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Le caractère sacré de notre guerreLa Tour de Garde 1955 | 15 avril
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9. La Bible présente-t-elle Jéhovah comme un pacifiste ? Quelles sont les guerres qu’il permet à son peuple de livrer ?
9 Jéhovah n’est pas un pacifiste, mais, selon son dessein, il a recouru à bon droit à la guerre pour combattre les ennemis qui se dressaient contre lui et son peuple. Il n’a jamais perdu une bataille, car sa guerre est sainte et juste. Après sa victoire sur les armées égyptiennes, qu’il fit disparaître dans la mer Rouge, il inspira à Moïse le cantique suivant : “ Jéhovah est un vaillant guerrier ; Jéhovah est son nom. ” (Ex. 15:3, Cr 1905). Il est le Théocrate universel et, par conséquent, ses guerres ou celles qu’il permet à son peuple de livrer sont des guerres théocratiques. Elles sont vraiment sanctifiées, sacrées.
10. Quel livre militaire existait déjà au temps de Moïse ? Avec quel événement sa rédaction a-t-elle peut-être commencé ? Pourquoi ?
10 Déjà au temps de Moïse, au quinzième siècle av. J.-C., existait ce qu’on appelait “ le livre des Guerres de Jéhovah ” (Nomb. 21:14, Cr 1905). La rédaction de ce livre a peut-être commencé avec la guerre d’Abraham contre les quatre rois qui avaient capturé son neveu Lot et sa famille. Il n’est pas dit que Dieu ordonna à Abraham de se lancer à la poursuite des ravisseurs et de délivrer Lot, mais la victoire d’Abraham, assisté de 318 esclaves et de trois confédérés, sur les puissantes armées ennemies n’a pu lui être accordée que par Dieu. Le roi-prêtre Melchisédek le proclama. Quand il bénit Abraham qui s’en revenait de la bataille, il déclara : “ Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout. ” (Gen. 14:17-20 ; Héb. 7:1-10). La guerre livrée par Abraham était théocratique ; celle faite par les quatre rois ne l’était pas, même s’ils l’avaient sanctifiée par des rites païens. Il était donc normal qu’Abraham donnât la dîme de tout le butin à Melchisédek comme à un représentant du Très-Haut qui avait combattu pour son ami Abraham.
11. Avec quel peuple la guerre théocratique fut-elle particulièrement mise en relief ? À partir de quand ? Que disait-on ?
11 La guerre théocratique fut surtout mise en relief dans le cas des descendants d’Abraham, les douze tribus d’Israël. Pour délivrer de l’esclavage égyptien les descendants de son ami Abraham, Jéhovah entra non seulement en guerre avec le Pharaon et ses troupes de premier ordre mais aussi avec les dieux adorés par les Égyptiens. Il déclara : “ J’exécuterai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis Jéhovah. ” Après la mort des premiers-nés égyptiens, qui étaient voués aux dieux — ils avaient été tués par l’ange exterminateur à la première nuit de Pâque, en 1513 av. J.-C. —, le Pharaon, accablé, consentit au départ des Israélites. Il est écrit à ce sujet : “ Et les Égyptiens enterraient tous leurs premiers-nés que Jéhovah avait frappés parmi eux ; Jéhovah exerça aussi des jugements sur leurs dieux. ” (Ex. 12:12 ; Nomb. 33:4, Cr 1905). Puis au cours de sa marche de quarante ans vers la Terre promise, le peuple élu fut témoin des interventions divines en sa faveur. Jéhovah combattait pour lui. Après son entrée en Terre promise, pendant le temps des juges, divinement suscités comme libérateurs, et tant que subsista le royaume d’Israël et de Juda, le seul vrai Dieu combattait pour la nation sainte ; aussi disait-on : “ Jéhovah combattait pour Israël. ” — Jos. 10:14, 42 ; 23:3, 10, Cr 1905 ; Ex. 14:14 ; Deut. 1:30 ; Néh. 4:20.
12. a) Est-on justifié à s’engager dans une telle guerre ? Pouvait-il y avoir péché par rapport à cette guerre ? b) Comment Jéhovah soutenait-il une telle guerre ?
12 Le Très-Haut était entièrement justifié en livrant toutes ces batailles pour son peuple, car il est juste dans toute son activité. En battant et en exterminant ses ennemis qui étaient aussi ceux de son peuple, il exécutait son jugement sur des oppresseurs méritant la mort. Il ordonna à son peuple de prendre part à la destruction des pécheurs condamnés, rendant ainsi une telle guerre théocratique, et il se servit des Israélites comme des exécuteurs de ses décrets. Il n’y avait aucun péché à s’engager dans une guerre pareille car elle était livrée en obéissance à la volonté et au commandement de Dieu. Il y avait plutôt péché, comme ce fut le cas pour Saül, à ne pas exécuter les ordres divins. Dans Jérémie 48:10 il est écrit : “ Maudit soit celui qui fait avec négligence l’œuvre de l’Éternel, maudit soit celui qui éloigne son épée du carnage ! ” Jéhovah ne permit pas à son peuple de partir à la conquête du monde dans le dessein d’établir un empire mondial, mais il lui ordonna de détruire les païens immoraux qui habitaient le pays qu’il lui avait promis. Nombreux furent les miracles divins qui intervinrent en faveur des Israélites tandis qu’ils exécutaient les ordres de la guerre théocratique. Dieu les soutenait dans le combat.
13. Pour quelle raison militaire les Israélites souffrirent-ils ? Pourquoi celui qui prenait fidèlement part à la guerre était-il favorisé ?
13 Les Israélites souffrirent physiquement, religieusement, spirituellement et nationalement pour n’avoir pas poursuivi courageusement, en obéissance aux ordres divins, cette guerre théocratique jusqu’à ce que le pays fût nettoyé de tous les adorateurs de démons. Les Israélites qui participaient fidèlement à cette guerre combattaient, disait-on, les batailles de Jéhovah. Ce n’était pas une flatterie mais la vérité quand le roi Saül dit à David, le vainqueur du géant : “ Sers-moi seulement en brave et combats les guerres de Yahvé. ” (I Sam. 18:17, Jé). Abigaïl, une femme de la ville de Carmel, savait ce qu’elle disait quand elle adressa ces paroles à David : “ Aussi bien, Yahvé assurera à Monseigneur une maison durable, car Monseigneur combat les guerres de Yahvé. ” (I Sam. 25:28, Jé). Être un combattant de Jéhovah est un grand honneur et une bénédiction, car Dieu est avec de tels hommes. La bénédiction divine repose sur eux. Il y a aujourd’hui des combattants chrétiens pour Jéhovah, et ils déploient en quelque sorte un courage plus grand que celui que déployèrent les combattants israélites car ils ne recourent pas aux armes charnelles, ils ne s’en serviront même pas lors de la bataille d’Harmaguédon, la guerre du grand jour du Dieu tout-puissant. Pourquoi en est-il ainsi des combattants chrétiens ?
GUERRIERS SANCTIFIÉS
14. Comment les participants d’une telle guerre s’y préparaient-ils ? Quelle conversation entre David et Abimélec a un rapport avec la question ?
14 La guerre théocratique est une chose sacrée et ceux qui ont le privilège d’y prendre part sont sanctifiés à cause du caractère sacré de cette guerre. On doit prendre part à une telle guerre en étant dans un état de sanctification, comme pour un saint service. Cela ressort clairement d’une conversation que David eut avec le grand prêtre Abimélec de la ville de Nob où l’arche sainte de Jéhovah avait été transportée. Le roi Saül était jaloux de David parce que la bénédiction divine reposait sur ce jeune combattant de Dieu. Finalement David dut s’enfuir pour échapper à Saül. Accompagné de fidèles jeunes gens pendant une partie du chemin, David arriva à Nob. Il avait faim et était désarmé. Il voulait des vivres pour lui et ses jeunes compagnons qu’il avait laissés à un certain endroit. David dit alors au grand prêtre Abimélec : “ Maintenant, si tu as sous la main cinq pains, donne-les-moi, ou ce que tu trouveras. Le prêtre répondit : Je n’ai pas de pain ordinaire sous la main, il n’y a que du pain consacré — pourvu que tes hommes se soient gardés de rapports avec les femmes. David répondit au prêtre : Bien sûr, les femmes nous ont été interdites, comme toujours quand je pars en campagne, et les choses des hommes sont en état de pureté. C’est un voyage profane, mais vraiment aujourd’hui ils sont en état de pureté quant à la chose. Alors le prêtre lui donna ce qui avait été consacré, car il n’y avait pas d’autre pain que le pain d’oblation, celui qu’on retire de devant Yahvé pour le remplacer par du pain chaud, quand on le prend. ” — I Sam. 21:1-6, Jé.
15. Comment Jésus montra-t-il que la sanctification devait ici être prise en considération ?
15 Jésus montra que la sainteté devait être prise ici en considération quand, citant cet événement historique, il déclara : “ N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger, non plus qu’à ceux qui étaient avec lui, et qui étaient réservés aux sacrificateurs seuls ? ” (Mat. 12:3, 4). C’était là la raison pour laquelle Abimélec demanda si David et les jeunes gens qui l’accompagnaient s’étaient gardés de rapports avec les femmes depuis au moins un jour. David répondit par l’affirmative. Mais comment la sainteté était-elle impliquée ici ? Que fallait-il entendre par la réponse de David à propos de son départ pour une campagne militaire ?
16. Pourquoi David et ses hommes n’auraient-ils pu manger du pain consacré s’ils avaient eu des rapports conjugaux ? Pourquoi David souligna-t-il leur pureté par une comparaison avec une expédition militaire ?
16 S’être gardé de rapports avec les femmes signifiait s’être abstenu de toute relation conjugale avec les épouses ou les concubines. En temps normal, il n’y avait rien de mal dans de tels rapports. Mais quand un service exigeait une pureté rituelle, alors de tels rapports entre un Israélite et sa femme ne devaient pas avoir lieu. Pourquoi ? Parce que s’ils se produisaient, l’homme et sa femme étaient impurs jusqu’au lendemain soir. Dans la loi théocratique qui fut donnée aux Israélites par l’intermédiaire de Moïse il était écrit : “ Lorsqu’un homme aura un épanchement séminal, il devra se laver à l’eau tout le corps et il sera impur jusqu’au soir. Tout vêtement et tout cuir qu’aura atteint l’épanchement séminal devra être nettoyé à l’eau et sera impur jusqu’au soir. Quand une femme aura couché maritalement avec un homme, ils devront tous deux se laver à l’eau, et ils seront impurs jusqu’au soir. ” (Lév. 15:16-18, Jé). En conséquence, si David et ses hommes avaient eu des rapports sexuels ce jour-là, ils n’auraient pu accepter le pain consacré. Mais David déclara qu’il accomplissait seulement un voyage profane, cependant lui et ses hommes étaient purs de tous rapports avec leurs femmes et concubines, tout comme lorsqu’ils partaient “ en campagne ”, c’est-à-dire pour une expédition militaire. Le départ pour une expédition militaire ou la guerre exigeait donc la sanctification de leurs “ vases ” ou organismes. Le caractère théocratique de la guerre exigeait une telle sanctification car alors la bénédiction divine reposait sur l’armée et la victoire était accordée à ceux qui combattaient pour Jéhovah. C’était là un service sacré.
17. Comment le camp israélite devait-il se garder pur ? Pourquoi ?
17 La pureté rituelle sur les plans physique et moral était exigée de l’Israélite engagé dans une guerre théocratique. Voici ce que la loi divine disait aux Israélites : “ Quand tu iras camper contre tes ennemis, tu te garderas de tout mal. S’il se trouve parmi les tiens un homme qui ne soit pas en état de pureté, par suite d’une pollution nocturne, il sortira du camp et n’y rentrera pas. Vers le soir, il se lavera, et au coucher du soleil il pourra rentrer au camp. Tu auras un endroit hors du camp, pour faire tes ordures là, au-dehors. Tu auras une pioche dans ton équipement, tu creuseras les feuillées au-dehors, et ensuite tu les recouvriras. Car Yahvé ton Dieu parcourt l’intérieur du camp pour te protéger et te livrer tes ennemis. Aussi ton camp doit-il être une chose sainte, Yahvé ne doit rien voir chez toi de dégoûtant ; il se détournerait de toi ! ” (Deut. 23:9-15, Jé 23:9-14, NW). Si la présence divine, telle qu’elle était représentée par l’ange de Jéhovah, devait conduire l’armée à la victoire, le camp devait garder sa pureté conformément aux ordres théocratiques.
18. Comment, en ce qui concerne la guerre, les païens étaient-ils différents des Israélites ? Comment cette différence fut-elle illustrée par la conduite d’Urie ?
18 Le camp de la nation théocratique de Jéhovah était par conséquent différent de celui des armées païennes. Les soldats païens emmenaient des femmes afin d’avoir des relations avec elles. S’ils s’emparaient d’une place forte, il leur était permis de se saisir des femmes et de les violer (És. 13:16 ; Lam. 5:11 ; Zach. 14:2). Un état de choses semblable existe de nos jours. Des prostituées hantent les camps militaires et il arrive que des officiers pourvoient pour leurs soldats à des lieux de prostitution dans le voisinage. Cela était interdit dans le camp théocratique d’Israël parce que la guerre dans laquelle la nation était engagée était une guerre théocratique, donc sacrée et exigeant la sanctification des combattants. Par conséquent les rapports avec des femmes, même avec leurs épouses et concubines, leur étaient interdits et ils s’en abstenaient volontairement. C’est pour cette raison qu’Urie, un Héthien de bonne volonté, quand il fut rappelé du combat par David, n’alla pas retrouver de nuit sa femme à Jérusalem. Quand le roi David, méconnaissant les exigences sacrées de la campagne militaire, demanda à Urie pourquoi il n’était pas descendu dans sa maison, ce soldat loyal lui fit cette réponse théocratique : “ L’arche et Israël et Juda habitent sous des tentes, mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneur campent en rase campagne, et moi j’entrerais dans ma maison pour manger et boire et pour coucher avec ma femme ! Aussi vrai que tu es vivant et que ton âme est vivante, je ne ferai point cela. ” (II Sam. 11:6-11). Urie voulait rester sanctifié pour le combat. Aussi vivait-il pour le moment comme s’il n’avait pas de femme. Cela nous rappelle les paroles suivantes de l’apôtre Paul aux chrétiens : “ Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas. ” (I Cor. 7:29). Parfois des devoirs théocratiques, auxquels il doit répondre, appellent un chrétien d’auprès de sa femme.
19. Pour maintenir le camp en état de sainteté, comment les Israélites devaient-ils se comporter à l’égard des vierges qu’ils désiraient pour femmes ? Pourquoi un homme fiancé à une femme était-il dispensé du service militaire ?
19 Si les Israélites avaient reçu l’ordre de s’emparer d’un lieu et d’exterminer les hommes et les femmes non vierges, ils n’avaient pas le droit de violer les vierges. Cela aurait été une souillure pour l’armée, un péché de fornication et d’immoralité. Si un Israélite désirait une jeune captive, il ne pouvait avoir des rapports avec elle sitôt qu’elle avait été faite prisonnière. Il devait se garder sanctifié pour la guerre théocratique en observant la loi suivante : “ Lorsque tu partiras en guerre contre tes ennemis, que Yahvé ton Dieu les aura livrés en ton pouvoir et que tu leur auras fait des prisonniers, si tu vois parmi les captifs une femme bien faite et que tu t’en éprennes, tu pourras la prendre pour femme et l’amener en ta maison. Elle se rasera la tête, se coupera les ongles et quittera son vêtement de captive ; elle demeurera dans ta maison et pleurera tout un mois son père et sa mère. Ensuite tu pourras t’approcher d’elle, agir en mari, et elle sera ta femme. ” (Deut. 21:10-13, Jé). Tant que la campagne n’était pas terminée en maintenant son caractère sacré, des rapports sexuels de cette sorte ne pouvaient avoir lieu avec l’approbation divine. Si un homme appelé à l’armée était fiancé à une femme, il se voyait dégagé de ses obligations militaires pour un an. Il pouvait retourner chez lui, épouser sa fiancée et avoir d’elle un enfant. Sa postérité ne s’éteindrait pas et la mémoire de son nom serait ainsi préservée. Il ne périrait pas dans la bataille sans avoir laissé derrière lui une descendance. — Deut. 20:7 ; 24:5.
20. Qu’est-ce qui avait bien plus d’importance pour le camp que l’impureté morale ou rituelle ?
20 La réhabilitation de Jéhovah, le Dieu de la victoire, était en jeu. Garder le camp pur de tout opprobre aux yeux de Dieu et digne de remporter la victoire grâce à la faveur divine était de bien plus grande importance que de commettre une impureté morale ou rituelle et de violer le caractère sacré de l’expédition militaire. Cela se vérifie aussi pour la guerre sacrée que livrent aujourd’hui les combattants chrétiens. L’alliance légale que Jéhovah avait conclue avec les anciens Israélites ne s’applique évidemment pas aux combattants chrétiens actuels ; par conséquent il n’est pas exigé de ces derniers de s’abstenir de rapports avec leurs femmes parce qu’ils sont engagés dans une guerre sacrée. Néanmoins leur conduite doit être pure moralement et spirituellement. Le fait qu’ils se gardent de l’immoralité et de l’adultère spirituel avec ce monde convient au caractère sacré de leur guerre (Jacq. 4:4). Il s’agit ici de la part qu’ils prennent dans la réhabilitation de Jéhovah, cela exerce sur eux une influence purificatrice qui les pousse à se maintenir dans un état de pureté morale et spirituelle.
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Des prêtres avec l’armée théocratiqueLa Tour de Garde 1955 | 15 avril
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Des prêtres avec l’armée théocratique
1. Quelle présence sanctifiait le camp israélite ? Pourquoi leur présence était-elle nécessaire ?
LE CARACTÈRE sacré de la guerre théocratique réclamait une sanctification. Les Israélites devaient se sanctifier pour ce service de Dieu en tant que défenseurs de sa souveraineté universelle et exécuteurs de sa juste indignation contre les adorateurs des faux dieux. En conséquence les prêtres de la tribu de Lévi devaient accompagner l’armée israélite. Leur présence ajoutait à la sainteté de l’armée de Jéhovah. Au temps où l’arche d’alliance reposait sous le tabernacle ou tente, il était de coutume d’apporter l’arche dans le camp de l’armée, car elle symbolisait la présence de Jéhovah parmi les forces combattantes (I Sam. 4:4-6 ; 14:18, 19 : II Sam. 11:11). Cela exigeait la présence des prêtres lévites dans le camp, car ils étaient les seuls autorisés à porter l’arche de Jéhovah. Un jour, un Israélite n’appartenant pas à la prêtrise paya de sa vie le fait d’avoir touché l’arche : il pensait l’empêcher de tomber d’un char. Si les prêtres lévites avaient porté l’arche, cet accident ne serait pas survenu (Deut. 31:9 ; Jos. 3:17 ; 6:4-11 ; I Sam. 4:4 ; II Sam. 6:6, 7 ; I Chron. 15:2-15, 26). Quand l’armée israélite était sur le point d’engager une bataille, il était de coutume d’offrir un sacrifice à Jéhovah, et cela aussi réclamait la présence du prophète ou des prêtres lévites de Jéhovah (I Sam. 7:9 ; 13:9). En outre, avant d’appliquer une stratégie de combat, le chef militaire qui craignait Jéhovah le consultait, soit par l’arche d’alliance, soit par un éphod sacerdotal, soit par l’urim et le thummim sacrés que portait le grand prêtre. Les païens, comme le roi babylonien Nebucadnetsar, recouraient à diverses formes de divination, mais le peuple élu consultait Jéhovah pour connaître ses instructions de guerre (Juges 1:1 ; 20:27, 28 ; I Sam. 14:37 ; 23:2, 6, 9-14 ; 28:6 ; 30:8 ; II Sam. 5:19, 23 ; Ézéch. 21:26 21:21, NW). Cela aussi exigeait la présence du prophète ou du prêtre de Jéhovah.
2. Pourquoi les prêtres devaient-ils paraître avant la bataille ? Devaient-ils prendre les armes et combattre ?
2 Jéhovah donna un rôle aux prêtres quand il ordonna ce qui suit aux Israélites pour leurs batailles en Terre sainte ou promise : “ Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis, et que tu verras des chevaux et des chars, et un peuple plus nombreux que toi, tu ne les craindras point ; car l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait monter du pays d’Égypte, est avec toi. À l’approche du combat, le sacrificateur s’avancera, et parlera au peuple. Il leur dira : Écoute, Israël ! Vous allez aujourd’hui livrer bataille à vos ennemis. Que votre cœur ne se trouble point ; soyez sans crainte, ne vous effrayez pas, ne vous épouvantez pas devant eux. Car l’Éternel, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre vos ennemis, pour vous sauver. ” (Deut. 20:1-4). Il était approprié que les combattants de Jéhovah fussent encouragés par son représentant direct, et cela au front de bataille. Cependant il n’était pas exigé des prêtres de prendre les armes et de participer au combat.
3. Pourquoi le signal de la bataille réclamait-il la présence des prêtres dans l’armée ? Qu’était ce signal de combat ?
3 Pour donner le signal du combat il fallait aussi que les prêtres fussent présents au milieu du camp. Eux seuls pouvaient donner le signal de l’assaut victorieux contre l’ennemi. En effet, Jéhovah avait donné à Moïse les instructions suivantes : “ Fais-toi deux trompettes d’argent ; tu les feras d’argent battu. Elles te serviront pour la convocation de l’assemblée et pour le départ des camps. Lorsque, dans votre pays, vous irez à la guerre contre l’ennemi qui vous combattra, vous sonnerez des trompettes avec éclat, et vous serez présents au souvenir de l’Éternel, votre Dieu, et vous serez délivrés de vos ennemis... et elles vous mettront en souvenir devant votre Dieu. ” (Nomb. 10:2, 9, 10). Le texte biblique concernant l’usage de ces deux trompettes d’argent révèle quels étaient ceux qui devaient les sonner. C’étaient les prêtres lévites. Quand ils faisaient retentir le signal du combat, le son des trompettes animait toute l’armée qui se mettait en mouvement. Le son de la trompette était un appel à l’aide d’en haut. C’était comme un signal donné à Dieu d’intervenir en faveur de son peuple et de lui donner la victoire.
4. Quel facteur contribua à donner la victoire aux Israélites dans leur guerre contre les Madianites ?
4 Vers la fin des quarante ans de marche dans le désert, les Israélites campèrent dans les plaines de Moab, étant séparés par le Jourdain de Jéricho, une ville de la Terre promise. Là Moïse envoya une force militaire de douze mille hommes livrer la guerre aux Madianites, adorateurs de démons. À ce sujet la Bible dit : “ Moïse envoya à l’armée ces mille hommes par tribu, et avec eux le fils du sacrificateur Éléazar, Phinées, qui portait les instruments sacrés et les trompettes retentissantes. Ils s’avancèrent contre Madian, selon l’ordre que l’Éternel avait donné à Moïse. ” (Nomb. 31:1-7 ; 22:1). Jéhovah répondait à l’appel de la trompette en donnant la victoire.
5. Sous quel rapport Abija était-il plus faible que Jéroboam ? Mais quel renfort se tenait aux côtés d’Abija ?
5 Des siècles après cette guerre théocratique contre les ennemis de Jéhovah, le royaume d’Israël composé de douze tribus s’était divisé en deux fractions, le royaume de Juda et le royaume d’Israël. Il arriva que les armées des deux rois de ces royaumes s’avancèrent l’une contre l’autre. Le roi Abija du royaume de Juda, fidèle à Dieu, devait, à la tête de quatre cent mille hommes, affronter un ennemi presque deux fois aussi nombreux, soit près de huit cent mille adorateurs de démons sous les ordres de Jéroboam, le souverain du royaume d’Israël. Mais le roi Abija avait davantage que quatre cent mille soldats à ses côtés, et il fit mention de ce renfort indispensable dans un appel à l’armée ennemie. Voici ces paroles : “ Pour nous, Jéhovah est notre Dieu, et nous ne l’avons point abandonné ; les prêtres au service de Jéhovah sont fils d’Aaron, et les lévites remplissent les fonctions de leur ministère... Ainsi Dieu et ses prêtres sont avec nous, à notre tête ; nous avons les trompettes sonores pour les faire retentir contre vous. Enfants d’Israël, ne faites pas la guerre à Jéhovah, le Dieu de vos pères, car vous n’auriez aucun succès. ”
6. Dans la situation dangereuse qui se développa, comment les forces du roi Abija montrèrent-elles qu’elles s’appuyaient sur Jéhovah ? Quelle fut leur récompense ?
6 Son appel n’eut aucun succès auprès de l’ennemi. La bataille se déclencha et l’armée du roi Abija tomba dans une embuscade. La situation était dangereuse. Mais Dieu répondit à l’appel des trompettes. Le texte sacré dit : “ Ceux de Juda s’étant retournés, se virent attaqués des deux côtés à la fois. Ils crièrent vers Jéhovah, et les prêtres sonnèrent des trompettes. Les hommes de Juda poussèrent un cri de guerre, et pendant que retentissait cette clameur, Jéhovah frappa Jéroboam et tout Israël devant Abia et Juda. Les enfants d’Israël s’enfuirent devant Juda, et Dieu les livra entre ses mains. ” Pourquoi cette sainte victoire ? Jéhovah donne la réponse dans la Bible,
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