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L’Amazonie — objet de controversesRéveillez-vous ! 1980 | 8 mars
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sert en céramique, en papeterie et dans l’industrie pétrolière, ses réserves sont pratiquement inépuisables. On peut également exploiter des gisements de cassitérite (minerai d’étain), de sel gemme, de calcaire, de corps radioactifs et d’or.
Mais quels efforts fait-on pour aboutir à une mise en valeur rationnelle?
La situation actuelle
Il y a dix ans, la plus grande forêt vierge du globe était un géant endormi. À présent, elle est sillonnée par 16 000 kilomètres de routes, dont les 4 000 kilomètres de l’autoroute transamazonienne. À la fin de l’année 1977, plus d’un million de colons s’étaient établis dans la région. Inquiets, les écologistes proclament que l’Amazonie est au bord du gouffre. Cette terre inviolée pourrait bien devenir prochainement un désert.
Toujours est-il que le mouvement est lancé et que des centaines de fermes d’élevage se sont implantées, certaines ayant la taille d’un pays d’Europe. Les exploitations de 20 000 bêtes sont tout à fait courantes. La construction d’énormes centrales hydro-électriques est en cours, tel le barrage du Tocantins, qui devrait produire 6 700 mégawatts. L’ampleur des projets d’investissement privé est ahurissante. Ainsi, le milliardaire américain Daniel Ludwig a acheté un million d’hectares de jungle le long du Jari pour y faire pousser des eucalyptus (à cause de leur cellulose) et du riz, et pour exploiter les gisements de kaolin.
L’avenir
Comment ne pas se laisser déborder par cette percée irrésistible du progrès? Paulo Azevedo Berutti, président de l’Institut brésilien de mise en valeur des forêts, a souligné la nécessité de multiplier les inspecteurs des eaux et forêts. En 1977, les nations qui exploitent conjointement l’Amazonie ont signé le Pacte amazonien, qui permettra de coordonner les différentes politiques d’exploitation et de mise en valeur de la région.
Au début de l’année dernière, Mario Andreazza, ministre de l’Intérieur, annonça que le gouvernement allait prendre des mesures pour mettre un peu d’ordre dans la confusion actuelle. Désormais, les initiatives privées et les programmes d’exploitation de l’Amazonie devront tenir compte de la préservation de la région. C’est l’État qui en discutera directement.
Au milieu du concert des protestations, des voix se sont élevées parmi les quelque 9 millions d’habitants du bassin amazonien pour exprimer un point de vue positif sur toutes ces questions. En effet, plus de 6 000 Brésiliens de l’Amazonie se consacrent à informer le public que Jéhovah Dieu, le Créateur de la terre, ne permettra pas à l’homme de la saccager totalement. D’ailleurs, lors de deux assemblées chrétiennes qui se sont tenues à Manaus et à Belém, les 8 000 délégués ont souligné que Jéhovah a pour dessein de convertir toute notre planète en un paradis de délices.
Et la plus vaste serre du monde ne fait pas exception à ce projet.
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Contrôle public des examens d’entrée aux universitésRéveillez-vous ! 1980 | 8 mars
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Contrôle public des examens d’entrée aux universités
Le “New York Times” du 15 juillet dernier publiait l’information suivante: “Jugeant les examens traditionnels d’admission en faculté ‘imprécis et sujets à des erreurs d’interprétation et à des abus’, le gouverneur Carey a annoncé hier qu’il avait signé un décret ordonnant aux services d’examens d’ouvrir pour la première fois leurs dossiers au public. Cette loi permettra ainsi aux étudiants de voir les notes qu’ils ont obtenues et les réponses correctes, ce qui confirmera la validité du succès à l’examen.”
L’article poursuivait: “Le décret sur les examens d’admission a fait l’objet de pressions intenses de la part des services des examens et des administrateurs des facultés et des universités qui s’y opposaient, tandis que, de leur côté, les groupements d’étudiants, de parents d’élèves, d’enseignants et de consommateurs s’en montraient partisans. (...) Bien que la loi ne s’applique qu’aux examens passés dans l’État de New York, elle va exercer un effet considérable sur l’ensemble du pays en autorisant un large contrôle du niveau réel des études, des examens et des réponses des candidats, éléments qui étaient jusqu’ici gardés soigneusement secrets.”
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