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  • Que pensent les gens de la télévision?
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 août
    • Que pensent les gens de la télévision?

      LA TÉLÉVISION est-​elle l’une des plus heureuses réalisations de l’ingéniosité humaine, ou une invention maudite, lourde des pires menaces?

      En tous cas, quelle que soit votre réponse, une chose est sûre: la télévision n’est pas près de disparaître de ce monde. Après sa brusque apparition sur la scène internationale dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle a connu un développement spectaculaire. Il y a aujourd’hui sur la planète plus de récepteurs de télévision que de postes téléphoniques, soit près de quatre cents millions!

      Dans les pays industrialisés, presque tous les foyers ont un poste de télévision, quand ce n’est pas deux ou même trois. Le petit écran a même fait son chemin dans les pays moins favorisés où de nombreuses habitations dépourvues d’eau courante ont cependant la télévision. Même aux États-Unis, les foyers équipés d’un récepteur sont plus nombreux que ceux qui bénéficient d’installations sanitaires intérieures.

      Combien d’heures passons-​nous chaque jour devant la télévision? Dans de nombreux pays, le travail et le sommeil sont les seules choses auxquelles la population adulte consacre plus de temps. Une ménagère japonaise, par exemple, passerait en général au moins cinq heures par jour devant le petit écran, et la famille américaine moyenne plus de six heures. Quant aux enfants, ils la regardent presque toujours davantage que leurs parents.

      Une force puissante

      Un tel envahissement dans l’emploi du temps des gens ne peut rester sans conséquences. On peut d’ailleurs dire sans craindre de se tromper qu’aucun autre phénomène de civilisation n’a jamais exercé une telle influence sur tant de personnes à la fois en si peu de temps. En l’espace de trente années, il a considérablement influé sur les relations familiales, les divertissements, l’éducation, la politique, la publicité, l’information, le sport et sur bien d’autres aspects de l’activité humaine.

      La télévision exerce un tel attrait qu’une femme dont le récepteur venait de tomber en panne s’écria: “C’est comme si nous venions de perdre un membre de la famille!” Certaines personnes admettent qu’elles sont intoxiquées par la télévision au point d’avoir besoin de leur “dose” quotidienne comme un toxicomane a besoin de sa drogue. Un homme fit cet aveu: “Je m’étais laissé posséder par la télévision comme d’autres s’abandonnent au démon de l’alcool: j’étais drogué.” Capable de passer plusieurs jours d’affilée devant son récepteur, cet homme y était resté une fois durant quatre jours et quatre nuits consécutifs, avec seulement de courts moments d’assoupissement.

      On comprend dès lors qu’une certaine caricature parue dans une revue argentine n’était pas loin de la vérité. Elle représentait un père de famille avec sa femme et son fils, tous trois prosternés bras étendus, en adoration devant leur poste de télévision.

      Quelle est son influence?

      Connaissant l’influence exercée par la télévision, de nombreuses personnes la rendent responsable de la plupart des maux qui affligent l’humanité. William Shannon, éditorialiste au Post-Intelligencer de Seattle, prétend que “si nous formons aujourd’hui un peuple moins heureux, moins confiant, moins intelligent qu’il y a trente ans, c’est dans une large mesure parce que depuis une génération nous passons une bonne partie de notre temps devant la télévision”.

      Dans son livre The Plug-in Drug, l’écrivain Marie Winn accuse la télévision d’être largement responsable de la nette désaffection des gens pour la lecture et l’écriture, de la désunion des familles, de l’invasion de la drogue, de l’apparition d’une forme nouvelle et pernicieuse de la délinquance juvénile et de la montée d’une génération d’enfants affectés de graves déséquilibres mentaux.

      Un chef de famille américain fit la remarque suivante: “Je suis suffisamment âgé pour me rappeler l’époque où les familles et les enfants n’avaient pas la télévision. Je pense que cette dernière exerce une influence extrêmement néfaste sur la cellule familiale moderne. C’est maintenant seulement que l’ampleur du désastre devient évidente.”

      Au Japon, Mme Kimiko Takisawa, membre du comité de direction d’une société fondée en vue d’établir une “télévision responsable”, prétend que la télévision a “amené la destruction de notre culture”. Pour le Sun de Melbourne, en Australie, “le fait de regarder la télévision peut être à l’origine de troubles comparables à ceux qu’engendrent des lésions cérébrales graves”.

      Quelle part de vérité y a-​t-​il dans tout ceci? Dans quelle mesure la télévision est-​elle réellement responsable des maux qui accablent l’humanité aujourd’hui? Peut-​elle être utilisée pour le bien de l’homme et occuper une juste place dans notre vie quotidienne?

  • La télévision peut-elle nous être profitable?
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 août
    • La télévision peut-​elle nous être profitable?

      LA TÉLÉVISION est sans aucun doute l’une des plus étonnantes inventions humaines. C’est le dernier cri de la technique moderne en matière de communications à longue distance. Convenablement utilisée, elle peut présenter de nombreux avantages.

      Disons pour commencer qu’elle peut véhiculer les informations et rapporter les détails de l’actualité plus rapidement que ne le font les revues et les journaux, et qu’elle les présente sous une forme visuelle particulièrement intéressante: en images animées. Le téléspectateur a l’impression d’être témoin de ce qui se passe à des milliers de kilomètres comme s’il se trouvait sur les lieux.

      Prenons un exemple. Étiez-​vous devant votre récepteur, comme des millions de gens dans le monde entier, en ce jour mémorable de 1969 où les premiers astronautes posèrent le pied sur la lune? On a dit que cinq cents millions de téléspectateurs regardaient alors le même programme! Cet événement du plus haut intérêt marquait une étape historique et triomphale dans la technologie des communications.

      Grâce aux satellites de communication mis sur orbite dans l’immensité de l’espace, presque tout le monde considère désormais comme normal de pouvoir assister presque instantanément aux événements qui surviennent à l’autre bout du monde. Mais un tel exploit n’a jamais été réalisé dans le passé. Nous sommes donc aujourd’hui beaucoup mieux renseignés sur ce qui se passe dans le monde qu’aucune des générations qui nous ont précédés. Il est vrai que certains intérêts égoïstes, comme la propagande nationaliste, peuvent déformer l’actualité et les informations télévisées. Mais on peut en dire autant de la radio, des revues, des journaux et des livres.

