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  • Le livre qui donne d’authentiques dates historiques
    La Tour de Garde 1968 | 1er décembre
    • Le livre qui donne d’authentiques dates historiques

      1. Quels événements historiques connaissons-​nous personnellement ?

      NOUS n’avons aucune difficulté pour savoir où nous sommes en ce moment même et comment nous sommes venus là. Nous avons également une notion exacte du temps en rapport avec les événements que nous avons connus personnellement. Nous savons, par exemple, où nous étions et ce que nous avons fait il y a une heure, un jour ou une semaine. La plupart d’entre nous connaissent leur âge et sont en mesure de relater avec exactitude certains événements qui ont eu lieu durant leur vie.

      2, 3. Quelles questions importantes peut-​on poser à propos des événements historiques du passé ?

      2 Mais que dire du passé lointain ? Que savons-​nous des dates et des événements qui ne concernent pas notre vie présente ? Par exemple, connaissons-​nous la date de la naissance de Jésus ou, chose plus importante, la date de sa mort ? En fait, il est l’homme le plus important qui ait jamais vécu sur la terre. Savons-​nous quand Jérusalem a été détruite par les Babyloniens ? Cette date particulière revêt une très grande importance si nous voulons comprendre pourquoi certains événements ont eu lieu à notre époque. Où en sommes-​nous maintenant dans le cours du temps ? Savons-​nous que la septième année à compter de celle-ci marquera la fin de la six millième année de l’existence de l’homme depuis la création d’Adam ? Si nous espérons vivre jusqu’en 1975, que nous attendons-​nous à voir d’ici là ?

      3 Il ne fait aucun doute que ces questions sont intéressantes et importantes, mais où pouvons-​nous trouver une réponse exacte ? Étant donné que les événements qui ont eu lieu bien avant notre naissance ont un rapport avec ces choses, comment pouvons-​nous les connaître ? Quels récits du passé pouvons-​nous considérer avec confiance, comme étant conformes aux faits et exacts ?

      4. Quel encouragement nous aide à trouver la réponse à ces questions ?

      4 Celui qui désire sincèrement connaître la vérité ne doit pas abandonner sa recherche des réponses à ces questions en pensant que son entreprise est sans espoir. En réalité, il a à sa disposition le livre d’histoire le plus ancien et le plus important qui soit, et sur lequel il peut se baser avec confiance comme étant une autorité suprême et un critère sur la base duquel il peut comparer et juger tout autre témoignage. Heureusement, ce document historique est maintenant traduit dans tant de langues que tout chercheur peut le lire. Ce livre est la sainte Bible, la Parole inspirée et sacrée de Jéhovah Dieu, qui seul connaît le commencement et la fin. — És. 46:10.

      5. Quelle est la valeur de la Bible en tant que livre d’Histoire ?

      5 Les historiens profanes qui considèrent les temps anciens pour nous parler du passé lointain, mais qui ignorent dédaigneusement le récit biblique, sont obligés de combler les vides laissés par leurs maigres et incomplètes découvertes archéologiques en faisant appel à des traditions peu dignes de confiance, à des calculs fantaisistes et à de pures conjectures. Par contre, les chercheurs honnêtes, et ils sont nombreux, reconnaissent que la Bible est digne de confiance et authentique, et qu’elle est un témoignage incontestable, ce que les découvertes ont confirmé. Lorsqu’elle a été mise à l’épreuve, la Bible a prouvé sa valeur quant au récit complet qu’elle fait des événements anciens et quant à sa grande exactitude. Avec ce livre qui donne des dates historiques exactes, nous sommes donc équipés pour calculer la période de temps qui nous sépare de la création d’Adam et pour combler, par des dates dignes de foi, les vides laissés par l’histoire profane. Qui plus est, nous pouvons le faire rapidement et sans trop d’efforts.

      CHANGEMENTS DANS LES CALENDRIERS

      6. Quand notre calendrier actuel a-​t-​il été adopté, et que dire de son exactitude ?

      6 De nos jours, nous mesurons le temps à l’aide du calendrier grégorien, mais celui-ci est vieux de moins de 400 ans. C’est le pape Grégoire XIII qui, en 1582, abandonna l’usage du calendrier julien, car celui-ci avait, cette année-​là, quelque dix jours de retard sur le soleil. Afin de corriger cette différence, le pape ordonna que le mois d’octobre soit raccourci de dix jours. Ainsi, le 5 octobre devint le 15 octobre 1582. Ce calendrier est si exact qu’entre lui et l’année solaire vraie il n’y a qu’une différence de 26,3 secondes, et celle-ci ne s’accroît qu’au taux de 53 centièmes de seconde par siècle. Cela représente une différence de moins de neuf minutes chaque centaine de milliers d’années, et de moins d’un jour tous les seize millions d’années.

      7. Quand l’usage du calendrier julien avait-​il été introduit, et quel écart avait-​il corrigé ?

      7 Le calendrier julien qui a été remplacé par le calendrier grégorien, avait été institué par Jules César en 46 avant notre ère, année appelée “année de confusion”. Cette appellation venait du fait qu’à cette époque, les anciens calendriers avaient trois mois d’avance sur le soleil, ce qui obligea à donner à l’année 46 avant notre ère une durée de 445 jours, afin que, pour ainsi dire, le soleil puisse rattraper le calendrier.

      8. Comment les événements rapportés dans la Bible ont-​ils été datés, et quel problème cela présente-​t-​il par rapport au calendrier actuel ?

      8 Si les événements rapportés dans la Bible étaient datés d’après le calendrier julien ou tout autre calendrier l’ayant précédé, il serait relativement facile de convertir leur date selon le calendrier grégorien. Mais il n’en est pas ainsi. La Bible parle de périodes de temps particulières et souvent bien distinctes, qui sont datées de façon spéciale, indépendamment les unes des autres. Parfois, elles le sont par rapport au début du règne d’un roi (Néh. 2:1 ; Esther 1:1-3 ; Dan. 9:1, 2 ; Luc 3:1), à une victoire militaire ou à la destruction d’une grande nation (I Rois 6:1 ; Ézéch. 1:1, 2 ; 8:1 ; 20:1 ; 40:1), ou encore par rapport à un événement exceptionnel, tel que le déluge du temps de Noé (Gen. 9:28, 29). La difficulté de la tâche consiste à déterminer la date à laquelle ces événements ont eu lieu selon le calendrier utilisé de nos jours.

      9, 10. a) Comment peut-​on imager ce problème ? b) Quelle est la première chose que doit faire le voyageur pour résoudre ce problème ?

      9 Ce problème peut être illustré par l’histoire suivante. Un voyageur anglais, qui visite un endroit historique sur le continent européen, quitte son hôtel le matin et marche lentement à travers les bois, tout en s’arrêtant quelques instants dans les sites agréables et vers les points d’eau rafraîchissants. Dans l’après-midi, il traverse un cours d’eau et poursuit son chemin dans la montagne. Vers la fin de la journée, il se demande quelle distance il a parcourue. Il se souvient qu’au début de la matinée, les distances séparant les différents endroits où il s’est arrêté étaient indiquées en mètres sur les poteaux indicateurs, mais qu’après avoir franchi le pont, il n’y avait plus de poteau indicateur.

      10 Pour connaître la distance qu’il a parcourue, il ne suffit pas à notre voyageur de revenir en arrière, de relever les distances indiquées en mètres sur les poteaux indicateurs de la première partie de sa promenade et de les changer en pieds. Il doit d’abord calculer la distance parcourue depuis le dernier poteau indicateur jusqu’à sa position actuelle, en passant sur le pont et par la montagne. Une fois cette distance déterminée, le reste sera relativement facile, pourvu que les chiffres indiqués sur les poteaux soient exacts.

      11. a) Quelle est la première chose à faire pour savoir où nous en sommes dans le cours du temps ? b) Qu’entendons-​nous par “date absolue”, et quelle est l’importance d’une telle date ?

      11 De la même façon, pour déterminer la position actuelle de la famille humaine dans le cours du temps, il ne suffira pas de faire coïncider les anciens calendriers avec le système employé aujourd’hui. Il faut d’abord mesurer l’immense période de temps qui sépare le présent du passé rapporté dans le récit biblique, et situer notre époque par rapport à un événement de l’Histoire, une date fixe du passé, une date absolue. L’histoire profane et l’histoire sacrée doivent être d’accord sur cette date et être en parfaite harmonie avec les méthodes actuelles de datation. Avec une telle date fixée selon le système du calendrier grégorien, nous connaîtrons la période de temps qui nous sépare de cet événement et nous saurons où nous en sommes actuellement. À partir de cette date fixe, nous pourrons mesurer des périodes de temps aussi bien avant cette date qu’après, et situer dans le temps des événements historiques rapportés par la Bible, même si, à l’origine, ils ont été fixés dans le temps d’après un système ancien.

      LA DATE ABSOLUE DE 539 AVANT NOTRE ÈRE

      12. Quelle date absolue existe en rapport avec la chute de Babylone devant Cyrus ?

      12 Il existe une telle date fixe ou absolue en rapport avec les événements relatés dans les versets un à trente et un du cinquième chapitre du livre de Daniel. Elle concerne le moment où les Mèdes et les Perses dirigés par Cyrus le Perse ont interrompu la célèbre beuverie de Belschatsar, pris la ville de Babylone et renversé la Troisième Puissance mondiale. C’était, d’après le calendrier grégorien, en 539 avant notre ère, soit quatre ans après la naissance de l’ère bouddhique en Inde.

      13, 14. Sur quelle importante découverte est basée la fixation à 539 avant notre ère de la chute de Babylone ?

      13 La fixation de 539 avant notre ère comme l’année de cet événement est basée sur un document de pierre connu sous le nom de chronique de Nabonide (Nabonnaïd). Cet important document fut découvert dans des ruines proches de la ville de Bagdad en 1879 ; il est maintenant conservé au British Museum. Une traduction de ce document a été publiée par Sidney Smith dans le livre Textes babyloniens historiques relatant la prise et la chute de Babylone (angl., Londres ; 1924) ; en voici un extrait :

      14 “Au mois de tischritu [tisri, 7e mois hébreu], lorsque Cyrus attaqua l’armée d’Akkad à Opis, sur le Tigre (...) le quatorzième jour, Sippar fut prise sans combat. Nabonide prit la fuite. Le 16e jour [11/12 octobre 539 avant notre ère selon le calendrier julien, ou le 5/6 octobre, calendrier grégorien], Gobryas (Goubarou), gouverneur de Goutioum, et l’armée de Cyrus entrèrent à Babylone, sans combat. Ensuite Nabonide fut arrêté à Babylone lorsqu’il [y] revint. (...) Au mois d’Arahsamma [marchesvân, huitième mois hébreu], le 3e jour [28/29 octobre, calendrier julien], Cyrus entra dans Babylone, des rameaux verts furent étendus devant lui — l’état de ‘paix’ (Sulmu) fut imposé à la ville.” — Ancient Near Eastern Texts Relating to the Old Testament (Princeton ; 1955), James B. Pritchard, p. 306.

      15, 16. Qu’est-​ce qui explique le fait que la chronique de Nabonide ne fasse pas mention de Belschatsar à propos de la chute de Babylone ?

