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Pas de compromis sur les principes chrétiensLa Tour de Garde 1958 | 15 janvier
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Pas de compromis sur les principes chrétiens
“ Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” — Jacq. 4:4.
1. Que sont les principes ?
LES vrais chrétiens sont régis par des principes. Un principe est une vérité fondamentale. Puisque la vérité est ce qui est en harmonie avec les choses telles qu’elles sont, les principes sont essentiellement des énoncés de faits de base. La Bible renferme des milliers de ces principes, formulés explicitement, comme dans le verset ci-dessus. D’autres sont déduits ou trouvés dans le livre de la nature, ainsi que Paul l’écrivit dans Romains 1:20 : “ Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde. ”
2, 3. Citez des exemples de principes et montrez comment ils peuvent servir dans le raisonnement.
2 Quelques exemples de principes montreront le rôle que ces derniers jouent dans notre travail de compréhension et de raisonnement. En voici quelques-uns : Jéhovah est le Très-Haut sur toute la terre. Il n’y a pas de Dieu à part Jéhovah. Jéhovah est d’éternité en éternité. Jésus est le commencement de la création de Dieu. Dieu est le chef du Christ. Le Père est plus grand que Jésus-Christ. Le Fils est soumis à Dieu. Dieu ressuscita Jésus d’entre les morts. Dieu donna au Christ un rang supérieur au précédent. Le saint esprit n’est pas une personne. Des hommes peuvent être remplis du saint esprit. — Ps. 83:19, AC 83:18, NW ; És. 44:6 ; Ps. 90:2 ; Col. 1:15 ; I Cor. 11:3 ; Jean 14:28 ; I Cor. 15:28 ; Actes 13:30 ; 2:32, 33 ; 2:4, 17.
3 Comment se servir de tels principes ? On peut les regarder comme des matériaux de construction assemblés selon des plans pour former une maison. Les principes de vérité en question, réunis selon le modèle divin, forment des doctrines bibliques de vérité. Voici un point qui tombe immédiatement sous le sens : il est impossible que Jéhovah Dieu, Jésus-Christ et le saint esprit forment un seul dieu dont les personnes seraient coégales et coéternelles, ainsi que l’affirment les trinitaires. Jéhovah est plus puissant que Jésus-Christ ; ils ne sont donc pas égaux. Jéhovah est éternel, mais Jésus fut créé par Dieu ; ils ne sont donc pas égaux et Jésus n’est pas l’Éternel. De plus, le saint esprit est la force de Dieu et non une personne. On ne peut être rempli d’une personne mais il est possible d’être rempli d’une force agissante ou saint esprit. Le clergé refuse de raisonner sur ces principes scripturaux, déclarant que la doctrine de la trinité est un mystère. En fait le clergé est un instrument de Satan, car le Diable tente de démontrer que Dieu n’est pas l’Être suprême. En enseignant la trinité le clergé tente de donner à Jéhovah le Tout-Puissant des égaux. C’est une impossibilité selon les principes et les faits bibliques. Ainsi par un raisonnement sur ces principes il vous est possible de voir nettement que la doctrine de la trinité est fausse. Et, bien entendu, le mot “ trinité ” n’apparaît pas dans les Écritures.
4, 5. Quel rapport y a-t-il entre les lois et les principes de Jéhovah ?
4 Les lois théocratiques de Jéhovah sont fondées sur des principes de vérité. Par exemple, la loi divine toujours en vigueur jusqu’à ce jour défend le meurtre. Elle se base sur le principe ou fait que l’homme est mortel. De même que de vrais principes servent à construire les nombreuses doctrines bibliques, ainsi de vrais principes servent de base à toutes les lois divines.
5 Chacune des centaines de lois composant l’alliance de la loi donnée par Moïse est basée sur un ou plusieurs principes de vérité. Une foule de principes bibliques s’imposèrent pour la première fois à l’attention de l’homme quand, à titre de révélation, l’alliance de la loi fut donnée aux Israélites. Aussi quand Dieu supprima l’alliance de la loi avec ses obligations, il ne détruisit pas les éternels principes de vérité imposés à l’attention de l’homme au moyen de cette Loi. Ces principes de vérité enclos dans la Loi, gardés à notre intention dans les Écritures, continuent à guider les chrétiens dans la voie de la justice. — Col. 2:14.
6. Pourquoi était-il plus facile de vivre au temps de Moïse que sous les instructions du Christ ?
6 Il était moins difficile de vivre selon les règles prescrites par Moïse que d’apprendre à vivre selon les principes du Christ. Il est bien plus facile de conformer sa conduite à une règle que de faire d’un principe le guide de toute sa vie. Moïse a prescrit des règles ; Jésus-Christ a inculqué des principes. Les règles sont pour les enfants ; les principes pour les hommes et les femmes parvenus à maturité dans la croissance chrétienne.
7. Les chrétiens sont-il régis entièrement par des principes ou bien leur faut-il encore obéir à des lois ?
7 Si le Christ a inculqué des principes, il ne faut pas en conclure qu’aucune loi ne régit les activités chrétiennes. Les lois sont des règles d’action dictées par un supérieur pour la conduite de l’inférieur ; les chrétiens sont donc dans l’obligation d’obéir aux lois divines. Voici des exemples de lois données aux chrétiens : interdiction de manger du sang, défense de commettre la fornication, se garder du culte des idoles, ne pas déserter les assemblées, défense de commettre l’homicide, etc. Et n’oublions pas les deux grandes lois ou commandements que Jésus a répétées à notre intention : “ Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” Ces lois sont basées sur des principes de vérité. Elles ont pour objet d’amener les chrétiens à maturité. — Actes 15:20 ; Héb. 10:25 ; Rom. 13:9 ; Mat. 22:37.
8, 9. a) De quelle façon un chrétien est-il régi par des principes ? b) Que faut-il entendre par “ être gouverné par la passion ” ?
8 Mais pour le chrétien, les recommandations et les instructions données sont souvent générales, indiquant le principe à suivre et laissant à chaque individu le soin de faire usage de son libre arbitre pour choisir soit de suivre les bons principes exposés ou d’écouter son désir égoïste. De cette manière Jéhovah permet à chaque personne de démontrer la profondeur de son amour et de sa confiance en Dieu et l’intensité de son zèle à accomplir la volonté divine.
9 Il y a deux forces à l’œuvre à l’égard de toutes les personnes. L’une est la passion, qui est causée par l’influence exercée par d’autres sur la personne se laissant influencer, et l’autre est le principe ou loi, c’est-à-dire la loi ou règle d’action divine prescrivant la voie droite. Ceux qui sont dévoués à la cause de Jéhovah sont régis par sa loi et observent ses commandements basés sur des principes de vérité. Ainsi donc se laisser régir par des principes signifie mettre en pratique sa connaissance des faits selon la raison et la conscience. Se laisser gouverner par la passion signifie agir par suite d’une influence extérieure, se laisser dominer par des considérations personnelles, telles que la richesse, la réputation, la puissance, la sécurité et la satisfaction des sens ou des instincts.
10. Comment Paul montra-t-il la différence entre ceux qui suivent les passions et ceux qui se laissent guider par les principes ?
10 La passion dirige l’esprit de la plupart des hommes dans leur évaluation des choses en ce monde sous la puissance de Satan. Il devient de plus en plus manifeste que les convoitises de la chair passionnée sont regardées d’un œil favorable par le monde, tandis que ceux qui se laissent régir par les principes de la Parole de Dieu sont tournés en dérision par la généralité. Dans Galates 5:19-24 Paul montra la différence entre ceux qui suivent les passions et ceux qui suivent les principes de droiture. Nous voyons dans les derniers jours que nous traversons le prestige toujours plus grand qui s’attache à tout ce qui est inspiré par la passion : “ Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité (fornication, NW), l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. Mais le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance (maîtrise de soi, NW) ; la loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions. ”
11. a) Quels sont deux principes remarquables que l’on peut dégager des paroles de Paul ? b) En quels termes Pierre montra-t-il que la voie droite suivie par les chrétiens glorifie Dieu ?
11 Notez deux principes posés dans ce passage : ceux qui pratiquent les œuvres de la chair n’hériteront pas le royaume de Dieu ; ceux qui sont chrétiens ne pratiquent pas ces œuvres. Les chrétiens désirent vivre sous le gouvernement de Dieu ; il leur faut donc s’attacher aux bons principes. C’est pourquoi l’apôtre Pierre écrivit ce qui suit dans I Pierre 2:11, 12 : “ Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme. Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera. ” La voie droite suivie par les chrétiens glorifie Dieu aux yeux des hommes de bonne volonté, mais non aux yeux de ce monde. Dans le présent système de choses il faut du courage pour suivre les bons principes. Cela signifie aimer la vérité même si elle est impopulaire. C’est encore craindre Dieu et non l’homme. C’est enfin haïr tout gain injuste et non le rechercher. Telles sont les qualités que Jéhovah recherche chez ceux qui le serviront dans le monde nouveau. — Ex. 18:21 ; Prov. 29:25.
LES PRINCIPES : UN FONDEMENT SUR LEQUEL CONSTRUIRE
12. Quelles choses Paul inclut-il dans les principes de base du christianisme ?
12 L’apôtre Paul écrivit particulièrement aux Hébreux au sujet d’un certain fondement ou principes de base auxquels tous les chrétiens doivent adhérer, disant : “ Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments (principes, NW) des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. Or, quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice ; car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole (la doctrine élémentaire, NW) de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement (de la repentance, NW) aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel. ” — Héb. 5:12 à 6:2.
13-15. a) Qu’entendait Paul par “ laisser ” la doctrine élémentaire ? b) Comment cela est-il comparable à l’emploi des premiers principes des mathématiques ?
13 Qu’entendait Paul par “ laisser ” les principes doctrinaux de la vérité de base ? Il ne voulait certainement pas donner à entendre qu’il fallait cesser de nous repentir des œuvres mortes et de pratiquer la foi ; ni ne voulait-il dire que nous ne devrions plus pratiquer le baptême. Ce que l’apôtre souligne, c’est qu’il ne fallait pas avoir à apprendre sans cesse ces choses. Il ne faut pas se contenter de la connaissance des éléments. Paul reprenait les Hébreux parce qu’il leur fallait quelqu’un pour leur enseigner de nouveau les premiers principes, alors qu’ils auraient dû être des maîtres ou instructeurs. Ils auraient dû avoir l’intelligence de toutes ces choses et la capacité de les enseigner. Tout en continuant à croire en elles, ils auraient dû ajouter de nouvelles notions à leur connaissance de la Parole et des desseins de Dieu. De plus, ils auraient encore dû se souvenir que ce ne sont pas seulement les doctrines correctes sur ces sujets qui sont nécessaires à notre entier développement comme disciples du Christ, mais encore l’obtention du résultat désiré, à savoir l’état du chrétien parvenu à maturité, donc capable de raisonner sur la Parole divine, de la comprendre, et de se conduire selon ses principes de droiture. Voilà ce que l’apôtre entend par “ tendons à ce qui est parfait (à la maturité, NW) ”.
14 Cela rappelle l’enfant qui va à l’école. D’abord il apprend la table de multiplication et on lui enseigne à faire des additions, des soustractions et des divisions. Ce sont là les principes fondamentaux ou premiers éléments des mathématiques. Notre écolier serait vraiment peu doué ou très négligent dans ses études s’il restait plusieurs années à apprendre ces premiers principes. Que lui conseillerions-nous ? De laisser ces éléments et de passer à autre chose, sans entendre par là que les premiers principes méritent l’oubli. L’enfant doit s’en souvenir, les employer, et ajouter à ses connaissances de nouvelles notions de mathématiques. Si l’enfant se destine à la carrière d’ingénieur, il lui faudra progresser dans ses connaissances et apprendre les mathématiques supérieures. Il devra se laisser guider par les nouveaux principes acquis. Comment lui serait-il possible de réussir dans cette branche, s’il ne tenait aucun compte des principes appris, car sans les éléments de base tout progrès est impossible.
15 Le chrétien se trouve dans une situation analogue. Selon Paul, il lui faut employer les principes fondamentaux au sujet du Christ comme un moyen pour progresser vers la maturité spirituelle. Il doit apprendre les principes supérieurs du Christ et se laisser guider par ces éléments, afin d’être capable de les enseigner. S’ils échappent à sa compréhension, les principes ne lui serviront pas de guide et il sera incapable d’en instruire autrui. L’enseignement chrétien est à la fois oral et exemplaire ; la conduite du chrétien mûr est remarquée par la personne non mûre qui la considère comme digne d’être imitée. En effet, elle est digne d’être imitée à condition d’être basée sur de bons principes. Voilà une autre raison pour laquelle le chrétien doit se régir par des principes. — Phil. 3:17.
16. Quel danger court-on en n’allant pas au delà des premiers principes ?
16 D’autre part, si nous n’allons pas au delà des premiers principes du Christ, mais demeurons aux vérités fondamentales sur la repentance, la foi, le baptême, l’engendrement par l’esprit, la résurrection, le jugement des âmes, etc., il y a un péril. Quel est ce danger ? Une chute dans le péché. Il nous faut posséder une structure solide, parfaitement édifiée sur les fermes principes fondamentaux du christianisme et nous devons continuer l’œuvre de construction. — Rom. 14:19 ; Jude 20.
17. Que dire de celui qui, après avoir appris les premiers principes, ne fait pas l’offrande de sa personne et ne prend pas le baptême chrétien ?
17 Il convient de noter que la repentance, la foi ou le baptême sont des vérités fondamentales. Les Écritures nous conseillent d’aller au delà de ces éléments et d’atteindre à la maturité. C’est pourquoi toute personne fréquentant la société du monde nouveau et qui pour une raison ou pour une autre ne prend pas le baptême chrétien révèle un état de grande immaturité et montre qu’elle ne comprend pas pleinement les premiers principes du Christ. Même si elle est associée depuis des années à la société du monde nouveau et fréquente les réunions, elle est régie davantage par les passions que par les principes. Ceux qui vont plus loin que les vérités fondamentales avanceront, grâce à l’esprit de Dieu, vers la nourriture propre à la maturité spirituelle, acquérant une intelligence pénétrante de la Parole de Dieu. L’esprit ou force agissante divine possède le pouvoir d’éclaircir et, grâce à son action, les choses profondes de Dieu sont sondées et ouvertes à notre esprit. — I Cor. 2:9, 10.
18. Comment la Parole de Dieu nous aide-t-elle à nous régir par des principes ?
18 Tout ce discernement spirituel est basé sur la Parole de Dieu. Rien ne peut donc remplacer la connaissance de la Parole divine. Nous avons tous besoin de méditer chaque jour la Parole de Dieu, afin de graver plus profondément dans notre esprit les principes de vérité de Jéhovah le Tout-Puissant. Plus nous absorberons de principes de base, plus nous tendrons vers la maturité, plus nous serons stables et en état d’éviter une chute dans le péché. Les conducteurs de la religion judaïque préparèrent un talmud à l’intention des Juifs, posant des règles pour chaque type de conduite et laissant peu ou pas d’occasions de raisonner sur la Parole divine en vue de conclusions logiques et pour apprendre les principes divins. Jéhovah n’a pas prévu, pour régir la conduite chrétienne, une série de règles à la manière du talmud. Il a établi quelques lois et règles de base dans la Bible, si bien que nous avons, consignés dans ce livre, les principes que les chrétiens doivent suivre. Il faut appliquer ces principes chrétiens à notre conduite de tous les jours. Une connaissance superficielle de quelques faits rapportés dans les Écritures est insuffisante.
LES CHRÉTIENS ET LE MONDE
19. Comment l’observation des principes divins affecte-t-elle les rapports du chrétien avec le monde ?
19 Les justes principes de la Parole de Dieu sont plus difficiles pour les hommes que l’acceptation de faits bibliques du domaine de la connaissance usuelle. Les témoins de Jéhovah se trouvent dans un monde où beaucoup d’hommes se réclament du nom de chrétiens et parlent en faveur des principes posés dans la Bible, mais il est rare de trouver en dehors de la société du monde nouveau des gens qui s’appliquent à conformer leur vie aux règles et principes établis dans les Écritures par le Dieu tout-puissant. C’est parce que les témoins de Jéhovah adhèrent aux principes chrétiens que la plupart des hommes les regardent comme un peuple singulier. Le monde est si éloigné des principes divins qu’on considère les témoins de Jéhovah comme un peuple ne ressemblant à aucun autre peuple et que beaucoup de gouvernements les tiennent pour des gens obstinés, qui refusent de rentrer dans les rangs. Les dirigeants ne comprennent pas les principes exposés dans la Bible et montrant que Satan est le dieu du présent monde et que les chrétiens, à l’exemple de Jésus-Christ, ne font pas partie du monde (I Cor. 2:14). Par ses juges et ses chefs le monde exige que les témoins de Jéhovah rendent à César non seulement ce qui est à César mais davantage, oubliant que Jésus a encore ordonné de rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Les témoins paient leurs impôts, acceptent l’éducation donnée par les écoles de la nation et observent toutes les lois du pays qui sont en harmonie avec les principes de vérité et de droiture établis par Dieu ; et en quelque lieu qu’ils habitent ils se soumettent aux règles et à l’ordre établi par la nation. Ils portent les mêmes habits que leurs concitoyens et se conforment généralement aux usages et aux coutumes. Mais il est une chose que les témoins ne peuvent faire et ne feront pas, c’est de violer leur conscience, laquelle a été éduquée selon les principes établis dans la Parole divine. Les vrais chrétiens, les témoins de Jéhovah, adhéreront aux principes du Tout-Puissant et rendront à Dieu ce qui est à Dieu. — Matt. 22:21.
20. Quel est un des principes de base ignoré par beaucoup ?
20 Nul ne peut ignorer ce principe que Jéhovah est le Créateur et le Dieu tout-puissant de l’univers, s’il veut acquérir l’intelligence. De prétendus sages, des hommes de science, dressent une barrière insurmontable empêchant de comprendre l’origine de la vie, cela en refusant de propos délibéré de tenir compte de ce principe. Quels que soient leurs efforts, sans cette vérité de base, ils ne parviendront jamais à donner une explication satisfaisante de la vie. — Gen. 1:1.
21. a) Quel est le droit de Jéhovah en sa qualité de Créateur ? b) En devenant un adorateur voué de Jéhovah, quelle est notre position vis-à-vis de ce monde ?
21 En qualité de Créateur et de Tout-Puissant, Jéhovah est en droit de recevoir le dévouement exclusif des créatures humaines. Jéhovah lui-même posa cette règle en donnant sa loi à Israël : “ Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; (car moi Jéhovah, ton Dieu, je suis un Dieu exigeant un dévouement exclusif, NW). ” (Ex. 20:4, 5). Voilà un principe de vérité ou un fait. Un autre fait est que sa suprématie a été défiée par Satan, le dieu de ce monde, et que le présent monde est opposé à Jéhovah le Dieu tout-puissant (Job 1:11 ; És. 14:13 ; Jacq. 4:4). Les chrétiens se vouent sans réserve à Jéhovah et deviennent des étrangers pour ce monde qui est sous la puissance de Satan. C’est pourquoi l’offrande de sa personne est comparable à une demande pour recevoir le droit de cité dans le monde nouveau et la cérémonie du baptême ressemble à un serment devant témoins confirmant ce fait. Le fondateur du christianisme, Jésus-Christ, donna l’exemple par l’offrande de sa personne et par son baptême, et par la suite, dans Jean 17:14, il a dit expressément ceci au sujet des chrétiens : “ Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ”
22. En posant le principe de Jean 17:14, pourquoi Jésus ne descendit-il pas dans une foule de détails prescrivant la conduite chrétienne ?
22 Qu’entendait Jésus par le principe ici énoncé ? Pourquoi n’entra-t-il pas dans une foule de détails et n’établit-il pas une multitude de règles à l’intention des chrétiens ? Il avait déjà établi ce principe quelque temps auparavant, quand il dit à ses disciples les paroles rapportées dans Jean 15:19 : “ Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. ” Cependant le Christ ne désirait nullement voir ses disciples se réfugier dans l’isolement et s’abstenir de prêcher au monde, car dans Jean 17:15 (NW) il fit cette prière à Jéhovah : “ Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de veiller sur eux, à cause du malin. ” Oui, il y a un danger venant du dieu de ce monde (II Cor. 4:4). Jésus apprit aux chrétiens les principes théocratiques, mais il leur laissa le soin de raisonner sur les Écritures et de déterminer la manière de lutter contre les pièges subtils de Satan et de se conduire dans le présent système.
23. Comment la vie exemplaire du Christ aide-t-elle les chrétiens à raisonner sur la manière de conformer en ce monde leur vie aux principes de la Parole divine ?
23 Les chrétiens actuels ont l’avantage de voir comment Jésus-Christ et les apôtres raisonnèrent sur les principes bibliques. Jésus s’était solennellement voué au service de Jéhovah. Il était donc un ministre et un ambassadeur de Jéhovah ayant l’obligation de donner d’abord toute son attention au service divin. Il sut apprécier les valeurs véritables, voyant la justesse de sa position et se gardant des faux raisonnements de ce monde. Il recommanda dans sa prédication d’amasser des trésors dans les cieux et pratiquait ce qu’il prêchait en servant dans le ministère à plein temps. Il comprit ces principes que tout appartient à Jéhovah et que la bénédiction divine enrichit. Il résista à la tentative du peuple qui voulait le faire roi. Jésus était positif dans son langage et dans ses actes. Il comprit parfaitement quelles étaient sa place et l’œuvre à accomplir. Tandis qu’il gardait la neutralité vis-à-vis des conflits, de la politique et des entreprises financières de ce monde, il n’hésitait pas cependant à condamner avec vigueur les violations des justes principes divins. Il ne transigea pas sur les principes par excès de tact. Jésus refusa de participer aux faux cultes de son temps et par sa rigoureuse adhésion aux principes divins de droiture il s’attira la haine ardente des conducteurs religieux qui le firent comparaître devant les chefs romains. À cette occasion Jésus énonça un principe : “ Mon royaume n’est pas de ce monde. ” Puis il ajouta : “ Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas. ” — Jean 18:36 ; voir également Mat. 6:20 ; 4:1-10 ; 23:4, 5.
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Heureux ceux qui refusent tout compromisLa Tour de Garde 1958 | 15 janvier
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Heureux ceux qui refusent tout compromis
1. Si Jésus n’avait pas été régi par des principes, quelle ligne de conduite aurait-il pu adopter ? Mais quelle voie suivit-il ?
UNE ligne de conduite contraire aux principes de Jéhovah aurait probablement valu à Jésus la faveur des hommes et lui eût épargné les outrages et les persécutions dont il fut l’objet, mais le Christ n’était pas de ce genre d’homme qui se soumet à tout ce qui est reconnu comme opportun. Toutes les pensées de Jésus étaient occupées par le dévouement exclusif à Jéhovah. Le Christ résista à l’attrait des choses matérielles et aux séductions de ce monde et obtint la faveur éternelle de Jéhovah. Notre grand Modèle se laissait régir par les principes et non par les passions. Il refusait tout compromis. — Ps. 40:9 40:8, NW ; Héb. 10:9.
2, 3. a) Les chrétiens conformèrent-ils leur vie aux principes ? Quel exemple donnèrent-ils ? b) Quel principe Jacques plaça-t-il devant les hommes de compromis ?
2 Les apôtres furent témoins de l’exemple donné par Jésus et en comprirent pleinement la portée avec l’aide du saint esprit. Eux aussi vouèrent leur vie au service de Jéhovah, prirent le baptême et progressèrent vers la maturité spirituelle. Leurs actes et leurs paroles montrent comment les vrais chrétiens, régis par des principes justes, se conduisent pour être agréables à Jéhovah. Leur vie prouve encore que des hommes imparfaits comme nous le sommes peuvent conformer leur vie aux principes. Quand ils affrontèrent les persécutions, ils demeurèrent aussi fermes que Jésus, Pierre et Jean, disant aux chefs qui les faisaient battre pour avoir obéi aux principes justes : “ Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ” Ils auraient pu s’épargner les outrages et les souffrances physiques en renonçant aux principes chrétiens, mais ils auraient éprouvé de terribles angoisses de conscience en cas de compromis. C’étaient des chrétiens mûrs qui pesaient les choses et virent que la seule issue était de donner une réponse franche. — Actes 5:29 ; I Pierre 3:16, 21.
3 Les chrétiens primitifs n’édulcorèrent pas leur message ni ne firent des compromis en vue d’obtenir l’approbation du monde. Jésus leur avait dit expressément que le monde les prendrait en haine, qu’ils seraient en butte aux persécutions, qu’on leur infligerait même la mort pour leur attachement aux vrais principes. Ils savaient que le compromis leur ferait perdre leur condition devant Dieu. Jacques déclara sans détours aux hommes de compromis ce qui suit : “ Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” — Jacq. 4:4.
4, 5. Montrez comment le raisonnement sur les principes chrétiens protège contre les mouvements interconfessionnels ?
4 Dans ces premiers jours, sous l’empire romain, les dirigeants du monde pratiquaient une conglomération de religions, sorte de combinaison interconfessionnelle, chaque religion passant pour avoir quelque mérite. Mais les vrais chrétiens se tinrent séparés et furent pris en haine par suite de leur attitude pure de tout compromis. Comment auraient-ils pu faire autrement ? Jésus avait posé ce principe que les chrétiens n’étaient pas de ce monde. Ils savaient que leur culte devait avoir pour objet Jéhovah et non les idoles. (Notez à ce sujet le raisonnement de Paul sur les principes et l’idolâtrie dans I Corinthiens 10:14-22.) À raisonner sur les principes bibliques le chrétien se protège contre les prétendus mouvements interconfessionnels. Dans Matthieu 16:6-12 Jésus avait donné cet avertissement : “ Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. ” “ Les disciples raisonnaient en eux-mêmes, et disaient : C’est parce que nous n’avons pas pris de pains. Jésus, l’ayant connu, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur ce que vous n’avez pas pris des pains ? Êtes-vous encore sans intelligence, et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés, ni les sept pains des quatre mille hommes et combien de corbeilles vous avez emportées ? Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet de pains que je vous ai parlé ? Gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens. Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain qu’il avait dit de se garder, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens. ” Ainsi il leur fallait considérer les faits quand ils faisaient leur raisonnement, et Jésus les aida à comprendre. Plus tard apparut Paul qui raisonna clairement sur l’urgent problème interconfessionnel de son époque et aida ses compagnons à bien raisonner en écrivant dans II Corinthiens 6:14-17 : “ Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur. ” Voilà un clair raisonnement paulinien. Voyant les principes en jeu, les chrétiens de Corinthe pouvaient se garder purs.
5 Aussi de nos jours, bien que le mot “ interconfessionnalisme ” ne se rencontre pas dans la Bible, les vrais chrétiens s’appliquent à suivre les principes chrétiens et ne se trouvent pas dans les mouvements interconfessionnels, les alliances ou les conseils d’Églises ouverts aux compromis. Nous nous abstiendrons de jouer un rôle quelconque dans la conglomération des fausses religions divisées, actuellement si populaire dans le présent monde. Pourquoi non ? Parce que nous raisonnons sur les principes chrétiens et comprenons la position du chrétien en ce monde. En tant que chrétiens il faut nous garder purs et refuser tout compromis sur les vrais principes, sans nous soucier de l’opinion du monde.
6. Comment le chrétien doit-il raisonner sur les lois et principes divins relatifs à la transfusion sanguine ?
6 Un autre exemple à propos de mots non expressément mentionnés dans la Bible et sur lesquels il faut raisonner selon les principes divins, c’est la transfusion sanguine. Avec quelle facilité les personnes ignorantes des principes divins se laissent emporter par la passion et l’émotion ! La pratique de la transfusion s’est répandue ces dernières années, mais elle était inconnue aux temps bibliques. Cependant les lois et principes divins ne laissent subsister aucune équivoque : la vie de la chair est dans le sang. Le sang ne peut être consommé. Le sang doit être répandu et non conservé. La transfusion sanguine rappelle l’alimentation par voie intraveineuse ; par cette pratique on se nourrit de sang. Il faut en déduire que c’est une pratique non conforme aux Écritures. Le principe triomphe de l’émotion. Les vrais chrétiens ne feront pas de compromis et refuseront la transfusion de toute forme de sang pour ne pas encourir la défaveur divine. De toute façon il ne serait pas raisonnable de perdre la vie éternelle dans le monde nouveau simplement par désir de vivre quelques semaines ou années de plus à présent.
7. À quelles pressions le chrétien peut-il se trouver en butte en ce qui concerne la transfusion sanguine ?
7 Mais qui niera que lorsqu’on est personnellement impliqué dans la lutte entre les émotions soulevées dans le monde et les principes de vérité, on ne passe pas par une épreuve ? Au premier abord, la transfusion sanguine ne semble-t-elle pas utile ? Ne pourrait-on pas arriver à la conclusion que cette pratique peut nous conserver en vie et nous permettre de servir Dieu dans de meilleures conditions ? II ne sort rien de bon de pareils raisonnements. Il se peut que les substituts du sang n’accomplissent pas le même travail que le sang lui-même. Mais les principes divins sont fixés et les chrétiens adhèrent aux lois de Dieu même si elles sont contraires aux arguments médicaux. Ainsi les serviteurs voués de Jéhovah sont constamment en butte à des pressions et c’est seulement en réfléchissant calmement sur les questions et en recherchant dans la prière quelle est la volonté de Dieu que le chrétien évitera le compromis.
LE DANGER DU COMPROMIS
8. Pourquoi faut-il éviter de faire même un seul compromis ?
8 Il est dangereux de faire des compromis. Le compromis brise une bonne conscience. D’autres compromis peuvent suivre aisément. Cela est comparable à un homme qui a dit un mensonge et qui en ajoute d’autres pour masquer le premier.
9. Que signifie pour le chrétien la neutralité vis-à-vis de ce monde ?
9 La conscience guidée par la Parole de Jéhovah s’attache aux bons principes et elle aide à garder une attitude de neutralité vis-à-vis de ce monde. Un serviteur voué de Jéhovah se trouve dans une position bien différente de celle de l’homme du présent monde. Il s’est engagé à défendre positivement la cause de Jéhovah, aussi bien en paroles qu’en actes, et il ne peut rompre son engagement (Eccl. 5:4, 5 5:5, 6, NW). Il en est qui pensent peut-être que la neutralité des chrétiens vis-à-vis de ce monde indique seulement qu’ils refusent de participer à certaines choses contraires aux principes et à la conscience chrétienne. Mais ce n’est pas seulement ce que vous n’êtes pas qui compte, c’est aussi ce que vous êtes ! La neutralité envers ce monde ne signifie pas l’absence de toute action en faveur des intérêts du monde nouveau. Cela signifie le ministère chrétien actif — l’appui actif donné au monde nouveau. Sans cette activité notre foi est morte. L’activité actuellement requise est basée sur ce principe posé par Jésus : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” Il faut être actif consciencieusement afin de jouer un rôle dans l’accomplissement de ce dessein de Jéhovah. — Jacq. 2:26 ; Mat. 24:14.
10. À quoi doit réfléchir le chrétien devant des efforts pour lui faire renoncer au ministère chrétien ? Que fera-t-il ?
10 Si l’on a entrepris le ministère, comment peut-on permettre volontairement à telle ou telle chose de nous en retirer ? Il arrive parfois que le monde demande à quelqu’un un service particulier contraire aux principes bibliques éducateurs de sa conscience ou bien obligeant à entreprendre une activité lucrative mais supplémentaire, cela au point de constituer un empêchement au ministère. En pareil cas il faut raisonner sur les principes de la Parole de Dieu. Va-t-on renoncer au ministère pour servir exclusivement le présent monde ? Craindra-t-on ce qui peut arriver en cas de refus ? Perdra-t-on ses moyens d’existence ? Éprouvera-t-on la perte de biens matériels ou de sa réputation pour s’être attaché au ministère ? Sera-t-on persécuté ? C’est une guerre entre les principes et les passions. Se basant sur le principe relatif à nos rapports avec ce monde, l’apôtre Paul écrivit dans II Timothée 2:3, 4 : “ Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ. Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé. ” Nous sommes des soldats chrétiens. Nous faisons les fonctions d’ambassadeurs pour le Christ. Notre œuvre nous a été divinement attribuée. Ces principes fixés dans l’esprit, chaque chrétien suivra sa conscience, même si sa famille ou ses voisins ne comprennent pas ce que Jésus entendait par ces paroles : “ Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ” — II Cor. 5:20 ; Mat. 6:33.
11. Comment le clergé a-t-il passé des compromis sur les principes bibliques ? Quelles en furent les conséquences ?
11 Nous sommes profondément reconnaissants à Jéhovah de nous avoir ouvert les yeux sur ses desseins concernant le présent système de choses sous la puissance de Satan. Que notre position est bien différente de celle du clergé et des hommes de ce monde ! Le clergé s’alarme devant les progrès de l’athéisme, du communisme et des philosophies païennes. C’est une marée qui entre par les portes de la chrétienté et dont les eaux s’infiltrent dans les organisations dites chrétiennes. Pour nous, cela n’est pas une surprise, car Jésus l’a annoncé dans la prophétie de Luc 21:20-22. Les dirigeants de la chrétienté tentent des efforts désespérés pour maintenir leur domination sur les peuples. Mais ils ne donnent pas aux hommes un fondement solide pour leur foi en leur enseignant les purs principes divins, aussi le peuple va-t-il à la dérive. Le clergé a passé de nombreux compromis sur les principes fondamentaux de la Parole divine et déformé le sens des Écritures pour tenter de se justifier. Il a introduit les loteries, les jeux et les spectacles dans les églises pour essayer de garder son troupeau. Il s’est allié aux politiciens et montre qu’il fait partie de ce monde. Le Conseil national des Églises du Christ d’Amérique en fournit la preuve en annonçant, ainsi que cela fut rapporté dans le New York Times du 10 septembre 1956, que “ les ministres ont le devoir de bien peser les questions à l’ordre du jour et de prendre parti dans la politique ”. Jamais Jésus-Christ et les apôtres n’auraient fait pareille chose. Le clergé a béni les guerres et y a participé. Malgré ses compromis et sa position politique, le clergé n’a pu empêcher la banqueroute spirituelle de la chrétienté ni n’a réussi à garder l’unité du peuple. Ce dernier est divisé et faible sur le plan spirituel.
12. a) Au-devant de quoi les compromis conduisent-ils la chrétienté ? b) Quelle est, par contre, la position des témoins de Jéhovah ?
12 Les témoins de Jéhovah ne sont pas surpris en voyant la condition de la chrétienté ouverte aux compromis, et la Parole divine montre que cet état de choses empirera jusqu’à ce que la chrétienté connaisse une chute plus terrible que la Jérusalem infidèle, dont la destruction en 607 avant notre ère était figurative de l’événement à venir. Les témoins de Jéhovah ne s’associent en rien au clergé infidèle marchant sur la voie du compromis. La chrétienté est condamnée par le jugement de Dieu. Un grand abîme s’est creusé entre les serviteurs de Jéhovah attachés aux principes et les faux adorateurs sans principes. À l’approche du grand dénouement, l’organisation divine garde sa pureté. Les vrais témoins adhèrent fermement aux principes divins et restent purs. Nous ne sommes pas sur terre pour nous rendre populaires auprès du présent monde ; nous sommes ici pour soutenir la cause de la pure adoration.
TENEZ-VOUS SÉPARÉS DE CE MONDE MALGRÉ L’ADVERSITÉ
13. Comment les serviteurs de Jéhovah se sont-ils montrés patients, mais fermés aux compromis, en rapport avec l’œuvre en Italie ? Quels en furent les résultats ?
13 Défendre la cause de la pure adoration réclame de la patience et de l’endurance, ainsi qu’une ferme adhésion aux principes chrétiens. En beaucoup d’endroits de la terre, nos frères se sont montrés fermement attachés aux principes au sein de grandes épreuves. Jéhovah les a soutenus. Voyez nos frères en pays totalitaires. Ont-ils renoncé aux principes pour des raisons d’opportunisme ? Rappelez-vous l’exemple de l’Italie. Pendant des années les chemises noires de Mussolini mirent entrave à la prédication de la bonne nouvelle par les témoins de Jéhovah. Le Vatican entretenait des rapports de traité et d’amitié avec ce monde. Les témoins en tous lieux se demandaient comment il serait possible de prêcher aux millions d’habitants d’Italie. Les années semblaient longues alors, mais les témoins se montrèrent patients. Ils ne renoncèrent pas à la foi. Ils prêchèrent selon les possibilités. Le temps vint pour diffuser en Italie la connaissance des principes divins, et le “ glaive de l’Église catholique romaine ” fut enlevé. Quand se présenta cette possibilité, l’œuvre reçut une grande impulsion dans tout le pays et maintenant une partie de la société du monde nouveau se développe rapidement dans l’Italie ensoleillée.
14. Comment les témoins de Jéhovah en d’autres pays totalitaires se sont-ils tenus séparés du monde, obtenant ainsi la bénédiction divine ?
14 Nos frères en Allemagne nazie firent preuve d’endurance, quelques-uns jusqu’à la mort. Cela est également vrai pour les témoins en République Dominicaine et en Argentine. Les chrétiens s’attendent à rencontrer beaucoup d’adversité en se tenant séparés du monde, mais ils poursuivront leur prédication dans l’attente de la délivrance divine. Jéhovah les a abondamment bénis dans leur foi, comme à Québec, où nos frères livrèrent un dur combat et refusèrent toute concession au détriment de ce qui était juste. Jéhovah a donné des victoires et aujourd’hui la bonne nouvelle est librement prêchée dans ces pays (sauf en République Dominicaine), pour la louange de Dieu. Les serviteurs du Très-Haut n’ont jamais dérogé aux solides principes de Jéhovah, même quand la situation paraissait sans issue. Absolument convaincus de la justesse de leur cause, ils ont combattu vaillamment et ont finalement réussi, avec l’aide de Jéhovah, à convaincre beaucoup de juges et de dirigeants de la légitimité des droits de ceux qui adhèrent aux principes divins. Et aujourd’hui, dans ces pays, la bonne nouvelle est librement prêchée, pour la louange de Jéhovah et à la grande douleur du clergé.
15. Pourquoi a-t-il été possible aux témoins de Jéhovah de résister aux cruelles persécutions communistes ? Que font-ils au sein de l’adversité ?
15 Depuis des années nos frères en pays communistes subissent de cruelles persécutions. Des efforts très subtils et persévérants ont été déployés pour amener un compromis. L’attachement des fidèles chrétiens aux principes justes a produit un grand témoignage devant les gouvernants et les gouvernés. Nous ne savons combien de temps encore les frères devront subir ces conditions. Ils gardent présent à l’esprit ce principe énoncé par Jésus : “ Mais celui qui aura résisté jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. ” (Mat. 24:13, Jé). Et les paroles de Paul nous montrent de quoi il s’agit : “ Tu as suivi de près mon enseignement, (...) ma constance, mes persécutions (...) Quelles persécutions n’ai-je pas supportées ? Et le Seigneur m’a délivré de toutes. Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés. ” (II Tim. 3:10-12). Tout en endurant, ils prêchent, et par eux Jéhovah rassemble toujours plus de ses brebis. Ce n’est que par l’aide de Jéhovah que ses serviteurs ont pu résister en ces derniers jours, et c’est à lui qu’ils rendent grâces et louanges. Heureux ceux qui se laissent guider par les principes et persévèrent dans le glorieux combat ! — Jacq. 5:11.
16. a) Pourquoi est-il important de nos jours de savoir raisonner sur les principes de la Parole de Dieu ? b) Comment éviter de se laisser prendre par les raisonnements humains ?
16 Satan n’a rencontré que peu de succès en employant la persécution ardente pour vaincre les hommes attachés aux principes chrétiens. Mais c’est un adversaire rusé qui n’a pas renoncé au combat. N’a-t-il pas tenté Jésus en lui suggérant des choses apparemment bonnes mais qui l’auraient détaché de Jéhovah ? (Mat. 4:1-11.) Jésus savait raisonner sur les principes bibliques et demeura ferme. Satan sait maintenant que son temps se fait court et rôde, cherchant qui il peut dévorer. Par des pièges subtils, il tente d’amener les serviteurs de Jéhovah au compromis, de briser leur résistance et de capturer leur culte. Nous sommes sur le point d’entrer dans le plus grand temps d’épreuve que les chrétiens aient jamais connu. Veillons donc à la manière dont nous pensons et raisonnons. Adhérez aux lois et principes divins. Même nos proches peuvent nous donner de mauvais conseils en suivant un raisonnement humain au lieu des principes de Dieu. Au sein de l’épreuve Job dut entendre les paroles déplaisantes de sa femme (Job 2:9, 10). Même Jésus dut prendre garde aux paroles dangereuses quand Pierre, un de ses proches associés, objecta qu’il n’était pas nécessaire que Jésus souffrît et mourût. “ (Jésus) dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. ” Et pour aider Pierre à penser droitement, Jésus énonça un principe concernant tous les chrétiens : “ Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. ” (Mat. 16:22-25). Acceptons donc les conseils précis de la Parole et de l’organisation de Jéhovah. Dieu nous a donné des principes justes. Méditons-les et aussi longtemps que nous resterons fermes d’esprit en y adhérant fermement nous ne céderons pas à Satan.
17. Pourquoi faut-il prendre garde à ne pas glisser aux compromis ? Quel sera le lot de ceux qui ne transigent jamais sur les principes chrétiens ?
17 En tant que serviteurs de Jéhovah engagés dans une guerre spirituelle, le moment est venu de réfléchir sérieusement à nos faits et gestes. Nous affrontons un ennemi subtil qui pose de nombreux pièges pour nous faire tomber dans l’assoupissement spirituel, nous entraîner dans le monde et nous détacher de ce qui occupe la première place dans notre vie, le royaume de Dieu. À chaque épreuve de notre dévouement, il faut faire taire nos émotions. Il faut bien réfléchir à la chose, considérer attentivement le conseil de la Parole et de l’organisation de Dieu pour éviter tout mouvement susceptible de mettre notre service en péril. Il nous faut devenir des chrétiens faits, capables de prendre de bonnes décisions. De plus en plus d’hommes de ce monde cèdent aux passions et à l’opportunisme, mais de plus en plus de témoins de Jéhovah adhèrent aux principes chrétiens et font taire les passions de la chair. Nous sommes des chrétiens voués. Nous sommes prêts à souffrir pour la cause de la justice. Nous ne faisons pas partie de ce monde et nous n’en ferons jamais partie. C’est aujourd’hui le temps du jugement final. La vie éternelle est en jeu. Pensez aux choses de Dieu et laissez-vous régir par elles. Acquérez la vie éternelle en refusant tout compromis sur les principes chrétiens.
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Politicien jusque dans la prièreLa Tour de Garde 1958 | 15 janvier
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Politicien jusque dans la prière
Le bibliothécaire en chef de Dagenham, Angleterre, examinait récemment l’histoire d’un terrain sur lequel s’élève maintenant une immense usine de la société Ford. Un des premiers acquéreurs de l’endroit avait été un certain John Ward, membre du parlement. Il avait acheté ce terrain alors qu’il était inondé et par conséquent bon marché, puis avait fait voter un projet de loi pour le faire assécher aux frais de la communauté. Après sa mort, on trouva parmi ses papiers cette extraordinaire prière : “ Ô Seigneur, tu sais que j’ai mes biens dans la ville de Londres et aussi que j’ai récemment acheté une terre avec droit de propriété absolu dans le comté d’Essex. Je te supplie de préserver les deux comtés de Middlesex et d’Essex du feu et des tremblements de terre ; et comme j’ai une hypothèque dans le Hertfordshire, je te prie également d’avoir un regard de compassion sur ce comté ; pour les autres comtés tu peux agir avec eux comme il te plaira. ” — Questions People Ask, par Robert J. McCracken.
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L’obole inacceptable de la veuveLa Tour de Garde 1958 | 15 janvier
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L’obole inacceptable de la veuve
Le Jersey Journal du 26 mars 1956 disait : “ Mgr. P. B. O’Connor, curé de l’Église catholique romaine de la Reine de la paix, North Arlington, effraya son assistance hier. “ À ceux parmi vous qui n’ont pas été là depuis le dimanche des Rameaux ”, dit le curé, “ je tiens à dire que nous n’acceptons pas de pièces en argent dans le tronc. En effet, j’ai l’intention de placer un tronc qui, lorsqu’une monnaie y est déposée, fera automatiquement sonner une cloche et tirera deux coups en l’air. ” On rapporte qu’après cet avertissement pastoral, les troncs étaient verts comme des rameaux. ” (Allusion aux billets de banque verts des États-Unis.)
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