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TrachonitideAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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TRACHONITIDE
(“région raboteuse, pierreuse”).
Région qui, avec l’Iturée, était placée sous l’administration de Philippe, chef de district romain pendant les ministères de Jean le Baptiseur et de Jésus (Luc 3:1). Les limites septentrionales de la Trachonitide étaient à environ 40 kilomètres au sud-est de Damas, dans la partie nord-est de Basan. Cette région, qui présentait la forme d’une poire, avait une superficie d’environ 900 kilomètres carrés.
La partie centrale de cette contrée est essentiellement recouverte de dépôts de lave aux fissures et aux trous profonds. Il ne reste guère de place pour d’autres cultures que la vigne. C’est une région sauvage, inhospitalière et sinistre. Aujourd’hui elle porte le nom arabe de el Ledja (ce qui signifie “le Refuge”), car elle offre un lieu de retraite approprié à ceux qui fuient la justice.
La Trachonitide n’est mentionnée qu’une fois dans la Bible, mais Strabon et Josèphe en parlent à plusieurs reprises. Ce sont ces sources profanes qui nous apprennent que l’empereur romain Auguste inclut la Trachonitide dans le royaume donné à Hérode le Grand. À la mort de ce dernier, Philippe, son fils, reçut ce territoire qui fit partie de sa tétrarchie jusqu’à sa mort.
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TraditionAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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TRADITION
Informations, doctrines ou pratiques transmises de parents à enfants ou entrées dans la manière établie de penser ou d’agir. Le mot grec paradosis a pour sens premier “transmission, passation”. Par conséquent, il désigne la tradition en tant que “transmission effectuée au moyen du langage parlé ou écrit”. Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce mot peut désigner des traditions qui constituaient un aspect convenable ou acceptable du vrai culte. Mais il peut désigner aussi des traditions erronées, ou encore observées ou considérées d’une manière qui les rendait nuisibles et inacceptables.
Au fil des siècles, les Juifs ont adopté de nombreuses traditions, entre autres certaines façons de s’habiller et d’organiser des cérémonies comme les mariages et les enterrements (Jean 2:1, 2; 19:40). Par ailleurs, au Ier siècle certaines particularités du culte juif avaient pour seule origine la coutume ou la tradition: par exemple, l’usage de vin lors du repas pascal et la célébration de la seconde dédicace du temple (Luc 22:14-18; Jean 10:22). Jésus et ses apôtres ne se sont pas opposés à ces traditions, alors qu’ils savaient qu’elles n’étaient pas requises par la Loi. Avec le temps, la synagogue devint le lieu de culte habituel pour les Juifs, et la coutume ou tradition voulait qu’on y adore Dieu chaque sabbat. Luc rapporte que Jésus s’y rendait lui aussi, “selon sa coutume”. — Luc 4:16.
TRADITIONS DÉSAPPROUVÉES
Toutefois, les chefs religieux juifs avaient ajouté à la Parole écrite de nombreuses traditions orales qui, selon eux, étaient indispensables à la pratique du vrai culte. Lorsqu’il était Pharisien, avant de se convertir au christianisme, Paul (Saul) suivait avec un zèle exceptionnel les traditions du judaïsme. Ces dernières incluaient évidemment celles qui étaient acceptables et celles qui ne l’étaient pas. Il en vint à persécuter les chrétiens, car il avait “pour doctrines des commandements d’hommes”. (Mat. 15:9.) Par exemple, les Pharisiens ‘ne mangeaient pas sans s’être lavé les mains jusqu’au coude, tenant ferme la tradition des hommes d’autrefois’. (Marc 7:3.) Pour eux, ce n’était pas une question d’hygiène, mais un rite cérémoniel qu’ils estimaient religieusement fondé (voir LAVAGE DES MAINS). Le Christ leur montra qu’ils n’avaient aucune raison de blâmer ses disciples parce qu’ils n’observaient pas tous ces “commandements d’hommes” futiles, dont celui-là (Mat. 15:1, 2, 7-11; Marc 7:4-8; És. 29:13). En outre, par leur tradition relative au “corban” (don voué à Dieu), les chefs religieux avaient rendu inopérante la Parole de Dieu et outrepassé le commandement divin. — Ex. 20:12; 21:17; Mat. 15:3-6; Marc 7:9-15; voir CORBAN.
TRADITIONS CHRÉTIENNES
Si l’on considère la tradition comme un ensemble de renseignements transmis par la parole ou par l’exemple, les instructions que Paul reçut directement de Jésus pouvaient être présentées aux congrégations comme des traditions chrétiennes acceptables. Il en fut ainsi, par exemple, pour les instructions relatives à la célébration du Repas du Seigneur (I Cor. 11:2, 23). Les enseignements et l’exemple fournis par les apôtres constituaient une tradition fondée. Ainsi Paul, qui avait travaillé dur de ses mains pour ne pas être un fardeau financier pour ses frères (Actes 18:3; 20:34; I Cor. 9:15; I Thess. 2:9), put exhorter les chrétiens de Thessalonique à ‘s’écarter de tout frère qui marchait dans l’indiscipline et non pas selon la tradition [paradosis]’ qu’ils avaient reçue. À l’évidence, celui qui ne travaillait pas ne suivait pas l’excellent exemple, ou la tradition, des apôtres. — II Thess. 3:6-11.
Les “traditions” indispensables pour rendre un culte pur et immaculé à Dieu furent incluses en temps voulu dans les Écritures inspirées. Ainsi, les traditions et les préceptes vitaux transmis par Jésus et les apôtres ne furent pas laissés sous forme orale, car ils auraient risqué d’être déformés avec le temps. Ils furent couchés par écrit avec exactitude dans les pages de la Bible, afin que les chrétiens des époques postérieures puissent en tirer profit. — Jean 20:30, 31; Rév. 22:18.
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TraductionAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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TRADUCTION
Voir INTERPRÉTATION.
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TraîneauAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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TRAÎNEAU
Voir INSTRUMENTS AGRICOLES.
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TraîtreAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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TRAÎTRE
{Article non traduit.}
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TranseAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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TRANSE
Voir VISION.
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TransfigurationAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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TRANSFIGURATION
Événement miraculeux dans la vie terrestre de Jésus, dont Pierre, Jacques et Jean ont été les témoins (Mat. 17:1-9; Marc 9:2-10; Luc 9:28-36). Matthieu et Marc disent qu’en cette occasion le visage de Jésus “brilla comme le soleil, et [que] ses vêtements de dessus devinrent éblouissants comme la lumière”, devenant “tout blancs, tels qu’aucun nettoyeur de vêtements sur terre ne pourrait blanchir de la sorte”. Luc précise que “l’aspect de son visage devint autre”. La transfiguration a eu lieu sur une montagne, quelque temps après la Pâque de l’an 32, bien avant l’ultime voyage de Jésus à Jérusalem. C’était probablement la nuit, car les apôtres “étaient accablés de sommeil”. (Luc 9:32.) De nuit, l’événement a dû frapper davantage leur esprit. Ils ont, du reste, passé la nuit sur la montagne, car ils n’en sont pas descendus avant le lendemain (Luc 9:37). Toutefois, la Bible n’indique pas combien de temps au juste la transfiguration a duré.
Avant de les emmener sur la montagne, Jésus avait demandé à l’ensemble de ses disciples: “Qui suis-je, au dire des hommes?” À quoi Pierre avait répondu: “Tu es le Christ.” Après cela, Jésus leur avait annoncé qu’il allait mourir et être ressuscité (Marc 8:27-31). Cependant, il promit que quelques-uns de ses disciples ‘ne goûteraient pas la mort’ avant d’avoir vu tout d’abord “le Fils de l’homme venant dans son royaume”, ou “le Royaume de Dieu déjà venu avec puissance”. (Mat. 16:28; Marc 9:1.) Cette promesse se réalisa “six jours après” (ou “huit” selon Luc, qui apparemment inclut le jour de la promesse et celui de l’accomplissement) quand Pierre, Jacques et Jean accompagnèrent Jésus dans une “haute montagne” (Mat. 17:1; Marc 9:2; Luc 9:28), où Jésus, pendant qu’il priait, fut transfiguré devant eux.
LIEU DE LA TRANSFIGURATION
Juste avant la transfiguration, Jésus et ses disciples se trouvaient dans la région de Césarée de Philippe, aujourd’hui le village de Bâniyâs (Marc 8:27). Il est peu probable que le Christ et les apôtres se soient éloignés de cette région quand ils se sont rendus dans la “haute montagne”. (Marc 9:2.) Par conséquent, il est fort possible que la transfiguration ait eu lieu sur un contrefort de l’Hermon, très proche.
SIGNIFICATION DE L’ÉVÉNEMENT
Pendant la transfiguration de Jésus, Moïse et Élie sont aussi apparus “avec gloire”. (Luc 9:30, 31.) Il avait été prédit que Jéhovah susciterait un prophète semblable à Moïse, et cette promesse s’est réalisée en Christ (Deut. 18:15-19; Actes 3:19-23). Il y avait entre Moïse et Jésus certaines similitudes: à la naissance de l’un et de l’autre des enfants ont été tués, alors qu’eux-mêmes ont été épargnés (Ex. 1:20 à 2:10; Mat. 2:7-23); tous deux ont observé un jeûne de quarante jours (Ex. 24:18; 34:28; Deut. 9:18, 25; Mat. 4:1, 2); tous deux ont été suscités par Dieu pour défendre le culte pur et pour opérer une délivrance (Ex. 3:1-10; Actes 7:30-37; 3:19-23); tous deux ont reçu de Dieu le privilège d’être les médiateurs d’une alliance avec son peuple (Ex. 24:3-8; Héb. 8:3-6; 9:15); et tous deux ont été utilisés par Jéhovah pour magnifier son nom. — Ex. 9:13-16; Jean 12:28-30; 17:5, 6, 25, 26.
Il avait aussi été prédit que Jéhovah enverrait le prophète Élie avec, entre autres missions, celle d’amener les habitants d’Israël à la vraie repentance. Lorsque Jésus était sur la terre, Jean le Baptiseur a accompli une œuvre similaire et a servi de précurseur au Messie, réalisant ainsi Malachie 4:5, 6 (Mat. 11:11-15; Luc 1:11-17). Mais puisque la transfiguration a eu lieu après la mort de Jean, l’apparition d’Élie indique qu’une œuvre de restauration devait être associée à l’établissement du Royaume de Dieu par Christ.
Pendant la transfiguration, Jésus, Moïse et Élie parlèrent du “départ [une forme du mot grec éxodos]” de Jésus, “celui qu’il était destiné à accomplir à Jérusalem”. (Luc 9:31.) Cet éxodos, exode ou “départ”, englobait bien sûr à la fois la mort de Christ et sa résurrection pour la vie spirituelle.
Certains critiques ont tenté de classer la transfiguration parmi les simples rêves. Cependant, il n’est pas logique de penser que Pierre, Jacques et Jean aient eu tous trois un rêve exactement identique. Jésus lui-même a appelé ce qui s’est passé une “vision” (Mat. 17:9), non pas une simple illusion. Christ était vraiment là, alors que Moïse et Élie, qui étaient morts, n’étaient pas littéralement présents. Ils étaient représentés en vision. Le mot grec traduit par “vision” en Matthieu 17:9 est horama, qui signifie “ce que l’on voit, un spectacle, une vue”. Il n’implique pas quelque chose d’irréel, comme si les spectateurs s’étaient trouvés sous l’emprise d’une illusion. Ceux-ci n’étaient pas non plus insensibles à ce qui se produisait, car ils étaient tout à fait éveillés. C’est donc bien avec leurs yeux et leurs oreilles de chair qu’ils ont vu et entendu ce qui s’est passé à ce moment-là. — Luc 9:32.
Comme Moïse et Élie se séparaient de Jésus, Pierre, ‘ne sachant pas ce qu’il disait’, suggéra de dresser trois tentes, une pour Jésus, une pour Moïse et une pour Élie (Luc 9:33). Mais, alors que l’apôtre parlait, il se forma une nuée (Luc 9:34) qui (comme à l’époque de la tente de réunion dans le désert) symbolisait, à l’évidence, la présence de Jéhovah sur la montagne de la transfiguration (Ex. 40:34-38). De la nuée parvint une voix, disant: “Celui-ci est mon Fils, l’élu. Écoutez-le.” (Luc 9:35). Des années après, faisant référence à la transfiguration, Pierre identifia la voix céleste à celle de “Dieu le Père”. (II Pierre 1:17, 18.) Il est évident que Moïse et Élie représentaient la Loi et les Prophètes, lesquels dirigeaient l’attention vers le Christ et ont été accomplis par lui. Alors que dans le passé il avait parlé par l’intermédiaire de prophètes, Dieu indiquait qu’il le ferait désormais par l’entremise de son Fils. — Gal. 3:24; Héb. 1:1-3.
L’apôtre Pierre a vu dans la transfiguration une merveilleuse confirmation de la parole prophétique, et parce qu’il a été témoin oculaire de la magnificence du Christ il a pu faire connaître à ses lecteurs “la puissance et la présence de notre Seigneur Jésus Christ”.
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