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CirconcisionAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Le grand fondateur de l’État juif, le plus grand législateur connu, né et élevé en Égypte, énonce les faits qui ont présidé à l’introduction de la circoncision parmi son peuple. Or, un simple voyageur et historien, qui plus est un étranger grec, arrive bien plus tard et énonce des affirmations tantôt vraies, tantôt erronées, comme le démontre Josèphe dans sa réplique à Apion. Puis des auteurs sceptiques, plus de vingt siècles après Hérodote, ressortent ses déclarations imparfaites et, après les avoir tordues et amplifiées, s’efforcent de démontrer qu’Abraham n’a pas reçu la circoncision de Dieu (comme Moïse le dit clairement), mais des Égyptiens... Ce n’est pas avec des armes pareilles que l’on mettra sérieusement en doute la véracité de Moïse.” — The Land and the Book, pp. 590, 591.
Les Assyriens, les Babyloniens, les Grecs et surtout les Philistins ne pratiquaient pas la circoncision. Ce sont particulièrement ces derniers, plutôt que les Cananéens en général, qui sont traités avec mépris d’“incirconcis”, et c’est en les combattant que des Israélites ont ramené des prépuces comme trophées. — Juges 14:3; 15:8; I Sam. 14:6; 17:26; 18:25-27; II Sam. 1:20; I Chron. 10:4.
Les descendants d’Abraham par la lignée d’Isaac et de Jacob sont restés fidèlement attachés à l’alliance de la circoncision. “Abraham circoncit Isaac, son fils, quand il fut âgé de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné.” (Gen. 21:4; Actes 7:8; Rom. 4:9-12). Les arrière-petits-fils d’Abraham dirent à Sichem et à ses concitoyens: “Nous ne pouvons absolument pas (...) donner notre sœur [Dinah] à un homme qui à son prépuce (...). À cette seule condition nous pourrons vous donner notre consentement, si vous devenez comme nous, tout mâle d’entre vous se faisant circoncire.” (Gen. 34:13-24). Pour avoir négligé de circoncire son fils, Moïse encourut le courroux de Dieu, jusqu’à moment où sa femme Zipporah s’acquitta pour lui de cette responsabilité. — Ex. 4:24-26.
CIRCONCIS LE HUITIÈME JOUR
La circoncision constituait une exigence absolue de la Loi mosaïque. “Le huitième jour [après la naissance d’un enfant mâle], on circoncira la chair du prépuce du mâle.” (Lév. 12:2, 3). La circoncision était à ce point importante que si le huitième jour tombait un sabbat, elle devait néanmoins être pratiquée durant le jour particulièrement révéré (Jean 7:22, 23). Entre autres exemples de parents qui, dans le cadre de la Loi, ont fidèlement fait circoncire leurs enfants le huitième jour, citons ceux de Jean le Baptiste, de Jésus et de Paul (Luc 1:59; 2:21; Phil. 3:4, 5). La Loi exigeait également que l’on circoncît les étrangers avant de leur permettre de manger la Pâque. — Ex. 12:43-48.
Mais pourquoi est-ce le huitième jour qui fut retenu pour la circoncision? Jéhovah ne s’en explique pas, et n’a pas à le faire. Ses voies sont toujours justes et ses raisons les meilleurs (II Sam. 22:31). Toutefois, ces dernières années, on a mieux compris certaines des raisons physiques pour lesquelles le huitième jour se prêtait particulièrement bien à la circoncision. L’un des facteurs de la coagulation, la vitamine K, n’atteint pas son niveau normal dans la circulation sanguine avant le cinquième ou le septième jour qui suit la naissance. Un autre facteur de la coagulation, la prothrombine, n’atteint que 30 pour cent de son taux normal le troisième jour; mais le huitième jour, sa présence est plus élevée qu’à aucun autre moment de la vie de l’enfant, avec un chiffre qui présente 110 pour cent de la normale. Ainsi, en suivant les instructions de Jéhovah, on allait éviter les risques d’hémorragie. Comme le montre le docteur S. McMillen, “si l’on prend en compte la teneur en vitamine K et en prothrombine, le jour idéal pour pratiquer la circoncision est le huitième, (...) autrement dit le jour retenu par le Créateur de la vitamine K”. — None of These Diseases, 1963, pp. 22, 23.
En principe, bien que cela ne constituât pas une règle absolue, c’était le chef de clan qui opérait la circoncision. Plus tard, on désigna quelqu’un pour pratiquer cette intervention et on le forma spécialement. Il semble qu’au premier siècle on avait adopté la coutume de ne donner un nom à l’enfant qu’au moment de sa circoncision. — Luc 1:59, 60; 2:21.
Durant les quarante années ou Israël erra dans le désert, on ne circoncit pas les enfants mâles. Aussi, après que le peuple eut traversé le Jourdain, Josué fit-il circoncire à Guilgal tous les mâles avec des couteaux de silex; Jéhovah les protégea jusqu’à qu’ils fussent remis de l’intervention. — Josué 5:2-9.
APRÈS L’EXIL
Deux siècles après que les Juifs furent revenus de Babylone, l’influence grecque commença à se faire sentir au Moyen-Orient, et nombre de gens abandonnèrent la circoncision. Mais quand Antiochus IV Épiphane, roi de Syrie, interdit la circoncision, il trouva en face de lui des mères juives résolues à mourir plutôt que de refuser à leurs fils le “signe de l’alliance”. (Gen. 17:11.) Des années plus tard, Hadrien, empereur de Rome, aboutit au même résultat en interdisant aux Juifs de circoncire leurs fils. Toutefois, certains athlètes juifs, plus désireux de participer nus aux jeux Hellénistiques que de rester fidèles à Jéhovah, s’efforcèrent de se faire “incirconcire” par une opération qui visait à leur donner un semblant de prépuce, ce qui leur éviterait le mépris et le ridicule. C’est peut-être à cette pratique que Paul faisait allusion quand il donna aux chrétiens le conseil suivant: “Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis? Qu’il ne devienne pas incirconcis.” — I Cor. 7:18.
UNE EXIGENCE QUI N’INCOMBE PAS AUX CHRÉTIENS
Après que Jéhovah eut montré qu’il acceptait les non-Juifs dans la congrégation chrétienne, et comme nombre de gens des nations se montraient sensibles à la prédication de la bonne nouvelle, le collège central de Jérusalem dut statuer sur la question de la circoncision. Les chrétiens d’origine non juive devaient-ils se faire circoncire? Sa conclusion fut la suivante: La circoncision ne faisait pas partie des “choses nécessaires” pour les Gentils, ni pour les Juifs. — Actes 15:6-29.
Si, quelque temps après ce décret, Paul circoncit Timothée, ce ne fut pas pour une question de foi, mais pour éviter de susciter des préjugés chez les Juifs à qui ils allaient prêcher (Actes 16:1-3; I Cor. 9:20). L’apôtre Paul traita de la circoncision dans plusieurs de ses épîtres (Rom. 2:25-29; Gal. 2:11-14; 5:2-6; 6:12-15; Col. 2:11; 3:11). “Nous sommes, nous, ceux qui ont la vraie circoncision [celle du cœur], nous qui, par l’esprit de Dieu, servons par un service sacré”, écrivit Paul aux chrétiens non juifs de Philippes (Phil 3:3). À ceux de Corinthe, le même apôtre écrivit: “La circoncision ne signifie rien et l’incirconcision ne signifie rien, mais ce qui signifie quelque chose, c’est l’observation des commandements de Dieu.” — I Cor. 7:19.
Symboliquement parlant, la “circoncision” revêt différents sens figurés. Ainsi, quand on avait planté un arbre en Terre promise, on devait ‘considérer son fruit comme son “prépuce”. Pendant trois ans il restait incirconcis. On ne devait pas le manger’. (Lév. 19:23.) De même, Moïse dit à Jéhovah: “Voici que je suis incirconcis des lèvres. Comment donc Pharaon m’écouterait-il?” (Ex. 6:12, 30). Figurément parlant, on désignait du nom d’“incirconcis” les gens pour qui on éprouvait de la répulsion et du mépris, et qui ne méritaient qu’une sépulture dans une fosse commune, avec les exécutés de la pire espèce. — Ézéch. 32:18-32.
Dieu exigeait des Israélites qui étaient déjà circoncis dans la chair qu’ils fassent aussi circoncire leur cœur. Moïse déclara en Israël: “Vous devrez circoncire le prépuce de votre cœur et ne plus raidir votre cou.” “Jéhovah, ton Dieu, devra circoncire ton cœur et le cœur de ta descendance, pour que tu aimes Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, par égard pour ta vie.” (Deut. 10:16; 30:6). C’est également ce que Jérémie rappela à la nation rebelle de son époque (Jér. 4:4). ‘Circoncire son cœur’ signifie éliminer de ses mobiles et de ses centres d’intérêt tout ce qui déplaît à Jéhovah, ce qui est impur à ses yeux et qui rend le cœur insensible. De même, on qualifie d’‘incirconcises’ les oreilles qui se ferment ou qui ne veulent pas entendre. — Jér. 6:10; Actes 7:51.
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CireAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CIRE
La cire dont il est question dans la Bible est probablement la cire d’abeille, substance jaune sombre que cet insecte utilise pour former les parois ds alvéoles dans lesquels il se dépose du miel ou des larves. Ce sont les ouvrières qui produisent la cire. Après avoir consommé d’importantes quantités de miel, elles sécrètent la cire dans des glandes spéciales de leur abdomen. La cire, qui est excrétée par de minuscules orifices forme des petits flacons blancs à l’extérieur de l’abdomen de l’abeille, qui le porte alors à sa bouche et les mastique avant de s’en servir comme matériau de construction. L’abeille commande sa production de cire et ne la fabrique qu’en fonction des besoins. — Voir ABEILLE.
Il est facile de séparer la cire du miel. Si l’on fait fondre ce dernier dans de l’eau tiède, la cire remonte à la surface de l’eau où l’on peut l’écumer. Dans plusieurs images poétiques de la Bible, la fusion de la cire représente la détresse du cœur (Ps. 22:14), la dissolution de montagnes et de plaines (Ps. 97:5; Michée 1:4), et la destruction des ennemis de Dieu. Le Psalmiste s’exclame: “Comme fond la cire, à cause du feu, que les méchants périssent de devant Dieu!” — Ps. 68:1, 2.
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Cisaille à émonderAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CISAILLE À ÉMONDER
Voir INSTRUMENTS AGRICOLES.
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CisaillesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CISAILLES
{Article non traduit.}
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CitéAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CITÉ
{Article non traduit.}
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CiterneAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CITERNE
Cavité artificielle creusée dans le sol, servant généralement à conserver l’eau. À la différence des puits qui sont creusés pour atteindre des nappes d’eau souterraines, les citernes sont essentiellement destinées à recueillir et à conserver les eaux de ruissellement, qu’elles soient pluviales ou de source. Contrairement aux étangs, elles sont généralement couvertes. Le mot hébreu pour “citerne”, bôr, est également traduit par “cachot” lorsque la cavité en question est utilisée à cette fin (Gen. 40:15) et par “fosse” quand il est fait allusion au “Schéol”. — Ps. 30:3; Prov. 1:12; Ézéch. 31:14, 16.
Les citernes étaient indispensables en Palestine dans les temps bibliques. C’était fréquemment le seul moyen de maintenir une réserve d’eau suffisante, car les puits et les sources étaient rares dans les régions montagneuses et, là où il y en avait, ils étaient souvent taris vers la fin de l’été. Ces réservoirs artificiels permirent même à des villages de s’établir en des endroits où l’eau aurait été trop rare autrement, comme dans le Négueb. Jéhovah donna à son peuple l’assurance qu’il trouverait des citernes déjà creusées quand il entrerait en Terre promise (Deut. 6:10, 11; Néh. 9:25). La Bible signale que le roi Ozias tailla “de nombreuses citernes” dans tout le pays de Juda (II Chron. 26:1, 10). De la haute Galilée jusqu’au Négueb, les citernes se dénombraient littéralement par milliers et on en a découvert une multitude, certaines parties du territoire en étant absolument criblées. Il semblait souhaitable que chaque foyer possédât sa propre citerne, même chez les Moabites. D’après la stèle de Mésa, ce roi moabite, qui vécut au dixième siècle avant notre ère, déclara: “Il n’y avait pas de citerne au milieu de la cité, dans Qerihô, aussi donna–t–on cet ordre à tout le peuple: ‘Faites–vous chacun une citerne dans votre maison!’” (Sur la pierre et l’argile, H. Michaud, pp. 39, 40). Sennachérib tenta de séduire les habitants de Jérusalem en leur promettant que s’ils capitulaient devant lui, chacun pourrait boire “l’eau de sa propre citerne”. — II Rois 18:31; És. 36:16.
En général, les citernes étaient taillées dans le roc. Quand la roche était massive et sans fissure, il y avait peu de risques de fuites, mais dans le calcaire poreux qui recouvre la plus grande partie de la Palestine, il fallait étancher les parois avec du plâtre. Le fond et les parois des citernes creusées dans la terre étaient couverte d’une maçonnerie de briques ou de pierres que l’on plâtrait ensuite pour former des murs compacts. Ces citernes, dont l’ouverture ne mesurait parfois que de 30 à 50 centimètres de diamètre, s’élargissaient de plus en plus vers le fond, si bien qu’elles avaient la forme d’une poire.
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