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Noël — qu’est-ce que cela signifie pour vous ?Réveillez-vous ! 1974 | 8 décembre
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leurs problèmes” comme ils l’espéraient. Ainsi donc, si Noël est un moment agréable pour certains, il en va différemment pour d’autres. Pourquoi ? Qu’est-ce qui ne va pas pour beaucoup ?
Peter J. Riga, prêtre catholique, révéla une cause des problèmes en disant : “Comme l’a affirmé un psychologue, les Américains se sentent obligés de réaffirmer les idéaux de bonté, de générosité et d’amour, pour expier leurs négligences en rapport avec ces mêmes idéaux dans leur vie de tous les jours. La vue des gens qui retournent à leur avidité et à leur indifférence habituelles peut avoir des effets dévastateurs sur les personnes seules ou sensibles de notre société.”
Les cadeaux qui sont offerts à Noël le sont bien souvent avec de mauvais mobiles. Nombreux sont ceux qui se sentent obligés de donner à cette époque de l’année. Pour cela, ils peuvent même s’endetter profondément. Certains font aussi des cadeaux pour des raisons égoïstes. Un professeur de sociologie fit ce commentaire :
“Nous examinons où nous en sommes et avec qui nous souhaitons nous lier. Celui qui donne se soucie non seulement de deviner ce qu’aimerait avoir le destinataire de son don, mais aussi de se montrer à son avantage.”
Évidemment, une telle attitude prive de la joie que procure un don généreux.
Pour toutes ces raisons, certains ont cessé de célébrer Noël en compagnie d’autres personnes. D’aucuns affirment que Noël est une bonne chose en soi, mais qu’elle a été pervertie par le matérialisme et le manque de maîtrise de soi. Ils exhortent les gens à “rétablir la signification religieuse de Noël”, c’est-à-dire la célébration de la naissance du Christ. Mais Noël est-elle vraiment liée à la naissance de Jésus ?
Quand Jésus est-il né ?
Dans son livre L’histoire de Noël (angl.), Michael Harrison écrit :
“Avant toute autre chose, il faut noter que malgré les efforts d’innombrables historiens, on n’a encore jamais démontré quel jour (...) Christ est né.”
La Bible ne dit rien sur la date de naissance de Jésus. Les écrits des “pères de l’Église” ne sont pas d’accord sur cette question. Clément d’Alexandrie (des deuxième et troisième siècles de notre ère) fait allusion à certains qui croyaient que Jésus était né un 19 ou 20 avril. D’autres préfèrent le 20 mai. D’autres encore ont choisi le 1er ou le 6 janvier, le 21 ou le 28 mars, pour ne citer que quelques dates avancées. Selon l’Encyclopédie catholique (angl.), “il n’y a pas un seul mois de l’année qui n’ait été choisi par des autorités respectables pour fixer la date de la naissance du Christ”.
Cela n’a-t-il aucune importance pour vous ? N’est-il pas évident que si Dieu avait voulu que son peuple célèbre la naissance de Jésus Christ il en aurait fait consigner la date dans la Bible ? Rappelez-vous que la Bible renferme la date de la Pâque, qui est celle du mémorial de la mort du Christ (Ex. 12:6, 14 ; I Cor. 11:23-25 ; Luc 22:7-20). Il est manifeste que Dieu ne désirait pas que l’on célèbre la naissance de son Fils Jésus. Il n’est donc pas surprenant de lire dans une encyclopédie (The New Schaff-Herzog Encyclopedia of Religious Knowledge) : “Il n’y a aucune preuve historique que le jour de la naissance de notre Seigneur ait été célébré durant la période apostolique ou les années qui l’ont suivie.”
Pourtant, les Églises de la chrétienté ont décidé de la célébrer. En 354 de notre ère, la plupart des Églises ont choisi le 25 décembre comme date de la naissance de Jésus. Pourquoi ?
La date et les coutumes de Noël
Les savants fournissent deux explications du choix du 25 décembre. La première voudrait qu’il résulte du calcul effectué par un certain Hippolyte, au troisième siècle de notre ère, selon lequel Jésus serait mort le 25 mars et aurait été conçu trente-trois ans plus tôta. Si l’on ajoute neuf mois à cette dernière date, on arrive au 25 décembre pour la naissance de Jésus.
Selon la deuxième opinion, la date du 25 décembre aurait été choisie parce que ce jour-là les païens célébraient “la naissance du Soleil invincible”, le Brumalia romain. Ce jour faisait suite aux Saturnales (du 17 au 24 décembre), à l’époque du solstice d’hiver. C’est à ce moment-là de l’année que les jours commencent à allonger. Les Romains païens croyaient que Mithra, le dieu-soleil, remportait la victoire sur les ténèbres de l’hiver. Selon la Nouvelle encyclopédie catholique (angl.), ce point de vue “reste l’explication la plus plausible du choix de la date de Noël”.
À propos du 25 décembre, on peut lire dans le livre L’histoire de Noël (angl.) :
“C’était en particulier le jour de fête le plus important de la religion mithriaciste qui parut, pendant un temps, rivaliser avec la foi chrétienne en tant que religion d’État de l’Empire romain. (...) L’observance du 25 décembre par les mithriacistes a sans doute influencé les autorités de l’Église quand elles ont décidé de fixer la date officielle de la naissance de notre Sauveur au 25 décembre.
“Choisir le 25 décembre comme date officielle de la Nativité consistait donc à adapter, pour servir le christianisme, une fête immémoriale et observée dans le monde entier.”
Le professeur A. H. Newman explique que les chefs religieux catholiques jugèrent approprié de faire “coïncider la naissance du Fils de Dieu avec celle du soleil”. La date de Noël résulte donc d’un compromis avec le culte païen du soleil.
Que faut-il penser des “joyeuses coutumes” rattachées à Noël, telles que l’arbre illuminé et décoré de guirlandes multicolores, du houx, du gui, de la bûche de Noël et de l’échange de cadeaux ? Sont-elles chrétiennes ?
Le professeur Edvard Lehmann écrivit dans l’Encyclopédie de la religion et de l’éthique (angl.) de Hastings : “La plupart des coutumes de Noël qui ont court actuellement en Europe, ou qui viennent du passé, ne sont pas d’authentiques coutumes chrétiennes, mais des coutumes païennes qui ont été absorbées ou tolérées par l’Église. (...) La fête de Noël a hérité ces coutumes essentiellement de deux sources : du paganisme romain et teuton.” Certaines coutumes viennent même de la Babylone antique.
Cela a-t-il de l’importance ?
Malgré cela, les Églises de la chrétienté continuent de célébrer Noël chaque année. L’origine de cette fête ne semble avoir aucune importance à leurs yeux. Apparemment, tout ce qui compte, c’est qu’il s’agit d’un moment de gaieté qui passe maintenant pour être chrétien. Répondant à une lettre qui avait été adressée aux Chevaliers de Colomb à propos de cette question, un prêtre catholique écrivit :
“L’évolution d’objets ou de fêtes utilisés ou célébrées sous une certaine forme du culte païen n’a aucune importance. Quand l’Église entreprend une œuvre missionnaire parmi un peuple, elle emprunte ordinairement ce qu’il y a de bon dans ses coutumes et dans ses habitudes, et elle lui donne une nouvelle interprétation à la lumière des enseignements du Christ. Si dans le passé quelque chose a été associé à l’erreur, l’Église donne une nouvelle instruction à ce peuple selon la révélation chrétienne et confère à l’objet ou à la coutume une nouvelle signification pour l’avenir.”
Acceptez-vous un tel raisonnement ? L’origine de Noël n’a-t-elle vraiment “aucune importance” ? Une Église peut-elle ‘donner une nouvelle interprétation’ à quelque chose qui est païen et ainsi le rendre acceptable à Dieu et à Christ ? Que dit la Bible à ce sujet ?
Considérez le cas des Israélites que Dieu libéra de l’esclavage en Égypte et conduisit dans le “pays promis” de Canaan (que l’on appela plus tard la Palestine). Durant leur séjour en Égypte, les Israélites s’étaient familiarisés avec de nombreuses coutumes religieuses de ce pays. Les Cananéens, les habitants de leur nouveau pays, avaient, eux aussi, de nombreuses traditions religieuses. Que se serait-il passé si les Juifs avaient adapté certaines pratiques religieuses des Égyptiens et des Cananéens au culte de Jéhovah, le vrai Dieu ? Jéhovah aurait-il considéré que cela n’avait aucune importance aussi longtemps que le culte pratiqué l’honorait ?
Voyez l’opinion de Dieu à ce sujet en lisant Deutéronome 12:30, 31, où il est dit : “Prends garde à toi, (...) de peur que tu ne te renseignes au sujet de leurs dieux, en disant : ‘Comment ces nations servaient-elles leurs dieux ? Et moi, oui, je ferai de même.’ Tu ne devras pas faire ainsi à l’égard de Jéhovah, ton Dieu.” Rappelez-vous comment Dieu a manifesté sa désapprobation envers la nation d’Israël quand ses membres adoptèrent le culte idolâtrique du veau pratiqué par les Égyptiens. Ils eurent beau affirmer que le veau représentait Jéhovah et que c’était en réalité “une fête pour Jéhovah”, Jéhovah dit à Moïse : “Ton peuple (...) a agi d’une manière désastreuse.” — Ex. 32:4, 5, 7.
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Un examen plus attentif de la NativitéRéveillez-vous ! 1974 | 8 décembre
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Un examen plus attentif de la Nativité
● Qui étaient les “mages” ?
Dans les scènes de la Nativité que l’on voit fréquemment en cette période de l’année, on aperçoit trois “rois mages” qui apportent des présents à l’enfant Jésus couché dans une crèche. Pourtant, la Bible ne dit pas que ces hommes étaient des rois ; il s’agissait d’astrologues païens. À la page 856, un “Commentaire catholique de l’Écriture sainte” (angl.) reconnaît : “Les mages étaient à l’origine une caste sacerdotale de voyants mèdes (...). Plus tard, ce mot prit un sens général (...) pour désigner les astrologues, les sorciers, etc., de toutes nationalités.” Le saviez-vous ?
● Combien y avait-il de “mages” ?
La Bible ne dit nulle part qu’ils étaient trois ; leur nombre n’est pas précisé. À la page 72, le livre “La gloire de Noël” (angl.) admet : “Dans la Bible, seul le récit de Matthieu (...) fait brièvement mention de ces mages. Il ne les nomme pas, ne dit pas d’où ils viennent ni même combien ils sont.”
● Quand les “mages” ont-ils rendu visite à Jésus ?
Les représentations de la Nativité, reconnues par les Églises, montrent généralement les “mages” apportant leurs cadeaux au nouveau-né Jésus alors qu’il est dans une crèche. Pourtant, si vous lisez le récit biblique consigné dans Matthieu, chapitre 2, vous verrez que lorsque les astrologues ont rendu visite à Jésus, celui-ci était un “petit enfant” qui vivait dans une “maison”. (Mat. 2:11.) Seuls les bergers ont rendu visite à Jésus alors que, nouveau-né, il était dans une crèche. — Luc 2:12.
● Dieu a-t-il utilisé une étoile pour conduire les astrologues jusqu’à Jésus ?
N’oubliez pas que la Parole de Dieu condamne l’astrologie (És. 47:13, 14). Rappelez-vous également que l’“étoile” qu’ont vue les astrologues les conduisit d’abord vers le méchant roi Hérode qui ordonna ensuite que tous les jeunes enfants de Bethléhem et des environs soient tués, afin de faire disparaître Jésus. Qui ces faits désignent-ils comme étant la source de l’“étoile” en question : Dieu, ou Satan, son adversaire ? Dieu annonça effectivement la naissance de son Fils, mais pour cela il se servit d’un ange. — Luc 2:8-12.
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Quelle est leur origine ?Réveillez-vous ! 1974 | 8 décembre
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Quelle est leur origine ?
● L’arbre de Noël
a son origine dans le paganisme. À la page 33, le livre “Les douze jours de Noël” (angl.) déclare : “L’utilisation du sapin (Tannenbaum) semble avoir son origine dans la célébration des fêtes lors du solstice d’hiver par les tribus germaniques païennes de la Forêt noire.” Selon “Les deux Babylones” d’Alexander Hislop, son origine remonterait de toute façon à la Rome païenne et à l’antique Babylone.
● L’utilisation du houx et du gui
à Noël a également une origine païenne. Dans le “Dictionnaire général du folklore, de la mythologie et des légendes” (angl.) de Funk et Wagnalls, tome 1, page 501, nous lisons : “L’emploi du houx dans les fêtes religieuses remonte à l’Antiquité ; il a sans doute été utilisé dans la décoration de Noël après que les premiers chrétiens de Rome eurent adapté l’usage qui en était fait au cours des Saturnales romaines.”
Dans le tome II, page 732, ce dictionnaire dit encore : “On affirme souvent que la décoration de la maison avec du gui à Noël est une survivance de l’ancien culte du chêne pratiqué par les druides. Frazer rattache la coutume du baiser sous le gui à la débauche des Saturnales grecques. D’autres rapprochent cette pratique de certains anciens rites en rapport avec le mariage.”
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