BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Le besoin de sécurité
    La Tour de Garde 1967 | 1er décembre
    • Le besoin de sécurité

      “Jéhovah, toi seul, tu me fais habiter dans la sécurité.” — Ps. 4:9, AC 4:8, NW.

      1. Qu’est-​ce qui a rendu la vie de l’homme incertaine durant presque toute son existence ?

      LA VIE de l’homme a été caractérisée par l’insécurité durant presque toute son existence sur la terre. L’Histoire nous fait connaître les nombreux dangers auxquels il a été exposé. La maladie sous toutes ses formes a emporté beaucoup d’hommes. Les catastrophes et les famines ont provoqué la mort d’innombrables personnes. Les guerres, grandes et petites, ont dévasté de nombreux pays et condamné des millions d’hommes à une mort prématurée. Le crime a également toujours été présent, et nombreux sont ceux qui en ont été les victimes.

      2. Comment les progrès de la science ont-​ils affecté la sécurité de l’homme ?

      2 Bien que les progrès réalisés par la science aient permis à l’homme de jouir de certaines choses dont il ne disposait pas auparavant — par exemple, des médicaments pour guérir certaines des maladies qui le frappent —, la vie de l’homme n’en est cependant pas rendue plus sûre à notre époque marquée par la science. Au contraire, le développement scientifique dans le domaine de l’armement est si gigantesque — pensez seulement aux armes atomiques, biologiques et chimiques — que la vie de l’homme est menacée, non pas dans quelques pays, mais sur la terre tout entière, et comme jamais auparavant dans toute l’histoire de l’humanité. En fait, la vie a été modernisée, mais pendant le même temps elle est devenue incertaine et périlleuse. Il ne faut donc pas s’étonner si les déclarations des hommes d’État et d’autres personnalités en vue, déclarations reprises par la presse mondiale, tournent toujours autour des mots “paix” et “sécurité”. Leurs paroles reflètent clairement l’incertitude qui règne dans le monde.

      3. En quels termes la Bible a-​t-​elle annoncé notre époque caractérisée par l’incertitude ?

      3 En dépit de tous les efforts faits par les hommes de ce monde, la sécurité véritable n’a pu être atteinte. À peine un conflit est-​il réglé qu’un autre éclate. De nombreuses personnes qui considèrent l’avenir ne voient qu’un grand point d’interrogation. L’insécurité et l’incertitude vont croissant. Voici en quels termes la Bible a très exactement prédit ces conditions qui règnent actuellement : “Et il y aura des signes dans le soleil et la lune et les étoiles, et sur la terre angoisse des nations, ne sachant que faire à cause du mugissement de la mer et de son agitation, tandis que les hommes défailliront, dans la crainte et l’attente des choses venant sur la terre habitée.” — Luc 21:25, 26.

      4. a) Pourquoi le monde actuel ne trouvera-​t-​il jamais la paix et la sécurité véritables ? b) Qui est la source de la vraie sécurité ?

      4 Selon la Bible, nous ne devons pas nous attendre à ce que le présent monde troublé parvienne à la paix et à la sécurité. Pourquoi cela ? Parce qu’il les recherche dans une fausse direction et d’une mauvaise manière. Les hommes en général n’ont pas retenu la leçon selon laquelle ni eux ni leurs organisations ne peuvent procurer la véritable sécurité. Ils font peu de cas du conseil suivant clairement énoncé dans la Bible : “Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver.” (Ps. 146:3). Aucun homme, quelle que soit la position qu’il occupe ou la puissance, religieuse ou politique, dont il a été investi, aucune nation de ce monde ni aucune organisation internationale ne peuvent procurer la sécurité réelle et le salut à la famille humaine. Ces choses précieuses et très recherchées ne peuvent venir que d’une seule source, le Dieu Tout-Puissant dont le nom est Jéhovah, et uniquement en harmonie avec les dispositions prises par celui-ci. — Is. 43:11, AC.

      LA SÉCURITÉ DANS L’ANCIEN ISRAËL

      5. a) Pour ce qui est de la sécurité, que montre l’histoire d’Israël ? b) Décrivez le règne béni de Salomon.

      5 Comme on le sait généralement, les Israélites, c’est-à-dire les descendants de l’Hébreu Abraham par son fils Isaac et son petit-fils Jacob, ont été à une certaine époque le peuple choisi de Jéhovah. Les actions de Dieu en rapport avec Israël jettent une lumière révélatrice sur la façon dont on peut obtenir ou perdre la sécurité. Comme l’indique l’histoire du peuple juif, la sécurité nationale et individuelle a très vraisemblablement atteint son point culminant durant le règne de Salomon, roi sage, paisible et célèbre, l’un des rois humains qui ont régné en tant que représentants du Roi invisible Jéhovah. C’est en des termes impressionnants qu’un chroniqueur fit le rapport suivant sur cette période bénie : “Il y avait la paix de tous les côtés alentour. Juda et Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba, habitèrent en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier, tout le temps de Salomon.” — I Rois 4:24, 25.

      6. a) Qu’est-​ce qui contribuait au bien-être et à la sécurité d’Israël ? b) Mais que démontre l’histoire postérieure d’Israël ?

