BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • L’évolution fausse la pensée religieuse
    La Tour de Garde 1957 | 15 juin
    • Press, datée du 14 août 1953 : “ Selon nous il n’y a pas de contradiction. Il se peut que l’évolution soit une partie de la révélation indirecte de Dieu. ” La même dépêche citait la déclaration du Dr Handy de l’Union Theological Seminary concernant le protestantisme : “ Presque tous les ministres en sont venus à voir qu’il n’y a pas de contradiction entre l’évolution et la création divine. ” La revue Life (7 novembre 1955) rapporta la déclaration du ministre baptiste Harry Emerson Fosdick : “ Aujourd’hui, l’idée générale de l’évolution est considérée comme établie comme l’est la gravitation. ”

      TROP FAIBLE POUR RÉSISTER À LA PERVERSION

      La difficulté, c’est justement cela : l’évolution est considérée comme chose établie. Qu’importe que les hommes de science ne puissent la prouver ? Qui sont les membres du clergé qui demandent des preuves pour quoi que ce soit ? Ils ne peuvent prouver des doctrines telles que la trinité et l’immortalité de l’âme. Pourquoi demander des preuves pour cette nouvelle doctrine qu’ils ajoutent à leurs credo ? Parce qu’ils leur sont serinés continuellement, des millions de personnes croient aux faussetés scientifiques et aux mensonges religieux. Les aveugles guident les aveugles, les faibles conduisent les faibles. Par conséquent, où, dans les systèmes religieux de la chrétienté, un homme affamé peut-​il trouver la nourriture spirituelle pour édifier une force indéfectible ? Les prédicateurs et les paroissiens étant pauvres en justice et en intégrité, qui se donne du mal pour mettre en pratique les principes qui, admettons-​le, sont encore prêchés de temps en temps et sonnent si agréablement ?

      Parfois le clergé se plaint de l’apathie indifférente de ses paroissiens, mais comment l’affamé peut-​il être fort ? C’est la Bible, et non la science, qui contient l’eau spirituelle, mais ce soi-disant peuple de Dieu a faim et soif : “ Car mon peuple a commis un double péché : ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. ” Les conducteurs religieux ne s’attachent pas à la Parole de Dieu mais se tournent vers les citernes crevassées de la science évolutionnaire. Il en résulte que le clergé est affamé spirituellement, et comment l’affamé peut-​il nourrir celui qui meurt de faim ? Jéhovah a prédit les conditions de famine des systèmes religieux de la chrétienté : “ Voici que des jours viendront, dit le Seigneur, Jéhovah, où j’enverrai une faim sur la terre, non une faim de pain, ni une soif d’eau, mais d’entendre les paroles de Jéhovah. ” — Jér. 2:13 ; Amos 8:11, AC.

      Cependant, le clergé de la chrétienté continue à se faire passer pour chrétien, à prétendre avoir foi en la Bible. Mais ses membres ressemblent à des girouettes qui tournent au vent de l’opinion publique, se rangeant du côté de ce qui est couramment populaire, étant emportés comme des feuilles tombées par un jour de grand vent. Et, dans tout cela, ils essaient de traîner la Bible avec eux, la pliant et la dénaturant pour s’adapter aux caprices populaires qui les courbent et les pervertissent. Modelés eux-​mêmes par l’évolution, ils veulent aussi modeler la Bible à l’avenant.

