-
CoréAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
et Aaron intercédèrent pour le peuple, et Dieu donna alors à Moïse l’ordre d’éloigner l’assemblée des tabernacles de Coré, de Dathan et d’Abiram, ce qui fut fait (Nomb. 16:18-27). Peu après, “la terre se mit à ouvrir sa bouche et à les engloutir avec leurs maisonnées, ainsi que tous les humains qui appartenaient à Coré et tous les biens”. Tous ces gens, avec leurs possessions, descendirent vivants dans le Schéol, et la terre les recouvrit. — Nomb. 16:28-34.
Ceux qui se tenaient devant la tente de réunion avec leur porte-feu plein d’encens n’échappèrent pas, car “un feu sortit de la part de Jéhovah et se mit à consumer les deux cent cinquante hommes qui offraient de l’encens”. (Nomb. 16:35.) Coré, qui se trouvait avec eux à ce moment-là, périt lui aussi dans le feu envoyé par Dieu. — Nomb. 26:10.
Les porte-feu des gens qui avaient conspiré avec Coré furent convertis en plaques de métal dont on fit un revêtement pour l’autel, “car on les a présentés devant Jéhovah, de sorte qu’ils sont devenus saints; et ils devront servir de signes aux fils d’Israël”. (Nomb. 16:36-40). Malgré cette démonstration puissante du jugement de Dieu, dès le lendemain toute l’assemblée d’Israël murmura contre Moïse et Aaron, en formulant le grief suivant: “C’est vous qui avez fait mourir le peuple de Jéhovah.” Cette attitude souleva l’indignation de Dieu. Malgré les requêtes de Moïse et d’Aaron, 14 700 personnes moururent du fléau envoyé par Jéhovah, fléau qui ne prit fin que lorsque Aaron eut fait propitiation pour le peuple (Nomb. 16:41-50). Par la suite, la fonction sacerdotale d’Aaron fut confirmée quand sa baguette se couvrit de bourgeons. — Nomb. chap. 17.
Le récit biblique semble indiquer que les fils de Coré n’ont pas suivi leur père, car il est écrit: “Mais les fils de Coré ne moururent pas.” (Nomb. 26:9-11). Plus tard, les descendants de Coré accomplirent un service important parmi les Lévites.
Dans sa lettre, Jude associe Caïn, Balaam et Coré pour mettre en garde les chrétiens contre les hommes, semblables à des animaux, qui ont “péri dans les propos séditieux de Coré”. de toute évidence, Coré recherchait son prestige personnel. Il remit en cause les nominations de Jéhovah, devint rebelle et encourut donc une mort méritée, sanction de son égarement. — Jude 10, 11.
-
-
CoréïteAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
CORÉÏTE
{Article non traduit.}
-
-
CoriandreAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
CORIANDRE
(héb. gad).
La manne que mangeaient les Israélites dans le désert était, disait-on, “blanche comme de la graine de coriandre”. (Ex. 16:31.) Sans doute lui ressemblait-elle non seulement par sa couleur, mais aussi par son aspect général. — Nomb. 11:7.
La coriandre (Coriandrum sativum) est une plante annuelle qui atteint entre quarante et cinquante centimètres de hait. Ses feuilles ne sont pas sans rappeler le persil, et ses fleurs roses ou blanches sont groupées en ombelle. Elles donnent une graine globuleuse gris clair, grosse comme un grain de poivre. On pense que son nom hébreu dérive d’un radical (gâdhadh) qui signifie “pénétrer” ou “couper” et qu’il fait allusion aux fins sillons ou fentes caractéristiques de la graine. Celle-ci renferme une essence aromatique d’odeur agréable qui, en Orient, sert d’épice en cuisine et en pâtisserie. Elle présente aussi des propriétés légèrement stomachiques.
[Illustration, page 331]
Feuilles et fleurs de coriandre.
-
-
CorintheAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
CORINTHE
L’une des plus anciennes et des plus influentes cités de la Grèce antique. L’importance de Corinthe provenait dans une larme mesure de sa situation stratégique particulièrement favorable du côté occidental de l’isthme qui reliait la partie centrale et continentale de la Grèce au Péloponnèse, la péninsule méridionale. Tous les échanges commerciaux ou autres entre le nord et le sud passaient nécessairement par Corinthe pour traverser l’isthme qui, à son point le plus étroit, n’est large que de cinq kilomètres et demi. Le trafic maritime international était lui aussi attiré par Corinthe, car les navigateurs préféraient généralement utiliser l’isthme qui séparait le golfe Saronique de celui de Corinthe, plutôt que de risquer le dangereux périple de 320 kilomètres autour de caps battus par les tempêtes, à l’extrémité méridionale de la péninsule. C’est ainsi que les navires en provenance d’Italie, de Sicile et d’Espagne traversaient la mer Ionienne en empruntant les quelque 160 kilomètres du golfe de Corinthe et mouillaient en eau profonde à Léchée, cité portuaire implantée du côté occidental de l’isthme et reliée à Corinthe par de longues murailles. Les bateaux en provenance d’Asie Mineure, de Syrie et d’Égypte traversaient la mer Égée et jetaient l’ancre dans les installations portuaires de Cenchrées ou parfois dans le petit port de Schœnus, à l’est de l’isthme (Rom. 16:1). La cargaison des grands navires était déchargée et transportée à quelques kilomètres de là dans un autre port pour y être transbordée. Quant aux navires plus petits, ils étaient halés avec leur cargaison sur une sorte de chemin de transport, le diolkos (“transhalaga”, en grec). C’est donc à juste titre que l’on qualifiait l’isthme de Corinthe de “pont maritime”.
Le site de Corinthe, au pied du versant septentrional de l’Acrocorinthe, colline rocailleuse surplombant la ville de quelque 450 mètres et s’élevant à 566 mètres au-dessus du niveau de la mer, renforçait l’importance stratégique de la cité, particulièrement du point de vue militaire. Le sommet plat de l’Acrocorinthe offrait un site imprenable pour des installations militaires. De cet observatoire, on aperçoit par temps clair l’acropole d’Athènes, à près de 65 kilomètres de là.
L’HISTOIRE DE LA VILLE
L’histoire des premiers temps de cette cité antique reste obscure. La ville était déjà florissante au VIIe siècle avant notre ère, lorsque furent institués sur l’isthme, au sanctuaire de Poséidon (dieu grec de la mer, dont l’équivalent était Neptune chez les Romains), les jeux Isthmiques, qui étaient célébrés tous les deux ans et auxquels l’apôtre Paul fit allusion dans certaines de ses images les plus frappantes (I Cor. 9:24-27). À partir du IVe siècle avant notre ère, Corinthe se trouva la plupart du temps sous le joug macédonien, jusqu’à sa libération par les Romains, en 196. Au titre de cité-État indépendante, elle se joignit à d’autres cités dans la ligue achéenne, se trouva mêlée à la rébellion contre Rome et fut détruite par le consul romain L. Mummius en 146. Les hommes furent massacrés, tandis que les femmes et les enfants étaient vendus comme esclaves. La ville demeura près d’un siècle dans un état de désolation relatif, jusqu’à ce qu’en 44 avant notre ère (ou 46, d’après d’autres sources), Jules César la rebâtit pour en faire une colonie romaine, la Colonia Laus Julia Corinthiensis. L’Achaïe, comme les Romains appelaient la Grèce sans la Macédoine, devint alors une province sénatoriale avec Corinthe comme capitale
L’INDUSTRIE ET LES ÉDIFICES
Ainsi, lorsque Paul arriva à Corinthe, vers l’an 50, la cité était un carrefour commercial animé ainsi qu’une métropole politique. L’octroi prélevé sur les cargaisons qui transitaient par l’isthme ne contribua pas peu à la prospérité de la cité, bien qu’elle fût également un centre industriel célèbre pour ses bronzes et ses poteries. Quant à la ville proprement dite, elle était édifiée sur deux niveaux décalés d’une trentaine de mètres. Au centre se trouvait une vaste place de marché, l’agora, bordée de colonnades et d’édifices publics. Plusieurs alignements de boutiques débouchaient sur cette place de marché, et certaines des ruines découvertes montre que l’on y vendait de la viande et d’autres produits alimentaires ainsi que du vin. L’une des boutiques porte en inscription macellum, calque latin du terme grec makellon par Paul pour désigner le “marché aux viandes” en I Corinthiens 10:25. Une autre inscription retrouvée sur une marche portait ce texte: “Lucius le boucher.” Détail insolite, toutes ces boutiques étaient approvisionnées en eau fraîche par une source naturelle au moyen de canalisations souterraines qui aboutissaient dans des puits individuels, dans chaque boutique, ce qui permettait sans doute de conserver au frais les denrées périssables.
Près du centre de l’agora, des fouilles ont mis au jour une tribune d’orateur en plein air surélevée, la Bêma ou Rostre, qui partait de la terrasse séparant les niveaux supérieur et inférieur de l’agora. Cette tribune, construite en marbre bleu et blanc, richement décorée de sculptures délicates, présentait deux salles d’attente dont le sol était recouvert de mosaïque et où les bancs étaient en marbre. Cette Bêma serait le “tribunal” où les Juifs opposés au message chrétien conduisirent Paul pour le faire comparaître devant le proconsul Gallion. — Actes 18:12-16.
Au nord-ouest de la place du marché se dressaient deux théâtres, dont l’un pouvait accueillir jusqu’à 18 000 spectateurs. Les chrétiens de Corinthe étaient donc bien placés pour comprendre les paroles de Paul selon lesquelles les apôtres étaient “un spectacle théâtral pour le monde” (I Cor. 4:9.) Sur une place située à proximité du théâtre, des archéologues ont retrouvé une inscription mentionnant un certain Éraste, qui portait le titre latin d’édile, titre que certains traduisent par “commissaire aux travaux publics”. Peut-être cet Éraste était-il “l’intendant de la ville” cité par Paul dans l’épître qu’il adressa aux Romains depuis Corinthe (Rom. 16:23). Le terme grec que Paul utilisa (oikonomos) a pour sens premier “gérant” ou “administrateur”.
LA RELIGION ET LA CULTURE
Pour célèbre que fût Corinthe, à la fois siège de l’autorité du gouvernement et principale cité commerciale de la Grèce, elle évoquait surtout dans l’esprit de quantité de gens la débauche et la luxure, au point que l’expression “vivre à la corinthienne” en vint à signifier “vivre dans la débauche”. Cette lubricité découlait du culte qui se pratiquait dans la ville, notamment celui de la déesse Aphrodite (la Vénus romaine, l’Astarté des Phéniciens et des Cananéens, l’Ishtar babylonienne). Un temple voué à son adoration se dressait sur le sommet de l’Acrocorinthe, et mille femmes esclaves y servaient Aphrodite comme prostituées sacrées. Aussi Paul avait-il de bonnes raisons d’adresser aux chrétiens de Corinthe de sérieux conseils et des mises en garde sur leur conduite (I Cor. 6:9 à 7:11; II Cor. 12:21). Corinthe possédait évidemment des temples dédiés à quantité d’autres divinités. C’est ainsi qu’au sanctuaire d’Esculape, le dieu de la médecine, les archéologues ont retrouvé des représentations en terre cuite de couleur clair, figurant les diverses parties du corps humain, que les fidèles venaient jadis déposer comme offrandes votives, chacune représentant le membre dont ils souffraient (main, pied, sein etc.).
On a évalué la population de Corinthe au faîte de sa gloire à 200 000 résidents libres, auxquels s’ajoutent vraisemblablement deux fois autant d’esclaves. Du temps de Paul, la ville était cosmopolite, peuplée de gens de toutes races et de tous pays. Outre des Grecs, il s’y trouvait une importante colonie d’Italiens, descendants des premiers colons. Nombre de disciples, tels que Justus, Tertius, Quartus, Gaïus, Crispus, Fortunatus et Achaïcus (Actes 18:7; Rom. 16:22, 23; I Cor. 1:14; 16:17). Quantité de Juifs s’étaient établis dans la ville et y avaient ouvert une synagogue que fréquentaient certains Grecs (Actes 18:4). Il y avait également un flot continuel de voyageurs et de négociants, sans parler de tous ceux qui venaient à la recherche des plaisirs dans ce centre de l’athlétisme et du divertissement. Tout cela contribua sans aucun doute à l’éclosion d’une mentalité plus large que celle qui régnait dans d’autres villes visitées par l’apôtre, y compris Athènes, le centre de la culture grecque. Comme Paul avait reçu une vision l’assurant que Corinthe renfermait beaucoup de gens qui aspiraient à la justice, il demeura un an et demi dans ce carrefour stratégique de l’Orient et de l’Occident (Actes 18:9-11). C’est vraisemblablement durant ce séjour qu’il écrivit ses deux lettres aux Thessaloniciens.
LA CONGRÉGATION DE CORINTHE
Aquila et Priscille, qui partageait la foi de Paul et fabriquaient comme lui des tentes, l’accompagnèrent lorsqu’il prit le bateau au port oriental de Cenchrées pour la mer Égée jusqu’à Éphèse, en Asie Mineure (Actes 18:18, 19). Un chrétien éloquent, Apollos, reprit l’activité de Paul et arrosa les graines semées à Corinthe (Actes 18:24-28; 19:1; I Cor. 3:6). Paul manifesta un profond intérêt pour cette congrégation de Corinthe qu’il avait fondée: il envoya Tite le représenter en deux occasions et adressa aux Corinthiens deux lettres puissantes (II Cor. 7:6, 7, 13; 8:6, 16, 17; 12:17, 18). Dans l’impossibilité de prévoir une étape chez eux lors de son voyage en Macédoine (II Cor. 1:15, 16, 23), Paul put tout de même passer trois mois en Grèce un peu plus tard, probablement en 55-56. Il consacra une partie de ce séjour à Corinthe, d’où il écrivit son épître aux Romains. — Actes 20:2, 3; Rom. 16:1, 23; I Cor. 1:14.
[Illustration, page 332]
Au premier plan la Bêma, et l’Acrocorinthe à l’arrière-plan.
-
-
Corinthiens (Lettres aux)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
CORINTHIENS (LETTRES AUX)
Deux lettres canoniques et divinement inspirées que l’apôtre Paul écrivit au premier siècle à l’intention des chrétiens de Grèce. — I Cor. 1:1, 2; II Cor. 1:1.
Les preuves externes attestent l’authenticité de ces deux lettres ainsi que le crédit général dont elles jouissent. De célèbres écrivains des trois premiers siècles les attribuent à Paul. En outre, ce que l’on appelle le “canon d’Athanase” (367) énumère, parmi “quatorze épîtres de l’apôtre Paul”, “deux aux Corinthiens”. Cette liste constitue le premier exemple de catalogue des livres appartenant aux Écritures grecques chrétiennes tels que nous les possédons aujourd’hui; ce catalogue précède de trente ans celui qui fut publié par le concile ou synode de Carthage (province romaine d’Afrique), en 397.
CORINTHE ET LE MINISTÈRE DE PAUL
Du temps de Paul, Corinthe était à la fois un grand centre commercial connu pour sa richesse et la capitale de l’Achaïe. La débauche y était si effrénée qu’elle en vint à contaminer les chrétiens de l’endroit, ce qui obligea l’apôtre à reprendre cette congrégation dans laquelle avait surgi un cas de “fornication telle qu’il n’en existe pas même chez les nations”, un homme ayant pris la femme de son père (I Cor. 5:1-5). Corinthe était réputée pour la splendeur de ses édifices publics, de ses théâtres, de ses temples et de ses représentations de dieux et de déesses païens. D’après Strabon, géographe grec qui vécut, pense-t-on, entre 63 avant notre ère et 24 de notre ère, on ne trouvait pas moins de mille prostituées ou courtisanes dans le temple d’Aphrodite. Dans les prières publiques, on demandait même aux dieux de multiplier le nombre des prostituées dans la ville.
Les jeux Isthmiques se tenaient sur l’isthme où s’était implantée Corinthe. Familiarisés avec les compétitions athlétiques, les chrétiens de Corinthe n’en appréciaient que davantage les encouragements de Paul à courir avec détermination la course chrétiennes. — I Cor. 9:24-27.
LA PREMIÈRE AUX CORINTHIENS
Lieu, époque et motif de la rédaction
Au cours de son troisième voyage missionnaire, Paul passa quelque temps à Éphèse (Actes 19:1). C’est probablement durant la dernière année du séjour de l’apôtre dans cette ville qu’il reçut des nouvelles alarmante de la congrégation de Corinthe. En effet, Paul apprit par “ceux de la maison de Chloé” qu’il existait des divisions parmi les Corinthiens (I Cor. 1:11). En outre, Stéphanas, Fortunatus et Achaïcus, qui venaient de Corinthe, lui avaient peut-être fourni divers renseignements sur la situation qui régnait là-bas (I Cor. 16:17, 18). Enfin, il avait reçu de la congrégation chrétienne de Corinthe une lettre dans laquelle on lui demandait des renseignements (I Cor. 7:1). Ainsi, par égard pour leur bien-être spirituel, Paul écrivit sa première épître à ses frères chrétiens de Corinthe vers l’an 55. Comme l’attestent les paroles suivantes de Paul en I Corinthiens 16:8, la rédaction de cette lettre se fit à Éphèse: “Mais je reste à Éphèse jusqu’à la fête de la Pentecôte.”
Sosthène, compagnon de Paul mentionné dans l’introduction de la première épître, écrivit peut-être la lettre sous la dictée de l’apôtre. Une telle déduction semble logique, car vers la conclusion de l’épître on lit: “Voici ma salutation, celle de Paul, de ma propre main.” — I Cor. 1:1; 16:21.
CONTENU
I. Encouragement (1:1-9).
II. Exhortation à l’unité (1:10 à 4:21).
A. Suivre des hommes est une sottise, une forme de sagesse du monde qui entraîne des divisions (1:10-21).
B. Se glorifier en Dieu, qui pourvoit à toutes choses par Christ, et non dans les hommes (1:22 à 4:21).
-