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AmmonitesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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indiquent que les armées de “Baasa, fils de Rehob, d’Ammon”, faisaient partie de la coalition de rois qui s’opposa à l’Assyrie lors de la bataille de Qarqar. Parmi les conspirateurs qui assassinèrent le roi Joas de Juda (898-858), il y avait un serviteur ammonite du nom de Zabad (II Chron. 24:22, 26). Sous le puissant gouvernement d’Ozias (829-777), Ammon dut de nouveau livrer le tribut à Juda (II Chron. 26:8), et Jotham, fils d’Ozias, renouvela cette imposition en exigeant des Ammonites cent talents d’argent, dix mille cors (environ 2 200 000 litres) de blé et dix mille d’orge (II Chron. 27:5). Si les Ammonites furent capables de payer cet énorme tribut pendant trois années consécutives, c’est probablement grâce à la situation favorable de leur territoire, le long d’une des principales routes commerciales qui allait d’Arabie à Damas, et grâce à la relative fertilité de la vallée de Jabboc, le blé et l’orge étant encore les principaux produits de cette région.
De toute évidence, l’intervention accrue de la puissance assyrienne en Palestine durant le règne d’Achaz (761-745), successeur de Jotham, permit aux Ammonites de se libérer de la domination judéenne, mais seulement pour passer sous celle de l’Assyrie. En effet, les annales de Tiglath-Piléser III indiquent que “Sanipu de Bît-Ammon [la maison d’Ammon]” payait un tribut à l’Assyrie, tout comme Achaz de Juda et Salamanu de Moab. Le prisme de Sennachérib, qui raconte son invasion de Juda au temps d’Ézéchias, nous révèle qu’Ammon apportait des présents à l’envahisseur assyrien. Quant à Ésar-Haddon, fils de Sennachérib et contemporain de Manassé, il inclut “Puduil, roi de Beth-Ammon”, parmi ceux qui procurèrent des matériaux pour la construction de la ville de Ninive.
Il est probable qu’après la déportation des habitants du royaume septentrional d’Israël par Tiglath-Piléser et les rois assyriens qui lui succédèrent (II Rois 15:29; 17:6), les Ammonites occupèrent le territoire de la tribu de Gad pour lequel ils avaient combattu vainement contre Jephté (comparez avec Psaume 83:4-8). C’est pourquoi, dans le message prophétique qu’il adressa par l’intermédiaire de Jérémie, Jéhovah tança les Ammonites parce qu’ils s’étaient approprié l’héritage des Gadites et il les avertit de la désolation prochaine d’Ammon et de son dieu Malcam (Milcom) (Jér. 49:1-5). Mais les Ammonites allèrent plus loin encore en envoyant des bandes de maraudeurs harceler Juda sous le règne de Jéhoïakim, durant les dernières années du royaume judéen. — II Rois 24:2, 3.
L’INVASION BABYLONIENNE
Quand les Babyloniens conquirent Juda (607 avant notre ère), des Juifs s’enfuirent chez les fils d’Ammon, en Moab et en Édom, mais ils revinrent quand ils apprirent que Guédaliah avait été préposé sur le pays (Jér. 40:11, 12). Cependant, le roi ammonite Baalis conspira avec Ismaël, chef des forces militaires judéennes, pour assassiner Guédaliah (II Rois 25:23; Jér. 40:14; 41:1-3). Ensuite Ismaël se réfugia au pays d’Ammon. — Jér. 41:10-15.
Ammon pouvait bien se réjouir de la chute de Jérusalem; le jour où Jéhovah devant ‘demander des comptes’ aux Ammonites circoncis arriva finalement à cause de leurs cœurs incirconcis (Jér. 9:25, 26; Ézéch. 25:1-10). Comme les prophéties de Jérémie, d’Ézéchiel et d’Amos l’avaient annoncé, les Ammonites commencèrent à boire la coupe de la colère de Jéhovah quand ils subirent l’épée, la famine, la peste et la dévastation de leur pays. — Jér. 25:17, 21; 27:1-8; Ézéch. 25:1-10; Amos 1:13-15.