      La télévision diffuse dans les domaines les plus divers une masse de renseignements dont bien peu auraient été accessibles autrefois à la plupart des gens, même en l’espace de toute une vie. Des événements historiques et des débats scientifiques ont donné lieu à de nombreuses émissions de qualité, de même que les questions sociales, économiques, religieuses et autres. De tels programmes peuvent amener le téléspectateur à élargir le champ de ses connaissances et donc à mieux saisir le sens des événements.

      De plus, la télévision permet à beaucoup de gens aux revenus modestes de s’informer ou de se distraire. Les personnes âgées et isolées, les malades et les handicapés l’apprécient également, car elle les aide à vaincre leur solitude.

      Un auxiliaire d’enseignement

      La télévision a prouvé son utilité dans un autre domaine: l’enseignement. Une émission bien conçue peut en effet être très instructive pour l’enfant comme pour l’adulte.

      Aux États-Unis, près d’un étudiant sur trois, et ce dans le primaire comme dans le secondaire, a suivi régulièrement des cours télévisés. Environ 15 millions d’élèves et 727 000 enseignants ont participé à cette expérience. Les professeurs estiment que cette utilisation de la télévision dans les salles de classe a eu des résultats positifs. En fait, la plupart d’entre eux regrettent qu’un tel auxiliaire d’enseignement ne soit pas plus largement utilisé.

      On a également fait appel à la télévision pour aider à surmonter certaines peurs irraisonnées. On montra à des jeunes qui avaient anormalement peur des chiens un groupe d’enfants en train de s’ébattre joyeusement avec ces animaux. Après l’émission, plusieurs de ces jeunes étaient disposés à faire la même chose, après une préparation convenable, bien entendu.

      Dans une autre séquence, on présenta à des enfants qui appréhendaient d’aller chez le dentiste un téléfilm montrant un petit garçon qui s’installait calmement sur le fauteuil pour y subir un examen dentaire et un détartrage. Sa petite sœur assistait à l’opération et le regardait au début avec inquiétude, mais elle finissait par grimper à son tour sur le fauteuil, toute crainte envolée. Ce téléfilm parvint à dissiper dans une grande mesure l’appréhension des enfants auxquels il fut présenté.

      Utilisée intelligemment, la télévision peut même encourager la lecture, en proposant des thèmes sur lesquels les téléspectateurs auront envie de réunir d’autres informations. Ils seront ainsi incités à rechercher la documentation écrite qui leur permettra de compléter leurs connaissances. Les parents devraient veiller particulièrement à encourager leurs enfants dans ce sens.

      Son utilisation la plus large

      Dans tous les pays, la télévision est surtout utilisée comme un moyen de se distraire. En Union soviétique, par exemple, huit pour cent du temps d’antenne serait consacré à la diffusion d’émissions à caractère politique ou social, environ dix-sept pour cent à l’actualité et les soixante-quinze pour cent qui restent aux divertissements, y compris les sports.

      Certains diront peut-être que le rôle de la télévision n’est pas de divertir. Toutefois, pour qui sait faire preuve de bon sens, passer deux ou trois heures au théâtre, dans une salle de concerts, sur les gradins d’un stade ou devant le petit écran revient pratiquement au même. On peut préférer s’installer confortablement chez soi pour profiter à distance de ce genre de divertissement. Et, de plus, si l’on s’aperçoit que le spectacle ne répond pas à ce qu’on en attendait, on a toujours la ressource de tourner le bouton. De ce fait, la télévision est devenue aujourd’hui pour ceux qui possèdent un récepteur la principale source de distractions.

      Mais alors, pourquoi ce concert de protestations à l’encontre de la télévision? Les problèmes soulevés tiennent au contenu des programmes et aux habitudes contractées par les téléspectateurs, principalement par les enfants.

      [Entrefilet, page 6]

      La télévision a prouvé son utilité dans plusieurs domaines, notamment comme auxiliaire d’enseignement et, pour de nombreuses personnes, comme un moyen de vaincre la solitude.

      [Illustrations, page 5]

      La télévision véhicule l’information plus rapidement que ne le font les journaux et lui donne une forme visuelle intéressante. Les satellites de communication mis sur orbite dans l’espace permettent la retransmission instantanée de certains événements à travers le monde entier.

  • L’aspect négatif de la télévision
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 août
    • L’aspect négatif de la télévision

      IL FUT un temps où l’on pensait que les programmes de télévision n’avaient aucune influence néfaste à long terme. D’aucuns prétendaient même que les scènes de violence pouvaient servir de “soupape de sûreté” et contribuer à refréner de mauvaises tendances chez les spectateurs.

      À cette époque, on n’avait pas pu analyser les effets de ces programmes sur une période de plusieurs années. Mais à présent, des enquêtes prolongées s’accordent presque unanimement à reconnaître que, mal employée, la télévision peut être nuisible, et même très néfaste.

      Une influence indiscutable

      L’opinion selon laquelle les scènes de violence, de dépravation et d’immoralité n’ont guère d’influence sur le public ne résiste pas à un examen sérieux. Sinon, pourquoi les sociétés commerciales dépenseraient-​elles des milliards pour vanter leurs produits sur l’écran?

      Ces sociétés savent bien que la télévision exerce une influence profonde et que les réclames agissent sur l’esprit des gens, qui vont acheter les produits vantés. Les magnats du commerce, qui sont loin d’être des naïfs, ne dépenseraient pas tant d’argent en publicité télévisée si elle n’avait aucune influence.

      Il en va de même des programmes de télévision. Ils influencent forcément les gens qui les regardent beaucoup.

      Dire qu’une “consommation” régulière de mauvais programmes n’influence pas l’esprit revient à dire qu’une consommation régulière d’aliments frelatés n’a aucun effet sur la santé. La santé dépend d’une bonne alimentation. Si on mange une nourriture avariée pendant un certain temps, la santé en souffre. De même, la santé mentale dépend en grande partie de la façon dont on alimente son esprit. Si on le nourrit mal, il finit par en pâtir.

      Les faits attestent que ce qu’on voit sur l’écran exerce réellement une influence. Un journal contenait cette réflexion: “Bien que quelques études scientifiques aient suggéré au début que la violence pourrait rendre les téléspectateurs moins agressifs en leur permettant de se libérer et de se ‘défouler’ de leur agressivité par personne interposée, des recherches ultérieures ont infirmé cette théorie.”

