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Je sers avec joie au sein de l’organisation de JéhovahLa Tour de Garde 1970 | 15 septembre
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avons été disculpées par la Cour suprême. Une fois encore, l’organisation de Jéhovah était venue à notre secours. Dans toutes ces épreuves, nous sommes toujours restées conscientes des rapports étroits qui nous unissaient à nos frères du bureau principal.
En 1943, mon père et ma mère ont achevé leur course. Ils sont morts, heureux et satisfaits d’avoir eu de très nombreux privilèges. Bien que désormais privées de leur aide et de leurs encouragements, nous nous sentions assez fortes avec l’aide de Jéhovah, et prêtes à affronter de nouvelles situations. Notre sœur Maud a accepté d’assumer des responsabilités supplémentaires pour qu’Hélène et moi restions pionniers, mais nous visitions maintenant le territoire à proximité de chez nous. En 1966, Maud s’est endormie dans la mort. Une fois de plus, nous avons dû réorganiser notre vie afin de poursuivre sans interruption la carrière choisie. Dans notre chagrin, nous avons été bien réconfortées par les paroles suivantes d’un psalmiste (Ps. 116:15, AC) : “Elle a du prix aux yeux de Jéhovah, la mort de ses fidèles.” Notre service aux côtés de l’organisation de Jéhovah nous réservait encore de la joie.
Il y a quelques années, j’ai eu le bonheur de revoir le Béthel et d’y séjourner plusieurs jours. J’avais l’impression que les années passées s’étaient envolées et que j’étais toujours membre de cette merveilleuse famille. Évidemment, celle-ci s’était bien agrandie. Toutefois, j’ai pu reconnaître certains visages familiers, ceux d’anciens compagnons, restés fidèlement attachés à leur service depuis la Première Guerre mondiale. Il est encourageant de voir que, grâce à la bonté imméritée de Dieu et quels que soient les individus qui travaillent en son sein, l’organisation de Jéhovah continue de diriger une œuvre mondiale et florissante, à la louange du Créateur.
Au fur et à mesure que les années passent, nos forces déclinent et notre résistance physique s’amenuise, mais la joie, elle, ne cesse d’augmenter. Nous avons appris à être reconnaissantes pour ce que nous sommes encore capables de faire et à ne pas nous tourmenter pour ce que nous ne pouvons plus faire. Le magnifique flot de vérité biblique qui nous parvient par le moyen de La Tour de Garde nous redonne de la force, une force spirituelle qui nous soutient et nous incite à chanter, en dépit de nos faiblesses humaines : “Jéhovah, vous êtes mon Dieu, je vous exalterai ; je louerai votre nom, car vous avez fait des choses merveilleuses ; vos desseins formés de loin sont fidèles et fermes.” — Is. 25:1, AC.
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Vous bornez-vous à assister aux réunions ?La Tour de Garde 1970 | 15 septembre
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Vous bornez-vous à assister aux réunions ?
PEUT-ÊTRE vous êtes-vous imaginé qu’il n’y avait guère de différence entre assister de temps à autre aux réunions des témoins de Jéhovah et les fréquenter. En réalité, il y a une très grande différence. Ce ne sont pas tous ceux qui assistent épisodiquement aux réunions qui fréquentent les témoins de Jéhovah.
Pour mieux comprendre comment il est possible d’assister aux réunions sans pour cela fréquenter les témoins de Jéhovah, considérons le récit biblique consigné dans Job 1:6 (Jé). Ce passage indique que les serviteurs terrestres de Dieu ne sont pas les seuls à assister à des réunions ; mêmes les fils spirituels de Dieu comparaissent devant Jéhovah à certains moments. Voici ce que nous lisons : “Un jour, comme les fils de Dieu venaient se présenter devant Yahvé, Satan aussi s’avançait parmi eux.” Satan était présent ; mais peut-on dire qu’il fréquentait vraiment Jéhovah et ses fidèles fils spirituels réunis en cette circonstance ? À vrai dire, non.
Satan ne faisait qu’être présent. Fréquenter quelqu’un implique davantage. Cela signifie avoir des relations habituelles avec une personne que l’on considère comme un ami ou un compagnon. Cela veut dire aussi que l’on se réunit avec elle pour faire quelque chose ou atteindre un but commun.
