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  • Prescience, prédestination
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • comme apôtre, son cœur ne présentait aucun indice de traîtrise. Cet homme a plutôt permis à une ‘racine vénéneuse de pousser en lui au point de le souiller’, ce qui l’a amené à dévier et à accepter, non plus la direction divine, mais l’influence du Diable qui l’a conduit au vol et à la déloyauté (Héb. 12:14, 15; Jean 13:2; Actes 1:24, 25; Jacq. 1:14, 15). Lorsque cette déviation a atteint un certain degré, Jésus lui-​même a pu la déceler dans le cœur de Judas et annoncer sa trahison. — Jean 13:10, 11.

      Il est vrai que dans le récit de Jean 6:64, où il est question des disciples qui ont achoppé sur certains enseignements de Jésus, nous lisons que “dès le commencement [“dès le début”, Maredsous] Jésus savait qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait”. Bien qu’en II Pierre 3:4 le terme “commencement” (gr. arkhê) désigne la création, il peut aussi se rapporter à d’autres époques (Luc 1:2; Jean 15:27). Par exemple, quand l’apôtre Pierre expliquait que l’esprit saint était tombé sur les non-Juifs “comme il était tombé sur nous, au commencement”, il ne faisait évidemment pas allusion au moment où il était devenu disciple ou apôtre, mais à un autre tournant important de son ministère, à savoir la Pentecôte de l’an 33 qui avait marqué le début de l’effusion de l’esprit saint dans un dessein particulier (Actes 11:15; 2:1-4). Aussi relève-​t-​on ce commentaire intéressant sur Jean 6:64 dans le Critical, Doctrinal, and Homiletical Commentary de Schaff-Lange: “[Par ‘commencement’] il faut entendre, non pas le commencement métaphysique de toutes choses (...), ni le jour où Jésus avait fait la connaissance de chacun des intéressés (...), ni l’époque où il s’est mis à rassembler les disciples autour de lui, au début de son ministère messianique (...), mais le moment où sont apparus secrètement les premiers germes d’incrédulité [qui ont amené certains disciples à trébucher]. C’est aussi dans ce sens qu’il connaissait depuis le commencement l’identité de celui qui le livrerait.” — Voir I Jean 3:8, 11, 12.

      Le Messie

      Afin de montrer que Dieu a exercé sa prescience avant même la création de l’homme, les tenants de la prédestination absolue rappelleront également qu’en sa qualité d’Agneau sacrificiel de Dieu, le Christ “était connu par avance, dès avant la fondation [forme du terme grec katabolê] du monde [kosmou]”. (I Pierre 1:19, 20.) Cependant, le terme grec katabolê, qui est traduit par “fondation”, signifie littéralement “action de jeter des fondements”. Il peut s’appliquer à la ‘conception’ d’une postérité, comme en Hébreux 11:11. Il est vrai que, selon Hébreux 4:3, 4, un monde d’humains a été ‘fondé’ quand nos premiers parents ont été créés, mais ces derniers ont perdu leur condition d’enfants de Dieu (Gen. 3:22-24; Rom. 5:12). Néanmoins, dans sa faveur imméritée, Dieu leur a laissé concevoir une postérité. La Bible précise même que l’un de leurs enfants, Abel, a obtenu la faveur divine et s’est mis en position de bénéficier de la rédemption et du salut (Gen. 4:1, 2; Héb. 11:4). Il est à remarquer qu’en Luc 11:49-51 Jésus parle du “sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la fondation du monde”, puis reprend la même idée par l’expression parallèle “depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie”. Ce disant, il rattache Abel à la “fondation du monde”.

      Le Messie ou Christ devait être la Postérité promise, celui par qui seraient bénis les justes de toutes les familles de la terre (Gal. 3:8, 14). Il a été question de cette “postérité” pour la première fois après la rébellion en Éden, mais avant la naissance d’Abel (Gen. 3:15). Cela se passait plus de quatre mille ans avant que soit révélé le “saint secret” de l’administration qui devait être mise en œuvre par le Messie. Dès lors, ce secret était effectivement “resté enveloppé de silence durant des temps de longue durée”. — Rom. 16:25-27; Éph. 1:8-10; 3:4-11.

      Quand il l’a jugé bon, Jéhovah a confié à son Fils premier-né le rôle de la “postérité” et du Messie. Rien ne laisse entendre que ce Fils ait été “prédestiné” à une telle fonction avant sa création, ni même avant la rébellion en Éden. Lorsque Dieu l’a choisi pour réaliser les prophéties, il ne l’a pas fait sans raison. Compte tenu du temps qu’il avait passé en contact étroit avec lui avant de l’envoyer sur la terre, il ne fait pas de doute que Jéhovah ‘connaissait’ assez bien son Fils pour être certain qu’il accomplirait fidèlement les images et les promesses prophétiques de sa Parole. — Voir Romains 15:5; Philippiens 2:5-8; Matthieu 11:27; Jean 10:14, 15.

      ‘Appelés et élus’

      Il nous reste à parler des passages bibliques relatifs aux “appelés” et aux “élus” chrétiens (Jude 1; Mat. 24:24). Selon les Écritures, ces derniers ont été “choisis selon la prescience de Dieu” (I Pierre 1:1, 2), ‘choisis avant la fondation du monde’, ‘destinés d’avance à être adoptés par Dieu’ (Éph. 1:3-5, 11), ‘choisis dès le commencement pour le salut’ et “appelés” à cette destinée (II Thess. 2:13, 14). Pour bien comprendre ces textes, il faut savoir s’ils se rapportent à la prédestination de certains individus ou à celle d’une classe, en l’occurrence de la congrégation chrétienne, le “seul corps” (I Cor. 10:17) des cohéritiers de Jésus Christ qui régneront avec lui dans son Royaume céleste. — Éph. 1:22, 23; 2:19-22; Héb. 3:1, 5, 6.

      Si ces paroles s’appliquent à des hommes et à des femmes prédestinés individuellement au salut éternel, alors il s’ensuit que ces personnes ne peuvent en aucun cas se montrer infidèles ou manquer à leur appel. En effet, la prescience divine n’est pas sujette à l’erreur, et rien ne saurait empêcher quelqu’un de réaliser ce à quoi il a été prédestiné par Dieu. Cependant, les apôtres qui ont écrit les paroles précitées sous l’inspiration divine ont eux-​mêmes montré que certains de ceux qui avaient été “achetés” et “sanctifiés” par le sang du sacrifice rédempteur de Jésus, qui avaient “goûté au don céleste gratuit” et “commencé à avoir part à l’esprit saint (...) et aux puissances du système de choses à venir” étaient tombés, au point qu’il leur était impossible de se repentir et qu’ils s’étaient condamnés à la destruction (II Pierre 2:1, 2, 20-22; Héb. 6:4-6; 10:26-29). À l’unisson, les apôtres adressaient à leurs lecteurs des exhortations comme celles-ci: “Évertuez-​vous d’autant plus à vous assurer votre appel et votre élection; car si vous continuez à faire ces choses, non, vous ne faillirez jamais.” “Continuez à travailler à votre salut avec crainte et tremblement.” (II Pierre 1:10, 11; Phil. 2:12-16). Bien qu’“appelé à être apôtre de Jésus Christ” (I Cor. 1:1), Paul ne se croyait visiblement pas prédestiné personnellement au salut éternel. La preuve en est qu’il fournissait des efforts acharnés pour atteindre “le but pour le prix de l’appel de Dieu, appel vers le haut” (Phil. 3:8-15), et qu’il veillait soigneusement à ne pas devenir lui-​même, “d’une façon ou d’une autre, un homme désapprouvé”. — I Cor. 9:27.

      En revanche, si on les applique collectivement à la “nation sainte”, la congrégation chrétienne dans son ensemble (I Pierre 2:9), les textes précités révèlent seulement que Dieu avait prévu et décidé d’avance la formation de cette classe (sans pour cela prédestiner les individus qui la composeraient). Ces passages de l’Écriture indiquent également qu’il avait défini à l’avance le ‘modèle’ auquel devraient se conformer tous ceux qui seraient par la suite appelés à être membres de ce groupe, dans le cadre de son dessein (Rom. 8:28-30; Éph. 1:3-12; II Tim. 1:9, 10). Enfin, il avait déterminé d’avance les œuvres que ces personnes seraient tenues d’accomplir et les épreuves auxquelles elles auraient à faire face en raison des souffrances que le monde leur infligerait. — Éph. 2:10; I Thess. 3:3, 4.

      Pour les textes qui se rapportent aux ‘noms écrits dans le livre de vie’, voir l’article NOM.

  • Présence
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    • PRÉSENCE

      Ce mot traduit le grec parousia, de para (“avec”) et ousia (“être”, du verbe éimi, “je suis”). Il signifie donc littéralement “le fait d’être avec”, d’où “présence”. On le rencontre 24 fois dans les Écritures grecques chrétiennes, souvent en rapport avec la présence du Christ et son Royaume messianique.

      De nombreuses versions rendent ce terme différemment selon les passages. Tout en traduisant parousia par “présence” dans certains textes, elles lui substituent plus fréquemment le mot “venue”. Voilà pourquoi on parle de la “seconde venue” ou du “second avènement” de Jésus Christ (la Vulgate a rendu le grec parousia par le latin adventus [“avènement” ou “venue”] en Matthieu 24:3). Certes, la présence de Jésus englobe nécessairement son arrivée là où il est présent. Cependant, en traduisant parousia par “venue” on ne met en évidence que l’arrivée et on laisse de côté la présence qui lui fait suite. Tout en reconnaissant que l’on peut traduire parousia à la fois par “arrivée” et par “présence”, les lexicographes s’accordent généralement à penser que ce mot évoque avant tout une présence.

      Ainsi, le Dictionnaire grec-français de A. Bailly donne à parousia le sens premier de “présence”. Dans son Expository Dictionary of New Testament Words (t. I, p. 208), W. Vine explique: “PAROUSIA (...) désigne à la fois l’arrivée et la présence qui s’ensuit. Par exemple, dans une lettre [en grec] sur papyrus une femme parle de la nécessité de sa parousia quelque part pour régler des questions ayant trait à ses biens (...). Quand elle se rapporte au retour du Christ, lors de l’enlèvement de l’Église, [la parousia] représente non pas seulement sa venue rapide en faveur de ses saints, mais aussi sa présence avec eux depuis cet instant jusqu’à celui de sa révélation et de sa manifestation au monde.” Le Dictionnaire du Nouveau Testament, de Xavier Léon-Dufour (p. 411), indique que le terme parousia était “utilisé dans le monde gréco-romain pour désigner les visites officielles des empereurs”.

      Les écrits profanes sont évidemment utiles à qui veut déterminer la signification de ce terme grec. Toutefois, il est encore plus instructif de considérer l’emploi qui en est fait dans la Bible. Ainsi, en Philippiens 2:12, Paul souligne que les chrétiens obéissaient en tout temps: “Non seulement durant ma présence [parousiaï], dit-​il, mais bien plus volontiers maintenant, pendant mon absence [apousiaï].” De même, en II Corinthiens 10:10, 11, après avoir parlé de ceux qui affirmaient à son sujet: “Ses lettres (...) ont du poids et de la force, mais sa présence [parousia] personnelle est faible et sa parole méprisable”, Paul ajoute: “Qu’un tel homme tienne compte de ceci: tels nous sommes en parole, par des lettres, quand nous sommes absents [apontes], tels aussi nous serons en action, une fois présents [parontes].” (Voir également Philippiens 1:24-27). Ainsi donc, l’opposition est faite entre la présence et l’absence, et non entre l’arrivée (ou la venue) et le départ.

      Voilà pourquoi on trouve cette observation dans l’appendice de l’Emphasised Bible, de J. Rotherham (p. 271): “Dans cette édition parousia est uniformément rendu par ‘présence’ (le mot ‘venue’ n’a pas été employé pour ce terme-​là) (...). Son sens de ‘présence’ est si bien [établi] par son opposition avec l’‘absence’ (...) qu’on se demande tout naturellement: Pourquoi ne pas toujours le traduire de la même façon?”

      Que la parousia de Jésus ne consiste pas seulement en une venue soudaine suivie d’un départ rapide, mais plutôt en une présence qui s’étend sur une certaine période, c’est ce qui ressort des paroles du Christ rapportées en Matthieu 24:37-39 et en Luc 17:26-30. Ici, les “jours de Noé” sont comparés à la “présence du Fils de l’homme” (aux “jours du Fils de l’homme”, selon Luc). Jésus ne limite donc pas sa comparaison à la venue du déluge, aboutissement des jours de Noé. Toutefois, il montre que sa “présence” ou ses “jours” connaîtront un dénouement semblable. Puisque les “jours de Noé” ont duré plusieurs années, il y a de bonnes raisons de croire que la “présence [ou les “jours”] du Fils de l’homme” devait aussi s’étendre sur plusieurs années et qu’elle s’achèverait par la destruction de ceux qui n’auraient pas profité de la délivrance qui leur était offerte.

      LA NATURE DE LA “PAROUSIE” DU CHRIST

      Une parousia ou “présence” peut, bien sûr, être visible. Du reste, ce mot apparaît six fois au sujet de la présence visible d’hommes comme Stéphanas, Fortunatus, Achaïcus, Tite et Paul (I Cor. 16:17; II Cor. 7:6, 7; 10:10; Phil. 1:26; 2:12). Toutefois, elle peut aussi être invisible. C’est ce qu’indique le fait que Paul utilise le verbe apparenté paréimi quand il se dit “présent d’esprit” quoique absent de corps (I Cor. 5:3). De même, l’historien juif Josèphe, écrivant en grec, parle de la “présence de Dieu” au mont Sinaï, présence invisible qui se manifestait par des tonnerres et des éclairs. — Histoire ancienne des Juifs, liv. III, chap. IV, par. 1.

      Puisque Jésus Christ, le Fils ressuscité de Jéhovah, a reçu ‘tout pouvoir dans le ciel et sur la terre’ et qu’il est devenu “la représentation exacte de [l’]être même [de Dieu]”, il s’ensuit qu’il peut aussi être présent d’une manière invisible (Mat. 28:18; Héb. 1:2, 3). Il est d’ailleurs à noter que lorsqu’il était sur terre, Jésus Christ était capable de guérir les malades à distance, tout comme s’il était présent en personne. — Mat. 8:5-13; Jean 4:46-53.

      Il est également clair que Jéhovah Dieu a soumis les

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