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Esclaves dociles de JéhovahLa Tour de Garde 1955 | 15 avril
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de ceux qui croient en lui. C’est à lui, la puissance suprême, que le baptisé doit vouer sa vie, à lui que chaque créature doit se soumettre et obéir. Quiconque se voue à Dieu promet de défendre sa cause, de l’adorer et de maintenir bien haut sa Parole et son nom. “ Car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. ” — Héb. 11:6.
Le baptême doit être administré “ au nom du Fils ”, ce qui veut dire que nous devons reconnaître que c’est uniquement par le mérite du Fils qu’on accède au Père. Nous devons reconnaître la position élevée du Christ dans l’organisation de Jéhovah, sa qualité de Roi oint et de Souverain du Royaume de Jéhovah. Cela implique aussi que nous suivions l’exemple de Jésus, que nous ayons la certitude qu’il nous sauvera et que nous le reconnaissions en tant que “ chef et dominateur des peuples ”. — És. 55:4.
Le baptisé doit reconnaître que sans le “ saint esprit ” il serait incapable de rester fidèle à Dieu. Le saint esprit est la force active de Jéhovah, celle qui accomplit sa volonté. Le baptisé doit avoir pris la résolution d’agir en harmonie avec l’esprit de Jéhovah et de ne pas le diffamer. Il doit demander, par la prière, d’être toujours plus rempli de cet esprit, d’être conduit par lui au lieu de faire sa propre volonté ou celle d’un homme quelconque.
Il ne s’agit pas de s’adonner à ces choses temporairement mais de vouer toute sa vie à Jéhovah. C’est à ce moment-là seulement, lorsque quelqu’un fait don de soi-même, qu’il est réellement baptisé “ au nom du Père, du Fils et du saint esprit ”. Les paroles prononcées lors du baptême ne sont pas l’essentiel, ni l’endroit où le baptême est administré, ni les habits dont on est revêtu, mais c’est la question de savoir si la personne baptisée s’est réellement vouée à Dieu, si elle a donné sa vie à Jéhovah.
Ce baptême n’est pas une chose à laquelle on se soumet pour l’oublier ensuite. Dans Ecclésiaste (5:4) nous lisons : “ Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir. ” Et Jésus dit : “ Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu. ” (Luc 9:62). Par conséquent, les personnes qui se sont vouées à Dieu, au nombre de plus d’un demi-million, et qui déploient une activité chrétienne en aidant des milliers d’autres à s’engager dans la même voie, sont tenues de garder leur intégrité envers Jéhovah.
Si les gens du monde ne comprennent pas qu’un homme ou une femme se voue de tout cœur et sans réserve au service de Jéhovah, on ne peut que le regretter. S’ils ne saisissent pas ce qui incite certains hommes à se libérer de leur plein gré de l’esclavage de Satan et à se séparer de son vieux monde, qu’ils examinent donc les faits se rapportant à Jéhovah Dieu et à son monde nouveau. Après un examen consciencieux, nombre de moqueurs ont changé d’opinion. Ils ont rejeté l’esclavage d’un mauvais maître et se sont joints avec enthousiasme à la multitude grandissante des personnes qui sont devenues avec joie les esclaves dociles et obéissants du vrai Dieu. Êtes-vous parmi elles ?
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Le soldat chrétienLa Tour de Garde 1955 | 15 avril
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Le soldat chrétien
LES GUERRES livrées par les fidèles témoins d’avant Jésus-Christ étaient saintes parce qu’elles étaient théocratiques et conduites au nom de Jéhovah, sous sa conduite et sur son ordre. La guerre des vrais chrétiens, qui sont également des témoins de Jéhovah, n’est pas moins sainte, sacrée, car elle est aussi théocratique. En de nombreux cas, les vaillants témoins de Jéhovah du passé combattirent avec des armes matérielles qui donnaient la mort au corps. Les chrétiens actuels peuvent-ils combattre avec de telles armes ? C’est à Jéhovah de répondre et d’instruire notre conscience.
2 Jadis les fidèles témoins de Jéhovah combattirent souvent contre d’imposantes forces armées, mais aujourd’hui les témoins chrétiens de Jéhovah soutiennent le plus grand combat de l’histoire. Les anciens témoins durent affronter des forces humaines et se munirent d’armes charnelles. Les témoins actuels sont aux prises avec un ennemi surnaturel. C’est un adversaire invisible, mais la guerre engagée avec lui n’en est pas moins véritable. Il s’agit ici d’un conflit de tous les instants, exigeant une vigilance constante. C’est une bataille qui dure toute la vie, sans aucun répit. Pour persévérer dans ce combat, il faut continuellement recevoir l’exhortation divine. Le conflit atteint toute son intensité dans ce qui est appelé le “ mauvais jour ”. Il ne fait pas de doute que le “ mauvais jour ” est là, car Satan et les démons ont été précipités vers la terre. Le prince des démons est dans une grande colère car il sait que son temps jusqu’à Harmaguédon se fait court. — Apoc. 12:7-13, 17 ; 16:14-16 ; Mat. 12:24.
3 C’est pourquoi cette guerre est différente de celle que livrent les armées de ce monde. L’ennemi est différent. Les armées de ce monde combattent pour le dieu du présent ordre de choses dont elles font partie. Les témoins chrétiens de Jéhovah combattent contre le dieu de ce monde (II Cor. 4:4). Voilà pourquoi il leur faut des armes différentes, un équipement de combat que ne peut fabriquer ce monde. Ils connaissent leur ennemi et ils savent quelle armure ils doivent revêtir pour le vaincre. C’est une armure fournie par Jéhovah, le plus grand combattant de tous. À propos de cet équipement, voici ce que dit la Parole de Dieu, qui dénonce l’ennemi : “ Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. ” — Éph. 6:10-13.
4 Le fait que notre ennemi est spirituel, invisible, change complètement la nature de notre guerre et celle de nos armes. Il est vrai que les fidèles témoins du passé combattirent maintes fois avec les diverses armes employées dans les guerres de l’Antiquité et qu’ils instituèrent un type ou image prophétique des témoins de Jéhovah actuels dans leur guerre théocratique contre Satan le Diable et ses forces invisibles, les démons qui sont plus élevés et plus puissants que la chair et le sang.
5 Autre chose : les prêtres de la famille d’Aaron et aussi le reste des hommes de la tribu de Lévi étaient dispensés des devoirs profanes de l’Israélite. Voici ce que le grand Théocrate avait ordonné à Moïse : “ Tu ne feras point le dénombrement de la tribu de Lévi, et tu n’en compteras point les têtes au milieu des enfants d’Israël. Remets aux soins des Lévites le tabernacle du témoignage, tous ses ustensiles et tout ce qui lui appartient. Ils porteront le tabernacle et tous ses ustensiles, ils en feront le service, et ils camperont autour du tabernacle. ” À propos du recensement des autres Israélites en vue d’activités théocratiques contre les ennemis, il est écrit : “ Tels sont ceux des enfants d’Israël dont on fit le dénombrement, selon les maisons de leurs pères. Tous ceux dont on fit le dénombrement, et qui formèrent les camps, selon leurs corps d’armée, furent six cent trois mille cinq cent cinquante. Les Lévites, suivant l’ordre que l’Éternel avait donné à Moïse, ne firent point partie du dénombrement au milieu des enfants d’Israël. ” (Nomb. 1:1-50 ; 2:32, 33). Ainsi ceux qui remplissaient un service sacré au tabernacle ou temple, à savoir les hommes de la tribu de Lévi, y compris les prêtres, furent dispensés des obligations du dénombrement. Tous les enfants d’Israël, les hommes recensés, les Lévites et tout le reste des tribus de la nation, représentent l’Israël spirituel, la seule vraie communauté chrétienne dont Jésus-Christ est la Tête. Mais dans cette image il y a aujourd’hui la différence suivante :
6 Dans l’Israël spirituel il n’existe pas une telle division des membres en recensés, en Lévites et prêtres et en d’autres non recensés. L’Israël spirituel, la seule Église véritable fondée sur le Rocher véritable, Jésus-Christ, n’est formée que de prêtres tous consacrés par Dieu dans leur service sacré (Mat. 16:18). L’apôtre Pierre lui-même démontre clairement ce point quand il s’adressa dans les termes suivants aux chrétiens sanctifiés par l’esprit de Dieu : “ Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ... Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde. ” — I Pi. 1:1, 2 ; 2:4-10.
7 Les 144 000 membres de la véritable Église ou communauté chrétienne forment un sacerdoce, chacun d’eux étant un prêtre. Jésus-Christ est leur grand Prêtre. Dans leur saint service et dans leur comportement envers ce monde, ces prêtres chrétiens imitent le Christ (Héb. 3:1 ; I Cor. 11:1). Ils forment une maison spirituelle dans laquelle Dieu demeure par son esprit, et Jésus est la pierre angulaire de ce temple spirituel. Ils ne peuvent pas être profanés et souillés par un mauvais usage par ce monde (Éph. 2:19-22 ; I Cor. 3:16, 17 ; Mat. 26:51-56). C’est pour cette raison puissante que Jéhovah Dieu les a tous dispensés, toute l’Église chrétienne, de prendre part avec des armes charnelles à la grande bataille d’Harmaguédon. N’appartenant pas à ce monde qui sera anéanti à Harmaguédon, ces prêtres de Jésus-Christ doivent garder une stricte neutralité à l’égard des conflits que se livrent actuellement les nations et s’appliquer à remplir leurs devoirs sacerdotaux envers les hommes de toutes les nations, sans faire aucune discrimination.
