cœur l’intérêt et le bonheur de l’autre et par conséquent s’habituer à ne pas penser qu’à soi (Prov. 5:15-23 ; Éph. 5:21-33). Enseignez-leur que la fidélité à son conjoint est une condition à remplir pour obtenir la vie. — Héb. 13:4.
Les passages bibliques ci-dessus sont des exemples de la manière dont on peut se servir des Écritures pour parler des questions sexuelles aux enfants de façon délicate mais avec autorité. Faites-en un bon usage afin de combattre l’influence de la “nouvelle morale”.
Dispensez cet enseignement dans la saine ambiance du respect de Dieu et de la décence. Employez une terminologie correcte. Faites preuve de chaleur et de compréhension, et aidez les enfants à utiliser convenablement les connaissances acquises. Cette méthode est beaucoup plus efficace que la présentation de simples faits biologiques accompagnée d’un excès de détails. Si les enfants désirent des renseignements supplémentaires, en général ils n’hésitent pas à les demander. De temps à autre, posez-leur des questions et encouragez-les à en poser aussi. Ils apprendront ainsi ce qu’ils désirent savoir et ce qu’ils ont besoin de savoir. Donnez cet enseignement sous forme d’une conversation plutôt que sous forme de leçon ou de conférence. Aidez les enfants à rechercher des renseignements utiles. Veillez aussi à ce qu’ils comprennent non seulement qu’il est nécessaire d’obéir aux lois de Dieu, mais également pourquoi il faut s’y soumettre : parce que s’est démontrer de la sagesse pratique et non seulement de la pruderie.
Si l’on fait preuve de discernement, on peut enseigner plusieurs enfants ensemble. Ils apprennent ainsi à aborder le sujet sans avoir l’impression qu’il s’agit d’un secret ténébreux. On renverra les plus jeunes après quelques explications simples, à leur portée. Ensuite, on pourra approfondir le sujet avec les enfants plus âgés qui ont besoin de plus amples connaissances. Ou bien les parents peuvent choisir un autre moment pour leur parler, lors d’une promenade, par exemple. Ils profiteront de cette occasion pour les préparer en vue des changements qui se produiront dans leur organisme ou pour corriger les mauvais renseignements que leur donneront d’autres enfants.
Quand faut-il commencer cet enseignement ? Mieux vaut s’y prendre avant qu’ils aient l’âge scolaire, mais en gardant présent à l’esprit qu’une petite question n’exige qu’une petite réponse. Il n’est pas prudent d’accabler l’enfant de nombreux détails scientifiques. Donnez-lui des réponses claires, directes, honnêtes et simples. Les enfants savent instinctivement lorsqu’on ne leur dit pas la vérité ou que l’on fait preuve d’hypocrisie à leur égard. En agissant ainsi, on perd leur confiance. Cependant, n’entrez dans les détails que s’ils posent d’autres questions. Généralement, une réponse simple suffit.
La raison invoquée pour ne pas donner trop d’explications aux jeunes enfants est à la base de l’opposition la plus forte à l’introduction de l’éducation sexuelle à l’école primaire : on considère les années entre l’âge de cinq ans et l’adolescence comme la “période de latence” durant laquelle l’enfant manifeste peu de curiosité pour les questions d’ordre sexuel, son intérêt étant retenu par trop d’autres choses. C’est la période de l’“enfance”, de l’insouciance. On peut troubler ou même traumatiser l’enfant en lui parlant pendant ces années de ces questions, qui ne l’intéressent pas. On risque ainsi de lui créer des problèmes plus tard.
Par contre, au moment de la puberté, il est nécessaire de parler à l’enfant sans même attendre qu’il pose des questions, car son organisme commence à subir les modifications physiologiques qui le rendront apte à la procréation. Il a alors besoin de savoir quels sont les changements qui se produiront dans son corps et dans ses sentiments à l’égard de l’autre sexe. Cependant, encore une fois, les renseignements fournis doivent convenir à son âge et à ses besoins. Il est bien toutefois, pour que le sujet ne devienne pas une obsession, de ne pas s’y étendre exagérément, que ce soit au moment de la puberté ou à tout autre moment. Le Dr Melvin Anchell, éminent médecin et auteur, affirme qu’il ne lui faut guère plus de quinze minutes pour apprendre à un enfant tout ce qu’il doit savoir sur les questions sexuelles du point de vue médical. Cependant, il n’y a pas que le point de vue médical, il y a également celui de Dieu.
Les parents ont également une autre responsabilité, celle de surveiller les lectures de leurs enfants et les programmes de télévision qu’ils regardent, afin d’éliminer tout ce qui pourrait leur être préjudiciable. Savez-vous ce que votre enfant lit ? Connaissez-vous les ouvrages que ses camarades lui mettent entre les mains ? Une mère de famille fut scandalisée de trouver des écrits pornographiques sous le matelas de son fils. Sans doute veillez-vous à donner à votre enfant une nourriture corporelle saine. Veillez donc à ce qu’il n’absorbe pas une nourriture mentale malsaine. Les illustrés et les programmes de télévision exploitent souvent la sexualité et la violence.
Ce dont votre famille a besoin
Les suggestions ci-dessus vous seront certainement utiles, mais vous avez encore besoin d’autre chose pour combattre la dégradation des mœurs et les effets d’une éventuelle éducation sexuelle nuisible. Pour qu’un câble de sauvetage soit réellement utile, il doit être fixé à un objet solide. De même, l’éducation sexuelle donnée par les parents doit être ancrée sur de solides connaissances bibliques. Vous pouvez acquérir ces connaissances grâce à une étude hebdomadaire de la Bible dans votre foyer.
Les témoins de Jéhovah seront heureux de vous donner gratuitement un tel cours au jour et à l’heure de votre choix, en se servant de votre propre exemplaire de la Bible. Cela ne vous engagera à rien. Il vous suffira de préparer chaque semaine la leçon prévue afin d’obtenir le meilleur résultat possible. Le cours dure environ six mois et les matières bibliques traitées sont contenues dans le manuel intitulé La vérité qui conduit à la vie éternelle. Ce manuel satisfait un besoin réel, comme en témoigne le fait qu’en moins de deux ans il a été tiré à quelque 23 millions d’exemplaires.
Les témoins de Jéhovah dirigent chaque semaine, dans le monde entier, plus d’un million d’études bibliques à domicile. Pourquoi ne pas profiter de cette disposition merveilleuse ? De cette façon vous pourrez fortifier vos enfants en leur donnant la foi solide dont ils ont besoin pour résister à l’invasion érotique de notre époque. Vous éviterez ainsi de nombreuses crises familiales et beaucoup de chagrin.
Ne fuyez pas les responsabilités que Dieu impose aux parents, soit par apathie, soit sous l’influence de gens animés de mobiles équivoques. Le fait que certains partisans de l’éducation sexuelle à l’école conseillent aux professeurs d’introduire les cours “en douce”, en prétendant qu’ils ne font qu’amplifier des programmes déjà existants, témoigne de leur malhonnêteté et met en doute leurs mobiles.
L’éducation sexuelle peut être préjudiciable aux enfants ; tout dépend des matières enseignées, de la manière dont elles sont présentées et de leur source. Les parents consciencieux se renseigneront à ce sujet. Ils seront ainsi en mesure de combattre tout enseignement scolaire qu’ils jugent nuisible.
Si certains enseignements complètent ceux que les parents sont dans l’obligation morale de donner à leurs enfants, ils se révéleront peut-être utiles. Les enfants peuvent donc les assimiler en classe en même temps que des faits connexes et d’autres matières.
Quoi qu’il en soit, l’effet final de ces cours sur vos enfants sera déterminé en grande partie par la manière dont vous assumerez vos propres responsabilités. Profitez du cours biblique qui posera le fondement d’une foi solide sur lequel vous pourrez édifier la spiritualité de votre famille. Servez-vous des publications des témoins de Jéhovah pour inculquer à vos enfants les principes bibliques. Faites tout ce que vous pouvez pour resserrer les liens familiaux. L’atmosphère chaleureuse empreinte d’amour d’une vie de famille chrétienne constitue le climat sain qui est nécessaire à l’éducation des jeunes dont on veut faire des hommes et des femmes mûrs et dignes de confiance. — Éph. 5:15-23 ; 6:1-4.
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Le labourage avec douze paires de bœufsRéveillez-vous ! 1970 | 8 septembre
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Le labourage avec douze paires de bœufs
Ceux qui lisent I Rois 19:19 pourraient en conclure que le prophète Élisée labourait avec un attelage de douze paires de bœufs, et se demander comment il parvenait à réaliser pareil exploit. Des voyageurs dans les pays bibliques ont relaté des faits intéressants concernant les méthodes de labourage dans cette région, ce qui nous aide à comprendre le sens du passage précité.
Puisque les charrues des cultivateurs du Moyen-Orient ne creusent pas des sillons très profonds, le fermier s’assure souvent le concours de ses amis. Un voyageur déclara qu’il avait vu plus de douze laboureurs à l’œuvre dans le même champ, chacun avec sa charrue et son attelage. Manifestement, Élisée ne se trouvait pas derrière une charrue tirée par douze paires de bœufs, mais il conduisait la dernière de douze charrues.
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