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Les Églises dans les affairesRéveillez-vous ! 1970 | 8 juin
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Le Vatican possède, contrôle ou gère encore d’autres sociétés et entreprises appartenant à de nombreux secteurs : textiles, munitions, dynamite, mines, produits pharmaceutiques, fourrures, sucre, papiers, éditions, transports maritimes, automobiles, télécommunications, appareils sanitaires, articles de plomberie, peintures, matières plastiques, produits chimiques, pâtes alimentaires, boutons, cellulose, coton, laine, confection, tourisme, hôtels, grands magasins, etc. Il n’existe guère de secteurs de l’économie, semble-t-il, dans lesquels le Vatican ne possède pas des intérêts.
Le Traité du Latran
Selon M. Lo Bello, une fabrique d’armes appartenant au Vatican “fournissait l’armée italienne” en 1935 lors de l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie. Quelques années plus tôt, en 1929, le Vatican signa avec Mussolini, dictateur fasciste de l’Italie, un concordat connu sous le nom de Traité du Latran.
Entre autres concessions, ce traité dédommagea le Vatican de l’annexion des États pontificaux par l’Italie au dix-neuvième siècle, États qui représentent quelque 35 000 kilomètres carrés. Mussolini versa donc au Vatican l’équivalent de 495 000 000 de francs français. L’Italie s’engagea également à verser un traitement aux ecclésiastiques demeurant sur son territoire. M. Lo Bello dit qu’aujourd’hui encore 30 000 ecclésiastiques sont ainsi rétribués par le gouvernement italien, et cela bien que l’Église possède largement les moyens de les payer elle-même.
Le Traité du Latran accordait également au Vatican l’exonération fiscale, exonération qui s’appliquait même aux bénéfices de ses sociétés commerciales. Or, depuis quelques années, le gouvernement italien essaie de frapper d’impôts les dividendes que rapportent au Vatican ses énormes investissements. Ces efforts n’ont guère eu de succès jusqu’en 1968, mais cette année-là le Vatican dut accepter de régler les impôts sur ses actions italiennes.
Après avoir énuméré certaines des nombreuses sociétés appartenant au Vatican ou dans lesquelles il a d’importants intérêts, M. Lo Bello dit : “Tout ce que l’on vient de lire donne une idée assez éloquente, en même temps qu’assez troublante, de la position que les hommes du Vatican ont su assurer à leur ‘firme’ dans l’univers de la finance.”
Les vastes intérêts financiers du Vatican et d’autres organisations religieuses les rattachent étroitement au monde des affaires. Quel contraste ces organisations offrent avec les vrais chrétiens dont Jésus déclara : “Ils ne font pas partie du monde.” — Jean 17:16.
L’organisation religieuse qui sert réellement Dieu en harmonie avec l’exemple laissé par Jésus-Christ, consacre tous ses efforts à annoncer et à enseigner les vérités libératrices de la Parole divine ; elle ne s’occupe pas d’affaires commerciales. Conformément à l’ordre donné par la Bible, elle ne se mêle pas aux “affaires commerciales de la vie”. — II Tim. 2:4.
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Un grand changement en l’espace de dix ansRéveillez-vous ! 1970 | 8 juin
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Un grand changement en l’espace de dix ans
“En 1957, un sondage d’opinion révéla que 69 pour cent des Américains pensaient que la religion gagnait du terrain. Seuls 23 pour cent avaient cette impression en 1967. En 1967, 57 pour cent pensaient que la religion perdait du terrain contre 14 pour cent en 1957.” — Look, 29 avril 1969, page 55.
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