      6 Cette paix, cette sécurité et ce bien-être qui existaient sous le règne du roi Salomon n’étaient pas le résultat de la sagesse humaine. Tout cela était plutôt dû à la sagesse céleste. Le peuple d’Israël avait reçu un excellent code de lois. Des siècles auparavant, Jéhovah l’avait fait connaître à Moïse et, par l’intermédiaire de celui-ci, à la nation d’Israël. Cette législation uniforme devait être appliquée dans tout le territoire occupé par la nation et d’une manière générale tant aux étrangers qu’aux Israélites. Ces lois régissaient les relations du peuple avec Dieu et les rapports que les Juifs avaient les uns avec les autres. Elles étaient très bonnes. C’est ce qu’affirme Paul, apôtre chrétien, lorsqu’il écrit : “La loi, pour sa part, est donc sainte, et le commandement est saint, et juste et bon.” (Rom. 7:12). Plus les Israélites, rois et sujets, respectaient strictement la Loi, plus ils connaissaient la faveur de leur Dieu, Jéhovah, et plus ils jouissaient de la paix et de la sécurité. Mais plus ils s’éloignaient de cette Loi, la plupart du temps parce qu’ils étaient conduits par une classe dirigeante devenue méchante, plus leur insécurité devenait grande. Ceci a été illustré de façon très tragique par ce qui est survenu aux Israélites après que la majorité d’entre eux eurent rejeté le Messie que Jéhovah leur avait envoyé comme Rédempteur. En l’an 70 de notre ère, lorsque les Romains détruisirent Jérusalem, la célèbre capitale d’Israël, ce peuple qui avait été très favorisé cessa d’exister en tant que nation. L’histoire des Juifs durant les dix-neuf siècles qui suivirent est sans pareille pour ce qui est de l’insécurité et de l’adversité. Tout cela tend à démontrer que la véritable sécurité ne peut être trouvée hors des relations convenables avec le Créateur de l’homme. — Ps. 91:2, AC.

      LA VILLE DE REFUGE — UNE DISPOSITION PROTECTRICE

      7. Pourquoi la Loi de Dieu présente-​t-​elle encore de l’intérêt pour nous ?

      7 Examinons maintenant de plus près une des dispositions prévues par la Loi de Moïse. Il est vrai que cette Loi, avec ses nombreux décrets et ses sanctions pénales, n’est plus en vigueur. Lorsque le Messie, Jésus-Christ, vint il y a dix-neuf siècles, le temps de cette Loi était fini. Elle avait réalisé son dessein. Du fait de son accomplissement elle fut ôtée du chemin. La Bible nous en informe en ces termes : “Il nous a pardonné avec bonté toutes nos offenses et effacé le document manuscrit [la Loi mosaïque] qui était contre nous, lequel consistait en décrets et qui était en opposition avec nous ; et Il l’a ôté du chemin en le clouant au poteau de torture [de Jésus-Christ].” (Col. 2:13, 14). Mais cet ensemble de lois, bien qu’il ne soit plus en vigueur depuis que Jésus a été employé pour le mener à son terme le 14 nisan de l’an 33, contient de nombreux types instructifs ou “ombres” ainsi que des principes qui peuvent être utiles aux chrétiens et leur apporter des éclaircissements. Par exemple, le sabbat hebdomadaire ou jour de repos ordonné par la Loi de Moïse était une ombre des bonnes choses à venir, savoir les mille ans de paix et de sérénité sous le règne de Christ, le Messie. — Col. 2:16, 17 ; Héb. 10:1.

      8. Combien y avait-​il de villes de refuge, et quels étaient leurs noms ?

      8 Les villes de refuge étaient une disposition très intéressante prévue par la Loi de Moïse. Où étaient-​elles situées et à quoi servaient-​elles ? La Loi en prévoyait six, trois d’entre elles se trouvant à l’est du Jourdain et les trois autres à l’ouest. C’est Josué, le successeur de Moïse comme conducteur visible d’Israël, qui nous fait connaître les noms et la situation géographique de ces villes. Il déclare : “Ils consacrèrent Kédesch, en Galilée, dans la montagne de Nephtali ; Sichem, dans la montagne d’Éphraïm ; et Kirjath-Arba, qui est Hébron, dans la montagne de Juda. Et de l’autre côté du Jourdain, à l’orient de Jéricho, ils choisirent Betser, dans le désert, dans la plaine, dans la tribu de Ruben ; Ramoth, en Galaad, dans la tribu de Gad ; et Golan, en Basan, dans la tribu de Manassé.” — Josué 20:7, 8.

      9. a) Comment ces villes étaient-​elles réparties dans le pays ? b) À quelles fins servaient-​elles réellement ?

      9 Un coup d’œil sur la carte de la Terre promise nous permet de constater que ces villes étaient bien réparties sur tout le territoire. Pourquoi ? Ces villes devaient être accessibles à tous les habitants — les Israélites ainsi que les résidents étrangers et les immigrants —, qui pouvaient avoir besoin de la protection qu’elles offraient. C’étaient des lieux de refuge, des havres de salut, ouverts à tous ceux dont la vie était en danger ; par conséquent, elles devaient être situées de telle sorte que ceux qui désiraient trouver la protection aient raisonnablement la force et le temps de les atteindre. La loi nationale définissait ceux qui étaient en droit de bénéficier de cette protection. Tous ceux qui, par accident et sans aucune intention perverse, avaient causé la mort d’une ou plusieurs personnes, que ce soit au travail ou dans toute autre circonstance, pouvaient fuir dans l’une de ces villes.

      10. Dans quelles circonstances, par exemple, un homme pouvait-​il fuir dans l’une de ces villes ?

      10 Pour illustrer cela, voici un exemple de situation rendant nécessaire la fuite dans la ville de refuge. “Cette loi s’appliquera au meurtrier qui s’enfuira là pour sauver sa vie, lorsqu’il aura involontairement tué son prochain, sans avoir été auparavant son ennemi. Un homme, par exemple, va couper du bois dans la forêt avec un autre homme ; la hache en main, il s’élance pour abattre un arbre ; le fer échappe du manche, atteint le compagnon de cet homme, et lui donne la mort. Alors il s’enfuira dans l’une de ces villes pour sauver sa vie.” — Deut. 19:4, 5.

      LE CARACTÈRE SACRÉ DE LA VIE HUMAINE

      11. a) Pourquoi une personne devait-​elle fuir dans la ville de refuge ? b) Que montrent les paroles que Jéhovah adressa à Noé ?

