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  • Sachez apprécier vos privilèges à la fin du monde
    La Tour de Garde 1958 | 1er juillet
    • les hommes et les femmes d’appréciation qui recevront la résurrection promise. Quelle joie de parler à Jean-Baptiste et de l’entendre dépeindre Jésus ! Songez à la rencontre avec Abel, Noé et sa famille, Abraham et Sara, David et Débora, Jephthé et sa fille, et de nombreux autres serviteurs de Jéhovah qui reviendront pour partager avec vous les joies du monde nouveau.

      19. De quelle façon les privilèges de service sont-​ils comme des poteaux indicateurs ?

      19 Si vous considérez les joies placées devant vous, vous imiterez l’exemple de Jésus et vous “ vendrez ” tout ce que vous avez pour gagner ce monde nouveau (Mat. 13:44, 45). Chaque privilège qui vous est accordé dans l’assemblée chrétienne est comme un poteau indicateur. Il vous assure que vous êtes sur la bonne route, marchant dans la bonne direction (Mat. 7:14). Ce chemin n’est pas large, ce n’est pas la voie spacieuse de l’ingratitude qui mène à la destruction. Le chemin menant à la vie est le chemin de l’appréciation. Figurez parmi les personnes relativement peu nombreuses qui le trouvent. Cela vous sera possible en appréciant vos privilèges au temps de la fin.

      20. a) Selon Paul, comment faut-​il traiter les privilèges ? b) Pour qui le Roi de Jéhovah montrera-​t-​il de l’appréciation à la fin totale de ce monde ?

      20 Quels que soient les dons et les privilèges que Jéhovah vous offre, appréciez-​les hautement et utilisez-​les pour sa gloire. “ Tout ce que vous faites, faites-​le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. ” (Col. 3:23, 24). “ Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de la prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi ; que celui qui est appelé au ministère s’attache à son ministère ; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. Que la charité (amour) soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-​vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zèle et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur. Réjouissez-​vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. ” (Rom. 12:6-12). À tous les hommes de bonne volonté qui apprécient maintenant leurs privilèges, le Roi dira à la fin du monde : “ Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. ” (Mat. 25:34). Apprécieriez-​vous un semblable héritage ? Alors appréciez maintenant vos privilèges à la fin du présent monde.

  • Faire de bonnes œuvres chrétiennes
    La Tour de Garde 1958 | 1er juillet
    • Faire de bonnes œuvres chrétiennes

      Jésus prédit qu’à notre époque certaines personnes prétendant avoir fait de nombreuses œuvres en son nom seraient désavouées par lui. Quelle sorte d’œuvres devons-​nous faire pour obtenir sa considération et son approbation ?

      “ CROIS au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé. ” Ces paroles de l’apôtre Paul, adressées à un geôlier philippien, effrayé parce qu’un tremblement de terre au milieu de la nuit avait ouvert toutes les portes des cellules et rompu les liens des prisonniers, signifient, selon de nombreuses personnes, que tout ce qui est exigé d’un chrétien pour obtenir le salut, c’est de croire. — Actes 16:31.

      Mais il n’en est pas ainsi. Si un pêcheur ou un fermier entendait parler d’un ouragan ou d’une tornade qui le menace, serait-​il sauvé s’il manquait de faire quelque chose à ce sujet, simplement parce qu’il croirait à l’avertissement ? Il aurait à prendre toutes les précautions possibles, ce qu’il ferait s’il croyait vraiment en l’avertissement. Ainsi, comme l’indique bien le disciple Jacques, la foi seule ne suffit pas ; car si nous nous arrêtons à la simple foi, nous ne croyons pas réellement. “ Mes frères, que sert-​il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-​elle le sauver ? ” Non, elle ne le peut, car, “ comme le corps sans (souffle, NW) est mort, de même la foi sans les œuvres est morte ”. — Jacques 2:14, 26.

      Mais quelqu’un dira peut-être : Cela n’est-​il pas en contradiction avec ce que l’apôtre Paul enseignait dans sa lettre aux Romains sur le fait d’être déclaré juste par la foi ? Ne montre-​t-​il pas qu’Abraham fut déclaré juste à cause de sa foi, et n’affirme-​t-​il pas énergiquement que les œuvres n’apportèrent pas la justice aux Juifs ? Luther et d’autres ont avancé ces arguments ; c’est aussi une raison pour laquelle certains sont allés jusqu’à douter de l’inspiration de la lettre de Jacques.

      Non, ce que Jacques écrivit ne s’oppose pas à l’enseignement de Paul. La Bible ne se contredit pas. Il paraît seulement en être ainsi lorsque nous ne la comprenons pas. Jacques et Paul discutent deux types d’œuvres, séparées et différentes. Paul montre que les œuvres requises par la loi, la circoncision, les sacrifices, les sabbats, etc., ne pouvaient rendre justes les serviteurs de Dieu : “ Nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. ” Ces exigences de la loi préfiguraient de meilleures choses qui pourraient rendre juste. De plus, les œuvres de la loi pouvaient être faites sans que le cœur y participe, comme cela est montré dans Ésaïe, chapitre un. — Rom. 3:20 ; Héb. 10:1.

      Or, Jacques ne contredit pas cela, car il ne discute pas des œuvres de la loi, mais plutôt de la nécessité impérieuse de soutenir sa foi par des œuvres conformes. Le proverbe : “ Les actions parlent plus fort que les paroles ”, pourrait s’appliquer ici. Comme Jacques le fait observer : “ Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. ” Mais, bien qu’ils tremblent, ils n’agissent pas en harmonie avec leur foi. — Jacq. 2:19.

      ŒUVRES DE MISÉRICORDE

      Jésus souligna l’importance des œuvres à la fois par sa vie active et ses enseignements : “ Mon Père agit jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. ” “ Il faut que (nous fassions, NW) les œuvres de celui qui m’a envoyé. ” C’est pourquoi, la nuit où il fut trahi, il pouvait dire à son Père : “ Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. ” — Jean 5:17 ; 9:4 ; 17:4.

      En quoi ces œuvres consistent-​elles ? De nombreux soi-disant chrétiens adoptent la position selon laquelle tout ce que Dieu exige d’eux, c’est d’être soumis à la loi de leur pays. En effet, la Bible ordonne de faire un travail honnête : “ Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. ” — Éph. 4:28.

      Mais un simple travail honnête est loin d’être tout ce qui est exigé d’un chrétien. Pendant de nombreuses années avant de venir au Jourdain pour être baptisé, Jésus travailla sans aucun doute honnêtement en tant que charpentier. Mais être charpentier n’était pas le dessein pour lequel il vint sur la terre, fut oint ou fait le Christ. Par conséquent, les œuvres chrétiennes doivent être le type d’œuvres que Jésus fit après son baptême et les quarante jours de jeûne dans le désert.

      Et quelles étaient ces œuvres ? En premier lieu, elles comprenaient certainement de nombreux actes de miséricorde. Il nourrit miraculeusement les affamés, guérit les malades, chassa les démons, rendit la vue, rétablit la santé des membres, et même ressuscita les morts. Il fit évidemment beaucoup pour alléger les souffrances physiques.

      À cause de cela, de nombreux soi-disant chrétiens ont conclu que tout ce qu’il faut faire, c’est de contribuer à la charité, aider à construire des hôpitaux, des orphelinats et institutions similaires. D’autres vont plus loin et vouent même leur vie aux malades et aux nécessiteux, tel Albert Schweitzer, médecin, musicien et philosophe-pasteur, qui a passé des dizaines d’années au cœur de l’Afrique pour apporter son aide aux malades.

      En fait, de tels actes constituent une démonstration de miséricorde et d’amour envers le prochain. Et, dans l’une des illustrations de Jésus, un Samaritain est loué pour avoir manifesté un tel amour de son prochain. Nous lisons aussi le récit d’une femme chrétienne du premier siècle, Dorcas, qui “ faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes ”. Corneille est également connu comme un homme qui “ faisait beaucoup d’aumônes au peuple ”. — Luc 10:30-37 ; Actes 9:36 ; 10:2.

      Il est hors de doute que les premiers chrétiens étaient connus pour la générosité qu’ils manifestaient les uns envers les autres. C’était dans ce dessein que Paul encourageait les chrétiens de Corinthe à mettre quelque chose de côté le premier jour de la semaine. C’est sans nul doute la raison pour laquelle Jacques fit allusion à une telle bonté pour illustrer que la foi sans les œuvres est morte ; et c’est pourquoi Jean dit que nous devons aimer non seulement en paroles mais aussi en actions. — I Cor. 16:2 ; Jacq. 2:15, 16 ; I Jean 3:17, 18.

      Cependant, il semble que certains chrétiens voués des temps modernes sont enclins à ne pas faire tout ce qu’ils peuvent sous ce rapport, sans doute par irréflexion. Comprenant que donner matériellement n’est pas la chose la plus importante mais qu’il faut avant tout dispenser des dons spirituels, ces personnes tombent, semble-​t-​il, dans l’autre extrême et laissent échapper entièrement les occasions de prêter une main secourable à leurs frères qui ont besoin de choses matérielles, y compris le fait de rendre une visite amicale à un compagnon ministre alité, à la maison ou à l’hôpital.

      Il n’y a pas longtemps, un membre du personnel du bureau de Brooklyn eut l’occasion de parler à soixante-dix membres d’un groupe de l’Église congrégationaliste sur l’œuvre des témoins de Jéhovah. Qu’est-​ce qui lui procura cette occasion ? Le fait que le président de ce groupement avait remarqué qu’un témoin visitait régulièrement sa voisine, témoin elle aussi, pendant la durée de sa maladie, lui lisant la Bible et des écrits bibliques. Il fut si impressionné qu’il voulut, ainsi que son groupe, en connaître davantage sur les témoins. Que les chrétiens voués se montrent donc équilibrés sous ce rapport et ne négligent pas les occasions d’aider matériellement leurs frères, selon les possibilités !

      BONNES ŒUVRES CHRÉTIENNES

      Cependant, aussi bonnes que soient de telles œuvres, elles ne sont que secondaires. Jésus lui-​même considérait comme travail vraiment important celui consistant à prêcher : “ Le royaume des cieux s’est approché. ” C’était la raison première de sa venue sur la terre, comme il le dit à Pilate : “ Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. ” — Mat. 4:17, Da ; Jean 18:37.

      C’est pourquoi Jésus déclara : “ Heureux ceux qui sont conscients de leur dénuement spirituel ”, et réprimanda ceux qui le suivaient simplement à cause du pain et du poisson, parce qu’ils étaient conscients seulement de leurs besoins physiques. Il savait que le fait de manger du pain et du poisson signifiait simplement la vie temporaire, mais que “ la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ ”. — Mat. 5:3, NW ; Jean 17:3.

      Il est hors de doute que pour suivre le Christ, il nous faut faire non seulement des actes de miséricorde mais, avant tout, prêcher la vérité sur Dieu, sa Parole et son royaume. C’est pourquoi Jésus, à la fin de son ministère, affirma qu’en glorifiant son Père il avait achevé l’œuvre que son Père lui avait donnée à faire. C’est ainsi que l’apôtre Paul nous encourage : “ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-​même de Christ. ” Il prit tellement au sérieux, non pas l’œuvre consistant à alléger les souffrances physiques, mais celle de la prédication, qu’il s’exclama : “ Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! ” — I Cor. 11:1 ; 9:16.

      Tout comme Jésus vint sur la terre en premier lieu pour rendre témoignage à la vérité, ainsi c’est aussi la raison principale pour laquelle nous devenons ses disciples. Comme Pierre le montre, les chrétiens sont “ un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ”. En fait, leur salut en dépend, car il nous est dit en outre : “ Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. ” Paul insiste ici sur la justice obtenue par la foi et appuie également sur les œuvres en conformité avec la foi, sur lesquelles Jacques mit l’accent. — I Pierre 2:9 ; Rom. 10:10.

      PAS DE LAÏQUES CHRÉTIENS

      La plupart des personnes qui se disent chrétiennes pensent qu’elles se conduisent vraiment bien si, outre le fait d’être honnêtes et de pratiquer la charité, elles vont à l’église le dimanche pour écouter un sermon et contribuent au salaire de leur ministre et aux autres dépenses de leur organisation religieuse. Cette fausse interprétation repose sans nul doute entièrement sur le fait qu’elles font une distinction erronée entre le clergé et les laïques. Une telle distinction, bien que très courante parmi les religions païennes, n’eut jamais de place dans le vrai christianisme ; elle n’existait certainement pas dans l’assemblée chrétienne primitive. À ce sujet, un journal religieux fit observer dans un commentaire sur le “ Dimanche du laïque ” :

      “ Certainement, dans la petite troupe de Jésus et de ses disciples, il n’y avait aucune division entre clergé et laïques. Quelque grand que soit le désir d’un homme du clergé de considérer Jésus comme sa contre-partie dans la situation primitive, nous devons nous rendre à cette évidence que la manière, le langage et la conduite du Maître étaient ce que nous appellerions aujourd’hui “ laïques ”. De même, les disciples que, vus d’ici, nous pourrions prendre pour des laïques (nouvellement formés), étaient en réalité des prédicateurs qui étaient envoyés.

      “ Dans le reste du Nouveau Testament, le mot pour clergé (kleros) signifie non un ordre spécial parmi les chrétiens mais tous les chrétiens. Et le mot pour laïques (laós) signifie non pas la partie de l’assemblée qui reçoit, mais encore tous les chrétiens. Tous sont appelés à un seul service, et tous sont le peuple de Dieu. La distinction faite aujourd’hui entre clergé et laïques était étrangère à l’église primitive, de sorte que Saint-Paul n’aurait pas pu ajouter “ clergé et laïques ” à la liste des Juifs et des gentils, des esclaves et des libres, des riches et des pauvres, des hommes et des femmes qui sont un en Christ. S’il avait vécu au deuxième siècle, cependant, il aurait pu allonger ainsi sa liste. ” — The Christian Century, 12 octobre 1955.

      Cependant, cela ne signifie pas que pour faire de bonnes œuvres chrétiennes, il faille monter en chaire ou à la tribune publique et y prêcher. On peut trouver de nombreuses occasions de rendre témoignage dans sa propre maison, au lieu de son travail ainsi qu’en faisant ses emplettes ou en voyage. On peut aussi provoquer les occasions en allant de maison en maison, en abordant les étrangers au coin des rues ou sur les places de marché, toutes méthodes que Paul et les apôtres employèrent. — Actes 5:42 ; 17:17 ; 20:20.

      Naturellement, pour être capables en tous temps de nous défendre devant quiconque nous demande raison de l’espérance qui est en nous, il nous faut nous appliquer à l’étude de la Parole de Dieu et suivre le conseil de Paul : “ Efforce-​toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. ” Il est aussi nécessaire de nous rassembler pour coopérer et nous instruire mutuellement. — I Pierre 3:15 ; II Tim. 2:15 ; Héb. 10:25.

      Nous voyons donc que, bien que les chrétiens doivent faire un travail honnête et ne pas négliger les œuvres de charité, les œuvres qui les identifient comme chrétiens sont celles consistant à pourvoir aux besoins spirituels du peuple en rendant témoignage au nom et au royaume de Dieu.

  • Dioclétien essaya de détruire le christianisme
    La Tour de Garde 1958 | 1er juillet
    • Dioclétien essaya de détruire le christianisme

      JÉSUS dit à ses disciples : “ S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. ” Dès les temps primitifs, le Diable a usé de divers moyens pour détourner les hommes de leur adoration de Jéhovah Dieu. Subtilement, il a employé le matérialisme, s’adressant au désir de posséder les choses du monde ou l’approbation des hommes, ajoutant à cela l’opposition violente dans le dessein de frapper de terreur ceux qui tiennent ferme ; et lorsqu’il ne réussissait pas à les détourner par ces moyens il cherchait à les exterminer, comme dans le cas de Jésus-Christ. — Jean 15:20 ; Prov. 29:25.

      Après que le Christ eut été mis au poteau, une violente persécution s’abattit sur l’assemblée chrétienne, à la fois de la part de la populace et de celle du gouvernement. De cruelles persécutions éclatèrent dans différentes localités, puis cessèrent. Mais, au quatrième siècle, sous l’empereur romain Dioclétien, un programme d’inspiration démoniaque fut exécuté à travers tout l’empire en vue d’effacer toute trace du christianisme. Une médaille de Dioclétien, attestant cette épuration, porte l’inscription : “ Le nom des chrétiens est éteint⁠1. ”

      Les effets du christianisme ne pouvaient passer inaperçus dans le monde romain. La véritable adoration est plus qu’une simple forme de dévotion ; elle affecte toute la manière de vivre de ceux qui la pratiquent. Et ceux qui y adhèrent y croient et en parlent aux autres avec persuasion. “ Les prêtres païens, ayant des craintes bien fondées que le christianisme, pour leur grand et durable préjudice, étende partout ses victoires, s’efforcèrent d’exciter Dioclétien, qu’ils savaient timide et crédule, au moyen d’oracles inventés et d’autres supercheries, à persécuter les chrétiens⁠2. ” Quand leurs efforts échouèrent, ils influencèrent son beau-fils Galère qui gouvernait la partie septentrionale de l’empire sous la direction de Dioclétien.

      Galère passa l’hiver dans le palais à Nicomédie avec l’empereur. Le 23 février 303, le jour de la fête du dieu romain Terminus, les efforts de Galère commencèrent à produire leurs mauvais fruits quand ses hommes prirent d’assaut le principal lieu de réunion des chrétiens de Nicomédie et, ne trouvant rien d’autre, brûlèrent des copies des Écritures. Le lendemain, un édit général était publié : toutes les églises chrétiennes devaient être démolies, les livres et les Bibles, brûlés. Les chrétiens étaient déclarés déchus des droits civils. Ceux d’entre eux appartenant au commun peuple, s’ils restaient fermes, devaient être réduits à l’esclavage. Les esclaves ne pourraient jamais être affranchis. Bien qu’au début “ on empêchât les juges de répandre le sang (...) toute autre mesure sévère était permise, voire recommandée ”, et, bientôt, le refus des chrétiens de livrer leurs livres fut considéré comme une raison suffisante de les punir de mort⁠3. Ce fut un effort vigoureux pour détruire la Bible et tout souvenir d’elle, si cela était possible.

      Lorsqu’une personne, touchée par l’édit, déchirait par vengeance la proclamation, on la saisissait, la torturait de la façon la plus cruelle et finalement la rôtissait vivante en châtiment. Soit par hasard ou à dessein, le feu se déclara deux fois en deux semaines consécutives dans la chambre à coucher de Dioclétien. Il n’a jamais été prouvé si l’incendie fut provoqué par des prétendus chrétiens ou par le perfide Galère. Mais on se servit habilement de ces incidents ainsi que d’autres troubles pour soulever la haine de Dioclétien contre les chrétiens. L’empereur, qui avait tout d’abord laissé à Galère l’initiative des persécutions, y prit ensuite une part active. Un certain nombre de chrétiens servaient, semble-​t-​il, dans le palais même, quelques-uns étant chargés d’une grande responsabilité ; même eux ne furent pas épargnés.

      Quand Dioclétien vit que ses lois n’avaient pas amené les chrétiens à abandonner leur culte, il entra en fureur. “ Le ressentiment, ou les craintes de Dioclétien, le firent sortir à la longue hors des limites de la modération dans lesquelles il s’était maintenu jusqu’alors, et il proclama, dans une série de sévères édits, son intention d’abolir le nom de chrétien (...) Il fut ordonné aux gouverneurs des provinces d’appréhender toutes les personnes d’ordre ecclésiastique ; et les prisons, destinées aux plus vils des criminels, furent bientôt remplies ” de ceux qui occupaient des positions de surveillance dans les groupes⁠3. Cet édit fut bientôt suivi d’un autre, qui “ ordonnait que tous ces prisonniers soient contraints, par les tortures et les châtiments, à offrir des sacrifices aux dieux⁠2 ”. Il espérait que s’il parvenait à leur faire violer leur intégrité, d’autres suivraient leur exemple.

      Eusèbe relate comment certains frères furent martyrisés à titre d’exemples pour terroriser les groupes. Il dit que “ l’ordre avait été donné que ceux qui étaient en prison devaient être libérés s’ils offraient des sacrifices, mais qu’ils seraient mutilés par des tortures sans nombre s’ils refusaient ”. Dans un certain cas, l’homme reçut “ l’ordre de sacrifier ; et, comme il refusait, on ordonna de l’élever bien

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