Ammon ne se soumit pas de bon gré au joug babylonien. C’est ce qu’indique le récit d’Ézéchiel qui nous montre le roi de Babylone (Nébucadnezzar arrêté au carrefour de deux chemin et recourant à la divination pour décider s’il va marcher contre Rabbah des fils d’Ammon ou contre Juda (Ézéch. 21:19-23, 28-32). Bien que, d’après le sort, Jérusalem fût la première à être attaquée par Nébucadnezzar, l’historien juif Josèphe relate que dans la cinquième année qui suivit la destruction de Jérusalem, Nébucadnezzar reprit le combat contre la basse Syrie, Ammon et Moab avant d’attaquer l’Égypte (Histoire ancienne des Juifs, traduction d’Arnauld d’Andilly, liv. X, chap. XI, par. 8). Les découvertes archéologiques fournissent la preuve que le pays d’Ammon est bien devenu “un lieu de repos pour le petit bétail” et Rabbah “un lieu de pâturage pour les chameaux”. (Ézéch. 25:5.) Elles ont révélé en effet que “la Transjordanie fut considérablement dépeuplée avant le milieu du sixième siècle avant notre ère et que le pays d’Ammon ne fut pratiquement plus habité par des sédentaires jusqu’au troisième siècle”. (The Interpreter’s Dictionary of the Bible, édition de 1962, t. I, p. 112.) Ainsi, les Orientaux, conducteurs de chameaux, purent prendre possession du pays et y dresser leurs tentes. — Ézéch. 25:4
Il est probable que Cyrus, le conquérant de Babylone, permit aux exilés ammonites, comme à ceux des autres nations, de rentrer dans leur pays en accomplissement de Jérémie 49:6.
MARIAGES AVEC LES ISRAÉLITES
Après le retour des Juifs de l’exil (537), un Ammonite nommé Tobiah joua un rôle prépondérant parmi ceux qui tentèrent d’empêcher la reconstruction des murs de Jérusalem (Néh. 4:3, 7, 8). Malgré cela, quelque temps plus tard, il eut l’impudence d’utiliser une salle à manger à l’intérieur des murs du temple jusqu’à ce que Néhémie, indigné, jette dehors son mobilier (Néh. 13:4-8). En outre, beaucoup d’anciens exilés juifs avaient pris des femmes originaires d’Ammon, et d’autres pays. Mais ils furent sévèrement repris, si bien que la plupart décidèrent de renvoyer ces femmes étrangères. — Esdras 9:1, 2; 10:10-19, 44; Néh. 13:23-27.
Après que Tobiah eut été expulsé de l’enceinte du temple, on lut au peuple et on appliqua la loi de Jéhovah consigné en Deutéronome 23:3-6, laquelle loi interdisait aux Ammonites et aux Moabites d’entrer dans la congrégation d’Israël (Néh. 13:1-3). On considère généralement que cette restriction, qui fut imposée environ mille ans plus tôt parce que les Ammonites et les Moabites avaient refusé d’aider les Israélites quand ceux-ci se dirigeaient vers la Terre promise, interdisait à ces peuples de devenir des membres à part entière de la nation d’Israël avec tous les droits et les privilèges qui s’y rattachaient. Mais cela ne signifiait pas nécessairement que des individus ammonites et moabites ne pouvaient pas se joindre aux Israélites ou résider parmi eux et, de ce fait, profiter des bénédictions divines dont jouissait le peuple de Dieu. Nous en avons pour preuves la présence de Zélec, l’Ammonite, parmi les hommes puissants de David (II Sam. 23:37) ainsi que le cas de Ruth la Moabite. — Ruth 1:4, 16-18
En ce qui concerne Ruth, son mariage avec Boaz montre que les femmes de ces nations pouvaient être épousées par les Juifs si elles adoptaient le culte du vrai Dieu. Comme les termes “Ammonite” et “Moabite” sont au masculin dans le texte hébreu de Deutéronome 23:3-6, le Talmud juif soutient que seuls les Ammonites et les Moabites mâles étaient exclus d’Israël. Cependant, la fermeté avec laquelle Esdras enjoignit aux Juifs de renvoyer leurs épouses étrangères et l’attitude similaire de Néhémie, dont il est question plus haut, indiquent que les femmes ammonites et moabites ne pouvaient être admises au sein d’Israël que si elles adoptaient le vrai culte.
Bien que des documents historiques, dont le livre apocryphe de I Maccabées (5:6), montrent qu’Ammon continua à être un territoire distinct jusqu’au deuxième siècle avant notre ère, au siècle suivant la région était englobée dans le royaume nabathéen et, au troisième siècle de notre ère, l’histoire ne fait plus mention des Ammonites en tant que peuple, ceux-ci ayant sans aucun doute été absorbés par les tribus arabes. Comme Sophonie l’avait prophétisé, les fils d’Ammon étaient devenus “comme Gomorrhe, (...) une solitude désolée”. — Soph. 2:8-10.
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AMNISTIE
En Esther 2:18, nous lisons qu’après avoir choisi Esther comme reine, Assuérus, le roi de Perse, fit un grand banquet en son honneur et qu’en cette occasion il accorda “une amnistie pour les districts juridictionnels” de son empire. Le terme hébreu utilisé ici, hanâḫâh, ne figure qu’une seule fois dans les Écritures. Il est traduit diversement par “relâche” (Li), ‘diminuer les impôts’ (Sy), “un jour férié” (Augrain) ou “un jour de repos”. (Jé.) Les commentateurs suggèrent que cette libération ou amnistie pouvait comprendre une réduction des tributs ou du service militaire, la libération de prisonniers ou encore une combinaison de ces choses.
Ailleurs, les Écritures utilisent un autre mot hébreu (shemittâh) pour parler d’une remise de cette ou d’une interruption dans le travail (Deut. 15:1, 2, 9; 31:10; voir ANNÉE SABBATIQUE). En ce qui concerne la libération des prisonniers, il convient de noter que sous le règne de Xerxès le Grand, que l’on croit être l’Assuérus du livre d’Esther, il se produisit un certain nombre de révoltes. Une inscription trouvée à Persépolis et attribuée à Xerxès déclare: “Après que je fus devenu roi, certains de ces pays (...) se révoltèrent, mais j’écrasai ces nations (...) et je les ramenai à leur statut antérieur.” À n’en pas douter, la répression de ces insurrections fit des prisonniers politiques et, à l’occasion des fêtes en l’honneur du couronnement d’Esther, Assuérus a bien pu passer sur les accusations portées contre ces hommes et leur accorder une amnistie ou libération ‘comparez avec Matthieu 27:15). Toutefois, la nature exacte de cette amnistie reste indéterminée.
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AMNON
(fidèle).
Fils premier-né de David, né à Hébron, que lui donna Ahinoam, la Jizréelite (II Sam. 3:2; I Chron. 3:1). Amnon conçut un désir si passionné pour la belle Tamar, la soeur d’Absalom, qu’il languissait d’amour. Sur le conseil de son cousin Jonadab, il feignit d’être malade et persuada le roi David de lui envoyer Tamar pour qu’elle prépare “le pain de consolation” en sa présence. Il profita de l’occasion pour la violer, malgré ses supplications et ses efforts pour le raisonner. L’exemple d’Amnon montre bien à quel point l’amour érotique peut être égoïste, car une fois son désir satisfait, il fit chasser Tamar de chez lui comme quelqu’un qui lui répugnait, dont la seule présence lui donnait le sentiment d’être impur. — II Sam. 13:1-9.
À la suite de cela, Absalom, le frère de Tamar, nourrit de la haine contre Amnon et, deux ans plus tard, au cours d’une fête organisée pour la tonte des moutons, il ordonna à ses serviteurs d’assassiner Amnon lorsqu’il serait mis “en gaieté par le vin”. (II Sam. 13:20-29.) Étant donné qu’Amnon, fils aîné de David, était l’héritier présomptif du trône, Absalom a pu penser que la mort de son frère l’avantagerait et augmenterait d’autant ses chances d’obtenir la royauté. Quoi qu’il en soit, cet événement marqua le début de la réalisation de la prophétie que Nathan avait prononcée après que David eut péché avec la femme d’Urie. — II Sam. 12:10; voir ABSALOM.
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AMOC
{Article non traduit.}
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AMON
(maître-ouvrier ou bâtisseur).
1. Roi de Juda et fils du mauvais roi Manassé. Ayant commencé à régner à l’âge de vingt-deux ans (661 avant notre ère), il marcha dans la voie idolâtrique qu’avait suivie son père dans les premières années de son règne. Il ne fait aucun doute que les mauvaises conditions dont parle Sophonie 1:4 et 3:2-4 se développaient alors. Amon fut assassiné par ses propres serviteurs après deux ans de règne (659). Le “peuple du pays [ʽam hâʼârets]” mit à mort les conspirateurs, plaça son fils Josias sur le trône et ensevelit Amon “dans le jardin d’Uzza”. (II Rois 21:19-26; II Chron. 33:20-25.) Il figure dans la généalogie de Jésus. — Mat. 1:10.
2. Dieu local de la ville de Thèbes ou No-Amon, qui fut élevé au rang de “roi des dieux” sous le nom d’Amon-Râ et dont le grand prêtre devint le chef de toutes les prêtrises égyptiennes. Le nom égyptien de ce dieu semble signifier “le caché”. Amon est généralement représenté sous la forme d’un homme portant une couronne surmontée de deux grandes plumes parallèles. Comme beaucoup d’autres divinités égyptiennes, on le voit souvent tenant dans sa main la croix ansée, le “signe de vie”. Amon, sa femme Mout et leur fils Khonsou formaient la trinité thébaine.
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