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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1961 | 15 octobre
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Paul à Timothée quand il lui conseilla de ne pas boire d’eau pour son estomac, car je fus atteint de diarrhée chronique. Au moment où, devenu si faible, je pensais ne pas pouvoir continuer, je fus affecté à l’œuvre de la filiale. Bien que je ne me sois jamais rétabli complètement, je regagnai assez de force pour être en mesure de poursuivre le but de ma vie.
Les dispositions qui aidèrent les missionnaires à assister aux assemblées internationales à New-York, en 1950, 1953 et 1958 m’aidèrent de deux façons. Ces assemblées me procurèrent un rafraîchissement spirituel et m’aidèrent à voir que je ne manquais de quoi que ce soit qui fût réellement digne de valeur en étant dans le territoire qui m’avait été attribué à l’étranger. L’assemblée de 1958 renouvela ma détermination de continuer à poursuivre le but de ma vie en servant fidèlement Jéhovah en cet endroit.
Je peux dire que les paroles de Jésus sont vraies lorsqu’il dit que si une personne abandonne ses frères et sœurs de ce monde à cause de lui, il obtiendra bien davantage. J’en suis venu à connaître des centaines de frères et de sœurs spirituels. Pour poursuivre le but de ma vie en suivant le chemin de la vérité, j’ai dû quitter mon père et mes sœurs, aucun d’eux n’étant bien disposé à l’égard de la vérité. J’ai épousé l’une des premières missionnaires à venir en Uruguay, et elle a été pour moi une compagne laborieuse et fidèle.
Tandis que je jette un regard sur les années passées, je suis vraiment reconnaissant envers Jéhovah qui m’a préservé dans son service. Pour cette raison, je n’ai jamais refusé une tâche assignée, abandonné ma place dans l’organisation ou cessé de faire avancer l’œuvre du service dans le champ. Quel privilège de vouer tout son temps et tous ses efforts au service de Jéhovah !
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Comment concevez-vous le Royaume de Dieu ?La Tour de Garde 1961 | 15 octobre
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Comment concevez-vous le Royaume de Dieu ?
QUAND vous répétez la prière du Seigneur, vous dites : “ Que ton règne vienne. ” (Mat. 6:10). Ce règne ou royaume, que signifie-t-il pour vous ? Quel rôle joue-t-il dans votre vie ? Pourquoi Jésus nous a-t-il ordonné de prier pour ce royaume avant même de demander le pain quotidien, le pardon ou la délivrance de la tentation ?
Les Écritures font si souvent allusion au royaume de Dieu que celui-ci est manifestement le thème ou la doctrine fondamentale de toute la Bible. Le fait que Jésus nous encouragea à ne pas cesser de prier pour ce royaume témoigne de l’importance de celui-ci dans les desseins de Dieu. Le livre de Matthieu à lui seul parle du Royaume plus de cinquante fois ! Mais à propos de quoi ? Jean-Baptiste en fait mention en ces termes : “ Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. ” (Mat. 3:2, Da). Quand Jésus envoya ses disciples, il leur donna l’ordre : “ Et quand vous irez, prêchez, disant : Le royaume des cieux s’est approché. ” (Mat. 10:7, Da). Ce ne devait pas être un royaume terrestre, mais un royaume qui régnerait des cieux invisibles sur la terre et ses habitants.
Qui en serait le roi ? Luc 1:31, 33 (NW) déclare : “ Tu appelleras son nom Jésus. (...) et il sera roi (...), et il n’y aura pas de fin à son royaume. ” Intronisé dans la gloire céleste, le Roi Jésus-Christ détruira ce monde méchant et tous ceux qui aiment celui-ci. La méchanceté disparue, Dieu “ essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur ”. (Apoc. 21:4.) Ésaïe 9:7 (Da) ajoute : “ À l’accroissement de son empire et à la paix, il n’y aura pas de fin. ”
Le Royaume signifiera la disparition de la maladie, du chagrin, de la haine, de l’oppression et de la guerre ! Il signifiera l’affranchissement de la crainte, du besoin et de la mort. Il signifiera encore la paix entre Dieu et l’homme, entre l’homme et son semblable, entre l’homme et son propre corps, entre l’homme et les animaux, et la paix entre l’homme et la terre. Le globe tout entier sera transformé en paradis ! Voilà le noble dessein du Royaume à l’égard de l’homme.
