BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Regard sur l’actualité
    La Tour de Garde 1979 | 1er décembre
    • Regard sur l’actualité

      Quelle sorte de Dieu?

      ● “Au mois de juin, dit la revue jésuite America, il y aura vingt-cinq ans que les Américains ont pieusement inséré l’expression ‘devant Dieu’ dans leur serment de fidélité au drapeau.” En examinant les raisons de ce changement, cette revue explique que “la plupart de ceux qui étaient pour cette nouvelle formule (et c’était la majorité) avouaient franchement que cette insertion du terme ‘Dieu’ n’était pas un acte religieux, mais politique”. À cette époque de fervent anticommunisme, dit l’article, “les anciens combattants catholiques du Wayne (Michigan) conclurent que le terme ‘Dieu’ inséré dans le serment apporterait une plus grande signification à la défense des valeurs spirituelles de notre nation. Dieu (...) était appelé sous les drapeaux”.

      Un rédacteur religieux de l’époque souligna la signification de ce geste. Il fit observer qu’en introduisant le terme “Dieu” dans le serment, l’Amérique ‘choisissait un Dieu guerrier, une divinité nationaliste qui dirige les bombes et les balles tout droit dans le cœur de nos ennemis”. Le périodique America fait remarquer: “La nation avait tout simplement peur de l’avenir et elle essayait de surmonter cette crainte en faisant continuellement réciter à ses enfants que tout allait bien. Sur le plan spirituel, le serment devait jouer le rôle d’un camp d’entraînement militaire pour enfants.”

      Désirez-​vous que vos enfants apprennent à connaître un “Dieu guerrier” nationaliste ou plutôt le “Dieu de paix” tel qu’il est révélé dans la Bible (Phil. 4:9)? La revue America conclut ainsi: “L’expression ‘devant Dieu’ est le symbole vivant de ce qu’était, il y a vingt-cinq ans et peut-être encore aujourd’hui, la religion établie en Amérique: c’est-à-dire le culte de l’État. Nous devrions le supprimer.” — 9 juin 1979, pp. 469, 470.

      Ils cachent leur lumière

      ● “J’aurai honte de partager ma foi avec quelqu’un”, a dit un membre de l’Église luthérienne d’Amérique en réponse à un récent sondage sur ce sujet. “Parler de foi et de religion, c’est le rôle du pasteur”, a dit un autre. Seulement 11,1 pour cent ont dit qu’ils parleraient volontiers de leur foi à des familles n’appartenant pas à leur Église, si leur pasteur leur demandait de le faire. Environ 16 pour cent ont dit qu’ils hésiteraient à le faire et 44 pour cent ont dit qu’ils ne le feraient pas du tout.

      En fait d’acte quotidien d’évangélisation, plus de 90 pour cent des membres de l’Église préfèrent, plutôt que de partager leur foi, prier pour les autres ou aider des amis quand ceux-ci ont des difficultés. Parmi les raisons alléguées pour expliquer leur réticence à parler de leur foi, on peut citer les déclarations suivantes: “Je crois que je ne saurais pas expliquer ma foi à quelqu’un d’autre”, ou: “J’aurais l’impression d’imposer mes croyances aux autres.”

      Comment cette manière timide et tiède d’envisager la foi s’accorde-​t-​elle avec les exhortations énergiques de Jésus? N’a-​t-​il pas dit à ses disciples: “Vous êtes la lumière du monde. (...) Que votre lumière brille devant les hommes.” — Mat. 5:14-16.

      La vie existe-​t-​elle dans l’espace?

      ● Les hommes de science ont longtemps spéculé sur l’existence de civilisations intelligentes sur d’autres planètes gravitant autour d’étoiles éloignées. Certains d’entre eux sont maintenant moins catégoriques. En 1966, le docteur S. Shklovsky, astronome soviétique, fut le coauteur d’un livre intitulé “La vie intelligente dans l’univers”. Mais depuis lors, le docteur Shklovsky a, semble-​t-​il, révisé son point de vue, car, l’an dernier, il a écrit dans un journal soviétique: “Il semble que notre Soleil, cette étrange et solitaire étoile entourée d’une famille de planètes, soit selon toute vraisemblance une exception extraordinaire dans le monde stellaire.”

      Et plus récemment, le New York Times rapportait les résultats d’une analyse sur ordinateur effectuée par l’astronome Michael Hart, concernant l’existence d’étoiles et de planètes hypothétiques. Selon le Times, “il conclut que loin d’être répandue, la vie organisée doit être extrêmement rare, et celle que nous connaissons sur la terre pourrait même être unique”. Hart souligne aussi le fait que si notre planète, la Terre, était seulement de 5 pour cent plus près ou de 1 pour cent plus éloignée du Soleil, des températures extrêmes et impropres à la vie y régneraient. De plus, Hart pense que le fait qu’aucun signe de vie extraterrestre n’a jamais été découvert est significatif.

      Le Créateur semble montrer dans la Bible que, pour le moment du moins, la Terre est la seule planète qui abrite des créatures vivantes. Sa Parole déclare: “Pour ce qui est des cieux, à Jéhovah appartiennent les cieux, mais la terre, il l’a donnée aux fils des hommes.” — Ps. 115:16.

  • “Le chemin de la vie” ou “le chemin de la mort” — lequel choisirez-vous?
    La Tour de Garde 1979 | 1er décembre
    • “Le chemin de la vie” ou “le chemin de la mort” — lequel choisirez-​vous?

      “Et à ce peuple tu diras: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah: “Voici que je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort.”’” — Jér. 21:8.

      1. Quelles questions se posent quant au choix qu’il faut maintenant opérer entre “le chemin de la vie” et “le chemin de la mort”?

      EST-​CE réellement si grave que cela? En sommes-​nous tous là? Le monde entier doit-​il à présent choisir entre “le chemin de la vie et le chemin de la mort”? Comment cela se peut-​il? La mort n’est-​elle pas chose normale? Dans ce cas, en quoi la situation de l’humanité diffère-​t-​elle de ce qu’elle était auparavant? Pendant des milliers d’années, ni hommes, ni femmes, ni enfants n’ont échappé à la mort. Ils n’avaient pas le choix. Pourquoi dire alors qu’aujourd’hui, nous pouvons enfin choisir “le chemin de la vie” ou “le chemin de la mort”? Quelle chance avons-​nous d’échapper à notre vieil ennemi, LA MORT?

      2, 3. a) Quand, dans l’histoire ancienne, un monde entier se trouva-​t-​il confronté à une mort soudaine et collective? b) Qu’est-​ce qui rendit alors possible un choix entre la vie et la mort?

      2 À vrai dire, ce n’est pas la première fois que tout un monde se trouve confronté à une mort soudaine et collective. Plusieurs historiens nous rappellent qu’il y eut un précédent. L’un d’eux déclare: “Il y eut des cieux dès les temps antiques et, bien compacte, une terre sortant de l’eau et se trouvant au milieu de l’eau grâce à la parole de Dieu; et (...) par ces choses mêmes le monde d’alors subit la destruction quand il fut inondé par l’eau.” — II Pierre 3:5, 6.

      3 Cet historien, l’apôtre chrétien Pierre, parlait du déluge universel du temps de Noé. Le chemin de la vie et le chemin de la mort s’ouvraient-​ils aussi devant le monde de cette époque-​là? Certainement. Ou bien l’on restait, incrédule, en dehors de l’arche qu’avaient construite Noé et sa famille, et on ne survivait pas au déluge, ou bien l’on entrait dans l’arche avec Noé et les siens, et on échappait alors à la mort violente d’un monde impie.

      4, 5. a) Grâce à qui sommes-​nous tous en vie aujourd’hui, malgré le déluge? b) Pourquoi devrions-​nous tirer profit de la leçon que nous ont donnée Noé et sa famille?

      4 Dans la même lettre, l’apôtre Pierre avait déjà dit: “Il [Dieu] ne s’est pas retenu de châtier un monde ancien, mais a sauvegardé Noé, prédicateur de justice, avec sept autres, quand il a amené un déluge sur un monde d’impies.” — II Pierre 2:5.

      5 Si nous sommes là aujourd’hui, plus de quatre mille trois cents ans après, c’est parce que Noé et sa famille ont choisi le chemin de la vie avant que le déluge ne se déclenche. Ils nous ont ainsi donné une leçon dont nous devrions tirer profit. Pourquoi? Parce que les Saintes Écritures prédisent une fin semblable pour le monde d’impies qui s’est à présent étendu à toute la terre.

      6. Pourquoi est-​il maintenant urgent que nous choisissions “le chemin de la vie” et que nous nous écartions du “chemin de la mort”?

