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  • Les choses invisibles sont éternelles
    La Tour de Garde 1953 | 1er mai
    • Les choses invisibles sont éternelles

      LA cité du Vatican retient l’œil du touriste. La place et la basilique de St Pierre, les jardins du Vatican, ses musées, les chefs-d’œuvre de nombreux artistes et la richesse fabuleuse de ses trésors, tout cela frappe l’imagination autant que la vue. Mais la richesse des traditions rivalise avec ces richesses terrestres. Citons simplement les gardes suisses, les diverses cérémonies et le respect religieux avec lequel les visiteurs catholiques s’approchent des nombreuses statues et peintures. Et cependant, il y a à ce tableau une tache sombre qui ne saurait échapper au visiteur quelque peu observateur : l’Italie catholique n’est pas un modèle de zèle chrétien. À peine avez-​vous franchi la frontière du Vatican que l’aspect même de la ville éternelle subit un brutal changement avec ses rues sur lesquelles plane une atmosphère de violence, de corruption, d’immoralité et de communisme.

      Ce dernier fléau a frappé la hiérarchie catholique d’une sainte frayeur. Il a donné de plus en plus aux discours prononcés par le pape une résonance politique. Il a soulevé un conflit dans lequel L’Église, par l’entremise du parti du clergé, les Chrétiens démocrates, retient avec peine la marée montante du communisme. La misère des membres du parti paysan italien et le nombre croissant des promesses du communisme ne cessent d’entretenir ces craintes. Mais c’est le dénuement spirituel bien plus que la pauvreté physique qui devrait réellement être une cause d’alarme. L’apôtre Paul dit en effet : “ Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le saint esprit. ” — Rom. 14:17.

      Si nous passons de l’Italie à l’Angleterre qui est le bastion du protestantisme, la situation religieuse n’est guère plus brillante. Le 17 mai 1952, Everybody’s Weekly, une revue anglaise, publiait un article où l’on pouvait lire cette question : “ L’Église d’Angleterre est-​elle à l’agonie ? ” Parlant de la vague d’anticléricalisme et de la pauvreté du clergé, l’auteur de cet article ajoute : “ Selon toute évidence l’Église d’Angleterre est en train de dépérir. ” Et sous une grande illustration représentant une partie de l’imposante cathédrale protestante York Minster, se trouvait cette inscription : “ Est-​il possible qu’une telle foi ait perdu toute signification aux yeux de ceux qui sont les héritiers d’une pareille gloire ? ”

      Cet appauvrissement spirituel au milieu de la splendeur matérielle, tel que nous le remarquons dans le protestantisme et le catholicisme, offre un contraste frappant avec la condition des chrétiens du premier siècle. Imitant Jésus-Christ leur exemple, les apôtres et les disciples continuèrent, après la mort, la résurrection et l’ascension de leur Maître, à prêcher et annoncer le royaume des cieux et sa juste domination. Cette activité les mettant dans une position de neutralité au sein des mouvements politiques et des sectes de ce monde, ces vrais chrétiens encoururent la moquerie et la persécution. En dépit de tout cela Paul dit : “ Nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. ” — II Cor. 4:16-18.

      Paul et ses compagnons chrétiens connaissaient l’empire romain visible dans toute la gloire de sa puissance, mais ils savaient que cela ne durerait pas. Ils étaient persuadés qu’il n’y avait là aucun danger pour le gouvernement théocratique de Jéhovah Dieu confié aux mains de son Roi oint, Jésus-Christ. Leurs yeux ne leur permettaient pas de voir le gouvernement théocratique, car alors il était encore à venir et lorsqu’il viendrait, il serait spirituel, invisible aux hommes (Luc 17:20, 21 ; Jean 14:19). Cependant, leur esprit bien disposé avait été ouvert par l’étude et ils dispensaient “ droitement la parole de la vérité ”. — II Tim. 2:15.

      Par contre, ceux dont le royaume est d’ici-bas, constitué de choses matérielles, ceux-là ne savent qu’amonceler des biens matériels, qu’ils sont ensuite obligés de défendre en luttant “ contre la chair et le sang ”. C’est ainsi que dans un livre récent (In an Age of Revolution), l’archevêque d’York, Angleterre, déplore la croissance du communisme et recommande que l’on mette fin à la pauvreté, car c’est cela qui, selon lui, écartera le danger qui menace. C.-E.-M. Joad, l’auteur de l’article susmentionné paru dans Everybody’s Weekly, voyait assez clair pour noter la faiblesse que trahit une telle suggestion. Il dit : “ Pour arriver à ce résultat, l’Église doit commencer par mettre de l’ordre dans sa propre maison. Elle doit connaître un renouveau de la foi et s’attacher fermement à réaliser l’unité chrétienne. Rien ne peut faire une plus mauvaise impression sur les libres penseurs désabusés et désireux de croire que le spectacle de la désunion des Églises. ” En outre, l’absence de cette unité qu’ils n’arrivent pas à opposer au communisme ou aux autres fléaux en temps de paix se fait encore plus âprement sentir en temps de guerre lorsque, retranchés derrière les barrières du nationalisme, ils se combattent pour protéger leurs biens et leurs richesses respectifs. “ Toutes ces choses, ” dit Joad, “ on les fait au nom du Prince de la Paix qui abjura la violence et donna à ses disciples le commandement d’aimer chacun son prochain. ”

      S’arrêtant encore sur les tentatives répétées de la chrétienté qui s’efforce d’imposer sa religion aux “ païens ”, M. Joad demande : “ Quelle preuve avons-​nous dans la Bible ou dans l’enseignement du Christ pour dire qu’elle arrivera jamais à les convertir ? ” Aucune. En quittant ses disciples Jésus leur donna pour mission de prêcher son royaume pour rendre “ témoignage à toutes les nations ”. Pas un mot au sujet de conversions forcées, de la construction d’édifices religieux immenses et flamboyants, peuplés de prêtres aux longues robes et aux titres nombreux ; pas un mot à propos de l’accumulation de grandes richesses, de la création de retentissantes “ années saintes ” ou de cérémonies grandioses conduisant à l’adoration de la créature. Jésus dit simplement : “ Donne-​nous aujourd’hui notre pain quotidien. ” Quant au vêtement, au boire et au manger il déclara : “ Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ” — Mat. 6:11, 32, 33 ; 24:14.

      Serait-​il pratique d’agir selon de tels principes de nos jours ? Oui ! Cette ligne de conduite est des plus pratiques et les vrais chrétiens le prouvent aujourd’hui. Les œuvres justes qu’ils ont accumulées, en prêchant le royaume de Jésus-Christ sur les places publiques et dans les maisons, n’ont pas simplement contribué à donner la vérité à un grand nombre de “ brebis ” du Seigneur mais ont également donné la paix de l’esprit et la joie à ces prédicateurs qui se laissent guider par le saint esprit de Dieu. Mais par contre, cette voie n’est pas pratique du tout si vous désirez fonder un empire ou édifier une grande hiérarchie religieuse dans laquelle vous-​même occuperez une position élevée, les gens étant obligés de venir y chercher l’assistance et y apporter leur appui. Cependant, ces choses n’ont rien de pratique en elles-​mêmes car elles ne survivront pas à Harmaguédon. Elles se révéleront comme une protection éphémère et seront détruites. Toutefois nous savons que les choses invisibles sont éternelles.

  • En communion avec la lumière
    La Tour de Garde 1953 | 1er mai
    • En communion avec la lumière

      “ Dieu est lumière, et... et il n’y a point en lui de ténèbres... Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. ” — I Jean 1:5 ; 4:16.

      1. Sous quel rapport l’apôtre Jean fut-​il particulièrement béni de Jéhovah et pourquoi ?

      JÉHOVAH se servit d’un homme ayant les qualités requises pour révéler certaines vérités vitales très profondes. Si on les apprécie et les accepte, ces vérités apportent les plus riches bénédictions mais elles comportent aussi les plus grandes responsabilités. L’homme en question s’appelait Jean. Il était l’un des douze apôtres de l’Agneau, l’un des trois privilégiés que Jésus choisissait parmi les autres disciples lors d’occasions spéciales, celui qui était plus étroitement uni à Jésus que tous ceux qui étaient avec le Seigneur. Qu’est-​ce qui rendait Jean particulièrement digne d’être employé comme on vient de le dire ? Voyons ce que rapporte la Bible.

      2. a) Pourquoi Jean avait-​il les qualités requises pour être ainsi employé ? b) Quel genre de relation existait entre Jésus et Jean, sur quelle base se fondait-​elle ?

      2 Jean était l’un des quatre à qui Jésus avait demandé de le suivre. Il avait donc le privilège d’être en étroite relation avec Jésus durant son ministère. Il écoutait son enseignement, recevait une instruction directe pour le ministère et voyait comment le Maître traitait les différentes personnes qu’il rencontrait et la façon dont il résolvait les problèmes qui se présentaient. Sous de nombreux rapports, Jean avait une connaissance du cœur et de l’esprit de Jésus plus intime que celle de ses compagnons ; il avait également un plus libre accès à la confiance et à l’amour du Seigneur. Cette étroite amitié n’était pas d’ordre sentimental mais, comme le révèlent les écrits de Jean, elle était fondée sur le fait que l’apôtre appréciait ce qui constituait le propre de Jésus, c’est-à-dire son amour fervent pour la justice, pour Dieu et pour toutes les personnes bien disposées envers la justice et une haine égale pour le mal et toutes ses manifestations. Les mêmes raisons étaient à la base de l’amitié qui liait David et Jonathan. De son côté Jésus discerna rapidement la vraie disposition de Jean et il n’hésita pas à montrer, sans faire preuve de favoritisme pour cela, une préférence justifiée et son amour pour cet apôtre qui en était digne. Une étroite amitié s’établit donc entre ces deux hommes. Jean était vraiment “ en communion ” avec son Maître bien-aimé.

      3. Le style de Jean est-​il commun et facilite-​t-​il l’étude des écrits de l’apôtre ?

      3 Nos lecteurs trouveront à la page 139 de ce numéro une description de l’apôtre bien-aimé. Avant d’aborder notre discussion principale nous aimerions encore mentionner un point intéressant. Il s’agit du style de Jean. Il est difficile, à cause de sa manière d’écrire, de se faire rapidement une image précise et complète des sujets variés qu’il traite. Il semble ne pas suivre un plan défini ni progresser régulièrement dans son argumentation en n’abordant qu’une chose à la fois, avec titres et sous-titres, pour ainsi dire. Non, il commence par une pensée puis, sans la développer, passe à une autre et encore à une autre, revient maintes fois en arrière et ajoute à ce qu’il a déjà dit sur un certain sujet, comme ferait un marchand de diamants qui retourne une pierre précieuse dans ses

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