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Prenez garde à la cuve de la colère divineLa Tour de Garde 1956 | 1er juin
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Ce pays était rempli d’habitants juifs, de même qu’un plat est rempli de certaines choses. Aussi Jéhovah traita-t-il le pays comme on fait pour un plat avec son contenu, il le renversa, en chassa les habitants, le vida et dispersa au loin la population. Jéhovah avait déjà infligé un châtiment semblable à Samarie, la capitale du roi idolâtre et criminel Achab, aussi déclara-t-il : “ Je vais faire venir sur Jérusalem et sur Juda des malheurs qui étourdiront les oreilles de quiconque en entendra parler. J’étendrai sur Jérusalem le cordeau de Samarie et le niveau de la maison d’Achab : et je nettoierai Jérusalem, comme un plat qu’on nettoie, et qu’on renverse sens dessus dessous après l’avoir nettoyé. J’abandonnerai le reste de mon héritage, et je les livrerai entre les mains de leurs ennemis ; et ils deviendront le butin et la proie de tous leurs ennemis. ” La raison pour laquelle le pays fut bouleversé est révélée en partie dans ces paroles au sujet de Manassé, son roi : “ Manassé répandit aussi beaucoup de sang innocent, jusqu’à en remplir Jérusalem d’un bout à l’autre, outre les péchés qu’il commit et qu’il fit commettre à Juda en faisant ce qui est mal aux yeux de l’Éternel. ” (II Rois 21:10-16). Environ un siècle plus tard cette prophétie se réalisa.
8. Pourquoi le pays ne se trouva-t-il pas dans son véritable état en étant bouleversé ? Quand fut-il rétabli dans son véritable état ?
8 Le pays de Juda et Jérusalem se trouvèrent-ils dans leur véritable état en étant bouleversés ? Non ! Car Jérusalem et son temple furent détruits par les Babyloniens, le pays de Juda fut ruiné et complètement dépeuplé, pas même un animal domestique n’y demeura, et ce qui restait comme population fut soit emmené captif à Babylone, soit poussé à fuir en Égypte. Le pays était renversé, comme un plat vidé de son contenu. Le pays désert devint une brousse, une jungle ; il était couvert de ruines et infesté de bêtes et d’oiseaux sauvages. Dieu l’avait donné à son peuple élu pour que ce dernier l’habitât. C’est pourquoi, après l’avoir laissé dévasté, lui faisant subir des sabbats de pays pendant soixante-dix ans, il renversa Babylone et ramena à Jérusalem un fidèle reste de son peuple afin que la ville fût reconstruite, le temple rebâti et le pays repeuplé. Un pays était né en ce jour-là et se trouvait dans son véritable état, comme un plat tourné du bon côté ; il était rempli d’habitants qui louaient et adoraient Jéhovah. Nous voyons en cela une image prophétique de la façon dont Jéhovah préservera et délivrera un reste fidèle d’humains qui survivront à Harmaguédon. — És. 45:17-22 ; 66:8, 9 ; II Chron. 36:17-23.
9. À quoi est comparé le traitement que Jéhovah infligea à Juda ? Qu’illustre ce sort pour la chrétienté ?
9 Le pays de Juda, la ville sainte et son temple subirent une destruction terrible. La plupart des habitants furent exterminés par l’épée, la famine et la peste et les survivants furent emmenés en captivité et en exil dans les pays ennemis. Cette calamité venait de la main de Jéhovah dont ils avaient rompu l’alliance, souillant le pays avec du sang innocent. Elle fut comme un foulage du pays de Juda dans une immense cuve, ce qui provoqua une terrible extermination et l’effusion du sang des coupables (Jér. 2:21 ; És. 5:1-8). L’écrivain des Lamentations prophétiques s’en désole, disant : “ Regardez et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur, à celle dont j’ai été frappée ! L’Éternel m’a affligée au jour de son ardente colère... Le Seigneur m’a livrée à des mains auxquelles je ne puis résister. Le Seigneur a terrassé tous mes guerriers au milieu de moi ; il a rassemblé contre moi une armée, pour détruire mes jeunes hommes ; le Seigneur a foulé au pressoir la vierge, fille de Juda. L’Éternel est juste, car j’ai été rebelle à ses ordres. ” (Lam. 1:12, 14, 15, 18). Cela illustre ce qui se passera quand Jéhovah infligera à la chrétienté un foulage semblable. L’exécution sera plus terrible, car la chrétienté s’étend tout autour de la terre. Que personne n’espère trouver refuge dans son sein !
10, 11. a) Pourquoi n’y a-t-il aucun lieu en ce monde qui protégera contre le foulage d’Harmaguédon ? b) Pourquoi faut-il éviter de se réfugier sous la vigne de la terre ?
10 Il n’existe en ce vieux monde aucun lieu où l’on puisse se réfugier et éviter d’être écrasé à Harmaguédon. Toutes les nations, tant celles du monde païen que celles de la chrétienté, seront piétinées comme si elles se trouvaient dans une cuve universelle. L’ensemble des choses de ce monde est comme une grande vigne qui s’est étendue sur toute la terre et l’a remplie de mauvais fruits. Maintenant le moment est venu d’arracher cette vigne, de l’écraser, de la vider de son sang avec violence. Toutes les nations, mêmes celles de la chrétienté qui se présentent comme pratiquant le christianisme, se sont livré bataille, inondant la terre de sang. Et aujourd’hui, depuis la naissance, en 1914, du royaume dans les cieux et la proclamation universelle de cette naissance, telle que l’ont entreprise les témoins de Jéhovah, les nations ont mis le comble à leur iniquité en se préparant pour la guerre contre Jéhovah et son Roi intronisé Jésus-Christ.
11 À l’âge de la bombe à hydrogène, le fruit de la vigne de la terre parvient à sa pleine maturité et le moment de la vendanger est proche. La vigne sera arrachée en entier : fruits, sarments et plants, et jetée dans la cuve de la colère divine. Jéhovah précipite même la maturation de ces fruits impies par ce défi actuellement proclamé par ses témoins : “ Publiez ces choses parmi les nations ! Préparez la guerre ! Réveillez les héros ! Qu’ils s’approchent, qu’ils montent, tous les hommes de guerre ! De vos hoyaux forgez des épées, et de vos serpes des lances ! Que le faible dise : Je suis fort ! Hâtez-vous et venez, vous toutes, nations d’alentour, et rassemblez-vous ! Là, ô Éternel, fais descendre tes héros ! Que les nations se réveillent, et qu’elles montent vers la vallée de Josaphat ! Car là je siégerai pour juger toutes les nations d’alentour. Saisissez la faucille, car la moisson est mûre ! Venez, foulez, car le pressoir est plein, les caves regorgent ! Car grande est leur méchanceté. C’est une multitude, une multitude, dans la vallée du jugement ; car le jour de l’Éternel est proche, dans la vallée du jugement. ” (Joël 3:9-14). Tous ceux qui se réfugient dans les sarments de la vigne de la terre, soit en étant un sarment, soit en s’asseyant dans la vigne pour manger de son fruit, seront exterminés avec elle dans la cuve de la colère divine. Ce sort est à coup sûr une chose qu’il faut éviter.
12. Quelle est une des raisons particulières qui fera que Dieu foulera ce monde ? Pourquoi le mérite-t-il ?
12 Une raison particulière qui fera que Dieu foulera le présent monde est que ce dernier s’est rendu coupable d’effusion de sang ; il a répandu des flots de sang et maintenant il va payer le prix de ses crimes. Cela s’applique non seulement aux organisations politiques, sociales et commerciales de ce monde, mais aussi à ses religions. Toutes les religions de ce monde s’associent maintenant à l’alliance internationale, les Nations unies, et lui apportent leur appui. Ces religions sont toutes représentées sous un même symbole, celui d’une grande prostituée, Babylone la Grande, qui monte la bête à sept têtes, la conduisant vers une bataille avec le “ Roi des rois et le Seigneur des seigneurs ” de Jéhovah. Tout le sang injustement répandu sur la terre est dû à la fausse religion, il est donc porté au compte de la mystérieuse Babylone la Grande. Attirant l’attention sur ses meurtres peu avant qu’elle soit exécutée, Jean, celui qui a reçu la vision de l’Apocalypse, déclare : “ Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus... parce qu’on a trouvé chez elle le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre. ” (Apoc. 17:6 ; 18:24). En exécutant le jugement à Harmaguédon, le Dieu de justice rend à la religion de ce monde ce qu’elle mérite parce qu’elle s’est montrée altérée de sang et l’a répandu à flots.
13. Que disent les armées célestes à propos de cet acte de jugement ? Comment les coupables boiront-ils leur propre sang ?
13 À cause de cet acte de jugement, les armées célestes rendent gloire à Jéhovah, disant : “ Alléluia ! Le salut, la gloire, et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes ; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité (religieuse), et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main. ” Le long passé de la religion de ce monde, lequel est souillé de sang, doit maintenant être dévoilé et il faut que soit proclamé le jugement à venir de ceux qui ont versé le sang innocent à l’instigation de la religion babylonienne, pour montrer que Dieu est juste : “ Tu es juste... Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire : ils en sont dignes... Seigneur Dieu tout-puissant, tes jugements sont véritables et justes. ” (Apoc. 19:1, 2 ; 16:5-7). Les coupables devront boire leur propre sang en mourant d’une mort méritée à Harmaguédon. — És. 49:26.
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Fuite dans les villes de refugeLa Tour de Garde 1956 | 1er juin
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Fuite dans les villes de refuge
1. Pourquoi avons-nous besoin d’un lieu de refuge à Harmaguédon ? Comment Dieu l’a-t-il préfiguré ?
LE MONDE entier est coupable d’effusion de sang. Tandis qu’elle s’efforce apparemment de consolider à sa façon la paix internationale, la chrétienté prend en même temps la direction dans les préparatifs en vue de la guerre la plus sanglante de tous les temps. Existe-t-il un lieu où l’on peut fuir, évitant ainsi de participer à la culpabilité de ce monde à Harmaguédon, afin que notre vie ne nous soit pas réclamée conformément aux termes de l’alliance divine sur la sainteté du sang ? Jéhovah a pourvu à l’unique lieu de refuge qu’il fit préfigurer par les villes de refuge établies en Israël.
2. Que furent les lieux d’asile parmi les nations païennes ? Pourquoi a-t-on fini par réduire leur nombre ?
2 Ces villes ne ressemblaient pas aux lieux de refuge qui existaient parmi les nations païennes. Ces lieux étaient des endroits sacrés, tels que sanctuaires, autels, temples, et avaient reçu le droit d’asile, c’est-à-dire le droit de fournir un abri, une protection contre tout châtiment dû à un méfait. La puissance protectrice accordée à ces lieux s’exerçait sur une étendue considérable autour de l’endroit sacré et était gardée et préservée par des châtiments graves infligés à tout transgresseur de la protection offerte en tel lieu. Cependant ces lieux de refuge ou d’asile étaient des endroits où, sous le manteau de la religion, le coupable ainsi que le malheureux pouvaient trouver un abri, une protection contre les représentants de la loi ou contre ceux qui voulaient se faire justice à eux-mêmes. Le célèbre temple d’Artémis (ou Diane) à Éphèse était un lieu de refuge ou d’asile païen et ses privilèges sous ce rapport s’étendirent avec les années. Ces asiles sacrés finirent par se multiplier en grand nombre parmi les Grecs et les Romains, on abusa du privilège d’asile, ce qui amena une recrudescence de la criminalité. Aussi l’empereur romain Tibère fit-il faire une enquête solennelle sur les effets de ces asiles, ce qui eut pour résultat la réduction de leur nombre et de leurs privilèges.
3. Les villes de refuge se multipliaient-elles en Israël ? Quand Jéhovah fit-il mention pour la première fois d’un futur lieu d’asile pour Israël ?
3 Le nombre des villes de refuge en Israël était limité et elles n’offraient aucune protection au meurtrier volontaire, mais seulement à l’homicide involontaire. Certains croient que, lorsque les Israélites marchèrent dans le désert pendant quarante années avant d’entrer en Terre promise, un asile existait dans le camp des serviteurs du temple connus sous le nom de Lévites, auxquels appartenaient le grand prêtre et le corps des prêtres. C’est quand il donna la loi au prophète Moïse au mont Sinaï que Jéhovah fit pour la première fois mention d’un lieu d’asile futur, disant : “ Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort. S’il ne lui a point dressé d’embûches, et que Dieu l’ait fait tomber sous sa main, je t’établirai un lieu où il pourra se réfugier. Mais si quelqu’un agit méchamment contre son prochain, en employant la ruse pour le tuer, tu l’arracheras même de mon autel, pour le faire mourir. ” — Ex. 21:12-14.
4. Que signifie le fait de s’emparer du meurtrier, même s’il est près de l’autel de Jéhovah ?
4 Ces dernières paroles signifient que même si un homme était un prêtre servant à l’autel de Dieu, il ne devait pas être traité comme un innocent, mais emmené pour être exécuté parce qu’il avait commis un meurtre prémédité. Ou si un meurtrier volontaire se réfugiait près de l’autel comme lieu d’asile et saisissait une de ses cornes dans l’espoir d’être protégé par la sainteté de l’autel, il devait en être arraché et mis à mort comme il le méritait. Dieu ne protège pas les criminels volontaires ni par sa loi ni par les choses saintes de son organisation. Nous en avons un exemple dans le cas du général Joab. Pendant le règne de David, il s’était rendu coupable d’effusion de sang, du sang d’hommes innocents parce qu’il avait cédé à la vengeance et à la jalousie. Il ajouta encore à ses crimes celui de soutenir un usurpateur du trône de David au lieu d’accorder son appui à celui que Dieu avait choisi pour le trône, à savoir Salomon, fils de David. Quand l’usurpateur montra encore ses ambitions concernant le trône et que le roi Salomon le fit tuer, le général Joab s’enfuit et saisit les cornes de l’autel, refusant de sortir. “ Je veux mourir ici ”, déclara-t-il. Le roi Salomon le fit donc exécuter sur les lieux, disant : “ L’Éternel fera retomber son sang sur sa tête, parce qu’il a frappé deux hommes plus justes et meilleurs que lui et les a tués par l’épée, sans que mon père David le sût. ” (I Rois 2:28-34). Aucun meurtrier ou participant volontaire au sang répandu ne peut espérer que le sacrifice du grand autel de Jéhovah, à savoir Jésus-Christ, expie son crime ou sa participation au crime.
5. Combien de villes de refuge furent établies ? Pourquoi n’étaient-elles pas des villes ordinaires ?
5 Dans la quarantième année de leur marche, les Israélites atteignirent les plaines désertiques de Moab, à l’est du Jourdain, vis-à-vis de la ville de Jéricho. C’est alors que Jéhovah leur ordonna de prévoir six villes de refuge, trois à l’est du fleuve et trois à l’ouest. Ces villes n’étaient pas simplement des cités ordinaires, mais des villes appartenant aux serviteurs spéciaux de Jéhovah attachés au temple, une ville, Hébron, étant une ville de prêtres et les cinq autres appartenant aux Lévites. Comme ces villes étaient des lieux de refuge où le meurtrier involontaire était à l’abri du vengeur du sang, elles reçurent un statut sacré. Aussi lisons-nous : “ Ils donnèrent un statut sacré à Kedesch... et à Sichem... et à Kirjath-Arba, qui est Hébron... Betzer... et à Ramoth en Galaad... et à Golan. ” (Josué 20:7, 8, NW). Les villes de refuge étaient donc spécialement reconnues par Dieu et leur pouvoir d’offrir un refuge méritait d’être respecté.
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