      6 La logique veut qu’à l’approche de la fin prédite, nous nous trouvions tôt ou tard devant le même choix que Noé et sa famille. À voir comment les prophéties bibliques se sont vérifiées depuis la Première Guerre mondiale, guerre qui marqua 1914 comme le terme des 2 520 années que comptaient les temps des Gentils, des étudiants de la Bible ne se réclamant d’aucune confession religieuse se sont rendu compte que nous vivions “la conclusion du système de choses”. (Mat. 24:3.) En cette année 1979, la conclusion du système de choses est fort avancée. Aussi est-​il plus urgent que jamais de choisir “le chemin de la vie” et de s’écarter du “chemin de la mort”. Celui qui donne la vie à tout ce qui respire place miséricordieusement ce choix devant nous.

      7, 8. a) Aux jours de quel homme du passé trouvons-​nous une situation semblable? b) À quel point Jéhovah voulait-​il faire du prophète un personnage en vue?

      7 Outre le déluge du temps de Noé, l’histoire humaine rapporte un autre cas où les hommes durent choisir entre prolonger leur vie et mettre brutalement fin aux joies de leur existence. Cela se passait au sein de la nation d’Israël, aux jours d’un homme qui était à la fois prêtre et prophète, à savoir Jérémie, fils de Hilkiah (Jér. 1:1-5). Jéhovah fit de cet homme un “prophète pour les nations”. Peu importe donc que nous ne fassions pas partie du peuple de Jérémie, ce que ce prophète international déclara nous concerne tous.

      8 Le Dieu qui chargea Jérémie d’être son porte-parole voulait faire de lui un personnage en vue qui forcerait l’attention des rois, des princes, des prêtres, du peuple et même d’un empereur, Nébucadnezzar, roi de Babylone. Mais Jérémie force également l’attention du monde d’aujourd’hui par les prophéties qu’il a couchées par écrit, afin qu’elles soient examinées en temps opportun par nous tous qui vivons des jours décisifs. — Jér. 1:18, 19; 39:11-14; voir aussi Romains 15:4.

      9. Pourquoi l’époque qui débuta en 1914 correspond-​elle à celle de Jérémie en ce qui concerne les bouleversements politiques?

      9 La génération, maintenant âgée, qui est témoin des événements mondiaux depuis 1914, a vu bien des changements chez les dirigeants des nations. Jérémie, quant à lui, assista aussi à des bouleversements politiques. Après la mort du roi Josias en 628 avant notre ère, Jérémie vit trois des fils du monarque et un de ses petits-fils s’asseoir tour à tour sur le trône du royaume de Juda. Joachaz ne régna que trois mois à Jérusalem, puis fut destitué et remplacé par son frère, Jéhoïakim. Cet autre fils de Josias mourut prématurément en 618 avant notre ère et céda la place à son jeune fils, Jéhoïakin, qui régna trois mois, puis se rendit à Nébucadnezzar, roi de Babylone. Nébucadnezzar intronisa ensuite comme nouveau roi de Juda le dernier fils de Josias, Sédécias. Mais dans la onzième année du règne de ce mauvais roi, Jérusalem tomba aux mains des Babyloniens, et Sédécias fut emmené en exil à Babylone, laissant Jérusalem et son temple en ruines. — II Chron. 35:23 à 36:21.

      10. Pourquoi le message de Jéhovah ne rendait-​il pas toute simple la mission de Jérémie? Pour qui le prophète est-​il aujourd’hui un exemple encourageant?

      10 Jérémie assista chez ces quatre rois de Juda à une dégradation morale et religieuse continue. Avons-​nous été témoins d’une situation aussi affligeante chez les chefs politiques des nations qui se disent chrétiennes? Pour Jérémie, ce n’était pas une mission toute simple que d’annoncer sans cesse la ruine de Jérusalem et le renversement du royaume davidique. De même, cela n’a pas été une tâche aisée pour la classe moderne de Jérémie que d’annoncer les prophéties de Jéhovah sur la terrible destruction qui attend la chrétienté, ainsi que toutes ses églises, ses cathédrales et ses basiliques maintenant si prisées par les touristes. Ce message distingue la classe de Jérémie du clergé de la chrétienté et rend cette classe insupportable aux hommes. Mais l’ancien prophète Jérémie laissa un exemple stimulant à sa réplique moderne.

      11. Afin de donner une intensité dramatique au message funeste de Jérémie, qu’est-​ce que Jéhovah lui demanda de faire et de dire?

      11 Un jour, afin de donner une intensité dramatique au message funeste que Jérémie proclamait, Dieu lui dit:

      “Va, et tu devras te procurer une gourde de potier, en terre cuite, et prendre quelques-uns des aînés du peuple et quelques-uns des aînés des prêtres [comme témoins]. Et tu devras sortir vers la vallée du fils de Hinnom, qui est à l’entrée de la Porte des Tessons. Et là tu devras proclamer les paroles que je te dirai. Et tu devras dire: ‘Entendez la parole de Jéhovah, ô rois de Juda et habitants de Jérusalem! Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées, le Dieu d’Israël:

      “‘“Voici que je fais venir sur ce lieu un malheur dont tinteront les oreilles de quiconque l’entendra; parce qu’ils m’ont quitté et se sont mis à rendre ce lieu méconnaissable et à faire, en lui, de la fumée sacrificielle d’autres dieux que n’avaient connus ni eux, ni leurs ancêtres, ni les rois de Juda; et ils ont rempli ce lieu du sang des innocents. Et ils ont bâti les hauts lieux du Baal, pour brûler leurs fils dans le feu comme holocaustes au Baal, chose que je n’avais pas ordonnée, et dont je n’avais point parlé, et qui ne m’était pas montée au cœur.”’” — Jér. 19:1-5.

      12. Après avoir fracassé la gourde, que déclara Jérémie à propos de Topheth, dans la vallée de Hinnom?

      12 En quoi consisterait donc le “malheur” dont le récit ferait tinter les oreilles? Le “lieu” que l’on avait consacré aux faux dieux devait être souillé par la “tuerie” qui décimerait ici même les idolâtres (Jér. 19:6). Une fois qu’il eut prononcé ces paroles, Jérémie jeta violemment la gourde par terre, sous les yeux des anciens du peuple et des anciens d’entre les prêtres. Puis il dit:

      “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘C’est ainsi que je briserai ce peuple et cette ville, comme on brise le vase du potier, de sorte qu’il ne peut plus être réparé; et à Topheth on enterrera jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place pour enterrer.’” — Jér. 19:10, 11.

      13. Que proclama ensuite Jérémie dans la cour du temple?

      13 Après avoir accompli ce geste symbolique devant les anciens, il convenait que Jérémie proclame le même message aux habitants de Jérusalem. Il abandonna donc les débris de la gourde près de la Porte des Tessons et traversa la ville du sud au nord pour arriver finalement dans la cour du temple. Là, il dit à qui voulait l’entendre:

      “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées, le Dieu d’Israël: ‘Voici que je fais venir sur cette ville et sur toutes ses villes [ses faubourgs] tout le malheur que j’ai prononcé contre elle, parce qu’ils ont raidi leur cou, pour ne pas obéir à mes paroles.’” — Jér. 19:14, 15.

      LES PERSÉCUTIONS RELIGIEUSES RETOMBENT SUR LEURS AUTEURS

      14. Que fit Paschhur, et pourquoi?

      14 Les anciens qui avaient vu Jérémie briser la gourde dans la vallée de Hinnom et qui avaient entendu son message de destruction ne s’étaient pas sentis autorisés à lui faire quoi que ce soit. Par contre, le commissaire en chef du temple, Paschhur, fils d’Immer, le prêtre, estima en avoir le droit. Jérémie ne confirmant pas les prédictions mensongères de Paschhur, celui-ci frappa le prophète au visage et le fit mettre aux ceps, en public, près de la Porte de Benjamin qui se trouvait dans le mur septentrional de l’enceinte du temple. ‘Quel patriotisme!’, pensèrent peut-être nombre de spectateurs. En effet, Paschhur était proégyptien et comptait sur l’aide militaire de l’Égypte pour empêcher que la parole de Jéhovah prononcée par Jérémie n’attire une catastrophe sur le royaume de Juda, sous forme d’une offensive babylonienne. Mais le patriotisme de Paschhur ne lui valut aucun compliment de la part de Jéhovah. En réalité cet homme luttait contre Dieu.

      15. En quel autre nom Jéhovah changea-​t-​il celui de Paschhur? Quelle signification prophétique ce nouveau nom avait-​il?