      ILS NE PEUVENT FAUSSER LA BIBLE

      Elle ne se pliera pas à leur volonté, elle ne s’adaptera pas à leur philosophie scientifique. On ne peut faire dire à la Bible que le corps de l’homme se développa à partir des animaux inférieurs, parce que chaque espèce créée le fut pour reproduire seulement son espèce, “ selon son espèce ”. L’évolution affirme juste le contraire, qu’une espèce engendre une espèce nouvelle et différente. Mais la science n’a aucune preuve pour le démontrer. Non seulement, à l’évolution il manque le premier chaînon, celui de la génération spontanée de la vie, comme point de départ, mais il lui en manque des milliers. Cette chaîne fictive n’est pas confirmée par le témoignage des fossiles. Les changements génétiques, appelés mutations, ne peuvent combler les vides entre les espèces. Les mutations fournissent une grande variété au sein d’une même espèce, c’est vrai ; mais n’engendrent pas une nouvelle espèce. Le clergé, acceptant des compromis, peut s’attacher à l’évolution, mais la Bible qui ne transige pas ne s’associera pas à de telles relations antiscripturales. — Gen. 1:11, 12.

      En outre, quand le clergé essaie de diviser l’homme en deux parties, un corps humain vivant et une âme spirituelle immortelle, et qu’il affirme que le corps a évolué mais que l’âme a été directement implantée par Dieu, son point de vue religieux est faussé. Le corps humain fut fait directement de la poussière et Dieu mit en mouvement le processus de la vie, de la respiration, et l’homme devint une âme vivante, comme les animaux avant lui avaient été créés pareillement âmes vivantes : “ (Jéhovah) Dieu forma donc l’homme du limon de la terre, et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante. ” “ Dieu créa donc les grands poissons, et toute âme vivante et ayant le mouvement. ” “ Que la terre produise des âmes vivantes selon leur espèce, des animaux domestiques, des reptiles et des bêtes de la terre selon leurs espèces. ” — Gen. 2:7, GV ; Gn 1:21, 24, GV.

      L’homme n’a pas d’âme spirituelle, immortelle, séparée du corps, qui continue à vivre après la mort du corps. L’homme lui-​même est une âme, et “ l’âme ” humaine “ qui pèche, c’est celle qui mourra ”. Même dans le cas de l’âme sans péché de Jésus, nous lisons : “ Il a livré son âme à la mort. ” Les hommes qui sont morts peuvent ressusciter, mais la mort elle-​même est la même pour l’homme que pour tout autre animal, et c’est vanité que de penser différemment : “ J’ai dit en mon cœur, au sujet des fils de l’homme, que Dieu les éprouverait, et qu’eux-​mêmes verraient qu’ils ne sont que des bêtes. Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête sont pour eux un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, ils ont tous un même souffle, et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle ; car tout est vanité. Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. ” — Ézéch. 18:4 ; És. 53:12, AC ; Eccl. 3:18-20.

      NE VOUS LAISSEZ PAS HONTEUSEMENT PERVERTIR !

      Les vrais chrétiens marcheront sur les traces de Jésus qui a déclaré que la Parole de Dieu est la vérité et que les traditions humaines l’annulent. Les ecclésiastiques aveugles et les ouailles aveugles qu’ils fourvoient dans les philosophies évolutionnaires des anciens Grecs et des hommes de science modernes ne suivent pas la voie de Dieu, ne marchent pas sur les traces du Christ ou n’observent pas les enseignements de la Bible. Comme le bois vert au soleil, ceux qui absorbent les spéculations des lumières brillantes de la pensée évolutionnaire ont leur pensée religieuse faussée, éloignée de la Parole de Dieu. Prétendre que Dieu créa au moyen de l’évolution, c’est rejeter la Bible pour la sagesse humaine, et cela conduit à la honte : “ Les sages seront honteux, consternés et pris au piège, voilà qu’ils ont méprisé la parole de Yahvé ! Eh bien, leur sagesse, à quoi leur sert-​elle ? ” — Jér. 8:9, Jé.

      Pourquoi permettre que votre pensée soit faussée par les théories indémontrables des hommes ? Pourquoi laisser de faibles conducteurs cléricaux, pervertis par des spéculations humaines, vous déformer spirituellement aussi ? Pourquoi rejeter la Parole de Dieu pour être exposé comme eux à la honte ? Ne craignez pas les hommes et ne vous laissez pas amener, par la contrainte, à vous conformer à ceux dont l’esprit est faussé. Conformez-​vous à la Parole de Dieu.