      C’est pourquoi de nombreuses critiques à l’égard de la télévision sont parfaitement justifiées. On s’inquiète à bon droit de la pollution des esprits, tout comme on s’inquiète de celle de l’air, de l’eau et de la nourriture.

      On continue néanmoins à produire des programmes de mauvaise qualité. Les jeunes téléspectateurs ne sont pas à même de remarquer la décadence survenue dans ce domaine, mais les plus âgés s’en rendent compte. On a l’exemple d’un écrivain qui était retourné en Australie après une longue absence. Il écrivit dans un hebdomadaire de Sydney: “Revoir la télévision australienne après treize ans d’absence donne un fameux coup à votre optimisme naturel. C’est comme si Andersen était retourné à l’étang de son enfance pour découvrir que le vilain petit canard était devenu un cygne encore plus vilain.”

      Il est vrai que la télévision n’a pas inventé la violence, la criminalité, l’immoralité et la dépravation, mais les témoignages concordent pour montrer qu’elle a contribué à ce qu’elles empirent, particulièrement dans les pays où la télévision commerciale ne subit aucun contrôle, ou bien lorsque les censeurs laissent passer des programmes qu’on n’aurait jamais osé montrer il y a quelques années.

      Un des aspects négatifs

      Les mauvais programmes comportent divers aspects négatifs. En premier lieu, ils font du tort à la santé.

      Au dire des médecins, la dépravation et la violence présentées à la télévision peuvent rendre certaines personnes malades. Un grand nombre de médecins ont déclaré que les conséquences de ces programmes se retrouvent dans leur cabinet de consultation et dans les hôpitaux. Plus de 22 000 médecins californiens ont témoigné en justice que la violence et la dépravation présentées à la télévision constituent “un danger pour la santé”. Elles ont un tel impact émotionnel qu’elles peuvent conduire à des problèmes organiques.

      La télévision est encore nuisible à la santé en ce sens qu’elle n’exige aucun effort corporel. Or, il n’est pas bon de passer de longues heures dans l’inactivité, car le manque d’exercice peut être fatal à certaines personnes. En outre, beaucoup de gens grignotent en regardant la télévision, ce qui contribue à leur faire prendre du poids.

      Les médecins ont découvert qu’un grand nombre de patients qui souffrent de thrombose abusaient depuis longtemps du petit écran. On sait que l’inactivité prolongée empêche les muscles des membres inférieurs de se contracter suffisamment. Or, quand les veines profondes des jambes et des pieds ne sont pas tonifiées par des contractions musculaires grâce à un peu de marche ou d’exercice, il peut s’y former des caillots mortels.

      Le manque de sommeil est un autre aspect négatif de la télévision. Le récepteur possède une sorte de “pouvoir hypnotique”, en ce sens qu’on passe facilement d’une émission à la suivante. Par conséquent, beaucoup de gens restent devant leur poste jusqu’à une heure avancée de la nuit, alors qu’ils devraient être au lit. Comme ils doivent se lever tôt le lendemain pour se rendre à leur travail, ils manquent de sommeil et se font du tort à la santé.

      En outre, certains programmes excitent l’esprit, de sorte qu’au moment de se coucher, on n’arrive pas à s’endormir. Un groupe de travailleurs d’Union soviétique, où la télévision est sous le contrôle de l’État, avaient été invités à visiter les États-Unis. Ils firent cette déclaration: “La télévision, elle aussi, nous a déçus. Le premier soir, nous l’avons regardée, mais il y avait tant de tueries que nous avons eu de la peine à trouver ensuite le sommeil.”

      La télévision encourage-​t-​elle la violence?

      Un autre effet néfaste des mauvais programmes a trait à la violence. Dans une revue, un professeur de psychologie a dressé ainsi le bilan des enquêtes sur la télévision: “Il n’y a guère de doute qu’en présentant diverses formes d’agression ou de comportements criminels et violents sur l’écran, on ‘enseigne’ le public, et celui-ci ‘apprend’.”

      Lors d’une expérience, on montra pendant un certain temps à un groupe d’adultes des émissions télévisées qui encourageaient les bonnes relations entre les gens. Un autre groupe regarda les scènes habituelles de violence et de dépravation. À la fin de l’expérience, les chercheurs ont trouvé les résultats “saisissants”. Ceux qui avaient regardé les mauvais programmes étaient devenus de plus en plus hostiles et agressifs. Ils se montraient acariâtres avec les membres de leur famille, peu patients avec leurs enfants, et leur attitude générale était plus agressive.

      Au Canada, selon une étude du gouvernement, au moins 20 pour cent des agressions et des délits par coups et blessures enregistrés dans le pays ont un rapport direct avec ce genre d’émissions. En outre, dix pour cent des délits étaient imputés à des effets à long terme de ces mêmes programmes. Le rapport déclarait: “Le spectacle de la violence accroît les tendances agressives et peut amener le téléspectateur à se livrer à des agressions.” Il donnait cet avertissement: “Même si une petite proportion de gens sont ainsi influencés, on imagine le résultat quand 40 millions de personnes regardent une scène de violence.”

      Cette étude rejette aussi l’idée qu’on peut se “défouler” en observant des scènes de violence. Elle montre au contraire que “le spectacle de la violence accroît les tendances agressives”.

      En outre, certaines personnes finissent par ne plus distinguer la fiction du réel. Ainsi, lorsqu’un malade d’un hôpital psychiatrique frappa un employé sur la tête avec une queue de billard, il fut tout déconcerté parce que l’infirmier ne se relevait pas. Le patient n’arrivait pas à comprendre pourquoi il restait inconscient alors qu’à la télévision les gens se relèvent aussitôt après avoir reçu un coup sur la tête.

      Des prisonniers ont reconnu que des idées d’autres crimes leur étaient venues en regardant la télévision en prison. Lors de l’enquête, 90 pour cent des prisonniers interrogés ont déclaré qu’ils avaient effectivement appris à améliorer leurs techniques criminelles. Quarante pour cent d’entre eux ont reconnu avoir commis des délits après les avoir vus à la télévision. L’un d’eux a déclaré: “La télé m’a appris à voler des voitures, à m’introduire dans un établissement, à détrousser les gens et même à dévaliser un homme ivre (...). La télévision nous a donné des idées à tous.”

      Une violence sans retenue

      Les psychologues ont remarqué un autre effet néfaste de la violence à la télévision. En regardant régulièrement des scènes de violence, les gens deviennent non seulement plus agressifs, mais aussi plus insensibles aux mauvais traitements infligés à d’autres personnes.