      15 Le lendemain, après que Paschhur eut relâché Jérémie, Jéhovah lui fit adresser un message. Son nom est formé de deux mots hébreux: Pasch et Hhur. Ces deux mots réunis semblent signifier “Ce qui reste tout autour”. Aussi, faisant un jeu de mots sur le nom de Paschhur, Jéhovah inspira Jérémie pour qu’il change ce nom. Nous lisons:

      “Jéhovah ne t’a pas appelé du nom de Paschhur, mais de Frayeur tout autour [Magormissabib, en hébreu]. Car voici ce qu’a dit Jéhovah: ‘Voici que je fais de toi une frayeur pour toi et pour tous ceux qui t’aiment [tes amis], et, à coup sûr, ils tomberont par l’épée de leurs ennemis, tandis que tes yeux regarderont; et je livrerai tout Juda en la main du roi de Babylone, et il les emmènera bel et bien en exil à Babylone, et il les abattra avec l’épée. Et je livrerai toutes les réserves de cette ville, et tout son produit, et toutes ses choses précieuses; et tous les trésors des rois de Juda, je vais les livrer en la main de leurs ennemis. Et assurément ils les pilleront, et les prendront, et les emporteront à Babylone. Et quant à toi, ô Paschhur, et tous les habitants de ta maison, vous irez en captivité; et à Babylone tu arriveras, et là tu mourras, et là tu seras enterré, toi et tous ceux qui t’aiment, car tu leur as prophétisé dans le mensonge.’” — Jér. 20:3-6.

      16. Dans quel chemin Paschhur entraînait-​il ses amis? Quel parallèle peut-​on établir aujourd’hui?

      16 Ces paroles montrent clairement que Paschhur avait choisi, pour sa part, d’emprunter “le chemin de la mort”. Cependant, en prophétisant de façon mensongère, il entraînait également dans ce même chemin tous ceux qui l’aimaient, autrement dit ses amis religieux. Aujourd’hui, la chrétienté mène elle aussi des centaines de millions de fidèles sur “le chemin de la mort”, et la classe de Jérémie n’y est pour rien.

      17. En quoi le témoignage qui fut donné à Cedar Point en 1919 surpasse-​t-​il celui que Jérémie donna en brisant la gourde dans la vallée de Hinnom?

      17 Si Jérémie illustra de façon dramatique la prophétie de Jéhovah en fracassant la gourde de terre cuite dans la vallée de Hinnom, la classe de Jérémie a recouru à des manifestations publiques beaucoup plus grandes pour avertir la chrétienté de sa fin prochaine. Prenez, par exemple, l’assemblée qui s’est tenue à Cedar Point, aux États-Unis, en septembre 1919. Là, devant un auditoire de dix mille personnes, le président de la Société Watch Tower prononça un discours dans lequel il expliqua que la bénédiction du clergé sur la Société des Nations alors en projet s’avérerait inutile. Cette organisation pour la paix et la sécurité mondiales échouerait. De fait, elle déçut les espoirs de la chrétienté lorsque, en 1939, le dictateur allemand Adolf Hitler précipita cette dernière dans la Seconde Guerre mondiale.

      18. Quel autre témoignage la classe de Jérémie donna-​t-​elle en 1933?

      18 Toujours à titre d’exemple, reportons-​nous en 1933. Comme cette année était le mille neuf-centième anniversaire de la mort sacrificielle de Jésus Christ, l’Église la proclama année sainte. Lorsqu’il annonça cette célébration, le pape promit qu’elle apporterait la paix et la prospérité à la chrétienté en particulier, mais aussi au monde en général, et ce malgré l’avènement de la dictature hitlérienne en République allemande. La classe de Jérémie contesta courageusement les promesses de ce pape. Le dimanche 23 avril, toute une chaîne de stations radiophoniques retransmirent le discours d’une heure intitulé “L’année sainte et ses effets sur la paix et la prospérité”, discours que le président de la Société Watch Tower prononça au micro de la station new-yorkaise WBBR. On assura une large diffusion à ce message propre à faire tinter les oreilles en le publiant dans le périodique bimensuel L’Âge d’Or du 10 mai 1933. Le clergé de la chrétienté émit aussitôt de vives protestations, persécuta la classe de Jérémie et fit exercer sur elle des pressions politiques. Mais cette année sainte ne sauvegarda pas plus la paix et la prospérité du monde que ne le firent celles de 1950 et de 1975. La chrétienté est toujours condamnée à périr lors de la prochaine “grande tribulation”.

      19. Comment le nouveau nom de Paschhur et la sombre prophétie qui accompagna ce changement trouvèrent-​ils leur application au sein du clergé de la chrétienté?

      19 Le coup au visage que Paschhur, le commissaire en chef du temple, porta à Jérémie, a donc trouvé son équivalent en ce vingtième siècle. À l’instar du chef religieux patriote d’autrefois, le clergé a mis la classe de Jérémie au pilori. Son but était d’exposer ces chrétiens à l’indignation publique et d’entraver la proclamation du dessein que Jéhovah nourrit contre le faux christianisme hypocrite et, en fait, contre toutes les fausses religions et leurs protecteurs ou acolytes politiques. Mais ce genre de conduite n’a réussi ni au Paschhur de l’Antiquité, ni au clergé de la chrétienté. Jéhovah changea le nom de Paschhur en celui de Magormissabib, qui signifie “Frayeur tout autour”. Cette “frayeur” avait trait à l’horrible destruction qui allait survenir en 607 avant notre ère. Quant à Paschhur, il était aussi condamné à mourir en captivité à Babylone. Ses imitateurs modernes, les ecclésiastiques, se sont vus dénoncés en public et condamnés à une destruction éternelle.

      20. En 1951, comment la classe de Jérémie dévoila-​t-​elle publiquement que le clergé de la chrétienté est voué à la destruction?

      20 Depuis le premier siècle, l’identité de ce que l’apôtre Paul appela “le fils de la perdition” ou “fils de la destruction” a intrigué tous les chrétiens. Toutefois, au temps prévu par Jéhovah, le voile allait devoir se lever sur ce “mystère de l’iniquité” ou “mystère de ce mépris de la loi”. (II Thess. 2:3, 7, Segond; Traduction du monde nouveau.) Aussi la classe de Jérémie publia-​t-​elle en 1951 le livre intitulé La religion a-​t-​elle servi l’humanité? Ce livre parut à l’occasion de l’assemblée internationale que les Témoins de Jéhovah tinrent à Londres cette année-​là. Le chapitre 25 avait pour titre “La religion rouge et ‘l’homme du péché’”. Voici ce qu’on lisait à la page 288 de l’édition française, au sujet de “l’apostasie”:

      C’est donc peu après la mort des apôtres que commença l’apostasie de dirigeants chrétiens, laquelle devait donner naissance à la classe de l’homme du péché. L’obstacle apostolique écarté, l’homme d’iniquité, au sens collectif, parut au grand jour et commença son ascension impie. Comme clergé apostat, il s’érigea en maître des intérêts religieux des chrétiens nominaux. Sa parole prévalut sur celle de Dieu. Il donna la préférence aux traditions et aux préceptes humains plutôt qu’aux lois divines, qu’il annula. Prenant les titres de “Révérend”, de “Monseigneur”, d’“Éminence” et même de “vice-dieu” (porté par le pape), il s’éleva dans les temples, cathédrales et églises et devint un objet de culte. Il détourna ainsi de Jéhovah et de Jésus Christ la vénération et la crainte qui leur sont dues. Les représentants de cette classe se disaient fils de Dieu, mais, en réalité, ils se faisaient passer pour des dieux ou puissants, au sens spirituel, aux yeux de leurs troupeaux.

      21. Quand “le fils de la destruction” s’en ira, qu’est-​ce qui disparaîtra avec lui? Dans quelle situation se trouveront alors les faux chrétiens?

      21 Le livre que nous venons de citer établissait clairement que la classe apostate de “l’homme qui méprise la loi” ainsi que toutes les fausses religions babyloniennes encourront la destruction prédite lors de la “grande tribulation” à venir. Quand “l’homme qui méprise la loi”, “le fils de la destruction”, s’en ira, la chrétienté disparaîtra avec lui. Cet événement qui froissera les susceptibilités religieuses sèmera la “frayeur tout autour” chez les soi-disant chrétiens, de même que chez tous ceux qui appartiennent à des religions non bibliques. — II Thess. 2:8-12; voir aussi l’explication de Révélation 17, que l’on trouve au chapitre 26 du livre “Babylone la Grande est tombée!” — Le Royaume de Dieu a commencé son règne! (paru en français en 1969).

      COURONS NOUS RANGER DU CÔTÉ DES FORCES EXÉCUTRICES DE DIEU

      22. À l’exemple de ce qui s’est passé du temps de Jérémie, comment pouvons-​nous éviter de périr avec “le fils de la destruction”?

      22 La voie que la chrétienté a empruntée est “le chemin de la mort”. N’allons donc pas plus loin dans cette voie. Il est encore temps d’échapper à l’exécution de son “fils de la destruction”. Rappelez-​vous l’exemple de Jérémie. Bien que détenu dans la Cour de la Garde du roi Sédécias à une époque où la famine, la peste et la guerre prélevaient leur tribut tout autour de lui, il survécut à la destruction de Jérusalem et ne partit pas en exil à Babylone. Survécurent aussi ceux qui craignaient Jéhovah et qui vinrent en aide à Jérémie. La même possibilité s’offre à nous aujourd’hui.

      23. Pourquoi Sédécias n’avait-​il aucune raison d’espérer que Jérémie aurait un message favorable à lui communiquer de la part de Jéhovah?

      23 En 609 avant notre ère, les envahisseurs babyloniens se dirigeaient vers Jérusalem (Jér. 21:13). Conscient de ce qui allait arriver, Sédécias envoya deux hommes pour demander à Jérémie s’il avait reçu un message favorable de la part de Jéhovah. Mais qu’est-​ce qui permettait à Sédécias d’espérer que Jérémie aurait un message favorable pour lui? Jéhovah attira plutôt son attention sur ce qui se pratiquait à Jérusalem et dans tout le royaume de Juda. On rompait l’alliance qu’il avait faite avec Israël, on adorait d’autres dieux, on rendait des sentences injustes, on frustrait et l’on volait les gens sans défense, on exploitait les veuves et les orphelins, on privait les ouvriers de leur salaire, on versait le sang innocent et l’on prophétisait mensongèrement (Jér. 21:12; 22:3, 13-16; 23:14, 16). Il était donc indispensable que Jérémie s’arme de courage et proclame hardiment, sans l’édulcorer, l’annonce divine de la catastrophe qui frapperait ceux qui violaient l’alliance de Jéhovah. — Jér. 21:1-7; 1:7, 8, 17.

      24. Pourquoi peut-​on dire que Jérémie nous a laissé un bel exemple dans l’œuvre qui consiste aujourd’hui à annoncer le message de Jéhovah à la chrétienté?

      24 Quel bel exemple Jérémie a laissé aux Témoins de Jéhovah modernes! De nos jours, en effet, la chrétienté tout entière connaît des conditions déplorables dans les domaines religieux, moral, social et judiciaire, sans aucun espoir de rétablissement. Comme au temps de Jérémie, Jéhovah a fait connaître sans ambages ce qu’il a décrété au sujet de la chrétienté et il a chargé la classe de Jérémie d’annoncer tout aussi franchement à la réplique moderne de Jérusalem et du pays de Juda la catastrophe qui l’attend. Les membres de cette classe sont donc dans l’obligation de rester infailliblement attachés à tout ce que Dieu leur ordonne dans sa Parole.

      25. Vers quoi les nations sont-​elles toutes en marche aujourd’hui? Comment le livre Délivrance! expliqua-​t-​il, en 1926, ce qui se passerait en ce lieu?

      25 Toutes les nations, y compris celles de la chrétienté, sont en marche vers Har-Maguédon. Ce nom ne désigne pas une simple bataille rangée entre le capital et le prolétariat, bataille qui aboutirait à l’anarchie mondiale. Non, il ne s’agit pas d’une guerre entre hommes, mais de quelque chose de beaucoup plus sérieux et de beaucoup plus désastreux. C’est en 1926 que l’on commença à faire la lumière sur ce sujet. Voici ce que disait le livre Délivrance!, qui fut présenté au public lors de l’assemblée générale de l’Association internationale des Étudiants de la Bible, à Londres, en mai 1926:

      Les saints ne s’engagent pas dans le conflit actuel. C’est la bataille du Tout-Puissant; et elle est menée par son Fils bien-aimé, le sacrificateur que Melchisédek typifiait. Il y a longtemps que le prophète écrivit à ce sujet: “Le Seigneur est à ta droite; il écrasera les rois au jour de sa colère. Il jugera les nations; tout sera plein de cadavres. Il écrasera le chef qui domine sur un vaste pays.” (Ps. 110:5, 6). Il lutte aussi pour le salut du peuple, afin de le délivrer de l’oppresseur; et il combat pour les oints de Dieu, pour les venger des épreuves qu’ils endurèrent en témoignant du nom de l’Éternel. (...)

      Ainsi l’empire du Malin est lancé de la terre dans l’oubli. Le nom de Jéhovah est vengé. Mais toutes les expressions humaines pour décrire ce carnage effrayant sont insuffisantes. — Page 292 de l’édition française.

      Que nul ne se méprenne en pensant que la bataille d’Harmaguédon est une simple lutte entre les hommes ou n’est qu’une image. Les Écritures établissent clairement sa réalité. C’est le combat du Dieu tout-puissant, par lequel il débarrassera la terre du système pervers que Satan fonda pour aveugler le peuple pendant tous les siècles écoulés. — Pages 294 et 295. Voir aussi page 271, paragraphe 3.

      26. Pas plus que l’ancien prophète, que ne peut pas faire la classe de Jérémie, simplement pour plaire aux dirigeants du monde?

      26 Cette “bataille d’Harmaguédon” mettra un terme à la “grande tribulation” dans laquelle disparaîtra l’empire mondial de la fausse religion, la chrétienté y compris (Rév. 16:13-16; 17:1-18, Sg). La classe de Jérémie ne peut pas minimiser ce fait simplement pour faire plaisir aux dirigeants politiques de la chrétienté, les Sédécias modernes, voire à ceux du monde entier. Elle doit suivre les directives de Jéhovah, comme Jérémie qui obéit à sa mission divine même quand il eut affaire au roi Sédécias.

      27. Quelles seront les forces exécutrices auxquelles les hommes auront affaire lors de la guerre d’Har-Maguédon?

      27 Lors de la “guerre du grand jour”, à Har-Maguédon, c’est au Dieu Tout-Puissant, et non à de simples hommes comme eux, que les dirigeants du présent système de choses devront rendre des comptes. Quant aux patriotes qui les soutiennent, eux aussi auront affaire aux forces exécutrices placées sous les ordres de Jéhovah. Aux jours de Jérémie, ces forces étaient les armées babyloniennes commandées par l’empereur Nébucadnezzar, mais, pendant la guerre qui éclatera prochainement à Har-Maguédon, elles seront constituées par les saints anges de Jéhovah sous la conduite de son Fils Jésus Christ. — Rév. 16:12; 19:11-21.

      28, 29. Pour quoi devons-​nous opter, compte tenu des paroles divines rapportées en Jérémie 21:8-10?

      28 Les dirigeants des nations de la chrétienté ont imité Sédécias, roi de Jérusalem, en refusant de se corriger et de chercher à se réconcilier avec Dieu. Que devrions-​nous donc faire, nous, gens ordinaires, devant l’imminence de cette destruction mondiale (Jér. 21:11, 12; 22:3-5)? Il nous faut faire quelque chose sur le plan individuel. Il nous faut personnellement opter pour “le chemin de la vie”. Chacun de nous doit prêter attention à ces paroles que Dieu prononça par la bouche de Jérémie:

      29 “Et à ce peuple tu diras: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah: “Voici que je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort. Celui qui reste tranquillement dans cette ville mourra par l’épée, et par la famine, et par la peste; mais celui qui sort et qui passe bel et bien aux Chaldéens qui vous assiègent, demeurera en vie, et, à coup sûr, son âme deviendra sienne comme dépouille. Car j’ai mis ma face contre cette ville, pour le malheur et non pour le bien”, telle est la déclaration de Jéhovah. “Elle sera livrée en la main du roi de Babylone et, à coup sûr, il la brûlera par le feu.”’” — Jér. 21:8-10.

      30. Pourquoi le Juif qui ‘passait aux Chaldéens’ n’était-​il pas un traître ni un antipatriote?

      30 Le Juif qui ‘passait aux Chaldéens’ en train d’assiéger le royaume de Juda n’était pas un traître ni un antipatriote. Il obéissait tout simplement à Jéhovah Dieu, le Roi céleste et invisible d’Israël. C’était là “le chemin de la vie”. La voie de la désobéissance qu’avaient choisie les patriotes juifs constituait “le chemin de la mort”.

      31. La situation était analogue à celle de quelles autres personnes du premier siècle de notre ère?

      31 La situation était la même pour les Juifs du premier siècle de notre ère qui devinrent chrétiens. Jésus Christ prédit que la Jérusalem rebâtie serait détruite par les armées romaines, qu’il appela “la chose immonde qui cause la désolation”. — Mat. 24:15.

      32. Quelles instructions Jésus donna-​t-​il à ses disciples voués?

      32 Aussi Jésus donna-​t-​il à ses disciples voués les instructions suivantes: “Alors viendra la fin. Quand donc vous verrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, se tenir en un lieu saint, (que le lecteur exerce son discernement,) alors, que ceux qui seront en Judée se mettent à fuir vers les montagnes. Que l’homme qui sera sur le toit en terrasse ne descende pas pour prendre les biens qui sont dans sa maison; et que l’homme qui sera aux champs ne revienne pas à la maison pour prendre son vêtement de dessus. (...) car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus. Oui, si ces jours-​là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée; mais à cause des élus ces jours-​là seront écourtés.” — Mat. 24:14-22.

      33. Pendant les années 66 à 70, à quoi ont abouti l’obéissance aux instructions de Jésus et le rejet de ces instructions?

      33 Les chrétiens juifs qui avaient foi obéirent à ces instructions de leur Maître et, quand les légions romaines battirent en retraite après une vaine tentative pour prendre d’assaut Jérusalem et son temple en l’an 66, ces chrétiens désormais en danger abandonnèrent toute la province de Judée. En choisissant d’obéir à leur Chef, Jésus Christ, ils choisirent “le chemin de la vie”. Les patriotes juifs, eux, choisirent “le chemin de la mort” et ils furent un million cent mille à périr lorsque les légions romaines du général Titus détruisirent Jérusalem en l’an 70 de notre ère.

      34. Dans quelle direction ceux qui aimeraient vivre dans un ordre nouveau courront-​ils sans tarder?

      34 Compte tenu de ces exemples historiques, qu’allons-​nous faire à présent? Nous vivons actuellement l’époque que les disciples du Christ appelèrent “la conclusion du système de choses”. La “grande tribulation” mondiale sans précédent qui fut préfigurée par la destruction de Jérusalem guette “cette génération”. Désormais, un choix s’impose: “le chemin de la vie” ou “le chemin de la mort”. Pour sa part, la classe de Jérémie a choisi “le chemin de la vie” et elle fait savoir que chacun peut en faire autant. Tous ceux qui aimeraient vivre éternellement dans un nouvel ordre juste saisiront donc sans plus tarder l’occasion que Dieu donne de choisir “le chemin de la vie”. Ils courront se ranger du côté des forces exécutrices de Jéhovah. — Mat. 24:3, 34.

      [Illustration, page 20]

      WBBR, Staten Island, N.Y.

  • Le “Berger” royal des prophéties bibliques
    La Tour de Garde 1979 | 1er décembre
    • Le “Berger” royal des prophéties bibliques

      1. Dans quoi les “bergers” politiques du monde maintiennent-​ils leurs “brebis”? Quelle est la solution à ce problème?

      Les “bergers” politiques du présent système de choses maintiennent la division parmi leurs “brebis”. Chaque peuple a son propre enclos national, mais aucune bergerie ne réunit toute l’humanité. Bien que les Nations unies comptent à présent 151 États membres, cette organisation pour la paix et la sécurité dans le monde n’a pas créé la bergerie universelle. Elle ne satisfait pas le besoin des peuples de se retrouver dans un même enclos sous la conduite d’un seul berger. En fait, seul le Créateur, qui “d’un seul homme (...) a fait toutes les nations d’hommes pour habiter sur toute la surface de la terre”, peut pourvoir au Berger royal qui rassemblera tous les peuples dans un seul enclos. — Actes 17:26.

      2, 3. a) Pourquoi Jéhovah jugea-​t-​il bon de détrôner les bergers de la dynastie davidique? b) Pourquoi Jérémie 23:1, 2 appelle-​t-​il le malheur sur ces bergers?

      2 À travers les Israélites, le peuple qu’il s’était choisi, le Créateur démontra au monde entier que, dans le système de choses présent, aucun homme imparfait n’est capable de rassembler toute l’humanité en un seul troupeau et de la diriger comme s’il était son unique berger. Cela fut également vrai de la dynastie royale fondée par David, celui qui prit Jérusalem en l’an 1070 avant notre ère et qui en fit sa capitale. En tant que représentants terrestres du Dieu d’Israël, les rois de cette lignée siégeaient sur ce qu’on appelait le “trône de Jéhovah”. (I Chron. 29:23; II Chron. 13:8.) Toutefois, les bergers au pouvoir devenant de plus en plus mauvais (à l’exception de quelques-uns), Dieu jugea bon de détrôner cette dynastie après 463 années de règne.

      3 “‘Malheur aux bergers qui détruisent et dispersent les brebis de mon pâturage!’ telle est la déclaration de Jéhovah. C’est pourquoi voici ce qu’a dit Jéhovah, Dieu d’Israël, contre les bergers qui font paître mon peuple: ‘Vous avez dispersé mes brebis; et vous avez continué à les disséminer, et vous n’avez pas tourné votre attention vers elles. Voici que je tourne mon attention sur vous pour la malice de vos manières d’agir’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Jér. 23:1, 2.

      4. Quel sort connurent les deux bergers Schallum (Joachaz) et Jéhoïakim?

      4 Après la mort du bon roi Josias en 628 avant notre ère, ses trois fils et l’un de ses petits-fils agirent mal et provoquèrent la dispersion de leurs sujets. Ainsi, le premier à succéder à Josias sur le “trône de Jéhovah” fut Schallum, ou Joachaz. Celui-ci régna trois mois, puis fut exilé en Égypte, où il mourut (Jér. 22:10-12). Quant à son frère aîné, Jéhoïakim, son règne de onze ans fut si tyrannique et si sanguinaire que l’on estima son cadavre tout juste digne d’être jeté en dehors des portes de Jérusalem et d’être enterré “d’un enterrement d’âne”. — Jér. 22:13-19.

      5. Quel fut ensuite le sort de Conias (Jéhoïakin) et de Sédécias?

      5 Jéhoïakim céda la place à son jeune fils Jéhoïakin, aussi appelé Jéconias ou Conias (Mat. 1:11, 12). Ce descendant de David, qui siégeait sur le “trône de Jéhovah”, aurait pu revêtir autant de valeur qu’un anneau à cachet à la main droite de Jéhovah. Pourtant, sa malice lui valut d’être arraché et lancé en exil dans le pays de Babylone. Après trois mois et dix jours de règne, il se trouva contraint de se rendre au roi de Babylone qui assiégeait Jérusalem. Jéhoïakin fut emmené en exil à Babylone avec plus de dix mille Israélites, et il mourut là-bas. Il ne laissa pas de fils pour lui succéder, mais son oncle, Sédécias, fils de Josias, se vit confier la royauté sous la suzeraineté de l’empereur Nébucadnezzar (II Rois 24:5-17; Jér. 22:24-30). Sédécias viola par la suite le serment qu’il avait prononcé au nom de Jéhovah et il ne reçut de ce fait qu’un bien funeste message le jour où, placé devant les conséquences de sa rébellion, il fit interroger le prophète Jérémie.

      6. Comment le “malheur” qui vint sur ces “bergers” frappa-​t-​il également leurs sujets? En quel sens Jéhovah était-​il responsable de la dispersion des Israélites?

      6 On peut vraiment qualifier de “malheur” ce qui arriva à ces quatre “bergers” du royaume de Juda et aux sous-bergers, ou princes. De plus, l’exil à Babylone et en Égypte dispersa leurs brebis et fit du pays de Juda une solitude désolée. C’était la méchanceté des “bergers” qui était cause de cette dispersion des brebis, et, si l’on peut dire que Jéhovah, le Dieu d’Israël, les a lui-​même dispersées, c’est uniquement en ce sens qu’il a suscité ses forces disciplinaires et exécutrices pour punir son peuple désobéissant. — Jér. 23:1, 2; II Chron. 36:9-21.

      CELUI QU’ON APPELLE “JÉHOVAH EST NOTRE JUSTICE”

      7, 8. a) Qui seul peut pourvoir à un “berger” supérieur aux quatre derniers rois de Jérusalem, et pourquoi? b) Dans sa promesse de susciter un meilleur “berger”, que déclara Jéhovah en Jérémie 23:3-6?

      7 C’est en la personne de Jéhovah, le Dieu de la Bible, que nous trouvons le berger idéal. Lui peut pourvoir à un berger royal bien meilleur que les quatre rois de Jérusalem dont la malice eut pour conséquence la dispersion de leurs “brebis”. Étant donné que le règne des dirigeants humains imparfaits s’avère finalement une cause de déception pour leurs sujets, Jéhovah a promis de susciter un meilleur berger royal. C’est pourquoi, après avoir annoncé le “malheur” qui fondrait sur les “bergers” décevants du royaume de Juda, il inspira les paroles suivantes à son prophète Jérémie:

      8 “‘Et moi, je rassemblerai le reste de mes brebis de tous les pays où je les avais disséminées, et je les ramènerai dans leur lieu de pâturage, et assurément elles seront fécondes et deviendront nombreuses. Et je susciterai sur elles des bergers qui les feront vraiment paître; et elles n’auront plus peur, et elles ne seront plus saisies de terreur, et il n’en manquera aucune’, telle est la déclaration de Jéhovah. ‘Voici que des jours viennent’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et je susciterai à David un germe juste [par opposition à ses descendants royaux injustes]. Et assurément un roi régnera, et agira avec prudence, et exercera l’équité et la justice dans le pays. En ses jours Juda sera sauvé, et Israël résidera en sécurité. Et voici le nom dont on l’appellera: Jéhovah est notre justice.’” — Jér. 23:3-6.

      9. Pourquoi le fait que le “berger” promis devait s’appeler “Jéhovah est notre justice” ne signifie-​t-​il pas que ce personnage est Jéhovah lui-​même?

