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L’écriture, art aussi ancien que l’hommeLa Tour de Garde 1959 | 15 avril
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L’écriture cunéiforme était donc parfois pictographique et idéographique, elle employait des “ images-sons ”, dont un grand nombre furent rassemblées pour former un syllabaire ; elle était employée également dans l’écriture alphabétique.
L’inscription cunéiforme désignée par The Encyclopedia Americana comme étant du plus grand intérêt est la grande pierre monolithe sur laquelle on trouve le Code d’Hammourabi, collection de lois couvrant de nombreux aspects de la vie sociale. Sir Charles Marston fait le commentaire suivant sur ce code de lois : “ Il paraît certain que les lois d’Hammourabi étaient une codification de lois et coutumes existantes et plus anciennes de la race sémitique, qui sortit de Sem, fils de Noé, race à laquelle les Hébreux appartenaient. ” Puisque ce code incorpora nombre de lois et coutumes remontant au système patriarcal du temps de Noé, il existe de nombreuses similarités entre lui et le code de lois mosaïque donné plus tard à Israël.
En Égypte, l’emploi des hiéroglyphes fut introduit. Le nom lui-même exprime beaucoup de choses. Il signifie “ gravures sacrées ” ; c’était un art considéré comme un don de leur dieu Thot. Les hiéroglyphes eux-mêmes, employés principalement pour des inscriptions sur des monuments et des édifices publics, combinaient les méthodes d’écriture pictographique, idéographique et phonétique. Normalement, on les écrivait de droite à gauche ; parfois, de gauche à droite ; et même, par symétrie, en partant du centre. Quand les soldats de Napoléon envahirent l’Égypte au dix-huitième siècle, ils découvrirent la pierre de Rosette qui contenait à la fois en grec et en hiéroglyphes la même inscription glorifiant Ptolémée Épiphane. Ce fut la clef qui permit de découvrir l’histoire scellée dans les hiéroglyphes d’Égypte.
L’emploi d’un calame (tige de roseau) pour écrire sur le papyrus conduisit à la transformation par les prêtres des hiéroglyphes en une forme cursive appelée “ hiératique ”. L’écriture hiératique est aux hiéroglyphes ce que l’écriture à la main moderne est à l’écriture en caractères d’imprimerie. Vers 500 peut-être avant J.-C., un système plus condensé qui avait perdu une grande partie de sa ressemblance avec les hiéroglyphes s’était développé. C’était l’écriture courante “ démotique ” ou simplifiée, employée par les gens d’affaires pour l’enregistrement de leurs transactions civiles.
Même dans ces temps très reculés, des récits écrits sur la pierre ou l’argile cuite se multiplièrent en grand nombre. Beaucoup étaient simplement des documents d’affaires, trouvés dans les archives royales et les temples. D’autres contenaient des récits historiques, des légendes et des informations d’ordre mathématique et religieux. À des époques variées, ces archives furent rassemblées en de vastes bibliothèques, telles que celles qu’on découvrit en Babylonie et en Assyrie. Puisque ces tablettes étaient souvent conservées dans de grands vases en poterie, les archives babyloniennes furent désignées sous un nom signifiant “ pot de tablettes ”. On utilisait aussi des paniers de jonc et des coffres en bois.
UTILISATION DE L’ALPHABET
Tandis que des systèmes d’écriture, nombreux et variés, voyaient le jour dans le monde ancien, manifestement les Hébreux utilisaient l’écriture alphabétique. L’alphabet est généralement reconnu comme étant d’origine sémitique. R. W. Rogers, dans le tome I de son History of Babylonia and Assyria, en commentant l’écriture cunéiforme, dit : “ Même pendant qu’ils étaient encore aux prises avec les idéogrammes, les déterminatifs, les signes syllabiques simples et composés, les Phéniciens et les Hébreux tout proches, sans parler de peuples encore plus primitifs comme les Moabites, rédigeaient des inscriptions, et, dans le cas des Hébreux, même des livres en prose et en vers au moyen d’un alphabet simple et des plus efficaces, dont la réalisation fut le plus grand effort de l’antique civilisation. ”
Parmi de telles inscriptions alphabétiques anciennes, la stèle moabite est remarquable. C’est une inscription de Mésa, roi de Moab, dans laquelle il relate certains des événements impliqués dans sa révolte contre Israël, à l’appui de II Rois 1 et 3. D’un intérêt particulier est aussi le fait que le nom Jéhovah apparaît dans l’inscription.
La Bible indique clairement que l’art d’écrire était non seulement connu parmi les Israélites au temps de Moïse, mais qu’il était couramment en usage parmi le peuple. Cela est révélé dans le commandement de Jéhovah à tout le peuple, quand Dieu dit au sujet des paroles composant le commandement d’aimer leur Dieu : “ Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. ” (Deut. 6:9). C’est un fait attesté par cette mention écrite des plus anciennes de l’art de l’écriture et confirmé aujourd’hui par les découvertes archéologiques plus récentes. L’appendice du livre The Bible Comes Alive reproduit une lettre de S. Langdon adressée au directeur du Times, qui dit : “ La présence d’un manuscrit alphabétique de la période mosaïque en Canaan fut une grande découverte, prouvant l’existence de l’écriture alphabétique à cette époque et sous une forme dont dérivèrent les lettres hébraïques ordinaires. Il ne peut donc y avoir aucun doute que les Hébreux écrivirent des documents au cours de cette période. ”
D’où leur vint cette aptitude ? Le fait que Moïse utilisait des documents antédiluviens dans la compilation du livre de la Genèse prouve que les hommes avant le déluge avaient la capacité d’écrire, laquelle fut donnée par Dieu au premier homme Adam. Elle fut employée comme sauvegarde contre la défaillance de la mémoire humaine pour que nous eussions aujourd’hui l’information à laquelle Dieu a pourvu pour nous instruire (Mat. 24:37 ; Rom. 15:4). Un document écrit par Sem après le déluge nous informe que lorsque les hommes cherchèrent présomptueusement à édifier leur tour de Babel pour s’élever jusqu’au ciel même, Dieu intervint et déjoua leurs plans insensés en confondant leur langage (Gen. 11:1-9). Rien ne porte à croire que, ou le fidèle Noé ou Sem, eût participé à cette entreprise de glorification des hommes ; aussi n’auront-ils pas été de ceux dont le langage fut confondu. C’est pourquoi nous ne devrions pas être surpris de voir, des siècles plus tard, les peuples sémitiques (descendants de Sem) rédigeant des inscriptions, en prose et en vers, tandis que ceux des autres groupes nationaux se fatiguèrent à développer des systèmes adéquats pour exprimer par écrit leurs idées.
Les Grecs empruntèrent aux peuples sémitiques leur alphabet, l’adaptèrent et le transmirent aux nations de l’Ouest. L’alphabet français lui-même dérive du latin, comme la plupart des alphabets de l’Europe moderne, mais ils ont tous des fondements plus anciens, les faisant remonter à travers l’époque hellénistique, jusqu’aux Sémites.
MODIFICATIONS DANS L’ART D’ÉCRIRE
Des modifications ont marqué l’art d’écrire depuis les temps les plus reculés et continuent de le faire. Les écritures pictographique, idéographique, cunéiforme, hiéroglyphique et alphabétique ont toutes été en vogue. L’écriture
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8ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1959 | 15 avril
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au sujet desquelles tu avais dit : “ Elles n’entreront pas dans ton assemblée. ” (Jéhovah) a pris en dégoût son autel, en abomination son sanctuaire ; il a livré aux mains de l’ennemi les murs de (ses palais, Jé). On a poussé des cris dans la maison de Jéhovah, comme en un jour de fête. Jéhovah a médité de renverser les murs de la fille de Sion... “ Vois, Jéhovah, et considère ! Qui as-tu jamais traité ainsi ? Se peut-il que des femmes mangent le fruit de leurs entrailles, les petits enfants qu’elles portent dans leurs bras (nés, parfaitement constitués, NW) ? Que le prêtre et le prophète soient égorgés dans le sanctuaire (de Jéhovah) ? Comment l’or s’est-il terni, l’or pur s’est-il altéré ? Comment les pierres sacrées [pierres du sanctuaire] ont-elles été dispersées au coin de toutes les rues ? ” — Lam. 1:10 ; 2:7, 8, 20 ; 4:1, AC.
(À suivre.)
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