Il est bien évident que ce n’était pas le cas pour Satan quand il assista à l’assemblée dont nous venons de parler. Il ne fréquentait certainement pas Jéhovah Dieu, et n’était pas son ami. D’autre part, il ne considérait pas non plus les fidèles fils de Dieu comme ses amis ou compagnons. En fait, il mettait en doute les motifs qui les poussaient à servir Dieu.
Il est donc facile de comprendre que c’est par notre attitude ou nos sentiments à l’égard de ceux qui assistent aux réunions, et non par notre simple présence à celles-ci, que nous montrons si nous fréquentons les assistants.
De vrais frères
Les témoins de Jéhovah s’appellent entre eux “frère” ou “sœur”. Ces mots soulignent les rapports étroits qui devraient unir tous les serviteurs de Jéhovah Dieu. Le terme “frère” signifie littéralement “né des mêmes parents que la personne considérée, ou seulement du même père ou de la même mère”. Avons-nous le sentiment que cette parenté étroite nous lie aux serviteurs voués de notre Père, Jéhovah Dieu ? Ou bien employons-nous ce mot “frère” uniquement parce que nous avons entendu les témoins de Jéhovah l’employer entre eux ?
Il est intéressant de noter que Caïn et Abel, frères selon la chair, se disaient adorateurs de Jéhovah, ce qui faisait d’eux en même temps des frères spirituels. En une certaine occasion, nous dit la Bible, “Jéhovah dit à Caïn : ‘Où est Abel, ton frère ?’ Il répondit : ‘Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ?’” (Gen. 4:9, AC). Caïn venait d’assassiner Abel ; avez-vous remarqué toutefois qu’il n’hésita pas à employer le mot “frère” ?
Ce qui précède indique que le simple fait de dire “frère” ou “sœur” à une autre personne ne suffit pas. Nous devons cultiver un amour profond pour nos compagnons chrétiens, et c’est à cet amour qu’on reconnaîtra que nous sommes vraiment des frères ou des sœurs pour eux. Nous ne devons aimer “ni de mots ni de langue, mais en actes et en vérité”. Voici le commandement donné aux chrétiens : “Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.” — I Jean 3:18 ; 4:21.
De vrais amis
Comme nous l’avons déjà fait remarquer, nous fréquentons ceux qui sont pour nous des amis. Les témoins de Jéhovah utilisent fréquemment le mot “amis” quand ils parlent de leurs frères et sœurs chrétiens. Mais le véritable ami d’une personne ne se contente pas d’assister aux réunions en sa compagnie, ni même de connaître son nom ; il cultive de l’affection pour elle.
Sur quoi repose l’amitié véritable ? Jésus le montra en disant : “Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.” (Jean 15:14). Cela prouve que les vraies amitiés chrétiennes se fondent sur l’intérêt mutuel que les chrétiens prennent à faire ce que le Christ commande. Les amis de Jésus sont ceux qui lui obéissent, peu importent leur âge, leur origine nationale ou leur race. C’est le cas des vrais chrétiens. En effet, le souci commun de servir Dieu les rapproche davantage que même les liens familiaux.
Selon Jésus, il faut qu’il en soit ainsi. Un jour qu’on l’informait que sa mère et ses frères voulaient le voir, il répondit : “Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu et la mettent en pratique.” — Luc 8:21.
Des compagnons
En outre, ceux que nous fréquentons deviennent nos compagnons. Que faut-il entendre par “compagnon” ? Il s’agit de quelqu’un qui fait route avec une autre personne, qui partage ses occupations. Quand vous venez aux réunions des témoins de Jéhovah, avez-vous le sentiment d’être le compagnon de ceux qui y assistent, ou vous sentez-vous encore quelque peu dépaysé ?
Si vous êtes intimidé ou que vous ayez l’impression de “faire tache”, ne serait-ce pas parce que vous ne participez pas encore entièrement aux activités du peuple de Jéhovah ou que vous ne marchez pas encore de pair avec lui ? Les témoins de Jéhovah se consacrent entièrement à l’œuvre consistant à prêcher ‘cette bonne nouvelle du royaume par la terre habitée tout entière avant que vienne la fin’. (Mat. 24:14.) C’est pourquoi, pour devenir leur compagnon, il vous faut vous intéresser sincèrement à cette œuvre de prédication et adopter une ligne de conduite en parfaite harmonie avec les principes chrétiens.