      15 Vous pourrez remarquer que la chronique de Nabonide donne des détails précis quant à la date à laquelle ces événements ont eu lieu. Les savants modernes ont ainsi la possibilité, grâce à leur connaissance en astronomie, d’adapter ces dates aux calendriers julien ou grégorien. Expliquant pourquoi cette chronique ne fait aucune allusion particulière à Belschatsar à propos de la prise de Babylone par Cyrus, et confirmant la date de 539, le professeur Jack Finegan dit ce qui suit dans le livre Lumière du temps passé (angl., 1959), pages 227-229 :

      16 “Nabonnaïd [Nabonide] partageait la royauté avec son fils aîné Belschatsar. Des inscriptions babyloniennes désignent Belschatsar comme le prince héritier (...). En fait, Belschatsar était vice-roi à Babylone, et il a très bien pu continuer ainsi jusqu’à la fin ; le livre de Daniel (5:30) ne fait donc pas d’erreur lorsqu’il en parle comme du dernier roi de Babylone. La dix-septième année du roi Nabonnaïd, Babylone tomba sous les coups de Cyrus le Perse. La chronique de Nabonnaïd fournit les dates exactes. Le quatorzième jour du mois de tischritu, soit le 10 octobre 539 avant notre ère, les armées perses prirent Sippar ; le seizième jour, soit le 12 octobre, ‘l’armée de Cyrus entra dans Babylone, sans combat’ ; et au mois d’Arahsamma, le troisième jour, le 29 octobre, Cyrus lui-​même entra dans la ville.”

      17. Quelles autres autorités confirment le jour, le mois et l’année de la chute de Babylone ?

      17 D’autres chercheurs ont dit : “La chronique de Nabonnaïd (...) déclare que Sippar est tombée aux mains des armées perses le VII/14/17a (10 octobre 539)b, que Babylone est tombée le VII/16/17 (12 octobre) et que Cyrus est entré dans Babylone le VIII/3/17c (29 octobre). Ceci fixe la fin du règne de Nabonnaïd et le commencement de celui de Cyrus. Il est assez intéressant de noter que la dernière tablette datée du règne de Nabonnaïd à Uruk, indique la date du jour qui suit celui de la chute de Babylone devant Cyrus. La nouvelle de la prise de Babylone n’avait pas encore atteint cette ville du sud distante d’environ 200 kilomètres.” — Brown University Studies, tome XIX, Babylonian Chronology 626 B.C. — A.D. 75, Parker & Dubberstein, 1956, p. 13.

      18. a) À propos de quelle date une vingtaine d’historiens et de commentateurs sont-​ils d’accord ? b) Cet accord est-​il récent ?

      18 Les savants modernes faisant autorité acceptent sans contestation la date de 539 avant notre ère comme étant celle de la chute de Babylone devant Cyrus le Grand. En plus des citations ci-dessus, celles qui suivent donnent un aperçu général de ce que déclarent les encyclopédies, les dictionnaires et autres ouvragesd. Ces brèves citations montrent également qu’il ne s’agit pas d’une date proposée récemment, mais qu’elle a fait l’objet d’un examen sérieux et qu’elle a généralement été acceptée durant les soixante dernières années.

      “Cyrus entra à Babylone en 539 avant notre ère.” (Encyclopédie britannique, 1946, tome II, p. 852). “Lorsque Cyrus vainquit l’armée de Nabonide, Babylone se livra, en octobre 539, au général perse Gobryas.” — Ibid., tome VI, p. 930.

      “En 539 avant notre ère, Babylone tomba sans combattre aux mains de l’Achéménide perse Cyrus le Grand.” — Encyclopédie américaine, 1956, tome III, p. 9.

      “Babylone fut prise par Cyrus en 539 avant notre ère.” — Yale Oriental Series — Researches — tome XV, 1929, Nabonidus and Belshazzar, Dougherty, p. 46.

      “Les Perses prirent la ville en 539 avant notre ère.” (The World Book Encyclopedia, 1966, tome II, p. 10). “En 539 avant notre ère, les Perses conquirent la Babylonie.” (Ibid., p. 13). “Nabonide, le dernier roi de la Babylonie chaldéenne, qui régna de 555 à 539 avant notre ère.” — Ibid., p. 193.

      “La chute de la Lydie prépara la voie à une attaque perse contre la Babylonie. Contre toute attente, la conquête de ce pays s’avéra être facile. En 539 avant notre ère, la grande ville de Babylone ouvrit ses portes aux armées perses.” — Ancient History, Hutton Webster, 1913, p. 64.

      “En 539, Babylone fut, elle aussi, prise par Cyrus.” — The Story of the Ancient Nations, W. L. Westermann, 1912, p. 73.

      “Cependant, en 539 avant notre ère, Cyrus s’avança pour conquérir la Babylonie. (...) Sippar fut prise sans combat et, deux jours plus tard, l’avant-garde de l’armée de Cyrus entra à Babylone.” — History of the Hebrews, F. K. Sanders, 1914, p. 230.

      “Il n’y a probablement pas eu un long intervalle entre sa mort [celle de Nébucadnetsar], la chute de l’Empire chaldéen et l’assaut mené par Cyrus en 539 avant notre ère.” — The Biblical Period, W. F. Albright, tiré de The Jews ; Their History, Culture and Religion, édité par Louis Finkelstein, 1955, p. 49.

      “Cyrus entra à Babylone le 29 octobre de l’an 539 avant notre ère et se présenta dans le rôle de libérateur du peuple.” — The Zondervan Pictorial Bible Dictionary, 1965, p. 193 ; voyez aussi les pages 93, 104, 198 et 569.

      “Nébucadnetsar avait entouré Babylone de murailles énormes, mais après la défaite de l’armée de Belschatsar, la ville capitula sans beaucoup de résistance en 539 avant notre ère.” — World History at a Glance, Reither, 1942, p. 28 et 29.

      “Lorsque l’Empire néo-babylonien s’écroula devant les Perses, Babylone ouvrit sans résister ses portes à Cyrus en 539 avant notre ère.” — The Interpreter’s Dictionary of the Bible, 1962, p. 335.

      “Dans la dix-septième année de Nabonide (539 avant notre ère), Cyrus prit Babylone.” — The Popular and Critical Bible Encyclopædia and Scriptural Dictionary of the Bible, Fallows, 1913, tome I, p. 207.

      “En 539 avant notre ère, Cyrus le Grand ajouta l’Empire babylonien à ceux qu’il avait déjà conquis et consolidés avec une facilité et une rapidité magiques.” — A New Standard Bible Dictionary, 1926, p. 91.

      “La ville [Babylone] fut prise par surprise en 539 avant notre ère.” — The Universal Bible Dictionary, Peloubet, 1912, p. 69.

      “L’année 539 avant notre ère marqua la fin de l’hégémonie sémitique en Orient et le commencement de la domination aryenne qui continua pendant au moins un millier d’années. La conquête de Babylone par Cyrus posa le fondement de tous les développements futurs qui allaient avoir lieu sous la domination grecque et romaine.” — Darius the Mede, Whitcomb, 1959, Introduction, p. 2.

      “Ce fut également Cyrus qui conquit Babylone en 539 avant notre ère et qui devint le maître de la Mésopotamie et de la Syrie.” — Ancient and Medieval History, Hayes et Moon, 1930, p. 92.

      “Nabonide (Nabonnaïd) (...) fut le dernier roi de Babylone (555-​539 avant notre ère).” — Encyclopédie catholique (angl.), 1907, tome II, p. 184.

      “En 539 avant notre ère, le royaume de Babylone tomba aux mains de Cyrus.” — The New Funk & Wagnalls Encyclopedia, 1952, tome X, p. 3397.

      “L’empire chaldéen, dont la capitale fut Babylone (second empire babylonien), se maintint (...) jusqu’en 539 avant J.C., date où il s’effondra sous les attaques de Cyrus.” — Esquisse de l’histoire universelle (éd. fr., 1948), H. G. Wells, p. 77.

      “Cyrus conquit Babylone en 539 avant notre ère.” — The International Standard Bible Encyclopædia, 1960, tome I, p. 367.

      “En l’an 539, Cyrus prend la ville de Babylone, et la Babylonie devient une province de l’Empire perse.” — Traduit du livre allemand Bibel-Lexicon, par Herbert Haag, éditeur responsable ; imprimé en Suisse en 1951. Voyez la page 150 sous Babylone.

      19. Combien de temps nous sépare donc de la chute de Babylone devant les Perses ?

      19 Cette date de 539 avant notre ère étant fermement établie et acceptée par un grand nombre d’érudits, nous pouvons déterminer en toute confiance notre position dans le temps par rapport à la chute de Babylone qui eut lieu vingt-cinq siècles plus tôt. Le 6 octobre 1968, 2 506 années s’étaient écoulées depuis la chute de la Troisième Puissance mondialee. La date d’autres événements importants qui ont eu lieu avant 539 peut être maintenant établie avec exactitude. Celui qui accepte les dates fournies par la Bible pourra le faire sans grandes difficultés et éviter certaines des erreurs dans lesquelles tombent ceux qui, dans la chrétienté, établissent la chronologie de façon traditionaliste.

      607 AVANT NOTRE ÈRE : DESTRUCTION DE JÉRUSALEM

      20. a) Le nom de “Darius” apparaît-​il dans les inscriptions cunéiformes ? b) Mais de quoi sommes-​nous sûrs ?

      20 Ceux qui croient en Jéhovah, le Dieu de Daniel, savent que l’exactitude de la Bible en matière d’histoire ne repose pas sur des documents profanes non inspirés, incomplets et imparfaits, non encore découverts. Ainsi, le simple fait que les inscriptions païennes en écriture cunéiforme découvertes à ce jour ne comportent nulle part le nom de “Darius” n’enlève rien à la véracité du témoignage de la Bible. Les faits historiques rapportés sous inspiration sont clairs : “Cette même nuit, Belschatsar, roi des Chaldéens, fut tué. Et Darius, le Mède, s’empara du royaume, étant âgé de soixante-deux ans.” (Dan. 5:30, 31). Certains savants croient, et l’argument est solide, que Darius serait la même personne que Goubarou, le gouverneur de Cyrus, qui entra avec ce dernier à Babylone et nomma des gouverneurs dans la villef. Cependant, Daniel parle à plusieurs reprises de Darius, non pas comme d’un gouverneur, mais comme d’un roi, et il s’est même adressé personnellement à lui en tant que tel. — Dan. 6:1, 6-9, 12-25.

      21. Quelle découverte extraordinaire Daniel fit-​il la première année du règne de Darius ?

      21 Durant les quelques mois que dura le règne de Darius, Daniel fit une extraordinaire découverte en rapport avec la chronologie. Il écrivit : “La première année de Darius, fils d’Assuérus, de la race des Mèdes, qui fut fait roi du royaume des Chaldéens ; la première année de son règne, moi, Daniel, je portai mon attention, en lisant les livres, sur le nombre des années dont Jéhovah avait parlé au prophète Jérémie, et qui devaient s’écouler sur les ruines de Jérusalem, soixante-dix ans.” (Dan. 9:1, 2, AC). Il ne fait aucun doute que la question de savoir quand prendrait fin cette période de soixante-dix ans devait occuper souvent l’esprit de Daniel. Fort heureusement, il ne dut pas attendre longtemps pour connaître la réponse.