      Harriet Van Horne écrivit dans le New York Post: “Il est arrivé quelque chose de terrible aux honnêtes gens, aux gens ordinaires. Quelque chose de honteux et d’alarmant.” Beaucoup de gens, lorsqu’ils sont témoins d’un acte de violence, “regardent passivement et ne font absolument rien”, comme s’ils étaient devant leur écran. Ils ne lèvent pas le petit doigt et n’appellent même pas la police.

      Il y a toujours eu des gens qui “ne veulent pas avoir d’histoires”, mais la télévision a-​t-​elle aggravé le problème? L’article conclut ainsi: “La violence, la douleur et la mort ne nous choquent plus comme autrefois. (...) Vingt ans de voies de fait à la télé ont-​ils desséché en nous l’esprit du bon Samaritain? Malheureusement, il faut reconnaître que oui.”

      Le tort causé aux relations familiales

      Regarder trop souvent de mauvais programmes peut porter atteinte aux relations familiales, ce qui est le cas lorsqu’on regarde indifféremment n’importe quelle émission.

      Tous les membres d’une famille regardent peut-être ensemble la télévision, mais cela ne les rapproche pas sur les plans intellectuel, affectif ou spirituel. Ils sont les premiers à reconnaître que l’excès de télévision les éloigne au lieu de les rapprocher. Beaucoup de foyers souffrent déjà d’un manque de communication. Mais la télévision risque d’aggraver encore la situation. D’ailleurs, selon certains, elle est la cause principale de ce fossé qui sépare les membres de tant de familles.

      Non seulement la télévision prend du temps qui pourrait être consacré à converser, mais chez certaines personnes, elle rend plus difficiles les relations avec autrui. Dans un livre, une femme déclare: “Après avoir regardé la télévision pendant quelques heures, j’ai du mal à bouger et à renouer des relations avec des êtres en chair et en os. La transition est difficile. La raison en est, je suppose, qu’il ne faut faire aucun effort pour regarder l’écran et que lorsqu’on a affaire à des êtres réels, il faut en faire toujours un peu. Imaginez combien ce doit être plus difficile encore pour un petit enfant, surtout s’il regarde la télévision longtemps chaque jour.”

      Trop de programmes nuisent à la vie familiale. Dans le quotidien El Nacional de Caracas (Venezuela), José Ricardo Eliashev parle de deux sociétés de télévision privées. “Dans leurs émissions, dit-​il, il n’est question que d’enfants [illégitimes], de pères et de frères inconnus.” Et il ajoute: “On ne considère pas les enfants comme des créatures qui méritent de l’amour et une tendresse infinie. Au contraire, les adultes s’en servent et les manœuvrent; ils les enlèvent, les abandonnent, les renient ou les maltraitent de bien d’autres façons encore.” Il conclut par cette phrase: “Le cercle de famille, du moins dans le sens chrétien du terme, est détruit.”

      C’est là une des choses qui troublent particulièrement les gens qui craignent Dieu. Ils sont également préoccupés par le fait que de nombreux programmes de télévision sapent leurs principes moraux élevés. Ces programmes excusent la fornication, l’adultère et l’homosexualité, et souvent ils encouragent l’athéisme.

      À ce sujet, un éditorial paru dans la revue américaine U.S.News & World Report déclarait récemment:

      “Les directeurs de télévision peuvent excuser les émissions les plus vulgaires en arguant qu’ils ne feraient pas long feu s’ils ne donnaient pas au public ce que celui-ci semble demander. Ils méritent toutefois d’être blâmés. Ils pourraient tout au moins faire preuve de courage et d’imagination quand ils choisissent ce qu’ils vont montrer au public, au lieu de se surpasser en sottise et en mauvais goût. (...)

      “Le Parlement ne tolérerait pas une minute qu’une industrie importante empoche un milliard de dollars de bénéfices, comme l’a fait la télévision commerciale l’année dernière, tout en déversant ses eaux d’égout dans nos rivières et nos lacs. Cependant, ni le Parlement ni la Commission des moyens de communications ne sourcillent quand les stations de télévision commerciales déversent leurs ‘divertissements’ malsains dans les foyers américains et polluent notre esprit.”

      Néanmoins, la pollution mentale se poursuit. Et nulle part les résultats ne sont plus malheureux et plus dévastateurs que chez ceux dont l’esprit est le moins apte à y faire face, savoir les enfants.

      [Entrefilet, page 10]

      Il y a déjà un manque de communication dans beaucoup de foyers, mais la télévision risque d’aggraver encore la situation.

      [Entrefilet, page 11]

      De nombreuses émissions sapent les principes moraux élevés en excusant la fornication, l’adultère et l’homosexualité.

      [Illustrations, page 9]

      Ceux qui regardent trop la télévision le font au détriment d’activités nécessaires à la santé. Leur organisme et leur esprit en pâtissent.

  • Les effets de la télévision sur les enfants
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 août
    • Les effets de la télévision sur les enfants

      LA TÉLÉVISION peut exercer une mauvaise influence sur les adultes, mais le phénomène est encore plus grave chez les enfants.

      Aucune invention n’a jamais influencé aussi directement cette fraction de la population, qui est aussi la plus vulnérable. Une étude portant sur des écoliers de Sydney (Australie) a révélé que beaucoup d’enfants subissent notablement l’influence de la télévision, influence qui se place de plus en plus avant celle de l’école, de la religion et de la famille.

      Les excès

      Dans les pays où elle est très répandue, le spectacle de la télévision est l’activité à laquelle l’enfant consacre le plus de temps. Seul le sommeil arrive avant elle.

      Par exemple, à l’âge de 16 ans, le jeune Américain aura passé de 15 000 à 20 000 heures devant le petit écran et seulement 11 000 heures en classe. Actuellement, beaucoup d’enfants regardent la télévision pendant cinq, six, sept heures ou plus, surtout les jours de congé.

      Qui laisserait ses enfants aller au cinéma deux ou trois fois par jour? Personne n’y pense, sans même parler du prix que cela coûterait. Mais regarder toute la journée la télévision au foyer revient au même.