Fréquenter les témoins de Jéhovah implique également devenir un de leurs collaborateurs, c’est-à-dire participer avec eux à certaines activités. Vous considérez-vous comme un compagnon de ceux qui assistent aux réunions ? Avez-vous le sentiment d’être entièrement à leurs côtés ? Le Psalmiste écrivit : “Je suis le compagnon de ceux qui te craignent [Jéhovah] et de ceux qui gardent tes ordres.” (Ps. 119:63, NW). Si vous êtes déterminé à prendre fermement position pour Jéhovah et son Royaume, vous vous sentirez étroitement lié à ceux qui assistent aux réunions.
Le psalmiste David exprima les sentiments qui animent ceux qui fréquentent réellement le peuple de Dieu lorsqu’il dit : “J’ai été dans la joie quand on m’a dit : ‘Allons à la maison de Jéhovah !’” (Ps. 122:1, AC). En effet, David se réjouissait de l’occasion qui s’offrait à lui de se joindre au peuple de Dieu. Veuillez noter le mot : “Allons.” Non seulement, David avait le souci d’être lui-même présent, mais il se sentait proche de tous ceux qui manifestaient leur intérêt pour le culte de Jéhovah. Puissent ces sentiments vous animer quand vous participez aux réunions des témoins de Jéhovah.
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Aidons les personnes âgées à connaître et à servir JéhovahLa Tour de Garde 1970 | 15 septembre
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Aidons les personnes âgées à connaître et à servir Jéhovah
IL RESSORT de certains faits de prédication relatés par les témoins de Jéhovah que la patience, la bonté et l’ingéniosité produisent d’excellents résultats. Le premier nous vient du Massachusetts :
“J’avais abonné une Lithuanienne à La Tour de Garde. En retournant la voir, j’étais remplie d’appréhension. Cette femme avait près de soixante-dix ans ; elle ne pouvait pas lire beaucoup à cause de sa mauvaise vue. D’autre part, la langue dressait entre nous une certaine barrière, et cette personne était pétrie de fausses conceptions religieuses.
“En dépit de mes appréhensions, je suis allée la voir, et nous avons parlé du vrai Dieu. J’ai pris des dispositions pour la revisiter. La semaine suivante, elle m’a accueillie avec un large sourire, en me disant : ‘Quelle joie de vous revoir ! Je suis si heureuse depuis votre première visite ! Pourquoi a-t-il fallu que j’attende d’avoir soixante-neuf ans pour connaître le nom de Dieu ? Pourquoi l’Église ne me l’a-t-elle pas appris ?’ Nous avons continué d’étudier, et bientôt cette femme en est venue à comprendre l’enseignement biblique relatif à la condition des morts et à se rendre compte que les doctrines de l’enfer et du purgatoire sont erronées. Chaque fois, elle me demandait pourquoi l’Église ne lui avait pas enseigné la vérité de la Bible.
“Puis, un jour, elle a assisté à un discours public sur la prière ; je n’étais pas sûre qu’elle comprenne tout ce que disait l’orateur à cause de cette question de la langue. Toutefois, en la raccompagnant chez elle, j’ai été rassurée : elle avait bien compris, mais le fait que Jéhovah désapprouvait l’utilisation du chapelet la troublait profondément. Il faut dire que, fidèle à l’enseignement reçu de ses parents et de son Église, elle s’en servait depuis toujours. ‘Que dois-je croire ?’ me demandait-elle. Je lui certifiais que, pour plaire à Dieu, il lui fallait avant tout écouter sa Parole. L’étude suivante a été consacrée à la question de la prière ; néanmoins, cette femme était encore bouleversée.
“La fois suivante, quand je suis retournée pour l’étude, cette femme est revenue sur la question de la prière. Elle m’a dit : ‘L’autre soir je suis entrée dans ma chambre et, me mettant à genoux, j’ai prié : “Jéhovah Dieu, je ne suis qu’une pauvre femme âgée et sans voix, je ne sais comment vous parler, mais peut-être voudrez-vous m’écouter (...) ; et pour finir je l’ai remercié de m’avoir entendue.”’ Puis, les larmes aux yeux, elle a ajouté : ‘Croyez-vous qu’il m’ait écoutée ?’ De toute évidence, Dieu l’avait exaucée, car, se rapprochant de Lui et de son peuple, elle a assisté à notre assemblée de circonscription.”
À une assemblée de circonscription tenue à New York, un témoin nous a relaté ce qui suit : “Un jour j’ai vu une femme qui poussait un chariot chargé de provisions. Comme elle avançait avec peine, je me suis approchée d’elle et lui ai proposé mon aide. Elle a accepté avec joie, car elle demeurait à sept rues de là.
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