      9 Une traduction en langue anglaise (publiée en 1978 par la Jewish Publication Society of America) rend Jérémie 23:6 comme suit: “On l’appellera: ‘Le Seigneur est Celui qui nous justifie.’” La version anglaise de Moffatt met: “notre défenseur”. Bien qu’aucun homme, sur terre, n’ait véritablement porté ce nom, la prophétie trouva son accomplissement en Jésus Christ. Le fait qu’il est autorisé à porter ce nom ne signifie pas que Jésus est Jéhovah Dieu en personne. L’Israélite Jéhozadac, dont le nom veut dire “Jéhovah est déclaré juste” ou “Jéhovah est juste” n’était pas Jéhovah (I Chron. 6:14, 15). Jérémie 33:16 nous dit que même Jérusalem devait être appelée “Jéhovah est notre justice”. Faut-​il entendre par là que Jérusalem était Jéhovah lui-​même? Certes pas. Le nom du dernier roi de cette ville fut Sédécias, nom qui signifie “La justice de Jah”. Cependant, le roi que l’on devait appeler “Jéhovah est notre justice”, c’est-à-dire Jésus Christ, s’oppose de façon frappante au roi Sédécias.

      10, 11. a) Sur quel peuple s’est accomplie la promesse renfermée en Jérémie 23:5, 6? b) Qui méritait d’être appelé “Jéhovah est notre justice”? Pourquoi?

      10 La prophétie de Jérémie 23:5, 6 ne s’est pas réalisée, à l’époque de Jésus, sur Juda, Israël et Jérusalem proprement dits. En effet, les Juifs rejetèrent Jésus en tant que Messie, après quoi les Romains en firent mourir un grand nombre et dispersèrent les survivants en l’an 70. La prophétie s’accomplit en fait sur les Israélites spirituels ou disciples oints du Christ.

      11 Au cours de la Première Guerre mondiale, les ecclésiastiques et les nations de la chrétienté qui étaient engagés dans le conflit dispersèrent les Israélites spirituels. Cependant, à partir de 1919, Jéhovah employa Jésus Christ glorifié pour rassembler ce reste dispersé et faire que, dans le monde entier, ses membres soient spirituellement unis. Il purifia ce reste d’Israélites repentants qu’il avait rétablis et les rendit aptes à proclamer “cette bonne nouvelle du royaume” à toutes les nations et “par toute la terre habitée”. (Mat. 24:9-14.) Ainsi, grâce à la faveur imméritée que Jéhovah exerça par l’entremise de Christ, ces chrétiens ont été déclarés justes ou justifiés. Jéhovah s’est révélé leur Soutien, leur “défenseur”, et eux sont devenus ses témoins chrétiens (És. 43:10). Puisque cette faveur devait venir par le moyen de Jésus Christ, le Berger royal alors intronisé, il méritait bien d’être appelé “Jéhovah est notre justice”.

      12. En libérant un reste de Babylone et en le réinstallant dans le pays de Juda, Jéhovah prépara quelle naissance importante?

      12 Jéhovah établit un type de ces dispositions à venir en ramenant un reste d’Israélites repentants “du pays du nord” et en les rétablissant sur leur sol natal en 537 avant notre ère (Jér. 23:7, 8). En les faisant ainsi monter de Babylone et en les réinstallant dans le pays de Juda depuis si longtemps désolé, Dieu prépara la naissance la plus importante de l’Histoire et qui devait avoir lieu à Bethléhem de Juda. Il s’agissait de la naissance de Jésus Christ dans la lignée de David. — Luc 2:1-38; 3:23-31.

      13. a) Malgré quoi Jéhovah suscita-​t-​il à David un “germe juste”? b) Conformément au nom du germe, à savoir “Jéhovah est notre justice”, comment Jéhovah a-​t-​il agi envers le reste de ses adorateurs?

      13 Bien qu’il eût annoncé un sort funeste au roi Conias (Jéconias ou Jéhoïakina), Jéhovah suscita à David un “germe juste” (Jér. 22:24 à 23:2; Mat. 1:11-16; II Rois 25:27-30.) Ce “germe juste”, Jésus Christ, offrit sa vie humaine parfaite en sacrifice pour ses futurs sujets et, ce faisant, il posa le fondement sur lequel ses 144 000 disciples voués pouvaient être ‘déclarés justes’ en vue de devenir ses cohéritiers dans son Royaume céleste (Rom. 8:14-17; I Cor. 1:30, 31). Depuis 1919 et en dépit des accusations que le clergé a proférées contre le reste de ces 144 000 héritiers du Royaume, Jéhovah les a rétablis dans sa faveur et à son service. Il a défendu leur cause et les a justifiés ou ‘déclarés justes’ par Christ. — Rom. 8:31-33; Jér. 23:6.

      14. Quels serviteurs Jéhovah a-​t-​il suscités au sein du reste oint depuis la naissance du Royaume en 1914?

      14 Au sein de ce reste d’Israélites spirituels qu’il a rétablis, Jéhovah a suscité des anciens, des surveillants fidèles. Puisque le Royaume messianique est né dans les cieux au terme des temps des Gentils en 1914, ces surveillants servent comme bergers princiers sur la terre jusqu’à ce que le reste achève sa course terrestre et rejoigne le “Berger” royal dans son Royaume céleste. — Jér. 23:3, 4; És. 32:1, 2.

      CE EN QUOI LE CLERGÉ A FAILLI

      15. Contrairement au reste oint, dans quelle condition la chrétienté se trouve-​t-​elle aujourd’hui?

      15 Sous la domination du Roi céleste, celui qu’on nomme “Jéhovah est notre justice”, le reste rétabli réside dans un paradis spirituel (Jér. 23:3-6). Actuellement, un tel havre de paix et de sécurité spirituelle n’existe pas au sein de la chrétienté. Elle est au contraire souillée par l’adultère, et la famine spirituelle sévit chez elle. Sa condition, qui a vraiment de quoi briser le cœur, est annonciatrice d’une issue plus déchirante encore, qui fera tituber comme s’ils étaient ivres ceux qui en seront témoins. — Jér. 23:9, 10; Mat. 24:21, 22.

      16, 17. D’après Jérémie 23:11-14, qui est responsable de la condition dans laquelle se trouve la chrétienté?

      16 Les responsables de cet état de choses sont les ecclésiastiques de la chrétienté. Ils ont trompé les membres de leurs Églises et se sont conduits exactement comme les faux prophètes et les prêtres du temple aux jours de Jérémie. Jéhovah déclara à leur sujet:

      17 “‘Car le prophète comme le prêtre se sont contaminés. Jusque dans ma maison [le temple] j’ai trouvé leur malice’, telle est la déclaration de Jéhovah. ‘C’est pourquoi leur voie deviendra pour eux comme des lieux glissants dans l’obscurité, dans lesquels ils seront poussés et où ils tomberont, à coup sûr. (...) Et chez les prophètes de Jérusalem j’ai vu des choses horribles: commettre l’adultère et marcher dans le mensonge; et ils ont fortifié les mains des malfaiteurs, pour qu’ils ne reviennent pas chacun de sa malice. Eux tous sont devenus pour moi comme Sodome, et ses habitants [ceux de Jérusalem] comme Gomorrhe.’” — Jér. 23:11-14.

      18. Depuis quand les ecclésiastiques de la chrétienté sont-​ils coupables d’adultère spirituel? Qu’ont-​ils fait pour cela?

      18 Depuis que la chrétienté a vu le jour, sous le règne de Constantin le Grand, pontifex maximus de l’Empire romain, le clergé catholique et, par la suite, le clergé protestant se sont rendus coupables d’adultère spirituel. Comment cela? En devenant les amis de ce monde et en prenant part à sa politique et à ses entreprises militaires. — Jacq. 4:4.

      19. Comment l’impureté proprement dite a-​t-​elle souillé le clergé et ses fidèles?

      19 Les ecclésiastiques ont aussi permis aux adultères proprement dits ainsi qu’aux homosexuels de rester dans leurs rangs et d’officier dans leurs églises. Comment s’étonner, dès lors, qu’ils acceptent parmi leurs fidèles des personnes immorales de ce genre? La condition impure de la chrétienté est devenue notoire, oui, ‘horrible’, et ce sur une plus grande échelle que dans les villes de Sodome et de Gomorrhe. La chrétienté mérite donc de subir le sort de ces villes immorales du passé.

      20. Pourquoi le clergé boira-​t-​il la coupe fatale?

      20 Étant les plus répréhensibles de tous les adeptes de la chrétienté, ecclésiastiques et chefs religieux boiront la coupe fatale. “Car, venant des prophètes de Jérusalem [figure de la chrétienté], l’apostasie est sortie vers tout le pays.” — Jér. 23:15.

      21. Comment, en 1925, la classe de Jérémie attira-​t-​elle l’attention du monde sur l’apostasie du clergé?

      21 La classe moderne de Jérémie attira très vite et sans crainte l’attention du monde sur l’apostasie du clergé. L’année 1925 fit date dans ce domaine. En effet, l’assemblée générale de l’Association internationale des Étudiants de la Bible, qui se tint cette année-​là à Indianapolis (aux États-Unis) du 24 au 31 août, fut marquée par l’adoption d’une résolution intitulée “Message d’espérance”. Après avoir prononcé le discours “Un appel à l’action”, le président de l’Association lut cette résolution, qui disait entre autres:

      Les ‘religionistes’, tant catholiques que protestants, se font remarquer par leur présomption, leur arrogance et leur impiété. C’est pourquoi l’on peut affirmer de toute évidence que les remèdes apportés par l’un quelconque ou par l’ensemble des organismes précités sont vains, inopérants et incapables, en tout cas, de donner satisfaction aux aspirations humaines.

      Le catholicisme revendique et se réserve ce qui, proprement et exclusivement, concerne le Seigneur Dieu. Les modernistes, eux, renient Dieu, rejettent sa Parole et contestent la réalité de ses desseins rédempteurs; c’est une puissance aveugleb qu’ils offrent en remède à la misérable condition humaine. Quant aux fondamentalistes, ils font profession de foi en la Bible, mais leurs actes vont à l’encontre des enseignements bibliques. Ils propagent, en effet, des doctrines erronées qui jettent le déshonneur sur l’Être divin et, en même temps que les catholiques et les modernistes, ils ont fait alliance avec les puissances mondiales de la politique et de la finance pour proclamer, avec une assurance blasphématoire, qu’ils sont à même d’établir sur terre le Royaume de Dieu. Sous l’influence de Satan, leur maître suprême, ils se sont ligués pour tenir Dieu à distance et déshonorer son saint nom. (...)

      (...) Comme Satan n’ignore rien de tout cela et qu’il sait que peu de jours lui sont encore comptés, il s’applique à submerger les peuples sous un véritable déluge de doctrines mensongères et décevantes et à éloigner définitivement de Jéhovah les pensées des hommes. Mais le temps est venu où Dieu veut se faire un nom sur la terre et où les peuples doivent apprendre quels sont les véritables desseins de sa Providence et par quels moyens, à l’exclusion de tous autres, il assurera le salut du monde. — Paragraphes 5, 6, 9. Voir La Tour de Garde (édition anglaise du 15 octobre 1925, texte reproduit dans l’édition française du 1er septembre 1939, page 268). Voir aussi Révélation 8:12; 16:8, 9.

      22. a) Qui travaille à la réalisation du dessein qu’a Dieu de se faire un nom? b) Comment le clergé a-​t-​il manqué de respect pour le nom de Dieu dans sa façon de prophétiser?

      22 Le discours “Un appel à l’action”, qui servit à introduire la résolution ci-dessus, disait au paragraphe 28: “Le temps est venu où Jéhovah va se faire un nom sur la terre. L’église a une part à ce travail en ce sens que ses membres sont les témoins du Seigneur.” (La Tour de Garde de février 1926, p. 74). Ainsi, dès les premiers jours de 1926, année qui suivit l’adoption de cette résolution et sa diffusion mondiale sous forme de tract, la classe de Jérémie fit un effort remarquable pour porter le nom de Jéhovah à la connaissance de toute l’humanité. Mais le clergé de la chrétienté manqua de respect pour le nom de Dieu. Dissociant ce nom du dessein déclaré de Jéhovah, dessein qui est de faire venir une tempête destructrice sur la chrétienté, les chefs religieux n’ont cessé de dire “à ceux qui manquent de respect envers [Dieu]: ‘Jéhovah a parlé: “C’est la paix que vous aurez.”’ Et à tous ceux qui marchent dans l’obstination de leur cœur, ils ont dit: ‘Aucun malheur ne viendra sur vous.’” — Jér. 23:17-20c.

      23. a) Est-​ce Jéhovah qui a envoyé ces ecclésiastiques? Sinon, qui est-​ce? b) Selon Jérémie 23:21, 22, qu’aurait fait le clergé s’il s’était tenu dans le groupe intime de Jéhovah?

      23 Mais qui a envoyé ces ecclésiastiques avec leurs promesses de paix? Ils ne se sont pas tenus “dans le groupe intime de Jéhovah” pour apprendre la teneur exacte de son message. Jéhovah ne les a pas envoyés en son nom. Il ne leur a pas parlé de telle sorte qu’ils puissent ensuite prophétiser ce qui vient “de la bouche de Jéhovah”. Ce sont les religions de la chrétienté et leurs séminaires qui les ont envoyés. Comment les choses se seraient-​elles passées si les chefs religieux s’étaient tenus dans le “groupe intime” de Jéhovah, ou dans son conseil, et avaient respecté ce qu’il leur révélait? Jéhovah répond en ces termes: “S’ils s’étaient tenus dans mon groupe intime, alors ils auraient fait entendre mes paroles à mon peuple, et ils les auraient fait revenir de leur mauvaise voie et de la malice de leurs manières d’agir.” — Jér. 23:21, 22.

      24. Si le clergé s’était tenu dans le conseil de Jéhovah que n’observerait-​on pas chez ses ouailles, et dans quoi ne se serait-​il pas engagé?

      24 On n’observerait alors pas une aussi stupéfiante ignorance des questions bibliques chez les fidèles. Si le clergé avait donné l’exemple, était resté attaché à la Parole révélée de Dieu et avait enseigné à ses millions d’adeptes à faire la même chose, il aurait évité deux guerres mondiales, guerres qui ont éclaté au sein même de la chrétienté. Le clergé, qui porte la responsabilité de cette situation, n’échappe pas au regard de Jéhovah. Celui-ci n’a pas été qu’un “Dieu proche”, incapable de voir loin. — Jér. 23:23, 24.

      25. Selon Jérémie 23:25-28, que doit maintenant faire quiconque a quelque chose à déclarer?

      25 Le temps est venu de décider si l’on va prêter attention aux “rêves” des ecclésiastiques ou à la Parole de Jéhovah que proclame la classe de Jérémie. Le temps est aussi venu pour ceux qui disent être ministres de Dieu d’agir en harmonie avec l’ordre suivant consigné en Jérémie 23:25-28: “Le prophète chez qui il y a ma parole, qu’il profère avec véracité ma parole!”

      26. Puisqu’il faut opérer une séparation entre les rêves et la Parole de Dieu, qu’ont décidé de faire la classe de Jérémie et la “grande foule”?

      26 Quel rapport y a-​t-​il entre la Parole de Jéhovah et des “rêves” sans fondement, les visions de cœurs humains? Absolument aucun! Il faut opérer une séparation entre ces deux choses, comme on sépare le grain de la paille. Or, les membres de la classe de Jérémie, qui ont la Parole de Dieu en eux, ont décidé de l’annoncer fidèlement et sans trêve. Par respect pour Jéhovah, une “grande foule” de leurs auditeurs ont ensuite décidé d’en faire autant.

      27. Quand la Parole de Dieu se révélera-​t-​elle un feu et un marteau à forger, et comment?

      27 Depuis près de soixante ans maintenant, la classe de Jérémie profère la Parole de Jéhovah. D’elle-​même, cette Parole n’a pas consumé les organisations inflammables de la chrétienté ni n’a réduit en morceaux le système de choses comparable à une montagne. Pourtant, la Parole divine qu’a proclamée la classe de Jérémie n’a pas échoué, car, au temps qu’il a fixé, Jéhovah déclenchera la “grande tribulation” et réalisera ce qu’il a dit, apportant ainsi une réponse affirmative à sa propre question, savoir: “‘Ma parole n’est-​elle pas également comme un feu’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et comme un marteau à forger qui brise le rocher?’” (Jér. 23:29). Ayons donc toujours foi en cette Parole.

      28. En quel sens le clergé ‘dérobe-​t-​il les paroles de Dieu, chacun à son compagnon’? Qui se dresse donc contre eux?

      28 Contrairement à la classe des ecclésiastiques, celle de Jérémie a été envoyée par Jéhovah pour parler en son nom. Les prophètes du clergé n’en prétendent pas moins parler eux aussi au nom de Dieu et enseigner la vérité biblique. Mais en agissant ainsi, les chefs religieux de la chrétienté “dérobent” au message de destruction annoncé par la classe de Jérémie sa force et son impact. Certes, la classe de Jérémie appuie son message par ces mots: “Voici ce qu’a dit Jéhovah.” Mais le clergé essaie de donner du poids et l’accent de la vérité à ce qu’il prêche, en ajoutant: “Déclaration!” Ses membres semblent parler au nom de Dieu et peut-être même vont-​ils utiliser un texte de la Bible pour faire un sermon politique ou de la propagande belliqueuse. Cependant, Jéhovah est contre ces prophètes qu’il n’a pas envoyés d’entre son groupe intime et qui “dérobent” les paroles de sa Bible pour en faire une mauvaise application. — Jér. 23:30, 31.

      29. Comment Jéhovah montrera-​t-​il que les prophètes du clergé sont des imposteurs?

      29 Comment Jéhovah montrera-​t-​il que les prophètes du clergé sont des imposteurs? En ne réalisant pas ce qu’ils présentent comme étant une “déclaration” ou ce qu’ils prétendent annoncer en son nom. Loin de cautionner leurs mensonges, Dieu dit: “‘Me voici contre les prophètes de rêves mensongers’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘qui les racontent et font errer [égarent] mon peuple à cause de leurs mensonges et à cause de leur vantardise. Or moi, je ne les ai pas envoyés, et je ne leur ai pas donné d’ordre. Ils ne seront donc d’aucun profit pour ce peuple’, telle est la déclaration de Jéhovah.” (Jér. 23:32). Voilà qui ne présage rien de bon pour le peuple.

      30. À quoi convient-​il que nous accordions du poids: aux promesses du clergé ou à la Parole de Jéhovah?

      30 La chrétienté n’étant pas en paix avec Dieu, ne nous laissons pas assoupir ni endormir spirituellement par les fausses promesses de paix du clergé. Endossons plutôt avec sérieux le “fardeau” ou message accablant de la Parole de Dieu. — Jér. 23:33.

      “LE FARDEAU DE JÉHOVAH”

      31. Quand les membres de la chrétienté nous demandent de leur dire franchement en quoi consiste le message accablant concernant notre époque, que sommes-​nous tenus de leur répondre?

      31 Le message que Jéhovah adresse aujourd’hui au système de choses politique, religieux et commercial est lourd d’une sinistre condamnation. C’est également une lourde responsabilité pour nous que d’annoncer ce message de Jéhovah en ce “temps de la fin”. Aussi, quand on nous interroge sur l’avenir du présent système, assurons-​nous que ce que nous disons est bien le “fardeau” de Jéhovah. Quand les laïcs, les prophètes ou les prêtres de la chrétienté nous demandent de leur dire franchement ce qui fait l’objet d’un message accablant de la Parole de Jéhovah, nous sommes tenus de leur répondre que les membres de la chrétienté sont eux-​mêmes un “fardeau”, et “quel fardeau!”, si lourd que Dieu va s’en décharger en abandonnant la chrétienté au malheur.

      32. Comment la chrétienté réagit-​elle au message que la classe de Jérémie présente comme le “fardeau de Jéhovah”? Ce faisant, que change la chrétienté?

      32 Bien sûr, ceux qui ne respectent pas Jéhovah ne désirent pas accepter ce que la classe de Jérémie leur annonce au sujet du “fardeau de Jéhovah”. Ils ne désirent pas s’en souvenir comme d’une chose vraiment sérieuse. De même que leurs prophètes et leurs prêtres, ils opposent à ce message ce qu’eux affirment être le véritable “fardeau” de la Parole de Dieu. Mais cette contre-proposition ne trouve aucun appui dans les Saintes Écritures. Elle repose sur une interprétation privée et “devient pour chacun sa propre parole”. À ces dévots pleins de suffisance, la classe de Jérémie déclare: “Vous avez changé les paroles du Dieu vivant, Jéhovah des armées, notre Dieu.” (Jér. 23:33-36). Mais pourront-​ils changer quelque chose au malheur dont les avertit “le fardeau de Jéhovah”? Hé non!

      33, 34. Sur la présence de qui la classe de Jérémie attire-​t-​elle l’attention des dévots qui appellent leur message “le fardeau de Jéhovah”?

      33 Pour contredire ce que les membres de la classe de Jérémie prêchent depuis l’année d’après-guerre 1919, les porte-parole de la chrétienté annoncent leur message trompeur et, pour que celui-ci paraisse avoir du poids, ils en parlent comme du “fardeau de Jéhovah”. De son côté, Dieu n’a cessé de dépêcher la classe de Jérémie auprès de ces dévots pour leur dire de ne pas appeler “fardeau de Jéhovah” leurs sermons et leurs prédictions. Que doit donc maintenant leur dire la classe de Jérémie? Ceci:

      34 “À cause de cela, voici ce qu’a dit Jéhovah: ‘Parce que vous dites: “Cette parole est le fardeau de Jéhovah”, alors que, sans cesse, je vous ai envoyé dire [par la classe de Jérémie]: “Vous ne devez pas dire: ‘Le fardeau de Jéhovah!’” à cause de cela, me voici!’” — Jér. 23:38, 39.

      35, 36. En accord avec Jérémie 23:39, 40, quelle décision divine la classe de Jérémie doit-​elle proclamer à ceux qui annoncent ou qui écoutent le “fardeau” contrefait?

      35 C’est ce qu’il fallait. Jéhovah est présent pour juger les prophètes de la chrétienté. Quant à la décision qu’il prend à l’égard de ces hommes qui considèrent leur message comme le “fardeau de Jéhovah” et à l’égard des gens qui prêtent attention à ce “fardeau” contrefait, le Juge nous dit:

      36 “Et je vous vouerai à l’oubli, de façon définitive, et je vous délaisserai, ainsi que la ville que je vous ai donnée, à vous et à vos ancêtres — de devant moi. Et je mettrai sur vous un opprobre jusqu’à des temps indéfinis, et une humiliation jusqu’à des temps indéfinis, qui ne seront pas oubliés.” — Jér. 23:39, 40.

      37. a) Comment Jéhovah exécuta-​t-​il sa décision judiciaire aux jours de Jérémie? Quel en fut le résultat? b) Quel fut le sort de Jérémie? Comment cela se vérifiera-​t-​il à nouveau dans le cas de la classe de Jérémie?

      37 Cette décision, le Juge Jéhovah l’exécuta aux jours de Jérémie, lorsque les Babyloniens détruisirent, en l’an 607 avant notre ère, Jérusalem et son temple profané. Ce événement qui humilia et couvrit d’opprobre les Israélites obstinés et infidèles démontra que Jéhovah, le Dieu pour qui ils avaient manqué de respect, les avait finalement voués à l’oubli. Il les avait délaissés et abandonnés aux conséquences de leur malice. Il avait réduit au silence les faux prophètes présomptueux. Par contre, Jérémie, lui, continua de prophétiser, car Jéhovah ne l’avait pas délaissé, tout comme il ne délaissera pas la classe de Jérémie lorsque, sous peu, il exécutera la grave décision qu’il a prise à l’encontre du clergé et des fidèles de la chrétienté. — Jér. 39:11 à 40:4; Lament. 1:1-22.

      DUPÉ, MAIS POUR UN BIEN

      38. En quel sens Jéhovah avait-​il dupé Jérémie? Quel en avait été le résultat?

      38 Jérémie arriva ainsi au terme de quarante années durant lesquelles il avait annoncé tout ce que Jéhovah lui avait ordonné. Il se rendit alors compte que Jéhovah l’avait vaincu, qu’il s’était révélé plus fort que lui et que sa Parole avait exercé sur lui un pouvoir persuasif. Grâce à tout cela, Jérémie avait pu endurer jusqu’à la fin dans le service divin. Jéhovah l’avait donc “dupé” en ce sens qu’il s’était révélé plus puissant que le faible prophète. Mais Jérémie ne se sentait pas lésé pour autant.

      39, 40. Quelles paroles prononcées par Jérémie après que Paschhur l’eut libéré des ceps cela nous rappelle-​t-​il?

      39 Cela nous rappelle ce que Jérémie déclara après que Paschhur, le commissaire en chef du temple, l’eut libéré des ceps. Nous lisons:

      40 “Tu m’as dupé, ô Jéhovah, et je me suis laissé duper. Tu t’es servi de ta force contre moi [contre mes inclinations], et tu l’as emporté. Je suis devenu un objet de rire tout au long du jour; tout le monde me tourne en dérision. Car chaque fois que je parle, je clame. Violence et spoliation, voilà ce que je crie. Car la parole de Jéhovah est devenue pour moi une cause d’opprobre et de raillerie tout au long du jour. Et j’ai dit: ‘Je ne vais pas faire mention de lui, et je ne parlerai plus en son nom.’ Et c’était en mon cœur comme un feu brûlant, enfermé dans mes os; et je m’épuisais à le contenir, et je ne pouvais le supporter. Car j’ai entendu les mauvais propos d’un grand nombre. Il y avait de la frayeur tout autour. (...) Mais Jéhovah était avec moi comme un personnage puissant et terrible. C’est pourquoi ceux-là mêmes qui me persécutent trébucheront et ne l’emporterons pas. Assurément, ils seront couverts d’une grande confusion, car ils n’auront pas réussi. Leur humiliation d’une durée indéfinie ne sera pas oubliée.” — Jér. 20:7-11.

      41. Comment trouverons-​nous la force de continuer à parler du Berger royal qui a pour nom “Jéhovah est notre justice”?

      41 Tel un “personnage puissant et terrible”, Jéhovah nous affermira. Nous appuyant sur sa force, nous continuerons donc à parler de son Berger royal, celui qui a pour nom “Jéhovah est notre justice”.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager