-
Gardez-vous de l’esprit de critiqueLa Tour de Garde 1967 | 15 novembre
-
-
Gardez-vous de l’esprit de critique
“Ne cessez de faire toutes ces choses sans murmures et sans discussions.” — Phil. 2:14.
1, 2. Quelles conditions règnent actuellement dans le monde, et comment de nombreuses personnes réagissent-elles ?
NOUS vivons aujourd’hui des “temps critiques, difficiles à affronter”. Des problèmes internationaux, nationaux et personnels, qui paraissent souvent insurmontables, surgissent chaque jour. Nous avons été les témoins de guerres sanglantes, de famines, d’épidémies meurtrières, de crimes perpétrés par des adultes et des jeunes gens, et d’une misère pitoyable. Conformément aux paroles prophétiques du rédacteur biblique Paul, les hommes sont devenus “amis d’eux-mêmes, amis de l’argent, présomptueux, hautains, blasphémateurs, désobéissants aux parents, ingrats, déloyaux, sans affection naturelle, fermés à toute entente, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, obstinés, enflés d’orgueil, amis des plaisirs plus qu’amis de Dieu”. — II Tim. 3:1-4.
2 La réaction devant ces conditions varie avec les individus. Beaucoup de ceux qui observent cette situation déplorable rendent Dieu responsable de ce qui survient. Ils pensent qu’il tarde à intervenir pour remédier à la situation ; ils se plaignent donc, disant : “Où est sa présence promise ? En effet, depuis le jour où nos pères se sont endormis dans la mort, toutes choses continuent exactement comme depuis le début de la création.” (II Pierre 3:4). Jude, le demi-frère de Jésus, déclare que ‘ce sont des hommes qui murmurent et se plaignent de leur sort dans la vie’. — Jude 16.
3. Comment les personnes au cœur droit raisonnent-elles à propos des conditions mondiales, et avec quelles conséquences heureuses pour elles ?
3 Toutefois, les personnes sincères dont le cœur est droit tiennent le même raisonnement que celui exprimé par Jérémie dans le livre des Lamentations (3:38, 39 NW), où il écrit : “De la bouche du Très-Haut ne procèdent pas les mauvaises et les bonnes choses. Pourquoi un homme vivant se plaindrait-il, un homme valide, à cause de son péché ?” En fait, ces personnes ‘soupirent et gémissent’ à cause des mauvaises choses qui les entourent, mais au lieu d’en faire le reproche à Dieu, elles reprennent avec humilité les paroles suivantes de Jérémie : “Examinons nos voies et scrutons-les, et retournons à Jéhovah. Nous, nous avons péché, nous avons été rebelles.” (Ézéch. 9:4 ; Lament. 3:40, 42, AC). Elles implorent Dieu pour obtenir le salut, et Dieu, dans sa bonté de cœur généreuse, écoute leur appel au secours, les délivre du présent système de choses mauvais, et les conduit “dans de verts pâturages” spirituels, aux côtés de ses témoins chrétiens. — Ps. 23:2.
4. Donnez quelques raisons pour lesquelles les témoins de Jéhovah de notre époque sont satisfaits.
4 Ces véritables chrétiens ont de bonnes raisons d’être satisfaits et heureux. Bien que vivant dans 199 pays, parlant de nombreuses langues différentes et ayant des origines diverses, ces centaines de milliers de personnes vivent en paix et dans l’unité. Ces chrétiens jouissent de relations précieuses et étroites avec leur Dieu et d’une compréhension exacte de sa volonté. Celle-ci les libère des douleurs et de la détresse que connaissent ceux qui sont encore dans le mauvais système de choses actuel, et ils peuvent ainsi attendre avec optimisme un nouvel ordre de choses juste pour un avenir proche. Ils sont heureux de manifester leur joie en passant une grande partie de leur temps à encourager leurs semblables et en les visitant dans leur foyer, afin de réconforter ceux qui sont abattus en leur disant : “Devenez réconciliés avec Dieu.” — II Cor. 5:20.
5. a) Eu égard à la prospérité spirituelle du peuple de Dieu, quelles questions se posent, et quelles sont les trois pensées données en réponse ? b) Qu’est-ce qui est nécessaire pour se garder de l’esprit de critique ?
5 Vu la condition spirituelle heureuse qui règne parmi le peuple de Jéhovah, pourquoi était-il nécessaire que l’apôtre Paul écrivît ce qui suit aux premiers chrétiens de Philippes : “Ne cessez de faire toutes ces choses sans murmures et sans discussions.” Pourquoi La Tour de Garde doit-elle traiter ce sujet et donner des conseils à ce propos ? Cela est nécessaire parce que ces chrétiens, bien qu’étant libres spirituellement, sont toujours imparfaits et esclaves de leurs faiblesses et tendances charnelles héritées d’Adam. De plus, ils vivent encore au milieu du présent système de choses et, s’ils n’y font pas attention, ils peuvent subir l’influence de “l’esprit du monde”, y compris l’esprit de critique. En outre, chaque année des dizaines de milliers de personnes se joignent aux témoins de Jéhovah, et ces personnes n’ont abandonné que depuis peu de temps les pratiques impures courantes dans ce monde méchant. Pour se défaire totalement de l’esprit de critique, il leur faut du temps, l’aide et la direction de Jéhovah, et elles doivent faire des efforts. Une fois libre, chaque chrétien doit mener une lutte continuelle et progressive pour le demeurer, comme cela est indiqué par les paroles suivantes : “Ne cessez de faire toutes ces choses sans murmures.” — Phil. 2:14 ; I Cor. 2:12.
SES CAUSES ET SES EFFETS
6. Que devons-nous savoir pour nous garder de l’esprit de critique ?
6 Afin de nous garder de l’esprit de critique et de l’éloigner de la congrégation chrétienne, nous devons être en mesure de distinguer les différentes formes sous lesquelles il se manifeste dans la vie quotidienne et dans nos relations avec les frères. Nous devons également savoir ce qui provoque un esprit de critique et connaître ses conséquences néfastes. Cela est important, car dans de nombreux cas, ceux qui se plaignent ne s’en rendent même pas compte et ne discernent pas pleinement ses effets nuisibles.
7. Que signifie se plaindre, et comment ce sentiment s’exprime-t-il ?
7 Selon le dictionnairea, se plaindre signifie “exprimer son mécontentement. Grommeler, maugréer. Protester, récriminer (...) au sujet d’une personne ou d’une chose. Geindre, gémir, lamenter (se)”. On peut donc constater qu’une plainte est la manifestation d’un sentiment intérieur de mécontentement, d’irritation ou de douleur. Cette expression audible d’un grief se fait généralement par la parole, bien que parfois un geste d’indignation ou un visage revêche permettent à autrui de deviner vos sentiments. Bien souvent, les actes parlent mieux que la parole, et on a vite fait de comprendre que l’on a affaire à un mécontent, même si aucune plainte n’a été formulée.
8. a) Qu’a écrit Jacques à propos des difficultés pour maîtriser la langue ? b) Pourquoi celui qui critique ne peut-il se servir de ces paroles comme d’une excuse, et comment un transgresseur involontaire peut-il être réconforté par cette déclaration ?
