Pourquoi ? Parce que le résultat de leur travail intensif d’avertissement était semblable à celui de la campagne-éclair de témoignage faite par Jésus, et cela est reflété par le cri d’angoisse des religionistes blessés, disant que les apôtres et les disciples avaient “ bouleversé le monde ”. (Actes 17:6) Ils parlaient de leur petit monde religieux bâti sur le mauvais fondement du faste et des cérémonies et sur les sables mouvants de la tradition orale. Ils favorisèrent le maintien du statu quo dans les affaires religieuses de leur époque.

17. Ceux qui furent avertis et n’écoutèrent pas, échappèrent-ils ? et pourquoi ?

¹⁷ Cependant, leur place et leur nation, qu’ils cherchaient à sauver en versant le sang de Jésus et de ses disciples, ne furent pas préservées. Les victimes du déluge ne purent pas annuler l’avertissement de Noé en faisant retourner les eaux à leur demeure céleste. Les Sodomites ne purent arrêter la pluie de feu. Pharaon furieux ne trouva pas d’antidote aux dix plaies. Juda fut aussi impuissant à repousser les Babyloniens, qu’Israël l’avait été avant lui pour détourner les Assyriens envahisseurs. À leur tour, ces nations païennes ne purent pas prouver non plus que Dieu était menteur en prolongeant leur existence au delà du temps fixé pour leur effondrement. La nation juive ne put pas non plus, au temps de Christ, annuler l’avertissement que Jéhovah avait fait publier largement par la prédication de son Fils bien-aimé. (És. 46:10, 11 ; 55:11) La “ race de vipères ” vit, de son vivant, la ruine de sa ville et de son temple et n’échappa pas au “ châtiment de la géhenne ” ou au “ jugement de la géhenne ”. — Mat. 23:33, Darby.

18. Ainsi, qu’en est-​il du “ présent siècle mauvais ” ?

¹⁸ Ce “ présent siècle mauvais ” n’échappera pas davantage à la violence destructrice d’Armaguédon, dont il est averti en ce moment-​même ! w 15/1/50.

Qui prendra part au témoignage final ?

1. Quelle histoire est un perpétuel recommencement ? Notre génération en fera-​t-​elle l’expérience ?

LES hommes disent que l’histoire est un perpétuel recommencement. L’histoire des avertissements divins et des jugements exécutés dans les temps passés se répétera, car la Parole de Dieu dit : “ Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples [pour nous avertir, Vers. syn.], et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. ” (I Cor. 10:11) Qui peut nier le caractère typique du déluge d’eau et de la pluie de feu et de soufre des temps de Noé et de Lot, et des avertissements reçus avec indifférence par les gens qui continuaient, insouciants, à suivre la routine de leur vie quotidienne, comme si leur monde devait continuer à subsister indéfiniment sans jamais être dérangé ? Jésus n’en dit-​il pas autant quand il parle de sa seconde présence en ces “ derniers jours ” ? — “ Et comme il arriva aux jours de Noé, ainsi arrivera-​t-​il aux jours du Fils de l’homme. On mangeait, on buvait, on épousait, on était épousé, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et le déluge vint qui les fit périr tous. Pareillement, comme il arriva aux jours de Lot : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, (Dieu) fit pleuvoir du ciel feu et soufre, et les fit périr tous. De même en sera-​t-​il au jour où le Fils de l’homme se révélera [il en sera exactement de même le Jour où le voile couvrant le Fils de l’Homme sera enlevé, d’après Weymouth, angl.]. ” (Luc 17:26-30, Crampon) Christ Jésus est présent depuis 1914, et témoignage a été rendu des signes qui le prouvent ; mais le voile recouvrant les “ yeux de l’entendement ” aveugles de la majorité des hommes ne sera pas enlevé jusqu’à ce que son pouvoir soit révélé dans la fureur d’Armaguédon.

2. Que préfiguraient l’Égypte et Babylone ? Pourquoi ?

² L’Égypte avertie par Moïse, et dont la puissance fut brisée quand Jéhovah libéra son peuple, était typique et symbolique, et cela est prouvé par le texte d’Apocalypse 11:8 : “ Leurs cadavres resteront gisants sur la place de la grande ville, qui est appelée en langage figuré Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. ” (Crampon) Les “ cadavres ” des deux témoins tués illustrent l’arrêt, vers la fin de la première guerre mondiale, d’une certaine phase de l’œuvre de témoignage de Dieu. Toutefois, c’est dans cette même Égypte symbolique de notre vingtième siècle que Jésus fut persécuté et tué il y a dix-neuf siècles. L’Égypte, la première puissance mondiale, est employée ici de façon figurée pour symboliser l’organisation mondiale, ce “ présent siècle mauvais ” qui, à travers les âges, a opprimé le peuple de Jéhovah. Le livre de l’Apocalypse montre également que la Babylone divinement avertie par Ésaïe et par d’autres, fut un type d’une plus grande Babylone à venir, car longtemps après la chute de la Babylone littérale, le chapitre 18 prédit la chute d’une “ Babylone la grande ”.

3. Qu’est-​ce qui fut préfiguré par Jérusalem et Juda ? Et jusqu’à quel point ?

³ Quant à Jérusalem et à Juda qui prirent le nom de Dieu mais qui furent si loin de le porter dignement, avec quelle justesse elles préfigurèrent la chrétienté actuelle ! La chrétienté prend le nom de Dieu et du Royaume de Christ, mais, comme la Jérusalem du temps de Jérémie, elle a abandonné la véritable adoration pour de faux dieux : elle est égoïste, idolâtre l’argent, la puissance, des créatures, des statues et des images, sacrifie ses enfants au dieu de la guerre, se moque et rit des témoins de Jéhovah, et va quelquefois même jusqu’à les mettre à mort parce qu’ils l’avertissent de ses apostasies. Comme la Jérusalem infidèle du temps de Jésus, elle a une apparence de piété, mais renie la puissance de Dieu ; ses prêtres et ses prédicateurs singent les pharisiens dans leurs habits et dans leurs titres, leur philosophie et leurs traditions, leur formalisme et leur credo, leur hypocrisie et leurs dehors pieux, leurs paroles et leurs œuvres dites et faites par amour de la publicité. C’est dans ces conditions parallèles que les vrais disciples de Christ doivent marcher sur les traces du Maître, faisant un même travail, employant les mêmes méthodes,