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L’œuvre des témoins de Jéhovah — Les filialesLa Tour de Garde 1952 | 1er mai
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deviennent des témoins de Jéhovah. Elles sont déterminées à louer le nom du Dieu très-haut et à se joindre à l’adoration pure et sans tache de l’Être Suprême de l’univers.
Les filiales ont pour but de faciliter le rassemblement de toutes ces personnes et de pourvoir à leurs besoins. Lorsque vous lirez les pages de cet Annuaire, vous verrez que malgré les frontières et la diversité des langues et des mœurs, les témoins de Jéhovah pensent la même chose. Ils suivent la même ligne de conduite dans le monde entier, poursuivant le même but : la véritable adoration de Jéhovah et la possibilité d’aider les autres à pratiquer cette véritable adoration et jouir de la vie éternelle dans un monde nouveau béni gouverné par le Roi Jésus-Christ.
Chaque année, l’année de service de la Société prend fin avec le dernier jour du mois d’août. C’est à ce moment que les serviteurs des filiales envoient leur rapport annuel au bureau du président. Ces rapports sont vérifiés par le président et en partie reproduits dans l’Annuaire dans l’intérêt de tous les témoins de Jéhovah. Actuellement il existe 70 filiales dans le monde entier, mais comme certaines filiales dirigent l’œuvre dans plusieurs territoires, il y a en tout 120 pays où des témoins de Jéhovah prêchent la bonne nouvelle. Tous ces pays sont mentionnés dans l’Annuaire et suivis d’un bref rapport. Dans tous ces rapports vous remarquerez l’intérêt que les témoins de Jéhovah portent au reste de l’humanité, essayant de l’aider à comprendre la Parole de Dieu. Ce n’est pas poussés par des motifs égoïstes qu’ils aident les personnes de bonne volonté à étudier la Parole de Dieu ; non, leur seul mobile, c’est le désir de glorifier le nom de Jéhovah et de montrer aux hommes le chemin de la vie et pour cette raison ils font connaître aux hommes la Parole du Très-Haut, la Bible.
(à suivre)
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Les premiers chrétiens et l’empire romainLa Tour de Garde 1952 | 1er mai
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Les premiers chrétiens et l’empire romain
SATAN est le dieu et le prince de ce monde, et la grande majorité des hommes est captive de son organisation tyrannique. Le royaume du Christ, par contre, n’est pas de ce monde et ses disciples n’en font pas partie bien qu’ils y demeurent comme ambassadeurs du monde nouveau de Jéhovah (II Cor. 4:4 ; Jean 15:19 ; 18:36 ; Jacq. 4:4). En tant que vrais chrétiens ils ont une vocation spéciale, ils ont reçu de Dieu une mission, et l’esprit saint et actif de Dieu repose sur eux lorsqu’ils accomplissent l’œuvre consistant à faire des disciples des personnes de toutes nations (Mat. 28:19). Les premiers chrétiens restèrent fidèles à cette mission bien que cela les rendît impopulaires : des objets de haine et de persécution.
Au commencement, cette petite troupe de chrétiens ne se composait que de 120 personnes. Mais à peine deux mois après, à la Pentecôte, 3 000 autres vinrent grossir leurs rangs. Puis leur nombre s’éleva à 5 000. L’œuvre accomplie par ces témoins de Dieu se développait, leur activité s’étendait à un nombre de territoires toujours plus grand, et malgré l’opposition violente des Juifs orthodoxes, ils “ allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole ”. (Actes 1:15 ; 2:41 ; 4:4 ; 8:4.) Les apôtres et d’autres voyagèrent d’un port à un autre ; par voie de terre, ils employaient le fameux réseau des routes militaires romaines.1 Ils constituèrent des assemblées dans les principales villes et c’est à partir de ces centres que le message du Royaume était porté dans les territoires ruraux. Outre le témoignage écrit laissé par Pline, Clemens Romanus et Justin le Martyr, Origène dit expressément “ que de nombreux (chrétiens) se faisaient un devoir de visiter non seulement leurs villes, mais aussi les villages et les fermes ”.2
D’abord, les premiers chrétiens écrivirent des lettres, mais quelles lettres ! “ S’ils étaient capables d’écrire de telles lettres ”, remarque le Dr Goodspeed, “ quels sermons devaient-ils prononcer lorsqu’ils prêchaient ? Il ne faut donc pas s’étonner que l’évangile se soit répandu avec une telle rapidité dans le monde grec. ”3 Les apôtres écrivaient à l’intention du commun peuple, employant par conséquent le grec commun (koinê) plutôt que le classique, et leurs lettres étaient lues partout (Col. 4:16 ; I Thess. 5:27). Étant au courant de la confection des livres, les premiers chrétiens ne se contentèrent pas de rassembler et de publier les lettres de Paul, Pierre, Jean, Jacques et Jude, mais ils publièrent également l’histoire des apôtres selon Luc, ainsi que les “ Quatre Évangiles ”, sous forme de codex, mode de reliure propagé par les chrétiens (II Tim. 4:13). Le style littéraire de ces évangiles est si élevé qu’“ aucun genre de littérature religieuse ne l’a égalé en charme et en puissance ”3 Avec le temps, cette première société biblique de chrétiens non autorisée se mit à traduire la Bible en syriaque, copte, latin, etc.3
OPPOSITION AVEC LE MONDE PAÏEN
Lorsque le christianisme se répandit à travers l’empire romain avec toute la force et la vigueur de sa jeunesse, il rencontra de nombreuses et étranges théories, philosophies et coutumes religieuses. Il se heurta aussi aux idéologies de l’impérialisme romain. Les païens adorateurs de démons qui révéraient une foule de dieux trouvaient vraiment étranges ces gens qui répondaient au nom de chrétiens et qui ne croyaient qu’en un seul vrai Dieu vivant, le seul à s’appeler Jéhovah.4 Ces païens ne comprenaient pas pourquoi les serviteurs de Dieu n’avaient pas de temples imposants. “ Il ne faut pas oublier que pendant près de trois siècles, les chrétiens ne construisirent pas d’églises. Ils se réunissaient dans les maisons privées qui étaient assez grandes pour contenir leurs assemblées. ”3, 2
En outre, les chrétiens n’avaient ni statues ni autels célèbres. “ À l’origine ”, déclare Neander, “ l’emploi des images fut totalement exclu de l’adoration chrétienne et des églises, et il en fut ainsi durant toute cette période. Les premiers chrétiens considéraient comme une coutume païenne le mélange de l’art et de la religion, et l’emploi d’images en rapport avec celle-ci. ”2 Les chrétiens n’avaient pas de formalisme grandiose ni de clergé rémunéré.5 “ Dans l’église apostolique, la prédication et l’enseignement n’étaient pas l’apanage d’une classe particulière, mais chaque converti pouvait proclamer l’évangile aux incroyants et tout chrétien qui en avait reçu le don pouvait prier, enseigner et exhorter dans l’assemblée. ”6
Les chrétiens déclarèrent publiquement que le Christ et non l’empereur était leur sauveur. Cependant, même leurs enseignements bibliques relatifs à des sujets tels que le mariage, la pureté en toutes choses, l’honnêteté et la justice, les relations paisibles, l’endurance patiente d’une violente persécution, aussi bien que la pratique de l’amour, de la miséricorde et du pardon1 — toutes ces choses étaient considérées par les païens incroyants comme de nature à “ bouleverser le monde ”.
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