La controverse au sujet des femmes prêtres

Une étude de l’Institut suédois de Sociologie et Religion révèle que la principale raison pour laquelle les gens se font radier, c’est qu’ils ont perdu la foi en leur Église et qu’elle ne les intéresse plus. Et cela parce que l’Église est déchirée par d’amères dissensions au sujet de la question des femmes prêtres.

En 1958, le Parlement suédois décida d’autoriser l’ordination des femmes. Sur un total d’environ 2 900 prêtres servant dans l’Église suédoise, près de 330 sont maintenant des femmes. Cet état de choses a déchaîné des réactions parmi les prêtres et les laïques. La majorité des prêtres, soit près de 58 pour cent, sont en faveur d’une prêtrise féminine principalement par égard pour l’égalité des sexes; mais une phalange de quelque 42 pour cent des évêques et des prêtres résistent, très vigoureusement pour certains, à cette idée en insistant sur ces paroles de l’apôtre Paul contenues en I Corinthiens 14:34: “Que les femmes se taisent dans la congrégation.”

L’hebdomadaire Vecko-Journalen, dans son numéro du 20 mars 1978, écrit: “La question des femmes prêtres est devenue un ulcère malin pour l’Église.” Au cours d’un entretien paru dans le même périodique, l’archevêque Olof Sundby parla du lien entre les demandes de radiation et la controverse au sujet de la prêtrise féminine. Il dit: “Ce n’est pas tellement en raison des opinions divergentes sur le problème, mais c’est plutôt à cause de notre manière de traiter les opposants qui a été souvent caractérisée par le manque d’amour et de tolérance.”

Le quotidien Smålandsposten du 27 janvier 1979 déclara: “Pourvu que le conflit à l’intérieur de notre Église se termine avant que tout respect pour elle et pour nos prêtres ne se soit évanoui et que nos sanctuaires ne se soient vidés de ce qui est le plus important: les fidèles.”

Pourtant les querelles continuent à faire rage et les “sanctuaires” sont en train de se vider. Une étude récente montre que seulement 1,98 pour cent de la population suédoise fréquente l’église, et pour Stockholm, capitale de la Suède, le chiffre est de 0,78 pour cent, soit moins d’un pour cent. Un des responsables de l’Église, un prêtre, suggéra dernièrement à la hiérarchie de fermer la moitié des églises suédoises pour relever au moins 1 000 prêtres et musiciens de leurs fonctions. On pourrait alors utiliser ce personnel libre pour “aider l’Église et la société à sortir d’une conjoncture difficile”. — Svenska Dagbladet, 20 novembre 1980.

Ils s’écartent de la Bible

Il y a une autre raison pour laquelle le nombre des demandes de radiations augmente. Selon l’Institut de Sociologie et Religion, beaucoup de personnes pensent que les prêtres ont souvent une attitude envers les gens et des conceptions qui s’écartent de la Bible. Par exemple, de nombreuses personnes, considérant des passages bibliques tels que Romains 1:26, 27 et I Corinthiens 6:9, 10, trouvent qu’il est répugnant de voir qu’un nombre croissant de prêtres acceptent et même donnent leur bénédiction à des homosexuels. D’autres estiment que c’est inconvenant de la part des prêtres d’avoir ouvert leurs églises à des politiciens matérialistes, à des chanteurs, à des musiciens et à d’autres artistes, et même de leur avoir laissé célébrer le culte à leur place, tout cela pour attirer les gens dans les églises. Dernièrement, des fidèles de tout le pays ont été choqués lorsque le a pastor primarius de Stockholm a invité un certain nombre d’astrologues et de diseurs de bonne aventure à présenter leurs idées et à tirer l’horoscope des visiteurs dans la cathédrale de Stockholm (Storkyrkan).

Les fidèles sont également opposés à l’indulgence que montre un nombre croissant de prêtres à l’égard de l’immoralité sexuelle. Un évêque de Stockholm qui a pris depuis peu sa retraite a conseillé ouvertement aux jeunes de sa paroisse de vivre ensemble en toute liberté, puis il s’est déclaré prêt à les marier dès qu’ils se seraient décidés.

Le fait que de nombreux prêtres soient favorables à la légalisation de l’avortement (1 avortement pour 3 naissances actuellement en Suède), cela a aussi effrayé des fidèles au point qu’ils ont quitté l’Église.

Dans le numéro du 22 octobre 1980 du quotidien Norra Skåne, un vicaire résume ainsi son point de vue quant à l’invasion de l’Église par ‘l’esprit du monde’: “De nos jours, presque tout est permis dans notre Église. Ceux qui ont l’intention de devenir prêtres peuvent refuser la plus grande partie de la Bible et être ordonnés quand même. Il arrive que les sermons parlent absolument de tout sauf de la Parole de Dieu pure et claire sans que personne n’intervienne. Le vœu que prononcent les prêtres de prêcher la Parole selon les Écritures et le credo de l’Église semble être vide de sens et sans aucune importance ni aucune obligation.”

Tout naturellement, les Suédois perdent la foi en Dieu et en Christ parce qu’ils remarquent le manque de foi de leurs guides spirituels. C’est ce que le doyen émérite d’une cathédrale de l’Église de Suède, Gustav Adolf Danell, affirme dans un article plein d’amertume paru le 3 janvier 1980 dans le quotidien Smålands Dagblad: “Comment des prêtres à qui l’on apprend à douter des vérités bibliques pourront-​ils guider d’autres gens vers une foi qu’eux-​mêmes ne possèdent pas? L’Église est en train de devenir un excellent instrument qui travaille à la constante déchristianisation de notre peuple.”

On a avancé les aiguilles de l’“horloge du jugement dernier”

EN 1947, des chercheurs atomistes que la guerre nucléaire inquiétait, inventèrent une “horloge du jugement dernier” pour visualiser leurs craintes. Depuis, ce cadran est devenu le symbole le plus célèbre du “Bulletin des savants atomistes”. Si un jour les aiguilles indiquent minuit, c’est que la guerre nucléaire aura commencé.

Récemment on a avancé les aiguilles. On est passé de minuit moins sept à minuit moins quatre minutes. Quel bond en avant! Les aiguilles n’ont changé de position que 10 fois en 33 ans.

Pourquoi les hommes de science pensent-​ils que le monde s’est rapproché d’une guerre atomique? C’est à cause de l’échec du traité SALT II pour la limitation des armements et parce que de chaque côté on se déclare prêt à un conflit nucléaire “limité”.