      11 Mais nous pourrions nous poser cette question : Pourquoi un tel homme devait-​il fuir en un lieu de refuge ? Parce qu’ayant causé la mort d’un compagnon, il risquait maintenant de perdre la vie. Le plus proche parent du défunt avait le droit d’agir en tant que vengeur du sang de la personne tuée ; il était autorisé à être l’exécuteur de la loi et, de ce fait, il pouvait agir rapidement, sans délai. À cette époque le droit du vengeur du sang était tout à fait reconnu. Il avait sans doute son origine dans le décret rapporté dans le premier livre de la Bible, la Genèse, chapitre 9, versets 4 à 6. Nous trouvons là les paroles que Jéhovah adressa à Noé et à ses fils, les survivants du déluge universel ; cette déclaration souligne la grande valeur que le Créateur attache à la vie humaine. Nous lisons : “Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. Sachez-​le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image.” C’est de cette ancienne ordonnance qu’est venu le droit d’infliger la peine de mort à ceux qui répandaient illégalement le sang de l’homme.

      12. Le meurtrier volontaire était-​il le seul à se charger d’une dette de sang ?

      12 Ce décret antique fut admis dans la Loi mosaïque. Tout homme qui répandait volontairement et illégalement le sang humain devait le payer de sa propre vie après qu’il eut été démontré et prouvé par des témoins qu’il y avait eu meurtre (Deut. 17:6). Même celui qui causait involontairement la mort d’un de ses compagnons sans avoir eu d’intentions malveillantes se chargeait d’une dette de sang. Mais dans ce cas, la Loi donnait la possibilité à ce malheureux d’échapper à la mort en fuyant dans la ville de refuge la plus proche. Le passage de la Loi se rapportant à cela déclare : “Yahvé parla à Moïse et dit : Parle ainsi aux enfants d’Israël. Quand vous aurez passé le Jourdain pour gagner la terre de Canaan, vous trouverez des villes dont vous ferez des villes de refuge, où puisse s’enfuir l’homicide qui a frappé quelqu’un involontairement. Ces villes vous serviront de refuge contre le vengeur du sang, et l’homicide ne devra pas mourir avant d’avoir comparu en jugement devant la communauté. Les villes que vous donnerez seront pour vous six villes de refuge (...). Pour les enfants d’Israël comme pour l’étranger et pour l’hôte qui vivent chez vous, ces six villes serviront de refuge, où puisse s’enfuir quiconque a frappé quelqu’un involontairement.” — Nomb. 35:9-15, Jé ; Josué 20:1-6.

      13, 14. a) Un meurtrier volontaire était-​il autorisé à recevoir protection dans la ville de refuge ? b) Comment déterminait-​on si le fugitif était digne d’être protégé ou s’il s’agissait d’un meurtrier volontaire ?

      13 On peut donc voir que c’était pour tous ceux qui remplissaient les conditions requises une disposition légale permettant de sauver des vies humaines précieuses. Ces six villes étaient en même temps des villes de Lévites, et l’une d’elles, Hébron, appartenait aux prêtres de la famille d’Aaron. Mais qu’en était-​il de celui qui faisait usage de la protection légale de l’une des six villes et qui, en réalité, n’était pas en droit de le faire, un meurtrier pervers par exemple ? La Loi n’accordait aucune protection à un tel meurtrier, celui-ci n’étant pas digne de se placer derrière le bouclier de protection qu’étaient ces villes. Afin de s’assurer qu’aucune personne indigne ne s’y réfugie, la Loi ordonnait qu’une audience ait lieu et que les circonstances du meurtre soient examinées avant qu’une personne ne soit définitivement admise dans la ville protectrice. C’étaient les aînés du lieu de résidence du meurtrier qui devaient examiner le cas et prendre la décision finale. Si elle était favorable au réfugié, ce dernier était désormais protégé par le statut sacré de la ville de refuge. Nous lisons en effet :

      14 “Mais si un homme pousse son prochain subitement et non par inimitié, ou s’il jette quelque chose sur lui sans préméditation, ou s’il fait tomber sur lui par mégarde une pierre qui puisse causer la mort, et que la mort en soit la suite, sans qu’il ait de la haine contre lui et qu’il lui cherche du mal, voici les lois d’après lesquelles l’assemblée jugera entre celui qui a frappé et le vengeur du sang. L’assemblée délivrera le meurtrier de la main du vengeur du sang, et le fera retourner dans la ville de refuge où il s’était enfui. Il y demeurera jusqu’à la mort du souverain sacrificateur qu’on a oint de l’huile sainte.” — Nomb. 35:22-25.

      15. Pendant combien de temps le meurtrier involontaire devait-​il demeurer dans la ville de refuge ?

      15 La dernière partie du texte que nous venons de citer nous fait savoir jusqu’à quand le meurtrier involontaire devait rester dans cet asile prévu par la Loi. Il ne devait pas nécessairement y demeurer toute sa vie, mais seulement jusqu’à la mort du grand prêtre, celui qui était en fonction au moment où il avait fui vers l’un de ces lieux de refuge. Lorsque le grand prêtre mourait, ceux qui s’étaient réfugiés dans une de ces villes étaient alors tout à fait en droit de la quitter aussitôt et de retourner dans leur ancienne résidence. Ne risquaient-​ils pas d’être frappés par le vengeur du sang ? Non, plus jamais. Le vengeur du sang n’avait plus le droit de toucher aux réfugiés libérés. L’affaire était terminée ; il n’y avait plus de dette de sang à régler. “Car le meurtrier doit demeurer dans sa ville de refuge jusqu’à la mort du souverain sacrificateur ; et après la mort du souverain sacrificateur, il pourra retourner dans sa propriété.” — Nomb. 35:28.

      16. Pour ce qui est de la valeur de la vie humaine, que nous apprend la disposition prévoyant ces villes de refuge ?

      16 Cette disposition qu’étaient les villes de refuge nous enseigne plus qu’une seule leçon. Elle nous montre clairement que Jéhovah, le Créateur de l’homme, attache une grande importance à la vie humaine qu’il considère comme une chose précieuse. Il ne fait aucun doute qu’il a le droit absolu et indiscutable de détruire la vie humaine, si l’homme s’oppose à sa volonté souveraine et ne tient pas compte de ses desseins. Par contre, l’homme n’occupe certainement pas la même position que son Créateur et, par suite, il n’a pas le droit de faire disparaître une vie simplement parce que tel est son bon plaisir. La vie est si précieuse ! En un certain sens, elle est sainte. La Loi mosaïque déclarait que même le meurtrier involontaire se chargeait d’une dette de sang, montrant ainsi la sévérité avec laquelle Dieu considère les effusions de sang. Il est certain que cette sévérité devait donner aux Israélites et graver dans leur esprit la bonne compréhension du caractère sacré de la vie humaine. Elle leur enseignait également à faire preuve, dans toutes leurs actions, d’attention et de considération pour le bien très précieux que possédaient leurs compagnons, à savoir la vie. Désignant qui en est la grande Source, le psalmiste écrit : “Car auprès de toi est la source de la vie.” — Ps. 36:10 36:9, NW.

      17. Quelles deux grandes qualités de Jéhovah sont révélées par cette disposition légale spéciale ?

      17 En outre, cette disposition démontre que Jéhovah est un Dieu de miséricorde, et qu’en sa qualité de Juge suprême il connaît le cœur de l’homme et fait une distinction entre celui qui commet une faute involontairement et celui qui, ayant un cœur inique, transgresse volontairement et présomptueusement la loi divine. La disposition prévoyant des villes protectrices, telle qu’elle existait dans l’ancien Israël, met donc en évidence deux grands attributs de Jéhovah : sa justice et sa miséricorde. Un psalmiste écrivit : “La justice et l’équité sont la base de ton trône. La bonté et la fidélité sont devant ta face.” — Ps. 89:15 89:14, NW.

      18. Les villes de refuge étant une figure prophétique, quelles questions peut-​on poser ?

      18 Les villes de refuge ayant une signification prophétique et désignant à l’avance de plus grandes choses à venir, les questions suivantes se posent : Que représentent les villes de refuge ? Qui est figuré par le meurtrier involontaire auquel il était permis de fuir dans l’une de ces villes, et par le vengeur du sang qui poursuivait le meurtrier involontaire ? Que symbolise le chemin menant à ces villes ? Qui est le grand prêtre ? Qu’indique le fait que les réfugiés pouvaient quitter la ville après la mort du grand prêtre ? Nous trouverons une réponse satisfaisante à toutes ces questions si nous laissons l’esprit saint de Dieu nous ‘guider dans toute la vérité’. (Jean 16:13.) Nous vous invitons à vous reporter à l’article suivant pour poursuivre l’examen de ces questions.

  • La voie de la sécurité
    La Tour de Garde 1967 | 1er décembre
    • La voie de la sécurité

      “Je suis la voie et la vérité et la vie.” — Jean 14:6.

      1. Que préfigurent les villes de refuge ?

      AU SEIN du peuple d’Israël antique, les villes de refuge devaient souvent s’avérer utiles pour sauver des vies. Leur but était d’assurer la protection et la sécurité des meurtriers involontaires menacés de mort par le vengeur du sang prévu par la Loi. Ces villes ne devaient pas offrir la protection aux criminels. Puisque les villes de refuge, comme tant d’autres “ombres” de la Loi (Héb. 10:1), étaient un type prophétique duquel les chrétiens devaient apprendre beaucoup, la conclusion inévitable est qu’elles figurent la merveilleuse disposition de salut prise par Jéhovah Dieu pour apporter des bienfaits éternels à toutes sortes d’hommes, pour les libérer et les sauver de la sanction attachée à la responsabilité du sang versé. Comment cela ?

      2. Quelles sont quelques-unes des raisons pour lesquelles Jésus est venu sur la terre ?

      2 Dieu a envoyé sur la terre Jésus-Christ, le plus élevé de ses fils, afin qu’il fasse connaître les vérités importantes relatives à cette disposition ; c’était également pour qu’il puisse mourir d’une mort sacrificielle, afin de sauver d’une mort certaine et éternelle ceux qui exerceraient une foi véritable en lui, et leur accorder la vie sans fin. C’est pourquoi nous lisons ce qui suit dans Éphésiens 1:7 : “Par son moyen, nous avons la libération par la rançon, grâce au sang de celui-ci, oui, le pardon de nos offenses, selon les richesses de sa bonté imméritée.” — Mat. 20:28.

      3. Qu’indique le fait que les étrangers comme les Israélites pouvaient trouver protection dans les villes de refuge ?

      3 Tout comme la ville de refuge typique, la ville de refuge antitypique est une disposition miséricordieuse de Dieu par laquelle il accorde le pardon aux transgresseurs repentants de sa loi sur la base de la rançon de Jésus-Christ, et accepte de leur offrir ses soins et sa protection. L’apôtre Paul écrit : “C’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, une mort ayant eu lieu pour leur libération par rançon des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent la promesse de l’héritage éternel.” (Héb. 9:15). Dans l’ancienne ville de refuge, les Israélites comme les résidents étrangers pouvaient trouver la sécurité (Nomb. 35:15). Cela indique que la ville de refuge antitypique offre sa protection puissante non seulement aux Israélites spirituels, c’est-à-dire ceux qui deviennent membres de la classe céleste, règnent et servent en tant que prêtres avec Jésus-Christ, mais également à tous ceux qui sont en voie de recevoir la vie éternelle sur la terre, les “autres brebis”. — Jean 10:16.

      4. a) Quel fait ne peut-​on négliger pour ce qui est des dispositions de salut ? b) Dans quel but l’esprit de Dieu et les anges sont-​ils à l’œuvre ?

      4 En Israël, le meurtrier involontaire ne fuyait pas à l’étranger ; il ne quittait pas son pays, mais se dirigeait vers la ville de refuge qui appartenait aux Lévites non affectés au service sacerdotal. La ville d’Hébron était la propriété des prêtres de la famille d’Aaron. Ceci montre que la disposition de salut est très étroitement liée à l’organisation de Jéhovah. Un reste de la classe sacerdotale spirituelle est encore sur la terre à notre époque ; il forme le noyau de la congrégation du peuple de Jéhovah. Nous ne pouvons ignorer le rôle que joue l’organisation visible des témoins de Jéhovah dans cette disposition pour le salut. Dans Actes 2:47, nous lisons : “En même temps Jéhovah continuait de leur adjoindre chaque jour ceux qui étaient sauvés.” Cela signifie que ceux qui “étaient sauvés” étaient ajoutés au corps visible de la congrégation chrétienne primitive. Ils étaient rassemblés dans une famille unie dans la même foi. Aujourd’hui, la congrégation visible du peuple de Dieu a donc un rôle à jouer en rapport avec la disposition pour le salut. En fait, elle a une part importante. Chaque congrégation forme une petite partie du peuple de Dieu. Si nous désirons jouir de la protection de Jéhovah, nous ne pouvons demeurer hors de l’organisation du peuple de Dieu, nous ne pouvons pas nous en tenir éloignés. L’esprit de Jéhovah et ses anges contribuent tous à l’unité de pensées, de vues et d’actions. Il y a donc un lien fondamental entre la protection que nous accorde Jéhovah dans la ville de refuge antitypique et sa congrégation visible composée d’Israélites spirituels, laquelle est surveillée par “l’esclave fidèle et avisé”. — Éph. 4:3-6 ; Mat. 24:45-47.

      LE MEURTRIER INVOLONTAIRE ANTITYPIQUE

      5. Qui est préfiguré par le meurtrier involontaire ?

      5 Mais que préfigurait en réalité le meurtrier involontaire qui trouvait refuge dans la ville protectrice ? Il est une image de tous ceux qui deviennent conscients du fait que, dans un certain sens et selon le point de vue de Jéhovah, ils partagent la responsabilité du sang versé. Ces personnes sincères comprennent clairement ce fait lorsqu’elles entrent en contact avec le message de la Parole de Dieu, la Bible, qui les éclaire et leur enseigne le caractère sacré de la vie humaine. Aujourd’hui tout comme dans l’ancien Israël, quelqu’un peut avoir causé un accident qui a coûté la vie à une ou plusieurs personnes. Année après année, des dizaines de milliers de gens perdent la vie à cause des accidents de la circulation. Bien qu’il n’y ait pas de mauvaise intention, il y a néanmoins une certaine part de responsabilité et, en général, les lois des nations prévoient des sanctions pénales pour de tels cas.

      6. Combien de personnes ont partagé la responsabilité du sang versé à notre époque ?

      6 Mais ce que représente le meurtrier involontaire dans l’antitype actuel a une portée plus étendue et ne se limite pas au cas que nous venons de citer. Notre époque est celle qui, dans toute l’histoire de l’homme, a connu les guerres les plus importantes. Pensez seulement à la Première et à la Seconde Guerres mondiales. Des millions d’hommes ont dû participer à ces événements qui ont fait couler le sang, alors qu’en fait ils ne le désiraient pas. Des dizaines de millions de personnes sont donc mortes depuis 1914 à cause de la lutte pour la domination mondiale et au cours des révolutions idéologiques. En fait, rien que depuis 1914, le sang a été versé comme jamais auparavant. Il va sans dire que le Créateur de l’homme, qui a déclaré la vie sacrée, a dû considérer tout cela avec beaucoup de mécontentement. — Hab. 1:13.

      7. a) Comment la fausse religion s’est-​elle chargée d’une lourde dette de sang ? b) Comment Révélation 17:5, 6 décrit-​elle cela ?

      7 Le fait que les conducteurs religieux du monde entier ont béni et soutenu ces énormes effusions de sang organisées, a amené de nombreuses personnes à penser que c’était en réalité la volonté de Dieu et que cela était même compatible avec le christianisme. On peut donc penser que beaucoup d’hommes ont fait le mal tout en croyant pratiquer le bien. Le soutien que les nombreuses Églises et religions, à l’intérieur et à l’extérieur de la chrétienté, ont apporté aux effusions de sang organisées révèle clairement une chose : la fausse religion dans le monde entier s’est chargée d’une énorme dette de sang. Cette dette de sang s’est accrue non pas seulement durant les quelques dernières décennies, mais également durant les siècles passés. Le sang a coulé à flots au cours des guerres de religion, pendant les guerres inspirées et soutenues par les chefs religieux, durant les croisades, pendant l’Inquisition et au cours des persécutions des fidèles serviteurs de Dieu avant et après Christ. Dans le livre de la Révélation, au chapitre 17 Rév 17, cet empire mondial de la fausse religion est représenté ou décrit en termes symboliques comme une femme immorale appelée “Babylone la Grande”. Nous y lisons : “Et sur son front était écrit un nom, un mystère : ‘Babylone la Grande, la mère des prostituées et des choses répugnantes de la terre.’ Et je vis que la femme était ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus.” — Rév. 17:5, 6.

      8. Comment les Églises ont-​elles trompé le peuple ?

      8 La déclaration suivante rapportée dans un journal protestant allemand au cours de la Première Guerre mondiale montre à quel point les Églises ont présenté sous un faux jour les desseins de Dieu et justifié les guerres. Nous lisons : “Nos soldats ne sont pas de simples combattants pour la terre natale et le foyer, ou pour le roi et la patrie ; mais ils forment les armées de Dieu, luttant à son service en tant que ses instruments et ses représentants. Il est bien que nos soldats chrétiens sachent qu’ils ont en réalité une fonction très élevée, qu’ils s’occupent des affaires de Dieu et que, par conséquent, le Seigneur a été avec nous d’une façon merveilleuse (...) pour mener cette guerre à bonne fin. Que l’honneur soit rendu à Dieu seul ! Cette guerre est également un pas en avant sur le chemin de l’instauration du Royaume de Dieu.” (Kirche, Krieg, Kriegsdienst, de Walter Dignath, page 51). Les paroles suivantes du prophète Jérémie s’appliquent de façon remarquable à la dette de sang dont s’est chargé le système de la fausse religion de la chrétienté : “Jusque sur les pans de ton habit se trouve le sang de pauvres innocents.” (Jér. 2:34). Mais les organisations religieuses païennes se sont également chargées d’une dette de sang.

      LE VENGEUR DU SANG ANTITYPIQUE

      9. a) Quand ceux qui sont responsables du sang versé seront-​ils punis ? b) Qui est le Vengeur du sang antitypique ?

      9 Lorsque la responsabilité du sang versé est si grande, le châtiment est mérité et inévitable. Il viendra sans faute et rapidement, dans notre génération. Parlant du châtiment divin, le prophète Ésaïe écrivit : “Car voici que Yahvé va sortir de sa demeure pour punir de leurs crimes tous les habitants de la terre. La terre dégorgera son sang et cessera de couvrir ses égorgés.” (Is. 26:21, Jé). Dans l’ancien Israël, c’était le vengeur du sang prévu par la Loi qui punissait le coupable. Qui est donc le vengeur du sang dans l’antitype ? C’est Jésus-Christ à qui ‘tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre’. Dans le livre de la Révélation, au chapitre 19 Rév 19, il est décrit comme un cavalier monté sur un cheval blanc et faisant la guerre avec justice. Les armées des cieux le suivent. Il y a dix-neuf siècles environ, Jésus est né sur la terre en tant qu’homme parfait ; c’est pourquoi il parlait souvent de lui-​même comme du “Fils de l’homme”. (Mat. 28:18 ; 25:31.) Pour cette raison, il est devenu en quelque sorte le plus proche parent de la famille humaine et c’est à juste titre qu’il est le Vengeur du sang antitypique.

      10. Depuis quand l’image de la ville de refuge est-​elle particulièrement appropriée, et pourquoi ?

      10 En 1914, le “temps de la fin” a commencé pour la société humaine actuelle, et, en particulier depuis cette date, l’image de la ville de refuge est devenue opportune. Pourquoi cela ? Parce que c’est à notre époque, dans notre génération, que Jésus-Christ agira en sa qualité de grand et puissant Vengeur du sang. Il mettra complètement fin à cet ordre de choses coupable du sang versé. (Dan. 2:44). Le Vengeur du sang et son immense armée composée des saints anges frapperont tous ceux qui n’auront pas fui en temps voulu dans la ville de refuge qui assure la protection. Absolument rien ne peut arrêter cette catastrophe imminente. Aucune nation n’échappera. Mais chaque individu peut éviter la destruction. — Prov. 1:24-33.

      LA FUITE VERS LE SALUT

      11. Comment quelqu’un peut-​il éviter d’être frappé par le Vengeur du sang ?

      11 Mais comment une personne peut-​elle éviter d’être frappée par Jésus-Christ, le Vengeur du sang qui interviendra sous peu ? Voici la réponse : en fuyant vers le salut pendant qu’il en est encore temps. Cette fuite est réellement possible. Dans l’ancien Israël, il y avait six villes de refuge qui étaient bien réparties sur tout le territoire de la nation. De cette façon, le chemin conduisant à l’un de ces lieux de salut n’était pas trop long pour celui qui en avait besoin. La sécurité était à la portée de tous. Il en est de même dans l’accomplissement de cette image prophétique. Les hommes honnêtes, qui aiment la vérité et qui désirent sincèrement la véritable sécurité, peuvent la trouver. Le salut est possible. Le chemin qui y conduit n’est pas trop long. La ville de refuge, la disposition de salut prise par Dieu, est proche ; mais il faut faire des efforts pour l’atteindre. La route menant à la sécurité n’est pas comparable à une joyeuse promenade au printemps. Elle requiert un dur travail et même un combat, le “combat de la foi”. — I Tim. 6:12.

      12. Qui a fourni un excellent exemple montrant comment doivent agir ceux qui sont chargés d’une dette de sang ?

      12 Dans ce domaine, l’apôtre Paul est un excellent exemple pour nous. Lui aussi, lorsqu’il s’appelait Saul, a partagé la dette de sang dont s’était chargé le système religieux juif. Il a approuvé le meurtre des vrais chrétiens. Par exemple, à propos de l’exécution d’Étienne, nous lisons : “Saul, pour sa part, approuvait ce meurtre.” (Actes 8:1). Mais après que Saul se fut converti au christianisme, quel magnifique combat il livra pour la vraie foi ! Quels efforts il fit pour poursuivre la course jusqu’à la fin et assurer son salut ! Il a prêché, il a écrit de nombreuses lettres à ses frères chrétiens, il est passé par des difficultés de toutes sortes et finalement il a été mis à mort parce qu’il était chrétien. L’exemple de Paul et celui de beaucoup d’autres chrétiens nous montrent qu’il faut faire un effort réel pour obtenir la vie éternelle. — II Cor. 11:23-27 ; II Tim. 4:6-8.

      LA VOIE DE LA SÉCURITÉ

      13. a) Quelles sont quelques-unes des conditions requises pour entreprendre cette fuite ? b) Que signifie réellement la foi ?

