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ApocryphesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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inspirés et canoniques et concerner la foi chrétienne. Les auteurs de ces écrits, qu’on désigne souvent sous le nom de “Nouveau Testament apocryphe”, cherchaient à imiter les Évangiles, les Actes, les lettres et les révélations qui constituent le canon des Écritures grecques chrétiennes. Un grand nombre de ces écrits ne nous sont connus qu’à travers quelques fragments qui ont été cités par d’autres auteurs et qui sont parvenus jusqu’à nous.
Ces apocryphes sont le résultat de tentatives visant à fournir des renseignements que les livres divinement inspirés omettent délibérément, notamment sur les activités de Jésus enfant et sur les événements qui marquèrent sa vie depuis son tout jeune âge jusqu’à son baptême. Ou alors ils s’efforcent de défendre des doctrines et des traditions qui n’ont aucun fondement dans la Bible ou qui la contredisent. Ainsi, le prétendu “Évangile de Thomas” et le “Protevangelium de Jacques” renferment une foule de récits fantaisistes et de miracles que Jésus aurait opérés durant son enfance. Mais finalement, ils ne réussissent qu’à donner l’image d’un Jésus enfant tout à fait capricieux et irritable, doté de pouvoirs impressionnants (comparez avec le récit très simple rapporté en Luc 2:51, 52). Les “Actes” apocryphes, par exemple les “Actes” de Paul et de Pierre, insistent lourdement sur la nécessité de s’abstenir de toutes relations sexuelles et laissent même entendre que les apôtres exhortaient les chrétiennes à se séparer de leurs maris, ce qui est absolument contraire au conseil authentique que Paul donne en I Corinthiens 7.
Un dictionnaire biblique (The Interpreter’s Dictionary of the Bible, t. I, p. 166) dit à propos de ces écrits apocryphes postapostoliques: “Beaucoup sont insignifiants, certains sont pompeux, quelques-uns sont écœurants, voire répugnants.” Un autre (le New Standard Bible Dictionary de Funk et Wagnalls, p. 56) fait ce commentaire: “Ils sont la source féconde de légendes sacrées et de traditions ecclésiastiques. C’est dans ces livres que nous trouvons l’origine de quelques-uns des dogmes de l’Église catholique romaine.”
Tout comme les livres apocryphes anciens ont été éliminés des Écritures hébraïques reconnues, de même ces écrits apocryphes postapostoliques n’ont pas été associés aux livres inspirés et canoniques dans les plus anciens catalogues des Écritures grecques chrétiennes.
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ApollonieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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APOLLONIE
(appartenant à Apollon, résidence d’Apollon).
Ville de Macédoine, dont le nom est dérivé d’Apollon, le dieu grec du soleil, comme un certain nombre d’autres villes de la région méditerranéenne. Elle était située dans le district de Mygdonie, à environ 50 kilomètres d’Amphipolis et 60 kilomètres de Thessalonique, soit approximativement à une journée de marche de chacune de ces villes. Elle se trouvait sur la grande voie romaine dite Via Egnatia, au sud du lac Bolbe, mais elle ne s’est pas fait un nom célèbre dans l’Histoire. Au cours de son deuxième voyage missionnaire, probablement dans le courant du printemps ou au début de l’été de l’an 50, Paul passa dans cette ville accompagné de Silas. — Actes 17:1.
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ApollosAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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APOLLOS
(abréviation d’Apollonius; destructeur).
Juif d’Alexandrie (Égypte), très éloquent et très versé dans les Écritures hébraïques. Il dut recevoir le témoignage soit de disciples de Jean le Baptiste, soit de témoins chrétiens avant la Pentecôte, car il connaissait “seulement le baptême de Jean”. (Actes 18:24, 25.) Néanmoins, l’ardeur de ses convictions était telle qu’en arrivant à Éphèse, vers l’an 52, il se mit à donner le témoignage dans la synagogue locale. C’est là qu’il rencontra Aquila et Priscille, qui comblèrent quelques lacunes dans sa compréhension des doctrines chrétiennes. Muni d’une lettre d’introduction, il quitta Éphèse pour l’Achaïe où il semble avoir concentré son activité sur Corinthe, que Paul avait déjà visitée. Son zèle et la puissance avec laquelle il réfutait les arguments des Juifs non croyants à l’aide des Écritures, furent d’un grand secours pour les frères de cette ville. Ainsi, il ‘arrosa ce que Paul avait planté’. — Actes 18:26-28; 19:1; I Cor. 3:6.
Malheureusement, à l’époque où Paul écrivit sa première lettre aux Corinthiens (vers l’an 55), des clans s’étaient formés au sein de la congrégation de Corinthe, car d’aucuns voyaient en l’éloquent Apollos leur chef, tandis que certains lui préféraient Paul ou Pierre et que d’autres encore restaient fermement attachés à Christ (I Cor. 1:10-12). La lettres de Paul corrigea leur mauvaise façon de penser en leur montrant la nécessité impérieuse de préserver l’unité et l’insignifiance relative des individus qui n’étaient que des serviteurs de Dieu et du Christ (I Cor. 3:4-9, 21-23; 4:6, 7). Apollos devait se trouver à Éphèse ou non loin de là lorsque Paul écrivit, sans doute de cette ville, sa première lettre aux Corinthiens, car l’apôtre déclare avoir instamment prié Apollos de visiter la congrégation de Corinthe (I Cor. 16:12). Le peu d’empressement d’Apollos à s’y rendre pouvait être dû à la mauvaise mentalité qui existait alors à Corinthe ou simplement au fait que, selon lui, l’activité qu’il déployait à ce moment-là exigeait qu’il restât là encore un certain temps. Quoi qu’il en soit, la brève déclaration de Paul au sujet d’Apollos montre que ces deux missionnaires zélés n’avaient pas permis à cette situation de détruire leur union. Il est encore fait mention d’Apollos en Tite 3:13 où Paul demande à Tite, qui se trouvait alors en Crète, de pourvoir aux besoins d’Apollos qui s’apprêtait à faire un certain voyage.
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ApollyonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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APOLLYON
Voir ABADDON.
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ApostasieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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APOSTASIE
(gr. apostasia).
En grec, ce nom dérivé du verbe aphistêmi signifie littéralement “se tenir éloigné de”, et a le sens de “désertion, défection ou rébellion”. En grec classique, on l’employait pour parler des défections politiques, et c’est évidemment dans ce sens que le verbe est employé en Actes 5:37 à propos de Judas le Galiléen qui “a entraîné” (apestêse, une forme d’aphistêmi) à sa suite des partisans. Dans la Septante grecque, ce mot se retrouve en Genèse 14:4 au sujet d’un cas semblable de rébellion. Toutefois, dans les Écritures grecques chrétiennes, il est utilisé essentiellement à propos de défections religieuses, pour parler de quelqu’un qui renonce à la
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