sans vous laisser rebuter par l’indifférence manifestée à votre message ? Iriez-​vous dans un territoire en sachant à l’avance que personne n’écoutera votre message d’avertissement et resteriez-​vous dans ce champ de travail pendant des années, sans songer à l’abandonner ? Il faut pour cela du courage et de la détermination. Il faut encore apprécier le service de Jéhovah. Il faut l’aimer vraiment. Les serviteurs de Jéhovah du temps jadis avaient ces qualités ; et vous ?

²⁰ Ne cessons pas de faire ce qui est juste, car “ au temps convenable nous moissonnerons en ne renonçant pas ”. (Gal. 6:9, NW.) Pour ne pas renoncer, il faut étudier constamment la Parole de Dieu et la méditer. Il ne faut pas seulement méditer sur les merveilleuses bénédictions que Jéhovah a promises à ceux qui persévéreraient dans le service, mais il faut encore réfléchir aux splendides exemples de fermeté rapportés dans la Bible. Si des humains du passé purent tenir dans l’épreuve et dans des circonstances décourageantes, vous le pouvez aussi. C’étaient des hommes comme vous. Dans I Corinthiens 15:58 l’apôtre Paul donne cette sage recommandation : “ Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur. ” Même si votre prédication vous semble stérile, votre travail ne sera pas en vain. Votre service quotidien est un sacrifice de louange à Jéhovah et cela seul est une raison pour demeurer ferme dans le service à plein temps.

21. Dans quelle situation se sont trouvées certaines personnes ? Quelle question cela soulève-​t-​il ?

²¹ Les serviteurs de Dieu connaissent des épreuves et des tentations. Mais Jésus et les autres fidèles se laissèrent-​ils dépouiller par ces épreuves du trésor qu’est le service à plein temps ? Ils avaient le cœur et l’esprit fixés sur une chose : servir fidèlement Jéhovah. Ils prenaient garde que rien ne vienne entraver leur ministère. Il est des personnes, cependant, qui ont possédé le trésor du service à plein temps, mais qui n’ont pas fait preuve de cette attitude mentale. Elles se sont laissé prendre par leurs occupations profanes au point de leur donner tout leur temps, renonçant au service de pionnier. Où était leur cœur ? Voulaient-​elles faire la volonté de Dieu ou leur propre volonté ? Leur trésor est-​il dans les richesses matérielles ou dans le service à plein temps ? Comme nous savons que Satan nous accuse d’aimer notre personne plus que Dieu, nous ne voulons en aucun cas lui fournir des motifs d’accusation.

22. Quelles questions peut-​on se poser ?

²² Si vous vous êtes voué à Dieu et que vous soyez dégagé de toute obligation ou bien si vous pouvez vous en dégager, pourquoi n’avez-​vous pas encore saisi le service à plein temps ? Servez-​vous Jéhovah par amour ou pour des raisons égoïstes, comme nous en accuse Satan ? Si vous servez Dieu par amour, pourquoi ne pas lui consacrer tout votre temps puisque vous en avez la possibilité ? Ce trésor n’est-​il pas pour vous ? Est-​il seulement pour d’autres ? La pensée de servir le grand Donateur de vie à plein temps ne vous séduit-​elle pas ? Ne le faites-​vous pas parce que vous ne trouvez aucun plaisir à faire tout le temps la volonté de Jéhovah ?

23. Quand quelqu’un saisit le trésor du service à plein temps, à quoi devrait-​il être résolu ?

²³ D’autre part, si vous vous décidez à saisir ce trésor, soyez bien déterminé à vous y attacher de toutes vos forces. Ne l’abandonnez jamais. Ne renoncez pas au service à plein temps lorsque survient la persécution. Ne l’abandonnez pas quand vous vous sentez abattu, découragé. Ne le quittez pas, séduit par l’appât du gain. Ne le quittez pas par lassitude après des années de service. Tenez plutôt ferme à ce trésor, bien plus fermement qu’à une couronne de pierres précieuses, si vous en possédiez une. Ayez toujours présente à l’esprit la beauté de ce service. Appréciez-​le toujours. Réjouissez-​vous de ce service, comme s’en sont réjouis les anges, les patriarches, les prophètes et les apôtres. N’oubliez jamais qu’il apporte une récompense éternelle et des bénédictions inimaginables.

“ Une interprétation plus large de la foi chrétienne ” ?

DANS quelle mesure peut-​on prendre des libertés dans l’interprétation de la foi chrétienne sans perdre sa qualité de chrétien ou sa foi chrétienne ? Jusqu’à ce qu’on ait enlevé à la Bible toute apparence de véracité ? Telle est l’opinion d’ecclésiastiques toujours plus nombreux qui prétendent cependant être chrétiens.

Citons, par exemple, le “ Révérend ” H. S. McClelland de l’église de la Trinité à Glasgow, en Écosse. Le 8 mai 1955 il s’adressa à ses paroissiens en ces termes : “ La Bible embrasse une période de plus de douze siècles, elle contient des récits qui dégoûtent tout esprit sensible. Ils remontent à l’âge du bronze. Troupe bigarrée que celle des écrivains de la Bible, ils sont aussi éloignés les uns des autres qu’un Bédouin-derviche d’un professeur d’université à Glasgow. Si vous suiviez certains textes bibliques vous deviendriez cruel et sadique, et si vous essayiez de les observer tous, vous auriez une âme de Tartare. La Bible est remplie d’histoires enfantines — sur des haches capables de nager, des louves et des ânes dotés de la parole — qui n’ont rien à faire dans notre univers moderne. ” “ Quel droit a donc Dieu de me punir de mes péchés, si je suis pécheur par nature ? Pourquoi, puisque c’est aussi naturel pour moi que pour un loup d’abattre une antilope ? ” — Scottish Daily Express du 9 mai 1955.

Répondant à ses critiques dans des lettres adressées à ce journal, cet ecclésiastique ajouta : Le corps humain contient de nombreux organes rudimentaires et l’homme vit déjà depuis un million d’années sur la terre. À part quelques exceptions, dit-​il, ses auditeurs ont exprimé leur reconnaissance pour l’“ interprétation plus large de la foi chrétienne ” qu’il leur a donnée.

Nous demandons encore une fois : Combien de libertés est-​il permis de prendre dans l’interprétation de la Bible sans abandonner la foi chrétienne ? Avoir la foi chrétienne, n’est-​ce pas croire comme Jésus-Christ ? Or, les Écritures grecques chrétiennes montrent de la façon la plus claire que le Christ avait une foi implicite dans les Écritures hébraïques en tant que Parole inspirée de Jéhovah. Il reconnut que Moïse avait été inspiré : “ Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. ” Il ajoutait aussi foi au récit de la création écrit par Moïse : “ N’avez-​vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme ? ” Il mentionna la manne tombant du ciel comme un fait historique : “ Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. ” — Jean 5:46 ; Mat. 19:4 ; Jean 6:49.

Pour le Christ, l’histoire du déluge n’était pas une fiction. Il dit : “ Car, dans les jours qui précédèrent le déluge... ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement (la présence, La) du Fils de l’homme. ” Il croyait également à la véracité du récit de la destruction de Sodome et Gomorrhe : “ Le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. ” Le récit relatif à Jonas se trouvant dans le ventre d’un grand poisson n’était pas, aux yeux de Jésus, de la fanfaronnade. Il dit à ce sujet : “ Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. ” — Mat. 24:38, 39 ; Luc 17:29 ; Mat. 12:40.

Revenons aux opinions scientifiques du “ Rév. ” McClelland. Il est étrange de constater combien il est méfiant à l’égard des événements que la Bible nous présente comme