      Il ne fait aucun doute que bon nombre d’enfants passent beaucoup trop de temps devant le téléviseur. Pourquoi tant de parents tolèrent-​ils cela? Nombreux sont ceux qui se servent de la télévision comme d’une gardienne d’enfants. Ils disent en substance: “Asseyez-​vous, regardez la télé et ne m’ennuyez pas.” Une mère de trois enfants a fait cet aveu: “Je ne voudrais pas me retrouver sans télévision, bien que je sache que ce serait sans doute beaucoup mieux pour mes enfants. Je n’imagine pas comment je ferais sans elle. J’en suis esclave.” Pourtant, pendant des milliers d’années, les parents se sont passés de télévision.

      “Presque hypnotisés”

      Beaucoup de parents reconnaissent que leurs enfants sont “presque hypnotisés” par l’écran. Une mère a dit de son jeune fils: “Quand il regarde la télévision, c’est à croire qu’il est en catalepsie; il est presque impossible de détourner son attention. Il la regarderait ainsi pendant des heures si je le laissais faire. Il semble vraiment hypnotisé.”

      Selon un ouvrage déjà cité (The Plug-in Drug), “on entend souvent des parents très inquiets parler de cette sorte d’hypnose qui s’empare de leurs enfants quand ils regardent la télévision. L’expression du visage est transformée. Les mâchoires sont relâchées, la bouche entrouverte; (...) le regard est fixe, vide (...). Presque rien n’indique que l’esprit de l’enfant est actif”. C’est à bon droit qu’une manchette du Star de Toronto déclarait: “LES ENFANTS SONT ESCLAVES DE LA TÉLÉ.”

      Le bon sens nous dit qu’un enfant assis pendant de longues heures, jour après jour, hébété et muet devant son écran, ne peut que se faire du tort. Il n’est pas possible qu’un jeune esprit reste exposé pendant des milliers d’heures à des programmes comportant de la violence, de la dépravation et de l’immoralité sans en payer les conséquences.

      Les répercussions sur la santé

      Un des effets de l’abus de télévision, surtout le soir, se remarque en classe. En République fédérale d’Allemagne, Heinz-Rolf Leuckert, professeur à l’université de Munich, déclare: “En début de matinée, ce ne sont que des têtes de papier mâché, à l’expression distraite, ou aux traits tirés et aux yeux fatigués. Outre que le manque de sommeil nuit à la santé des enfants, il se reflète également dans leurs résultats scolaires. Ces enfants n’étudient pas aussi facilement que leurs camarades qui ont eu une bonne nuit de repos.”

      La plupart de ces cas de fatigue chronique disparurent en quelques semaines lorsqu’on réduisit ou supprima la télévision. Naturellement, l’abus de télévision n’était pas la seule cause de la fatigue, mais il y avait sans aucun doute contribué. Disons en passant que chez les enfants qui recommencèrent à regarder la télévision tard le soir, les symptômes de fatigue réapparurent.

      De plus, certains enfants avaient perdu l’appétit, étaient devenus irritables et souffraient de maux de tête et de vomissements. Il faut aussi mentionner le manque d’exercice qui entraîne un affaiblissement des fonctions normales du corps.

      La publicité télévisée cause également du tort à la santé des enfants, mais d’une autre manière. Elle propose constamment des aliments qui n’ont que peu de valeur nutritive, comme toutes les sucreries que l’on présente habilement, alors qu’elles ne sont pas bonnes pour la santé. Un observateur a dit que l’enfant “est dupé au point de croire qu’il lui faut ce qu’il y a de moins bon pour lui”.

      Les oculistes déclarent que l’excès de télévision fatigue les yeux et les prive de l’exercice dont ils ont besoin. Au lieu de développer une bonne coordination en s’adonnant à des activités qui font intervenir la vision en relief, l’enfant contemple longtemps les images plates du petit écran. Aux États-Unis, on estime que 30 pour cent des jeunes téléspectateurs ont des problèmes avec leur vue. Certains médecins parlent de “dyslexie oculaire” chez des enfants incapables de suivre une ligne imprimée, qui lisent avec hésitation ou qui sautent des mots, voire des phrases entières.

      Les problèmes mentaux

      Le temps que les enfants passent devant le téléviseur pourrait être mieux employé à lire, à fabriquer des objets, à converser ou à jouer. Un bibliothécaire a dit des enfants “télémaniaques” qu’“ils sont incapables d’avoir une idée personnelle, de faire preuve d’imagination ou de réfléchir à fond à quelque chose. Il faut tout leur mâcher pour qu’ils n’aient qu’à regarder ou à faire ce qu’on leur dit”.

      Un instituteur a déclaré: “Les enfants ne jouent plus comme autrefois (...). Ils montrent moins d’imagination dans leur façon de s’exprimer et de jouer ou dans leurs réalisations artistiques.” Un autre enseignant, fort de 35 ans d’expérience, a ajouté: “Leurs divertissements sont plus passifs. Il leur arrive de s’intéresser à un jeu, mais s’ils doivent faire quelque chose eux-​mêmes, ils perdent tout intérêt.” Ces enseignants incriminent les trop longues stations devant l’écran de télévision.

      D’autres éducateurs ont remarqué que les enfants ne savent plus lire comme autrefois. Ce n’est guère étonnant quand on leur permet de remplacer la lecture par des émissions sans valeur éducative. Et puisque la lecture demande un effort que la télévision ne réclame pas, on devine ce qu’un enfant livré à lui-​même va choisir.

      D’autre part, l’enfant “télémaniaque” a plus de difficultés à entretenir des relations avec son entourage. Les êtres en chair et en os ne présentent pas toujours autant d’intérêt que les personnages de la télévision. De plus, ce que les enfants connaissent des relations humaines par la télévision n’a souvent que peu de rapports avec la réalité.

      Cette constatation est également vraie à l’intérieur du cercle familial. On apprend à s’accorder avec les autres membres de la famille en participant à des activités communes, en conversant et en s’influençant réciproquement. Tout cela est nécessaire pour que l’enfant puisse devenir plus tard un bon père ou une bonne mère. Oui, les échanges avec les différents membres de la famille sont irremplaçables.

      L’enfant a besoin de communiquer constamment avec les membres de sa famille. Il reçoit ainsi les réponses à ses questions; on peut corriger ses idées fausses et le féliciter quand il fait preuve de jugement. Mais tout indique que l’abus de télévision a un effet néfaste sur l’esprit, effet qui se fera sentir plus tard, quand ces enfants auront à leur tour une famille.

      Les conséquences de la violence

      Le spectacle de la violence a des conséquences particulièrement effrayantes. Dans tous les pays, les preuves abondent que beaucoup d’enfants qui regardent trop de scènes de violence ont tendance à devenir plus violents dans leur conduite habituelle. Ils deviennent également indifférents devant les mauvais traitements infligés à autrui.

      Un article paru dans le journal de l’Association des médecins américains montrait qu’au moment de quitter l’école secondaire, le jeune Américain “aura vu quelque 18 000 meurtres et d’innombrables vols qualifiés, incendies volontaires, attentats à la bombe, faux, fraudes, coups et tortures, le tout avec un luxe de détails”. Cet article notait qu’il y a environ un acte de violence par minute dans les dessins animés, conçus pourtant pour des enfants âgés de moins de dix ans.

      Certains parents observent une réaction immédiate quand leurs enfants regardent trop de scènes de violence. L’un d’eux a dit: “Ils deviennent rapidement de moins en moins capables de se contrôler. Ils geignent et ils s’agitent, oui, ils régressent sur tous les plans. (...) Il leur faut tout un temps pour revenir à la normale.”

      Mais les effets peuvent aller beaucoup plus loin qu’une simple irritabilité temporaire. Par exemple, 146 études scientifiques portant sur des enquêtes menées auprès de 10 000 enfants arrivent toutes aux mêmes conclusions, entre autres que la violence à la télévision entraîne une augmentation durable de l’agressivité.

      Cet état de choses n’est pas propre à l’Occident. Une manchette du South China Morning Post de Hong-Kong déclarait: “SELON LES EXPERTS, LA VIOLENCE À LA TÉLÉ FAIT DU TORT AUX ENFANTS.” Le journaliste écrivait: “Les enfants de Hong-Kong risquent particulièrement d’être influencés par la violence présentée à la télévision, disent des éducateurs, des assistantes sociales, des psychiatres et des psychologues.” Et un article sur le Japon publié dans la revue Atlas montrait que la télévision offre aux enfants “de la violence et des effusions de sang presque à jet continu”.

      Au Canada, un rapport de 91 pages, envoyé par l’Office de l’éducation de Hamilton (Ontario) à la Commission royale du gouvernement, traitait de la violence présente dans les moyens d’information. Ce document disait: “La violence à la télé peut engendrer un comportement antisocial, déclencher des frayeurs irraisonnées et rendre les enfants insensibles aux émotions du monde qui les entoure.”

      Ce même rapport disait encore que les effets de la violence sur les enfants peuvent se comparer à ceux d’une bombe à retardement qui explosera d’ici 10 à 20 ans. Il déclarait: “Chaque meurtre, chaque brutalité qu’un enfant regarde à la télé est comme un poids, un poids minuscule certes sur la balance, (...) mais aucun psychologue ne peut garantir qu’en penchant, le fléau de la balance ne va pas déclencher des actes de violence de la part de gens qui paraissent normaux.”

      En Angleterre, après deux ans d’études, on a conclu que la piètre qualité des programmes de télévision était la cause de l’accroissement de la criminalité chez les jeunes. Une autre étude, poursuivie pendant six ans, portait sur 1 565 garçons de 13 à 16 ans. Elle permit de découvrir que ceux qui regardaient souvent des scènes de brutalité à la télévision étaient une fois sur deux plus enclins à recourir à la violence que ceux qui ne regardaient pas régulièrement de tels programmes.

      Des recherches ordonnées par le Directeur du service fédéral de la santé publique des États-Unis ont abouti à la même conclusion. En regardant la violence à la télévision, les enfants apprennent la violence, peu importe leur situation économique, les qualités de leur famille ou leur entourage.

      À propos d’une expérience qui dura 10 ans, la revue Science Digest relate ce qui suit: “L’agressivité d’un garçon de 19 ans est en relation directe et significative avec la quantité de scènes de violence qu’il a vues à la télévision à l’âge de 8 ans. Cela est vrai quels que soient le niveau initial d’agressivité, le statut social, les capacités intellectuelles ou le comportement des parents.” Cette publication donne l’avertissement suivant: “Des scientifiques ont découvert que certains effets, notamment une agressivité accrue, peuvent être permanents.”

      Nombreux sont les parents qui ont fait l’expérience que relate l’un d’eux en ces termes:

      “J’ai observé les effets de la télévision sur mon propre enfant et certains ne me plaisent pas du tout. Son vocabulaire, par exemple, est devenu de plus en plus violent.

      “Il est toujours en train de me ‘tuer’ ou de ‘mourir’ ou de ‘tirer’ sur quelque chose ou sur quelqu’un avec n’importe quel ustensile qui ressemble plus ou moins à un revolver.

      “Il est parfois un monstre, parfois un pirate ou simplement un bandit. Il parle de prison et, la nuit, quand les lumières sont éteintes, d’étranges créatures viennent le visiter.”

      Les juges constatent à présent cette insensibilité devant la violence. Un juge pour enfants déclara que les jeunes malfaiteurs sont devenus de plus en plus insensibles à cause des crimes qu’ils voient à la télévision. Il dit: “Les gosses ne pleurent plus beaucoup au tribunal. Leur manque de cœur est tout simplement incroyable. Ils voient la violence à la télé, où personne ne témoigne de remords; aussi, quand ils blessent quelqu’un, ils n’ont pas le sentiment d’avoir affaire à un être humain.”

      Les rapports de police montrent que les jeunes qui imitent les crimes vus à la télévision sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le croit. Par exemple, un jeune homme de 17 ans qui avait tué une jeune femme reconnut avoir reconstitué un crime qu’il avait vu à la télévision. Un garçon de sept ans qu’on surprit à répandre du verre pilé dans le ragoût de mouton familial déclara qu’il avait vu faire cela à la télévision. Deux garçons qui tentaient d’extorquer 2 500 F à une compagnie sous la menace d’une bombe avaient pris cette idée à la télévision. Un gamin de neuf ans qui, à Noël, avait offert à son professeur une boîte de bonbons empoisonnés, raconta que dans une émission un homme avait tué sa femme de cette façon sans se faire prendre. À six ans, le fils d’un policier demanda à son père de vraies balles pour pouvoir “tuer pour de vrai” sa petite sœur, comme il le voyait faire à la télévision.

      Nombre de crimes sexuels perpétrés par des adolescents reproduisent presque de façon identique ce qu’ont présenté des émissions télévisées. Certains parents ont même intenté des procès à des chaînes de télévision. Une mère, que la violence diffusée à la télévision ne préoccupait pas, changea d’avis lorsque son fils âgé de quatre ans tenta d’étouffer le chien avec un oreiller, comme dans le crime qu’il avait vu à la télévision.

      Des enfants ont également mis leurs jours en danger après avoir regardé certaines émissions. À Perth (Australie), une fillette de quatre ans tenta de se pendre pour imiter ce qu’elle avait vu dans un dessin animé. Des enfants se sont blessés en sautant depuis des endroits élevés parce qu’ils voulaient imiter les “Superman”, “Batman” et autres héros de feuilletons télévisés. De jeunes cyclistes se sont infligés de graves blessures en voulant reproduire les acrobaties des cascadeurs qu’ils avaient vus à la télévision.

      Ainsi, de plus en plus d’études sur les effets à court terme et à long terme des mauvais programmes de télévision arrivent à cette conclusion publiée dans la revue Parade: “La violence à la télé (...) est nuisible aux enfants pour trois raisons. D’abord, ils apprennent à devenir agressifs et beaucoup retiennent la leçon, quand ils ne passent pas aux actes. Ensuite, la violence ne leur fait plus peur, ils sont même incités à y recourir. Enfin, au lieu de défouler leur agressivité, la télévision l’excite.”

      Il est vrai que l’agressivité et la violence ont toujours existé chez les jeunes, mais, si mauvaise qu’était la situation autrefois, elle n’a fait qu’empirer avec la consommation régulière de mauvais programmes télévisés par les enfants.

      Que peuvent faire les parents pour protéger leurs enfants? Que devraient faire les adultes pour ne pas subir les conséquences néfastes des mauvais programmes de télévision?

      [Illustrations, page 13]

      Pendant combien d’heures votre enfant a-​t-​il regardé des scènes de violence à la télévision?

  • Ne devenez pas esclave de la télévision!
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 août
    • Ne devenez pas esclave de la télévision!

      GRÂCE à la télévision on peut apprendre les nouvelles, s’instruire et se distraire. À condition de lui accorder une attention raisonnable, elle peut donner du sel à la vie. Inversement, si l’on en perd le contrôle, la télévision peut avoir des effets catastrophiques. Il faut donc apprendre à rester maître de cette distraction si l’on ne veut pas en devenir esclave, ce qui est particulièrement le risque pour les enfants.

      D’ailleurs, le docteur S. Kapel a écrit récemment ce qui suit: “Le temps des recherches est fini. Maintenant, il faut que les parents tiennent compte des résultats (...) et qu’ils surveillent de plus près la qualité des émissions que suivent leurs enfants ainsi que le temps qu’ils passent devant l’écran.” Il va de soi que cette remarque s’applique également aux adultes.

      Êtes-​vous esclave de la télévision?

      Il serait sage d’examiner en toute objectivité combien de temps chaque membre de votre famille consacre au petit écran. Pourquoi ne pas mettre une feuille de papier et un crayon près du poste, et marquer régulièrement pendant une semaine le temps que chacun consacre à la télévision. Vous n’aurez plus qu’à en faire l’addition. Le résultat risque de vous surprendre.

      Voici un questionnaire dont vous pouvez vous inspirer pour savoir si vous commencez à être esclave de la télévision:

      1. Attendez-​vous le soir avec impatience, afin de suivre vos émissions préférées?

      2. Quand votre émission favorite est terminée, continuez-​vous de regarder le programme?

      3. Vous arrive-​t-​il régulièrement de vous comporter comme dans les questions 1 et 2?

      4. Préférez-​vous regarder la télévision plutôt que de passer du temps avec vos amis ou de vous consacrer à votre famille?

      5. Si l’occasion s’y prête, allumez-​vous la télévision le matin?

      6. La télévision reste-​t-​elle allumée quand vous ne la regardez pas?

      7. Si vous êtes privé de télévision pour une raison quelconque, devenez-​vous irritable?

      8. Vous justifiez-​vous quand on vous reproche de trop regarder la télévision?

      9. Cherchez-​vous des prétextes pour la regarder plus qu’il n’est nécessaire?

      10. Consacrez-​vous plus d’heures au petit écran qu’à vos autres loisirs réunis?

      Plusieurs réponses affirmatives révèlent que vous êtes déjà, dans une certaine mesure, esclave de la télévision.

      Comment ne pas tomber dans le piège?

      Comment se dominer si on raffole de la télévision? Il faut d’abord être convaincu qu’en toute chose l’excès est nuisible.

      Par exemple, une bonne nourriture contribue à la santé. Peut-​on en dire autant de la gloutonnerie? Un verre d’alcool est agréable, mais que dire de l’alcoolisme? Il faut dormir pour rester en bonne santé, mais l’excès de sommeil nuit à l’organisme aussi bien qu’au psychisme.

      Heureusement, il est toujours plus facile de rester maître d’une situation si l’on sait à l’avance quels risques elle nous fait courir. Cette règle s’applique particulièrement au téléspectateur.

      Pour rester maître de son téléviseur, il doit savoir se discipliner, et donc avoir des raisons valables de le faire.

      Il serait bien d’envisager le problème comme si vous alliez consulter un médecin pour qu’il vous aide à vous débarrasser d’un vice dangereux pour la santé, en l’occurrence l’excès de télévision, parce qu’il nuit au corps et à l’esprit. Si l’on désire se dominer et devenir plus équilibré, il faut commencer par se convaincre qu’on se fait du tort.

      Pour ne pas devenir esclave de leur poste, certains téléspectateurs l’installent à un endroit où ils ne seront pas tentés de rester devant pendant des heures, par exemple dans une pièce où tout le monde passe. D’autres encastrent leur téléviseur dans un meuble, de sorte qu’il faut faire l’effort de l’ouvrir pour allumer le poste. Enfin, d’autres, conscients qu’un lit incite à s’allonger pour regarder la télévision, proscrivent tout récepteur dans les chambres.

      Certaines familles incluent quelques émissions télévisées dans leur programme, mais elles veillent à laisser le poste éteint le reste du temps. D’autres prévoient des discussions, de la lecture ou d’autres distractions familiales qui remplacent à intervalles réguliers la télévision.

      Veiller sur le nombre d’heures passées devant le petit écran n’est pas suffisant; il faut également s’assurer de la qualité des programmes et des idées qu’ils véhiculent.

