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Ministres ordonnés de DieuLa Tour de Garde 1960 | 15 février
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Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu’on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience. Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice ! n’en mangez pas, à cause de celui qui a donné l’avertissement, et à cause de la conscience. Je parle ici, non de votre conscience, mais de celle de l’autre. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère ? Si je mange avec actions de grâces, pourquoi serais-je blâmé au sujet d’une chose dont je rends grâces ? ” (I Cor. 10:25-30). Il se pouvait que la viande vendue aux marchés fût une viande offerte aux idoles, mais comment le savoir ? L’acheteur n’avait peut-être pas demandé si l’animal ou la portion achetée avait été offert à une idole. Donc, dit Paul, si une personne vous invite à un repas, mangez ce qui vous est présenté. Paul savait “ qu’une idole n’est rien dans le monde et qu’il n’y a qu’un seul Dieu ”. (I Cor. 8:4.) Mais si quelqu’un partageant le repas dit : “ Ceci a été offert en sacrifice ”, alors, à cause de la conscience de cet homme, n’en mangez pas. À cause de votre conscience ? Non, à cause de la conscience de l’autre. Vous pourriez lui être en scandale par ce que vous mangez.
18, 19. a) Pourquoi Paul se préoccupait-il à ce point de la conscience de son frère ? b) Les disciples actuels du Christ doivent-ils avoir la même préoccupation ? Pourquoi ?
18 Paul a dit que la liberté ou la connaissance du chrétien ne doit pas devenir “ une pierre d’achoppement pour les faibles ”. Si vous mangez de la nourriture offerte aux idoles après avoir rendu grâces à Dieu, vous pouvez encore être une pierre d’achoppement. “ En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ. C’est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère. ” (I Cor. 8:9, 12, 13). L’ordination de Paul, sa mise à part pour le service de Dieu, comprenait sa façon de manger et de boire. Cela impliquait tous les actes de sa vie quotidienne. Paul cherchait à sauver des vies. Aussi déclara-t-il : “ Ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort (...) Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le saint esprit. ” “ Tout est permis, mais tout n’édifie pas. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. ” — Rom. 14:15, 17 ; I Cor. 10:23, 24.
19 Les chrétiens peuvent-ils avoir aujourd’hui une autre conception des choses et permettre au manger et au boire d’être une pierre d’achoppement pour un Juif, un Grec ou un frère dans l’assemblée ? Non ! Nous sommes dans la même situation que Paul. Il s’efforçait “ en toutes choses de complaire à tous, cherchant non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés ”. (I Cor. 10:33.) Feriez-vous comme lui ? Si vous êtes un ministre ordonné comme Paul, vous devriez vous conduire de la sorte.
LE MANGER, LE BOIRE, LE LANGAGE ET LE TRAVAIL
20. a) Si le manger peut ne pas être aujourd’hui une pierre d’achoppement, qu’est-ce qui l’est par contre et quels arguments sont avancés en sa faveur ?
20 Mais, dira-t-on, comment cela peut-il se produire de nos jours ? On n’offre plus de viandes aux idoles. En effet, mais qu’en est-il du boire ? On se livre beaucoup à la boisson en notre temps et Paul dit qu’il faut veiller sur ce point. On boit toutes sortes de choses mais ce qui cause le plus de trouble dans l’esprit, ce sont les boissons alcoolisées. Celui qui veut boire un peu de vin dira que Paul a recommandé à Timothée de consommer un peu de vin à cause de son estomac. Un autre dira que le premier miracle de Jésus consista à faire du vin. Un troisième dira que le vin réjouit le cœur de l’homme. Cela est vrai et dans la plupart des pays il est permis de consommer des boissons alcoolisées, mais est-ce pour l’avantage d’un autre frère ? Cela “ édifie-t-il ” ? Ne pensons pas seulement à notre avantage mais aussi à celui de l’autre personne.
21, 22. a) Quel mauvais exemple peut être donné par un surveillant insouciant ? b) Qui d’autres que les frères peuvent être scandalisés ?
21 Admettons qu’un surveillant dans une assemblée du peuple de Dieu, un homme d’influence, sort un soir avec des amis et boit outre mesure, jusqu’au point de s’enivrer. La Bible dit expressément que les ivrognes n’hériteront pas le Royaume. “ Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres (...) ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes (...) n’hériteront le royaume de Dieu. ” (I Cor. 6:9, 10). Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns d’entre vous, dit Paul, mais vous avez été lavés. Pourquoi retomber dans cette habitude et être en scandale à votre frère ? Il peut arriver qu’un frère voie le surveillant ivre et sa démarche zigzagante. Il est outré et scandalisé de voir qu’un ministre ordonné de son assemblée fasse si peu de cas de son ordination devant Dieu. Cette insouciance dans le boire est devenue une pierre d’achoppement pour un frère de l’assemblée de Dieu.
22 Suivons notre homme. En arrivant chez lui, son voisin, avec qui il étudie la Bible, voit son état d’ivresse et lui aussi est scandalisé car il croyait que ce ministre ordonné menait une vie chrétienne. Ce voisin décide de ne plus étudier la Bible avec un tel individu et déclare à sa femme : “ Si c’est cela tout l’effet que la Bible produit sur lui, il y a des hommes meilleurs à fréquenter, qui ne croient même pas en Dieu. Pourquoi changerais-je ma façon de vivre pour adopter quelque chose de nouveau, alors qu’un des membres principaux de l’assemblée, qui se dit ministre ordonné, est ivre ? ”
23. Sous quel rapport les paroles de Paul dans les lettres aux Corinthiens et aux Romains sont-elles appropriées ?
23 À quel point Paul avait raison quand il déclara : “ Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. ” (I Cor. 10:31). Était-ce pour la gloire de Dieu ? Assurément un chrétien ne voudra pas être une pierre d’achoppement pour un Juif, un Grec, un voisin, un ami ou un de ses frères dans l’assemblée de Dieu. Ce que chaque ministre ordonné doit chercher, c’est que toutes sortes de gens soient sauvés pour le monde nouveau de Dieu. “ Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle. Pour un aliment, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. À la vérité toutes choses sont pures ; mais il est mal à l’homme, quand il mange, de devenir une pierre d’achoppement. Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s’abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute. ” — Rom. 14:19-21.
24, 25. Sous quels autres rapports un chrétien doit-il veiller sur sa conduite ?
24 Un chrétien doit encore veiller sur sa conduite à d’autres égards. Paul présenta cette vérité quand il écrivit aux Colossiens : “ Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce. Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. ” — Col. 3:16, 17.
25 Paul dit de veiller à vos paroles et à votre travail, lesquels prennent tous les jours une bonne partie de votre temps. Comment parlons-nous aux gens et comment travaillons-nous pour notre employeur ? Notre formation chrétienne se manifeste dans ces deux choses.
26. De quel langage les ministres ordonnés feront-ils usage ? Pourquoi est-il parfois difficile de contrôler son langage ?
26 Les paroles qui sortent de notre bouche sont-elles convenables, pures et édifiantes ? Aimerions-nous que Dieu écoute tout ce que nous disons ? Jacques parla de notre langage quand il écrivit : “ La source fait-elle jaillir par la même ouverture de l’eau douce et de l’eau amère ? (...) De l’eau salée ne peut pas non plus produire de l’eau douce. ” Au sujet de ce petit membre dans le corps, il déclara : “ La langue (...) est un feu (...) aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. ” La bouche d’un ministre ordonné devrait enseigner et exhorter avec grâce. On ne devrait pas entendre de vantardises ni de mensonges contre la vérité. La bouche devrait toujours louer Jéhovah : “ Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. ” — Jacq. 3:6-12, 18.
27. Un ministre ordonné peut-il avoir deux vocabulaires ? Que disent Paul et Pierre à ce sujet ?
27 Les ministres ordonnés ne peuvent avoir une double personnalité avec deux vocabulaires, l’un pur et droit et l’autre obscène et méchant. Le chrétien s’exercera à employer des mots qui expriment ses pensées avec force et clarté. Le chrétien ne possède pas un vocabulaire dont il fait usage à l’assemblée du peuple de Dieu et un autre fait de mots durs, cruels et obscènes, dont il se sert au lieu de travail. Souvenez-vous que Paul a dit : “ Et quoi que vous fassiez, en parole (...) faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. ” Pierre confirme également cette exhortation, employant des mots expressifs : “ Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, qu’il recherche la paix et la poursuive ; car les yeux du Seigneur (Jéhovah, NW) sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leurs prières, mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal. ” — I Pierre 3:10-12.
28. a) Comment le ministre chrétien ordonné doit-il envisager son travail profane ? b) Qui d’autre que le voleur proprement dit peut encore être un voleur ?
28 Puis il y a cette autre partie de la vie du chrétien : le travail. On consacre un temps considérable à son occupation. Mais fait-on son travail et gagne-t-on son pain quotidien ? Toutes les personnes font un contrat ou un accord avec leur employeur. Quand un employeur engage un homme pour faire un certain travail, il est d’accord pour lui verser un salaire. L’employé ne doit pas négliger son travail, en faire moins qu’il a été convenu. Il devrait se montrer honnête et donner à son employeur la pleine mesure. Si quelqu’un est engagé comme charpentier pour tant d’heures par jour, il devrait faire du bon travail pendant ces heures. Il n’est pas payé à rien faire. Il est payé pour travailler. Si un chrétien travaille dans un magasin qui est la propriété d’un homme riche, il n’a pas le droit de voler ce dernier parce qu’il est riche. Il n’a pas non plus le droit de voler les clients en leur demandant plus que le prix des marchandises afin d’empocher la différence. C’est du vol. On peut encore voler son employeur en flânant au travail. On s’attend à être payé par son employeur. Pourquoi l’employeur ne peut-il pas s’attendre à ce que l’on travaille pour l’argent qu’il verse ? “ Et quoi que vous fassiez, (...) en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus. ” Le faites-vous ?
29. Quelle fut l’attitude de Paul à l’égard de l’esclave Onésime, lorsqu’il fut devenu chrétien ?
29 Paul ne pensa pas qu’Onésime, un esclave de Philémon, devait être enlevé à son employeur. Quand Onésime devint chrétien, Paul découvrit que c’était un esclave et il le renvoya à son propriétaire. L’esclave, devenu chrétien, était néanmoins la propriété de Philémon, bien que Philémon était lui aussi un chrétien. Paul, parlant d’Onésime, écrivit à Philémon : “ Je te prie (Philémon) pour mon enfant, que j’ai engendré étant dans les chaînes, Onésime, qui autrefois t’a été inutile, mais qui maintenant est utile, et à toi et à moi. Je te le renvoie, lui, mes propres entrailles. ” Bien qu’Onésime, qui s’était enfui, fût très utile à Paul, Paul désirait qu’il retournât chez son propriétaire, parce que cela était juste et que c’est là qu’il devait être selon la loi, afin que Philémon “ le recouvre pour l’éternité, non plus comme un esclave, mais comme supérieur à un esclave, comme un frère bien-aimé, de moi particulièrement, et de toi à plus forte raison, soit dans la chair, soit dans le Seigneur ”. (Philém. 10-12, 15, 16.) Les Écritures indiquent que quelle que soit sa condition, qu’il soit esclave ou homme libre, un chrétien doit travailler comme s’il le faisait “ au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père ”.
30. Par conséquent, que doivent être les chrétiens ?
30 Les chrétiens doivent se montrer honnêtes. Ils doivent dire la vérité. Ils doivent se montrer des ministres ordonnés, non seulement quand ils annoncent la bonne nouvelle mais dans tout ce qu’ils font, afin que toutes sortes d’hommes puissent être sauvés. Par cela, ils prouvent que la parole de Dieu agit chez les croyants. En tant que chrétiens, faites-vous de bonnes œuvres dans le manger, le boire, par votre langage, dans le travail et dans toutes les autres choses ? Faites-vous tout pour la gloire de Dieu afin que d’autres soient sauvés ? Recherchez-vous et poursuivez-vous la paix ? Un chrétien sait que les yeux de Jéhovah sont sur les justes, les ministres ordonnés. — I Pierre 3:11, 12.
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Le Dieu véridiqueLa Tour de Garde 1960 | 15 février
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Le Dieu véridique
Pour gagner la confiance de ses créatures intelligentes, Dieu doit être véridique. Il doit être fidèle à sa parole, infaillible dans le domaine de la prophétie et d’accord avec les faits scientifiques établis. Ce Dieu de vérité existe, mais ses ennemis déclarés ne sont pas les seuls qui aient cherché à le discréditer ; c’est ce qu’ont fait la plupart de ses prétendus serviteurs, prêtres et ministres. Ces conducteurs religieux hypocrites sont allés jusqu’à opposer leurs propres paroles, leur sagesse, leurs philosophies, leurs prédictions et leurs projets à la parole, à la loi et aux desseins de Dieu. C’est pourquoi de nos jours, alors que chancellent les théories et les systèmes sans fondement, la question suivante se pose : Qui faut-il reconnaître pour vrai ? L’homme ou Dieu ?
La vérité constitue le fondement du vaste univers qui nous entoure et c’est pourquoi celui-ci se meut dans un ordre constant en dépit de la perversité des habitants de la terre. Son Créateur est le grand Dieu de vérité, celui-là même que toutes les nations de la chrétienté prétendent adorer, alors que depuis des siècles leurs différends religieux, leurs luttes et leurs égarements ont couvert d’opprobre Son nom et la Parole écrite qu’il a donnée à l’humanité. Combien de fois ceux qui cherchaient vainement la vérité dans cette confusion n’ont-ils pas dit, en désespoir de cause : “ La Bible ? un vieux violon dont chacun peut tirer l’air qui lui convient ! ” S’il en était ainsi, l’Auteur de la Bible ne serait que confusion et lui-même l’ennemi de ses propres intérêts. Mais la chose est impensable du Dieu créateur de l’univers dont la partie visible est en soi une merveille d’ordre et d’harmonie. Il est donc manifeste que son Livre, c’est-à-dire la Bible, ne peut être assez confus pour se prêter à toutes sortes d’interprétations. La confusion est créée par ses prétendus interprètes, les conducteurs religieux de la soi-disant “ chrétienté ”, qui non seulement ne s’accordent pas mais vont même parfois jusqu’à se contredire âprement. Aussi, en abordant l’étude de la Bible à l’aide des écrits des témoins de Jéhovah, le lecteur n’est-il ni invité ni amené à considérer la Parole de Dieu à partir des troublantes et mystérieuses erreurs religieuses de la chrétienté. Il est encouragé à étudier selon les principes que Dieu lui-même a établis dans sa Parole. “ Dieu, en effet, n’est pas un Dieu de confusion, mais un Dieu de paix. ” — I Cor. 14: 33, Sy.
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