CE QU’IL DOIT SIGNIFIER
Que signifie le royaume des cieux pour Dieu ? C’est Lui qui en garantit la venue ; c’est son royaume. Il signifie tant pour lui qu’il a donné son Fils unique comme Roi de ce royaume. S’il signifie tant de choses, c’est premièrement parce que ce royaume est le moyen par lequel Jéhovah réhabilitera son nom et sa souveraineté ; c’est encore le moyen auquel il a pourvu pour apporter le soulagement à l’humanité affligée !
Les hommes de foi ayant vécu avant Jésus attendaient ardemment le Royaume comme l’unique solution possible aux problèmes de ce monde. Abraham était l’un d’entre eux. “ C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit (...) sans savoir où il allait. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. ” (Héb. 11:8, 10). Cette cité céleste, le Royaume, avait pour Abraham une si grande signification qu’il était prêt à faire tout ce que Dieu exigerait de lui, même s’il n’en comprenait alors pas entièrement la raison. Il partit pour une terre inconnue ; il était disposé à offrir son fils unique si un tel sacrifice s’avérait nécessaire. L’espérance d’un futur royaume de paix et de bonheur signifiait tout pour Abraham ! Quant aux autres choses, elles étaient subordonnées à cette espérance.
Bien d’autres humains, tels Abel, Hénoc, Noé, Sara et Moïse, accordèrent à l’espérance du Royaume la première place dans leur vie. Avant de mourir, reçurent-ils leur récompense ? Non. Il leur fallait attendre que le royaume céleste fût établi. Sous le règne de celui-ci, ils seraient alors ressuscités pour la vie sur la terre. “ C’est dans la foi qu’ils moururent tous, sans avoir vu s’accomplir les promesses, mais après les avoir aperçues et saluées de loin (...) ; c’est à une patrie meilleure qu’ils aspirent, la patrie céleste. ” — Héb. 11:13, 16, Li.
Quand Jésus était sur la terre, sur quoi son enseignement se concentrait-il ? Sur la réforme sociale ? la politique ? le désarmement ? Non ; la question de suprême importance était le royaume des cieux ! Quand Satan tenta Jésus en lui offrant la domination sur les royaumes terrestres, il la rejeta. Le royaume céleste avait pour lui une importance bien plus grande. Jésus savait que finalement tous les royaumes terrestres disparaîtraient, pour céder la place à la domination permanente du royaume de Dieu.
En tant qu’homme parfait, Jésus aurait pu exceller en toutes choses : dans les sports, les affaires, la politique, les arts, etc. Notez ce qu’il choisit de faire : “ Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume. ” (Mat. 9:35). Après sa mort et sa résurrection, que signifiait pour lui le Royaume ? Actes 1:3 rapporte : Aux apôtres aussi “ après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu ”. L’homme le plus important qui marcha jamais sur la terre s’absorba dans l’œuvre du Royaume !
JÉSUS ILLUSTRE L’IMPORTANCE DU ROYAUME
Jésus se servait de paraboles pour bien faire comprendre à ses auditeurs la place que le royaume de Dieu devrait occuper dans leur vie. Il dit : “ Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ. ” (Mat. 13:44). Quelle joie on éprouve à la découverte de richesses cachées ! Ne vendrions-nous pas tout ce que nous avons pour acheter ce qui nous enrichirait pour la vie ? C’est précisément ce que l’homme fit dans cette parabole. Il concentra son attention sur la chose la plus précieuse. Tout le reste était secondaire. Cette illustration souligne bien l’importance que doit avoir le royaume des cieux pour celui qui recherche la vie éternelle !
Jésus se servit d’une autre parabole : “ Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix ; et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée. ” (Mat. 13:45, 46). Il lui fallait la perle de grand prix ! Rien d’autre n’avait une valeur égale à la sienne. Ce marchand vendit sur-le-champ tous ses biens pour se procurer l’argent du prix de cette perle. Il dut se donner beaucoup de peine pour faire toutes les opérations commerciales nécessaires. Or, il ne lui fut pas facile d’arranger ses affaires personnelles et de disposer de ses biens ! Mais peu importait. Il cherchait de belles perles, il en avait trouvé une dont la valeur dépassait de loin toutes les autres. Il lui fallut agir aussitôt, avant de perdre l’occasion ! L’inestimable perle le dédommagerait de ses ennuis. Il en serait ainsi du Royaume. Au début, il serait peut-être difficile de lui donner la première place dans notre vie. Le faire nous occasionnerait dans une certaine mesure des difficultés et des ennuis. Mais considérez la récompense : le Royaume des cieux ! Que pourrait-on comparer d’autre à un prix si rare ?
Le Royaume était en effet si important que Jésus déclara : “ Ne soyez point en souci pour votre âme, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez ; ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. (...) Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ” (Mat. 6:25, 33, La, n. m.). Jésus voulait-il dire qu’il ne nous fallait pas travailler, ni organiser notre vie ? Non. Jésus travaillait. Il voulait aussi que les autres travaillent. Il souligna donc que nos moyens d’existence ne devaient pas nous obséder au détriment des choses plus importantes. Dans notre vie, le Royaume devait venir en premier lieu, et les autres préoccupations ensuite. Si, pour nous être voués aux intérêts du Royaume, nous nous heurtions à des difficultés pour gagner notre vie, alors Dieu nous viendrait en aide.
Il serait tellement peu sage de dépenser son énergie vitale pour des choses qui ne conduiront pas à la vie sous le Royaume. Ce n’est pas en travaillant avec acharnement pour gagner de l’argent, ni en construisant de grands immeubles, ni en devenant un personnage important que nous ajouterons une journée à la durée de notre vie. Que d’efforts ne fournissons-nous pas pour assurer la sécurité à notre famille ! Et cependant, quels efforts déployons-nous pour nous assurer une bonne réputation devant Dieu afin de vivre éternellement sous son royaume ?
Pour souligner avec force la grande importance que devait revêtir le Royaume, Jésus déclara : “ Si ta main cause ta chute, coupe-la : il vaut mieux que tu entres manchot dans la vie que de t’en aller avec tes deux mains dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint pas. Si ton pied cause ta chute, coupe-le : il vaut mieux que tu entres boiteux dans la vie que d’être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne. Si ton œil cause ta chute, arrache-le : il vaut mieux qu’avec un seul œil tu entres au Royaume de Dieu, que d’être jeté avec deux yeux dans la géhenne. ” — Marc 9:43-47, version Leconte.
Or, même s’il nous en coûte, le royaume de Dieu est une chose si désirable que ni nos biens, ni nos amitiés, ni même les membres de notre corps ne devraient nous empêcher de le poursuivre. Si notre profession porte atteinte à cette recherche, alors il faudrait y remédier. Si les travaux ménagers absorbent tout votre temps, il est nécessaire de prévoir une meilleure organisation ou d’habiter une maison plus petite. Si nos passe-temps favoris nous empêchent de chercher premièrement le royaume, il nous faudrait réduire le temps que nous leur consacrons. En bref, il nous faut rejeter à l’arrière-plan tout ce qui nous entrave ! Cela ne veut pas dire qu’il faut cesser tout travail, abandonner tout passe-temps favori, renoncer à tout délassement. Cela signifie d’accorder aux choses la place qui leur revient, c’est-à-dire de faire passer les choses les plus importantes en premier lieu. Le fait d’éliminer ou de réduire au minimum certaines choses ou certaines habitudes invétérées peut se révéler pénible, mais envisagez-le de la façon suivante : Si une opération douloureuse devenait nécessaire, entraînant la perte éventuelle d’une main ou d’un pied, ne la subirions-nous pas pour sauver notre vie ? Pareillement, il peut nous être pénible tout d’abord de soumettre nos désirs égoïstes à la volonté de Dieu, mais cette opération est essentielle si nous voulons que Dieu préserve notre vie !
Le Royaume signifiait tout pour les premiers chrétiens. L’attitude de l’apôtre Paul est vraiment caractéristique à cet égard : “ J’ai voulu tout perdre, regardant toutes choses comme de la balayure, afin de gagner le Christ, et d’être trouvé en lui, (...) pour parvenir, si je le puis, à la résurrection des morts. ” — Phil. 3:8-11, Cr.
CE QU’IL SIGNIFIE POUR LE MONDE
Le Royaume signifie-t-il tout cela pour le monde ? Non, hélas ! Nous ne devrions pas en être surpris, car “ le monde entier est sous la puissance du malin ”. (I Jean 5:19.) Satan a aveuglé l’esprit des chefs religieux même quant au dessein du royaume de Dieu. Nombreux sont ceux qui croient que ce Royaume signifie la conversion du monde au Christ. Un certain ecclésiastique, ayant constaté que les gens n’attachaient plus guère d’importance au royaume de Dieu, déclara : “ À présent, les gens rendent un culte aux idoles païennes telles que l’argent, le succès, le rang social et le confort. Nous semblons quelque peu avoir perdu le sens de notre mission positive et dynamique dans le monde : celle de diriger le monde vers le royaume de Dieu. ” Quand on enseigne aux gens que le royaume de Dieu signifie le règne exercé par la chrétienté dans le monde entier, faut-il s’étonner que l’échec d’un tel règne fasse penser à l’échec du royaume de Dieu ?
Le fait que la plupart des gens ne réussissent pas à voir le Royaume ne signifie pas que le Royaume a échoué. Cela prouve justement le contraire ! Regardez le monde autour de vous aujourd’hui. La détresse des nations, l’accroissement de l’iniquité et le pouvoir grandissant des idéologies impies sont des preuves positives que le Royaume a déjà été établi dans les cieux ! Pourquoi cela ? Les temps de troubles que le monde connaît actuellement sont exactement ceux qui, selon Jésus, devaient arriver. Les prophéties bibliques montrent clairement que depuis 1914 le royaume des cieux est en activité. Nous vivons la période de transition entre l’ancien et le nouveau. Bientôt le royaume établi fera disparaître le système de choses actuel tout entier, pavant le chemin de la domination pacifique et juste sur la terre.
VOUS POUVEZ CHERCHER LE ROYAUME PREMIÈREMENT
Aujourd’hui, des centaines de milliers de personnes cherchent premièrement le Royaume. Toute une société, la société du monde nouveau des témoins de Jéhovah, en rapide expansion, voit dans le Royaume la chose la plus importante de la vie. Le fait que des gens de toutes races, de toutes langues et de toutes conditions se conduisent ainsi prouve que vous pouvez le faire aussi. La raison qui les rend capables de mettre le Royaume à la première place, c’est qu’ils en connaissent les desseins et les exigences. Mais celui-ci avait-il autant d’importance pour eux, au début ? Non. Il se peut, de prime abord, qu’ils ne s’y soient pas particulièrement intéressés, mais leur connaissance accrue a changé leur façon de voir.
Au fur et à mesure que vous apprendrez tout ce qui concerne le royaume de Dieu, votre amour pour son auteur, Jéhovah Dieu, et son Roi, Jésus-Christ, augmentera. Vous apprendrez aussi à aimer ceux qui veulent vivre dans le paradis restauré en tant que sujets du royaume de Dieu et qui le prouvent en mettant aujourd’hui à la première place les intérêts du Royaume. Vous aussi, vous voudrez encore montrer par vos actes que le Royaume est la force motrice qui vous fait agir dans la vie. Le puissant esprit de Dieu soutenant vos efforts, vous aussi pourrez chercher premièrement le Royaume.
Il est urgent de s’y prendre maintenant. Les destinées éternelles sont en train de se fixer en ce jour de jugement. Ceux qui cherchent premièrement le Royaume ont la promesse de survivre à la fin du présent monde. En tant que peuple uni, ils entreront dans un monde de paix, de bonheur et de vie sans fin, tous sous la direction du royaume de Dieu.
Que signifie le royaume de Dieu pour vous ? Or votre vie dépend de votre réponse.
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Les chrétiens : spectateurs ou participants ?La Tour de Garde 1961 | 15 octobre
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Les chrétiens : spectateurs ou participants ?
UNE ARMÉE pourrait-elle remporter la victoire si le général combattait seul, sans ses troupes ? Une équipe de coureurs pourrait-elle gagner la course si le capitaine courait seul ?
Des soldats qui refuseraient de combattre seraient traduits en justice pour mutinerie. En temps de guerre, ils encourraient la peine de mort. Une équipe qui refuserait de courir serait renvoyée, et l’on engagerait des athlètes heureux de disputer l’épreuve.
Les chrétiens peuvent être comparés à des soldats et à des coureurs. “ Prends ta part de souffrances comme un bon soldat du Christ Jésus. Nul qui sert comme soldat ne s’engage en des affaires de la vie ordinaire, afin de pouvoir donner satisfaction à celui qui l’a enrôlé ; et de même, si quelqu’un lutte, il n’obtient la couronne que s’il a lutté selon les règles. ” (II Tim. 2:3-5, Cr). “ Courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, les regards fixés sur Jésus, qui est l’initiateur de la foi, et qui la porte à la perfection. ” — Héb. 12:1, 2, Sy.
LE CLERGÉ SEULEMENT ?
Ces paroles impliquent-elles que seuls les ministres ou les prêtres de la religion doivent participer à la course ? Sont-ils les seuls à être engagés dans une lutte pour la vie ? Non. Tous ceux qui cherchent la vie éternelle doivent y prendre part. Tous ceux qui désirent la récompense doivent y participer. Y prendre part est essentiel, mais obéir aux règles l’est tout autant. Une armée peut se battre, mais elle perdra si ses hommes sont mal équipés et mal entraînés. Un coureur peut courir, mais s’il ne s’est pas entraîné et ne court pas selon les règles, il ne remportera pas le prix. Dans I Corinthiens 9:24 (Sy), l’apôtre Paul déclare : “ Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez donc de manière à le remporter. ” Le chrétien doit donc faire tout son possible pour être victorieux, sans violer les règles.
Soldats ? Coureurs ? Participants ? Oui. Mais observateurs ou spectateurs ? Non. Car nulle part dans les Écritures grecques chrétiennes, les chrétiens ne sont encouragés à se contenter de regarder, tandis que d’autres prennent part à la course pour la vie. Nulle part les chrétiens ne sont encouragés à se contenter d’écouter quelqu’un d’autre parler pour eux. Un dictionnaire définit ainsi le “ chrétien ” : “ Celui qui croit au Christ ; qui suit Son exemple ou Ses enseignements ; membre de la religion qu’Il a fondée. ” Plus simplement, le chrétien doit ressembler au Christ. Qu’était le Christ ? Qu’étaient les apôtres, les disciples et les premiers chrétiens ? Étaient-ils des spectateurs ou des participants ? L’apôtre Paul déclara : “ Nous sommes devenus un spectacle pour le monde, les anges et les hommes. ” Les premiers chrétiens faisaient partie du drame, de l’action. Les non-chrétiens faisaient partie de l’auditoire ; ils étaient inactifs. — I Cor. 4:9, NC.
Les chrétiens aiment le Christ. Cet amour, qu’impose-t-il ? Jésus a dit : “ Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, (...). Celui qui ne m’aime pas n’observe pas mes paroles, et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé. ” (Jean 14:23, 24, Li). L’amour s’exprime par des actes. Jésus exhortait ses disciples à observer les paroles de son Père. L’obéissance aux exigences de Dieu était essentielle au salut. L’amour pour Dieu et l’amour pour le Christ doivent être démontrés par l’obéissance à leurs commandements.
Quels commandements ? Les personnes qui vont au culte croient généralement que ces commandements concernent la moralité, la bonté, la pureté du langage, la droiture, etc. Certes, ces qualités sont importantes, mais il est exigé davantage : il nous faut suivre l’exemple de Jésus en qualité de ministres de Dieu.
Quand Jésus était sur la terre, il enseigna à autrui les voies de Dieu. De plus, il instruisit ses auditeurs à accomplir la même œuvre d’enseignement que lui. Notez de quoi il les chargea : “ Ce furent ces douze que Jésus envoya en mission, leur donnant les instructions suivantes : (...) Chemin faisant, proclamez que le royaume des cieux est proche. ” Après sa mort et sa résurrection, une œuvre d’enseignement encore plus grande serait effectuée. Et quand il sortit de la tombe, Jésus dit : “ Allez donc, faites disciples les gens de toutes les nations, (...) leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées. ” (Mat. 10:5, 7, NC ; 28:19, 20, La). Or, un disciple fait la même chose que son maître. Ceux à qui l’on prêchait devaient devenir des prédicateurs, eux aussi. Les disciples étaient des participants, et non des spectateurs !
Quelle serait la méthode employée pour exécuter les instructions relatives à la prédication ? Est-ce à dire qu’il faudrait utiliser des édifices, y rassembler les gens pour qu’ils y entendent un prédicateur ou ministre ? Cette méthode serait utile, mais elle ne constituerait pas la principale manière d’accomplir le ministère. Jésus montra ce qu’il fallait faire : “ En quelque ville ou bourg que vous entriez, cherchez qui est digne de vous recevoir, (...). En entrant dans une maison, saluez-la. Si cette maison en est digne, que votre paix descende sur elle ; (...). Si l’on refuse de vous accueillir et d’écouter vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville en secouant la poussière de vos pieds. ” (Mat. 10:11-14, Li). Or, le maître n’exigerait pas que l’auditeur vienne à lui. C’est lui qui irait vers les auditeurs ! Dans Actes 20:20 (Rilliet), l’apôtre Paul dit : “ Je n’ai rien supprimé de ce qui était utile, pour me dispenser de vous prêcher et de vous enseigner en public et de maison en maison. ”
De maison en maison ! Voilà la principale méthode que Jésus ordonna à ses disciples d’employer dans leur activité de prédicateurs.
Il est vrai que ces instructions furent données il y a plus de 1 900 ans. Néanmoins, ce fait ne nullifie pas leur application à notre époque. C’est surtout maintenant qu’elles revêtent une signification particulière. L’époque où nous vivons fut précisément désignée par Jésus comme les “ derniers jours ” qui verraient la fin de ce monde méchant et son remplacement par le monde nouveau de Dieu. Voici l’un des traits marquants que Jésus mentionna en décrivant le signe composé de la fin : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la terre habitée tout entière dans le dessein d’un témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin accomplie. ” — Mat. 24:14, NW.
Jésus prêcha beaucoup. Ses apôtres et ses disciples en tant que groupe prêchèrent davantage encore. Mais la plus vaste campagne de prédication et d’enseignement de toute l’Histoire devait avoir lieu à présent ! Oui, Jésus a dit que la prédication s’étendrait à la terre habitée tout entière. Il faut que les gens de toutes les nations soient avertis de la ruine imminente du présent système, et qu’ils entendent la joyeuse bonne nouvelle du royaume établi de Dieu.
PAS POUR TOUS ?
Qui s’acquitterait de cette prédication ? Les chrétiens : tous les chrétiens ! Certains auront l’impression que c’est là englober un trop grand nombre de personnes, que Jésus n’a jamais voulu dire que tous devaient devenir des prédicateurs et des instructeurs. Ils estiment que cette activité n’est pas requise puisque ceux qui adhèrent à leur religion ne s’occupent pas de prêcher de maison en maison. Or ces mêmes personnes feraient bien de noter les déclarations suivantes qui émanent des chefs des principaux groupements religieux.
Ainsi, le prêtre catholique John A. O’Brien, écrivant dans la publication Extension de janvier 1959, déclara : “ Jésus a dit : “ J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. ” Comment ces brebis-là seront-elles amenées dans la vraie Bergerie ? Non pas si nous restons assis dans nos foyers, mais si nous allons vers elles. Cela exige un apostolat qui use les chaussures, qui sonne aux portes et qui fait des visites courtoises dans les foyers. ”
Les catholiques exercent-ils cet apostolat ? Voici ce que répond O’Brien : “ Le travail peut se faire si nos 37 000 000 de laïques ôtent leur habit, retroussent leurs manches et se mettent à l’œuvre aux côtés de leurs bergers spirituels. ” Le fait qu’ils soient invités à se mettre à l’œuvre indique clairement que, jusqu’à présent, ils ne l’ont pas fait. Après avoir relaté qu’il fallait le concours de 250 catholiques pour faire un seul converti, il ajouta : “ 245 n’ont pas levé le doigt, ni accordé la moindre pensée à la question. Par contraste, chaque Témoin de Jéhovah consacre plusieurs heures par semaine à la recherche d’adhérents. ” Qui ce prêtre cite-t-il en exemple pour montrer ce qu’il faudrait faire ? Les témoins de Jéhovah !
Prenant la parole devant un cercle du Conseil national des Églises, un autre prêtre déclara : “ Vous devez reconnaître qu’il est essentiel de rendre témoignage. C’est le fondement de notre foi. ” En Angleterre, le chanoine Bryan Green écrivit dans le Birmingham Post (Courrier de Birmingham) du 14 mai 1960 : “ Nous dépensons l’argent dans de coûteuses et vastes campagnes d’évangélisation, des organisations centrales et dans l’ornementation excessive des édifices. L’argent et l’énergie ne seraient-ils pas mieux employés à (...) la formation des laïques pour que ceux-ci reprennent l’œuvre apostolique qui consiste à faire des campagnes de maison en maison ? Pourquoi apostolique ? Car Paul nous dit, dans les Actes des Apôtres, comment il n’a pas craint d’enseigner publiquement et de maison en maison. ”
Le chanoine Green s’attend-il à ce que ses ouailles reprennent cette pratique apostolique ? Il se lamente : “ Voilà une bonne idée, peut-être : mais avons-nous la vocation et la persévérance au sein de l’Église chrétienne pour mener à bien une telle tâche à l’échelle nationale demandée ? (...) Nous ferions bien de demander où sont les jeunes gens de nos Églises chrétiennes — le clergé mis à part — qui sont disposés à faire de tels sacrifices pour la cause du Christ et de son Évangile ? ” Manifestement, ce chef religieux nourrit peu d’espoir d’arriver à inciter les laïques à l’action dans le ministère de maison en maison. Ce prêtre songerait-il à un groupement précis pour le citer en exemple ? En effet, voici ce qu’il déclara : “ Le point principal sur lequel les témoins de Jéhovah ont quelque chose à apprendre à l’Église chrétienne, c’est sur leur foi en la vertu des publications et en la distribution de celles-ci de maison en maison. Voici comment ils travaillent. Les hommes se consacrent sincèrement à leur tâche. Leurs intentions sont sérieuses (...) parce qu’ils se croient chargés d’une mission divine. ”
Dans son édition du 5 mai 1960, l’Evenig News (Nouvelles du Soir) de Paterson (New Jersey) signala l’accord existant entre les principales dénominations religieuses à propos de ce genre de ministère. Il dit : “ Quel est donc ce ministère des laïques tant discuté ? Les écrivains catholiques et protestants qui ont produit une foule de livres sur le sujet, ces derniers temps, sont d’accord que (...) chaque laïque est convié à faire connaître la bonne nouvelle du Christ à ceux qui n’en ont pas entendu parler ou ne l’ont pas comprise. Le commandement de prêcher l’évangile à toutes les créatures vivantes ne s’adressait pas aux seuls ecclésiastiques ordonnés ; il était imposé à l’Église tout entière. Or les laïques constituent plus du 99 pour cent des effectifs de l’Église. ”
Le périodique Lutheran Witness (Témoin luthérien) du 20 octobre 1959 parla de l’obligation de témoigner qui incombe à tous : “ Luther éleva les laïques de leur position d’infériorité pour faire de chaque chrétien un “ prêtre ”. Parmi les activités ecclésiastiques se trouve, surtout et avant tout, le témoignage en faveur du Christ, par la vie, l’amour et les lèvres. Être à Lui, c’est être Ses témoins ! (...) Sous la direction de Dieu, chaque chrétien devrait se mettre sur les rangs avec ceux qui rendent témoignage. Déjà au quatrième siècle, Jérôme, le célèbre père de l’Église, déclara : Le baptême, c’est l’ordination des laïques. ”
Dans la même publication, un professeur d’un séminaire de théologie montre l’extrême improbabilité que les laïques de cette Église déploient une telle activité. Le Dr Herman Sasse se référa “ aux luthériens à travers le monde qui, parce qu’ils sont devenus indifférents à la saine doctrine luthérienne, ne pourraient donner des réponses précises et satisfaisantes. (...) Nos Églises sont précisément dans la même position que l’anglicanisme. L’Église anglicane est également incapable, tout comme le monde des Églises réformées, de dire ce qu’elle croit au juste ”.
Le ministre baptiste L. Tarr du Canada montra combien il était grave de ne point prendre part à cette œuvre : “ Chaque chrétien devrait activement s’occuper de l’œuvre de l’Évangile. Notre époque réclame des disciples. Tout ce qui ne tient pas compte de cette activité est de l’hypocrisie. ” Puis, il reconnut que ceux qui vont au culte “ se considèrent plutôt comme spectateurs que comme participants ”.
À QUI EN INCOMBE LA RESPONSABILITÉ ?
Comment une armée avancera-t-elle si elle n’a pas appris à se servir de ses armes ? Comment un coureur pourra-t-il se mettre sur les rangs s’il n’a jamais appris à courir ? Comment un chrétien rendra-t-il témoignage s’il ignore de quoi il devra témoigner ? L’ignorance effarante qui règne dans la chrétienté à l’égard des vérités bibliques place ses adeptes dans l’impossibilité de rendre témoignage. Le State Journal (Journal de l’État) de Lansing (Michigan) du 11 mai 1960 exprima ce point de vue en ces termes : “ Ce ne sera pas là une tâche facile. Le manque de connaissance religieuse est tellement répandu sur les bancs des églises américaines, et aucun laïque, si bien disposé qu’il soit, ne peut servir en qualité d’apôtre efficace d’une croyance qu’il ne comprend pas entièrement. ”
Le fardeau de responsabilité pour ce manque de connaissance exacte en incombe aux conducteurs spirituels. Ce sont eux qui n’ont pas enseigné fidèlement les vérités bibliques. Ils n’ont pas employé la méthode scripturale consistant à aller de maison en maison, pour donner le bon exemple. C’est comme si le général refusait de prendre part à la guerre, comme si le capitaine refusait d’aider son équipe. Or il en résulte que, clergé et laïques, généraux et soldats, capitaines et coureurs, tous ont été disqualifiés par le grand juge, Jéhovah Dieu. Ce qui a été vrai de la nation d’Israël se trouve aussi être vrai de la chrétienté : “ Le royaume de Dieu vous sera enlevé et il sera donné à une nation qui en produira les fruits. ” — Mat. 21:43, NC.
Dieu se servira de ceux qui sont disposés à prendre part à l’œuvre et à être ses témoins. Aujourd’hui, des centaines de milliers de témoins de Jéhovah ont répondu à l’ordre de Jésus de prêcher la bonne nouvelle du Royaume de maison en maison. Eux seuls ont été fidèles à ce commandement. N’est-il pas étrange, cependant, que d’autres religions, tout en reconnaissant combien il est essentiel de rendre témoignage, persécutent et combattent précisément ceux qui font ce qu’elles recommandent de faire !
Or la vie éternelle est une merveilleuse récompense. Les spectateurs ne l’obtiendront pas ; elle sera accordée aux participants. Ne devenez pas un spectateur inactif, mais prenez part au témoignage afin d’obtenir l’approbation divine et la vie dans le monde nouveau !
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