8 Il n’existe pas un seul fils d’Adam qui n’ait pas péché avec sa langue. C’est pourquoi Jacques, un disciple de Jésus, écrivit : “Car nous trébuchons tous bien des fois. Si quelqu’un ne trébuche pas en paroles, c’est un homme parfait, capable de mettre aussi un frein à tout son corps. Mais la langue, il n’en est pas un du genre humain qui puisse la dompter. Chose mauvaise et insoumise, elle est pleine d’un poison mortel. Par elle, nous bénissons Jéhovah, oui le Père, et cependant par elle nous maudissons les hommes qui sont venus à l’existence selon ‘la ressemblance de Dieu’. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction.” (Jacq. 3:2, 8-10). Toutefois, que personne ne se serve de ces paroles comme d’une excuse pour cultiver un esprit de critique, car Jacques continue en ces termes : “Il ne convient pas, mes frères, que ces choses continuent d’avoir lieu ainsi.” S’il nous arrive tous de pécher, néanmoins faire de la pratique du péché une habitude, au point de devenir véritablement un mécontent, c’est-à-dire cultiver l’esprit de critique, n’est pas compatible avec le vrai christianisme. D’un autre côté, nous pourrions puiser du réconfort dans ces paroles de Jacques s’il nous arrivait de pécher involontairement malgré les gros efforts faits pour vaincre nos inclinations charnelles.
9. Selon les paroles de Jésus rapportées dans Matthieu 12:34, qu’est-ce qui est plus important que la maîtrise de la langue, et pourquoi ?
9 Jésus a émis un principe indiscutable en disant : “C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.” (Mat. 12:34). Par conséquent, s’il est important de maîtriser sa langue et de l’empêcher de prononcer des paroles de mécontentement, il est encore plus important de contrôler toute pensée qui pourrait mener à la critique. La langue ne fait entendre que ce qui est dans l’esprit et le cœur d’une personne ; elle exprime verbalement les pensées de celle-ci. Quelles sortes de pensées incitent quelqu’un à critiquer ?
10, 11. a) Indiquez quelques causes de l’esprit de critique. b) Quelle est la cause fondamentale qui amène quelqu’un à adopter pareille attitude ?
10 L’orgueil peut être à l’origine de l’esprit de critique. Quelqu’un aura une trop haute opinion de lui-même et, afin de rehausser son moi et de se donner de l’importance auprès de ses frères, il se mettra à critiquer les autres à propos de leurs fautes. En faisant ainsi, il attire l’attention sur le fait qu’il ne commet pas ces fautes, du moins pas dans la même mesure. Un autre peut être impatient parce que ses frères ne saisissent pas aussi rapidement que lui la signification des choses, ou bien être irrité par ce qu’il pense être une faiblesse chez autrui. D’autres, qui souffrent à cause de difficultés inhabituelles, peuvent s’apitoyer sur eux-mêmes en comparant leur situation à celle d’autres membres de la congrégation ; ils en arrivent peut-être à exprimer leur mécontentement. Par souci d’efficacité, certains se plaindront, pensant qu’ils pourraient mieux faire le travail que celui qui a été désigné pour l’accomplir.
11 Cependant, après l’examen de quelques-unes des raisons qui peuvent amener des frères à critiquer, il ressort nettement que dans tous les cas, l’esprit de critique provient du fait que l’on met trop l’accent sur son moi et que l’on accorde trop d’importance à sa situation et à ses sentiments personnels. C’est donc une manifestation d’égoïsme, ce qui est contraire à l’amour.
12. Comment celui qui devint Satan le Diable a-t-il développé un esprit de critique, et avec quelles conséquences ?
12 À ce propos, il est bien de considérer comment celui qui devint Satan le Diable en est venu à être mécontent de sa position privilégiée de surveillance. Parlant du roi de Tyr qui fit preuve du même état d’esprit que le Diable, la Bible déclare : “Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat.” (Ézéch. 28:17). Son désir orgueilleux de devenir le maître de l’univers l’amena à se rebeller contre le Souverain, Jéhovah. Il commença par avoir une trop haute opinion de lui-même et, par suite, à cultiver un esprit de critique qui se traduisit bientôt par des actes, lesquels plongèrent la famille humaine dans les malheurs et la détresse.
13. Indiquez les effets des critiques a) sur celui qui en est l’objet, b) sur celui qui les entend, c) sur un frère qui est nouveau ou faible, d) quand elles sont dirigées contre l’organisation.
13 Bien que toute critique n’ait pas des conséquences aussi désastreuses, la moindre expression de mécontentement a néanmoins des conséquences nuisibles. Si vous critiquez un frère ou une sœur, vous avez tendance à ternir la réputation de ce chrétien aux yeux de celui à qui vous parlez. Vos paroles concentreront l’attention sur les choses qui sont faibles, ce qui sera donc négatif et décourageant. Si vous parlez ainsi à un frère qui est nouveau ou faible, ce dernier pourra être si déçu que sa foi et sa confiance en ses frères seront peut-être affaiblies. La critique de l’organisation de Dieu et de ses représentants nommés a des conséquences encore plus nuisibles ; elle peut saper la confiance dans les dispositions de l’organisation et, par suite, affaiblir la foi en Jéhovah lui-même.
14. Quels sont les effets de la langue critique sur la congrégation tout entière ? Utilisez Proverbes 21:19 pour illustrer votre réponse.
14 Même si quelqu’un n’est pas choqué ou sérieusement affecté par les déclarations d’une langue critique, parce qu’il est mûr et qu’il les a rejetées après avoir discerné qu’il s’agissait d’une critique, il n’en demeure pas moins vrai que la compagnie d’une personne à l’esprit critique n’est pas agréable. Les critiques ont le même effet que le sable dans une machine bien graissée. Elles ternissent la joie d’une congrégation. C’est comme si un nuage noir apparaissait soudain à l’horizon. Elles ont le même effet sur les frères qu’une femme querelleuse sur son mari, selon ce que déclare Proverbes 21:19 : “Mieux vaut habiter dans une terre déserte, qu’avec une femme querelleuse et irritable.”
15. En quel sens celui qui critique est-il lui-même affecté ?
15 Si les critiques démoralisent celui qui les entend, elles ont également des conséquences néfastes pour celui qui les prononce. Ce dernier est mécontent, malheureux, et dans de nombreux cas, après avoir émis ses critiques, il souffre d’un sentiment de culpabilité. L’homme sage avait vraiment raison lorsqu’il déclara ce qui suit sous inspiration : “Celui qui veille sur sa bouche et sur sa langue préserve son âme des angoisses.” — Prov. 21:23.
‘GARDEZ VOTRE CŒUR ET VOS FACULTÉS MENTALES’
16. Selon l’apôtre Paul, quelle aide devons-nous rechercher pour garder notre cœur et nos facultés mentales, et sur quoi devons-nous concentrer notre attention ?