  • La Bible, comment nous fut-elle donnée ?
    La Tour de Garde 1957 | 15 juin
    • La Bible, comment nous fut-​elle donnée ?

      La Bible fut écrite pour que nous puissions avoir les pensées de Dieu. Le Fils de Dieu a déclaré que “ toute parole sortant de la bouche de Jéhovah ” est essentielle à la vie. Comment avons-​nous reçu les pensées du Donateur de vie sous forme écrite ?

      LA BIBLE n’est pas un livre ordinaire. Elle est unique. C’est le Livre de Dieu. Elle contient ses pensées et nous dit quels sont ses desseins et ce qu’il veut que nous fassions. Connaître les sublimes pensées du Créateur est une chose nécessaire. Reconnaissant l’impérieux besoin pour l’homme de connaître les pensées du Donateur de vie, Jésus déclara : “ L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de (Jéhovah). ” — Mat. 4:4.

      Aujourd’hui, il est possible de lire les déclarations écrites de Dieu dans des centaines de langues. Dans de nombreux pays, le commun peuple peut lire la Bible en toute liberté. Mais, pendant le Moyen-Âge, il ne le pouvait pas ; elle était enfouie dans une langue morte.

      Mais, à l’origine, Dieu n’a pas fait écrire la Bible dans une langue morte ; il voulait que les hommes connussent ses pensées. C’est pourquoi, afin de ne pas parler en vain, il les fit consigner dans la langue familière au peuple.

      La langue courante d’Israël, la nation choisie de Dieu, était l’hébreu. L’auteur de la Bible fit donc rédiger en cette langue la plus grande partie du soi-disant Ancien Testament, convenablement appelé les Écritures hébraïques.

      Quand commença-​t-​on à rédiger la Bible ? Vers l’an 1513 av. J.-C., peu de temps après que les Israélites eurent été délivrés de l’esclavage en Égypte. Jéhovah dit à Moïse : “ Écris cela dans le livre, pour que le souvenir s’en conserve. ” Dieu lui-​même avait donné à Moïse “ les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu ”. Ces tablettes contenaient les dix commandements. Moïse les incorpora au livre de l’Exode quand il écrivit les cinq premiers livres de la Bible. — Ex. 17:14 ; 31:18.

      Dès lors, la rédaction de la Bible se poursuivit. Dieu employa pour cela beaucoup d’hommes, des hommes de toutes les conditions sociales, tels que Josué, un général ; Samuel, un juge ; David, un roi ; Daniel, un premier ministre ; Esdras, un scribe ; Néhémie, un fonctionnaire à la cour ; Amos, un berger ; et Jérémie, un prophète. Ces hommes écrivirent sous l’influence de l’infinie sagesse et de la puissance de l’Auteur de la Bible. Ils avouèrent que les pensées qu’ils consignaient ne venaient pas d’eux. David déclara : “ L’esprit de Jéhovah a parlé par moi, et sa parole est sur mes lèvres. ” — II Sam. 23:2, AC.

      Onze siècles après que Moïse eut commencé à écrire le livre de la Genèse, la rédaction des Écritures hébraïques s’acheva avec celle du livre de Malachie.

      Cependant, il restait encore à ajouter au récit biblique, mais dans une autre langue. Jésus-Christ vint sur la terre. Il était essentiel que la vie et les enseignements du Fondateur du christianisme fussent consignés par écrit. C’est pourquoi les disciples et les apôtres du Christ rédigèrent vingt-sept autres livres, de Matthieu à l’Apocalypse. Ils écrivirent sous l’influence de l’esprit de Dieu. L’apôtre du Christ pouvait donc dire : “ Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, reprendre, redresser, former à la justice, afin que l’homme de Dieu soit pleinement capable, entièrement équipé pour toute bonne œuvre. ” — II Tim. 3:16, 17, NW.

      En quelle langue ces vingt-sept livres inspirés furent-​ils écrits ? Ils ne le furent pas en hébreu, car cette langue était devenue une langue morte. Le grec koinè ou commun était la langue internationale, celle du peuple. Aussi fut-​il la langue que Dieu employa pour faire rédiger le soi-disant “ Nouveau Testament ”, convenablement appelé les Écritures grecques chrétiennes.

      Comme il apparaît évident, par conséquent, que Dieu voulait que le peuple connût ses pensées ! Le Psaume 119:105 nous dit : “ Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. ” La Bible est le guide de l’homme. Beaucoup de copies de la Bible, écrites à la main ou manuscrites, furent faites ; elles furent répandues partout pour le bien de tous les chrétiens.

      Mais la langue change avec le temps. De nouvelles langues se formèrent. Il fallut donc traduire la Bible pour préserver les pensées de Dieu. Dès les troisième et quatrième siècles av. J.-C., les Juifs parlant le grec, à Alexandrie et en Égypte généralement, ne pouvaient lire la Bible en hébreu. Aussi, vers 280 av. J.-C., un groupe de soixante-dix hommes environ, d’après une lettre citée par l’historien Josèphe, commença la traduction des Écritures hébraïques en grec commun. Cette version, achevée au cours du premier siècle av. J.-C., fut appelé la “ Septante ”. On la connaît aussi sous les chiffres romains désignant soixante-dix, LXX.

      Les copies de la Septante furent demandées en grand nombre, surtout au premier siècle de l’ère chrétienne. Il est hors de doute que les maisons d’édition d’Alexandrie trouvèrent difficile de répondre aux demandes, bien que la publication fût organisée sur une grande échelle dans les maisons des rabbins du quartier juif. Là, un premier scribe lisait lentement dans la Septante tandis qu’un groupe de cinq à dix scribes, assis à des pupitres, écrivaient en même temps. Ils utilisaient des plumes et de l’encre et écrivaient vite. Après avoir été corrigées soigneusement, les bandes de papyrus étaient enroulées, empaquetées et expédiées au monde entier parlant le grec. La Septante circula sur une telle étendue que l’apôtre Paul, dans ses voyages missionnaires, trouva de nombreux gentils qui lisaient déjà les Écritures.

      LA BIBLE DANS UNE LANGUE MORTE

      À mesure que les siècles passaient, le grec cessa d’être une langue internationale ; le latin devint la langue populaire de l’Europe occidentale. Vers la fin du quatrième siècle, un homme appelé Jérôme traduisit la Bible en latin ; c’est la “ Vulgate latine ”. Mais, avec le temps, le latin devint une langue morte pour le peuple. D’autres langues prirent sa place. L’une d’elles fut l’anglais.

      Malgré ce changement dans les langues, tout ce que le peuple possédait, c’était une Bible en latin, une Bible qu’il ne pouvait comprendre. Cependant, toute idée de mettre la Bible à la disposition du peuple dans sa langue était frappée de malédiction par les autorités de l’Église catholique romaine. Le pape Innocent III déclara en 1199 : “ Les mystères de la foi ne devraient pas être expliqués à tous les hommes en tous lieux, puisqu’ils ne peuvent être partout compris par tous les hommes. ” D’autres papes condamnèrent l’emploi de la Bible par le commun peuple. Il avait la Bible en latin, c’est vrai, mais une telle Bible, dans une langue inconnue, était comme une Bible qui n’aurait jamais existé.

      Vers la fin du quatorzième siècle, un prêtre catholique, Jean Wycliffe, savant et docteur en théologie d’Oxford, dénonça l’indifférence et l’ignorance spirituelles qu’il rencontrait parmi le haut et le bas clergé. Si l’ignorance de la Bible était impressionnante parmi le clergé, que dire du commun peuple, beaucoup de gens ne sachant même pas qu’un livre tel que la Bible existât ! Wiclef déclara : “ Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ. ” C’est ainsi que Wiclef prit la Bible en latin et en fit une première traduction complète en anglais, vers 1382.

      L’Église catholique romaine n’apprécia pas les efforts de Wiclef. Il fut cruellement combattu. Écrivant au pape en 1412, l’archevêque Arundel appelait Wiclef “ ce misérable et pernicieux coquin d’odieuse mémoire (...) qui mit le comble à son iniquité en traduisant les Écritures dans la langue maternelle ”. Les autorités catholiques mirent l’interdit sur toute nouvelle traduction de la Bible en anglais.

      Mais voici ce qui se produisit : En 1453, Constantinople tomba. Il en résulta la dispersion des nombreux savants de cette ville au sein de l’Occident. Ces érudits emportaient avec eux une connaissance de la langue grecque, chose que l’Ouest avait presque oubliée. Vers la même époque Jean Gutenberg inventa l’impression en caractères mobiles. Ces deux événements coïncidents sont à l’origine de l’intense activité consistant à présenter les pensées de Dieu dans la langue familière au peuple.

      Au premier plan de l’œuvre visant à donner au peuple les pensées de Dieu se trouve William Tyndale. William Tyndale était un savant de grande valeur professant dans les universités d’Oxford et de Cambridge. Il s’aperçut que Wiclef n’avait pas traduit la Bible anglaise des langues bibliques originales mais de la Bible latine, de sorte que sa version n’était que la traduction d’une traduction. Tyndale voulut traduire la Bible directement des langues originales. Il désirait rendre l’original avec exactitude.

      Les chefs religieux se méfiaient de Tyndale. Souvent le savant se trouva mêlé à des discussions. “ Il vaut mieux ”, dit l’un de ses adversaires, “ que nous soyons sans les lois de Dieu que sans celles du pape ”. Tyndale s’en indigna violemment. Il s’écria : “ Si Dieu me prête vie, je ferai en sorte qu’un jour le jeune paysan qui laboure en Angleterre ait une plus grande connaissance des Écritures que le pape. ” Tyndale tint parole.

      L’“ INVASION DE L’ANGLETERRE ”

      Souvent sur le point d’être arrêté, Tyndale s’enfuit sur le continent. Bien qu’il travaillât secrètement, sa vie était constamment en danger, mais, en 1525, la traduction de Tyndale des Écritures grecques chrétiennes en anglais était prête à être imprimée. Alors, un agent de l’église eut connaissance de l’œuvre de Tyndale et écrivit à Henri VIII une lettre pour l’avertir au sujet de l’“ invasion de l’Angleterre ” par la Bible. La lettre conseillait fortement au roi de surveiller les ports dans le dessein de confisquer la “ pernicieuse marchandise ”. Les Bibles durent être introduites en fraude en Angleterre dans des balles de coton et des sacs de farine. Une fois en Angleterre, elles trouvaient rapidement des acheteurs. Le clergé fut alerté. Il acheta autant d’exemplaires qu’il put afin de les brûler. L’évêque de Londres alla trouver un marchand nommé Pakington, qui avait des relations d’affaires avec Anvers, et lui demanda d’acheter tous les exemplaires se trouvant là-bas.

      “ Mon seigneur ”, lui répondit Pakington, qui était un ami secret de Tyndale, “ à cet égard, je pourrais probablement faire davantage que n’importe quel marchand en Angleterre. Je peux vous donner l’assurance que j’aurai tous les livres qui resteront invendus. ”

      “ Procurez-​vous-​les pour moi ”, repartit l’évêque, “ et je vous donnerai avec joie tout ce qu’ils peuvent coûter. Je les détruirai tous et les brûlerai devant la cathédrale de Saint-Paul. ”

      Quatre semaines plus tard, le marchand trouva Tyndale dont les ressources s’épuisaient. “ Maître Tyndale ”, dit-​il, “ je vous ai trouvé un bon acquéreur pour vos livres ”. “ Qui est-​ce ? ” demanda Tyndale. “ Mon seigneur de Londres ! ” “ Mais si l’évêque veut les livres ”, dit Tyndale, “ c’est sûrement pour les brûler. ” “ Eh bien ! Qu’est-​ce que cela fait ? ” répondit l’autre. “ L’évêque les brûlera de toute façon, le mieux c’est que vous ayez l’argent qui vous permettra d’en imprimer d’autres à la place. ”

      Le marché fut conclu. L’évêque reçut les Bibles et Tyndale l’argent. “ Je suis très content ”, dit Tyndale, “ car deux bienfaits en découleront : J’aurai l’argent pour régler mes dettes, et le monde entier se récriera contre le fait de brûler la Parole de Dieu. Le surplus de l’argent me permettra d’apporter des corrections au dit Nouveau Testament, et de l’imprimer une nouvelle fois, et j’espère que la deuxième édition sera bien meilleure que la première. ” C’est ainsi que l’ennemi le plus acharné de la Bible, l’évêque de Londres, finança Tyndale pour traduire la Bible.

      Après cela les Bibles pénétrèrent en masse en Angleterre et les autorités ecclésiastiques constatèrent bientôt qu’elles étaient incapables de détruire la Bible imprimée. C’est alors que le clergé anglais attaqua la Bible anglaise du haut de la chaire. Pendant ce temps-​là, Tyndale étudiait l’hébreu pour traduire les Écritures hébraïques directement de l’original. Il réussit à en traduire une partie. Mais, en 1535, les autorités religieuses se saisirent de lui. L’année suivante, il fut condamné comme hérétique, étranglé et brûlé au poteau. Mais la mort de Tyndale ne mit pas fin à son œuvre.

      Au cours des soixante-quinze années qui suivirent la mort de Tyndale, six importantes Bibles anglaises parurent. Ce furent celles de Coverdale, de Matthieu, la Grande Bible, la Bible de Genève, la Bible des évêques et celle de Douay-Reims. Cette dernière était traduite du latin, mais les autres étaient essentiellement des révisions de la traduction de Tyndale.

      En Angleterre, la plus influente des traductions faites pendant les seizième et dix-septième siècles était encore à venir. Ce fut la King James Version (version du roi Jacques) ; on estime que 90 pour cent de cet ouvrage ont été tirés de la traduction de Tyndale.

      Tyndale avait bien fait son travail ; il avait fait connaître au commun peuple les pensées de Dieu. Alors, pourquoi y eut-​il donc tant de révisions de la Bible anglaise ? Pourquoi la King James Version parut-​elle, puisque l’ouvrage de Tyndale était fait avec une telle compétence ? La réponse à ces questions, en même temps qu’une discussion éclairée de la King James Version, seront présentées dans une édition ultérieure de La Tour de Garde.

  • Éprouvez votre mémoire
    La Tour de Garde 1957 | 15 juin
    • Éprouvez votre mémoire

      Après avoir lu la présente édition, vous souvenez-​vous de ces points ?

      ✔ À quoi regarde Jéhovah lorsqu’il juge quelqu’un ? p. 179, § 3.

      ✔ Pour quelle raison les commandements chrétiens pénètrent-​ils plus profondément dans le cœur que les lois du pays ? p. 180, § 10.

      ✔ Comment peut-​on accueillir la loi de Dieu dans son cœur ? p. 181, § 3.

      ✔ Comment le film hollywoodien “ Les Dix Commandements ” diffère-​t-​il du récit biblique ? p. 187, § 4.

      ✔ Peut-​on tordre la Bible de façon qu’elle s’accorde avec la théorie de l’évolution ? p. 191, § 6.

      ✔ Quand commença-​t-​on à rédiger la Bible ? p. 189, § 5.

      ✔ Comment fonctionnaient les maisons d’édition pendant le premier siècle ? p. 189, § 12.

      ✔ Comment un ennemi acharné finança-​t-​il en partie la traduction biblique de Tyndale ? p. 190, § 11.