      22. Combien de temps dura le règne de Darius, et qui lui succéda comme roi sur Babylone ?

      22 Le règne de Darius Ier fut très court. Le fait qu’il soit question de la “première année” de son règne indique qu’il fut roi pendant au moins une année complète (Dan. 9:1 ; 11:1). Cyrus lui succéda sur le trône à la fin de l’année 538, et Daniel, le prophète de Jéhovah, continua d’exercer ses fonctions importantes. “Daniel prospéra sous le règne de Darius, et sous le règne de Cyrus, le Perse.” (Dan. 6:2, 28). Qu’il y eût une association étroite entre ces deux rois et leurs royaumes, c’est ce qu’indique la répétition fréquente de l’expression suivante : “La loi des Mèdes et des Perses.” — Dan. 6:8, 12, 15.

      23. a) Quelle importante prophétie était sur le point de s’accomplir ? b) À quelle date les Juifs étaient-​ils de retour dans leur patrie, et suite à quel changement rapide ?

      23 Deux siècles plus tôt, Jéhovah avait déclaré par la bouche du prophète Ésaïe : “Je dis de Cyrus : Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté ; il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie ! Et du temple : Qu’il soit fondé !” (És. 44:28). Cette prophétie, vieille de deux cents ans, était sur le point de se réaliser sans délai. Cyrus monta sur le trône, et “la première année” de son règne, du moins avant le printemps de 537, Jéhovah “réveilla l’esprit de Cyrus”. Il promulgua le célèbre édit autorisant les Juifs à retourner dans leur pays et à reconstruire le temple de Jéhovah. Des copies de cet édit furent faites et elles circulèrent dans tout l’empire. Les Juifs avaient ainsi assez de temps pour se réinstaller dans leur pays et ‘rétablir l’autel sur ses fondements’, tant et si bien que “le premier jour du septième mois”, ils commencèrent à offrir des holocaustes à Jéhovah. D’après les meilleures tables astronomiques disponiblesg, cette date, “le premier jour du septième mois”, correspond au 5 octobre (calendrier julien) ou au 29 septembre (calendrier grégorien) de l’an 537 avant notre ère. — Esdras 1:1-4 ; 3:1-6.

      24. Quand les soixante-dix années de désolation commencèrent-​elles, et quand se terminèrent-​elles ?

      24 Voici donc bien établi un autre jalon : la date à laquelle prit fin la période des soixante-dix années de désolation du pays de Juda, c’est-à-dire vers le 1er octobre de l’an 537 avant notre ère (Jér. 25:11, 12 ; 29:10). Il suffit maintenant de faire une simple opération pour déterminer quand ont commencé ces soixante-dix ans. Il faut seulement ajouter 70 à 537 pour obtenir 607. Ainsi, vers le 1er octobre de l’an 607 avant notre ère, le pays de Juda était désolé et complètement privé de ses habitants.

      25. La réponse à quelle question est liée à l’année 607 avant notre ère ?

      25 Nous nous rendrons mieux compte de l’importance de la date de 607 avant notre ère pour l’établissement de la chronologie biblique dans l’article suivant, où nous répondrons à cette question : Quand Adam a-​t-​il été créé ?

  • Pourquoi attendez-vous 1975 ?
    La Tour de Garde 1968 | 1er décembre
    • Pourquoi attendez-​vous 1975 ?

      1, 2. a) Qu’est-​ce qui a suscité un intérêt particulier pour l’année 1975, et avec quelles conséquences ? b) Quelles questions se posent ?

      QUE dire de tous les commentaires faits à propos de l’année 1975 ? Au cours des derniers mois, des discussions animées, dont certaines basées sur des conjectures, ont éclaté parmi des étudiants sincères de la Bible. Leur intérêt a été suscité par la croyance selon laquelle 1975 marquera la fin des 6 000 ans de l’histoire de l’homme, comptés à partir de la création d’Adam. La proximité de cette date importante enflamme l’imagination et offre d’innombrables occasions de discussion.

      2 Mais voyons un peu ! Comment savons-​nous que ce calcul est exact ? Sur quelle base peut-​on affirmer qu’Adam a été créé il y a environ 5 993 années ? Le seul livre, qui mérite notre confiance absolue pour sa véracité et son exactitude historique, c’est-à-dire la Parole de Jéhovah ou sainte Bible, soutient-​il cette conclusion, nous incitant à y croire ?

      3. La date de la création d’Adam qu’on trouve dans de nombreuses versions de la Bible est-​elle une partie des Écritures inspirées, et tous les savants sont-​ils d’accord sur cette date ?

      3 Dans les notes marginales des Bibles anglaises dites Version autorisée ou Bible du roi Jacques (protestante) et Bible de Douay (catholique), ainsi que dans le tableau chronologique de la Bible de Darby en français, il est dit que la date de la création de l’homme est 4004 avant notre ère. Cependant, cette date ne fait pas partie du texte inspiré des saintes Écritures, car elle n’a été suggérée pour la première fois que quinze siècles après la mort du dernier rédacteur biblique et elle n’a été ajoutée à une édition de la Bible qu’à partir de 1701. Il s’agit d’une insertion basée sur l’affirmation d’un prélat irlandais nommé James Ussher (1581-​1656). La chronologie établie par Ussher ne représentait que quelques-uns des efforts, nombreux et sincères, faits durant les siècles passés pour déterminer la date de la création d’Adam. Il y a une centaine d’années, on ne dénombra pas moins de 140 chronologies différentes ayant été établies par des érudits sérieux. Dans ces chronologies, le calcul de la date de la création d’Adam donnait des chiffres variant entre 3616 et 6174 avant notre ère ; l’une d’elles avançait la date fantasque de 20 000 avant notre ère. De telles solutions contradictoires, conservées dans les grandes bibliothèques du monde, contribuent sans aucun doute à plonger dans la confusion celui qui cherche une réponse aux questions posées ci-dessus.

      4. Qu’avons-​nous appris dans l’étude précédente, et que sommes-​nous alors prêts à faire ?

      4 Dans l’article précédent, nous avons appris par les saintes Écritures elles-​mêmes, qui sont indépendantes des notes marginales non inspirées de certaines Bibles, que les soixante-dix années de désolation du pays de Juda avaient commencé vers le 1er octobre de l’an 607 avant notre ère. Le commencement de cette période de soixante-dix ans est évidemment lié à sa fin, c’est-à-dire à la chute de Babylone, en 539 avant notre ère. La date de 607 avant notre ère étant fixée sur notre calendrier grégorien d’une manière aussi sûre que la date de 539 avant notre ère, nous sommes prêts à remonter le cours du temps pour fixer la date d’autres événements importants de l’histoire biblique. Par exemple, on peut maintenant déterminer selon le calendrier la date des règnes successifs de Saül, David et Salomon sur le peuple élu de Dieu.

      5. Quels événements historiques eurent lieu en 997 avant notre ère ?

      5 À la mort de Salomon, son royaume fut scindé en deux parties. Au sud, la partie composée de deux tribus, celles de Juda et de Benjamin, continua d’être dirigée par les descendants de Salomon et fut connue sous le nom de royaume de Juda. Au nord, les dix autres tribus constituèrent le royaume d’Israël, parfois appelé “Samarie”, du nom de sa dernière capitale, royaume qui fut dirigé par Jéroboam et ses successeurs. Si l’on fait l’application de la période de temps prophétique de 390 ans indiquée dans Ézéchiel 4:1-9 en rapport avec la destruction de Jérusalem, la mort de Salomon doit être fixée en l’année 997 avant notre ère. C’était 390 ans avant la destruction de Jérusalem survenue en 607 avant notre ère.

      L’INIQUITÉ D’ISRAËL PORTÉE PENDANT 390 ANS

      6, 7. De quelles périodes de temps est-​il question dans Ézéchiel 4:1-9 ?

      6 Remarquez ce que le prophète Ézéchiel déclara à ce propos :

      7 “Et toi, fils de l’homme, prends une brique, place-​la devant toi, et tu y traceras une ville, Jérusalem. Représente-​la en état de siège (...). Que ce soit là un signe pour la maison d’Israël ! Puis couche-​toi sur le côté gauche, mets-​y l’iniquité de la maison d’Israël, et tu porteras leur iniquité autant de jours que tu seras couché sur ce côté. Je te compterai un nombre de jours égal à celui des années de leur iniquité, trois cent quatre-vingt-dix jours ; tu porteras ainsi l’iniquité de la maison d’Israël. Quand tu auras achevé ces jours, couche-​toi sur le côté droit, et tu porteras l’iniquité de la maison de Juda pendant quarante jours ; je t’impose un jour pour chaque année (...). Prends du froment, de l’orge, des fèves, des lentilles, du millet et de l’épeautre, mets-​les dans un vase, et fais-​en du pain autant de jours que tu seras couché sur le côté ; tu en mangeras pendant trois cent quatre-vingt-dix jours.” — Ézéch. 4:1-9.

      8. Quand prit fin “l’iniquité” du royaume du Sud ?

      8 Dans ce chapitre, Ézéchiel ne rapportait pas des événements historiques passés, mais il consignait par écrit une prophétie concernant des événements futurs. Il parlait d’un temps où la glorieuse ville de Jérusalem serait assiégée et ses habitants emmenés captifs, ce qui eut lieu en 607 avant notre ère. Les quarante ans dont il est question à propos de Juda ont donc pris fin en cette année-​là. L’“iniquité” du royaume du Nord, qui devait être portée pendant 390 ans, dura donc près de dix fois plus longtemps que l’iniquité de Juda qui, elle, fut portée pendant 40 ans. Quand ces 390 ans prirent-​ils fin ?

      9. Qu’est-​ce qui indique que “l’iniquité” du royaume du Nord prit également fin en 607 avant notre ère ?

      9 Ces 390 ans ne pouvaient prendre fin en 740 avant notre ère, date de la destruction de Samarie, pour la bonne raison qu’Ézéchiel joua ce drame prophétique quelque temps après “la cinquième année de la captivité du roi Jojakin”. Cette période n’a donc pas pu se terminer avant l’année 613 avant notre ère, soit 127 ans après la destruction de Samarie par les Assyriens (Ézéch. 1:2). Étant donné que l’ensemble de ce drame prophétique annonçait manifestement la destruction de Jérusalem et que les maisons d’Israël et de Juda formaient en réalité un peuple inséparable, lié par une alliance, dont un reste non divisé reviendrait d’exil, il n’y a qu’une conclusion raisonnable : les périodes d’iniquité des deux maisons se sont écoulées conjointement et se sont terminées à la même date, en 607 avant notre ère. De cette façon, les 70 années de désolation du pays de Juda se terminèrent 70 ans après la fin de la période d’iniquité des deux maisons, de telle sorte qu’un reste de ces deux maisons a pu retourner sur l’emplacement de Jérusalem.

      10. Par suite, quand “l’iniquité” d’Israël a-​t-​elle commencé ?

      10 Si “l’iniquité de la maison d’Israël” prit fin en 607 avant notre ère, elle commença 390 ans plus tôt, soit en 997 avant notre ère. Cette année-​là, Salomon mourut et Jéroboam commit une grande iniquité. Cet homme, dont le territoire avait été pris à la maison de David, ‘détourna les Israélites de Jéhovah’, les incitant à ‘commettre un grand péché’. — II Rois 17:21, AC.

      1513 AVANT NOTRE ÈRE : DATE DE L’EXODE

      11, 12. De quel autre événement de l’Histoire sommes-​nous maintenant prêts à fixer la date, et avec l’aide de quel texte clé ?

      11 En considérant le passé lointain, nous trouvons un autre jalon de l’histoire de l’homme : l’inoubliable exode des Israélites fuyant l’esclavage égyptien, sous la direction de Moïse. S’il n’y avait pas la Bible, la fidèle Parole de Jéhovah, il serait impossible de situer avec exactitude sur le calendrier cet événement très important, car les hiéroglyphes égyptiens ont manifestement passé sous silence la défaite humiliante que Jéhovah infligea à la Première Puissance mondiale. Cependant, grâce à la chronologie biblique, il est relativement facile de fixer la date de cet événement mémorable.

      12 Dans I Rois 6:1 (AC), nous lisons : “En la quatre cent quatre-vingtième année après la sortie des enfants d’Israël du pays d’Égypte, la quatrième année du règne de Salomon sur Israël, au mois de ziv, qui est le second mois, il bâtit la maison à Jéhovah.”

      13, 14. a) Selon le calendrier grégorien, en quelle année Salomon a-​t-​il commencé de régner ? b) En quelle année a-​t-​il commencé la construction du temple ?

      13 Avec ce renseignement, il suffit de déterminer en quelle année Salomon a commencé de construire le temple, et il sera alors facile de savoir quand l’armée de Pharaon a été détruite dans la mer Rouge.

      14 “Salomon régna quarante ans à Jérusalem sur tout Israël.” (I Rois 11:42). Cela signifie que sa dernière année complète de règne prit fin au printemps de 997 avant notre èrea. Si l’on ajoute 40 à 997, on obtient 1037 avant notre ère, date à laquelle Salomon commença son règne pacifique. D’après le récit, il ne commença pas la construction du temple avant le second mois de la quatrième année de son règne ; cela veut dire qu’à ce moment-​là, il avait régné pendant trois années complètes et un mois entier. Si l’on soustrait 3 ans de 1037, on obtient 1034 avant notre ère, année où débuta la construction du temple, au mois de ziv, le second mois de l’année, c’est-à-dire avril-​mai. C’était donc, d’après la Bible, dans “la quatre cent quatre-vingtième année après la sortie des enfants d’Israël du pays d’Égypte”.

      15. a) Expliquez la différence existant entre un nombre cardinal et un nombre ordinal. b) Quand les Israélites ont-​ils quitté l’Égypte ?

      15 Chaque fois qu’on ajoute le suffixe “ième” à un nombre, par exemple au nombre dix qui devient dixième, ce nombre cardinal devient un nombre ordinal. Lorsque nous disons que les joueurs d’un match de football jouent la deuxième mi-temps de la partie, cela signifie qu’une mi-temps complète est achevée et qu’ils n’ont joué qu’une partie de la deuxième. Deux mi-temps complètes n’ont pas encore été terminées. Pareillement, lorsque la Bible emploie un nombre ordinal et dit que la construction du temple commença dans la quatre cent quatre-vingtième année après la sortie des Israélites du pays d’Égypte, et que l’on sait que cette construction a commencé en 1034 avant notre ère, il faut ajouter 479 années complètes (et non 480) à 1034 pour arriver à la date de l’exode, c’est-à-dire 1513 avant notre ère. C’était également le printemps, le jour de la Pâque, soit le 14e jour du mois de nisan.

      COMBIEN DE TEMPS S’EST ÉCOULÉ DEPUIS LE DÉLUGE ?

      16. Jusqu’où avons-​nous remonté le cours du temps, et quelle possibilité avons-​nous de le remonter plus avant encore ?

      16 Avec l’aide de la Bible, nous avons déjà mesuré la période de temps comprise entre le printemps de 1968 de notre ère et celui de 1513 avant notre ère, soit 3 480 années. Grâce au récit historique exact fourni par la sainte Parole de Jéhovah, véritable album de souvenirs, nous pouvons remonter plus avant le cours du temps, jusqu’au déluge du temps de Noé.

      17. En relatant les expériences des Israélites, à quels événements et à quelle période de temps Étienne se référait-​il ?

      17 Étienne, le premier disciple de Jésus-Christ ayant subi le martyre, se référa aux paroles que Jéhovah avait prononcées à propos de la postérité d’Abraham. Il dit : “De plus, Dieu parla à cet effet, que sa postérité serait des résidents dans un pays étranger et que le peuple les réduirait en esclavage et les tourmenterait pendant quatre cents ans.” (Actes 7:6 ; Gen. 15:13). Étienne mentionne ici trois des expériences faites dans le passé par les Israélites : résidents dans un pays étranger, esclaves et tourmentés pendant quatre cents ans.

      18. Quel argument empêche de conclure qu’il s’agissait d’expériences distinctes faites successivement par les Israélites ?

      18 Il serait faux d’affirmer que ces trois situations ont eu une durée égale et qu’elles se sont produites séparément dans un ordre successif. Ce fut bien longtemps après leur entrée en Égypte en tant que résidents étrangers que les Israélites devinrent esclaves, soit plus de 70 ans plus tard, quelque temps après la mort de Joseph. Étienne disait plutôt que dans cette période de 400 ans, durant laquelle ils furent tourmentés, ils étaient aussi des résidents dans un pays étranger et ils ont également été réduits en esclavage.

      19. Comment savons-​nous que les Israélites étaient des “résidents dans un pays étranger” avant d’entrer en Égypte ?

      19 Remarquez bien que lorsque Étienne déclara que les Israélites étaient “des résidents dans un pays étranger (...) pendant quatre cents ans”, il ne dit pas et ne voulait pas dire qu’ils n’avaient pas été des résidents étrangers avant d’entrer en Égypte. Il est donc faux d’affirmer avec insistance que ce texte prouve que les Israélites ont été en Égypte pendant quatre cents ans. Il est vrai que lorsque les frères de Joseph sont entrés en Égypte et qu’ils ont été présentés pour la première fois à Pharaon, ils ont dit : “Nous sommes venus pour résider comme étrangers dans le pays.” Toutefois, ils ne disaient pas ni ne laissaient entendre que jusque-​là ils n’avaient pas été des résidents étrangers, car, en cette même occasion, répondant au Pharaon qui lui demandait son âge, leur père Jacob déclara : “Les jours des années de mes résidences comme étranger sont de cent trente ans.” Non seulement Jacob dit à Pharaon que durant toute sa vie, avant de venir en Égypte, il avait été un résident étranger, mais il ajouta que ses ancêtres avaient été, eux aussi, des résidents dans un pays étranger. — Gen. 47:4-9, NW.

      20. Quand prirent fin ces 400 années, et quand avaient-​elles commencé ?

      20 Puisque les tourments d’Israël ont pris fin en 1513 avant notre ère, ils ont dû commencer en 1913, 400 ans plus tôt. Cette année-​là, Isaac fut tourmenté par Ismaël qui se ‘livrait à des railleries’ à son propos, le jour où il fut sevré. Isaac avait alors cinq ans, et c’était bien longtemps avant que les Israélites soient entrés en Égypte. — Gen. 21:8, 9, ZK.

      21, 22. Les Israélites ont-​ils passé 430 ans en Égypte, et comment certains manuscrits font-​ils la lumière sur cette question ?

      21 Combien de temps les Israélites sont-​ils donc restés en Égypte en tant que résidents étrangers ? Exode 12:40 (NW) dit : “Et la résidence des fils d’Israël, qui avaient habité en Égypte, fut de quatre cent trente ans. Et il advint à la fin des quatre cent trente ans, il advint, oui, en ce jour-​là même, que toutes les armées de Jéhovah sortirent du pays d’Égypte.” — cf. Da.

      22 Dans la Septante, le Ex 12 verset 40 se lit ainsi : “Le séjour des enfants d’Israël [et de leurs pères, codex Alexandrinus] en ÉGYPTE ET DANS LE PAYS DE CANAAN fut de quatre cent trente ans.” Le Pentateuque samaritain dit : “DANS LE PAYS DE CANAAN et dans le pays d’Égypte.” Ainsi, ces deux versions, basées sur un texte hébreu plus ancien que le texte massorétique, ajoutent les mots “dans le pays de Canaan” au nom “Égypte”.

      23. a) Combien de temps les Israélites ont-​ils réellement séjourné en Égypte, et comment Paul confirme-​t-​il cela ? b) Expliquez la différence qui existe entre les 400 ans et les 130 ans mentionnés dans les Écritures.

      23 Depuis l’entrée d’Abraham en Canaan jusqu’à la naissance d’Isaac, il y a eu 25 annéesb ; de la naissance d’Isaac à celle de Jacob il s’est écoulé 60 années, après quoi 130 années se sont passées avant que Jacob entre en Égypte. Tout cela fait qu’avant d’entrer en Égypte, les Israélites passèrent 215 ans en Canaan, soit exactement la moitié des 430 ans en question (Gen. 12:4 ; 21:5 ; 25:26 ; 47:9). L’apôtre Paul, inspiré par Dieu, confirme également que depuis l’institution de l’alliance abrahamique, au moment où le patriarche entra en Canaan, jusqu’à l’inauguration de l’alliance de la Loi, il y a eu 430 années. — Gal. 3:17.

      24, 25. En quelle année le déluge a-​t-​il commencé, et de combien d’années a-​t-​il précédé l’entrée d’Abraham en Canaan ?

      24 Si l’on ajoute 430 ans à 1513, nous arrivons à 1943 avant notre ère, date à laquelle Abraham entra en Canaan après la mort de son père Térach, survenue à Haran ou Charan, en Mésopotamie. Il ne reste plus maintenant qu’à additionner les années de quelques générations pour fixer correctement la date du déluge. Ces chiffres sont donnés dans les chapitres 11 et 12 du livre de la Genèse et peuvent être résumés de la façon suivante :

      Du commencement du déluge à la

      naissance d’Arpacschad (Gen. 11:10) 2 ans

      À la naissance de Schélach (11:12) 35 ”

      À la naissance d’Héber (11:14) 30 ”

      À la naissance de Péleg (11:16) 34 ”

      À la naissance de Réhu (11:18) 30 ”

      À la naissance de Sérug (11:20) 32 ”

      À la naissance de Nachor (11:22) 30 ”

      À la naissance de Térach (11:24) 29 ”

      À la mort de Térach à Haran, et

      au départ d’Abram pour Canaan

      à l’âge de 75 ans (11:32 ; 12:4) 205 ”

      Total 427 ans

      25 Si nous ajoutons ces 427 années à 1943 avant notre ère, nous arrivons à 2370 avant notre ère, date du commencement du déluge, il y a de cela 4 337 ans.

      6 000 ANS À PARTIR DE LA CRÉATION D’ADAM

      26, 27. a) Combien de temps avant le déluge Adam a-​t-​il été créé ? En quelle année ? b) Qu’est-​ce qui indique qu’Adam a été créé en automne ?

      26 De la même façon, il suffit d’additionner les années des dix générations antédiluviennes pour obtenir la date de la création d’Adam. Ce calcul s’établit comme suit :

      De la création d’Adam à la

      naissance de Seth (Gen. 5:3) 130 ans

      À la naissance d’Énosch (5:6) 105 ”

      À la naissance de Kénan (5:9) 90 ”

      À la naissance de Mahalaléel (5:12) 70 ”

      À la naissance de Jéred (5:15) 65 ”

      À la naissance d’Hénoc (5:18) 162 ”

      À la naissance de Métuschélah (5:21) 65 ”

      À la naissance de Lémec (5:25) 187 ”

      À la naissance de Noé (5:28, 29) 182 ”

      Au commencement du déluge (7:6) 600 ”

      Total 1 656 ans

      27 Si nous ajoutons 1 656 années à 2 370 années, nous arrivons à 4026 avant notre ère, année du calendrier grégorien correspondant à la création d’Adam. Puisque l’homme a naturellement commencé de compter le temps à partir de son origine et que la plupart des anciens calendriers commencent l’année en automne, il est raisonnable d’admettre que le premier homme Adam a été créé en automne.

      28. Pour ce qui est de la création d’Adam, en quoi cette chronologie diffère-​t-​elle de celle d’Ussher ?

      28 Grâce à l’étude attentive et indépendante effectuée par des étudiants de la Bible voués à Dieu, qui ont poursuivi l’examen de cette question pendant des années sans suivre aveuglément les calculs chronologiques traditionnels de la chrétienté, nous avons abouti, pour la création d’Adam, à une date qui est plus ancienne de 22 ans que celle avancée par Ussher. Cela signifie que dans le cours du temps, nous sommes en avance de deux décennies sur ce que la chronologie traditionnelle laisse entendre.

      29. Pourquoi la date de la création d’Adam nous intéresse-​t-​elle ?

      29 Après tous ces calculs et ces généalogies, quelle peut être, pour nous aujourd’hui, l’utilité de ce renseignement ? Tout cela n’est-​il pas de l’histoire ancienne, morte, aussi inutile que le fait de se promener dans un cimetière pour noter les dates anciennes inscrites sur les pierres tombales ? Après tout, pourquoi se soucier davantage de la date de la création d’Adam que de celle de la naissance du roi de Prusse ? Eh bien ! pour la raison suivante : si l’on ajoute 4 026 à 1 968 (en tenant compte du fait qu’il n’y a pas d’année zéro entre l’ère préchrétienne et notre ère), on obtient un total de 5 993 années qui représente la période de temps écoulé depuis la création d’Adam jusqu’à l’automne 1968. Cela signifie qu’en automne de 1975, soit dans un peu moins de sept ans (et non pas en 1997 comme ce serait le cas si les dates avancées par Ussher étaient exactes), 6 000 ans se seront écoulés depuis la création d’Adam, le père de la famille humaine.

      ADAM CRÉÉ À LA FIN DU “SIXIÈME JOUR”

      30. Qu’est-​ce qui peut arriver avant 1975, mais quelle doit être notre attitude ?

      30 Voulons-​nous affirmer par cette étude que la bataille d’Harmaguédon sera terminée en automne 1975, et que le règne millénaire du Christ tant attendu commencera alors ? C’est possible, mais nous devons attendre pour savoir jusqu’à quel point le septième millénaire de l’histoire de l’homme coïncide avec le règne sabbatique de mille ans du Christ. Si ces deux périodes coïncident par rapport au calendrier, ce ne sera pas par hasard, mais conformément aux desseins opportuns et pleins d’amour de Jéhovah. Cependant, notre chronologie, qui est vraisemblablement exacte (mais pas infaillible), indique tout au plus que l’automne de 1975 marquera la fin de 6 000 ans d’existence de l’homme sur la terre. Cela ne signifie pas nécessairement que 1975 marquera la fin des 6 000 premières années du septième “jour” de création de Jéhovah. Pourquoi cela ? Parce que, après sa création, Adam vécut quelque temps pendant le “sixième jour”, temps que nous ne connaissons pas et qu’il nous faudrait retrancher des 930 ans que dura la vie d’Adam, pour savoir quand prit fin la sixième période de sept mille ans ou sixième “jour”, et combien de temps Adam vécut dans le “septième jour”. Toutefois, la fin du sixième “jour” de création a pu arriver dans la même année du calendrier grégorien que la création d’Adam. Il se peut qu’il n’y ait qu’une différence de quelques semaines ou de quelques mois, et non pas de plusieurs années.

      31. Que révèlent les deux premiers chapitres de la Genèse 1-2 ?

      31 Il est bien de lire attentivement ce que la Bible déclare au sujet de la création d’Adam. Pour compiler le livre de la Genèse, Moïse se référa à des documents écrits ou “histoires” antérieurs au déluge. Le premier de ces documents commence à Genèse 1:1 et se termine à Genèse 2:4 (NW) par ces mots : “Ceci est une histoire des cieux et de la terre (...).” Le deuxième document historique commence à Genèse 2:5 et se termine au verset deux du chapitre cinq. Nous avons ainsi deux récits de la création vus sous un angle légèrement différent. Dans le deuxième de ces récits, dans Genèse 2:19, le verbe hébreu traduit par “forma” est à la forme progressive de l’imparfait. Cela ne veut pas dire que les animaux et les oiseaux ont été créés après l’homme ; ce n’est pas ce que laisse entendre Genèse 1:20-28. Ainsi, pour qu’il n’y ait aucune contradiction entre les chapitres un et deux, Genèse 2:19, 20 ne doit être qu’une remarque ajoutée entre parenthèses pour expliquer la nécessité de créer une “aide” pour l’homme. Le verbe hébreu, qui est à la forme progressive, pourrait être rendu par “avait formé”. Voyez la Bible de Crampon 1905.

      32. Qu’est-​ce qui indique que le sixième jour de création ne prit pas fin immédiatement après la création d’Adam ?

      32 Bien que légèrement différents dans la présentation des matières, ces deux récits de la création rapportés dans le livre de la Genèse, sont en parfait accord l’un avec l’autre et tous deux montrent qu’Ève a été créée après Adam. Le sixième jour de création ne s’est donc pas terminé avant cet événement, mais après. Combien de temps après la création d’Adam ? Cela n’est pas révélé. Le récit dit : “Après cela [la création d’Adam et d’Ève], Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voyez ! cela était très bon. Et il commença d’y avoir un soir et il finit par y avoir un matin : sixième jour.” (Gen. 1:31, NW). Après la fin du sixième jour, le septième commença.

      33. a) Comment savons-​nous que le sixième jour prit fin peu de temps après la création d’Adam ? b) Comment Genèse 1:31 démontre-​t-​il que le sixième jour prit fin avant qu’Adam et Ève ne pèchent ?

      33 Le temps séparant la création d’Adam et le commencement du septième jour, le jour de repos, n’a pas dû être long, mais plutôt court. Il n’a pas fallu longtemps à Adam pour donner un nom aux animaux et pour se rendre compte qu’il n’avait pas de complément. Les animaux étaient soumis à Adam et paisibles ; ils s’approchèrent en se laissant guider par Jéhovah. Il n’était pas nécessaire de les chasser et de les attraper. Noé n’a eu besoin que de sept jours pour faire entrer dans l’arche des représentants mâles et femelles des mêmes grandes espèces d’animaux (Gen. 7:1-4). Ève fut créée rapidement alors qu’Adam était dans “un profond sommeil”. (Gen. 2:21.) Bien que ne connaissant pas le laps de temps qui s’est écoulé entre la création d’Adam et la fin du sixième jour de création, nous pouvons dire qu’il fut relativement court. La phrase “Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voyez ! cela était très bon”, à propos de la fin du sixième jour, démontre que le commencement du septième jour de la semaine de création eut lieu avant qu’Adam et Ève pèchent et soient chassés du jardin d’Éden.

      1975 !... ET LONGTEMPS APRÈS !

      34. Qu’est-​ce qui nous a permis de mieux comprendre la chronologie biblique ?

      34 La chronologie biblique est une étude très intéressante grâce à laquelle il est possible de situer les événements historiques dans le cours du temps. Année après année, la Société Watch Tower s’est efforcée de tenir ses membres au courant des dernières connaissances en accord avec les événements prophétiques et historiques rapportés dans les Écritures. Des problèmes importants posés par la chronologie sacrée ont été résolus soit par la réalisation des prophéties de la Bible, soit par les découvertes archéologiques, soit encore parce que de meilleures traductions des Écritures nous ont transmis plus clairement les récits tels qu’ils apparaissent dans les langues originales. Cependant, plusieurs problèmes épineux de moindre importance n’ont pas encore été résolus. Par exemple, lorsque les Israélites sortirent d’Égypte, Jéhovah apporta un changement en instituant l’année religieuse dont le début fut fixé au printemps, alors que l’année civile commençait en automne. Lors de ce changement, le calendrier juif a-​t-​il pris une avance ou un retard de six mois ? — Ex. 12:1, 2.

      35. Pourquoi n’est-​ce pas le moment d’être indifférent ?

      35 Une chose est absolument certaine : la chronologie biblique, confirmée par les prophéties déjà accomplies, indique que bientôt, dans notre génération, les six mille ans de l’histoire de l’homme arriveront à leur terme (Mat. 24:34). Ce n’est donc pas le moment d’être indifférent ou satisfait de soi ; ce n’est pas non plus le moment de jouer sur les paroles suivantes de Jésus : “Pour ce qui est de ce jour et de cette heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux ni le Fils, mais seulement le Père.” (Mat. 24:36). Au contraire, il est temps de se rendre pleinement compte que la fin violente du présent système de choses approche à grands pas. Ne vous abusez pas, il suffit que le Père connaisse à la fois ‘le jour et l’heure’.

      36. Quel exemple les apôtres nous ont-​ils laissé sous ce rapport ?

      36 Même si nous ne pouvons savoir ce qui se passera après 1975, est-​ce une raison pour être moins actifs ? Les apôtres ne pouvaient même pas voir aussi loin dans le temps ; ils ne savaient rien de 1975. Tout ce qu’ils pouvaient savoir, c’est qu’ils ne disposaient que d’un temps très court pour achever l’œuvre qui leur avait été confiée (I Pierre 4:7). C’est pourquoi leurs écrits ont un caractère d’urgence et ressemblent à une sonnette d’alarme (Actes 20:20 ; II Tim. 4:2), et il est bien qu’il en soit ainsi. Si les apôtres avaient remis leur œuvre à plus tard, s’ils avaient traîné en se complaisant à penser que la fin ne viendrait que des milliers d’années plus tard, ils n’auraient jamais achevé la course qui leur était proposée. Au contraire, ils ont fait des efforts, ils ont couru rapidement et ils ont remporté le prix. Pour eux, c’était une question de vie ou de mort. — I Cor. 9:24 ; II Tim. 4:7 ; Héb. 12:1.

      37. Que ferons-​nous d’ici 1975, et après ?

      37 Il en est de même pour les fidèles témoins de Jéhovah qui vivent en cette seconde moitié du vingtième siècle. Ils ont le point de vue chrétien exact. Leur activité intense d’évangélisation n’est pas particulière à cette décennie ; ils n’ont pas voué leur vie au service de Jéhovah jusqu’en 1975 seulement. Les chrétiens ont suivi cette voie depuis que Jésus a montré l’exemple et a donné ce commandement à ses disciples : “Suivez-​moi !” Ayez donc la même attitude d’esprit que celle de Jésus-Christ ; veillez à ce que rien ne vienne ralentir votre action ni vous inciter à vous lasser et à renoncer. Ceux qui ont le désir de fuir Babylone la Grande et le présent système de choses démoniaque, courent maintenant pour obtenir la vie, les yeux tournés vers le Royaume de Dieu, et ils ne s’arrêteront pas en 1975. Non, ils continueront de marcher sur le chemin glorieux qui conduit à la vie éternelle, et ils loueront et serviront Jéhovah d’éternité en éternité.

      [Notes]

      a “Le calcul des années de règne des rois se fonde sur l’année qui commençait au printemps ; il va de pair avec la méthode babylonienne où ce système prévalait. — The New Schaff-Herzog Encyclopedia of Religious Knowledge, 1957, tome XII, p. 474.

      b Par ailleurs, si nous ajoutons 5 années aux 25, ce qui nous amène au moment où Isaac fut sevré, nous obtenons un total de 30 ans qui représente la différence entre les 400 (Gen. 15:13 ; Actes 7:6) et les 430 ans (Ex. 12:40 ; Gal. 3:17).

  • Comment, au XXe siècle, fixe-t-on les événements du Ier siècle ?
    La Tour de Garde 1968 | 1er décembre
    • Comment, au XXe siècle, fixe-​t-​on les événements du Ier siècle ?

      1. Pourquoi un examen complémentaire des dates fournies par la Bible est-​il important ?

      DANS les deux articles précédents, la véracité des histoires anciennes rapportées dans la Bible, telles que la création d’Adam, a été éprouvée et démontrée. Toute étude chronologique serait cependant incomplète si elle omettait de situer dans le temps le ministère terrestre de Jésus et celui des apôtres. En effet, aucun homme ayant jamais vécu sur la terre n’a eu une influence plus grande que celle que Jésus a exercée sur la vie et la destinée des hommes et des nations.

      2. Qu’est-​il nécessaire de faire en premier lieu, avant de pouvoir fixer la date des événements du Ier siècle ?

      2 Comme nous l’avons déjà dit, ni le calendrier grégorien, employé aujourd’hui, ni le calendrier julien, qui fut remplacé il y a moins de quatre cents ans, ne sont des moyens adéquats pour fixer la date des événements rapportés dans les Écritures grecques chrétiennes. Cela vient du fait que pour établir la date des événements importants, la Bible utilise un système tout à fait différent. En conséquence, avant de pouvoir faire la relation entre les événements bibliques et les calendriers modernes, il est nécessaire d’avoir un point de départ commun dans le temps, une date absolue établie à la fois par la Bible et par l’histoire profane reconnue. Une fois cette date établie, il sera alors possible de fixer la date d’autres événements, conformément au calendrier civil.

      3, 4. a) Quand Tibère César est-​il devenu empereur ? b) En quelle année Jean-Baptiste a-​t-​il commencé de prêcher ?

      3 Après la mort de Jules César, Caïus Octavius, son fils adoptif, supprima adroitement la puissance du Sénat romain, transforma la république en un empire et, finalement, s’installa solidement au pouvoir comme premier empereur de Rome. En 27 avant notre ère, alors qu’il était en train de devenir un dieu, Octavius prit un titre religieux, celui d’Auguste. Il est également connu pour avoir débaptisé le mois du calendrier julien appelé Sextilis, afin de lui donner son nom Augustus (notre mois d’août), et pour avoir enlevé un jour au mois de février afin de l’ajouter au mois d’Augustus, de telle sorte que celui-ci ait le même nombre de jours que le mois de juillet, qui venait du nom de son prédécesseur Jules César. César Auguste mourut, selon le calendrier julien, le 19e jour du mois qui portait son nom, le mois d’août, de l’année 14 de notre ère (le 17 août d’après le calendrier grégorien). Le même jour, Tibère, le beau-fils et gendre d’Auguste, succéda à ce dernier comme empereur.

      4 Le 19 août de l’an 14 de notre ère, selon le calendrier julien, est une date incontestée de l’histoire de Rome. Toute contestation quant à la date à laquelle Jean-Baptiste commença son œuvre de prédication est donc enlevée, car l’historien Luc écrivit que ce fut “dans la quinzième année du règne de Tibère César”. (Luc 3:1.) Cette quinzième année se termina le 16 août de l’an 29 de notre ère, selon le calendrier grégorien. C’est au printemps de cette année-​là que Jean-Baptiste commença son activité.

      5. Comment Luc nous donne-​t-​il l’assurance que Jean-Baptiste a commencé son ministère cette année-​là ?

      5 Luc, prévoyant peut-être que des ennemis nieraient cet événement important, en précisa la date, de telle sorte qu’il n’y a pas l’ombre d’un doute quant à son exactitude. Après avoir dit que c’était “dans la quinzième année du règne de Tibère César”, Luc ajouta que c’était au moment où six autres personnages importants étaient en fonction, “alors que Ponce Pilate était gouverneur de Judée [27 à 37 de notre ère], qu’Hérode était chef de district de Galilée [jusqu’en 40 de notre ère], que Philippe, son frère, était chef de district du pays d’Iturée et de Trachonite [jusqu’en 34 de notre ère], que Lysanias était chef de district d’Abilène, aux jours des principaux prêtres Anne et Caïphe [environ 18 à 36 de notre ère]”. (Luc 3:1, 2.) Étant donnée cette liste de personnages importants ayant occupé leur fonction durant la quinzième année du règne de Tibère, il serait impossible aux détracteurs de la Bible de prouver, à partir de l’histoire romaine et juive, que le ministère de Jean-Baptiste n’a pas commencé en 29 de notre ère.

      SOIXANTE-DIX SEMAINES D’ANNÉES

      6. Quel autre événement important eut lieu en 29 de notre ère ?

      6 L’année 29 de notre ère est d’un grand intérêt, non seulement parce que c’est cette année-​là que Jean-Baptiste commença de prêcher : “Repentez-​vous, car le royaume des cieux [ou de Dieu] s’est approché”, mais, chose plus importante, parce que celui que Dieu oindrait pour ce Royaume était au seuil de son ministère (Mat. 3:2). Jean, qui était le précurseur, était plus âgé de six mois que Jésus (Luc 1:34-38). Il s’ensuit que le baptême et l’onction de Jésus eurent lieu en automne de cette même année 29 de notre ère, Jésus ayant à ce moment-​là “environ trente ans”. (Luc 3:23.) En cette occasion, Jean-Baptiste affirma que Jésus, ayant été oint de l’esprit saint de Dieu, était devenu l’Oint ou le Christ. — Jean 1:32-34.

      7. a) Selon la prophétie de Daniel, quand le Messie devait-​il venir ? b) Quelle période d’attente cela représentait-​il ?

      7 La prophétie à long terme de Daniel 9:25 (Da) confirme que l’Oint commença son œuvre d’enseignement en automne de l’an 29 de notre ère ; elle déclare : “Depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie [qui signifie l’Oint], le prince, il y a sept semaines et soixante-deux semaines.” S’il s’agissait de soixante-neuf semaines (sept et soixante-deux) au sens littéral, c’est-à-dire de sept jours chacune, la période d’attente du Messie aurait duré 483 jours proprement dits, soit seulement seize mois. Ces semaines étaient plutôt prophétiques ; aussi, en appliquant la règle biblique de “un jour pour chaque année”, elles représentent 483 années (69 semaines d’années, et non pas des semaines de jours). — Nomb. 14:34 ; Ézéch. 4:6.

      8. Comment savons-​nous que l’ordre de reconstruire Jérusalem ne fut donné ni en 537 avant notre ère ni la septième année du règne d’Artaxerxès ?

      8 Quand “la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem” a-​t-​elle été prononcée ? Ce ne fut pas en 537 avant notre ère, car le décret de Cyrus promulgué cette année-​là ne concernait pas la restauration et la reconstruction de Jérusalem, mais seulement la reconstruction de la “maison de Jéhovah (...) qui est à Jérusalem”. (Esdras 1:2, 3, AC.) Ce ne fut pas non plus en 468 avant notre ère, la septième année du règne d’Artaxerxès Ier, roi de Perse, lorsque Esdras se rendit à Jérusalem, porteur d’une lettre spéciale du roi. Cette lettre n’autorisait ni n’ordonnait en aucune façon la reconstruction de Jérusalem ; elle ne concernait que le service du temple à Jérusalem. — Esdras 7:1-28.

      9. Quels événements, marquant le moment où fut prononcée la parole ordonnant de reconstruire Jérusalem, eurent lieu durant la vingtième année du règne d’Artaxerxès ?

      9 Dans la vingtième année du règne d’Artaxerxès Ier, il fut rapporté à Néhémie que la ville de Jérusalem était “au comble du malheur”, et que ‘les murailles de Jérusalem étaient en ruines, et ses portes, consumées par le feu’. Aussi, lorsque l’occasion lui en fut donnée, Néhémie porta cette question à l’attention du roi et lui demanda : “Si le roi le trouve bon, (...) envoie-​moi en Juda, vers la ville des sépulcres de mes pères, pour que je la rebâtisse.” Il continua ainsi : “Si le roi le trouve bon, qu’on me donne des lettres, (...) une lettre pour Asaph, garde forestier du roi, afin qu’il me fournisse du bois de charpente pour les portes de la citadelle près de la maison, pour la muraille de la ville, et pour la maison que j’occuperai.” — Néh. 1:2, 3 ; 2:5-8.

      10. À quelle époque de l’année le décret ordonnant la reconstruction de Jérusalem fut-​il promulgué, mais quand prit-​il effet ?

      10 Cette requête fut faite au roi au printemps, au mois de nisan. Ensuite, les lettres furent écrites et Néhémie fit un long voyage d’environ 1 400 kilomètres depuis le palais perse de Suse, laquelle ville se trouvait à environ 600 kilomètres à l’est de Babylone, et il donna les lettres du roi aux gouverneurs “de l’autre côté du fleuve” ; lorsque Néhémie ‘arriva à Jérusalem’, qui était en ruines, c’était la fin du mois lunaire tammouz (le dixième mois). (Néh. 2:9-11.) C’est donc dans la deuxième moitié de la vingtième année du règne d’Artaxerxès, le 3e ou 4e jour du mois d’ab de l’an 455 avant notre ère, que prit effet “la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem” ; c’est alors que commencèrent les 69 semaines de la prophétie. — Néh. 2:11 à 6:15.

      11. En quelle année Artaxerxès est-​il monté sur le trône ? À quelle date correspond donc la vingtième année de son règne ?

      11 Des autorités compétentes ont établi qu’Artaxerxès Ier commença son règne en 474 avant notre ère. L’historien grec Thucydide, qui vécut aux jours d’Artaxerxès, dit que le général Thémistocle s’enfuit de Grèce en Asie alors qu’Artaxerxès était “depuis peu monté sur le trône”, et non pas durant le règne de son père Xerxès. Le biographe grec Plutarque, qui vécut au premier siècle de notre ère, et l’historien romain Népos, du premier siècle avant notre ère, confirment tous deux la pensée de Thucydide. À son arrivée à Éphèse (en Asie Mineure), ce général Thémistocle demanda à Artaxerxès la permission d’apprendre la langue perse pendant un an avant de paraître devant lui. La permission lui fut accordée, et il parut devant le roi. Selon Diodore de Sicile, historien grec du premier siècle de notre ère, Thémistocle mourut en 471 avant notre ère. En accord avec cela, Jérôme, dans sa Chronique d’Eusèbe, situe l’arrivée de Thémistocle en Asie en 473, ce qui fait qu’Artaxerxès est monté sur le trône en 474 avant notre ère. Cela signifie que la vingtième année du règne d’Artaxerxès correspond à 455 avant notre ère, ou chevauche cette année-​là. Se basant sur ces faits et sur d’autres preuves historiques, le célèbre érudit allemand Ernst Wilhelm Hengstenberg (1802-​1869), dans son ouvrage intitulé Christologie de l’Ancien Testament, qui fut traduit de l’allemand en anglais par Reuel Keith, tome II, page 389, écrit : “La vingtième année d’Artaxerxès est alors 455 avant Christ.” L’archevêque Ussher et d’autres érudits sont d’accord avec ce fait.

      12. Expliquez comment ce renseignement concernant le règne d’Artaxerxès nous aide à fixer la date du baptême de Jésus.

      12 La proclamation et l’application du fameux décret d’Artaxerxès pour la reconstruction de Jérusalem étant solidement fixées à 455 avant notre ère, la fin de la période de 483 ans au terme de laquelle le Messie devait paraître se situe donc dans la deuxième moitié de l’an 29 de notre èrea. Avec tous ces faits, il ne manque pas de preuves en rapport avec la date du baptême et de l’onction de Jésus.

      13, 14. a) Étant donné que Jésus a été baptisé en 29 de notre ère, quand est-​il né ? b) À quelle date certains commentateurs fixent-​ils la date de la naissance de Jésus, et sur quelle base ? c) Comment la date de la prise de Jérusalem par Hérode nous aide-​t-​elle à déterminer la date de la naissance de Jésus ?

      13 Le fait que le baptême de Jésus soit fixé à l’an 29 de notre ère, alors qu’il avait trente ans, permet d’établir la date de sa naissance, soit l’automne de l’an 2 avant notre ère. Jésus avait donc un an en automne de l’an 1 avant notre ère ; comme il n’y a pas d’année zéro, en automne de l’année suivante, l’an 1 de notre ère, il avait deux ans, et en automne de l’an 29, il en avait trente. Certains érudits fixent la date de la naissance de Jésus à l’an 4 avant notre ère, et même plus tôt encore, en 6 avant notre ère, basant leur affirmation sur le témoignage de Josèphe selon lequel il y aurait eu une éclipse de lune peu de temps avant la mort d’Hérode (Histoire ancienne des Juifs, Livre XVII, chap. VIII, par. 3). Il a été calculé qu’une telle éclipse a eu lieu le 13 mars de l’an 4 avant notre ère ; aussi disent-​ils que le Sauveur est né avant cette date, ce qui laisse le temps nécessaire à l’exécution de l’ordre d’Hérode demandant de tuer les enfants âgés de deux ans ou moins.

      14 Cependant, ce n’est pas une preuve suffisante pour affirmer que Jésus est né en 4 avant notre ère ; en effet, les éclipses de lune sont des faits plutôt courants, et de nombreuses années ont connu chacune deux éclipses. Fait beaucoup plus important, Josèphe affirme qu’Hérode est mort trente-sept ans après avoir été déclaré roi des Juifs, à Rome (Histoire ancienne des Juifs, Livre XVII, chap. X, par. 1). En fait, ce n’est pas avant l’été de l’an 38 avant notre ère qu’Hérode a pris Jérusalem et a commencé de régner en tant que roi. Ainsi, si Josèphe fixe le début du règne d’Hérode au moment de la prise de la ville et quand il commença effectivement à régner en tant que roi, et non pas lorsque le Sénat romain lui donna son consentement trois ans plus tôt, la mort d’Hérode a donc eu lieu au cours de l’an 1 avant notre ère. Il est donc possible de fixer la date de la naissance de Jésus en automne de l’an 2 avant notre ère, ce qui laisse du temps pour la visite des astrologues chaldéens et le meurtre des petits enfants innocents de Bethléhem. — Mat. 2:1-18.

      15. Le Messie ayant été retranché au milieu de la soixante-dixième semaine, à quelle date cela correspond-​il ?

      15 Le reste de la prophétie de Daniel concernant les soixante-dix semaines d’années confirme ces dates. Daniel 9:26, 27 (Da) dit que “le Messie sera retranché et n’aura rien”, événement qui eut lieu après les soixante-neuf semaines et “au milieu” de la soixante-dixième. Cette dernière semaine étant logiquement de la même longueur que les soixante-neuf qui l’ont précédée, elle doit avoir elle aussi une durée de sept ans. Le Messie fut donc retranché trois ans et demi après l’automne de l’an 29 de notre ère “au milieu” de la soixante-dixième semaine longue de sept années, c’est-à-dire au printemps de l’an 33 de notre ère. “Au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande” de façon officielle, car c’est à ce moment-​là que l’alliance de la Loi avec ses sacrifices fut annulée en ‘étant clouée au poteau de torture’. (Dan. 9:27, Da ; Col. 2:14.) Ces dates permettent d’inclure dans le ministère de Jésus les quatre Pâques annuelles mentionnées dans les Écrituresb.

      16. Quels faits astronomiques donnent une preuve supplémentaire que Jésus est mort dans l’après-midi du vendredi 1er avril de l’an 33 de notre ère ?

      16 Certains faits astronomiques confirment également que la mort de Jésus eut lieu en l’an 33 de notre ère, au cours des vingt-quatre heures du 14 nisan, qui commença le jeudi à 18 heures et prit fin le vendredi à 18 heures. Cela signifie que Jésus mourut le vendredi après-midi vers quinze heures, la “neuvième heure”. (Marc 15:34-37.) Le 15 nisan, le lendemain de la Pâque, était toujours un sabbat, quel que soit le jour de la semaine avec lequel il coïncidait (Lév. 23:6, 7). Si le 15 nisan tombait un jour de sabbat hebdomadaire, on l’appelait ‘grand sabbat’, ce qui fut le cas pour le jour de la mort de Jésus (Jean 19:31). Des tables astronomiquesc indiquent qu’une telle pleine lune de Pâque tombant un jeudi soir, eut lieu le 31 mars de l’an 33 de notre ère, selon le calendrier grégorien. Durant le ministère du Christ, il n’y eut qu’un seul autre cas de pleine lune de Pâque tombant un jeudi soir de nisan ; ce fut en l’an 30 de notre ère. Il faut cependant éliminer cette année-​là comme date de la mort de Jésus, car, dans ce cas, le ministère du Christ n’aurait duré que six mois. Il ne fait donc aucun doute que Jésus est mort le vendredi après-midi 1er avril de l’an 33 de notre ère.

      LA DATE DES ÉVÉNEMENTS AYANT EU LIEU ENTRE 36 ET 49 DE NOTRE ÈRE

      17. Que se passa-​t-​il durant le reste de la soixante-dixième semaine, et quand prit-​elle fin ?

      17 Après la mort du Messie, il restait une période de trois ans et demi avant la fin de la soixante-dixième semaine, laquelle se termina en 36 de notre ère. Durant cette période, l’invitation faite par Jéhovah pour être membre de la classe du Royaume céleste continua d’être exclusivement adressée aux Juifs et aux prosélytes juifs, selon ce que la prophétie annonçait : “Il consolidera une alliance [celle faite avec Abraham] avec un grand nombre le temps d’une semaine.” (Dan. 9:27, Jé). C’est pour cette raison que la bonne nouvelle du salut ne fut pas transmise aux Gentils avant l’an 36, année où l’apôtre Pierre eut le privilège de baptiser Corneille et les membres de sa famille. — Actes 10:1 à 11:18.

      18. Qu’est-​ce qui devait commencer en automne de l’an 36 de notre ère ?

      18 L’automne de l’an 36 étant arrivé, l’œuvre de prédication concernant le Christ devait maintenant être largement étendue dans les nations gentiles. Une fois de plus, nous nous rendons compte que Jéhovah, le Maître du temps, celui qui prend toujours et en temps voulu les mesures que nécessitent les nouveaux aspects de son œuvre, disposait d’un homme déjà prêt à être l’“apôtre des nations”, c’est-à-dire Saul de Tarse qui devint l’apôtre Paul. — Rom. 11:13 ; Gal. 2:8, 9.

      19. En l’an 36, Paul était-​il préparé à accomplir l’œuvre qui allait lui être confiée ?

      19 En l’an 36, Paul n’était pas un novice nouvellement converti. Étant juif, il ne dut pas attendre l’an 36 pour être converti. Il semble qu’il fut touché par la lumière de la vérité au cours de l’année qui suivit la mort de Jésus, laquelle eut lieu au printemps de l’an 33. Pendant les deux ans ou deux ans et demi qui suivirent, Paul travailla à Damas, jusqu’au moment où il dut s’enfuir de la ville, dans un panier, par une ouverture dans la muraille. Il se rendit en Arabie et y resta quelque temps ; il revint finalement à Damas où il ne séjourna que peu de temps avant d’aller à Jérusalem. Il dit : “Après cela, j’allai dans les régions de Syrie et de Cilicie.” — Actes 9:23-25 ; Gal. 1:15-21.

      20. Quand la question de la circoncision fut-​elle tranchée par le collège central de Jérusalem ?

      20 Dans cette même lettre adressée aux Galates, Paul écrit encore : “Ensuite, au bout de quatorze ans, je montai de nouveau à Jérusalem.” (Gal. 2:1). Conformément à la coutume de cette époque consistant à utiliser des nombres ordinaux, la quatorzième année à compter de 36 nous amène à l’an 49 de notre ère. C’est au cours de cette visite de Paul à Jérusalem que la question de la circoncision fut portée à l’attention du collège central et fut tranchée. — Actes 15:2-29 ; Gal. 2:3-9.

      21, 22. Quels événements rapportés par la Bible ont eu lieu entre les années 41 et 49 de notre ère ?

      21 La Bible rapporte d’autres événements intéressants ayant eu lieu entre les années 36 et 49 de notre ère. Par exemple, durant le règne de l’empereur Claude et juste avant la mort du roi Hérode Agrippa Ier le prophète Agabus, inspiré par Dieu, annonça une famine ; l’apôtre Jacques fut mis à mort par Hérode, et Pierre, qui risquait le même sort, fut miraculeusement délivré par l’ange de Jéhovah. — Actes 11:27 à 12:11.

      22 L’histoire profane confirme que ces événements ont eu lieu en l’an 44, car Claude fut proclamé empereur en 41 et Hérode Agrippa Ier, mourut, rongé de vers, après la Pâque de l’an 44 (Actes 12:21-23). La famine annoncée ne vint pas avant l’année 46, alors que Tibère Alexandre était procurateur romain de la Judée. Ainsi, les chrétiens d’Antioche eurent le temps, pendant deux années complètes, de parer aux éventualités et de prendre les mesures rapportées par le récit biblique. Après ces événements, la Bible raconte, dans les chapitres treize et quatorze du livre des Actes, le premier voyage missionnaire de Paul. En compagnie de Barnabas, Paul visita l’île de Chypre et de nombreuses villes d’Asie Mineure, avant de revenir à Antioche de Syrie. Il semble que ce premier voyage ait occupé une grande partie des années 47 et 48, laissant néanmoins suffisamment de temps à Paul pour qu’il revienne à Antioche avant de faire le voyage de Jérusalem, en 49 de notre ère.

      LA DATE D’AUTRES ÉVÉNEMENTS DU MINISTÈRE DE PAUL

      23, 24. Quand Paul a-​t-​il commencé son deuxième voyage missionnaire, et combien de temps lui a-​t-​il fallu pour arriver à Corinthe ?

      23 Voyez maintenant combien est utile le récit remarquable de la Bible pour fixer, selon notre calendrier, la date du deuxième voyage missionnaire de Paul, entre les années 49 et 52 de notre ère. L’apôtre retourna à Antioche au printemps de l’an 49, porteur d’une lettre spéciale écrite par les membres du collège central, et dont une copie a été préservée à notre intention (Actes 15:23-29). Le récit nous dit qu’“après quelques jours”, probablement en été de la même année, Barnabas retourna à l’œuvre, à Chypre, alors que Paul et Silas partirent pour la Syrie et la Cilicie où ils servirent les congrégations. — Actes 15:36-41.

      24 Ce devait donc être au printemps de l’an 50 que Paul et Silas, ayant traversé l’Asie Mineure, passèrent pour la première fois en Europe (Actes 16:1-12). Les six mois suivants furent une période d’activité très intense, car Paul et Silas ouvrirent un champ nouveau et établirent des congrégations à Philippes, Thessalonique, Bérée et Athènes, avant d’arriver à Corinthe en automne de l’an 50. Quelle année de service ! Pensez un peu ! En peut-être quinze mois, ces missionnaires du premier siècle avaient parcouru quelque 2 000 kilomètres, probablement la plus grande partie de cette distance à pied, et établi de nombreuses congrégations composées de Juifs et de Gentils.

      25. Quelle preuve historique avons-​nous que Paul n’est pas arrivé à Corinthe avant la deuxième moitié de l’an 50 de notre ère ?

      25 L’histoire profane confirme que Paul est arrivé à Corinthe à la fin de l’an 50. Paul Orose, historien du début du Ve siècle, dit que le 25 janvier de l’an 50, l’empereur Claude ordonna à tous les Juifs de quitter Rome. Aquila et Priscille eurent donc le temps de rassembler leurs biens, de trouver un bateau se dirigeant vers Corinthe, de faire voile vers cette ville, de s’établir dans ce qui allait être leur nouvelle demeure pour l’année suivante et de monter une fabrique de tentes, tout cela en l’espace de plusieurs mois, avant que Paul n’arrive en cette ville, en automne de la même année. Le récit nous dit que Paul “trouva un Juif nommé Aquila, (...) qui était récemment arrivé d’Italie, et Priscille, sa femme, à cause du fait que Claude avait ordonné que tous les Juifs partent de Rome”. — Actes 18:2.

      26. Quelle découverte archéologique démontre que Paul est resté à Corinthe de l’automne 50 au printemps 52 ?

      26 On trouve un autre exemple de l’exactitude historique de la Bible dans le verset 12 du chapitre dix-huit du livre des Actes : “Or pendant que Gallion était proconsul d’Achaïe, les Juifs se soulevèrent d’un commun accord contre Paul et l’amenèrent devant le siège de justice.” Des archéologues ont trouvé un fragment d’une inscription, contenant un rescrit de l’empereur Claude, qui prouve que Gallion était proconsul d’Achaïe de l’été 51 à l’été 52. Après que Gallion eut rejeté le cas présenté par les Juifs, Paul demeura à Corinthe “bon nombre de jours encore” avant de repartir pour Antioche de Syrie (Actes 18:18). Il apparaît donc, comme la Bible l’indique, que Paul est arrivé à Corinthe en automne 50, qu’il a été traîné devant Gallion environ un an plus tard, et qu’il a quitté cette ville au printemps 52, après un séjour de dix-huit mois (Actes 18:11). Cela lui laissait le temps d’atteindre Antioche au milieu de l’été 52.

      27. Une fois revenu à Antioche, Paul était-​il disposé à se reposer ?

      27 On pourrait raisonnablement penser qu’après tant d’années d’activité intense dans le service missionnaire, Paul se serait retiré à Antioche pour s’accorder un long repos bien mérité (II Cor. 11:26, 27). Pas du tout ! Paul ne pensa même pas à se reposer. Dans toutes ses lettres et dans toute son activité, il exhorte constamment les chrétiens à être actifs dans le service, d’une manière toujours plus efficace.

      28. Parlez du troisième voyage missionnaire de Paul, des pays visités et de la durée de ce voyage.

      28 Nous ne sommes donc pas étonnés d’apprendre qu’après un court séjour à Antioche, ce missionnaire énergique reprit la route. C’était probablement en automne de l’an 52 que, après “avoir passé quelque temps” à Antioche, il entama son troisième voyage missionnaire. Voyageant cette fois par voie de terre, il “alla de lieu en lieu par le pays de Galatie et de Phrygie, affermissant tous les disciples”. Il arriva à Éphèse où il demeura pendant les deux ans ou deux ans et demi qui suivirent (Actes 18:23 ; 19:1-10). Ensuite, comme Paul l’a relaté, il quitta cette ville après la fête de la Pentecôte (de l’an 55), traversa la Macédoine et arriva à Corinthe où il passa l’hiver. Après cela, il revint sur ses pas et se rendit à Philippes à l’époque de la Pâque, le printemps suivant. Il eut ainsi le temps d’atteindre Jérusalem pour la Pentecôte de l’an 56 de notre ère. — I Cor. 16:5-8 ; Actes 20:1-3, 6, 15, 16 ; 21:8, 15-17.

      29. À quelle date fixe-​t-​on les expériences faites par Paul depuis son arrestation à Jérusalem jusqu’à sa mort à Rome ?

      29 Paul était à peine arrivé à Jérusalem que ses ennemis se saisirent de lui ; pour lui sauver la vie, les soldats romains l’emmenèrent secrètement à Césarée. Là, il resta en prison pendant deux ans, jusqu’à ce que le gouverneur Félix, un renard amateur de pots-de-vin, fût remplacé par Festus (Actes 21:27-33 ; 23:33-35 ; 24:27). Quant à l’année où Festus devint gouverneur, voici ce que déclare l’Encyclopédie britannique à propos de deux écoles de critiques qui avancent respectivement les dates de 55 et 60-​61 : “On peut dire en toute confiance que la vérité se trouve entre ces deux dates extrêmes, car les arguments présentés dans chacun des cas semblent être moins une preuve de l’une des solutions qu’une réfutation de l’autred.” En harmonie avec les faits précités, nous acceptons l’année 58 comme celle où la requête faite par Paul, qui désirait présenter son cas devant César, fut agréée et où il s’embarqua pour Rome. Après avoir survécu au plus célèbre naufrage de toute l’Histoire et passé l’hiver dans l’île de Malte, au printemps suivant, en 59, il arriva à Rome où, prisonnier, il prêcha et enseigna jusqu’en 61 (Actes 27:1 ; 28:1, 11, 16, 30, 31). Le deuxième emprisonnement de Paul, qui se termina par son exécution, eut sans doute lieu durant les années 64 et 65 de notre ère. — II Tim. 1:16 ; 4:6, 7.

      30. Quelle a été l’utilité de cet examen des événements du premier siècle de notre ère ?

      30 Cette révision des événements ayant eu lieu au premier siècle a été très intéressante et très édifiante. Les rédacteurs de la Bible ne savaient rien à propos des calendriers modernes ; toutefois leur soin, leur exactitude et les méthodes qu’ils ont employées pour fixer la date des événements se sont avérés très utiles pour situer ces événements anciens dans le cours du temps. L’harmonie visible dans les moindres détails de la chronologie sacrée, et son intégrité vis-à-vis de la vérité augmentent notre confiance dans les saintes Écritures, et nous croyons plus que jamais que la Bible est vraiment la Parole de Jéhovah.

      [Notes]

      a Dans le calcul de cette date, il faut tenir compte du fait qu’il n’y a pas d’année “zéro” entre l’ère préchrétienne et notre ère.

      b Jean 2:13 (30 de notre ère) ; 5:1 (31 de notre ère) ; 6:4 (32 de notre ère) ; 12:1 ; 13:1 (33 de notre ère).

      c Babylonian Chronology 626 B.C. — A.D. 45, éd. de 1942, de Parker et Dubberstein, p. 46 ; également Canon der Mondfinsternisse, éd. de 1887, de Oppolzer, tome II, p. 344.

      d The Encyclopædia Britannica, éd. de 1946, tome III, p. 528, et Analytical Concordance to the Bible de Young, p. 342, sous “Festus”.

  • Les maisons des premiers chrétiens
    La Tour de Garde 1968 | 1er décembre
    • Les maisons des premiers chrétiens

      À NOTRE époque, le choix de la maison qu’on habitera est fonction des moyens dont on dispose ; il en était de même il y a dix-neuf siècles. D’ordinaire, la maison des gens du commun peuple comprenait une seule chambre, généralement assez sombre, car en dehors de la porte, il pouvait n’y avoir qu’une ou deux petites ouvertures servant de fenêtres. Si l’occupant de la maison perdait une pièce de monnaie, il lui fallait donc recourir à la lumière artificielle pour la retrouver, comme Jésus le fait remarquer dans une parabole, lorsque, parlant d’une femme, il dit : ‘Si elle perd une drachme, n’allumera-​t-​elle pas une lampe, ne balaiera-​t-​elle pas sa maison ?’ — Luc 15:8.

      Les murs étaient faits en clayonnage et avec de la boue, ou peut-être de briques séchées au soleil ou au feu. Chaque maison était surmontée d’un toit plat auquel on accédait par un escalier extérieur. C’était un lieu où il faisait bon se retirer, surtout si l’ombre rafraîchissante d’un arbre voisin le recouvrait aux heures chaudes de la journée. On pouvait y monter pour méditer et prier, comme le fit l’apôtre Pierre à Joppé, chez Simon le tanneur, dont la maison était près de la mer. — Actes 10:9.

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