16 Puisque les critiques prennent leur source dans le cœur et dans l’esprit, il est indispensable que nous contrôlions convenablement nos pensées et les dirigions vers des choses édifiantes et encourageantes. L’apôtre Paul montre que pour parvenir à ce résultat nous devons rechercher l’aide de Jéhovah. Il déclare : “N’ayez souci de rien, mais en toutes choses, par la prière et les supplications avec actions de grâces, que vos requêtes soient exposées à Dieu ; et la paix de Dieu qui surpasse toute pensée, gardera vos cœurs et vos facultés mentales par le moyen de Christ Jésus.” Si vous êtes faible dans ce domaine, n’hésitez pas à demander l’aide de Jéhovah pour surmonter votre faiblesse. De telles requêtes sincères seront entendues par Jéhovah, et il vous accordera la paix et le contentement qui remplaceront l’esprit de critique et le mécontentement. Cependant, Paul poursuit en montrant que chacun doit faire des efforts en harmonie avec ses prières. Il écrit : “Enfin, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes celles qui sont d’un intérêt véritable, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont chastes, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bon renom, tout ce qui est vertu et tout ce qui est chose digne de louange, continuez de songer à ces choses.” — Phil. 4:6-8.
17. a) Pourquoi est-il nécessaire de mener une lutte continuelle pour mettre en pratique les paroles de Paul contenues dans Philippiens 4:8 ? b) Que devons-nous faire lorsque nous commençons à être irrités à cause des fautes de nos frères ?
17 Par ces paroles, Paul souligne le fait que chacun doit exercer la maîtrise non seulement de sa langue, mais également de ses pensées, les dirigeant sur ce qui est bon, vertueux et aimable chez ses frères. La tendance de la chair déchue consiste à remarquer en premier lieu les faiblesses d’une personne, ce qui empêche souvent de voir ses nombreuses qualités, aimables et dignes de louange. Comme il est très facile de trouver des points faibles chez chacun d’entre nous, il est donc aisé pour celui qui a l’esprit de critique de faire venir de l’eau à son moulin. C’est pourquoi nous devons mener une lutte continuelle pour garder le contrôle de nos pensées. S’il arrive que quelque chose éveille en vous un sentiment de jalousie ou d’irritation, efforcez-vous aussitôt de rejeter ces pensées de votre esprit et tournez plutôt votre attention vers les qualités de votre prochain. Cela ne sera pas facile au début, mais en faisant des efforts et avec l’aide de Jéhovah, vous vous rendrez compte que vous développez des relations plus étroites avec vos frères, ainsi qu’une meilleure appréciation de leur dévouement envers Jéhovah. De plus, votre compagnie deviendra évidemment plus agréable pour autrui.
18. a) Selon les paroles de Paul aux Corinthiens et aux Romains, quelle faute commet celui qui émet des critiques ? b) Qui aura donc plus de facilité pour vaincre la tendance à critiquer ?
18 Celui qui critique insiste sur la chair et ses faiblesses et, dans ce domaine en particulier, il agit donc comme un enfant. Au lieu d’examiner le cœur de ses frères et d’y trouver le dévouement et l’amour, il considère la chair pécheresse et déchue. Les chrétiens de la congrégation de Corinthe commettaient la même faute ; c’est pourquoi Paul leur a écrit : “Je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à des tout-petits en Christ. (...) Car (...) dès lors, en effet, qu’il y a des jalousies et des disputes parmi vous, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas comme font les hommes ?” (I Cor. 3:1, 3). Dans Romains 8:5, il montre pourquoi cela est vrai, disant : “Car ceux qui sont en accord avec la chair fixent leur esprit sur les choses de la chair, mais ceux qui sont en accord avec l’esprit, sur les choses de l’esprit.” Par conséquent, celui qui est rempli de l’esprit saint de Dieu, grâce à l’étude régulière de la Bible, à l’assistance aux réunions, à la prière et au service actif pour Jéhovah, aura moins de difficulté à vaincre sa tendance à critiquer que celui qui participe irrégulièrement à ces activités d’ordre spirituel.
LES CRITIQUES CONTRE AUTRUI
19. Quelles sont les deux catégories de critiques ?
19 Après avoir examiné les différentes sortes de critiques, on peut diviser celles-ci en deux grandes catégories : 1) les critiques dirigées contre d’autres personnes et 2) les critiques, plus graves, contre l’organisation de Jéhovah et ses desseins. Nous considérerons en premier lieu les critiques dirigées contre autrui et ensuite, dans l’article suivant, la deuxième catégorie de critiques.
20. Qu’est-ce qui provoque la grande majorité des critiques contre autrui, et celles-ci sont-elles généralement préméditées ?
20 La grande majorité des critiques portées contre d’autres personnes sont provoquées par des incompréhensions mineures ou par des caractères opposés. Une sœur, qui est calme et réservée, peut s’irriter à cause d’une autre sœur qui a davantage de franc-parler et une attitude moins réservée, et elle peut faire part de sa contrariété à d’autres personnes. Des habitudes personnelles, des coutumes et des actions peuvent être acceptées par certains, alors que d’autres en seront contrariés, ce qui provoquera parfois des critiques. La plupart de ces critiques ne sont pas préméditées, mais provoquées, sous l’impulsion du moment, par quelque petite contrariété. Elles sont bien souvent exprimées hâtivement, et, par la suite, on regrette fréquemment de les avoir formulées. Que peut-on faire pour éviter ce genre de critiques ?
21. Si l’on tient particulièrement compte des paroles de Jésus citées dans Matthieu 6:14, 15, comment doit-on considérer les fautes insignifiantes de nos frères ?
21 En premier lieu, il est indispensable de considérer ces critiques pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire, dans de nombreux cas, insignifiantes, sans importance et même naïves. Il n’y a pas de raison véritable pour critiquer, mais un frère ou une sœur ne fait pas les choses de la manière dont vous aimeriez les voir faire. Il nous sera également utile d’examiner attentivement la manière dont Jéhovah considère les “faiblesses” de nos frères, car nous comprendrons qu’il passe volontiers sur celles-ci et les pardonne. Ne vous pardonne-t-il pas spontanément malgré vos nombreuses fautes ? N’êtes-vous pas indulgents pour vos manquements, demandant à Jéhovah de vous pardonner à maintes reprises, peut-être pour la même faiblesse ? Avant d’obtenir le pardon de Jéhovah, il est nécessaire au préalable de pardonner à nos semblables, ce que Jésus a mis en évidence en ces termes : “Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; tandis que si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos offenses.” — Mat. 6:14, 15.
22. Expliquez comment la critique à propos de manquements mineurs démontre une absence d’amour.
22 En réalité, nous démontrerions un manque d’amour et de miséricorde si nous gardions rancune à nos frères pour des fautes mineures et donnions de l’importance à celles-ci en les portant à la connaissance des autres. Ce ne serait certainement pas imiter notre Père céleste. Définissant l’amour, la Parole de Dieu déclare : “L’amour est longanime et bon. L’amour (...) ne s’irrite pas. Il ne tient pas compte du mal subi.” “L’amour couvre une multitude de péchés. Soyez hospitaliers les uns envers les autres, sans grommeler.” (I Cor. 13:4, 5 ; I Pierre 4:8, 9). Eu égard à cela, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi il nous a été conseillé de nous ‘supporter l’un l’autre dans l’amour’. — Éph. 4:2.
23. Que faut-il faire lorsqu’il s’agit de griefs de moindre importance ?
23 Par conséquent, si nous devons ne pas ‘tenir compte du mal subi’, nous avons pour obligation chrétienne d’oublier les griefs de moindre importance et de les rejeter complètement hors de nos pensées. Ne les laissez pas atteindre des proportions déraisonnables : arrachez-les très tôt de votre esprit, avant qu’ils aient le temps de prendre racine et de se développer. Étouffez l’esprit de critique, et évitez le malheur pour vous et vos semblables.
24. Selon Jésus, quelle doit être notre attitude lorsqu’il s’agit de critiques plus graves ?
24 Toutefois, il peut arriver qu’un frère ou une sœur ait réellement une raison de se plaindre d’un autre chrétien. Consciemment ou inconsciemment, un frère peut vous avoir blessé d’une manière ou d’une autre et, considérant l’importance de cette vexation, vous ne pouvez l’oublier et l’enlever de vos pensées. Cela vous trouble et peut-être même affecte le service que vous rendez à Jéhovah. C’est justement pour de tels cas que Jésus a donné l’excellent conseil suivant énoncé dans Matthieu 18:15 : “Si ton frère commet un péché, va exposer sa faute entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.”
25. a) Que ne fera jamais celui qui a une raison de se plaindre d’un frère, et pourquoi ? b) Montrez que l’application de Matthieu 18:15 est très sage.
25 Même si vous avez des raisons de vous plaindre, ne propagez jamais vos plaintes dans la congrégation en critiquant les actions d’un frère devant quelqu’un d’autre. Cela ne favoriserait pas la paix, mais troublerait la congrégation tout entière et peut-être même créerait des divisions parmi les frères. Cela ne serait certainement d’aucun profit pour celui qui vous a offensé, lequel aurait sans aucun doute connaissance de vos critiques indirectement, par d’autres. Émettre des critiques ne ferait qu’envenimer les choses au lieu de réconcilier les deux parties, selon ce que déclare Proverbes 17:9 : “Celui qui couvre une faute cherche l’amour, et celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis.” Effectivement, un esprit critique n’aide personne. La bonne façon de faire consiste à aller trouver le frère et à examiner avec lui la question, dans le calme et la paix. Vous vous apercevrez peut-être qu’il ne s’était même pas rendu compte qu’il vous avait blessé et, si c’est le cas, imaginez quelle sera sa joie de voir que vous êtes allé directement le trouver plutôt que de propager vos critiques dans toute la congrégation.
26, 27. a) Quelle est l’obligation de l’offensé quand son frère le prie de lui pardonner, et jusqu’à quel point doit-il le faire ? b) Montrez comment le conseil de Paul rapporté dans Colossiens 3:12-14 sera utile pour tous les genres de critiques contre autrui.
26 Si votre frère vous demande avec humilité de lui pardonner, vous devez le faire et accepter ses excuses, tout comme votre Père céleste vous pardonne. L’amour est une dette que vous ne pourrez jamais payer complètement (Rom. 13:8). C’est pourquoi, lorsque l’apôtre Pierre posa cette question à Jésus : “Seigneur, combien de fois mon frère peut-il pécher contre moi et dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ?”, Jésus lui répondit : “Je te le dis, non pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix-sept fois.” (Mat. 18:21, 22). En exerçant avec générosité l’amour, la miséricorde et le pardon dans nos relations avec nos frères, nous récolterons en retour beaucoup de joie et de bonheur, et nous serons en mesure de nous garder de l’esprit de critique qui est un facteur de destruction et de division. En ayant une profonde reconnaissance pour Jéhovah et en faisant preuve d’amour envers lui et envers nos frères, nous pourrons fixer nos pensées sur les “choses les plus importantes”, qui exerceront une influence sur notre vie future, plutôt que sur les choses insignifiantes qui caractérisent le présent système de choses imparfait. — Phil. 1:10.
27 Pour conclure, écoutons les paroles que Paul écrivit aux Colossiens il y a de nombreuses années, et mettons-les en pratique avec promptitude. Cela nous aidera à éviter d’émettre toutes sortes de critiques contre notre prochain. Paul déclara : “Aussi, en tant qu’élus de Dieu, saints et aimés, revêtez-vous des tendres affections de compassion, de bonté, d’humilité d’esprit et de longanimité. Continuez de vous supporter les uns les autres et de vous pardonner librement l’un l’autre, si quelqu’un a un sujet de plainte contre l’autre. De même que Jéhovah vous a librement pardonné, faites pareillement. Mais, en plus de toutes ces choses, revêtez-vous de l’amour, qui est un parfait lien d’union.” — Col. 3:12-14.
-
-
Trouvons le contentement avec l’organisation de JéhovahLa Tour de Garde 1967 | 15 novembre
-
-
Trouvons le contentement avec l’organisation de Jéhovah
“Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle.” — Jean 6:68.
1. Pourquoi les créatures de Jéhovah peuvent-elles avoir une entière confiance en lui ?
JÉHOVAH a toujours exercé et exerce encore un contrôle complet sur tout ce qui est dans l’univers. C’est sa force puissante qui permet aux étoiles, au soleil, à la lune et aux autres planètes de demeurer sur leurs orbites respectives, et c’est lui qui, avec amour, préserve la terre comme demeure de l’homme. Tout ce qu’il fait est absolument parfait, c’est pourquoi ses créatures peuvent avoir une entière confiance en sa domination souveraine et en sa surveillance miséricordieuse.
2. a) Comment Jéhovah manifeste-t-il ses attributs ? b) Pourquoi alors certains se plaignent-ils, et contre qui murmurent-ils en réalité ?
2 Jéhovah, qui voit tout et qui est tout-puissant, exerce ses qualités incomparables d’amour, de sagesse, de justice et de puissance avec un parfait équilibre dans ses rapports avec ses créatures. Il ne manque jamais de tempérer sa justice par l’amour et la miséricorde. Il ne fait jamais un mauvais usage de sa puissance illimitée, mais il l’exerce toujours avec amour et sagesse. Il ne se contredit jamais et n’est pas inconséquent avec lui-même dans l’emploi de ses attributs. Puisqu’il en est ainsi, pourquoi certaines de ses créatures critiquent-elles parfois les dispositions qu’il a prises ou sa manière d’agir ? C’est bien souvent à cause d’un manque de compréhension de la façon dont il accomplit ses desseins, ou bien à cause d’un manque de clairvoyance à propos des relations entre lui et ses créatures. Bien qu’il soit peut-être exact que souvent nous ne comprenons pas complètement les raisons pour lesquelles Jéhovah fait certaines choses, nos critiques à ce sujet démontreraient néanmoins un manque de confiance et de foi en Jéhovah Dieu et en sa capacité d’accomplir ses desseins de la façon et au moment voulus par lui. C’est là une grave erreur. Il y a environ 3 500 ans, les Israélites, formant le peuple de Dieu, qui étaient en marche dans le désert au sud de la Palestine, commencèrent à critiquer leurs surveillants, Moïse et Aaron, à propos d’un manque de nourriture. Moïse leur montra que c’était chose grave que de manifester un tel esprit de critique ; il leur dit : “Ce n’est pas contre nous que sont vos murmures, c’est contre Jéhovah.” — Ex. 16:8, AC.
TROUVONS DE LA JOIE À ACCOMPLIR NOTRE TÂCHE
3. Qu’est-ce qui incite certains à se plaindre à propos de leur œuvre de prédication ?
3 À notre époque, certains frères, qui sont dans la vérité depuis un grand nombre d’années, peuvent commencer à manifester un mécontentement semblable à celui des Israélites du temps de Moïse. Depuis des années ils disent à leurs amis et à leurs voisins que la bataille d’Harmaguédon est très proche. Sans doute sont-ils retournés de temps à autre dans les mêmes maisons pour annoncer le message du Royaume de Dieu. Maintenant ils pensent qu’Harmaguédon devrait arriver rapidement et ils commencent à se montrer impatients parce que Dieu ne détruit pas immédiatement toute méchanceté. Ils se mettent alors à critiquer.
4, 5. a) Relatez ce qui, selon la Bible, s’est passé après que Jonas eut prêché aux Ninivites. b) Quelle a été la grosse erreur de Jonas, et comment Jéhovah lui a-t-il donné une leçon de miséricorde ?
4 Ces frères feraient bien de se souvenir du prophète Jonas qui, au neuvième siècle avant notre ère, se vit confier la mission de prêcher aux habitants de Ninive. Son message était effrayant ; il disait : “Encore quarante jours, et Ninive est détruite !” (Jonas 3:4). Dès que les gens de la ville entendirent cela, ils se repentirent et se tournèrent vers Jéhovah. Même le roi prit des habits de deuil et donna l’ordre à tout le peuple de jeûner et d’invoquer Dieu pour obtenir sa miséricorde. Il déclara : “Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s’il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point ?” (Jonas 3:9). Suite à cette manifestation en masse de repentir et d’humilité, Jéhovah ne procéda pas à la destruction promise à l’issue des quarante jours. Quelle fut la réaction de Jonas ?
5 Le récit inspiré nous rapporte ce qui suit : “Cela déplut fort à Jonas, et il fut irrité.” (Jonas 4:1). Jonas avait un point de vue égoïste et non équilibré sur l’ensemble de la situation. À un moment où la vie de dizaines de milliers de personnes était en jeu, il se souciait davantage de ses sentiments personnels, pensant qu’il avait perdu la face parce que sa prophétie ne s’était pas réalisée immédiatement. Avec impatience, il désirait que la destruction de Ninive survienne aussitôt après les quarante jours et, à cause de cela, il oubliait toute miséricorde. Alors qu’il était en train de ruminer tristement ses critiques sous le soleil brûlant, Jéhovah fit pousser une grande plante qui lui procura de l’ombre. Mais le lendemain, Dieu fit venir un ver et la plante se dessécha ; aussitôt, Jonas se mit de nouveau à se plaindre. C’est à ce moment opportun que Jéhovah fit comprendre à Jonas la leçon qu’il voulait lui donner ; il lui dit : “Tu as pitié du ricin qui ne t’a coûté aucune peine et que tu n’as pas fait croître, qui est né dans une nuit et qui a péri dans une nuit. Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des animaux en grand nombre !” — Jonas 4:10, 11.
6. Quel était le point de vue de Pierre sur la miséricorde divine, et comment pouvons-nous éviter d’être impatients et de nous plaindre au cours de notre ministère ?
6 Effectivement, Jéhovah est miséricordieux et fait preuve d’une grande bonté de cœur ; tout le temps qu’il accorde au méchant avant de le détruire à Harmaguédon est une manifestation de son amour et de sa patience. “Jéhovah n’est pas lent en ce qui concerne sa promesse, (...) mais il est patient avec vous, ne désirant pas qu’aucun soit détruit, mais désirant que tous arrivent à la repentance.” (II Pierre 3:9). Quelle pensée élevée ! Si nous comprenons comment Jéhovah considère cette question et si nous imitons ses qualités incomparables, nous ne serons jamais impatients ; nous serons heureux d’attendre que Jéhovah intervienne au temps qu’il a fixé. Nous continuerons de prêcher, l’amour étant notre mobile, et nous profiterons de tous les instants que Jéhovah nous accorde pour aider nos semblables à se repentir. En agissant ainsi, notre ministère nous procurera une joie complète, et nous éviterons de devenir des critiqueurs malheureux.
7. Expliquez comment un missionnaire peut cultiver un esprit de critique.
7 Un frère peut être envoyé comme missionnaire dans un territoire étranger et tomber dans le piège qui consiste à se plaindre ou à critiquer. Comment cela ? En considérant que tout, dans ce territoire, devrait être semblable à ce qui existe dans son pays. Il s’attend peut-être à jouir des mêmes conditions de vie et de confort que celles qu’il a connues à l’École biblique de Galaad, à New York. Se rendant compte qu’il n’en est pas ainsi, il commence à être mécontent et insatisfait. Cet esprit de mécontentement se développe alors rapidement à propos d’autres choses, telles que les coutumes, la langue et les habitudes des gens du pays dans lequel il se trouve. Il commence à les critiquer ouvertement, ainsi que d’autres choses de moindre importance qui, à son avis, ne sont pas bien. Certaines n’ont peut-être rien à voir avec la prédication de la bonne nouvelle du Royaume, mais il les critique néanmoins. Il se répand en critiques qu’il n’émettrait jamais en temps normal dans son propre pays, parce qu’il a cultivé un esprit de mécontentement. Un tel frère ne sera jamais heureux dans son territoire aussi longtemps qu’il gardera cette attitude mentale.
8. Dans les temps anciens, quel groupe de personnes s’est plaint de sa situation, et avait-il réellement des raisons de se plaindre ?
8 Cela nous rappelle la multitude de gens d’origine diverse qui, 1 500 ans avant que Jésus ne vienne sur la terre, avaient fui l’Égypte et marchaient dans le désert aux côtés des Israélites. Ils avaient voyagé pendant plus d’une année sous la direction de Jéhovah lorsqu’ils se sont mis à critiquer. Au cours de leur marche, ils n’avaient jamais manqué de nourriture, et ni leurs chaussures ni leurs vêtements ne s’étaient usés. Jéhovah avait pourvu chaque jour aux nécessités de la vie ; mais ils n’étaient pas encore satisfaits. Ils commencèrent à comparer leur vie de nomades avec celle qu’ils avaient menée en Égypte et, à cause de cela, les Israélites se joignirent à eux, disant : “Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx. Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne.” (Nomb. 11:5, 6). Quel manque de reconnaissance pour le pain miraculeux que Jéhovah leur envoyait des cieux !
9. En quel sens l’apôtre Paul est-il un excellent exemple pour les missionnaires et les pionniers spéciaux, et qu’éviteront ceux-ci en suivant son exemple ?
9 Au lieu d’imiter cette foule de gens ingrats et ces Israélites, nous devons plutôt suivre l’exemple de l’apôtre Paul qui a vécu dans différents pays et s’est trouvé dans diverses situations. Parlant de ses expériences de missionnaire, il déclara ce qui suit aux chrétiens de Philippes : “J’ai appris à me suffire à moi-même, en quelque situation que je sois. Je sais vraiment avoir peu de choses, je sais vraiment être dans l’abondance. En toute chose et en toute situation, j’ai appris le secret d’être rassasié et d’avoir faim, celui d’être dans l’abondance et de souffrir de privations. Pour toutes choses j’ai la force en vertu de celui qui me communique la puissance.” (Phil. 4:11-13). Quel que soit l’endroit où il se trouvait, Paul apprenait à s’adapter aux circonstances locales et il était heureux et satisfait du territoire que Jéhovah lui avait attribué. Les missionnaires et les pionniers spéciaux de notre époque peuvent retirer beaucoup de cet excellent exemple, et ainsi éviter les frustrations et le chagrin que provoque malheureusement un esprit de critique à propos de leur territoire.
LE RESPECT DE L’AUTORITÉ THÉOCRATIQUE
10. Pourquoi certains ont-ils des difficultés à respecter l’autorité théocratique, et qu’est-ce que cela peut provoquer ?
10 Puisque Jéhovah emploie des hommes imparfaits pour le représenter dans son organisation terrestre, il est difficile pour certains de reconnaître et de respecter l’autorité théocratique. Ils perdent de vue le fait que c’est Jéhovah qui nomme ces hommes et ils ne voient que la créature faible et imparfaite. Au lieu de respecter la position occupée par un frère, il le critique très rapidement lorsqu’il fait la moindre petite erreur due aux faiblesses héritées de ses parents. C’est là une grave erreur qui peut provoquer de nombreuses contrariétés et le mécontentement dans une congrégation du peuple de Jéhovah.
11. a) Quelle critique plus de 250 Israélites dans le désert ont-ils émise contre Moïse et Aaron, et quelle question ont-ils soulevée ? b) Comment Jéhovah a-t-il manifesté sa colère devant ce manque de respect à l’égard de ses représentants nommés ?
11 Il y a de nombreux siècles, un groupe de plus de 250 hommes ont commis la même erreur à propos de Moïse et Aaron, les représentants de Jéhovah. Ils pensaient qu’ils étaient aussi qualifiés qu’eux pour conduire la nation d’Israël. C’est pourquoi ils “s’attroupèrent contre Moïse et Aaron, et leur dirent : ‘C’en est assez ! car toute l’assemblée d’Israël, tous sont saints, et Jéhovah est au milieu d’eux. Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l’assemblée de Jéhovah ?’” Ils accusaient injustement Moïse et Aaron de s’élever au-dessus de la congrégation. Plus tard, Dathan et Abiram, deux hommes de ce groupe, reprochèrent à Moïse de chercher à ‘s’ériger en maître sur eux’. Était-ce exact ? Moïse et Aaron s’étaient-ils attribués cette position de surveillance pour arriver à leurs fins égoïstes, ou bien était-ce Jéhovah qui la leur avait accordée ? Le lendemain, la nation tout entière eut l’occasion de connaître la réponse que Jéhovah donna lui-même. Par une crevasse et par le feu, Jéhovah fit disparaître ces rebelles et leurs familles, confirmant ainsi la déclaration suivante de Moïse : “Vous connaîtrez à ceci que Jéhovah m’a envoyé pour faire ces choses, et que je n’agis pas de moi-même.” Puissions-nous ne jamais commettre la même erreur fatale en critiquant les représentants de Jéhovah nommés par lui ! — Nomb. 16:3, 13, 28, AC.
12. À quel danger s’expose-t-on en considérant les serviteurs nommés du point de vue charnel, et comment, selon I Samuel 16:7, Jéhovah a-t-il montré cela à Samuel ?
12 À l’exemple de ces rebelles irrespectueux des temps anciens, aucun frère de notre époque ne pourra trouver le véritable contentement au sein de l’organisation de Jéhovah aussi longtemps qu’il considérera les serviteurs nommés du point de vue charnel ou humain. Il sera toujours en train de relever les points faibles d’un serviteur et il critiquera ouvertement la manière dont il s’acquitte de ses tâches, pensant peut-être que lui-même pourrait les effectuer plus efficacement. Il est bon de se souvenir du commandement que Jéhovah donna à Samuel, qui reçut la responsabilité d’oindre celui qui allait succéder au roi d’Israël en fonction. Samuel jeta les regards sur Éliab, un des fils de Jessé, car il pensait qu’il devait être celui que Dieu avait choisi à cause de son apparence impressionnante. Jéhovah avertit cependant Samuel, lui disant : “Ne prends pas garde à sa figure et à sa haute taille, car je l’ai écarté. Il ne s’agit pas de ce que l’homme voit ; l’homme regarde le visage, mais Jéhovah regarde le cœur.” (I Samuel 16:7, AC). Comprenant cela, tous les chrétiens voués respecteront celui qui est nommé par Jéhovah, même si selon les apparences et le point de vue du monde il ne semble pas être le plus qualifié.
13. Qu’est-ce qui procure de la joie à un serviteur nommé, et qu’est-ce qui peut la détruire ?
13 Il sera plus facile à un serviteur nommé de s’acquitter de ses responsabilités d’une manière joyeuse et profitable si les proclamateurs et les pionniers de la congrégation font preuve d’une soumission respectueuse et sincère et coopèrent avec lui. C’est la raison pour laquelle Paul écrivit ce qui suit aux chrétiens hébreux : “Soyez obéissants envers ceux qui vous dirigent et soyez soumis, car ils veillent sans cesse sur vos âmes, comme devant en rendre compte ; afin qu’ils le fassent avec joie et non en soupirant, ce qui vous serait dommageable.” (Héb. 13:17). Toute critique émise contre des frères qui occupent une position de surveillance ferait perdre à la congrégation une certaine partie de sa joie. Ce serait “dommageable” et indiquerait que celui qui critique n’est pas satisfait des dispositions prises par Jéhovah.
14. Que ne doit-on jamais faire, même si un surveillant commence à négliger ses responsabilités ? Donnez un exemple biblique confirmant votre réponse.
14 Mais quelle devrait être notre attitude si le surveillant d’une congrégation néglige la préparation des réunions et ne prend pas la tête dans le service ? Peut-être faudra-t-il attendre encore deux ou trois mois avant que le serviteur de circonscription visite la congrégation. Dans un tel cas, ne serait-il pas convenable qu’un frère critique publiquement cet état de choses, qu’il aille même jusqu’à faire signer une pétition par tous les frères et l’envoie à la Société, demandant que ce frère soit enlevé de sa position de surveillance ? Non. Ce serait tout à fait contraire au bon ordre. Souvenez-vous qu’en Israël David n’a pas cherché à usurper le trône du méchant Saül, tout en sachant qu’il devait lui succéder. Il ne pensait pas être autorisé à attenter à la vie de Saül, bien que celui-ci fût un homme impie ayant perdu la faveur de Jéhovah. Il respectait le fait que Saül était “l’oint de Jéhovah” et désirait se soumettre à cette disposition jusqu’à ce que Jéhovah juge opportun d’enlever Saül de sa position de roi. — I Sam. 24:6, AC 24:5, NW.
15. a) Montrez que celui qui critique un serviteur nommé manifeste en réalité un manque de foi en Jéhovah. b) S’il arrive qu’un surveillant néglige son service, que fera alors un frère mûr ?
15 David démontra en tout temps une foi profonde en Jéhovah. Il savait que Dieu possède la domination absolue, et il lui suffisait d’attendre le moment voulu par celui-ci pour agir. Tout frère qui, contrairement à ce qu’a fait David, agit d’une manière démocratique en recueillant des signatures pour une pétition ou qui critique publiquement un serviteur nommé, démontre un manque déplorable de foi et de confiance dans le pouvoir de Jéhovah de surveiller son organisation. C’est en somme comme s’il disait : “Puisque Jéhovah n’intervient pas assez vite, il faut donc que j’agisse à sa place.” Quel manque de discernement et de maturité ! Jéhovah ne fait pas toujours les choses de la manière que nous pensons être la meilleure, mais nous pouvons être certains qu’elles seront bien faites et en temps opportun. Nous mettrons donc notre espoir en Jéhovah, nous demeurerons actifs dans son service, nous aiderons nos frères avec amour et nous les encouragerons à avoir du respect pour les dispositions divines. Toute autre action hâtive minerait ce respect pour l’autorité théocratique et provoquerait d’importants dommages d’ordre spirituel dans la congrégation.
16. De quoi pouvons-nous être sûrs, et que devons-nous faire alors ?
16 Nous pouvons être tout à fait sûrs que Jéhovah sait ce qui se passe dans chacune des congrégations de son peuple. “Et il n’y a pas de création qui ne soit manifeste à son regard, mais toutes les choses sont nues et ouvertement exposées aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.” (Héb. 4:13). Il ne somnole pas et rien ne lui échappe. Il n’a pas besoin d’être renseigné par un frère à l’esprit critique pour savoir que quelque chose doit être corrigé. Les Écritures nous disent : “Les yeux de Jéhovah sont en tout lieu, observant les méchants et les bons.” (Prov. 15:3, AC). Cette pensée réconfortante présente à l’esprit, nous pouvons trouver le contentement en accomplissant les tâches qui nous sont confiées, et être heureux de savoir que le Souverain Tout-Puissant exerce un contrôle absolu sur son organisation visible.
17. a) Comment un serviteur nommé peut-il développer un esprit de critique ? b) Que perd de vue un tel frère, et de quoi a-t-il alors besoin ?
17 Il arrive même parfois qu’un serviteur nommé soit atteint par l’esprit de critique, pensant qu’il a trop de choses à faire. Il peut se sentir surchargé par les soins qu’il doit apporter au troupeau de Dieu ou devenir impatient à l’égard de ses frères, les critiquant parce qu’ils ne coopèrent pas avec lui ou parce qu’ils ne comprennent pas aussi vite qu’il le voudrait. Ce frère a, pour un temps, perdu de vue le fait qu’il collabore avec l’organisation de Dieu et qu’il surveille les “brebis” de Jéhovah. Il a le sentiment que tout le fardeau consistant à prendre soin de ces “brebis” repose sur ses épaules. Ce n’est pourtant pas vrai. C’est Jéhovah qui prend sur lui la responsabilité de veiller sur ses “brebis”, et c’est Jésus-Christ, son Fils, qui a donné sa vie pour elles. Aucun surveillant ne devrait chercher à revendiquer la responsabilité de prendre soin tout seul des “brebis” de Jéhovah. Un surveillant doit s’appuyer fortement sur Jéhovah et démontrer une foi profonde en lui. David, qui avait l’expérience de trente-trois ans de surveillance sur toute une nation, déclara : “Repose-toi sur Jéhovah, et il te soutiendra ; il ne laissera pas à jamais chanceler le juste.” — Ps. 55:23, AC 55:22, NW.
18, 19. a) Comment, en une certaine occasion, Moïse en est-il venu à se plaindre, mais pouvons-nous dire qu’il était un critiqueur ? b) Pourquoi les surveillants de notre époque ont-ils de bonnes raisons d’être optimistes ?
18 Alors qu’il était à la tête des Israélites rebelles dans le désert, Moïse, un surveillant nommé, se laissa aller une fois à se plaindre. Il adressa même des critiques à Dieu dans une prière, disant : “Pourquoi affliges-tu ton serviteur, et pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi la charge de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu ce peuple ? Est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : Porte-le sur ton sein, comme le nourricier porte un enfant (...) ? Je ne puis pas, à moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi. Plutôt que de me traiter ainsi, tue-moi, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux.” — Nomb. 11:11, 12, 14, 15.
19 Normalement, Moïse était un serviteur de Jéhovah heureux et satisfait ; ce n’était certainement pas un critiqueur. Toutefois, en cette occasion, les murmures des Israélites lui furent insupportables, et il fut contaminé par l’esprit de critique. Mais les surveillants de notre époque n’ont pas à s’occuper de congrégations aussi importantes, et rares sont ceux d’entre eux qui doivent résoudre des problèmes aussi délicats que ceux que Moïse dut traiter. De plus, les surveillants modernes bénéficient de la direction pleine d’amour de l’organisation qui les fortifie, ainsi que du soutien de Jéhovah et de son Roi intronisé. Il n’y a donc pas de raison pour qu’ils se sentent accablés ou qu’ils se mettent à critiquer. En gardant les yeux fixés sur leur merveilleux privilège et en le considérant avec joie, ils peuvent imiter “Jésus, le Principal Agent de notre foi”. De cette façon et en traitant les frères avec amour, ne leur demandant pas trop, un surveillant n’émettra pas de critiques, mais il sera plutôt optimiste et heureux, créant ainsi une atmosphère joyeuse dans la congrégation tout entière. — Héb. 12:2.
SATISFAIT DES VÉRITÉS RÉVÉLÉES
20. Comment certains en arrivent-ils à critiquer les explications bibliques de la Société, et pourquoi cela est-il dangereux pour eux et pour les autres ?
20 De temps à autre, nous entendons des frères critiquer les explications bibliques et les vérités publiées dans La Tour de Garde. N’étant pas en mesure de comprendre parfaitement pourquoi une certaine pensée ou une explication plus claire d’un sujet particulier sont données, ils commencent à faire part de leurs doutes à autrui. Cela crée évidemment la confusion parmi les frères, plus spécialement parmi les nouveaux, et ne profite en aucune façon à celui qui émet ces critiques. Ce dernier laisse entendre qu’il n’est pas satisfait du canal de communication employé par Jéhovah et, dans bien des cas, il le fait hâtivement et prématurément, sans avoir une connaissance complète des faits impliqués.
21. a) Pourquoi certains des disciples de Jésus ont-ils cessé de le suivre ? b) Par contre, quelle attitude louable les douze apôtres ont-ils adoptée, avec quelles conséquences ?
21 Un tel esprit s’est manifesté parmi certains des premiers disciples de Jésus. En une certaine occasion, après avoir entendu Jésus leur expliquer des nouvelles vérités puissantes, quelques-uns déclarèrent : “Ce langage est choquant ; qui peut l’écouter ?” Le récit inspiré nous fait part des conséquences de cette attitude, disant : “À cause de cela, beaucoup de ses disciples s’en allèrent vers les choses qui sont en arrière et ils ne marchaient plus avec lui.” Suite à cela, Jésus posa cette question à ses douze apôtres : “Vous ne voulez pas vous en aller aussi, n’est-ce pas ?” Pierre lui répondit aussitôt : “Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle.” (Jean 6:60, 66-68). Ceux qui avaient été choqués sont rapidement devenus des mécontents. Ils n’ont pas pris le temps ni fait l’effort d’examiner les vérités expliquées pour voir si elles étaient en harmonie avec la Parole de Dieu. Les apôtres, par contre, étaient heureux de rester avec Jésus et d’être progressivement enseignés par lui. Cela ne signifiait pas qu’ils avaient tout à fait compris ce qu’il leur avait déclaré en cette occasion, car il y avait beaucoup de choses qu’ils ne pouvaient pas saisir. Mais ils avaient une foi véritable. Ils savaient que Jéhovah ne leur donnerait pas une pierre s’ils lui demandaient du pain ; par suite, ils trouvaient le contentement à écouter et à apprendre, en posant des questions lorsqu’ils ne comprenaient pas entièrement une pensée (Mat. 7:9-11). À cause de cela, ils ont reçu de grandes bénédictions, ainsi qu’une vision complète de la volonté de Dieu lorsqu’ils ont été oints de l’esprit saint, le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère.
22. Dites ce qu’il faut faire lorsque nous avons des difficultés à comprendre un aspect de la vérité, et montrez qu’il s’agit là de la seule voie raisonnable.
22 Nous pouvons apprendre beaucoup de l’exemple de ces hommes de foi. Il est vrai que certaines pensées sont difficiles à comprendre au premier abord, mais au lieu de les critiquer ou de les mettre en doute, ce qui reviendrait en quelque sorte à opposer notre faible connaissance à la sagesse toute-puissante de Jéhovah et à l’expérience de son organisation guidée par son esprit, ne serait-il pas plus sage d’examiner plus profondément ces questions ? Après les avoir étudiées attentivement vous-même, parlez-en avec des frères mûrs, non pas avec un esprit de critique, mais pour connaître leurs pensées sur le sujet. Si après cela vous avez encore des difficultés à comprendre ces questions, il est préférable de les laisser en suspens pendant un temps et, à l’exemple des apôtres, d’attendre une explication complémentaire. Soumettez votre problème à Jéhovah par la prière, lui demandant la sagesse nécessaire pour comprendre cet aspect de la vérité. Vous pouvez être certain de recevoir une compréhension complète en temps voulu lorsque Jéhovah la révélera par l’intermédiaire de son organisation, pourvu que vous restiez fidèlement et étroitement attaché à celle-ci.
23. Comment pouvons-nous éviter de devenir un des apostats décrits dans I Timothée 6:3-5 ?
23 Nous ne désirons certainement pas devenir comme ceux que Paul décrivait dans I Timothée 6:3-5 ; il écrivit : “Si quelqu’un enseigne une autre doctrine et n’admet pas de saines paroles, celles de notre Seigneur Jésus-Christ, ni l’enseignement qui s’accorde avec le pieux dévouement, il est enflé d’orgueil, il ne comprend rien, mais il est malade mentalement pour ce qui est des questions et des discussions sur des mots. De ces choses viennent l’envie, les disputes, les propos injurieux, les soupçons mauvais, les discussions violentes sur des riens, de la part d’hommes corrompus d’esprit et dépouillés de la vérité.” Beaucoup sont devenus des apostats, parce qu’ils ont permis à l’esprit de critique de les irriter contre l’organisation de Jéhovah. Pour ne pas les imiter, nous devons éviter de critiquer même les petites choses, les “riens”, et être plutôt satisfaits des vérités révélées par Jéhovah.
24. Quelle carence démontrent ceux qui critiquent l’organisation de Jéhovah, et comment peut-on y remédier ?
24 Comme nous l’ont montré les exemples considérés, les critiques émises contre l’organisation proviennent généralement d’un manque de compréhension des desseins de Jéhovah et d’une absence de foi véritable en Dieu et en ses dispositions. Pour vaincre la tendance à critiquer, nous avons donc besoin de fortifier notre foi en Jéhovah et en son organisation, et d’obtenir une compréhension plus profonde et plus mûre par l’étude personnelle, la prière et la fréquentation étroite du peuple de Dieu.
25. Comment pouvons-nous être certains de connaître de nombreuses joies maintenant et dans “le système de choses à venir” ?
25 Soyons donc tous contents de travailler à nos places respectives avec l’organisation, reconnaissant que Jéhovah est l’unique Fondateur et Organisateur de son peuple, et que Jésus-Christ est son Roi oint, maintenant intronisé dans les cieux. En nous acquittant de notre tâche sans nous plaindre, nous connaîtrons de nombreuses joies aux côtés de nos frères de la congrégation et, dans “le système de choses à venir”, nous recevrons plus de bénédictions que notre esprit peut en concevoir actuellement alors que Jéhovah révèle son glorieux dessein pour les prochains siècles. N’échouons pas dans notre marche vers cet avenir merveilleux en devenant un critiqueur malheureux, manquant de discernement, mais trouvons le véritable contentement et la paix de l’esprit avec le peuple fidèle et éprouvé de Jéhovah. — Éph. 2:7.
-
-
Qu’ils entendent grâce à la prédicationLa Tour de Garde 1967 | 15 novembre
-
-
Qu’ils entendent grâce à la prédication
COMBIEN il est important que les hommes entendent au moyen de notre prédication ! Étant donné qu’Harmaguédon approche à grands pas, les paroles suivant lesquelles seuls ‘ceux qui invoqueront le nom de Jéhovah seront sauvés’ ne se sont jamais révélées aussi opportunes. Mais l’apôtre Paul observe avec juste raison : “Comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas foi ? Comment, de leur côté, auront-ils foi en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Comment, de leur côté, entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ?” — Rom. 10:13, 14a.
Voilà donc clairement énoncée la mission qui vous a été confiée en qualité de chrétien voué : prêcher afin de sauver des vies. Si vous avez emprunté le chemin qui mène au salut en invoquant le nom de Jéhovah, ne le devez-vous pas au témoin qui vous a prêché ce message vital ? Et maintenant, faites-vous tout ce que vous pouvez pour que d’autres suivent votre exemple sous ce rapport ? C’est assurément ce que fit l’apôtre Paul, et il nous encouragea à ‘devenir ses imitateurs, tout comme il l’était de Christ’. — I Cor. 11:1.
Paul donna un remarquable exemple de zèle dans la prédication. Il entreprit trois longs voyages missionnaires, fit des milliers de kilomètres à une époque où sur terre on voyageait
-