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Fuite dans les villes de refugeLa Tour de Garde 1956 | 1er juin
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adressées à la Jérusalem infidèle s’appliquent-elles à la chrétienté : “ Jusque sur les pans de ton habit se trouve le sang de pauvres innocents. — Jér. 2:34.
13. Quelle illustration typique a fournie Jéhovah pour montrer qu’il place, pour toute effusion de sang, une responsabilité commune sur le peuple ?
13 Il faut nous rappeler que le Dieu de justice place sur les hommes une responsabilité commune en ce qui concerne l’effusion de sang. Cela est vigoureusement souligné dans sa loi à Israël, celle qui prévoit le cas d’une personne tuée dont on n’a jamais découvert le meurtrier : “ Si, dans le pays dont l’Éternel, ton Dieu, te donne la possession, l’on trouve étendu au milieu d’un champ un homme tué, sans que l’on sache qui l’a frappé, tes anciens et tes juges iront mesurer les distances à partir du cadavre jusqu’aux villes des environs. Quand on aura déterminé la ville la plus rapprochée du cadavre... ” Pour se purifier de toute culpabilité, les anciens de cette ville probablement coupable devaient briser la nuque d’une génisse dans une vallée inculte où coulait un torrent et procéder à cette immolation en présence des prêtres lévites “ car l’Éternel, ton Dieu, les a choisis pour qu’ils le servent et qu’ils bénissent au nom de l’Éternel, et ce sont eux qui doivent prononcer sur toute contestation et sur toute blessure ”. Les anciens de cette ville se lavaient alors les mains sur la génisse à la nuque brisée et devaient dire : “ Nos mains n’ont point répandu ce sang, et nos yeux ne l’ont point vu répandre. Pardonne, ô Éternel ! à ton peuple d’Israël, que tu as racheté ; n’impute pas le sang innocent à ton peuple d’Israël. ” Alors seulement, dit la loi divine, “ ce sang ne lui sera point imputé. Ainsi, tu dois faire disparaître du milieu de toi le sang innocent, en faisant ce qui est droit aux yeux de l’Éternel ”. — Deut. 21:1-9.
14. Comment tous les peuples participent-ils à une responsabilité commune pour le sang qui a abreuvé la terre ?
14 Ainsi tous les peuples, notamment à notre époque de guerres totales, de mobilisations nationales, de traités commerciaux et d’alliances internationales, participent à une responsabilité commune pour le sang qui a inondé la terre et qui a été répandu parce que les nations refusent de reconnaître la souveraineté universelle de Jéhovah et de se prosterner en paix devant son Roi intronisé en recherchant sa faveur.
15. Qui, aujourd’hui, est comme le meurtrier d’Israël qui tuait son prochain par mégarde, sans nourrir de haine contre lui ? Pourquoi ?
15 Qui, aujourd’hui, n’est pas coupable d’effusion de sang, soit directement ou par association, soit en temps de guerre ou en temps de paix ? Certains ont commis un homicide par imprudence, par accident, en conduisant une voiture, ou volontairement. Après quoi ils se sont repentis, tandis que la loi leur a peut-être infligé une peine qui doit être expiée pour “ rendre à César ce qui est à César ”. Cependant ces hommes ont imploré la miséricorde du Dieu qui donne la vie. D’autres ont peut-être pris part à des carnages collectifs, croyant en conscience qu’il était de leur devoir d’agir ainsi ou bien ils avaient été persuadés par les conducteurs religieux que telle était la volonté de Dieu et qu’ils rendaient un service sacré au Tout-Puissant. Ils ont depuis reconnu leur erreur et s’aperçoivent qu’ils ont besoin de la miséricorde divine. D’autres encore ont été excités par le clergé ou d’autres chefs religieux à prendre part à la persécution des témoins de Jéhovah, ce qui eut pour conséquence la mort de milliers de ces derniers qui gardèrent tous leur intégrité. Maintenant ils se rendent compte combien ils avaient été égarés et qu’ils ont besoin de la miséricorde divine, à l’exemple de Saul de Tarse. Nous sommes peut-être tous conscients d’avoir une part quelconque à la responsabilité commune dans l’effusion de sang. Nous avons le sentiment que si nous avions été mieux instruits, nous n’aurions pas agi de la sorte ni apporté une participation indirecte. Tout a été accidentel, involontaire, dû à notre manque de connaissance et de compréhension de la volonté et de la loi divines. Toutes ces personnes sont comme le meurtrier d’Israël qui tuait son prochain par mégarde, sans nourrir aucune haine contre lui.
