Étendant et peuplant notre paradis spirituel

IL Y A quelque deux mille cinq cents ans, Nebucadnetsar construisit un paradis le long de l’Euphrate, au cœur même de la ville de Babylone, pour le plaisir de sa femme. Ce paradis se composait de cinq terrasses, chacune dominant de plus de quinze mètres la précédente, la hauteur totale étant de plus de soixante-quinze mètres. “ Les terrasses étaient de délicieux jardins comprenant les plantes les plus rares et les plus belles. Il y avait des fontaines fleuries et des animaux apprivoisés y prenaient tranquillement leurs ébats. ” On le connaissait sous le nom de Jardins suspendus de Babylone.

Jéhovah Dieu lui-​même est le plus grand de tous les constructeurs de paradis, spirituels et littéraux, passés, présents et à venir, pour ceux qu’il aime. Ses paradis sont bien plus beaux, bien plus vastes et bien plus durables. Tous ses jardins se distinguent par leur beauté, la paix, le bonheur qui y règnent, la pure adoration qu’on y observe et les fruits donateurs de vie qu’on y trouve. — Gen. 2:8, 9.

Naturellement, le premier d’entre eux fut celui qui fut planté du côté de l’orient en Éden pour le bien d’Adam et de sa descendance. Ils devaient l’étendre jusqu’à ce qu’il remplît finalement toute la terre. Cependant, à cause de la rébellion d’Adam, ce paradis fut détruit au déluge.

Un autre paradis dont parlent les Écritures est celui auquel Jésus se référa dans sa dernière promesse au malfaiteur bienveillant pendu au bois à côté de lui. Ce sera un paradis littéral ; il couvrira la terre entière, en harmonie avec le dessein originel de Dieu concernant la terre.

La première assemblée chrétienne, à partir du temps de la Pentecôte, jouit d’une condition de prospérité spirituelle, comme paradisiaque. C’était un avant-goût du paradis céleste que les vainqueurs recevront au moyen de la première résurrection. — Apoc. 2:7.

À cause de l’apostasie qui suivit la mort des apôtres, ce paradis spirituel sur la terre cessa d’exister jusqu’en 1918. Après que le royaume de Dieu eut été établi dans le ciel et que Satan et ses démons en furent chassés, Jéhovah délivra le reste fidèle des chrétiens oints de leur captivité dans la Babylone moderne, en 1919. Leur prospérité spirituelle n’a cessé de croître, une démonstration frappante en fut donnée par l’Assemblée internationale de la volonté divine.

Aujourd’hui, nous voyons la société du monde nouveau accomplissant Ézéchiel 36:10 dans ce sens que le nombre de ses habitants ne cesse de croître, ses villes sont habitées, ses lieux dévastés sont reconstruits. Nous tous qui jouissons de ces bienfaits, participons à l’extension et au peuplement de notre paradis spirituel en aidant d’autres à apprécier ces expressions merveilleuses de l’amour de Jéhovah pour ses créatures.

Donner l’avertissement du travail inouï de Dieu

Aux jours du roi David, Jéhovah accomplit deux actes étranges, deux exploits extraordinaires. Il infligea aux Philistins, ennemis de David, deux châtiments cuisants. Témoignant de leur importance prophétique, Ésaïe dit : “ Car (Jéhovah) se lèvera comme à la montagne de Peratsim, il s’irritera comme dans la vallée de Gabaon, pour faire son œuvre, son œuvre étrange, pour exécuter son travail, son travail inouï. Maintenant, ne vous livrez pas à la moquerie. ” — És. 28:21, 22.

Aujourd’hui, la chrétienté, pareillement aux Philistins, manifeste une opposition criminelle à l’égard du plus grand David, Jésus-Christ, que Jéhovah a établi sur son trône. Elle s’est enivrée du vin symbolique de l’esprit de ce monde, d’un vin d’indépendance à l’égard du royaume de Dieu, comme les ivrognes d’Éphraïm. Intoxiqués, ses prêtres et ses prophètes sont devenus durs d’oreille et insensibles quant aux dangers qui leur font face et à l’égard des intérêts du royaume de Dieu. — És. 28:1-4.

Ce vin les a poussés à faire des compromis avec le monde et à se délecter de ce qu’il leur offre. Ne tenant pas compte de l’avertissement que leur donnent les témoins de Jéhovah, ils se sont réfugiés dans les mensonges politiques, dont les Nations Unies comme seul espoir de l’homme est le plus important. Notre message, clair du point de vue scriptural, n’étant pas rédigé dans la phraséologie des dogmes sectaires, de la critique des textes bibliques et de la philosophie des sages de ce monde, ils s’en moquent et le méprisent. Ils ne le considèrent pas plus qu’un bavardage de bébé, ou le langage d’un étranger. — És. 28:9, 10.

Ce qui importe, ce n’est pas la sagesse de ce monde dont nous pouvons disposer mais le fait d’avoir été enseignés ou non de Jéhovah. Assurés que nous avons été enseignés de Dieu, nous savons que nous possédons la vérité et que notre message est de la plus haute importance. Par conséquent, nous refusons de nous laisser réduire au silence, que ce soit par les menaces, la moquerie ou le ridicule. — És. 54:13.

Avertissons donc les chefs de la chrétienté, vantards, moqueurs et spirituellement ivres, avertissons-​les que Dieu ne tolérera pas toujours leurs moqueries d’ivrognes et leur conduite qui le déshonore. Par son Fils puissant et vigoureux, Jésus-Christ, Jéhovah en finira avec de tels moqueurs. Tel un orage accompagné de grêle, le Christ emportera leur refuge du mensonge. Leur alliance avec la Mort et la vision qu’ils ont effectuée avec le Schéol se révéleront vaines. En même temps, indiquons à tous les hommes de bonne volonté le seul lieu de repos et de sécurité, le royaume de Dieu. — És. 28:17, 18.

En faisant retentir cet avertissement, nous montrerons que nous sommes chrétiens et Jéhovah lui-​même sera pour nous une couronne de fleurs et une magnifique guirlande. Faisons cette œuvre, non avec notre propre force mais avec celle de Dieu, car il a promis d’être “ une force pour ceux qui repoussent l’ennemi jusqu’à ses portes ”. Quand Harmaguédon éclatera, Jéhovah prouvera non seulement que nos paroles ont été vraies mais il nous introduira sains et saufs dans son monde nouveau. Jusqu’à ce moment-​là, utilisons toutes les occasions de donner l’avertissement concernant le travail inouï de Dieu. — És. 28:5, 6.

Après la prière, le champ de tir

UN ANCIEN ecclésiastique conseille aux membres de l’église de faire suivre leurs prières de l’exercice du fusil. Faisant un reportage sur les idées d’un ancien ecclésiastique, exprimées dans une lettre, le Post de Houston du 5 août 1950 disait : “ Le Dr E. C. Nance, président de l’Université de Tampa, conseilla aux chefs des groupes intéressés à la paix, les églises y compris, de “ lancer une campagne d’instruction dans l’emploi des armes à feu, de la défense civile, de la guerre de guérillas et ainsi de suite pour tous les hommes, toutes les femmes et tous les enfants des États-Unis. ” Le Dr Nance, âgé de 50 ans et vétéran de deux guerres mondiales ainsi qu’ancien pasteur de plusieurs églises chrétiennes, déclara que s’il occupait une chaire aujourd’hui, il dirait à son assemblée de ne pas avoir l’esprit trop élevé même dans ses prières. “ Je leur dirais que la religion n’est pas, du moins à notre époque, pour les aider à échapper aux réalités de la vie, mais pour les aider à les affronter. Je dirais qu’il vaut mieux être un pécheur vivant qu’un saint mort. Après avoir conduit mon assemblée dans les services de la prière, je l’inviterais au champ de tir pour s’exercer dans les armes à feu. À mon avis, nous devrions être prêts à toute éventualité, et cela conformément aux lois de la jungle — nous devrions apprendre tout l’art et la science de tuer. ” Combien différent de Jésus-Christ !