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Quelle est la position d’Israël vis-à-vis de Dieu ?La Tour de Garde 1958 | 15 juillet
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actuel des Juifs en Palestine. Ils pensent que l’établissement de l’État d’Israël le 14 mai 1948 fut l’œuvre de Dieu. Ces mêmes personnes croient aussi que dans les derniers jours les Juifs retourneront dans leur pays sans croire au Christ et qu’ils seront alors convertis par son apparition. La Bible n’appuie nullement cette façon de voir. Jésus lui-même a dit que les Juifs ne recevraient de signe que celui de Jonas, lequel fut dans la condition d’un inhumé pendant une partie de trois jours. Ils eurent ce signe quand Jésus alla au tombeau et fut ressuscité le troisième jour. Puisque ceci devait être l’unique signe qu’ils devaient recevoir et qu’il n’eut pas pour effet de les convertir, comment peut-on dire qu’ils recevront un autre signe qui opérera ce que le premier a manqué de faire ?
11. Les prophéties sur le retour des Juifs ont-elles été réalisées par l’institution de l’État d’Israël moderne ?
11 Il y a de nombreuses prophéties qui parlent du retour des Juifs dans leur pays, mais ces prédictions n’ont pas été réalisées par l’institution de l’État d’Israël moderne. Elles s’accomplirent plus de cinq cents ans avant le Christ, quand un reste juif revint de Babylone pour occuper de nouveau l’emplacement désolé de Jérusalem. C’était en 537 av. J.-C., soixante-dix années après que Jérusalem fut réduite à un monceau de ruines par les puissantes armées babyloniennes.
12, 13. Pourquoi le pays de la promesse fut-il dévasté ?
12 Notons que le pays d’Israël n’aurait pas subi cette dévastation sous les coups des envahisseurs païens si ses habitants avaient observé les clauses les concernant dans le pacte conclu au mont Sinaï. Ils avaient manqué à la promesse de faire tout ce que Jéhovah avait dit. À de nombreuses reprises ils avaient transgressé les lois divines régissant leur conduite. Ils en subirent souvent le châtiment en étant livrés à leurs ennemis, mais cela ne suffit pas à leur faire maintenir la pureté de leur culte.
13 Le désastre qui les emporta dans les soixante-dix ans de la désolation babylonienne de Jérusalem et de Juda fut prédit longtemps à l’avance par le prophète Jérémie en ces termes : “ L’Éternel vous a envoyé tous ses serviteurs, les prophètes, il les a envoyés dès le matin ; et vous n’avez pas écouté, vous n’avez pas prêté l’oreille pour écouter. Ils ont dit : Revenez chacun de votre mauvaise voie et de la méchanceté de vos actions, et vous resterez dans le pays que j’ai donné à vous et à vos pères, d’éternité en éternité ; n’allez pas après d’autres dieux, pour les servir et pour vous prosterner devant eux, ne m’irritez pas par l’ouvrage de vos mains, et je ne vous ferai aucun mal. Mais vous ne m’avez pas écouté, dit l’Éternel, afin de m’irriter par l’ouvrage de vos mains, pour votre malheur. J’enverrai chercher tous les peuples du septentrion, dit l’Éternel, et j’enverrai auprès de Nebucadnetsar, roi de Babylone, mon serviteur ; je le ferai venir contre ce pays et contre ses habitants, et contre toutes ces nations à l’entour, afin de les dévouer par interdit, et d’en faire un objet de désolation et de moquerie, des ruines éternelles. Tout ce pays deviendra une ruine, un désert, et ces nations seront asservies au roi de Babylone pendant soixante et dix ans. ” — Jér. 25:4-7, 9, 11.
14. Quelles sont les différences entre le retour de Babylone et le retour actuel ?
14 Après l’écoulement de cette période, un reste des Juifs retourna dans son pays pour le reconstruire. Dieu ayant gardé le pays vide d’habitants humains et d’animaux domestiques, les éléments de ce reste revinrent dans un territoire inhabité. Mais tel n’est pas le cas du mouvement juif actuel vers la Palestine. Il n’existe pas non plus de parallèle dans le motif du retour. Le reste qui revint de Babylone ne retourna pas vers le pays dans l’incrédulité mais dans la foi. Ces hommes étaient attachés au culte de Jéhovah et voulaient le rétablir dans le territoire désolé. Il n’en est pas de même des rapatriés actuels. Ils ne vont pas en Palestine pour restaurer le culte sans tache de Jéhovah ni pour reconstruire son temple.
15. Pourquoi le temple ne peut-il être reconstruit et pour quelle raison les fonctions sacerdotales prescrites par la loi ne peuvent-elles être remplies ?
15 Quand bien même ils auraient le désir de rebâtir le temple sur l’emplacement divinement fixé, cela leur serait impossible, car une mosquée s’élève en ce lieu. Ils ne possèdent pas non plus une prêtrise authentique. La destruction des documents généalogiques en 70 de notre ère rend les Juifs actuels impuissants à rétablir la prêtrise aaronique avec charge de s’acquitter des fonctions sacerdotales prescrites par la loi mosaïque.
16, 17. Vers qui la République d’Israël regarde-t-elle pour être reconnue et pour recevoir du secours ? Pourquoi cela est-il contraire aux instructions divines ?
16 La république d’Israël reçut l’existence des puissances de ce monde et elle cherche à être reconnue par ces dernières. Elle est devenue un élément du présent système de choses. Cela va à l’encontre des instructions que Dieu donna à ses ancêtres. Il leur dit de ne pas chercher le secours de l’Égypte, symbole de ce monde : “ Malheur à ceux qui descendent en Égypte pour avoir du secours, qui s’appuient sur des chevaux, et se fient à la multitude des chars et à la force des cavaliers, mais qui ne regardent pas vers le Saint d’Israël, et ne recherchent pas (Jéhovah) ! ” — És. 31:1.
17 S’il ne se confie pas en des chars et des cavaliers, l’État d’Israël actuel s’appuie sur des chars d’assaut, des avions à réaction, des colonnes motorisées et choses semblables. Il ne tient aucun compte des desseins de Dieu de gouverner cette terre par son propre gouvernement et par le Roi qu’il s’est choisi. De même que ce Roi fut rejeté au premier siècle par Israël, qui lui préféra César, de même il est rejeté par l’Israël du vingtième siècle. C’est donc une erreur de croire que le retour actuel des Juifs vers la Palestine a l’appui de Dieu.
REJET DE L’ISRAËL SELON LA CHAIR
18, 19. Pourquoi Dieu rejeta-t-il la nation d’Israël ?
18 Après que la nation d’Israël eut refusé d’accepter l’occasion finale que Dieu lui offrit pour recevoir son approbation et devenir un royaume de prêtres, Jéhovah la rejeta. Désormais les Israélites ne pouvaient plus demander sa faveur en tant que peuple élu. Ils n’avaient pas gardé le pacte national conclu au mont Sinaï. Ils n’avaient pas su maintenir la pureté de leur culte à Dieu mais se laissèrent corrompre par la tradition et la philosophie humaines. Ils refusèrent d’accepter Celui que Dieu avait promis d’envoyer. Ils lui préférèrent César et lui firent subir une mort violente. Pour toutes ces raisons, ils furent répudiés comme nation sainte de Dieu. Leur maison de culte fut laissée déserte ou abandonnée par Dieu, ainsi que Jésus l’avait annoncé :
19 “ Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte. ” — Mat. 23:37, 38.
20. Quelle est une preuve visible que Dieu a abandonné Israël ?
20 La preuve de cet abandon fut manifeste lors de la destruction de Jérusalem en l’an 70, quand le temple fut rasé pour la dernière fois. Le culte de Jéhovah ne pouvait plus se pratiquer au lieu qu’il avait choisi et selon la manière prescrite par l’alliance de la loi. En 136 l’empereur romain Adrien dédia un temple à Jupiter Capitolin sur l’emplacement du temple détruit, et en 691 Abd-al-Malik bâtit une mosquée sur ce lieu. Cette mosquée, le Dôme du Roc, s’y élève encore de nos jours.
L’ISRAËL SPIRITUEL
21, 22. a) Pourquoi Dieu a-t-il placé sa faveur sur une nouvelle nation et de qui est formée cette nation ? b) Pourquoi les Juifs ne peuvent-ils se réclamer de leur filiation charnelle avec Abraham comme preuve qu’ils sont sa postérité ?
21 Dieu a placé sa faveur sur une nouvelle nation formée non pas d’Israélites selon la chair mais d’Israélites spirituels. Ces derniers manifestent la foi d’Abraham, celle qui fit défaut à l’Israël selon la chair. Ils sont les véritables “ enfants d’Abraham ” et ont un droit plus grand aux promesses abrahamiques que les hommes qui ne peuvent revendiquer qu’une filiation charnelle avec le patriarche. Il est écrit : “ Ce n’est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël, et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité, c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. ” (Rom. 9:6-8). C’est dire que les Juifs selon la chair ne peuvent revendiquer les liens de la chair avec Abraham comme preuve qu’ils sont la postérité d’Abraham. Souvenez-vous qu’Ismaël était un fils d’Abraham selon la chair, cependant il fut rejeté. Il faut donc davantage que la filiation selon la chair et la circoncision. Il faut la foi et la circoncision du cœur.
22 Moïse fit bien ressortir ce fait quand il déclara : “ Vous circoncirez donc votre cœur, et vous ne roidirez plus votre cou. ” (Deut. 10:16). L’apôtre Paul déclara à ce sujet : “ Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur (par l’esprit et non par un code écrit, NW). ” — Rom. 2:28, 29.
23. Pourquoi les membres de la nouvelle nation sont-ils des Juifs au sens propre du terme ?
23 La nouvelle nation qui porte le nom de Jéhovah possède ce genre de circoncision. Ses membres sont des Juifs au sens réel du mot, car ils donnent louange à Dieu par leur foi et leur obéissance. Ils forment un contraste direct avec l’Israël selon la chair, lequel a suivi la voie de la désobéissance et de la rébellion après le mont Sinaï.
24. Comment une faveur spéciale fut-elle montrée à l’égard de l’Israël selon la chair et pendant combien de temps ?
24 Dieu a commencé de se choisir des hommes pour cette nouvelle nation en l’an 29 de notre ère. Aujourd’hui il n’y a plus qu’un reste de cette nation présent sur la terre. Pendant sept ans après que Jésus eut commencé le ministère chrétien, l’invitation de devenir membres de cette nation d’Israélites spirituels fut offerte exclusivement aux Juifs selon la chair. Par respect pour son nom placé sur les Juifs selon la chair et pour les promesses faites à leurs pères, Dieu leur donna en premier l’occasion de devenir les enfants spirituels d’Abraham. — Deut. 7:6-8.
25. Comment la foi de l’Israël selon la chair fut-elle mise à l’épreuve ?
25 L’invitation leur ayant été faite par l’entremise du Christ, leur foi fut mise à l’épreuve. S’ils croyaient les promesses divines reçues par Moïse et les prophètes, ils devaient accepter le Christ. Ils devaient le reconnaître comme le grand prophète annoncé par Dieu quand il dit à Moïse : “ Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. ” (Deut. 18:18). Jésus-Christ leur dit sans détours : “ Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. ” (Jean 5:46). Mais la nation juive ne montra pas la foi nécessaire.
26. Qu’est-ce qui apporte la justification ? Pourquoi l’Israël selon la chair perdit-il ce fait de vue ?
26 Ils crurent, poussés par le sentiment de leur propre justice, qu’il leur était possible d’obtenir la faveur et les bénédictions divines au moyen des œuvres de la loi. Le sentiment de leur propre justice leur fit perdre de vue le fait qu’Abraham reçut l’approbation de Dieu à cause de sa foi. C’est la foi qui apporte la justification aux yeux de Dieu et non les œuvres de la loi. Il est écrit : “ Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : Le juste vivra par la foi. Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions (pour rendre les transgressions manifestes, NW), jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite. ” (Gal. 3:11, 19). Quand la Postérité promise se présenta en personne, la nation ne la reçut pas, malgré les prodiges qu’elle accomplit sous ses yeux et toutes les paroles de sagesse qu’elle prononça.
27. a) Tous les Israélites manifestèrent-ils la foi ? b) En quoi la nouvelle alliance est-elle différente et quel effet son inauguration eut-elle sur l’alliance de la loi ?
27 Un reste de la nation, cependant, eut foi. Ces hommes furent les premiers qui devinrent Israélites spirituels et qui furent admis dans une nouvelle alliance ou pacte avec Jéhovah Dieu. C’était une alliance qui remplaçait le pacte conclu au mont Sinaï, lequel devait guider les Israélites jusqu’à la venue de la Postérité promise. Jérémie annonça cette nouvelle alliance, déclarant qu’elle serait différente. Au lieu d’être écrite sur des tablettes de pierre, elle serait inscrite sur des cœurs. — Jér. 31:31-33.
28. Qu’arriva-t-il au reste juif ?
28 Ce reste de la nation qui exerça la foi fut admis dans la nouvelle alliance. Les éléments de ce groupe furent circoncis de cœur. Le désir de leur cœur était d’obéir à Dieu dans toutes ses exigences. Ils étaient poussés intérieurement à faire tout ce qui était droit à ses regards. Ayant acquis la connaissance exacte dans la Parole écrite et étant remplis du désir de faire la volonté divine, ils n’avaient pas besoin d’une loi comprenant une foule de commandements négatifs leur disant ce qu’il ne fallait pas faire. Ainsi, quand la nouvelle alliance fut inaugurée à la Pentecôte de l’an 33, l’ancienne alliance de la loi ne les obligeait plus. Elle avait été abolie. Jésus-Christ y avait mis un terme en accomplissant son but.
29. Comment la nouvelle alliance fut-elle rendue valide et pourquoi est-elle supérieure à l’alliance de la loi ?
29 Pour la nouvelle alliance, comme pour l’ancienne, il fallut un sacrifice pour la valider. Elle fut rendue valide par quelque chose de meilleur que le sang des animaux, à savoir par le sang vital du Christ. Voilà ce qui fait la supériorité de la nouvelle alliance sur l’ancienne. Elle est encore supérieure en ayant une meilleure prêtrise, un médiateur parfait et de meilleures promesses. “ Mais maintenant il (Jésus) a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. ” — Héb. 8:6.
30, 31. Qui forme la vraie postérité d’Abraham et pourquoi purent-ils être comparés au sable sur le bord de la mer ?
30 Les personnes admises dans cette alliance sont le véritable Israël de Dieu, la vraie postérité d’Abraham. La promesse faite à Abraham, laquelle est consignée dans Genèse 22:17, 18, s’applique à elles et non aux descendants d’Abraham selon la chair, lesquels, en tant que nation, n’ont pas écouté Dieu et n’ont pas montré la foi et l’obéissance du patriarche. La promesse annonce qu’elles seraient associées à la Postérité principale d’Abraham, à savoir Jésus-Christ, en tant que famille royale.
31 Ne désirant pas faire connaître aux jours d’Abraham le nombre de personnes appelées à former l’Israël spirituel, Dieu laissa ce chiffre indéterminé. Il ne fut pas révélé. Dieu dit : “ Je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer. ” De même qu’il est impossible de dénombrer les étoiles et les grains de sable, de même il était impossible de compter l’Israël spirituel parce que Dieu n’en avait pas encore révélé le nombre.
32. Où paraît dans la Bible le nombre des membres de l’Israël spirituel ?
32 Ce n’est qu’après l’inauguration de la nouvelle alliance que ce secret fut révélé. Le nombre a été consigné à notre intention dans Apocalypse 14:1. Les Israélites spirituels y sont représentés en compagnie du Christ sur le mont Sion céleste : “ Je regardai, et voici, l’agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. ” Ainsi le nombre des membres de l’Israël spirituel sous la direction du grand Prêtre Jésus-Christ est limité à 144 000. Ce sont les seuls qui soient admis dans la nouvelle alliance et qui forment une nouvelle nation portant le nom de Jéhovah.
33. Le rejet de leur maison nationale de culte signifie-t-il qu’il est impossible aux Juifs pris individuellement d’obtenir la faveur divine ?
33 La faveur de Dieu se trouve maintenant sur cette nouvelle nation et non sur l’Israël selon la chair. Ce n’est pas à dire que le rejet de leur maison nationale de culte empêche les Juifs pris individuellement d’avoir accès à la faveur divine. La répudiation de cette nation n’entraîna pas le rejet de chacun de ses éléments individuels, car un reste de cette nation exerça la foi et fut admis dans la nouvelle alliance (Rom. 9:27). De même que les membres de ce reste obtinrent la faveur divine en exerçant la foi en Dieu et en son Fils, de même il est possible aux Juifs actuels pris en particulier de l’obtenir par le même moyen. Il faut qu’ils reconnaissent que Dieu a remplacé l’ancienne alliance de la loi par une alliance nouvelle et meilleure. Ils doivent reconnaître son meilleur sacrifice, le corps humain du Christ, et que le péché hérité d’Adam est purifié d’une façon permanente au moyen de son sang. Il leur faut reconnaître le Christ comme le Roi désigné de Dieu et l’Israël spirituel comme le vrai Israël de Dieu. En d’autres termes, les Juifs pris individuellement peuvent obtenir la faveur divine de la même manière que les non-Juifs.
34. À quelle conclusion devons-nous aboutir au sujet de l’Israël selon la chair ?
34 De ce qui précède il ressort qu’Israël selon la chair n’occupe pas une position favorable vis-à-vis de Dieu. Au lieu d’être sa nation sainte, Israël a été rejeté, abandonné par Jéhovah, par suite de ses rébellions, de ses désobéissances et de son refus d’accepter les actes de bonté de la part de Dieu. L’Israël qui occupe une bonne position vis-à-vis de Jéhovah est l’Israël spirituel. En effet ceux qui forment l’Israël spirituel ont manifesté la foi et l’obéissance d’Abraham. Aussi ce n’est pas l’Israël selon la chair mais tout l’Israël spirituel qui sera sauvé. C’est cet Israël-là qui est béni en étant la propriété spéciale de Dieu, un royaume de prêtres et une nation sainte.
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Greffe de l’olivier sauvageLa Tour de Garde 1958 | 15 juillet
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Greffe de l’olivier sauvage
“ Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier, ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. ” — Rom. 11:17, 18.
1, 2. Pourquoi ne conserve-t-on pas les branches mortes d’un arbre fruitier et de quelle manière Jean-Baptiste utilisa-t-il ce fait dans un exemple qu’il donna ?
QUELLES branches ont le plus de valeur, les mortes ou les vivantes ? La réponse est évidente. Aucun fruit ne pousse sur des rameaux secs. Un arboriculteur enlèvera les branches mortes pour que rien ne vienne mettre entrave à la production de l’arbre. En Palestine l’arboriculteur veillait à la production de ses arbres non pas uniquement à cause de leur rapport mais aussi parce que les arbres fruitiers étaient frappés d’un impôt. Il ne pouvait se permettre de conserver des arbres stériles occupant un espace précieux ou d’avoir un arbre rempli de branches mais vide de fruits. Il dépouillait promptement l’arbre de tout ce qui était mort.
2 Ce fait bien connu fut utilisé par Jean-Baptiste à titre d’exemple. Il cherchait à bien faire comprendre aux Israélites selon la chair combien il était vain de compter sur leurs liens de parenté charnels avec Abraham pour recevoir la faveur et la bénédiction de Dieu. Voici ce qu’il dit : “ Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. ” (Mat. 3:8-10). Jean annonçait ainsi à la nation le jour de vengeance typique qui survint en l’an 70. Ce fut un jugement national. Seul un reste de l’Israël selon la chair porta du bon fruit comme des arbres productifs et obtint un jugement favorable de la part de Dieu.
3. À quoi l’apôtre Paul compara-t-il la vraie postérité d’Abraham ?
3 Un autre exemple montrant aux Israélites qu’ils ne pouvaient compter sur leurs liens de parenté avec Abraham fut donné par l’apôtre Paul. Dans cette image Paul employa l’un des principaux arbres fruitiers de la Palestine, l’olivier. Il compara le tronc et les branches d’un olivier cultivé à la véritable postérité d’Abraham, celle dont il est question dans l’alliance de Dieu avec le patriarche. Comme on l’a indiqué dans les paragraphes précédents, la vraie postérité d’Abraham est spirituelle et non charnelle. Elle se compose premièrement du Christ et ensuite des 144 000 Israélites spirituels, qui manifestent la foi du patriarche.
4. Pourquoi n’est-il pas indispensable d’être un descendant d’Abraham selon la chair pour faire partie de sa postérité ?
4 Il n’est pas nécessaire d’être fils d’Abraham selon la chair pour participer à sa postérité. Comme l’a indiqué Jean-Baptiste, Dieu est capable de susciter des enfants à Abraham même des pierres. Il ne se trouve donc pas dans l’obligation de se servir de descendants d’Abraham selon la chair pour accomplir sa promesse faite au fidèle patriarche. C’est ce qui ressort de Galates 3:28, 29 : “ Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. ” S’il en est ainsi, les branches de l’olivier symbolique dans l’image utilisée par Paul comprennent davantage que des membres de la nation juive.
5. Que représente le tronc de l’arbre ?
5 Jésus-Christ est la principale Postérité d’Abraham, et ceux qui lui sont associés comme Israélites spirituels obtiennent la vie par son intermédiaire. Il est donc représenté par le tronc de l’olivier qui porte les branches. Jésus fit cette comparaison lui-même dans l’exemple du cep. “ Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. ” — Jean 15:5.
6. De quelle manière les disciples du Christ sont-ils adoptés par Dieu et quelle est leur perspective ?
6 Les fidèles disciples du Christ qui forment les branches ou sarments dans ces deux images sont adoptés par Jéhovah en qualité de fils royaux. Cette adoption a été rendue possible du fait qu’ils ont été déclarés justes au moyen du sacrifice expiatoire de Jésus et par suite de leur engendrement par l’esprit de Dieu comme fils spirituels. Il est écrit : “ Tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. ” (Rom. 8:14-17). Les 144 000 disciples de Jésus qui connaissent cette adoption sont les Israélites spirituels, la vraie postérité d’Abraham. Ils ont la perspective d’une glorification pour la vie immortelle comme créatures spirituelles dans le royaume céleste avec Jésus-Christ.
7. Qui est la racine de l’olivier et comment ce fait rend-il saint le tronc et la ramure ?
7 La racine de l’olivier symbolique est Jéhovah Dieu, car la vie vient de lui par l’entremise du Christ et va vers les 144 000 Juifs spirituels. En qualité de racine de son organisation théocratique il lui donne vigueur et vie, tout comme les racines d’un arbre le maintiennent en place et le font vivre en le nourrissant. Jéhovah, la racine, étant saint, le tronc et les branches sont également saints. “ Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. ” — I Pierre 1:14-16.
RETRANCHEMENT DE QUELQUES BRANCHES
8. Quel est le sort des rameaux stériles de l’olivier symbolique et pourquoi ?
8 L’organisation théocratique, symbolisée par l’olivier, est une organisation sainte. Elle est entièrement dévouée à la justice, à la louange et à l’honneur du nom de Jéhovah. S’il arrive que des branches deviennent stériles et meurent, elles sont coupées, tout comme sont émondés les rameaux inutiles d’un arbre fruitier.
9, 10. a) De quelle manière Jéhovah faisait-il vivre l’Israël selon la chair ? b) Pourquoi peut-on considérer les Israélites comme la ramure naturelle de l’olivier ?
9 Paul montre dans son image que quelques branches furent effectivement retranchées et que des rameaux d’olivier sauvage furent greffés à leur place. Pour comprendre le sens de cette opération, il faut d’abord savoir ce que représentent les branches de l’olivier cultivé et celles de l’olivier sauvage. Comme on l’a dit plus haut, les Juifs selon la chair jouissaient de relations exceptionnelles avec Jéhovah depuis le temps de leur délivrance d’Égypte et de l’alliance de la loi au mont Sinaï. C’était une position de faveur que n’occupaient pas les autres hommes. Du fait de l’alliance abrahamique, Israël selon la chair obtint de Dieu des faveurs et des privilèges spéciaux. La racine, Jéhovah, les faisait vivre.
10 Nation élue de Dieu, les Israélites selon la chair étaient appelés à fournir les branches de l’olivier symbolique et à composer ainsi le royaume des cieux. On peut donc les considérer comme les rameaux naturels de l’olivier cultivé. S’ils réussissaient à fournir les 144 000 branches, aucun gentil ne serait admis dans l’Israël spirituel. Les gentils auraient tous eu pour espérance la vie terrestre en tant que sujets du Royaume.
11. De quoi dépendait la position d’Israël dans l’olivier et quand se présenta sa grande occasion de manifester la foi ?
11 Il ne faut pas oublier que la position de l’Israël selon la chair dans l’olivier symbolique dépendait de sa foi et de son obéissance. Sa grande occasion de manifester sa foi se présenta quand Jéhovah envoya son Fils bien-aimé vers la nation. Il avait été dit aux Israélites de l’attendre. Des centaines d’années à l’avance des prophéties avaient parlé de lui et annoncé ses œuvres. Même la date où devait débuter son ministère avait été indiquée. La loi mosaïque dirigeait l’attention vers lui et soulignait la nécessité d’un sacrifice expiatoire parfait. Mais quand Jésus se présenta, la nation le rejeta.
12, 13. De quelle façon Jésus-Christ devint-il une pierre d’achoppement pour eux ?
12 Au lieu d’accueillir le Roi élu par Dieu, les Israélites lui préférèrent César. Ils clamèrent : “ Nous n’avons de roi que César. ” (Jean 19:15). Ainsi Jésus-Christ devint une pierre d’achoppement pour les descendants d’Abraham selon la chair. “ Tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi. Pourquoi ? Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des œuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement, selon qu’il est écrit : Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement et un rocher de scandale, et celui qui croit en lui ne sera point confus. ” — Rom. 9:31-33.
13 La nation trébucha sur lui par incrédulité. Malgré toutes les prophéties qu’il accomplit, malgré tous les prodiges qu’il opéra sous leurs yeux et toutes les paroles de sagesse qu’il prononça, les Israélites refusèrent d’exercer la foi. Ils étaient sourds et aveugles, ainsi que Jérémie l’avait prédit : “ Écoutez ceci, peuple insensé, et qui n’a point de cœur ! Ils ont des yeux et ne voient point, ils ont des oreilles et n’entendent point. ” — Jér. 5:21.
14. a) Que leur valut leur défaut de foi ? b) Qui était comme des branches utiles dignes de rester sur l’arbre ?
14 Leur défaut de foi leur fit perdre le privilège de former l’olivier spirituel et de recevoir les bienfaits de la vie immortelle dans les cieux en tant que rois et prêtres. Ils perdirent l’occasion de devenir témoins du Roi et du royaume de Jéhovah. Ils avaient démontré qu’ils étaient comme morts, qu’ils ressemblaient à des branches stériles destinées à être coupées et jetées au feu. Un reste de la nation, cependant, exerça la foi. Cette minorité ne fut pas retranchée mais, comme des branches utiles, elle fut laissée sur l’olivier symbolique.
GREFFE DE L’OLIVIER SAUVAGE
15. Vers qui Dieu se tourna-t-il pour trouver les éléments destinés à remplacer Israël rejeté ? En quels termes cela fut-il annoncé ?
15 Jéhovah ayant fixé le nombre des membres du Royaume à 144 000, où trouverait-on assez d’enfants d’Abraham pour atteindre ce chiffre, puisque les descendants d’Abraham selon la chair s’étaient, pour la plupart, révélés indignes par suite de leur absence de foi ? Eh bien, parmi les nations non juives. Des hommes des nations devaient compléter le nombre, malgré le fait qu’Abraham n’était pas leur père ou ancêtre selon la chair. À ce sujet l’apôtre Paul a déclaré : “ Mais je dis : Israël ne l’a-t-il pas su ? Moïse le premier dit : J’exciterai votre jalousie par ce qui n’est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence. Et Ésaïe pousse la hardiesse jusqu’à dire : J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas. Mais au sujet d’Israël il dit : J’ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle et contredisant. ” — Rom. 10:19-21 ; 9:25, 26.
16. Que produisit la faveur spéciale manifestée à l’égard d’Israël de l’an 29 à l’an 36 ?
16 De l’an 29 à l’an 36 la nation d’Israël se vit offrir exclusivement l’invitation de s’unir au Christ en tant que fils spirituels. Jésus-Christ et les apôtres bornèrent leur prédication à la maison d’Israël, lui donnant en premier cette occasion. À la fin de ces sept années seul un reste de la nation avait répondu à l’invitation. C’est pourquoi Dieu se tourna vers les gentils pour choisir du milieu d’eux un peuple pour son nom. Israël avait perdu ce privilège spécial. — Actes 15:14.
17, 18. Comment les gentils bénéficièrent-ils de l’incrédulité d’Israël et pourquoi ne devaient-ils pas s’en glorifier ?
17 Parmi les gentils se manifestèrent des hommes de foi comme Corneille, officier de l’armée romaine. Ils entendirent la bonne nouvelle sur le Roi et le royaume de Jéhovah et s’en réjouirent. Par suite de leur foi, ces non-Juifs furent adoptés comme fils du Grand Abraham, Jéhovah Dieu. Ils devinrent héritiers de la promesse faite à Abraham. Ils reçurent ce que les descendants du patriarche selon la chair perdirent par suite de leur incrédulité. En d’autres termes, ils furent greffés sur l’olivier symbolique comme branches d’olivier sauvage. Cela est décrit au chapitre onze de la lettre aux Romains : “ Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine, et de la graisse de l’olivier, ne te glorifie pas aux dépens de ces branches (...) Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. Cela est vrai ; elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ; car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché. ” — Rom. 11:17-22.
18 Les gentils entés ou greffés devaient garder la fidélité pour demeurer dans l’olivier symbolique. Sinon ils seraient retranchés tout comme l’Israël naturel. C’est pourquoi l’apôtre Paul leur a dit qu’ils n’avaient aucune raison de se glorifier aux dépens des branches naturelles retranchées. Eux aussi pouvaient être coupés du tronc. Aussi devaient-ils apprécier en tout temps la bonté imméritée que Dieu avait manifestée à leur égard.
19, 20. Quelle fut la preuve que Pierre était employé par Dieu pour donner aux gentils l’intelligence des desseins divins et leur ouvrir la voie pour devenir des Israélites spirituels ?
19 Quand Pierre fit usage de la seconde clé du royaume pour ouvrir l’intelligence des gentils aux desseins divins et à tout ce qui concernait le royaume de la classe céleste, il se trouvait sous la direction de l’esprit de Dieu. Que Dieu étendait vraiment sa faveur aux non-Juifs par son entremise, la preuve en fut manifeste quand Corneille et sa maison furent engendrés de l’esprit saint au moment où Pierre leur prêchait. Jéhovah venait de donner un signe visible que ces gentils avaient été adoptés comme fils spirituels. Ce fut une chose étonnante pour les chrétiens juifs, car ce privilège était réservé jusqu’alors exclusivement aux Juifs (Actes, chapitre dix). Par la suite Pierre rappela aux chrétiens juifs qu’il s’agissait là de l’œuvre de Dieu :
20 “ Une grande discussion s’étant engagée, Pierre se leva, et leur dit : Hommes frères, vous savez que dès longtemps Dieu a fait un choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les païens (gens des nations, NW) entendissent la parole de l’Évangile et qu’ils crussent. Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, en leur donnant le saint esprit comme à nous ; il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. ” — Actes 15:7-9.
RÉUNION DES DEUX PEUPLES
21, 22. Comment la réunion des deux peuples est-elle illustrée par la greffe de branches d’olivier sauvage sur l’olivier cultivé et quelle en est la signification en ce qui concerne l’alliance de la loi ?
21 Le retranchement de l’Israël selon la chair se révéla être une bénédiction pour les gentils. Cette opération permit aux hommes de foi parmi eux de devenir les cohéritiers de la Postérité d’Abraham, Jésus-Christ. Ce fut une réunion de deux peuples longtemps séparés par l’alliance de la loi, comme par un mur. La Loi les tenait éloignés l’un de l’autre. Ce mur de séparation fut renversé quand Jésus-Christ accomplit la Loi. Par le moyen de son Fils Dieu l’abolit et rendit possible la réunion des Juifs et des gentils. Cela est indiqué dans la lettre de Paul aux Éphésiens : “ Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux (peuples, NW) un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ; car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même esprit. ” — Éph. 2:13-18.
22 La greffe de branches d’olivier sauvage sur l’arbre cultivé illustre cette réunion des deux peuples dans la nouvelle nation de Dieu. Les gentils n’y seraient pas comme des étrangers ou résidents temporaires, sans droit de cité, comme cela se passait dans l’Israël selon la chair. Mais dans la nouvelle nation ils seraient des citoyens occupant la même position vis-à-vis de Dieu que le reste de l’Israël selon la chair. Paul mit ce point en relief en disant : “ Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. ” — Éph. 2:19.
23. Avec quelle nation Dieu entretient-il maintenant des rapports ?
23 La nouvelle nation sous le régime d’une nouvelle alliance, avec une nouvelle prêtrise, un nouveau médiateur et un nouveau sacrifice, est la nation avec laquelle Dieu a des relations. C’est le véritable Israël de Dieu. Jéhovah n’entretient aucun rapport avec les autres nations, y compris l’Israël selon la chair. Ce dernier a eu l’occasion de devenir cette nation mais il la rejeta. Dieu l’a par conséquent abandonné sur le plan national. Il l’a retranché comme une branche morte et a greffé les gentils dans la position privilégiée qu’Israël aurait pu occuper.
24. Qui forme le gouvernement céleste appelé à régner sur la terre ?
24 La nouvelle nation, se composant d’un reste de l’Israël selon la chair et de gentils fidèles, forme le gouvernement céleste appelé à régir notre planète. C’est le Royaume dont il est question dans la prière que Jésus-Christ a enseignée à ses disciples. Ses 144 000 membres sont récompensés par la vie immortelle en tant que créatures spirituelles et ont le privilège de participer au règne de Jésus-Christ en qualité de rois et de prêtres. Il est écrit à propos de Jésus : “ Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. ” — Apoc. 5:9, 10.
25. En quels termes ce gouvernement fut-il annoncé, et qu’est-ce qui le symbolise ?
25 Depuis la chute du royaume de Juda c’est là le seul gouvernement que Dieu a autorisé ou investi du pouvoir. Longtemps avant que la sélection de ses membres ait commencé par le ministère du Christ, le prophète Daniel avait annoncé que ce gouvernement détruirait tous les autres gouvernements de la terre et qu’il subsisterait éternellement : “ Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. ” (Dan. 2:44). Environ deux cents ans avant Daniel le prophète Ésaïe en avait parlé également, disant qu’il introduirait une paix permanente : “ Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours : voilà ce que fera le zèle de (Jéhovah) des armées. ” (És. 9:6 9:7, NW). C’est un gouvernement qui comblera les hommes de bénédictions. L’olivier symbolique représente ce gouvernement théocratique, ainsi que Celui qui l’a investi de l’autorité et qui le soutient.
26. De quelle manière Jésus-Christ a-t-il accompli sa promesse aux branches symboliques et quelle est la responsabilité du reste encore sur terre ?
26 C’est en songeant aux branches symboliques que Jésus-Christ a fait la promesse de s’en aller leur préparer une place dans les cieux et ensuite de revenir les prendre avec lui. Cela eut lieu en 1918, quand Jésus vint au temple spirituel de Dieu. Les membres de la classe du Royaume qui étaient endormis dans la mort furent ressuscités pour la vie immortelle dans l’esprit et unis au Christ. Quant à ceux qui se trouvaient encore sur terre, formant le reste des 144 000 élus, ils devaient recevoir leur changement au moment de leur mort. Ils n’auraient pas besoin de dormir dans la mort mais seraient changés instantanément (I Cor. 15:50-53). En attendant ils auraient la responsabilité d’organiser la prédication de la bonne nouvelle dans le monde entier et de surveiller l’œuvre consistant à avertir les habitants de la terre de l’approche de la guerre d’Harmaguédon.
27. a) Qui s’est joint au reste ? b) Comment s’attirent-ils des bénédictions ?
27 Ce reste fut organisé en une société d’un monde nouveau. Des foules d’humains sont venues prendre rang dans cette société, s’associant au reste dans la pratique de la pure adoration de Jéhovah. Ainsi s’accomplit Zacharie 8:23, qui dit : “ Ainsi parle (Jéhovah) des armées : En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement, et diront : Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous. ” Les “ dix hommes ”, qui figurent tous les gens de bonne volonté, se joignent aux membres du reste. Ils témoignent de la bonté à l’égard de ceux qui sont Juifs intérieurement, circoncis du cœur. En manifestant de la bonté envers ces frères spirituels de Jésus, cette multitude venue des nations s’attire les bénédictions du Grand Abraham. Outre des connaissances exactes sur la Parole divine et les desseins de Dieu, ces hommes de bonne volonté reçoivent encore la promesse de la vie éternelle sur la terre en tant que sujets du Christ et de ses 144 000 rois adjoints.
28. Opposez le nombre des membres de l’Israël spirituel et celui des membres de la grande foule. Comment cela est-il montré dans l’Apocalypse ?
28 Cette grande multitude de sujets terrestres n’est pas limitée quant au nombre comme le sont les branches de l’olivier symbolique. Dieu ayant fixé le chiffre des branches à 144 000, les rameaux greffés ne dépassèrent pas le nombre des branches mortes qui furent retranchées. Mais une semblable limitation ne fut pas imposée quant au nombre des sujets de la nation spirituelle, ainsi que nous le montre clairement le chapitre septième de l’Apocalypse Rév 7. Ce chapitre déclare que les 144 000 Israélites spirituels viennent des douze tribus d’Israël. Par là il faut comprendre que, de même que les douze tribus de l’Israël selon la chair étaient descendantes d’Abraham, les membres de l’Israël spirituel seraient enfants ou fils spirituels de Jéhovah, le Grand Abraham. Après avoir parlé des 144 000 personnes formant la ramure de l’olivier symbolique et qui sont unies au tronc symbolique, Jésus-Christ, le chapitre fait mention d’une grande foule venue de toutes les nations (Apoc. 7:9). Ce sont ceux qui viennent prendre rang dans la société d’un monde nouveau et s’associent au reste de l’Israël spirituel. Ils aident le reste à transmettre à d’autres du bon fruit.
29. Qui peut recevoir des bénédictions sous le règne de la sainte nation de Dieu ?
29 Quiconque en a le désir, y compris les Juifs, peut faire partie de cette multitude et recevoir les bénédictions qui lui sont réservées. En exerçant la foi en Jésus-Christ, la Postérité d’Abraham, ces hommes de bonne volonté attirent sur eux la bénédiction. Ils auront en partage la paix et la vie éternelle sous le règne juste de la sainte nation de Dieu, l’Israël spirituel.
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1958 | 15 juillet
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par Julia Clogston
VOUS voulez donc bien écouter quelques-unes de mes expériences faites en qualité de ministre à plein temps !
En 1938, je symbolisai le don de moi-même à Jéhovah par le baptême d’eau, lors du congrès à Seattle, Washington. Notre groupe de Tulelake en Californie passa en peu de mois de un proclamateur à cinq, et presque tous assistèrent au congrès “ Gouvernement et Paix ”, à Portland, Orégon. Après avoir lu, dans La Tour de Garde (angl.) de juillet 1938, une lettre que frère Rutherford écrivit à un jeune homme australien sur le point d’accepter le privilège de devenir pionnier, je décidai moi aussi de poursuivre le but de ma vie en me faisant pionnier.
Ma première expérience marquante, je la fis à Dunsmuir, en Californie. Sans le savoir, je me présentai à la maison d’un prêtre catholique romain, où je rendis témoignage à la femme de ménage. Quelques minutes après, un grand gendarme se présenta à mes côtés pour m’écouter parler à une ménagère. Il expliqua que, voyant que j’essayais de vendre un livre à madame, il devait porter plainte contre moi et m’arrêter. Le juge me condamna à une forte amende ou à trente jours de prison ! Le serviteur de zone contacta le policier qui m’avait arrêté et lui expliqua que nous ne payerions pas l’amende. Tout laissait donc prévoir que je devrais subir cette peine de trente jours. Mais un propriétaire foncier de bonne volonté vint à mon secours en signant une caution pour moi, et les haricots et le pain de maïs que je mangeai ce soir-là, en compagnie d’autres pionniers, me parurent meilleurs que jamais. Comme je sentais l’ombre protectrice de Jéhovah sur moi, mon bonheur et ma résolution de poursuivre le but de ma vie augmentèrent.
En 1940, lors d’un voyage de six semaines qui devait nous conduire de la Californie jusqu’au congrès de Détroit, plusieurs pionniers et moi en profitâmes pour proclamer dans les principales villes qui se trouvaient sur notre route. Avez-vous assisté au congrès de Saint-Louis, en 1941 ? Grâce à la générosité de quelques personnes de bonne volonté, j’ai pu y prendre part ; jamais de ma vie je n’ai connu autant de joie en si peu de jours. C’était la première fois que je faisais le service de volontaire, lors d’un congrès. J’étais enchantée de voir combien j’appréciais davantage la nourriture spirituelle, parce que j’avais fait ma part de ce travail énorme qu’il faut accomplir pour bien prendre soin de tant de personnes.
Après mon retour de Saint-Louis en Californie, je commençai à travailler dans la Vallée Impériale. Une jeune sœur-pionnier et moi vivions dans une maisonnette à Calipatria. Deux fois par semaine, nous parcourions 65 kilomètres en faisant de l’auto-stop, pour aller aux réunions à El Centro, et parfois nous emmenions les personnes de bonne volonté avec nous. Une famille de huit adultes accepta la vérité, et au bout de quelques mois, six d’entre eux devinrent pionniers.
Lorsque je reçus mon attribution de pionnier spécial, je me trouvais à Brawley, en Californie. On me fit savoir que je devais me rendre immédiatement à Whittier. Le lendemain matin, de bonne heure, je me mis à faire de l’auto-stop, emportant toutes mes affaires dans une mallette. Ce soir-là, j’arrivai tard chez les autres pionniers spéciaux à Whittier ; ils me souhaitèrent chaleureusement la bienvenue, sur le seuil de leur roulotte, et sous devînmes amis pour la vie.
En décembre 1942, je me rendis à Boulder City, Nevada, selon mon attribution spéciale. J’étais seule à mon arrivée mais pleine d’entrain. L’autre sœur qui avait reçu la même attribution n’était pas encore là. C’était un territoire où nous devions nous attendre à des difficultés. J’allai donc d’abord au poste de police pour me renseigner s’ils avaient reçu la lettre de J. Edgar Hoover du Département de Justice, demandant que les témoins de Jéhovah soient protégés dans leur travail. Ensuite, je commençai la proclamation de maison en maison avec mon exemplaire du livre Le monde nouveau (en angl.), et j’expliquai à mes interlocuteurs que je pourrais leur en apporter un, dès l’arrivée de mes livres. Pendant mon travail, un agent de police me suivait en voiture. J’espérais que c’était pour me protéger, mais je n’en étais pas sûre. Ce même soir, je me tenais devant le théâtre avec des périodiques. J’en plaçai beaucoup. Les policiers passèrent tout près de moi pour entrer dans le théâtre, sans m’accorder aucune attention. J’étais vraiment reconnaissante à Jéhovah à la fin de cette journée de service.
Par une belle soirée d’hiver, en rentrant d’une visite complémentaire chez un évêque mormon, je reçus une longue enveloppe qui contenait ma formule d’inscription pour la première classe d’une école que la Société allait ouvrir, pour préparer des missionnaires qui seraient envoyés dans des pays étrangers. Après l’avoir examinée dans la prière, je remplis la formule d’inscription le soir même et l’expédiai. Le reste du mois me réserva de vives émotions. Mon partenaire, une sœur, arriva avec sa voiture et sa roulotte. Alors que j’abandonnais peu à peu l’espoir secret d’aller à Galaad, je reçus une lettre confirmant mon inscription et contenant un chèque pour mon billet jusqu’à New-York.
Après dix jours de voyage (visitant en cours de route des amis à Los Angeles, à Sacramento, et ma mère dans l’Orégon) j’arrivai à Ithaca, New-York, d’où je me rendis à Galaad. Les cinq mois suivants furent une magnifique expérience, troublée par aucune ombre. Nous lûmes et étudiâmes toute la Bible et fûmes formés dans le ministère théocratique pour la première fois. Beaucoup d’amitiés naquirent, qui font encore notre joie.
Plusieurs d’entre nous espéraient pouvoir se rendre immédiatement dans leur territoire étranger, le Mexique, mais le gouvernement mexicain n’accorda les visas à plusieurs missionnaires de notre groupe que près de trois ans plus tard. Finalement, tous les visas arrivèrent, sauf le mien. Le soir du départ des quatre derniers missionnaires, je ressentis une tristesse comme je n’en avais jamais connu. Le lendemain matin, je me mis à organiser mon travail afin de prendre soin des meilleures études que les autres sœurs avaient laissées, ainsi que des miennes. Grâce à nos efforts conjugués, beaucoup de personnes de bonne volonté acceptèrent la vérité, cet été-là. Quelle profonde satisfaction que
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