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Jéhovah est ma force et mon chantLa Tour de Garde 1966 | 1er décembre
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certain que Jéhovah continuera d’être la force et le chant de son peuple.
(Frère Douras, dont l’espérance était “le prix : l’appel de Dieu qui est vers le haut”, dont il est parlé dans Philippiens 3:14, est resté fidèle dans le ministère au Béthel d’Athènes jusqu’à sa mort, survenue le 15 octobre 1965, après son retour d’une réunion de la congrégation. Il en est pour lui comme pour les autres chrétiens qui sont appelés à faire partie du Royaume et qui achèvent fidèlement leur course terrestre : “Les choses qu’ils ont faites les accompagnent”. — Rév. 14:13.)
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Le retour du Christ — Savez-vous à quoi vous devez vous attendre ?La Tour de Garde 1966 | 1er décembre
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Le retour du Christ — Savez-vous à quoi vous devez vous attendre ?
Pendant la première présence du Christ, beaucoup se sont trompés sur les événements qui devaient se produire. Comment éviterons-nous aujourd’hui la même erreur ?
JÉSUS naquit dans une nation qui se trouvait dans l’expectative. Voici ce que nous apprend l’Encyclopédie juive (angl., tome VIII, page 508) : “Après la chute de la dynastie maccabéenne, quand le gouvernement despotique d’Hérode le Grand et de sa famille et la tyrannie encore plus oppressive de l’Empire romain eurent rendu leur condition de plus en plus intolérable (...) les Juifs [cherchèrent] refuge dans l’espérance d’un Messie personnel. Ils aspiraient à la venue du libérateur promis de la lignée de David, lequel les affranchirait du joug de l’usurpateur étranger détesté, mettrait fin à la domination romaine impie et établirait à sa place son propre règne de paix et de justice.”
Oui, la plupart des Juifs voyaient dans le Messie un chef victorieux, sortant majestueusement de Juda et menant la nation à une victoire retentissante sur Rome, rétablissant ainsi pour les Juifs l’indépendance et la souveraineté nationales. Ils étaient entretenus dans cette idée par leurs chefs religieux, les Pharisiens en particulier. Il semble que les Sadducéens ne partageaient pas au même degré cette espérance messianique ; ils travaillaient à l’édification de la nation par la diplomatie et la collaboration avec les pouvoirs politiques du moment.
REJET DE JÉSUS-CHRIST
Pour ce qui concerne le Messie, Jésus ne répondit pas à l’attente des chefs religieux qui dirigeaient l’opinion du peuple juif. Quoique né à Bethléhem de Juda, il vint à eux d’une ville obscure, Nazareth en Galilée (Jean 7:52). En s’adressant aux Pharisiens, il leur parla de l’affranchissement spirituel du faux culte et les avertit que c’était seulement en demeurant dans sa parole qu’ils ‘connaîtraient la vérité, et la vérité les ferait libres’. Ce n’était pas cela qu’ils voulaient entendre de la bouche du Messie attendu. Dans leur pharisaïsme, ils nièrent avoir besoin d’un pareil affranchissement du péché et du faux culte, disant de Jésus qu’il était “Samaritain”, et, en fait, un ‘parvenu dans le monde de la religion’. — Jean 8:31-33, 48, 53, 57.
De leur côté, les Sadducéens considéraient Jésus comme dangereux, car, à leur avis, ses enseignements mettaient en péril la position des Juifs vis-à-vis des pouvoirs politiques qui les entouraient. Ils joignirent donc leurs forces à celles des Pharisiens et devinrent leurs complices pour faire mourir Jésus. — Jean 11:45-50 ; Mat. 16:1 ; Actes 5:17.
Ainsi, bien que la foule en général ‘ait écouté Jésus avec plaisir’, discuté activement le fait qu’il pouvait être le Messie promis, se soit émerveillée de ses guérisons miraculeuses et ait essayé, sans succès, de le faire roi, elle subit dans son ensemble l’influence de ses maîtres et chefs religieux, et fut amenée à rejeter Jésus (Marc 12:37 ; Jean 7:25-27, 31, 40-42 ; 6:15 ; Mat. 12:23 ; 27:20). Sans entrée solennelle, sans conquêtes glorieuses, sans indépendance nationale, ce ne pouvait être le Messie parmi eux. Ainsi raisonnaient-ils.
CE QU’ILS OUBLIÈRENT DE VOIR
Ils commirent une erreur tragique. Pourquoi ? Ils avaient sous leurs yeux la preuve indiscutable que Jésus était bien le Messie. Du point de vue généalogique, sa position était parfaite ; du point de vue chronologique, il était venu exactement au temps annoncé par la prophétie. Et il était incontestablement le ‘prophète tel que Moïse’ qui avait été promis et qui, non seulement accomplit des miracles, mais aussi ressuscita les morts, ce que Moïse n’avait jamais faita. Oui, et sa venue sans éclat, son rejet par les chefs de la nation, la manière dont il mourut et sa résurrection, tout cela avait été annoncé dans la Parole inspirée de Dieu, et les Juifs l’auraient vu si, au lieu d’écouter leurs chefs religieux, ils y avaient seulement prêté attention (Zach. 9:9 ; Ps. 118:22 ; És. 53:12 ; Ps. 34:21 34:20, NW ; 16:10). Au lieu de cela, ils laissèrent leur attention se porter à tort sur d’autres choses, et en particulier sur l’indépendance de la nation juive. Après la mort de Jésus, deux de ses disciples exprimèrent leur déception à ce sujet ; ils dirent : “Mais nous espérions que cet homme était celui qui est destiné à délivrer Israël.” — Luc 24:21.
Pourtant Jésus était venu en Libérateur, et il avait accompli en faveur des Juifs une œuvre de libération telle qu’ils n’en avaient jamais connu d’aussi grande jusqu’alors. Il leur avait ouvert les portes et indiqué le chemin qui les affranchirait de leur asservissement à la fausse religion dans laquelle leurs chefs les retenaient captifs. — Luc 4:17-20.
De plus, Jésus inaugura le ministère chrétien qui devait étendre la véritable instruction biblique sur toute la terre et donner naissance à une congrégation internationale dont l’unité, fondée sur l’amour, serait unique en son genre parmi les nations (Mat. 28:19, 20 ; Jean 13:34, 35 ; 15:17-19). Ses membres seraient cohéritiers oints du Christ pour le Royaume céleste de Dieu, devenant ainsi supérieurs à toute domination exercée depuis la Jérusalem terrestre. — II Tim. 4:18 ; I Pierre 2:9, 10.
Par le sacrifice de sa vie humaine parfaite, Jésus posa le fondement d’un système de choses complètement nouveau, capable d’amener à la perfection l’ensemble des conditions de vie humaine (Héb. 9:15, 28). Cela est supérieur même aux guérisons physiques effectuées par Jésus.
LA SITUATION À NOTRE ÉPOQUE
Qu’en est-il alors de la seconde présence du Christ ? Que sommes-nous en droit d’attendre ? Comment éviterons-nous l’erreur commise par les Juifs lors de sa première présence ?
Au début de la seconde moitié du dix-neuvième siècle, la croyance en un retour imminent du Christ était largement répandue dans de nombreux pays. Beaucoup se tenaient prêts pour l’apparition soudaine du Christ alors qu’il serait monté majestueusement sur des nuées pour rassembler ses élus, ressusciter tous les morts et les juger ensuite individuellement (en même temps que le reste des millions de créatures vivant sur la terre), et tout cela en vingt-quatre heures.
Toutefois, maints chefs religieux rejetaient l’idée d’une intervention directe du Christ dans les affaires de la terre. Ils enseignaient que son Royaume est répandu dans le cœur des hommes, et que l’Église chrétienne, par sa force morale, amènera progressivement l’humanité en union avec le Christ en coopérant avec les gouvernements “chrétiens”.
Que nous faut-il croire ? Comment savoir ce à quoi nous devons nous attendre ? Nous avons certainement besoin d’être guidés par la Parole de Dieu, la Bible, et par les déclarations de Jésus lui-même et de ses disciples inspirés au sujet de sa seconde venue. Pourquoi ne pas lire maintenant Matthieu 24 et 25, Luc 21, Marc 13 et II Timothée 3:1-5 qui renferment certaines des prophéties les plus remarquables annonçant les événements auxquels nous devons nous attendre lors du retour du Christ ?
LA VÉRITABLE SIGNIFICATION DU RETOUR DU CHRIST
En lisant les passages bibliques précités, nous constatons que ni Jésus ni ses apôtres n’ont indiqué que le retour du Christ serait un temps de paix internationale et de fraternité, mais bien plutôt de guerre et de violence (Mat. 24:7, 8). Cette époque ne verrait pas le soulagement immédiat de toutes les difficultés et souffrances, mais elle serait marquée par des famines, des fléaux, des tremblements de terre, et ce serait un temps d’angoisse et de détresse parmi les nations (Luc 21:11, 25, 26). Elle ne serait pas caractérisée par les bonnes mœurs et la bonté, mais ce serait le règne de l’“iniquité”, “des temps critiques, difficiles à affronter”, les hommes étant amis de l’argent et des plaisirs, sans maîtrise de soi, ingrats, délinquants, et hypocrites sous le rapport de la religion (Mat. 24:12 ; II Tim. 3:1-5). Jésus ne dit pas que la bonne nouvelle relative à son retour et à l’établissement de son Royaume serait prêchée par des chefs religieux et des ecclésiastiques éminents, honorés et bien considérés dans le monde. Cette prédication s’effectuerait plutôt par des gens qui feraient l’objet de la persécution et de la haine de “toutes les nations” et qui seraient traduits devant les tribunaux et emprisonnés. — Mat. 24:9, 14 ; Luc 21:12-19.
Comparez ce qui précède à ce qui s’est passé depuis 1914. Pendant plus de trente ans avant cette date et un demi-siècle depuis celle-ci, les témoins de Jéhovah ont annoncé que 1914 marquait la fin des “temps fixés des nations” et l’intronisation du Christ comme Roi (Luc 21:24). Les événements qui ont bouleversé le monde à partir de cette date ont amené un groupe de huit ecclésiastiques éminents de Grande-Bretagne à publier, à la fin de 1917, un manifeste dans lequel ils déclaraient que “la crise actuelle indique la fin des temps des Gentils” et qu’on “peut s’attendre à tout moment à la révélation du Seigneur”. Toutefois, après la Première Guerre mondiale, ces mêmes ministres, comme le reste de leurs collègues religieux, se sont absorbés dans les affaires nationales et internationales et ont renoncé à leur déclaration précédente relative au retour du Christ et à la signification des temps actuels. Depuis, ils ont incité leurs troupeaux religieux à repousser la prédication de la nouvelle selon laquelle la seconde présence du Christ a commencé.
Ainsi, à l’exemple du clergé de l’époque de Jésus, le clergé de notre temps a commis une erreur tragique, et pour la même raison : Il s’est trompé sur les événements qui devaient se produire au moment du retour du Christ. Il a oublié la réponse que fit Jésus aux Pharisiens qui l’interrogeaient sur la venue du Royaume de Dieu, à savoir : “Le royaume de Dieu ne vient pas en se faisant remarquer de manière frappante, et on ne dira pas non plus : ‘Voyez ici !’ ou ‘Là !’ Car, voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous.” (Luc 17:20, 21). Les Pharisiens ne reconnurent pas en Jésus le principal représentant du Royaume, bien qu’il fût au milieu d’eux. De même, aujourd’hui, le clergé et les chefs religieux refusent de reconnaître, et même persécutent, les hommes et les femmes humbles que Jésus envoie en qualité d’ambassadeurs pour publier la domination de son Royaume. — Mat. 24:9, 14.
Dans les Nos du 1/5/66 et 1/11/66 de ce périodique, nous avons montré que la seconde présence du Christ est spirituelle, donc invisible à l’œil humainb. Veuillez
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