16. a) Que représente la fuite vers une ville de refuge ? b) À qui devaient servir les villes de refuge ?
16 La fuite vers une ville de refuge représente comment nous partons aussi vite que possible, que nous soyons voués ou non à Dieu, pour lui confesser que nous sommes coupables d’effusion de sang et faire appel à sa miséricorde afin qu’elle s’exerce en notre faveur par l’intermédiaire de Jésus-Christ, le grand Prêtre, qui a pourvu à la rançon de l’humanité. Après quoi nous nous efforçons de montrer à Dieu la sincérité de notre repentir en restant dans notre refuge au sein de ses dispositions et de son organisation théocratique. Il faut nous rappeler à qui étaient destinées les anciennes villes de refuge, afin de pouvoir comprendre quels sont ceux qui bénéficient de leur antitype. La loi de Jéhovah disait : “ Ces six villes serviront de refuge aux enfants d’Israël, à l’étranger et à celui qui demeure au milieu de vous : là pourra s’enfuir tout homme qui aura tué quelqu’un involontairement. ” “ Telles furent les villes désignées pour tous les enfants d’Israël et pour l’étranger en séjour au milieu d’eux, afin que celui qui aurait tué quelqu’un involontairement pût s’y réfugier, et qu’il ne mourût pas de la main du vengeur du sang avant d’avoir comparu devant l’assemblée. ” — Nomb. 35:14, 15 et Josué 20:9.
17. Qui, les premiers, profitèrent de la protection divine pour les meurtriers involontaires ? Pourquoi ?
17 Ainsi les membres du “ corps du Christ ”, l’assemblée des chrétiens oints, ont eux aussi besoin de cette disposition, car ils sont les fils antitypiques d’Israël ; ils sont membres de l’Israël spirituel. Les premiers membres de ce reste passèrent par la Première Guerre mondiale, pendant laquelle ils tombèrent dans la servitude du monde babylonien parce qu’ils se mirent à craindre les hommes haut placés, et leur ligne de conduite n’était pas entièrement exempte des souillures de ce monde, pas entièrement neutre à l’égard des conflits qui faisaient rage. Nous ne savons pas exactement à quel degré Jéhovah les jugea coupables, mais après qu’il les eut délivrés de la captivité de Babylone en 1919, ils se repentirent de tous leurs péchés, confessèrent leur culpabilité et s’efforcèrent de purifier leur culte rendu à Dieu et placé sous la direction de Jésus-Christ. Depuis lors, particulièrement depuis 1931, des milliers d’autres personnes ayant participé à la culpabilité dans l’effusion du sang entendirent parler du message du Royaume et de la future bataille d’Harmaguédon et elles se mirent à fuir vers la ville de refuge antitypique. Elles se repentirent et firent appel à la miséricorde divine. Ayant foi en son grand Prêtre Jésus-Christ, elles se vouèrent à Jéhovah pour faire sa volonté à jamais et pour rester neutres dans le cadre de ses bienveillantes dispositions afin d’être protégées lors de l’exécution de tous les coupables de meurtre à Harmaguédon. À notre époque où les jours de détresse ont été abrégés à cause des élus, les Israélites spirituels furent les premiers à profiter de cette protection divine pour le meurtrier involontaire.
18. Pour le salut de quelles personnes sert encore la ville de refuge antitypique ? Que prouve cela quant au temps de l’accomplissement du type ?
18 Mais les anciennes villes de refuge étaient aussi pour les étrangers en Israël. Comme ces derniers n’étaient pas Israélites, ils préfiguraient ceux qui ne sont pas Israélites spirituels, ceux qui n’appartiennent pas au reste spirituel à notre époque, mais qui se tournent vers le Dieu de l’Israël spirituel et qui veulent profiter de ses dispositions miséricordieuses prises par l’intermédiaire de son grand Prêtre. Leurs yeux ont été ouverts et ils voient la culpabilité du monde dans l’effusion du sang. Ils ne veulent pas participer à cette culpabilité et payer avec ce monde la peine qui y est attachée et qui sera infligée à Harmaguédon. Ainsi eux aussi fuient cette exécution menaçante et entrent dans la ville de refuge antitypique sous la direction du grand Prêtre Jésus-Christ. En fuyant, ils montrent la sincérité de leur repentance et qu’ils se confient en la miséricorde divine pour qu’elle épargne leur vie par Jésus-Christ. Comment ? En se vouant à Dieu pour faire sa volonté à jamais. Ainsi de nos jours on trouve des centaines de milliers de réfugiés “ étrangers ” dans le cadre de la disposition divine, en compagnie des membres du reste, au sein de la société du Monde Nouveau. Maintenant le moment est venu, depuis 1931, pour que ces “ autres brebis ” de Jésus-Christ soient rassemblées et forment un seul troupeau avec le reste de l’Israël spirituel. C’est là une nouvelle preuve que depuis 1914 nous sommes à l’époque où s’applique l’image prophétique des villes de refuge.
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Restez dans l’enceinte de refugeLa Tour de Garde 1956 | 1er juin
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Restez dans l’enceinte de refuge
1, 2. Sous quelles restrictions était placé le fugitif dans la ville de refuge ? Pendant combien de temps ?
CELUI qui fuyait le vengeur du sang devait prouver son innocence, qu’il n’avait nulle intention homicide à l’égard de la personne tuée accidentellement. La ville de refuge, sous la protection de laquelle il était venu se mettre, devait d’abord le remettre à la ville dans laquelle — ou dans le voisinage de laquelle — il y avait eu mort d’homme. Là l’assemblée devait juger son cas pour voir s’il était digne de jouir de la protection d’une ville de refuge : “ L’assemblée jugera entre celui qui a frappé et le vengeur du sang. L’assemblée délivrera le meurtrier de la main du vengeur du sang, et le fera retourner dans la ville de refuge où il s’était enfui. Il y demeurera jusqu’à la mort du souverain sacrificateur qu’on a oint de l’huile sainte. ” (Nomb. 35:24, 25). Hébron, une des villes de refuge, étant la ville du grand prêtre et des prêtres, les fils d’Aaron, cela nous rappelle que Jésus-Christ, le grand Prêtre de Jéhovah, est celui qui est oint pour juger si le meurtrier avait une intention malveillante en faisant perdre la vie à d’autres. C’est lui qui décide s’il faut l’admettre au sein du lieu de refuge de Jéhovah dans la société du Monde Nouveau.
2 Comme c’était par miséricorde que le meurtrier était épargné de la mort, il convenait qu’il fût placé sous certaines restrictions, qui limitaient sa liberté. Il devait demeurer dans la ville de refuge et ses mille coudées de terrain libre autour de la ville. Au delà de cette limite il y avait du danger pour sa vie. “ Si le meurtrier sort du territoire de la ville de refuge où il s’est enfui, et si le vengeur du sang le rencontre hors du territoire de la ville de refuge et qu’il tue le meurtrier, il ne sera point coupable de meurtre. Car le meurtrier doit demeurer dans sa ville de refuge jusqu’à la mort du souverain sacrificateur ; et après la mort du souverain sacrificateur, il pourra retourner dans sa propriété. ” (Nomb. 35:26-28). “ Pas davantage n’accepterez-vous de rançon pour permettre à celui qui s’est enfui dans sa ville de refuge de retourner habiter en quelque endroit du pays avant la mort du grand-prêtre. ” (Nomb. 35:32, Li). Ainsi le grand prêtre, durant le sacerdoce duquel s’était produit le meurtre, devait mourir avant que le meurtrier involontaire pût retourner dans sa propriété, sans avoir à craindre le vengeur du sang. Si le grand prêtre lui-même tuait quelqu’un accidentellement, il était condamné à demeurer dans la ville de refuge toute sa vie. Si un Lévite commettait un meurtre par accident, il ne pouvait quitter sa ville de refuge pour monter au temple de Jéhovah et y accomplir ses fonctions de Lévite tant que le grand prêtre était en vie. Cela montrait comment le grand prêtre gouvernait la vie et la liberté des réfugiés.
3. Par qui est aujourd’hui accordée la protection divine aux réfugiés ? Comment quitte-t-on la ville de refuge antitypique ? Quelles en sont les conséquences ?
3 Cela montre encore que la protection contre l’exécution à Harmaguédon, lorsque sera tirée vengeance du sang innocent répandu, est offerte par Jéhovah aux réfugiés actuels par l’intermédiaire de son grand Prêtre Jésus-Christ qui donna sa propre vie humaine pour sauver même les meurtriers repentants, outre les pécheurs de toutes sortes. Sortir de la ville de refuge avant la mort du grand prêtre d’Israël représente par conséquent que celui qui jouissait de la miséricorde et de la protection divines se rebelle contre les restrictions que Dieu lui impose. Il perd son appréciation de ce que Dieu a fait pour lui par Jésus-Christ et pourquoi Jéhovah l’a placé derrière certaines limites. Il est semblable à Schimeï, qui maudit David lorsque celui-ci fuyait devant son fils Absalom et que le roi Salomon, successeur de David, plaça sous certaines restrictions dans la ville de Jérusalem. Schimeï mit le roi Salomon à l’épreuve, il quitta Jérusalem pour reprendre deux de ses esclaves et à son retour il fut mis à mort pour avoir enfreint par égoïsme ces restrictions (I Rois 2:36-46). Ainsi celui qui abandonne le refuge sort de dessous la couverture expiatoire du sacrifice du Christ, il n’a plus confiance en ses mérites et ne voit plus que ce sacrifice est nécessaire pour le protéger contre la peine divine attachée au péché. Il ne se soucie plus de remplir les exigences divines, de s’humilier sous la puissante main de Dieu. Il développe sa propre justice et croit qu’elle le délivrera. Il met Dieu à l’épreuve, dépassant la mesure. Il cloue de nouveau Jésus-Christ au poteau pour lui-même et perd tout sens de repentance. Hors du refuge miséricordieux de Jéhovah, il est certain de subir l’exécution quand tout le sang injustement répandu sera vengé à Harmaguédon. Il ne survivra pas.
4, 5. a) Quelles questions se posent à propos de l’accomplissement de ce que préfigurait le grand prêtre d’Israël ? b) Pendant combien de temps les membres du reste de l’Israël spirituel devront-ils rester dans la ville de refuge ?
4 Depuis sa résurrection d’entre les morts, le grand Prêtre Jésus-Christ a “ la puissance d’une vie impérissable ”, il “ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui ”, mais il est “ sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek ”. (Héb. 7:15-17 ; Rom. 6:9.) Comment peut-il alors accomplir ce que préfigurait la mort du grand prêtre d’Israël ? Comment quelqu’un pourrait-il, par conséquent, sortir de la ville de refuge antitypique dans la société du Monde Nouveau ? Combien de temps les réfugiés modernes devront-ils y rester ? Il faut nous rappeler que le grand prêtre d’Israël, lorsqu’il mourait, cessait de remplir son sacerdoce et de faire l’expiation pour le meurtrier involontaire. Aussi les membres du reste doivent-ils rester dans la ville de refuge antitypique pendant toute leur vie terrestre. Ils espèrent survivre à la bataille d’Harmaguédon et entrer dans le monde nouveau, mais même après cette bataille et l’exécution des meurtriers, ils auront besoin des mérites expiatoires de leur grand Prêtre céleste. Pourquoi ? Parce qu’ils seront toujours dans la chair imparfaite.
5 Cependant quand ils auront achevé leur tâche terrestre après Harmaguédon et qu’ils mourront pour être aussitôt ressuscités pour la vie comme créatures spirituelles célestes, ils n’auront plus besoin des services expiatoires du grand Prêtre de Jéhovah, car ils auront alors abandonné pour toujours la chair, sacrifiée pour la justification de la souveraineté universelle de Jéhovah. Tout ce qui s’attache à la chair imparfaite, y compris l’homicide involontaire, aura disparu d’eux. Ainsi le grand Prêtre sera mort en ce qui concerne ses fonctions d’expiateur et de protecteur à leur égard. Mais jusqu’après Harmaguédon, jusqu’à ce que leur tente terrestre soit dissoute dans la mort et qu’ils acquièrent “ un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme ”, ils devront rester dans la ville de refuge sous la direction du grand Prêtre immortel. — II Cor. 5:1.
6. Comment les survivants d’Harmaguédon n’appartenant pas à l’Israël spirituel demeureront-ils dans leur ville de refuge jusqu’à la mort du grand Prêtre ? Pour quoi pourront-ils mourir après cela ?
6 Mais qu’en est-il des “ étrangers ” modernes ? Comme ils doivent demeurer dans la chair pour toujours, comment pourront-ils quitter la ville de refuge, exempts de toute culpabilité pour meurtre involontaire ? Ils ne pourront pas sortir de la ville de refuge sous la direction du Christ aussitôt après Harmaguédon, parce qu’eux aussi, comme les membres survivants du reste, seront dans une chair imparfaite souillée par le péché. Ils seront donc obligés de demeurer sous la protection expiatrice du grand Prêtre, sinon le vengeur du sang les tuerait. En demeurant sous cette protection durant
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