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NilAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Dans ce pays où il ne pleut pour ainsi dire pas, l’agriculture dépendait entièrement des inondations annuelles des basses terres. Lorsque les eaux de la crue étaient insuffisantes, il s’ensuivait une famine due à la sécheresse; en revanche, une crue excessive endommageait les systèmes d’irrigation (ainsi que les habitations). Les nilomètres (ou jauges servant à mesurer le niveau du Nil) découverts sur les sites archéologiques témoignent de l’intérêt que les Égyptiens attachaient au débordement du fleuve. Quand la crue est satisfaisante, le niveau du fleuve peut atteindre 7 mètres à la hauteur du Caire, alors qu’à Assouan son niveau maximum est généralement de 8 mètres. Sans ces inondations, le désert tout proche gagnerait du terrain jusqu’à envahir les berges de chaque côté. Néanmoins, la crue et la décrue du Nil ont été d’une régularité telle qu’à quelques exceptions près l’Égypte a de tout temps été réputée pour ses récoltes abondantes et son agriculture florissante.
Ainsi, l’économie de l’Égypte était tributaire du Nil; cela est très bien illustré par le rêve de Pharaon, dans lequel sept vaches grasses montent du Nil et se mettent à paître dans l’herbe du fleuve, tandis que sept autres vaches, efflanquées celles-là, montent de la même source. Ce rêve signifiait avec justesse que des récoltes abondantes pourraient être englouties consécutivement à des années de disette dues à une crue insuffisante. — Gen. 41:17-21.
Le débordement des eaux du Nil sur les berges fut utilisé pour illustrer l’avance des armées en marche (Jér. 46:7, 8; 47:2, 3), et le prophète Amos parla de la montée et de la décrue du Nil pour symboliser l’agitation qui allait secouer l’Israël infidèle (Amos 8:8; 9:5). D’autres prophètes comparèrent à l’assèchement du Nil la dévastation à venir de l’Égypte, à la suite du jugement de Dieu contre cette nation. Non seulement l’assèchement du fleuve condamnerait l’agriculture et l’élevage, mais il mettrait aussi en péril l’industrie de la pêche et la production de lin. — És. 19:1, 5-10; Ézéch. 29:9, 10; Zach. 10:11.
Pour retenir une partie des eaux de la crue à des fins d’irrigation en période de pousse, les Égyptiens emprisonnaient le flot boueux dans de grands bassins au moyen de digues en terre. Aussi, lorsque Moïse tendit son bâton, l’eau du Nil, mais également celle des canaux, des étangs et toutes les “eaux emmagasinées” furent changées en sang. — Ex. 7:14-25.
AUTRES CARACTÉRISTIQUES
Outre qu’il servait à irriguer les terres et à abreuver les animaux domestiques, le Nil était aussi une source d’eau potable pour les Égyptiens (Ex. 7:18, 21, 24). En dehors de la phase initiale de l’inondation, l’eau était d’un goût très agréable. Au bord des canaux du Nil et des étangs couverts de roseaux poussaient en abondance des papyrus que les Égyptiens utilisaient comme matériau pour écrire et pour construire des bateaux (És. 18:2). Les rives et les étangs abritaient un grand nombre d’oiseaux sauvages qui se nourrissaient de grenouilles et d’autres créatures (Ex. 8:5, 9-11). Des gravures égyptiennes représentent des scènes de chasse aux oiseaux à partir de petites embarcations. On se baignait aussi dans les eaux du Nil, à l’exemple de la fille de Pharaon (Ex. 2:5). Une gravure égyptienne représente une baignade semblable, celle d’une femme de haut rang accompagnée de ses quatre servantes.
Le Nil jouait un rôle de première importance dans la défense égyptienne contre les invasions. Les cataractes du sud rendaient difficile l’invasion du pays par la Nubie ou Éthiopie, tandis que les marécages du delta empêchaient toute pénétration massive de forces armées venues du continent asiatique. Selon certains biblistes, lorsque le roi assyrien Sennachérib se vanta d’assécher tous les canaux du Nil avec ses pieds, il exprimait sa confiance en sa capacité de venir à bout des fossés remplis d’eau qui entouraient les villes et les forteresses égyptiennes. — II Rois 19:24.
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NimrahAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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NIMRAH
{Article non traduit.}
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NIMRIM
{Article non traduit.}
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NimrodAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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NIMROD
(peut-être “nous nous rebellerons” ou “rebellons-nous”).
Fils de Cusch, qui fut le principal ancêtre des humains à la peau noire (I Chron. 1:10; voir Jérémie 13:23). Nimrod fut le fondateur et le roi du premier empire postdiluvien. Il se distingue comme un puissant chasseur “devant” (au sens défavorable; héb. liphné; “contre” ou “en opposition avec”; voir Nombres 16:2; I Chroniques 14:8; II Chroniques 14:10) ou “en face de” Jéhovah (Gen. 10:9, NW, éd. de 1984, note en bas de page). Bien que dans ce cas certains biblistes prêtent un sens favorable à la préposition hébraïque qui signifie “en face de”, les targums juifs, les écrits de l’historien Josèphe et le contexte même de Genèse chapitre 10 laissent entendre que Nimrod était un puissant chasseur au mépris de Jéhovah.
Le royaume de Nimrod commença avec les villes de Babel, d’Érech, d’Accad et de Calnéh, toutes au pays de Schinéar (Gen. 10:10). Par conséquent, ce fut vraisemblablement sous la direction de Nimrod que débuta la construction de Babel et de sa tour. Cette déduction est également en accord avec l’opinion juive traditionnelle. Josèphe a écrit: “Comme [Nimrod] aspirait à la tyrannie et (...) voulait porter [les hommes] à le choisir pour leur chef et à abandonner Dieu, il leur offrit de les protéger contre lui s’il menaçait la terre d’un nouveau déluge, et de bâtir à cet effet une tour si haute, que (...) les eaux ne pourraient s’élever au-dessus (...). Ce peuple insensé se laissa aller à cette folle persuasion qu’il lui serait honteux de céder à Dieu, et travailla à cet ouvrage.” — Histoire ancienne des Juifs, liv. I, chap. IV, par. 1.
Après la construction de la tour de Babel, Nimrod étendit sa domination à l’Assyrie, où il bâtit “Ninive, et Réhoboth-Ir, et Calah, et Résen entre Ninive et Calah: c’est la grande ville”. (Gen. 10:11, 12; voir Michée 5:6.) Puisque, de toute évidence, l’Assyrie tire son nom d’Assur, l’un des fils de Sem, Nimrod, petit-fils de Cham, a dû envahir ce territoire sémite. Il semble donc que Nimrod fût le premier à devenir un puissant ou héros, non seulement comme chasseur d’animaux, mais aussi comme guerrier ou agresseur. — Gen. 10:8.
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NIMSCHI
{Article non traduit.}
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NINIVE
Ville fondée en Assyrie par Nimrod, “un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”. Elle faisait partie de la “grande ville” que constituaient Réhoboth-Ir, Calah et Résen (Gen. 10:9, 11, 12; Michée 5:6), et elle est devenue beaucoup plus tard la capitale de l’Empire assyrien. Les nombreuses conquêtes faites par les Assyriens et les supplices barbares que ceux-ci infligeaient à leurs prisonniers avaient valu à Ninive l’appellation de “ville aux effusions de sang”. (Nahum 3:1.) C’est sans doute à de telles campagnes que Ninive devait une grande partie de ses richesses (Nahum 2:9). Il semble qu’Ishtar, déesse de l’amour et de la guerre, occupait la première place parmi les divinités de la ville.
LES FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES
Sur la rive gauche du Tigre, deux tells appelés Quyunjiq et Nebi Yunus (“le prophète Jonas”) marquent l’emplacement de l’ancienne métropole. Aujourd’hui, un village, un cimetière et une mosquée se dressent sur le Nebi Yunus; aussi les explorations archéologiques n’ont-elles pu s’étendre en cet endroit. Par contre, des fouilles effectuées sur le Quyunjiq ont permis la mise au jour de vestiges qui en disent long sur la gloire passée de la capitale assyrienne. Au nombre de ces découvertes figurent des milliers de tablettes cunéiformes qui appartenaient à la bibliothèque d’Assurbanipal; on y trouve également les restes des imposants palais d’Assurbanipal et de Sennachérib.
AUX JOURS DE JONAS
Au IXe siècle avant notre ère, Jéhovah a chargé le prophète Jonas de transmettre aux Ninivites un message de condamnation à cause de leur méchanceté. Cependant, il a épargné la ville, car ses habitants, y compris le roi, se sont repentis (Jonas 1:1, 2; 3:2, 5-10). À cette époque, Ninive était une ville grande de “trois jours de marche” (Jonas 3:3), et sa population s’élevait à plus de 120 000 hommes (Jonas 4:11). Bien que des archéologues aient évalué son périmètre à treize kilomètres environ, cela ne contredit pas la description qu’on trouve dans la Bible. À ce propos, on peut noter la remarque suivante faite par André Parrot, conservateur en chef des musées nationaux français:
“De même qu’aujourd’hui Paris, à l’intérieur de son ancienne enceinte, diffère singulièrement de ce que l’on appelle parfois le ‘grand Paris’, terme qui englobe toute la banlieue et correspond à une superficie beaucoup plus considérable, n’est-il pas possible d’envisager que par ‘Ninive’, des gens vivant loin de l’Assyrie entendaient ce que nous appelons maintenant le ‘triangle assyrien’ (...) et qui déroulait, de Khorsabad (au Nord), à Nimrud (au Sud), le chapelet presque ininterrompu de ses agglomérations et ce, sur une longueur de quelque quarante kilomètres (...)?
“Félix Jones estimait que la population de Ninive pouvait atteindre 174 000 personnes et tout récemment, dans ses fouilles de Nimrud, M. Mallowan a retrouvé une stèle d’Assurnazirpal racontant qu’il avait convié à un banquet le chiffre fabuleux de 69 574 invités. L’archéologue anglais, défalcation opérée des étrangers, considère que la population de Kalakh (Nimrud) devait se monter à 65 000 habitants. Or la superficie de Ninive est double et l’on constate ainsi que le chiffre mentionné dans Jonas (IV, II) trouve une indirecte mais précieuse confirmation.” — Ninive et l’Ancien Testament, pp. 63, 64; voir JONAS; JONAS (LIVRE DE).
SA DÉSOLATION RÉALISE DES PROPHÉTIES
Si les Ninivites se sont repentis à la prédication de Jonas (Mat. 12:41; Luc 11:30, 32), avec le temps ils ont fini par retourner à leurs mauvaises voies. C’est pourquoi, quelques années après la mort de Sennachérib, roi d’Assyrie, assassiné à Ninive dans la maison de Nisroch, son dieu (II Rois 19:36, 37; És. 37:37, 38), Nahum (1:1; 2:8 à 3:19) et Sophonie (2:13-15) prédisent la destruction de cette ville inique. Leurs prophéties se réaliseront lorsque les armées coalisées de Nabopolassar, roi de Babylone, et de Cyaxare le Mède mettront le siège devant Ninive et s’en empareront. Le fait que de nombreux reliefs assyriens sont endommagés et tachés par le feu et la fumée donne à penser que la ville a été incendiée. Les chroniques babyloniennes disent d’ailleurs au sujet de Ninive: “Des prisonniers [ou le butin] de la ville, qu’on ne pouvait compter, ils emmenèrent. La ville, ils la changèrent en amas de ruines.” Aujourd’hui, Ninive est toujours désolée; au printemps, on peut voir des troupeaux paître sur le tell de Quyunjiq ou à proximité.
LA DATE DE SA CHUTE
Bien que la date de la chute de Ninive ait été effacée de la tablette cunéiforme qui relate cet événement, le contexte permet d’affirmer qu’il s’agit de la quatorzième année du règne de Nabopolassar. Cette date est également corroborée par la chronologie biblique. Selon les chroniques babyloniennes, les Égyptiens ont été vaincus à Carkémisch dans la vingt-et-unième année du règne de Nabopolassar. Or la Bible montre que cette défaite a eu lieu pendant la quatrième année de Jéhoïakim, en 625 avant notre ère (Jér. 46:2). Ninive a donc été prise sept ans avant cette bataille, soit dans la quatorzième année du règne de Nabopolassar, en 632. — Voir ASSYRIE.
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NISAN
Voir ABIB; CALENDRIER.
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NISROCH
{Article non traduit.}
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NIVEAU
Instrument utilisé pour rendre une surface horizontale ou perpendiculaire par rapport au fil à plomb. Les charpentiers, les maçons et d’autres ouvriers de l’Antiquité se servaient du “niveau” (héb. mishqèlèth ou mishqolèth) pour donner l’horizontale aux murs et aux divers ouvrages qu’ils construisaient, tandis que le fil à plomb servait à donner la verticale.
On utilise un niveau soit pour construire correctement un bâtiment, soit pour vérifier s’il est en état d’être conservé. Jéhovah annonça qu’il appliquerait à la Jérusalem rebelle ‘le cordeau à mesurer dont on s’était servi pour Samarie et aussi le niveau dont on s’était servi pour la maison d’Achab’. Il avait mesuré Samarie et la maison du roi Achab, et, les ayant trouvés tortueux, moralement mauvais, il causa leur destruction. Il jugerait de même Jérusalem et ses dirigeants, il mettrait à nu leur méchanceté et provoquerait la destruction de cette ville. C’est effectivement ce qui se passa en 607 avant notre ère (II Rois 21:10-13; 10:11). Par l’entremise d’Ésaïe, Jéhovah informa les fanfarons et les chefs du peuple corrompus de Jérusalem du malheur qui allait s’abattre sur eux et il leur fit la déclaration suivante: “Je ferai de l’équité le cordeau à mesurer et de la justice le niveau.” Les règles de la véritable équité et de la vraie justice révéleraient qui étaient les authentiques serviteurs de Dieu et ceux qui ne l’étaient pas, avec, pour conséquence, soit la survie, soit la destruction. — És. 28:14-19.
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