8 L’assemblée chrétienne sous la conduite de Jésus-Christ étant une “ nation sainte ”, un “ sacerdoce royal ”, Jéhovah lui défend de commettre l’adultère spirituel avec ce monde en prenant une part active à ses affaires. Il lui donne cet ordre : “ Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d’impur ! Sortez du milieu d’elle ! Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel ! ” (És. 52:11). Ainsi Jéhovah donne un ordre capital qui doit guider la conscience chrétienne.
9 Les témoins chrétiens de Jéhovah ne se revêtent pas de vêtements spéciaux et somptueux, comme le clergé. Ils s’habillent comme tout le monde. Nous nous livrons même à des occupations profanes. Nous faisions cela bien avant que les “ prêtres ouvriers ” de France eussent reçu l’autorisation de se livrer à quelque occupation honnête dans les ateliers pour essayer d’arrêter les progrès du communisme. La plupart des témoins chrétiens de Jéhovah remplissent pendant une partie de la journée un travail honnête, à l’exemple de l’apôtre Paul, afin d’être apostoliques, de subvenir honorablement à leurs besoins et de ne pas être à charge aux groupes. Parce que nous ne nous distinguons pas de nos semblables par des titres imposants, des vêtements particuliers et la vie agréable et facile de l’ecclésiastique, les autorités de ce monde ne nous considéreront peut-être pas comme des prêtres consacrés de Dieu, mais nous jugeront sur notre apparence. Parce qu’elles ne partagent pas le point de vue biblique, elles nous regarderont peut-être, comme le dit l’apôtre Paul, “ comme marchant selon la chair ”. Mais voici ce qu’ajoute l’apôtre contre un tel jugement : “ Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance (mais non avec des armes charnelles qui donnent la mort), lorsque votre obéissance sera complète. Vous regardez à l’apparence ! ” (II Cor. 10:2-7). Nous devons donc désabuser les esprits de ceux qui regardent à l’apparence et qui ne nous considèrent pas comme des ministres du Très-Haut, comme des prêtres consacrés de Jéhovah, membres de la “ nation sainte ” et non de ce monde.
10 Sous l’inspiration divine, l’apôtre nous dit que les disciples du Christ ne combattent pas contre la chair et le sang et que nos armes ne sont pas charnelles. Nous sommes des prêtres consacrés, non tenus à prendre une part violente à la bataille d’Harmaguédon. En continuant à remplir nos obligations sacerdotales, même dans la guerre du grand jour du Dieu tout-puissant, nous serons des spectateurs inoffensifs et joyeux de voir comment Jéhovah et ses armées angéliques, sous la conduite de Jésus-Christ, remporteront la victoire contre l’organisation visible et invisible du Diable. Nous sommes engagés dans un combat spirituel. Nous sommes sanctifiés pour une guerre spirituelle. Nous sommes enrôlés dans une armée spirituelle engagée dans une campagne théocratique et notre Chef est le Fils de Dieu, Jésus-Christ. Pour lui plaire, nous devons lui obéir et l’imiter. À ce sujet, voici ce que Paul écrivit au jeune Timothée : “ Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ. Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé. ” (II Tim. 2:3, 4). Nous devons plaire à Jésus-Christ, car il nous a enrôlés dans l’armée théocratique et nous sommes ses soldats. Montrons que nous sommes de bons soldats en souffrant à cause de son nom.
11 Jésus-Christ, notre Chef, a dit : “ Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. ” (Mat. 6:24). En tant que soldats de Jésus-Christ, nous sommes engagés dans une guerre contre les esprits méchants dans les lieux célestes. Nous devons continuer à prêcher la bonne nouvelle du royaume de Dieu afin que sa lumière mette en déroute les forces des ténèbres. Les efforts des chefs de la chrétienté pour rendre saintes leurs guerres ou “ croisades ” n’influent nullement sur la prêtrise de Jéhovah. En essayant ainsi de sanctifier leurs guerres, ils établissent une religion. Ils dictent sur le plan religieux à ceux qui devraient avoir la liberté de choisir leur propre religion ou la liberté de choisir la Parole de Jéhovah et d’y conformer leur conscience. Par rapport à l’établissement de telle religion et l’interdiction de la pratique de telle autre, l’apôtre Pierre et ses compagnons dirent à la cour juive : “ Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ” — Actes 5:29.
LES HOMMES DE BONNE VOLONTÉ EN GUERRE
12 Outre les Israélites selon la chair, il y avait aussi des étrangers de bonne volonté qui prenaient part aux guerres d’Israël. Dans les armées du roi David figuraient des étrangers tels que Urie, le Héthien, qui refusa de dormir dans sa maison quand l’arche d’alliance et l’armée théocratique étaient en campagne parce qu’il voulait demeurer sanctifié pour le combat et pur pour le service. Il y avait aussi Tsélek, l’Ammonite, Jithma, le Moabite, Ittaï, un Philistin de Gath, avec six cents autres Gathiens, et la garde du corps de David composée de Kéréthiens et de Péléthiens que l’on croit également être des étrangers. — II Sam. 11:6-17 ; 23:37-39 ; I Chron. 11:26, 46 ; II Sam. 15:18, 19 ; 8:18 ; 20:7, 23 ; I Rois 1:38, 44 ; I Chron. 18:17.
13 De qui ces soldats étrangers de David sont-ils une figure ? Ils représentent les hommes de bonne volonté venus de toutes les nations et qui sont les loyaux compagnons du reste de la prêtrise royale sous la conduite de Jésus-Christ, le grand Prêtre. Quoiqu’ils ne soient pas des prêtres spirituels, ils n’ont, pas plus que le reste de l’Israël spirituel, reçu l’autorisation de se mêler aux affaires impures de ce monde. Ils sont dirigés par le même Chef que le reste des sacrificateurs spirituels. La guerre qu’ils livrent ne peut être qu’une guerre spirituelle, théocratique. Par conséquent ils ne peuvent ni ne veulent faire usage d’armes charnelles à la bataille d’Harmaguédon, ils n’inciteront pas davantage à la violence. “ Autres brebis ” du bon Berger de Dieu, ils ont été assemblés dans le seul troupeau en compagnie du “ petit troupeau ”. Comme ce dernier, ils doivent suivre le Berger (Jean 10:14-16 ; Luc 12:32). La guerre que livrent les deux groupes dans le seul troupeau est la seule guerre sainte, théocratique et spirituelle. Pour cette guerre, les deux groupes ont été sanctifiés, ils ont tous les deux écouté la voix du bon Berger, Jésus-Christ, qui est le grand David, et tous les deux se sont voués à Jéhovah Dieu pour marcher fidèlement sur les traces du Berger. Ils ne suivent aucun autre chef ni n’écoutent d’autres voix.
14 Les “ autres brebis ” de toutes les nations forment déjà une “ grande foule ” en compagnie du reste spirituel. Elles continueront d’affluer dans le troupeau jusqu’à ce qu’éclate la guerre universelle d’Harmaguédon. La prophétie qui décrit leur venue les représente comme se tenant devant le trône de Dieu et le servant jour et nuit dans son temple (Apoc. 7:9-15). Comment les “ autres brebis ” de bonne volonté pourraient-elles accomplir ce service et en même temps se livrer aux “ œuvres de la chair ” d’hommes non sanctifiés ? Elles ne pourraient faire cela et hériter les bénédictions terrestres sous le royaume de Dieu dans le monde nouveau. Les prophéties d’Ésaïe et de Michée nous les représentent comme montant à la maison de Jéhovah et nous disent ce que Dieu leur enseigne et exige d’elles en ces derniers jours. Nous citons : “ Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel. Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. ” (És. 2:2-4). La prophétie de Michée (4:1-3) vient appuyer celle d’Ésaïe.
15 Comme les deux prophéties s’appliquent aujourd’hui, lors de la venue au temple de Jéhovah des “ autres brebis ” ou hommes de bonne volonté de toutes les nations, c’est à notre époque que les nations s’étonnent en ne voyant pas ces “ brebis ” prendre les armes mentionnées par Ésaïe et Michée ni apprendre la guerre non théocratique. Elles sont vraiment les “ brebis ” inoffensives du Berger céleste (Jean 10:16 ; Apoc. 7:15-17). Elles ont été informées du jugement et de la décision de Jéhovah et savent que sa loi et sa parole issues de la Sion céleste leur interdisent de se livrer aux “ œuvres de la chair ” comme autrefois, mais elles doivent apprendre la paix qu’elles pratiqueront dans le monde nouveau, maintenant proche. Les “ autres brebis ” sont parmi les nations les choses désirées, précieuses aux yeux de Dieu et elles sont venues à sa maison ou temple, la remplissant de gloire. Là, elles doivent reconnaître et accomplir la volonté divine qui, selon Aggée 2:9, s’exprime ainsi : “ C’est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit l’Éternel des armées. ” Elles doivent donc garder la paix et ne pas être des éléments perturbateurs au sein de la prêtrise spirituelle ou classe du temple. La prêtrise spirituelle ne les approuvera pas si elles se combattent au temple de Jéhovah ou si elles combattent contre ceux du dehors lors de la bataille d’Harmaguédon. — Aggée 2:7-9 ; Jacq. 4:1-4.
16 Notre guerre commune doit par conséquent être une guerre spirituelle. C’est pourquoi les deux groupes doivent se revêtir de la même armure, donnée par Dieu, afin d’obéir au commandement suivant : “ Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Évangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l’esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Évangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle avec assurance comme je dois en parler. ” — Éph. 6:14-20.
17 Revêtu de cette armure, vous pouvez désormais être un habitant paisible de la terre, ne luttant pas contre la chair et le sang, et en même temps vous pouvez livrer une guerre spirituelle contre les esprits méchants dans les lieux célestes, qui se servent de leurs dupes humaines pour essayer d’entraver la prédication hardie de la bonne nouvelle. L’“ épée de l’esprit ” est la Parole de Dieu. Cette épée ne fait pas de tort physique mais un immense bien spirituel. “ La plume, a dit récemment un général de la guerre de Corée, est plus puissante que l’épée. ” Et la Parole de Dieu est plus puissante que la plume des hommes et que l’épée littérale. L’apôtre Paul lui-même dit que la Parole vivante de Dieu est “ plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants ”. (Héb. 4:12.) Pourquoi devrions-nous continuer à lever l’un contre l’autre une arme de qualité inférieure ? Pourquoi ne pas employer l’arme puissante, supérieure et spirituelle qu’est la Parole de Dieu et la tourner contre nos ennemis communs, les esprits méchants dans les lieux célestes ? Notre puissance dans la guerre réside dans les armes fournies par Dieu, les seules que nous puissions employer.
18 N’oublions pas que la prière fait partie de notre guerre, c’est un élément nécessaire de notre armure. Au sein de la bataille théocratique la prière est vitale. Elle apporta, voilà longtemps, la victoire au roi Asa de Juda. Comprenant que son armée de cinq cent quatre-vingt mille guerriers sanctifiés ne pourrait tenir contre un million d’Éthiopiens soutenus par trois cents chars, le tout sous les ordres de Zara, l’Éthiopien, Asa fit cette prière fervente : “ Jéhovah, vous pouvez aussi facilement venir en aide à celui qui est faible qu’à celui qui est fort ; secourez-nous, Jéhovah, notre Dieu ! car c’est sur vous que nous nous appuyons, et c’est en votre nom que nous sommes venus contre cette multitude. Jéhovah, vous êtes notre Dieu : qu’un homme ne l’emporte pas contre vous ! ” Dieu exauça cette supplication. L’homme ne l’emporta pas, même pas un million d’hommes. Il est écrit en effet : “ Jéhovah frappa les Éthiopiens devant Asa et devant Juda, et les Éthiopiens prirent la fuite... les Éthiopiens tombèrent sans pouvoir sauver leur vie, car ils furent écrasés devant Jéhovah et devant son armée. ” (II Chron. 14:9-14, Cr 1905). Cette relation fut écrite pour notre instruction. Elle montre comment la prière contribue à la victoire ! Prions en tout temps.
19 Nous nous tenons ainsi dans le mauvais jour, revêtus de l’armure théocratique et sanctifiés pour la guerre qui défend la cause de Jéhovah. Nous faisons face à la guerre universelle d’Harmaguédon. Ce sera la bataille la plus violente et la plus désastreuse qui se soit jamais produite dans l’histoire de l’homme. Toutefois, nous n’y prendrons pas part. À propos des anciennes figures prophétiques d’Harmaguédon, il est dit : “ Ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. ” “ Restez en place, et regardez le salut que Jéhovah va vous accorder en ce jour... Jéhovah combattra pour vous. ” (II Chron. 20:15 ; Ex. 14:13, 14, Cr 1905). Ces paroles nous défendent de nous dépouiller de notre armure spirituelle, et de prendre ou de nous appuyer sur des armes charnelles pour s’en servir lors de la bataille d’Harmaguédon. Nous devons nous maintenir sanctifiés pour notre guerre jusqu’à l’attaque totale de Gog, le prince souverain de Magog, contre la société du Monde Nouveau, et le déchaînement d’Harmaguédon lorsque Jéhovah, prenant notre défense, ripostera (Ézéch. 38:1 à 39:22). Notre grand Prêtre Jésus-Christ a offert pour nous sa vie humaine, sacrifice en vertu duquel nous obtenons la sanctification devant Dieu pour notre conflit spirituel. Nous connaissons la volonté divine à cet égard et savons qu’il nous faut combattre le bon combat de la foi (I Tim. 6:12). Nous savons que nous devons tous être de bons soldats de Jésus-Christ. Il se tient à nos côtés en tant que grand Prêtre pour nous conseiller et nous encourager à ne pas craindre l’ennemi mais à aller de l’avant en accomplissant la volonté divine comme de bons soldats théocratiques. Notre guerre, qui a pour objectif la gloire et la réhabilitation de Jéhovah, est une guerre sainte, une obligation sacrée et un devoir sanctifié. Notre conscience chrétienne nous permet de prendre part à ce conflit et nous nous engageons avec joie dans ce service. — Ps. 110:3.
20 Nous devons garder notre camp dans la pureté en vivant dans la sainteté, en ne nous livrant pas à la fornication avec un monde ennemi. Ainsi Jéhovah ne verra rien d’impur dans notre sein et il ne se détournera pas de nous. Revêtus de l’armure spirituelle, nous devons sans nous lasser combattre contre les esprits méchants dans les lieux célestes, maniant avec vaillance “ l’épée de l’esprit qui est la Parole de Dieu ” en prêchant dans toute la terre la bonne nouvelle du royaume de Dieu établi. Alors, lorsque la bataille décisive se fera de plus en plus imminente, même lorsque nous entrerons dans la guerre du grand jour du Dieu tout-puissant, nous, la nation sainte et la prêtrise royale, ainsi que nos compagnons guerriers de bonne volonté, nous serons trouvés dignes de chanter les louanges de Jéhovah et nous avancerons courageusement, au son de la trompette, contre l’ennemi, nous appuyant en toute confiance sur Jéhovah, qui nous donnera la victoire. Continuant à mener le bon combat et à prêcher la bonne nouvelle, nous prierons avec ferveur les uns pour les autres et pour le succès de la cause divine. Alors notre guerre théocratique ne sera pas vaine. Elle sera couronnée par la victoire de Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ. Tous ceux qui participeront à cette victoire obtiendront la vie sans fin dans le monde nouveau (I Cor. 15:57, 58). “ Ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. ” — II Chron. 20:15.
[Questions d’étude]
1. Pourquoi la guerre livrée par les chrétiens est-elle sainte ? Quelle question est posée ?
2. Pourquoi les chrétiens sont-ils engagés dans la plus grande guerre de l’histoire ? Pourquoi sommes-nous dans le “ mauvais jour ” ?
3. Pourquoi les chrétiens ont-ils besoin d’armes différentes ? Qui les fournit ?
4. Quel fait change totalement les caractéristiques de la guerre chrétienne ?
5. Quel était le statut des prêtres et Lévites ? Quelle communauté représentait l’ensemble des Israélites selon la chair ?
6, 7. a) Dans cette image, quelle est la grande différence énoncée par l’apôtre Pierre ? b) En conséquence, de quoi sont-ils tous exemptés ? Par qui ?
8. Qui défend aux témoins chrétiens de se livrer à des activités impures ? Pourquoi cette interdiction revêt-elle de l’importance ?
9. Pourquoi les témoins chrétiens de Jéhovah ne sont-ils pas appréciés par ce monde ? Qu’a dit l’apôtre Paul à ce sujet ?
10. Pour quelle guerre sont sanctifiés ces prêtres chrétiens ? Qui les a enrôlés ? Comment seront-ils de bons soldats ?
11. Pourquoi les disciples du Christ ne peuvent-ils servir deux maîtres ? Comment la sanctification des conflits de ce monde foule-t-elle la conscience chrétienne ?
12. Outre les Israélites, qui prenait encore part aux guerres d’Israël ? Citez quelques personnes se trouvant dans l’armée de David.
13. De qui les combattants étrangers de David sont-ils une figure ? Pourquoi livrent-ils actuellement la seule guerre spirituelle ?
14. Où les “ autres brebis ” servent-elles Dieu ? En quels termes Ésaïe décrit-il leur venue et l’enseignement qu’elles reçoivent ?
15. Quand le monde voit-il s’accomplir ces prophéties ? Pourquoi ces brebis ne peuvent-elles être des éléments perturbateurs dans le lieu où elles se trouvent ?
16. Que doit être notre guerre commune ? À quel commandement devons-nous obéir ?
17. Comment, tout en étant paisibles, pouvons-nous prendre part à cette guerre ? Pourquoi ne faut-il pas employer une épée de qualité inférieure ?
18. Quel est l’élément nécessaire à notre armure ? Comment cela fut-il illustré dans le cas d’Asa, roi de Juda ?
19. a) Pourquoi ne devons-nous pas nous dépouiller de notre armure spirituelle et prendre des armes charnelles à Harmaguédon ? b) Comment Jésus-Christ nous a-t-il sanctifiés pour la guerre théocratique ? Pourquoi n’hésitons-nous pas à nous engager dans cette guerre ?
20. a) Dans quel état devons-nous garder le camp théocratique ? b) Comment nous conduirons-nous lors d’Harmaguédon ? Quel en sera le résultat ?
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Le caractère sacré de notre guerreLa Tour de Garde 1955 | 15 avril
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Le caractère sacré de notre guerre
“ Car Jéhovah, ton Dieu, marche au milieu de ton camp, pour te protéger et pour te livrer tes ennemis ; ton camp doit donc être saint, afin que Jéhovah ne voie chez toi rien de malfaisant et qu’il ne se détourne pas de toi. ” — Deut. 23:14, Cr 1905.
1. Quelle guerre livrent les témoins de Jéhovah ? Depuis combien de temps ? Pourquoi n’y renoncent-ils pas ?
SI quelqu’un est en guerre, ce sont bien les témoins de Jéhovah (És. 43:10-12 ; 44:8). Sur les six mille ans écoulés, rares ont été les siècles, si toutefois il y en eut, qui ne furent pas traversés par des guerres et des massacres. Mais les témoins du Dieu très-haut livrent un combat continuel, quotidien, qui dure toute la vie des combattants. Cette lutte se poursuit sans trêve ni armistice depuis six mille ans. Grâce à l’aide céleste, les témoins ont pu tenir jusqu’à présent et le combat continue. Aucun de ces serviteurs de Dieu ne renoncera à cette guerre, car il s’agit là d’une guerre sainte, d’un conflit sacré, livré au sein d’un monde impie.
2. Comment les nations ont-elles essayé de faire de la guerre une chose sacrée ? Pourquoi ?
2 Jusqu’à ce jour, les guerres livrées par ce monde n’ont été qu’un règlement violent et sanglant de questions en suspens. On a toujours cherché à couvrir ces conflits du manteau de la religion, dans le dessein de justifier les violences et d’apaiser les consciences. Les combattants croyaient alors que leur devoir et la volonté de leur dieu étaient de prendre part au combat et de commettre des cruautés. De tous temps, on a essayé d’attribuer à Dieu la responsabilité de la guerre, en proclamant que telle était sa volonté et que le combattant servait le Très-Haut et sa cause. Parmi les nations, on a fait de la guerre une chose sacrée, un devoir saint.
3. Quel fait prouve que les nations païennes considéraient la guerre comme sacrée ?
3 Le fait que les nations de l’Antiquité avaient des dieux de la guerre prouve que la guerre était considérée comme une chose sacrée. Les Grecs belliqueux avaient le dieu Arès et les Romains Mars. Des temples furent dédiés à ces divinités. Quand les Philistins battirent les Israélites et tuèrent le roi Saül et trois de ses fils, “ ils le dépouillèrent, et emportèrent sa tête et ses armes. Puis ils firent annoncer ces bonnes nouvelles par tout le pays des Philistins à leurs idoles et au peuple. Ils mirent les armes de Saül dans la maison de leur dieu, et ils attachèrent son crâne dans le temple de Dagon ”. (I Chron. 10:9, 10.) Non seulement les nations païennes attribuaient leurs victoires à leurs dieux, mais elles consultaient aussi, avant d’entamer une campagne, ces divinités ou les puissances occultes pour recevoir aide et instruction. Vers la fin du VIIe siècle avant Jésus-Christ, l’empereur babylonien Nebucadnetsar se trouvait placé devant un choix. Il se trouvait en Palestine, au point de départ de deux chemins, l’un menant au sud-est, à Rabbath, la ville des enfants d’Ammon, et l’autre au sud-ouest, à Jérusalem. Pour fixer son choix, il interrogea des sources supérieures à l’homme. “ Car le roi de Babylone se tient au carrefour, à l’entrée des deux chemins, pour tirer des présages ; il secoue les flèches, il interroge les théraphim (images), il examine le foie. Le sort, qui est dans sa droite, désigne Jérusalem, où l’on devra dresser des béliers, commander le carnage, et pousser des cris de guerre ; on dressera des béliers contre les portes, on élèvera des terrasses, on formera des retranchements. ” (Ézéch. 21:26, 27 21:21, 22, NW). Ainsi guidé par une décision qui ne venait pas de lui, Nebucadnetsar marcha avec confiance sur Jérusalem, persuadé qu’il exécutait la volonté de son dieu Mardouk et qu’il remporterait la victoire. Jérusalem tomba sous ses coups en été de l’an 607 av. J.-C., non pas à cause de l’intervention de Mardouk mais parce que Jéhovah, le Dieu que la ville infidèle avait abandonné, avait décrété sa ruine. — Jér. 1:1-3, 13-16.
4. Comment les hommes de guerre se préparaient-ils ? Comment se conduisaient-ils devant leurs dieux ?
4 En accord avec la nature sacrée de leurs guerres, les combattants païens se sanctifiaient en vue de leurs expéditions militaires. Ils allaient au combat au nom de leurs dieux, juraient par eux et leur adressaient des prières pour la victoire. Les enseignes ou étendards étaient considérées comme sacrées et recevaient même un culte.
5. Comment, selon l’“ Encyclopédie britannique ”, attacha-t-on un caractère sacré aux étendards militaires des nations, anciennes et modernes ?
5 Voici ce que dit l’Encyclopédie britannique : “ Plusieurs compagnies de l’armée égyptienne possédaient, semble-t-il, leurs propres enseignes. Elles étaient formées d’objets qui, comme il y a tout lieu de le croire, étaient associés à des sentiments de crainte et de dévouement. Des figures, des animaux et des bateaux sacrés, une tablette portant le nom d’un roi, des symboles en forme d’éventail ou de plumes étaient montés à l’extrémité d’une hampe, et la fonction de porte-enseigne était regardée comme un privilège et un honneur particuliers. Les coutumes des Assyriens paraissent avoir été quelque peu semblables... Les Perses portaient un aigle fixé à l’extrémité d’une lance, et le soleil, leur divinité, était aussi représenté sur leurs étendards, qui paraissent avoir été formés par une espèce de tissu. Ils étaient gardés avec la plus grande jalousie par les hommes les plus braves de l’armée. Les enseignes présentèrent, dans la suite, des formes très diverses. On plaçait parfois à l’extrémité d’une lance une traverse de bois surmontée par l’image d’une main en argent, en dessous il y avait des disques ronds ou ovales portant l’image de Mars ou de Minerve ou, plus tard, celle d’empereurs et de généraux célèbres... Les enseignes romaines étaient gardées avec une vénération religieuse dans les temples de Rome. La vénération que ce peuple avait pour ses enseignes était proportionnelle à sa supériorité sur d’autres nations dans tout ce qui tend au triomphe dans la guerre. Il arrivait qu’un général ordonnât de jeter l’enseigne dans les rangs de l’ennemi pour rendre plus furieux l’assaut de ses soldats en les excitant à reprendre ce qui, à leurs yeux, était peut-être la chose la plus sacrée de la terre. Le soldat romain jurait par son enseigne. (Quand, pour la seconde fois, Jérusalem fut détruite par les Romains en l’an 70, les assaillants apportèrent leurs enseignes dans la cour du temple dédié à Jéhovah et adorèrent comme des idoles leurs emblèmes couronnés de victoire.) ... Les étendards primitifs avaient un caractère presque entièrement religieux... en fait, on paraît avoir recherché le secours de la religion pour sanctifier les emblèmes nationaux et l’origine d’un bon nombre d’entre eux a été la bannière sacrée, comme cela est notamment le cas pour l’oriflamme de la France et le danebrog du Danemark... La bannière de Guillaume le Conquérant lui fut envoyée par le pape. ” — Tome 10, onzième édition (1910), pages 454, 455.
6. D’après l’“ Encyclopédie américaine ”, de tels sentiments existent-ils encore à notre époque ?
6 Que de tels sentiments religieux existent encore à notre époque, cela est attesté par la déclaration suivante de l’Encyclopédie américaine, sous le sous-titre “ Respect ou révérence au drapeau ” : “ Le drapeau, comme la croix, est sacré. Nombreux sont ceux qui emploient les mots “ Étiquette du drapeau ”. Cette expression est trop faible, trop superficielle et sent la politesse de salon. Les règles et les ordonnances relatives à l’attitude de l’homme devant les étendards nationaux emploient des mots expressifs tels que “ Service au drapeau ”, “ Respect du drapeau ”, “ Dévouement au drapeau ”, “ Conduite envers le drapeau ”... Les serments de fidélité prêtés au drapeau sont de l’Antiquité... ” (Tome 11, édition de 1942, page 316). Entre autres raisons, les premiers chrétiens refusèrent de se joindre à l’armée de César à cause de l’idolâtrie qui y était attachée.
7. Tout en donnant à la guerre une apparence de sainteté, que firent les nations concernant les guerres de conquête ? Comment Jérémie, Ésaïe et Joël font-ils ressortir ce fait ?
7 En donnant ainsi à la guerre une apparence de sainteté, les nations païennes sanctifièrent littéralement cette forme de la violence, et c’est à bon droit que la Bible utilise cette expression relativement à la préparation des nations gentiles en vue de leurs guerres de conquête. Voici les paroles d’une prophétie de Jéhovah contre la ville condamnée de Babylone, où l’agression militaire a eu son origine sous le règne de Nimrod, après le déluge universel : “ Préparez (sanctifiez, AS) les nations contre elle, appelez contre elle les royaumes d’Ararat, de Minni et d’Aschkenaz ! Établissez contre elle des chefs ! Faites avancer des chevaux comme des sauterelles hérissées ! (Sanctifiez) contre elle les nations, les rois de Médie, ses gouverneurs et tous ses chefs, et tout le pays sous leur domination ! ... Car le dessein de l’Éternel contre Babylone s’accomplit ; il va faire du pays de Babylone un désert sans habitants. ” (Jér. 51:27-29). Étant sanctifiés par des cérémonies religieuses préliminaires en vue de la guerre contre Babylone, les soldats étaient regardés comme consacrés, sanctifiés. Voici ce que déclare Jéhovah par son prophète Ésaïe : “ Oracle sur Babylone... J’ai donné des ordres à ma sainte milice (hébreu : à mes sanctifiés), j’ai appelé les héros de ma colère, ceux qui se réjouissent de ma grandeur. On entend une rumeur sur les montagnes, comme celle d’un peuple nombreux ; on entend un tumulte de royaumes, de nations rassemblées : l’Éternel des armées passe en revue l’armée qui va combattre. ” (És. 13:1-4). Et quand il défie aujourd’hui toutes les nations de s’avancer contre la société du Monde Nouveau lors de la guerre universelle d’Harmaguédon, Jéhovah emploie de nouveau ce mot spécial : “ Publiez ces choses parmi les nations ! sanctifiez la guerre ! Réveillez les héros ! Qu’ils s’approchent, qu’ils montent, tous les hommes de guerre ! ” (Joël 3:9, AS, note marginale). La sanctification de la guerre contre Jéhovah a lieu selon le “ dieu de ce monde ”, le “ dieu du présent ordre de choses ”, qui est Satan le Diable (II Cor. 4:4, NW). C’est donc une sanctification pour une mauvaise cause. L’aide de la religion dans ce mouvement dirigé contre Jéhovah ne garantit pas son succès.
LA VÉRITABLE SAINTETÉ DE LA GUERRE THÉOCRATIQUE
8. Qui seul peut faire d’une ligne de conduite un devoir sacré ? Comment Saül découvrit-il que cela s’appliquait aussi à la guerre ?
8 Le vrai Dieu vivant, celui qui seul a pour nom Jéhovah, est le seul qui puisse sanctifier une ligne de conduite et en faire un devoir ou un privilège sacré (Ps. 83:19, Cr 1905 83:18, MN ; Lév. 20:8 ; 21:8, 15, 23). Le fait même que Dieu autorise ou ordonne une ligne de conduite en fait quelque chose de sacré qu’on ne peut enfreindre en désobéissant à ses instructions. Cela se vérifie-t-il pour la guerre ? Oui. Saül, le premier roi humain de la nation d’Israël, constata rapidement qu’il profanait sa mission sacrée quand, enfreignant les ordres divins, il ne fit pas périr tous les Amalécites, étant poussé par des motifs intéressés. Sa désobéissance était en réalité de la rébellion et de la présomption. C’était comme s’il servait les faux dieux de ce monde et se sanctifiait pour les servir par la divination et les téraphim. Voici ce que Samuel dit au roi Saül : “ Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les téraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l’Éternel, il te rejette aussi comme roi. ” (I Sam. 15:1-23). Jéhovah n’a jamais sanctifié la guerre livrée par une nation païenne dont il ne se servait pas pour exécuter ses jugements. Nimrod, le fondateur de Babylone, est dénoncé dans la Parole de Dieu comme un puissant chasseur défiant Jéhovah. Il ne fut donc jamais sanctifié par Jéhovah Dieu pour ses chasses militaires de conquête, pas plus que ses imitateurs. — Gen. 10:8-11, NW ; Josèphe, Antiquités judaïques, Tome 1, chapitre 4, paragraphe 2 ; voyez aussi le Targum de Jérusalem.
9. La Bible présente-t-elle Jéhovah comme un pacifiste ? Quelles sont les guerres qu’il permet à son peuple de livrer ?
9 Jéhovah n’est pas un pacifiste, mais, selon son dessein, il a recouru à bon droit à la guerre pour combattre les ennemis qui se dressaient contre lui et son peuple. Il n’a jamais perdu une bataille, car sa guerre est sainte et juste. Après sa victoire sur les armées égyptiennes, qu’il fit disparaître dans la mer Rouge, il inspira à Moïse le cantique suivant : “ Jéhovah est un vaillant guerrier ; Jéhovah est son nom. ” (Ex. 15:3, Cr 1905). Il est le Théocrate universel et, par conséquent, ses guerres ou celles qu’il permet à son peuple de livrer sont des guerres théocratiques. Elles sont vraiment sanctifiées, sacrées.
10. Quel livre militaire existait déjà au temps de Moïse ? Avec quel événement sa rédaction a-t-elle peut-être commencé ? Pourquoi ?
10 Déjà au temps de Moïse, au quinzième siècle av. J.-C., existait ce qu’on appelait “ le livre des Guerres de Jéhovah ” (Nomb. 21:14, Cr 1905). La rédaction de ce livre a peut-être commencé avec la guerre d’Abraham contre les quatre rois qui avaient capturé son neveu Lot et sa famille. Il n’est pas dit que Dieu ordonna à Abraham de se lancer à la poursuite des ravisseurs et de délivrer Lot, mais la victoire d’Abraham, assisté de 318 esclaves et de trois confédérés, sur les puissantes armées ennemies n’a pu lui être accordée que par Dieu. Le roi-prêtre Melchisédek le proclama. Quand il bénit Abraham qui s’en revenait de la bataille, il déclara : “ Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout. ” (Gen. 14:17-20 ; Héb. 7:1-10). La guerre livrée par Abraham était théocratique ; celle faite par les quatre rois ne l’était pas, même s’ils l’avaient sanctifiée par des rites païens. Il était donc normal qu’Abraham donnât la dîme de tout le butin à Melchisédek comme à un représentant du Très-Haut qui avait combattu pour son ami Abraham.
11. Avec quel peuple la guerre théocratique fut-elle particulièrement mise en relief ? À partir de quand ? Que disait-on ?
11 La guerre théocratique fut surtout mise en relief dans le cas des descendants d’Abraham, les douze tribus d’Israël. Pour délivrer de l’esclavage égyptien les descendants de son ami Abraham, Jéhovah entra non seulement en guerre avec le Pharaon et ses troupes de premier ordre mais aussi avec les dieux adorés par les Égyptiens. Il déclara : “ J’exécuterai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis Jéhovah. ” Après la mort des premiers-nés égyptiens, qui étaient voués aux dieux — ils avaient été tués par l’ange exterminateur à la première nuit de Pâque, en 1513 av. J.-C. —, le Pharaon, accablé, consentit au départ des Israélites. Il est écrit à ce sujet : “ Et les Égyptiens enterraient tous leurs premiers-nés que Jéhovah avait frappés parmi eux ; Jéhovah exerça aussi des jugements sur leurs dieux. ” (Ex. 12:12 ; Nomb. 33:4, Cr 1905). Puis au cours de sa marche de quarante ans vers la Terre promise, le peuple élu fut témoin des interventions divines en sa faveur. Jéhovah combattait pour lui. Après son entrée en Terre promise, pendant le temps des juges, divinement suscités comme libérateurs, et tant que subsista le royaume d’Israël et de Juda, le seul vrai Dieu combattait pour la nation sainte ; aussi disait-on : “ Jéhovah combattait pour Israël. ” — Jos. 10:14, 42 ; 23:3, 10, Cr 1905 ; Ex. 14:14 ; Deut. 1:30 ; Néh. 4:20.
12. a) Est-on justifié à s’engager dans une telle guerre ? Pouvait-il y avoir péché par rapport à cette guerre ? b) Comment Jéhovah soutenait-il une telle guerre ?
12 Le Très-Haut était entièrement justifié en livrant toutes ces batailles pour son peuple, car il est juste dans toute son activité. En battant et en exterminant ses ennemis qui étaient aussi ceux de son peuple, il exécutait son jugement sur des oppresseurs méritant la mort. Il ordonna à son peuple de prendre part à la destruction des pécheurs condamnés, rendant ainsi une telle guerre théocratique, et il se servit des Israélites comme des exécuteurs de ses décrets. Il n’y avait aucun péché à s’engager dans une guerre pareille car elle était livrée en obéissance à la volonté et au commandement de Dieu. Il y avait plutôt péché, comme ce fut le cas pour Saül, à ne pas exécuter les ordres divins. Dans Jérémie 48:10 il est écrit : “ Maudit soit celui qui fait avec négligence l’œuvre de l’Éternel, maudit soit celui qui éloigne son épée du carnage ! ” Jéhovah ne permit pas à son peuple de partir à la conquête du monde dans le dessein d’établir un empire mondial, mais il lui ordonna de détruire les païens immoraux qui habitaient le pays qu’il lui avait promis. Nombreux furent les miracles divins qui intervinrent en faveur des Israélites tandis qu’ils exécutaient les ordres de la guerre théocratique. Dieu les soutenait dans le combat.
13. Pour quelle raison militaire les Israélites souffrirent-ils ? Pourquoi celui qui prenait fidèlement part à la guerre était-il favorisé ?
13 Les Israélites souffrirent physiquement, religieusement, spirituellement et nationalement pour n’avoir pas poursuivi courageusement, en obéissance aux ordres divins, cette guerre théocratique jusqu’à ce que le pays fût nettoyé de tous les adorateurs de démons. Les Israélites qui participaient fidèlement à cette guerre combattaient, disait-on, les batailles de Jéhovah. Ce n’était pas une flatterie mais la vérité quand le roi Saül dit à David, le vainqueur du géant : “ Sers-moi seulement en brave et combats les guerres de Yahvé. ” (I Sam. 18:17, Jé). Abigaïl, une femme de la ville de Carmel, savait ce qu’elle disait quand elle adressa ces paroles à David : “ Aussi bien, Yahvé assurera à Monseigneur une maison durable, car Monseigneur combat les guerres de Yahvé. ” (I Sam. 25:28, Jé). Être un combattant de Jéhovah est un grand honneur et une bénédiction, car Dieu est avec de tels hommes. La bénédiction divine repose sur eux. Il y a aujourd’hui des combattants chrétiens pour Jéhovah, et ils déploient en quelque sorte un courage plus grand que celui que déployèrent les combattants israélites car ils ne recourent pas aux armes charnelles, ils ne s’en serviront même pas lors de la bataille d’Harmaguédon, la guerre du grand jour du Dieu tout-puissant. Pourquoi en est-il ainsi des combattants chrétiens ?
GUERRIERS SANCTIFIÉS
14. Comment les participants d’une telle guerre s’y préparaient-ils ? Quelle conversation entre David et Abimélec a un rapport avec la question ?
14 La guerre théocratique est une chose sacrée et ceux qui ont le privilège d’y prendre part sont sanctifiés à cause du caractère sacré de cette guerre. On doit prendre part à une telle guerre en étant dans un état de sanctification, comme pour un saint service. Cela ressort clairement d’une conversation que David eut avec le grand prêtre Abimélec de la ville de Nob où l’arche sainte de Jéhovah avait été transportée. Le roi Saül était jaloux de David parce que la bénédiction divine reposait sur ce jeune combattant de Dieu. Finalement David dut s’enfuir pour échapper à Saül. Accompagné de fidèles jeunes gens pendant une partie du chemin, David arriva à Nob. Il avait faim et était désarmé. Il voulait des vivres pour lui et ses jeunes compagnons qu’il avait laissés à un certain endroit. David dit alors au grand prêtre Abimélec : “ Maintenant, si tu as sous la main cinq pains, donne-les-moi, ou ce que tu trouveras. Le prêtre répondit : Je n’ai pas de pain ordinaire sous la main, il n’y a que du pain consacré — pourvu que tes hommes se soient gardés de rapports avec les femmes. David répondit au prêtre : Bien sûr, les femmes nous ont été interdites, comme toujours quand je pars en campagne, et les choses des hommes sont en état de pureté. C’est un voyage profane, mais vraiment aujourd’hui ils sont en état de pureté quant à la chose. Alors le prêtre lui donna ce qui avait été consacré, car il n’y avait pas d’autre pain que le pain d’oblation, celui qu’on retire de devant Yahvé pour le remplacer par du pain chaud, quand on le prend. ” — I Sam. 21:1-6, Jé.
15. Comment Jésus montra-t-il que la sanctification devait ici être prise en considération ?
15 Jésus montra que la sainteté devait être prise ici en considération quand, citant cet événement historique, il déclara : “ N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger, non plus qu’à ceux qui étaient avec lui, et qui étaient réservés aux sacrificateurs seuls ? ” (Mat. 12:3, 4). C’était là la raison pour laquelle Abimélec demanda si David et les jeunes gens qui l’accompagnaient s’étaient gardés de rapports avec les femmes depuis au moins un jour. David répondit par l’affirmative. Mais comment la sainteté était-elle impliquée ici ? Que fallait-il entendre par la réponse de David à propos de son départ pour une campagne militaire ?
16. Pourquoi David et ses hommes n’auraient-ils pu manger du pain consacré s’ils avaient eu des rapports conjugaux ? Pourquoi David souligna-t-il leur pureté par une comparaison avec une expédition militaire ?
16 S’être gardé de rapports avec les femmes signifiait s’être abstenu de toute relation conjugale avec les épouses ou les concubines. En temps normal, il n’y avait rien de mal dans de tels rapports. Mais quand un service exigeait une pureté rituelle, alors de tels rapports entre un Israélite et sa femme ne devaient pas avoir lieu. Pourquoi ? Parce que s’ils se produisaient, l’homme et sa femme étaient impurs jusqu’au lendemain soir. Dans la loi théocratique qui fut donnée aux Israélites par l’intermédiaire de Moïse il était écrit : “ Lorsqu’un homme aura un épanchement séminal, il devra se laver à l’eau tout le corps et il sera impur jusqu’au soir. Tout vêtement et tout cuir qu’aura atteint l’épanchement séminal devra être nettoyé à l’eau et sera impur jusqu’au soir. Quand une femme aura couché maritalement avec un homme, ils devront tous deux se laver à l’eau, et ils seront impurs jusqu’au soir. ” (Lév. 15:16-18, Jé). En conséquence, si David et ses hommes avaient eu des rapports sexuels ce jour-là, ils n’auraient pu accepter le pain consacré. Mais David déclara qu’il accomplissait seulement un voyage profane, cependant lui et ses hommes étaient purs de tous rapports avec leurs femmes et concubines, tout comme lorsqu’ils partaient “ en campagne ”, c’est-à-dire pour une expédition militaire. Le départ pour une expédition militaire ou la guerre exigeait donc la sanctification de leurs “ vases ” ou organismes. Le caractère théocratique de la guerre exigeait une telle sanctification car alors la bénédiction divine reposait sur l’armée et la victoire était accordée à ceux qui combattaient pour Jéhovah. C’était là un service sacré.
17. Comment le camp israélite devait-il se garder pur ? Pourquoi ?
17 La pureté rituelle sur les plans physique et moral était exigée de l’Israélite engagé dans une guerre théocratique. Voici ce que la loi divine disait aux Israélites : “ Quand tu iras camper contre tes ennemis, tu te garderas de tout mal. S’il se trouve parmi les tiens un homme qui ne soit pas en état de pureté, par suite d’une pollution nocturne, il sortira du camp et n’y rentrera pas. Vers le soir, il se lavera, et au coucher du soleil il pourra rentrer au camp. Tu auras un endroit hors du camp, pour faire tes ordures là, au-dehors. Tu auras une pioche dans ton équipement, tu creuseras les feuillées au-dehors, et ensuite tu les recouvriras. Car Yahvé ton Dieu parcourt l’intérieur du camp pour te protéger et te livrer tes ennemis. Aussi ton camp doit-il être une chose sainte, Yahvé ne doit rien voir chez toi de dégoûtant ; il se détournerait de toi ! ” (Deut. 23:9-15, Jé 23:9-14, NW). Si la présence divine, telle qu’elle était représentée par l’ange de Jéhovah, devait conduire l’armée à la victoire, le camp devait garder sa pureté conformément aux ordres théocratiques.
18. Comment, en ce qui concerne la guerre, les païens étaient-ils différents des Israélites ? Comment cette différence fut-elle illustrée par la conduite d’Urie ?
18 Le camp de la nation théocratique de Jéhovah était par conséquent différent de celui des armées païennes. Les soldats païens emmenaient des femmes afin d’avoir des relations avec elles. S’ils s’emparaient d’une place forte, il leur était permis de se saisir des femmes et de les violer (És. 13:16 ; Lam. 5:11 ; Zach. 14:2). Un état de choses semblable existe de nos jours. Des prostituées hantent les camps militaires et il arrive que des officiers pourvoient pour leurs soldats à des lieux de prostitution dans le voisinage. Cela était interdit dans le camp théocratique d’Israël parce que la guerre dans laquelle la nation était engagée était une guerre théocratique, donc sacrée et exigeant la sanctification des combattants. Par conséquent les rapports avec des femmes, même avec leurs épouses et concubines, leur étaient interdits et ils s’en abstenaient volontairement. C’est pour cette raison qu’Urie, un Héthien de bonne volonté, quand il fut rappelé du combat par David, n’alla pas retrouver de nuit sa femme à Jérusalem. Quand le roi David, méconnaissant les exigences sacrées de la campagne militaire, demanda à Urie pourquoi il n’était pas descendu dans sa maison, ce soldat loyal lui fit cette réponse théocratique : “ L’arche et Israël et Juda habitent sous des tentes, mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneur campent en rase campagne, et moi j’entrerais dans ma maison pour manger et boire et pour coucher avec ma femme ! Aussi vrai que tu es vivant et que ton âme est vivante, je ne ferai point cela. ” (II Sam. 11:6-11). Urie voulait rester sanctifié pour le combat. Aussi vivait-il pour le moment comme s’il n’avait pas de femme. Cela nous rappelle les paroles suivantes de l’apôtre Paul aux chrétiens : “ Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas. ” (I Cor. 7:29). Parfois des devoirs théocratiques, auxquels il doit répondre, appellent un chrétien d’auprès de sa femme.
19. Pour maintenir le camp en état de sainteté, comment les Israélites devaient-ils se comporter à l’égard des vierges qu’ils désiraient pour femmes ? Pourquoi un homme fiancé à une femme était-il dispensé du service militaire ?
19 Si les Israélites avaient reçu l’ordre de s’emparer d’un lieu et d’exterminer les hommes et les femmes non vierges, ils n’avaient pas le droit de violer les vierges. Cela aurait été une souillure pour l’armée, un péché de fornication et d’immoralité. Si un Israélite désirait une jeune captive, il ne pouvait avoir des rapports avec elle sitôt qu’elle avait été faite prisonnière. Il devait se garder sanctifié pour la guerre théocratique en observant la loi suivante : “ Lorsque tu partiras en guerre contre tes ennemis, que Yahvé ton Dieu les aura livrés en ton pouvoir et que tu leur auras fait des prisonniers, si tu vois parmi les captifs une femme bien faite et que tu t’en éprennes, tu pourras la prendre pour femme et l’amener en ta maison. Elle se rasera la tête, se coupera les ongles et quittera son vêtement de captive ; elle demeurera dans ta maison et pleurera tout un mois son père et sa mère. Ensuite tu pourras t’approcher d’elle, agir en mari, et elle sera ta femme. ” (Deut. 21:10-13, Jé). Tant que la campagne n’était pas terminée en maintenant son caractère sacré, des rapports sexuels de cette sorte ne pouvaient avoir lieu avec l’approbation divine. Si un homme appelé à l’armée était fiancé à une femme, il se voyait dégagé de ses obligations militaires pour un an. Il pouvait retourner chez lui, épouser sa fiancée et avoir d’elle un enfant. Sa postérité ne s’éteindrait pas et la mémoire de son nom serait ainsi préservée. Il ne périrait pas dans la bataille sans avoir laissé derrière lui une descendance. — Deut. 20:7 ; 24:5.
20. Qu’est-ce qui avait bien plus d’importance pour le camp que l’impureté morale ou rituelle ?
20 La réhabilitation de Jéhovah, le Dieu de la victoire, était en jeu. Garder le camp pur de tout opprobre aux yeux de Dieu et digne de remporter la victoire grâce à la faveur divine était de bien plus grande importance que de commettre une impureté morale ou rituelle et de violer le caractère sacré de l’expédition militaire. Cela se vérifie aussi pour la guerre sacrée que livrent aujourd’hui les combattants chrétiens. L’alliance légale que Jéhovah avait conclue avec les anciens Israélites ne s’applique évidemment pas aux combattants chrétiens actuels ; par conséquent il n’est pas exigé de ces derniers de s’abstenir de rapports avec leurs femmes parce qu’ils sont engagés dans une guerre sacrée. Néanmoins leur conduite doit être pure moralement et spirituellement. Le fait qu’ils se gardent de l’immoralité et de l’adultère spirituel avec ce monde convient au caractère sacré de leur guerre (Jacq. 4:4). Il s’agit ici de la part qu’ils prennent dans la réhabilitation de Jéhovah, cela exerce sur eux une influence purificatrice qui les pousse à se maintenir dans un état de pureté morale et spirituelle.
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Des prêtres avec l’armée théocratiqueLa Tour de Garde 1955 | 15 avril
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Des prêtres avec l’armée théocratique
1. Quelle présence sanctifiait le camp israélite ? Pourquoi leur présence était-elle nécessaire ?
LE CARACTÈRE sacré de la guerre théocratique réclamait une sanctification. Les Israélites devaient se sanctifier pour ce service de Dieu en tant que défenseurs de sa souveraineté universelle et exécuteurs de sa juste indignation contre les adorateurs des faux dieux. En conséquence les prêtres de la tribu de Lévi devaient accompagner l’armée israélite. Leur présence ajoutait à la sainteté de l’armée de Jéhovah. Au temps où l’arche d’alliance reposait sous le tabernacle ou tente, il était de coutume d’apporter l’arche dans le camp de l’armée, car elle symbolisait la présence de Jéhovah parmi les forces combattantes (I Sam. 4:4-6 ; 14:18, 19 : II Sam. 11:11). Cela exigeait la présence des prêtres lévites dans le camp, car ils étaient les seuls autorisés à porter l’arche de Jéhovah. Un jour, un Israélite n’appartenant pas à la prêtrise paya de sa vie le fait d’avoir touché l’arche : il pensait l’empêcher de tomber d’un char. Si les prêtres lévites avaient porté l’arche, cet accident ne serait pas survenu (Deut. 31:9 ; Jos. 3:17 ; 6:4-11 ; I Sam. 4:4 ; II Sam. 6:6, 7 ; I Chron. 15:2-15, 26). Quand l’armée israélite était sur le point d’engager une bataille, il était de coutume d’offrir un sacrifice à Jéhovah, et cela aussi réclamait la présence du prophète ou des prêtres lévites de Jéhovah (I Sam. 7:9 ; 13:9). En outre, avant d’appliquer une stratégie de combat, le chef militaire qui craignait Jéhovah le consultait, soit par l’arche d’alliance, soit par un éphod sacerdotal, soit par l’urim et le thummim sacrés que portait le grand prêtre. Les païens, comme le roi babylonien Nebucadnetsar, recouraient à diverses formes de divination, mais le peuple élu consultait Jéhovah pour connaître ses instructions de guerre (Juges 1:1 ; 20:27, 28 ; I Sam. 14:37 ; 23:2, 6, 9-14 ; 28:6 ; 30:8 ; II Sam. 5:19, 23 ; Ézéch. 21:26 21:21, NW). Cela aussi exigeait la présence du prophète ou du prêtre de Jéhovah.
2. Pourquoi les prêtres devaient-ils paraître avant la bataille ? Devaient-ils prendre les armes et combattre ?
2 Jéhovah donna un rôle aux prêtres quand il ordonna ce qui suit aux Israélites pour leurs batailles en Terre sainte ou promise : “ Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis, et que tu verras des chevaux et des chars, et un peuple plus nombreux que toi, tu ne les craindras point ; car l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait monter du pays d’Égypte, est avec toi. À l’approche du combat, le sacrificateur s’avancera, et parlera au peuple. Il leur dira : Écoute, Israël ! Vous allez aujourd’hui livrer bataille à vos ennemis. Que votre cœur ne se trouble point ; soyez sans crainte, ne vous effrayez pas, ne vous épouvantez pas devant eux. Car l’Éternel, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre vos ennemis, pour vous sauver. ” (Deut. 20:1-4). Il était approprié que les combattants de Jéhovah fussent encouragés par son représentant direct, et cela au front de bataille. Cependant il n’était pas exigé des prêtres de prendre les armes et de participer au combat.
3. Pourquoi le signal de la bataille réclamait-il la présence des prêtres dans l’armée ? Qu’était ce signal de combat ?
3 Pour donner le signal du combat il fallait aussi que les prêtres fussent présents au milieu du camp. Eux seuls pouvaient donner le signal de l’assaut victorieux contre l’ennemi. En effet, Jéhovah avait donné à Moïse les instructions suivantes : “ Fais-toi deux trompettes d’argent ; tu les feras d’argent battu. Elles te serviront pour la convocation de l’assemblée et pour le départ des camps. Lorsque, dans votre pays, vous irez à la guerre contre l’ennemi qui vous combattra, vous sonnerez des trompettes avec éclat, et vous serez présents au souvenir de l’Éternel, votre Dieu, et vous serez délivrés de vos ennemis... et elles vous mettront en souvenir devant votre Dieu. ” (Nomb. 10:2, 9, 10). Le texte biblique concernant l’usage de ces deux trompettes d’argent révèle quels étaient ceux qui devaient les sonner. C’étaient les prêtres lévites. Quand ils faisaient retentir le signal du combat, le son des trompettes animait toute l’armée qui se mettait en mouvement. Le son de la trompette était un appel à l’aide d’en haut. C’était comme un signal donné à Dieu d’intervenir en faveur de son peuple et de lui donner la victoire.
4. Quel facteur contribua à donner la victoire aux Israélites dans leur guerre contre les Madianites ?
4 Vers la fin des quarante ans de marche dans le désert, les Israélites campèrent dans les plaines de Moab, étant séparés par le Jourdain de Jéricho, une ville de la Terre promise. Là Moïse envoya une force militaire de douze mille hommes livrer la guerre aux Madianites, adorateurs de démons. À ce sujet la Bible dit : “ Moïse envoya à l’armée ces mille hommes par tribu, et avec eux le fils du sacrificateur Éléazar, Phinées, qui portait les instruments sacrés et les trompettes retentissantes. Ils s’avancèrent contre Madian, selon l’ordre que l’Éternel avait donné à Moïse. ” (Nomb. 31:1-7 ; 22:1). Jéhovah répondait à l’appel de la trompette en donnant la victoire.
5. Sous quel rapport Abija était-il plus faible que Jéroboam ? Mais quel renfort se tenait aux côtés d’Abija ?
5 Des siècles après cette guerre théocratique contre les ennemis de Jéhovah, le royaume d’Israël composé de douze tribus s’était divisé en deux fractions, le royaume de Juda et le royaume d’Israël. Il arriva que les armées des deux rois de ces royaumes s’avancèrent l’une contre l’autre. Le roi Abija du royaume de Juda, fidèle à Dieu, devait, à la tête de quatre cent mille hommes, affronter un ennemi presque deux fois aussi nombreux, soit près de huit cent mille adorateurs de démons sous les ordres de Jéroboam, le souverain du royaume d’Israël. Mais le roi Abija avait davantage que quatre cent mille soldats à ses côtés, et il fit mention de ce renfort indispensable dans un appel à l’armée ennemie. Voici ces paroles : “ Pour nous, Jéhovah est notre Dieu, et nous ne l’avons point abandonné ; les prêtres au service de Jéhovah sont fils d’Aaron, et les lévites remplissent les fonctions de leur ministère... Ainsi Dieu et ses prêtres sont avec nous, à notre tête ; nous avons les trompettes sonores pour les faire retentir contre vous. Enfants d’Israël, ne faites pas la guerre à Jéhovah, le Dieu de vos pères, car vous n’auriez aucun succès. ”
6. Dans la situation dangereuse qui se développa, comment les forces du roi Abija montrèrent-elles qu’elles s’appuyaient sur Jéhovah ? Quelle fut leur récompense ?
6 Son appel n’eut aucun succès auprès de l’ennemi. La bataille se déclencha et l’armée du roi Abija tomba dans une embuscade. La situation était dangereuse. Mais Dieu répondit à l’appel des trompettes. Le texte sacré dit : “ Ceux de Juda s’étant retournés, se virent attaqués des deux côtés à la fois. Ils crièrent vers Jéhovah, et les prêtres sonnèrent des trompettes. Les hommes de Juda poussèrent un cri de guerre, et pendant que retentissait cette clameur, Jéhovah frappa Jéroboam et tout Israël devant Abia et Juda. Les enfants d’Israël s’enfuirent devant Juda, et Dieu les livra entre ses mains. ” Pourquoi cette sainte victoire ? Jéhovah donne la réponse dans la Bible, en ces termes : “ Les enfants d’Israël furent humiliés en ce temps-là, et les enfants de Juda l’emportèrent, parce qu’ils s’étaient appuyés sur Jéhovah, le Dieu de leurs pères. ” Les trompettes sonnées par les prêtres engageaient à s’appuyer sur Jéhovah. C’était un cri de confiance vers Dieu, un Alleluia poussé par les combattants. Remplie de courage divin, l’armée de Juda attaqua l’ennemi et Jéhovah récompensa la confiance qu’elle avait en Dieu en lui donnant la victoire. — II Chron. 13:3, 10-18, Cr 1905.
7. Quand Jérusalem fut menacée par la coalition ennemie, quel fut l’instrument qui donna le message de Jéhovah ? Que disait ce message ?
7 Un autre exemple du caractère sacré de la guerre théocratique et de la façon dont Jéhovah se servit de la tribu dévouée des Lévites eut lieu à un moment critique pour le royaume. Une coalition d’adorateurs de démons, formée de Moabites, d’Ammonites et de guerriers de la montagne de Séir, venait par le désert donner l’assaut à Jérusalem, la ville sainte. Le roi Josaphat publia un jeûne pour le royaume et fit rassembler tout le peuple au temple de Jérusalem. Dans un appel solennel pour tous les hommes, femmes et enfants autour de lui, le roi Josaphat éleva une prière à Jéhovah. Alors Jéhovah choisit l’instrument par lequel il allait donner la consolation et les instructions nécessaires pour résoudre la crise. Il choisit un homme saint, un chanteur lévite nommé Jachaziel. Il le remplit de l’esprit saint qui lui inspira ces paroles : “ Ainsi vous parle l’Éternel : Ne craignez point et ne vous effrayez point devant cette multitude nombreuse, car ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. Demain, descendez contre eux... Vous n’aurez point à combattre en cette affaire : présentez-vous, tenez-vous là, et vous verrez la délivrance que l’Éternel vous accordera. Juda et Jérusalem, ne craignez point et ne vous effrayez point, demain, sortez à leur rencontre, et l’Éternel sera avec vous ! ”
8. Comment fut résolue cette situation ? Pourquoi l’accentuation du caractère sacré de la guerre n’était-elle pas déplacée ?
8 Le lendemain, ils sortirent de la ville entourée de murailles pour aller à la rencontre de l’ennemi. Mais de quelle façon ? Les deux trompettes entre les mains des prêtres ne les accompagnaient pas pour sonner l’alerte. Il ne devait pas y avoir de charge d’infanterie avec des clameurs contre Moab, Ammon et la montagne de Séir. Ils n’avaient pas besoin de combattre dans cette bataille ; c’était une bataille sacrée, non pas la leur, mais celle de Dieu. Au moment de leur départ, le roi Josaphat, en tant que principal chef de l’armée, se présenta et, obéissant à Deutéronome 20:5-9, il exhorta les Israélites, disant : “ Confiez-vous en l’Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis ; confiez-vous en ses prophètes (tels que Jachaziel), et vous réussirez. ” En même temps, pour affermir leur croyance et leur confiance en Jéhovah, le roi Josaphat nomma Jachaziel et ses compagnons, les chantres lévites, qui, revêtus de leurs ornements sacrés, marchaient devant l’armée. Au lieu de pousser une clameur après une sonnerie de trompettes, ces lévites avançaient en chantant : “ Louez (Jéhovah), car sa miséricorde dure à toujours ! ” Le roi Josaphat et son armée suivirent, prenant une position secondaire. Cette accentuation du caractère sacré de la guerre n’était pas déplacée, car nous lisons : “ Au moment où l’on commençait les chants et les louanges, l’Éternel plaça une embuscade contre les fils d’Ammon et de Moab et ceux de la montagne de Séir, qui étaient venus contre Juda. Et ils furent battus. Les fils d’Ammon et de Moab se jetèrent sur les habitants de la montagne de Séir pour les dévouer par interdit et les exterminer ; et quand ils en eurent fini avec les habitants de Séir, ils s’aidèrent les uns les autres à se détruire. ” Quand ils eurent atteint la tour de guet d’où l’on a vue sur le désert, ils virent les cadavres, personne n’avait échappé.
9. Comment célébrèrent-ils la victoire de Jéhovah ? Qu’avait appris le monde d’alors ?
9 Il ne leur restait plus qu’à dévaliser les cadavres. Après trois jours mis à recueillir le butin, ils s’assemblèrent dans la vallée de Beraca où ils bénirent Jéhovah. Puis, au son de la musique sacrée, ils retournèrent joyeux à Jérusalem et à son temple, car Jéhovah “ les avait remplis de joie en les délivrant de leurs ennemis ”. Quelle fut la conséquence de la bataille sacrée de Jéhovah contre les agresseurs impies ? La Bible dit : “ La terreur de (Jéhovah) s’empara de tous les royaumes des autres pays, lorsqu’ils apprirent que (Jéhovah) avait combattu contre les ennemis d’Israël. ” (II Chron. 20:1-29). Le monde d’alors avait appris que Jéhovah n’est pas un pacifiste mais un combattant qui remporte toujours la victoire et que l’on doit redouter. Malheur à ceux qui luttent contre Dieu, ils n’ont aucune chance de succès. Mais il n’en est pas ainsi de ceux qui combattent pour Jéhovah. Ce sont ceux qui se vouent entièrement à la guerre théocratique chrétienne. Ils sont exclusivement sanctifiés pour cette guerre parce qu’elle est sacrée, étant autorisée et soutenue par le Saint de l’univers.
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Un prêtre réprimande un paroissienLa Tour de Garde 1955 | 15 avril
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Un prêtre réprimande un paroissien
Un témoin de Jéhovah travaillant dans une usine en France fut continuellement ridiculisé par son contremaître parce qu’il était témoin de Jéhovah. Un jour le prêtre de la paroisse visita l’usine. Le contremaître le pria immédiatement de venir chez lui et dit sur un ton moqueur : “ Vous avez devant vous un témoin de Jéhovah, un païen. ” Le prêtre répondit : “ Vous avez tort, Monsieur. Les témoins de Jéhovah ne sont pas des païens. Ce sont des chrétiens comme nous, et Jéhovah est le nom de Dieu. Vous ne devriez pas vous moquer des témoins de Jéhovah car ils ont une foi forte. ” Le contremaître, stupéfait, s’en alla promptement. Le prêtre se tournant vers le jeune témoin lui dit tout bas : “ Quand je prêche, les travailleurs ne me croient pas. Ils disent que je ne le fais que pour gagner de l’argent. Mais vous, vous pouvez leur parler. Vous êtes un travailleur comme eux, et ils vous écouteront. ” À partir de ce jour-là le contremaître n’a plus jamais ridiculisé le témoin.
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