      13 Pour commencer à fuir vers le salut, il est essentiel que nous soyons conscients que nous avons mal agi devant Jéhovah Dieu et que nous sommes coupables à ses yeux (Ps. 51:5-7 51:3-5, NW). Cela conduira une personne honnête à la repentance, ce qui signifie également un changement d’état d’esprit. À cela il faut ajouter la foi en la Bible, en Jéhovah Dieu, en Jésus-Christ et au Royaume de Dieu (Actes 3:19 ; Héb. 11:6 ; Actes 16:31). Mais la foi signifie beaucoup plus que croire que Dieu existe et que Jésus-Christ est venu pour sauver les pécheurs. Beaucoup de gens possèdent ce genre de foi, mais elle est tout à fait insuffisante. La foi, selon la Bible, est beaucoup plus que cela : elle signifie une confiance totale en Jéhovah, une obéissance absolue envers Dieu, et elle implique l’action (Héb. 11:1). Avoir la foi signifie en fait se vouer à Jéhovah et devenir un disciple de Jésus, c’est-à-dire quelqu’un qui vit en harmonie avec la volonté divine telle qu’elle est révélée dans la Bible. Voyez-​vous la grande différence existant entre la foi telle qu’elle est généralement comprise et la foi véritable et profonde définie par la Bible ? Jésus-Christ déclara : “En toute vérité je vous le dis : Celui qui exerce la foi en moi, celui-là fera lui aussi les œuvres que je fais.” (Jean 14:12). La route menant à la sécurité dans la ville de refuge antitypique, prévue pour sauver des vies, s’identifie en réalité au chemin resserré dont Jésus a parlé en ces termes : “Mais étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent.” — Mat. 7:14.

      14. De quoi une personne doit-​elle se séparer, et pourquoi ?

      14 Si nous suivons ce chemin resserré, nous ne pouvons pas en même temps emprunter le chemin large et spacieux qui mène à la destruction. Cela signifie que nous devons nous séparer du présent système de choses mauvais (Rom. 12:2). Le véritable chrétien se gardera de toute action qui pourrait le rendre responsable d’une effusion de sang. Il adoptera une attitude neutre quant aux affaires de ce monde (Jean 18:36). Comme nous l’avons déjà souligné, ce monde, et plus particulièrement sa partie religieuse, s’est chargé d’une énorme dette de sang. Si nous demeurons dans ce système, nous en faisons partie, et par conséquent nous partageons la responsabilité du sang versé, laquelle repose d’une façon collective sur ce système. C’est pourquoi, tout comme l’apôtre Paul s’est séparé du judaïsme coupable d’effusion de sang, les personnes honnêtes de notre époque sortiront de Babylone la Grande. Cela signifie rompre toute attache avec la fausse religion. La Bible montre que cela est nécessaire pour quiconque veut éviter de partager le jugement de destruction qui frappera la fausse religion. “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux. Car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses actes d’injustice.” — Rév. 18:4, 5.

      15. Comment a-​t-​il été admis que les Églises de la chrétienté font partie de Babylone la Grande ?

      15 Même des membres éminents des Églises de la chrétienté admettent que celle-ci fait partie de la Grande Babylone. Le Dr Visser’t Hooft, ancien secrétaire général du Concile œcuménique des Églises, est certainement un homme connaissant très bien la situation dans laquelle se trouvent les Églises. Il donna récemment un discours à propos duquel un bulletin religieux fit le commentaire suivant : “Le Dr Visser’t Hooft mentionna la ‘captivité babylonienne’ de l’Église comme un autre obstacle sur la voie de l’unité [religieuse]. Chaque Église est entrée dans une certaine alliance avec les puissances mondiales, non seulement avec les États et les peuples, mais également avec les races, les cultures et les réalités nationales.” — Schweiz. evang. Pressedienst, 30 septembre 1964.

      16. Pourquoi la fuite ne doit-​elle pas être retardée ?

      16 Les personnes sages qui aiment la vie et qui désirent faire ce qui est juste aux yeux de Dieu, ne tarderont pas à se séparer de ce monde dans lequel elles vivent et qui est responsable d’effusion de sang, qu’il s’agisse de sa partie politique, sociale ou religieuse. Il est grand temps de fuir avant qu’il ne soit trop tard et que le Vengeur du sang ne commence à exercer le châtiment. Soulignant la nécessité de fuir à temps, Jésus-Christ, le Vengeur du sang antitypique, déclare : “Priez sans cesse pour que votre fuite n’ait pas lieu l’hiver, ni au sabbat ; car alors il y aura une grande tribulation, telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’y en aura jamais plus.” (Mat. 24:20, 21). Le temps viendra où les circonstances ne permettront plus de fuir avec succès, ceci lorsque commencera la destruction de Babylone la Grande et la guerre d’Harmaguédon qui la suivra. — Rév. 16:14 à 17:18.

      DEMEURONS DANS LA “VILLE DE REFUGE”

      17. Qui est le Grand Prêtre dans la ville de refuge de notre époque ?

      17 Nous avons vu que le meurtrier involontaire qui avait trouvé protection dans une ville de refuge devait y demeurer jusqu’à la mort du grand prêtre qui était en fonction au moment de sa fuite. Il était alors libre de retourner dans son ancien lieu de résidence. Le vengeur du sang n’avait plus le droit de le frapper. Dans la réalisation du type prophétique, Jésus-Christ joue également le rôle du grand prêtre, car selon Hébreux 3:1, il est effectivement un grand prêtre ; nous y lisons : “C’est pourquoi, frères saints, (...) considérez l’apôtre et le grand prêtre que nous confessons, Jésus.”

      18. Que signifie demeurer dans la ville de refuge jusqu’à la mort du Grand Prêtre a) pour la classe céleste b) pour les survivants d’Harmaguédon ?

      18 Dans l’image intéressante de la ville de refuge, Christ tient donc un double rôle, celui du Vengeur du sang et celui du Grand Prêtre dont la mort signifiait la liberté pour ceux qui se trouvaient dans la ville. Que signifie alors demeurer dans la ville de refuge antitypique jusqu’à la mort du Grand Prêtre ? Puisque en réalité deux classes de personnes cherchent refuge dans cette ville — les “Israélites” et les “résidents étrangers” —, c’est-à-dire les membres de la classe du Royaume céleste et ceux de la classe terrestre, la réponse est donc la suivante : Lorsque les membres de la classe céleste, les Israélites spirituels, achèvent leur course terrestre et sont récompensés par une résurrection spirituelle et céleste, c’est alors que, pour ainsi dire, le Grand Prêtre “meurt” par rapport à eux, c’est-à-dire qu’il cesse d’exercer ses fonctions en leur faveur. N’étant plus des humains, ils n’ont pas besoin de ses services propitiatoires, car ils ont eux-​mêmes reçu l’immortalité pour régner en tant que rois et prêtres avec Christ pendant mille ans (Rév. 20:6). Pour ce qui est des survivants d’Harmaguédon, Jésus-Christ cessera d’exercer ses fonctions de Grand Prêtre en leur faveur lorsque les mille ans de son règne seront terminés et que tous les hommes auront été ramenés à la perfection sur la terre. Pour reprendre les termes de l’image de la ville de refuge, Jésus-Christ “mourra” alors par rapport à eux, c’est-à-dire qu’il quittera la scène en tant que Grand Prêtre faisant la propitiation. Ses services ne seront plus nécessaires. Les hommes seront alors remis entre les mains de Dieu pour qu’ils démontrent leur dévouement parfait et éternel pour la justice. — I Cor. 15:24-28 ; Rom. 8:33 ; 6:7.

      19. Quel avertissement nous est donné ?

      19 Si toutefois il arrivait que quelqu’un, ayant fui dans la ville de refuge à cause de son imperfection, quitte cette ville avant la mort du Grand Prêtre, il s’exposerait lui-​même à la mort, au danger d’être exécuté par le Vengeur du sang prévu par la Loi, car il ne profiterait plus des bienfaits du sacrifice rédempteur du Grand Prêtre, Jésus-Christ. C’est un avertissement pour nous. Cela nous montre que nous devons rester dans la ville de refuge antitypique aussi longtemps que la disposition divine le requiert. Si nous désirons assurer notre salut éternel, nous devons demeurer attachés à la disposition bienveillante prise par Jéhovah Dieu, laquelle est étroitement liée à son organisation visible qui est présidée par son Grand Prêtre. Ne soyons pas tentés d’abandonner la ville de refuge puissante qui nous protège, pour jouir pendant un peu de temps d’une liberté trompeuse qui nous exposerait à la mort éternelle. Il est vrai que le fait de demeurer dans la ville de refuge nous impose certaines restrictions. Nous ne sommes pas entièrement libres de dire ou de faire ce que bon nous semble. Nous devons nous conformer à la volonté de Dieu et nous soumettre à notre Rédempteur, le Grand Prêtre Jésus-Christ ; et cependant cela signifie que nous avons toute liberté pour faire ce qui est juste et bien.

      20. Quel conseil le disciple Jacques nous donne-​t-​il ?

      20 Ainsi l’antique Loi de Moïse prévoyant des villes de refuge contient pour nous un message d’une importance vitale. Elle nous donne une leçon nous incitant à la réflexion. C’est une leçon appropriée pour nous qui vivons au sein de la société humaine du vingtième siècle, responsable d’effusion de sang. Elle nous montre qu’en tant qu’individus nous pouvons éviter toute participation à la responsabilité collective du monde pour ce qui est du sang versé, et échapper au châtiment divin qui frappera prochainement ce système de choses inique. En fait, celui qui ne se contente pas de lire et d’écouter les commandements de Dieu, mais qui les met en pratique immédiatement et promptement, est vraiment heureux. C’est ce que déclare le disciple Jacques : “Cependant, devenez des pratiquants de la parole, et non seulement des auditeurs, vous abusant par de faux raisonnements.” — Jacq. 1:22.

  • Êtes-vous prêt pour le baptême ?
    La Tour de Garde 1967 | 1er décembre
    • Êtes-​vous prêt pour le baptême ?

      TOUS ceux qui ont lu les Évangiles dans la Bible savent que le Seigneur Jésus fut baptisé et qu’il ordonna à ses disciples de baptiser d’autres personnes. Le baptême, symbole de l’offrande de sa personne à Dieu, est l’un des enseignements fondamentaux du christianisme (Héb. 6:1, 2). Avez-​vous été baptisé ?

      Chaque année, plus de 50 000 personnes d’entre les lecteurs de La Tour de Garde se font baptiser à l’imitation de Jésus-Christ et conformément à ses instructions. Si vous êtes de ceux qui envisagent de faire ce pas, vous serez intéressé par ce qui a été dit à ce sujet, l’an dernier, aux assemblées de district des témoins de Jéhovah ayant pour thème “Fils de Dieu, fils de la liberté”. En effet, la question suivante y a été posée : “Pendant combien de temps une personne doit-​elle avoir étudié, et dans quelle mesure doit-​elle connaître la Parole de Dieu, avant de se faire baptiser ?”

      L’orateur avait déjà fait remarquer que pour participer publiquement à l’œuvre de prédication effectuée par les témoins de Jéhovah, une personne doit croire que la Bible est la Parole inspirée de Dieu. Elle doit au moins connaître les enseignements fondamentaux des Écritures et y croire. Sa vie doit être conforme aux principes élevés de la Bible en ce qui concerne l’honnêteté, la moralité sexuelle et la modération dans la consommation des boissons alcoolisées. Elle ne doit ni assister ni participer aux activités de l’une quelconque des fausses religions, ni se mêler aux affaires politiques du monde. Elle doit par contre assister aux réunions de la congrégation chrétienne des témoins de Jéhovah. Celui qui envisage de se faire immerger dans l’eau doit, lui aussi, satisfaire à toutes ces exigences divines.

      Dans sa réponse à cette question sur le baptême, l’orateur a dit en outre ceci : “Jésus a donné cette instruction, rapportée dans Matthieu 28:19, 20 : ‘Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint, les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées.’ Selon Jésus, que doivent donc devenir les personnes avant d’être baptisées ? Des disciples.

      “Cela veut dire qu’il s’agit de personnes qui étudient et qui font plus encore. Remarquez ce que Jésus déclara selon Jean 8:31 : ‘Si vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples.’ Afin de demeurer dans sa parole,

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager