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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1960 | 1er octobre
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Galaad fut un événement marquant et remarquable dans ma vie. Nulle part dans le monde il n’existe d’école qui lui soit comparable. Il a été dit tant de choses à son sujet que je n’entrerai pas dans les détails, mais je ne pourrais l’oublier. Ce fut un événement qui jalonna la poursuite du but de ma vie.
À ma sortie de l’école, j’eus l’inoubliable privilège de travailler en qualité de serviteur de circuit à Pittsburgh, berceau qui vit le développement moderne des témoins de Jéhovah. Je ne me sentais pas à la hauteur de ma tâche, mais l’esprit de Jéhovah et l’empressement des frères à m’aider permit de parer à tout ce qui était nécessaire à l’assemblée de circuit. Lors d’une précédente assemblée de circuit en Inde, nous étions vingt et une personnes. Là, à Pittsburgh, nous étions plus de 1 500, nombre considérable pour moi.
Lors d’un entretien avec frère Knorr à Galaad, je lui dis que je ne résisterais pas longtemps si j’étais renvoyé en Inde. Non que je n’y retournerais pas volontiers, mais je voulais travailler dans l’œuvre aussi longtemps que possible. Comme d’ordinaire, frère Knorr était très aimable et compréhensif. Plus tard, il m’annonça que j’étais envoyé en Afrique du Sud.
Afrique du Sud, février 1949. Elle m’apparut comme le paradis établi avant le temps. Pour les Européens les conditions étaient au-dessus de la moyenne. Nombreuses sont les personnes aimables, gentilles, hospitalières. L’œuvre dans ce pays est facile, surtout avec les sermons bibliques, parce que les gens ont du respect pour la Bible. Cela est particulièrement remarquable chez les habitants parlant l’afrikaans. Cependant, le respect pour la Bible et la compréhension de la Bible sont deux choses différentes, et la jeune génération ne la lit pas beaucoup. Néanmoins, nous trouvons de nombreuses oreilles attentives. Le champ est vaste et nous aurions encore besoin de beaucoup de travailleurs.
La filiale de ce pays a beaucoup de travail pour imprimer les publications en diverses langues, c’est pourquoi le Béthel moderne et l’imprimerie apportent une aide considérable. Nous qui sommes dans le champ pouvons toujours être assurés de l’aide et de la compréhension des frères du Béthel, qui ont le souci constant de faire progresser l’œuvre. Rien ne leur coûte. Nous apprécions cette attitude !
Ici aussi, en Afrique, l’organisation de Jéhovah comparable à une ville s’est accrue. Le nombre des proclamateurs est passé d’une moyenne de 5 506 en 1949 à 15 853 en décembre 1958. Cela est merveilleux de savoir que l’on a eu une petite part dans cet accroissement. D’autres pays africains, autrefois sous le contrôle du bureau sud-africain, ont aujourd’hui leurs propres filiales.
J’ai commencé mon activité en Afrique du Sud en qualité de pionnier, puis je devins serviteur de district et de circuit, et, au moment où j’écris, je jouis encore du privilège d’être serviteur de circuit. Il y a trois ans environ, j’ai épousé une sœur dans la vérité que je connaissais depuis 1925. Elle avait commencé son service de pionnier en Angleterre, puis était allée en France pendant sept ans et avait servi au Béthel de Londres et à Dublin avant de venir en Afrique du Sud. Elle s’est révélée pour moi d’une grande aide.
Bien qu’étant dans le service de pionnier je n’ai jamais manqué de prendre part aux assemblées du peuple de Jéhovah. Grâce à la grande bonté manifestée par un témoin et par mon oncle au Canada, j’ai eu la joie d’assister à l’assemblée internationale de 1953 à New-York. Cependant, toutes mes expériences précédentes furent éclipsées par les bénédictions reçues lors de l’Assemblée internationale de la Volonté divine l’année dernière (1958), et je suis très reconnaissant d’avoir pu y prendre part d’une manière si inattendue. Les bonnes choses que nous y goûtâmes atteignirent leur comble lorsque ma femme se rendit à Galaad comme élève de la trente-deuxième classe. Stage que nous apprécions vivement tous les deux.
Depuis l’assemblée, nous avons vu une plus grande affluence au sein de l’organisation. La distribution de la Résolution, sous forme de tract, y a contribué, et la grande expansion du programme de construction de la Société indique que des dispositions sont prises pour accueillir un plus grand nombre de personnes qui accepteront la bonne nouvelle.
Comment puis-je remercier Jéhovah de tous ses bienfaits envers moi ? Mon cœur est plein. À la fin de 1959, si Jéhovah le veut, je serai dans le service de pionnier depuis trente ans. J’ai exercé mon activité en Grande-Bretagne, en Inde, en Birmanie, à Ceylan, à Aden, en Amérique, au Canada, en Afrique du Sud et dans l’île Maurice. Je fus pionnier général et spécial, serviteur de circuit et de district, travaillai un certain temps à la filiale en Inde et suivis les cours à l’école de Galaad ! Je n’ai pu mentionner que quelques-unes de mes expériences. Mais je peux les résumer toutes en disant : Jéhovah a toujours été bon envers moi ! Son organisation est une glorieuse demeure ! Si vous envisagez le service de pionnier, n’hésitez pas. Soyez fort et courageux. Confiez-vous en Jéhovah et vous constaterez combien il est bon.
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L’ancienne Corinthe prospère et licencieuseLa Tour de Garde 1960 | 1er octobre
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L’ancienne Corinthe prospère et licencieuse
L’ANCIENNE ville de Corinthe était célèbre pour ses richesses, son luxe et sa vie licencieuse. Sous ce rapport, elle ne différait pas de la civilisation occidentale moderne avec sa prospérité matérielle et l’importance que celle-ci accorde au sexe. Des détails concernant cette ville nous aideront à mieux comprendre les épîtres de Paul aux Corinthiens et à saisir combien ces conseils étaient opportuns.
La première ville de Corinthe était une métropole florissante au temps où des rois occupaient encore le trône de Jéhovah, à Jérusalem. Elle se situait sur une étroite bande de terre qui avançait vers la base de l’Acrocorinthe, citadelle rocheuse naturelle d’environ 580 mètres de haut. Cette étroite bande de terre entre deux mers reliait la péninsule du Péloponnèse à la partie septentrionale de la Grèce ; c’est pourquoi on l’appelait “ le pont de la mer ”, ou isthmos, d’où nous avons tiré notre mot français “ isthme ”, qui désigne une langue ou bande de terre resserrée entre deux mers.
Corinthe avait l’avantage de posséder un port sur chaque mer, l’un à l’aboutissement des routes maritimes de l’Asie et l’autre au terminus des routes de navigation de l’Italie. De grandes quantités de marchandises étaient transportées à travers l’isthme, d’un port à l’autre. Corinthe devint la ville la plus opulente de la Grèce et fut aussi “ l’un des plus anciens berceaux de l’art ”. Les colonnes corinthiennes, surchargées d’ornements, étaient largement imitées.
Corinthe “ possédait toute la splendeur que la richesse et le luxe pouvaient créer ”. “ Tout le monde ne peut pas aller à Corinthe ”, disait un proverbe. L’immoralité s’alliait au luxe, encouragée par le culte de la “ reine du ciel ”, Aphrodite, déesse de l’“ amour ” et de la beauté, ce qui amena Corinthe à être connue aussi comme la ville la plus licencieuse de l’ancienne Grèce. Dans le sanctuaire de cette déesse, un millier d’hièrodules, ou prêtresses, offraient leurs corps aux étrangers pour prouver leur dévotion à Aphrodite. Les hétaïres, ou courtisanes, de Corinthe étaient tristement réputées à cause de leur beauté démoniaque et du prix élevé qu’elles faisaient payer pour leurs faveurs. L’expression corinthiazesthaï signifiait “ exercer l’occupation de proxénète ”. Aussi les hommes et les femmes libertins étaient-ils appelés “ corinthiastes ” et “ filles corinthiennes ”.
En 146 av. J.-C., le général romain Mummius détruisit Corinthe, pillant nombre de ses trésors artistiques pour des raisons commerciales. Un siècle plus tard, en 46 av. J.-C., Jules César rebâtit la ville et la peupla de Romains et de Grecs. Quoique “ le site fût le seul lien de parenté entre la nouvelle Corinthe et l’ancienne, les splendeurs historiques de l’endroit semblent, néanmoins, avoir possédé l’esprit des nouveaux habitants, qui ne tardèrent pas à reprendre les cultes locaux et à s’[en] attribuer la gloire du passé. ” (Encyclopedia Britannica). À nouveau, Corinthe devint célèbre comme ville à la fois prospère et licencieuse. Ce fut cette Corinthe-là que Paul visita vers 50 de notre ère ; il y séjourna pendant dix-huit mois et y établit une assemblée.
Après cela, Corinthe fut prise à tour de rôle, par les Turcs, les Francs, les Vénitiens, etc. Une fois, elle fut rasée par un tremblement de terre. La ville moderne de Corinthe, appelée Korinthos en grec, se trouve à une dizaine de kilomètres de l’emplacement de l’ancienne cité ; elle compte 18 000 habitants environ. Comme ses deux anciens homonymes, elle constitue un important centre de transport. On y trouve deux assemblées florissantes de témoins de Jéhovah. Relevons, en passant, que sur l’emplacement primitif vivent maintenant environ 1 000 habitants dans une localité appelée Ancienne Corinthe.
Les faits précédents jettent le jour sur les deux épîtres de Paul à l’assemblée de Corinthe qu’il avait établie. Ils expliquent pourquoi l’apôtre Paul tint un langage si ferme au sujet de la bonne conduite et de la pure adoration, surtout dans les chapitres cinq à sept de sa première épître 1Co 5-7. En fait, Paul mentionne la fornication plus souvent dans ces deux épîtres que dans les douze autres. Cela explique aussi pourquoi il conseilla aux Corinthiens qu’il valait mieux se marier que de se laisser entraîner par la passion.
En tenant compte de la prospérité de Corinthe, nous pouvons bien comprendre pourquoi Paul réprimanda les frères de cette ville pour leur manque d’hospitalité, pourquoi il insista sur le fait que chacun devrait donner selon ses moyens, et pourquoi il leur rappela que “ celui qui sème chichement, moissonnera aussi chichement ”. Bien que le conseil de Paul, sur la manière de donner avec générosité et la façon de vivre dans la pureté, reste toujours approprié et opportun, il possède une force particulière pour tous ceux qui vivent en des lieux qui, telles les anciennes Corinthes, sont prospères et licencieux. — II Cor. 9:6 La.
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Les apocryphes : sont-ils de Dieu ou des hommes ?La Tour de Garde 1960 | 1er octobre
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Les apocryphes : sont-ils de Dieu ou des hommes ?
LES Apocryphes émanent-ils de Dieu ou des hommes ? Font-ils partie de “ toute écriture [qui] est inspirée de Dieu ” et profitable, afin que nous soyons “ entièrement capable(s) et complètement équipé(s) pour toute bonne œuvre ” ? Ou appartiennent-ils à “ la tradition des hommes ”, aux “ éléments du monde ”, contre lesquels l’apôtre Paul mettait les chrétiens en garde ? Quels sont les faits ? — II Tim. 3:16, 17, NW ; Col. 2:8, La.
Le sens primitif du terme “ apocryphe ” ressort clairement de l’emploi que Jésus en faisait : “ Car il n’y a rien de secret qui ne doive être manifesté, ni rien de caché (soigneusement caché, NW) qui ne doive être connu. ” Le temps vint, cependant, où le terme prit la signification défavorable de “ écrits ou déclarations dont l’autorité ou l’auteur est douteux ”. Dans son emploi le plus courant, l’expression “ les Apocryphes ” s’applique, de nos jours, à onze écrits additionnels que l’Église catholique romaine a déclarés canoniques, lors de son concile de Trente (1546), mais qui sont mis en doute par d’autres. — Luc 8:17, La.
Ces onze écrits additionnels sont Tobit (ou Tobie), Judith, la Sagesse (de Salomon), l’Ecclésiastique, Baruch, I et II Macchabées, un supplément à Esther et trois additions à Daniel : le Cantique des trois jeunes gens, Suzanne et les vieillards, la Destruction de Bel et du Dragon. En se référant à ces livres, les écrivains catholiques les appellent deutérocanoniques, qui signifie “ du second (ou dernier) canon ”, pour les distinguer des livres protocanoniques.
L’HISTOIRE DES APOCRYPHES
Nous possédons peu de renseignements sur ceux qui écrivirent les différents livres apocryphes et le moment de leur rédaction. Là où il y a des preuves, elles indiquent le deuxième et le premier siècles avant J.-C. La version grecque des Septante fut publiée sans les Apocryphes ; ceux-ci furent ajoutés plus tard aux Septante. Ils entrèrent dans la Bible catholique parce que Jérôme se servit des Septante comme base, pour faire sa traduction latine, la Vulgate.
Les écrits des Apocryphes avaient été placés dans les
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