manière, si faible soit-​elle, ne serait-​ce qu’en encourageant une personne, en meilleure condition physique que nous, à participer à l’œuvre de prédication et d’enseignement actuellement en cours. D’autre part, Jéhovah est bon pour ses serviteurs. Voyez la foule de proclamateurs du Royaume qu’il a suscitée en ces “derniers jours”, afin d’intensifier le témoignage parmi les nations ! Quelle satisfaction de savoir que nous sommes au temps de l’accomplissement de la prophétie suivante : “Le plus petit deviendra un millier, et le moindre une nation puissante. Moi, Jéhovah, je hâterai ces choses en leur temps.” — Is. 60:22, AC.

(Depuis la rédaction de ce récit, Seth Keith a achevé sa carrière terrestre, avec l’assurance que ‘les choses qu’il a faites l’accompagnaient’, parce qu’il avait l’espérance de participer avec le Christ au Royaume céleste. — Rév. 14:13.)

L’échec de l’Église signifie-​t-​il que Dieu se trompe ?

“L’Église en crise — ‘Une heure d’autodestruction’.”

“Vendez toutes les églises.”

“La religion établie se meurt.”

“Si toutes les églises étaient brûlées pendant la nuit, nous serions dans une bien meilleure situation.”

Qui sont les auteurs de ces déclarations choquantes ? S’il s’agissait d’athées, vous ne seriez pas surpris. Or, il s’agit d’ecclésiastiques ; en l’occurrence : le pape ; un ministre méthodiste, le Dr John Robinson, ancien évêque de Woolwich ; et un prêtre anglican. Comment peuvent-​ils prononcer de telles paroles ?

Un commentateur écrit ce qui suit : “En dépit des pasteurs tolérants, des doyens hésitants, des évêques à l’esprit large, des groupes pop’ sur les marches de l’autel, les églises sont vides, le nombre des ouailles diminue et celui des brebis noires se multipliea.” Est-​ce à cause de tout cela que vous n’allez plus à l’église ?

Selon un correspondant de presse londonien, “les méthodistes s’inquiètent de la diminution du nombre de leurs membres”. “D’après les chiffres publiés dans le rapport de leur congrès annuel, le nombre des méthodistes aurait diminué de 1 231 dans les comtés de l’Est.” Dans l’Église anglicane, “le nombre des enfants baptisés a baissé de 15 pour cent en 10 ans. (...) [celui des enfants confirmés] de près d’un tiers en six ans (...), [celui des ordinations] de près d’un quart au cours des cinq dernières années”. Ces renseignements émanent de l’ancien évêque de Woolwich.

Dans le monde entier, nombreuses sont les personnes affligées par les témoignages écrasants de l’échec de leur Église et l’aveu qu’en font leurs conducteurs religieux. Dans maints pays, l’assistance aux offices décroît. D’autres paroissiens, restés membres de nom, ont cessé de prendre au sérieux les déclarations et les actes des Églises et ne comptent plus sur celles-ci pour recevoir des conseils concernant les graves problèmes de la vie.

Dieu a-​t-​il échoué ?

Qu’est-​ce que tout cela veut dire ? L’échec des religions orthodoxes signifie-​t-​il que Dieu est mort ? Et celui des Églises, que le christianisme a échoué ?

Non. Dieu, le Créateur, existe ; cette vérité incontestable demeure, en dépit de la délinquance et de l’échec de l’homme. Comment en être sûr à une époque où les institutions qui prétendent représenter Dieu et qui paraissaient autrefois inébranlables “comme le roc”, chancellent et tremblent comme les feuilles agitées par le vent d’automne ?

Nous pouvons être heureux que la création atteste encore aujourd’hui de façon merveilleuse l’existence de Dieu. “Car ses qualités invisibles se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’on les perçoit par les choses qui ont été faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité.” (Rom. 1:20). Aujourd’hui, les lois de la nature, restées inchangées depuis la création, sont toujours en vigueur. C’est un fait reconnu par les hommes qui cherchent à conquérir l’espace. En préparant leurs voyages vers la lune, ils sont obligés de tenir compte de ces lois immuables et indiscutables, sinon ils iraient au-devant de la catastrophe. Au sein de la confusion religieuse, la continuation de ces lois immuables est une preuve que leur Créateur, lui non plus, n’a pas changé.

Mais se pourrait-​il que Dieu, quoique existant toujours, ait cesse de s’intéresser à la race humaine, comme certains le craignent ? Certainement pas. Nous avons la preuve du contraire. Par exemple, quand des créatures humaines se lassent d’autres créatures humaines, elles cessent de pourvoir à leurs besoins et les abandonnent. Mais notre grand Créateur pourvoit toujours de façon merveilleuse à nos besoins, même à ceux des athées et des ingrats. Le soleil continue de briller, la pluie de tomber, les saisons de se succéder et la végétation de croître pour assurer notre nourriture. Toutes ces forces de la création ont été mises en mouvement par Dieu.

Songez à ce que cela représente pour nous. Les processus créés par Jéhovah nous permettent de vivre. Dieu nous fournit l’air que nous respirons et les aliments que nous absorbons. S’il retirait sa force en interrompant ces processus, qu’adviendrait-​il de toute vie humaine ? Ainsi donc, dans notre vie quotidienne, dans le manger et le boire ainsi que dans nos autres activités, nous devrions être conscients de l’intérêt que Dieu n’a jamais cessé de nous porter et ne pas ignorer les dispositions qu’il a prises en notre faveur sous bien des rapports. La reconnaissance de ce fait nous permettra de suivre de bon cœur le conseil suivant de l’apôtre Paul : “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites toutes choses pour la gloire de Dieu.” — I Cor. 10:31.

Peut-être direz-​vous : “Mais je croyais qu’en restant sincèrement attaché à ma religion et en allant à l’église, ma vie était ‘à la gloire de Dieu’. Maintenant que les gens s’éloignent des églises et que les ministres du culte avouent leur échec, je suis bouleversé. Comment puis-​je savoir quelle est la volonté de Dieu à mon égard si mon Église ne me le dit pas ? Le Dieu tout-puissant communique-​t-​il réellement avec les hommes, leur révélant qui il est et quel sont ses desseins ?”

Comment Dieu nous parle

Le Créateur vivant de toutes choses nous parle comme un père à ses enfants. Il ne nous cache aucune bonne chose. En termes clairs et dignes de confiance, il répond aux questions raisonnables que nous nous posons et il nous indique la voie à suivre pour lui être agréables. Comment ? Par la Bible, sa Parole révélée. — II Tim. 3:16, 17.

Jésus-Christ, le Fils de Dieu, déclara : “Ta parole est vérité.” (Jean 17:17). Jésus savait ce qu’était la vérité, car venu d’auprès du Dieu de vérité, il pouvait le faire connaître à ses disciples avec exactitude (Jean 1:18). C’est parce que Jésus enseignait fidèlement la Parole de Dieu que son enseignement était puissant, changeant la vie de ses disciples, et qu’il dure depuis près de deux mille ans. Ceux qui l’écoutaient reconnaissaient la force de ses paroles. Un jour, les prêtres envoyèrent des agents pour s’emparer de lui. Ces hommes revinrent sans l’avoir arrêté, disant : “Jamais homme n’a parlé comme cela.” À propos du Sermon sur la montagne, il nous est dit : “Quand Jésus eut achevé ces paroles, l’effet en fut que les foules étaient frappées de sa manière d’enseigner ; car il les enseignait