Questions des lecteurs
■ Mon fils s’est fait baptiser lorsqu’il était adolescent. À présent, il est marié et père de famille. Son travail profane l’a amené à se refroidir spirituellement, et il ne fréquente plus la congrégation. Faut-il considérer qu’il s’est “retiré volontairement”?
D’après ce que vous nous dites, rien n’appelle une telle conclusion. La question vient sans doute d’une mauvaise compréhension de ce que nous entendons par “retrait volontaire”.
“La Tour de Garde” du 15 décembre 1981, page 22, montrait qu’il y a une différence entre a) un chrétien qui s’affaiblit spirituellement et qui devient inactif, et b) une personne qui signifie clairement qu’elle ne veut plus être Témoin de Jéhovah, auquel cas les anciens de la congrégation annoncent que cette personne s’est retirée. Votre fils semble plutôt entrer dans la première catégorie.
“La Tour de Garde” disait que la foi et la spiritualité de certains chrétiens pouvaient s’affaiblir. C’est ce qui est arrivé au premier siècle (Romains 14:1, 2; I Corinthiens 11:30). Cela ne signifie pas que ces personnes ont cessé d’être des chrétiens. Même si elles s’affaiblissent au point de ne plus prêcher la “bonne nouvelle” et de ne plus assister aux réunions, tant qu’elles ne jettent pas l’opprobre sur la congrégation chrétienne, il faut toujours les considérer comme faisant partie de nos frères et sœurs spirituels. Nous voulons les aider avec amour et suivre ce conseil de Paul: “Nous vous exhortons, frères: avertissez les indisciplinés, ayez des paroles consolantes pour les âmes déprimées, ‘soutenez les faibles’, usez de longanimité envers tous.” Bien que ce soit aux anciens de montrer l’exemple dans ce domaine, il faut noter que ce conseil s’adressait à toute “la congrégation des Thessaloniciens”. (I Thessaloniciens 1:1; 5:14.) Les anciens et les autres chrétiens peuvent donc offrir une aide et des encouragements pleins d’amour, en se rappelant ces paroles de Paul: “Redressez les mains qui pendent et les genoux affaiblis, et pour vos pieds continuez à faire des sentiers droits, afin que ce qui est boiteux ne se disloque pas, mais plutôt guérisse.” — Hébreux 12:12, 13; Révélation 3:1-3.
Il en va tout autrement lorsqu’un ancien chrétien se “retire”. Cette expression peut s’appliquer essentiellement dans deux situations.
Tout d’abord, bien que ce ne soit pas fréquent, une personne peut décider qu’elle ne veut absolument plus être Témoin. Nous ne parlons plus ici d’un chrétien qui est spirituellement faible ou en proie au découragement et qui exprime certains doutes. Nous parlons plutôt de quelqu’un qui déclare résolument ne plus être Témoin de Jéhovah. Étant donné que, dans le passé, il s’est fait volontairement baptiser pour devenir membre de la congrégation, il conviendrait qu’il informe maintenant cette congrégation qu’il cesse toute relation avec elle. Le mieux serait qu’il le fasse par une courte lettre adressée aux anciens; toutefois, même s’il le fait oralement, de façon non équivoque, les anciens pourront examiner son cas. — I Jean 2:19.
Le deuxième cas est celui d’une personne qui renonce à sa position au sein de la congrégation en se joignant à une organisation profane dont l’objectif est contraire au conseil que nous trouvons en Ésaïe 2:4, où nous lisons à propos des serviteurs de Dieu: “Ils devront forger leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre.” Comme Jésus le déclara en Jean 17:16, “ils ne font pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde”. — Voir aussi Révélation 19:17-21.
Dans ces deux cas, la personne en question a clairement montré, par ses paroles ou ses actions, qu’elle n’était plus Témoin de Jéhovah et qu’elle se retirait de l’organisation. Les anciens annonceront alors brièvement à la congrégation que cette personne s’est retirée. Les membres de la congrégation accepteront la décision de l’individu et le considéreront comme un “ancien” frère qu’il ne convient plus de fréquenter, conformément à ce qu’on lit en I Corinthiens 5:11 et en II Jean 9-11.
Comme on s’en rend compte, le cas du fils inactif et spirituellement faible à propos duquel la question ci-dessus a été soulevée n’entre dans aucune des deux catégories de “retrait volontaire”, et rien n’a été annoncé dans ce sens à la congrégation. Il est donc encore possible d’aider cette personne dans l’esprit de Romains 15:1, qui dit: “Mais nous devons, nous qui sommes forts, porter les faiblesses de ceux qui ne sont pas forts.” — Voir aussi Ésaïe 35:3.