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  • Quelle est la force de la religion en URSS aujourd’hui ?
    Réveillez-vous ! 1973 | 8 août
    • La situation est la même à Leningrad. On lit dans le Christian Century : “Considérez Leningrad, une ville de cinq millions d’habitants. Il y a quatorze églises ouvertes.” Cependant l’article montre que ces églises sont “bondées chaque dimanche matin”. Le lecteur pourrait donc en conclure qu’il y a un regain d’intérêt pour l’Église orthodoxe.

      Ce n’est pourtant pas le cas. Supposons qu’il y ait trois églises avec chacune une congrégation de 1 000 membres. Au cours des années, chaque congrégation descend à 500 membres, et deux églises sont fermées. Que se passe-​t-​il alors ? Vraisemblablement, on voit 1 500 personnes essayant de s’entasser dans l’église qui reste. Un observateur occasionnel pourrait conclure à un puissant renouveau, une véritable “résurrection” parce que cette seule église est bondée. En réalité, il y a moins de gens pratiquant une religion dans cette région ; mais à cause de la fermeture continuelle des églises, celle qui reste est bondée.

      Qui fréquente encore l’église ?

      Qui sont généralement ces gens qui fréquentent encore les églises orthodoxes ? Peter Grose, correspondant du New York Times, écrivit :

      “Chaque fois que j’ai visité une église soviétique (...), j’y ai vu de pauvres vieilles femmes, la tête couverte d’un fichu, assises dans les coins sombres. Elles respiraient l’encens et semblaient avoir perdu tout intérêt pour la vie qui les entoure.

      “Si c’est cela la religion, alors les bâtisseurs du communisme n’ont pas grand-chose à craindre, ni maintenant, ni plus tard.”

      Le Herald-Examiner de Los Angeles dit encore : “Ceux qui assistent au culte sont peu nombreux ; ce sont surtout des personnes âgées et surtout des femmes.”

      Que faut-​il alors penser des rapports selon lesquels la jeunesse se tourne vers la religion ? Le Daily Post de Nouvelle-Zélande répond à cette question : “En Russie, certains jeunes (peu nombreux) se tournent vers la [religion] orthodoxe pour des raisons plus esthétiques que spirituelles.” Autrement dit, ils assistent au culte, non pour apprendre les vérités divines, mais pour des raisons d’art, de culture, de curiosité ou même de superstition. Comme le dit bien l’Annuaire de l’Encyclopédie britannique pour 1972, “les jeunes nouvellement convertis à la foi orthodoxe ne comprenaient pas la liturgie et ne se souciaient pas des sermons, mais étaient néanmoins baptisés”.

      Dans son livre La maison sans toit (angl.), Maurice Hindus parle ainsi des jeunes gens qui fréquentent les églises :

      “Il serait téméraire de parler d’un mouvement populaire. Dans son immense majorité, la jeunesse soviétique est soit athée, soit complètement indifférente à la religion orthodoxe.

      “Même parmi les cosaques du Kouban, reconnu de tout temps comme la région la plus pieuse du pays, la jeunesse a pratiquement cessé de fréquenter l’église. Tandis que je traversais en voiture les villages cosaques, le dimanche matin, je voyais des groupes de jeunes gens qui se promenaient dans les rues ou jouaient dans les parcs ; mais ils n’allaient pas à l’église. Je n’ai pas vu dans une seule église un nombre important de jeunes gens.”

      La conclusion suivante s’impose : l’Église orthodoxe russe autrefois toute-puissante est moribonde. Selon Peter Grose, elle n’est plus que “l’ombre de ce qu’elle était avant la révolution bolchevique”. Anatole Y. Levitin, théologien et historien de l’Église orthodoxe, dit également :

      “L’Église russe est malade, gravement malade. Elle souffre surtout de ce mal très ancien, le ‘césaro-papisme’, la soumission aux autorités séculières.

      “On y voit des évêques qui font penser aux branches d’un figuier mort, stérile et inutile, des adhérents gangrenés qui (...) la corrompent par leurs exhalaisons putrides et lui injectent le poison jusque dans ses profondeurs les plus secrètes.”

      Comme le dit bien Levitin, la “gangrène” existe aux niveaux les plus élevés. On l’a encore constaté en 1971 quand le nouveau patriarche, Pimen, remplaça Alexis, mort l’année précédente. Au sujet de Pimen, l’Annuaire de l’Encyclopédie britannique pour 1972 déclare : “Il s’est montré pleinement d’accord avec la politique du gouvernement.”

      C’était tellement manifeste que, selon le périodique Time du 3 avril 1972, un éminent écrivain russe “accusa le patriarche Pimen, chef de l’Église orthodoxe russe, de soumission abjecte à la politique antireligieuse du Kremlin”. Il “reprocha à la hiérarchie de s’incliner devant les mesures comme la fermeture des églises, la répression des prêtres dissidents et l’interdiction de l’instruction religieuse des enfants”.

      Une chose est certaine, le clergé orthodoxe russe est en train d’assister aux funérailles de sa propre religion. Mais que deviennent les autres religions ? Se trouvent-​elles en meilleure posture ?

  • Que deviennent les autres religions ?
    Réveillez-vous ! 1973 | 8 août
    • Que deviennent les autres religions ?

      SELON une liste des délégués de diverses Églises ayant assisté à une conférence à Zagorsk, près de Moscou, il y a au moins vingt-trois autres religions reconnues par le gouvernement soviétique. Elles ont l’autorisation de célébrer le culte dans leurs lieux de réunions.

      Citons les musulmans, les luthériens, les catholiques, les baptistes, les orthodoxes géorgiens et arméniens, les juifs, les bouddhistes et quelques autres Églises moins importantes. Évidemment, ce sont là des minorités, en comparaison de l’Église orthodoxe russe. Toutes ensemble, elles ne représentent que quelques millions de gens pour l’Union soviétique tout entière.

      Mais le fait que ces autres religions sont ‘reconnues’ par le gouvernement est significatif. Cela montre qu’elles aussi ont fait des compromis avec les dirigeants communistes. La preuve en est qu’il existe des religions non reconnues, qui ne peuvent tenir de réunions. Le plus important de ces groupements religieux est celui des témoins chrétiens de Jéhovah. À maintes reprises, ils ont demandé à être enregistrés comme religion, mais en vain.

      Les religions ‘reconnues’ agonisent

      À quelques exceptions près, les religions ‘reconnues’ sont en train de mourir. Le livre L’Europe depuis 1939 (angl.) dit entre autres choses : “Quelque 15 millions de musulmans, en Asie soviétique, ont tendance à s’assimiler au style de vie communiste ; sous les pressions officielles, ils abandonnent leur loyalisme envers l’Islam ainsi que leurs coutumes particulières. Un Américain, qui a récemment visité la république soviétique d’Ouzbékistan, autrefois musulmane, a dit : “La majorité des citoyens de cette contrée musulmane ont abandonné les pratiques de leur religion.”

      Il fut un temps où le bouddhisme était prépondérant dans les régions soviétiques orientales. Mais d’après le journaliste Peter Grose, à présent les bouddhistes “doivent faire face au dépeuplement rapide des communautés religieuses, à l’âge avancé des lamas et, par-dessus tout, à la servilité des dirigeants bouddhistes qui, faisant écho à la politique étrangère des Soviétiques, saluent leurs coreligionnaires de l’étranger avec des déclarations

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