      Un piège pour les enfants

      Quand un foyer a la télévision, les parents ont la responsabilité de guider leurs enfants. Certains parents savent dire non franchement quand l’enfant veut aller jouer dans la rue, parce que c’est dangereux, mais ils se montrent d’une incroyable faiblesse quand il s’agit du poste de télévision. Quand l’enfant sait que ses parents ne lui céderont pas et que, s’ils ont dit non, ils tiendront parole, la plupart du temps il n’insiste pas.

      Il n’existe aucune règle pour dicter aux parents ce qu’ils doivent faire. Voyons donc comment certains d’entre eux ont réussi à équilibrer le programme de leurs enfants. Les uns ont choisi de réduire à une demi-heure ou une heure par jour le temps que les enfants passent devant la télévision quand ils ont classe, et à une heure ou deux les autres jours. D’autres ont carrément supprimé la télévision pendant les jours de classe, mais ils la laissent allumée raisonnablement le week-end ou lorsque les enfants sont en congé.

      Beaucoup de parents ne tolèrent pas que la télévision marche pendant les repas ou quand il reste des devoirs à faire, ou encore quand il est temps que les enfants aillent se coucher. Ils ne permettent pas non plus aux enfants d’avoir un récepteur dans leur chambre.

      Ceci dit, il n’est pas si facile de tenir les enfants, et bien des parents s’en sont aperçus. Par exemple, une mère racontait que “sa surveillance avait fini par se relâcher et que ses enfants en avaient aussitôt profité pour se planter à nouveau devant la télévision”. Comme elle avait de la peine à maîtriser la situation, elle a finalement décidé que la télévision resterait éteinte tous les jours de classe.

      Les parents veilleront également à ce que regardent leurs enfants. Par exemple, ils pourraient se poser des questions telles que celles-ci:

      1. L’enfant est-​il en âge de suivre certaines émissions?

      2. L’émission présente-​t-​elle une solution positive à des problèmes ou des difficultés que l’enfant peut comprendre?

      3. L’émission aborde-​t-​elle d’une façon saine et positive les bonnes mœurs, la vie en famille, le mariage et les rapports entre les sexes?

      4. Quelle morale l’enfant tire-​t-​il des dessins animés?

      5. L’émission invite-​t-​elle l’enfant à une action positive? A-​t-​elle une influence bénéfique sur ses jeux?

      Les avantages

      Une maman qui laissait son poste allumé toute la journée, “pour lui tenir compagnie”, avait remarqué que le sommeil de son petit garçon de dix-huit mois était agité et qu’il se montrait nerveux et irritable. Ayant eu l’idée de fermer son téléviseur, elle s’aperçut que l’état général de l’enfant s’améliora rapidement. Il dormait mieux, était moins nerveux et s’intéressait davantage à ses jeux.

      Dans une autre famille, le poste était tombé en panne. La mère écrivit cette lettre à un journal: “La vie de mes deux enfants âgés de sept et cinq ans a remarquablement changé. Avant que le poste tombe en panne, mes garçons passaient tout leur temps à regarder la télévision après le dîner. Ils ne m’écoutaient jamais quand je leur suggérais de lire des livres. Mais à présent que le téléviseur ne marche plus, ils se passionnent pour la lecture.” Nombreux sont les parents qui ont remarqué semblable amélioration aussi bien dans la conduite que dans le travail scolaire de leurs enfants, lorsqu’ils ont réduit le temps qu’ils passaient devant la télévision.

      D’autres parents dont le téléviseur était tombé en panne et qui n’avaient pas pu le faire remplacer tout de suite ont observé le même phénomène. L’un d’eux écrivit: “Au début, mes enfants étaient perdus. Ils ne savaient que faire de leur temps. Puis ils ont trouvé des occupations. Nous nous sommes mis à jouer à des jeux de société en famille et nous avons redécouvert la lecture. Nous avons discuté plus souvent et plus longtemps ensemble, échangeant des opinions et des impressions, et nous avons consacré plus de temps aux activités en plein air.” Depuis lors, cette famille a racheté un poste, mais elle a appris à en user avec mesure.

      Notez cette remarque émanant d’autres parents: “C’est une agréable surprise de voir combien nous pouvons nous parler. Les devoirs sont faits à temps, les corvées n’attendent plus, et les enfants prennent leur bain et vont au lit à une heure raisonnable.”

      Les parents qui veillent à instruire leurs enfants au foyer feront particulièrement attention à la télévision. Les aptitudes et l’intelligence de l’enfant dépendent dans une grande mesure de l’aide que les parents lui apportent, aussi bien pour apprendre à lire et à écrire que pour aborder des sujets éducatifs avant qu’il aille à l’école. On a découvert que quelques minutes de cette formation donnée régulièrement au foyer suffisent pour exercer une influence notable. Oui, plus un enfant a l’occasion d’aiguiser son esprit, plus cela lui servira ensuite.

      Voilà pourquoi les Témoins de Jéhovah qui ont des enfants sont encouragés à les faire participer, quel que soit leur âge, à des activités éducatives basées sur la Bible. Il s’ensuit que leurs enfants sont souvent de bons lecteurs. Cela leur sert à l’école, mais ils en tireront aussi profit plus tard. Grâce à cette éducation que les parents leur donnent au foyer avec des livres conçus pour leur âge et qui expliquent les principes moraux élevés de la Bible, ces enfants prennent un excellent départ qui compense les mauvaises influences du présent monde.

      En outre, considérant la Bible comme la Parole de Dieu, les Témoins de Jéhovah reconnaissent qu’ils doivent faire preuve de “maîtrise de soi” et que cette autodiscipline s’applique aussi à l’usage de la télévision. Puisque la maîtrise de soi est un “fruit” que produit l’esprit saint, la puissante force active de Dieu, l’empire que nous exerçons sur nous-​mêmes révèle dans quelle mesure cet esprit saint agit sur nous. — Gal. 5:22, 23.

      Les parents feront donc bien, non seulement de surveiller le temps que leurs enfants passent devant la télévision, mais également de la remplacer par des activités édifiantes chaque fois qu’ils le pourront. Inutile de dire que si les parents veulent offrir un bon exemple à leurs enfants, ils doivent commencer par appliquer eux-​mêmes ce principe.

      La télévision offre des avantages certains. Elle permet de s’instruire, de connaître les nouvelles et de se distraire. D’un autre côté elle peut avoir des effets dévastateurs en incitant les gens à la débauche, à l’agressivité et à la violence, et en prônant une philosophie athée. Il faut donc faire preuve de sagesse et rester maître de la télévision. Autrement on risque d’en devenir l’esclave.

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