  • Communications
    La Tour de Garde 1957 | 15 juin
    • Communications

      QUE CHACUN GOÛTE À “ SON PROPRE DON DE DIEU ”. — I Cor. 7:7, NW.

      L’état de marié et le célibat sont mentionnés dans la Bible comme étant des dons de Dieu. L’un comme l’autre a certains avantages. La vie conjugale écarte certaines difficultés qu’hommes et femmes peuvent éprouver, tandis que le célibataire ne connaît pas les responsabilités et les entraves du mariage. Les chrétiens voués réfléchiront soigneusement au choix à faire, songeant aux conséquences que leur décision aura par rapport au trésor de service qu’ils ont reçu de Dieu. Mais quel que soit le choix, on a toujours le privilège et l’obligation de se servir de son propre “ don de Dieu ” à la louange de Jéhovah. Ainsi donc, les témoins de Jéhovah, mariés ou célibataires, continueront, au cours du mois de juin, à faire connaître la bonne nouvelle du royaume de Jéhovah. Ils offriront à toutes les personnes qu’ils visitent deux livres, excellents manuels pour l’étude de la Bible, ainsi que deux brochures contenant des discours bibliques importants.

      ÉTUDES DE “ LA TOUR DE GARDE ” POUR LES SEMAINES DU

      21 juillet : Dieu peut-​il écrire dans votre cœur ? Comment accueillir la loi de Dieu dans son cœur, § 1-3. Page 179.

      28 juillet : Comment accueillir la loi de Dieu dans son cœur, § 4-21. Page 182.

      TEXTES QUOTIDIENS POUR JUILLET

      16 Prendrai-​je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d’une prostituée ? Loin de là ! — I Cor. 6:15. wF 1/3/57 14, 15

      17 Que je ne sois pas confus, quand je cherche auprès de toi mon refuge ! Que l’innocence et la droiture me protègent quand je mets en toi mon espérance ! — Ps. 25:20, 21. wF 15/12/56 18a

      18 Il a fait habiter sur la face entière de la terre toutes les races humaines, issues d’un seul homme. — Actes 17:26, NC. wF 1/4/56 16, 17.

      19 Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi (...) Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. — Héb. 12:2, 3. wF 1/8/56 21a

      20 Que les cieux se réjouissent et que la terre soit dans l’allégresse ! Qu’on dise parmi les nations : “ Yahweh est roi ” ! — I Chron. 16:31, NC. wF 1/2/57 12

      21 Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. — Mat. 3:15. wF 1/11/56 6, 7a

      22 Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères. — Héb. 13:4. wF 15/11/56 11a

      23 Car le mari non-chrétien est sanctifié dans sa femme, et la femme non-chrétienne est sanctifiée dans son mari chrétien (par le frère, NW, Segond, Li). S’il en était autrement, vos enfants seraient impurs, alors qu’ils sont saints. — I Cor. 7:14, NC. wF 1/3/57 25

      24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. — Gen. 2:24. wF 1/l/57 19

      25 J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. — Jean 10:16. wF 1/4/56 34

      26 Vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu’il ne soit accablé par une tristesse excessive. Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui. — II Cor. 2:7, 8. wF 1/4/57 17a

      27 Malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! De même, si deux couchent ensemble, ils auront chaud. — Eccl. 4:10, 11. wF 15/3/57 15, 16

      28 Je vous exhorte (...) à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable (c’est là le culte spirituel que vous avez à rendre, Jé). — Rom. 12:1. wF 1/8/56 5a

      29 Tous n’acquiescent pas à cette parole, mais seulement ceux auxquels cela est accordé (à qui cela est donné, Sy). — Mat. 19:11, A. Rilliet. wF 1/3/57 5a

      30 À ce coup, c’est l’os de mes os et la chair de ma chair ! — Gen. 2:23, Jé. wF 1/1/57 20

      31 Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-​il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? — I Jean 4:20. wF 1/4/56 29

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager