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Ce n’est pas le moment d’abandonner la partieRéveillez-vous ! 1977 | 22 février
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mépris de la loi et bien d’autres malheurs effroyables (Mat. 24:3-12, 34 ; Rév. 6:1-8). Ce sont des phénomènes que tous les hommes peuvent observer sur la scène mondiale depuis 1914. La réalisation de ce signe, ainsi que de bien d’autres prophéties de la Bible, nous montre que depuis plus de soixante-deux ans nous vivons les “derniers jours” du présent système de choses (II Tim. 3:1-5). Cette situation fournit à chacun l’occasion d’avoir un but merveilleux dans la vie. Comment cela ?
Jésus a prédit un autre ‘signe de la conclusion’, à savoir que “cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin”. (Mat. 24:14.) Plus de 2 000 000 de personnes prennent part, dans 210 pays et îles, à cette activité mondiale de témoignage.
Mais ces prédicateurs de la “bonne nouvelle” pourraient, eux aussi, “tout laisser tomber”. Pour quelle raison ? Cela pourrait venir de ce qu’ils rencontrent continuellement de l’indifférence, voire de l’opposition, en prêchant leur message. Cette attitude a un effet décourageant, à tel point que Jérémie écrivit : “La parole de Jéhovah est devenue pour moi une cause d’opprobre et de raillerie tout au long du jour. Et j’ai dit : ‘Je me vais pas faire mention de lui, et je ne parlerai plus en son nom.’” — Jér. 20:8, 9.
Se pourrait-il qu’aujourd’hui des proclamateurs de la “bonne nouvelle” soient découragés ? Dans sa prophétie sur la “conclusion du système de choses”, Jésus donna cet avertissement à ses disciples : “Alors on vous livrera à la tribulation et l’on vous tuera, et vous serez les objets de la haine de toutes les nations à cause de mon nom.” (Mat. 24:3, 9). Comment ces prédicateurs devraient-ils réagir ?
Reprenons l’exemple de Jérémie. Il refusa d’abandonner la partie. Il savait que son peuple avait besoin du message de Dieu. Il termina donc par ces paroles : “C’était en mon cœur comme un feu brûlant, enfermé dans mes os ; et je m’épuisais à le contenir, et je ne pouvais le supporter.” (Jér. 20:9). Jésus encouragea ses disciples dans la même voie ; il leur dit : “Celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.” (Mat. 24:13). Êtes-vous résolu à ne pas permettre à l’indifférence et à l’opposition de ralentir votre service pour Dieu ?
Il y a encore un autre facteur qui nous incite à nous relâcher, et vous aimeriez certainement le connaître. Examinons donc le cas de Démas. Il s’agit d’un chrétien qui travaillait autrefois fidèlement aux côtés de l’apôtre Paul (Col. 4:14 ; Philém. 24). Lors de son second emprisonnement à Rome, Paul écrivit à Timothée : “Démas m’a abandonné.” Pour quelle raison ? “Parce qu’il a aimé le présent système de choses.” — II Tim. 4:10.
Pour quelqu’un qui n’est pas vigilant, les “libertés” qu’offre ce monde, les distractions, les richesses matérielles et l’immoralité sexuelle sont très attrayantes. À tel point que, vers la fin du premier siècle, l’apôtre Jean jugea nécessaire d’écrire aux chrétiens : “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; car tout ce qui est dans le monde, le désir de la chair, le désir des yeux et l’exhibition de ses ressources, ne provient pas du Père, mais provient du monde.” (I Jean 2:15, 16). Les attraits du monde n’exercent-ils pas un pouvoir encore plus grand aujourd’hui sur les chrétiens et ne pourraient-ils pas les faire chuter ?
De plus, les chrétiens doivent supporter les contraintes de leur chair imparfaite et des forces spirituelles mauvaises (Rom. 7:13-23 ; Éph. 6:12). L’avertissement suivant des Écritures est vital : “Attention, frères, de peur qu’il ne vienne à se former en quelqu’un d’entre vous un cœur méchant qui manque de foi, en ce qu’il s’éloigne du Dieu vivant.” — Héb. 3:12.
Il y a aujourd’hui un besoin urgent de prédicateurs de la “bonne nouvelle”, et cela donne un but dans la vie à une foule de gens. Avez-vous endossé cette responsabilité ? Si oui, ce n’est pas le moment de reculer. Au contraire, ayez le même état d’esprit que le rédacteur de la Bible qui a écrit : “Nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont foi pour la conservation de l’âme en vie.” — Héb. 10:39.
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L’imprimerie, vieille industrie de l’Extrême-OrientRéveillez-vous ! 1977 | 22 février
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L’imprimerie, vieille industrie de l’Extrême-Orient
BIEN avant que l’imprimerie à caractères mobiles ait été découverte en Europe, au milieu du quinzième siècle de notre ère, elle existait déjà en Extrême-Orient. Dès la fin du huitième siècle, on avait réalisé, à l’aide de formes de bois gravé, des centaines de milliers d’impressions sur papier.
À cette époque, Shotoku, impératrice du Japon, donna l’ordre d’imprimer un “million” d’amulettes bouddhistes sur papier. L’impression s’acheva vers 770, mais il en subsiste toujours quelques exemplaires.
En Chine, aucun spécimen ne remonte aussi loin, mais on pratiquait le même genre d’imprimerie. Le plus ancien document dont on soit sûr date de 868. Dans un compartiment muré d’une grotte située près de la ville chinoise de Tounhouang, on a retrouvé un livre complet, ce qui atteste à quel point l’imprimerie était développée.
Moins de deux cents ans plus tard, la Chine utilisait les caractères mobiles. L’inventeur s’appelait Pi Cheng. Un de ses contemporains, Chen Koua, écrivit à son sujet :
“Au cours de la période Tching Li [1041-1049 de notre ère], Pi Cheng, un homme en vêtement de coton [c.-à-d. un homme du peuple], fabriqua également les caractères mobiles. (...) Si l’on ne voulait imprimer que deux ou trois exemplaires, cette méthode était lente et malcommode. Par contre, pour imprimer des centaines ou des milliers d’exemplaires, elle était extraordinairement [littéralement : “divinement”] rapide.”
La Corée est une autre région d’Extrême-Orient où l’imprimerie fit des progrès. Vers la fin du dixième siècle, l’impression à l’aide de planches de bois était devenue une pratique courante. Sous le règne de Hyon-jong (1007-1031), on imprima la première édition du “Tripitaca” coréen, un recueil de soûtras bouddhiques. La troisième édition parut le 25 septembre 1251. Elle avait été réalisée au moyen de 81 137 planches qui contenaient plus de 52 000 000 de caractères ; le tout avait demandé seize années de préparation. On a estimé qu’un graveur moderne mettrait une journée pour fabriquer dix caractères, ce qui donne une idée du travail fabuleux que cette tâche a dû représenter.
Il existe des preuves historiques qui montrent qu’on se servait des caractères mobiles en Corée au moins dix-sept ans avant la parution de la troisième édition du “Tripitacal” coréen. Puis, en l’an 1390, le roi de Corée donna l’ordre de construire une fonderie pour les caractères. C’est dans cette fonderie royale qu’on a fait les plus vieux caractères de métal connus à ce jour, les kyemi. Cela se passait en 1403, soit plusieurs dizaines d’années avant que Jean Gutenberg ait “inventé” les caractères mobiles à Mayence, en Allemagne.
Bien que l’imprimerie à caractères mobiles, ait eu cours en Extrême-Orient bien longtemps avant qu’elle ne fût utilisée par les Européens, cette découverte a eu plus de peine à s’implanter en Orient qu’en Europe, où, semble-t-il, elle n’a exercé aucune influence. Le système d’écriture du chinois, du japonais et du coréen n’est pas alphabétique. Ce fut le principal obstacle à l’utilisation des caractères mobiles pour imprimer, d’une façon vraiment économique et pratique, des ouvrages dans ces langues. Par contre, les langues européennes ont un alphabet et se prêtaient donc parfaitement à l’imprimerie à caractères mobiles. C’est pourquoi la découverte des caractères mobiles en Europe a eu une incidence plus marquée sur le développement intellectuel de l’humanité que l’invention qui l’avait précédée en Extrême-Orient.
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