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  • Des hommes sages, avisés et expérimentés pour guider le peuple de Dieu
    La Tour de Garde 1979 | 1er mars
    • Des hommes sages, avisés et expérimentés pour guider le peuple de Dieu

      “Et je vous donnerai des bergers selon mon cœur, et assurément ils vous feront paître avec connaissance et perspicacité.” — Jér. 3:15.

      1. Qu’est-​ce qui amena Moïse à prendre la décision rapportée en Deutéronome 1:12, 13?

      LES Israélites sont dans les plaines de Moab et attendent maintenant de traverser le Jourdain et d’entrer en terre de Canaan. Mais Moïse veut auparavant leur rappeler comment Dieu a agi envers eux au cours des quarante années qu’ils ont passées dans le désert du Sinaï. À cause de leurs mauvaises attitudes, les débuts avaient été tumultueux, principalement pour Moïse. Aussi leur rappelle-​t-​il que, se sentant alors incapable de porter seul et plus longtemps le fardeau que représentait ce peuple querelleur, il suivit le conseil de Jéthro et dit à la nation: “Prenez des hommes sages, et avisés, et expérimentés, d’entre vos tribus, pour que je les établisse sur vous comme chefs.” — Deut. 1:3, 12, 13; Ex. 18:17-26.

      2. Pourquoi l’emploi de tels hommes pour traiter les problèmes n’était-​il pas quelque chose d’absolument nouveau?

      2 Par le choix de ces hommes, Moïse adoptait ce qui semble être la plus ancienne façon de diriger une communauté. Il s’avère que des assemblées ou conseils d’anciens fonctionnaient chez certains peuples dès la plus haute Antiquité. Israël, en tant que nation issue de Jacob, avait eu très tôt des rapports avec les assemblées d’anciens d’Égypte, de Moab et de Madian (Gen. 50:7; Nomb. 22:4, 7). Les cheiks arabes étaient aussi des anciens de leurs tribus, le mot arabe chaikh signifiant tout simplement “ancien” ou “aîné”. (Gen. 36:15.) Les Israélites, enfin, possédaient eux aussi de tels anciens, et cela avant même que Moïse ne se vît confier la direction du peuple, puisque c’est précisément à eux qu’il lui fut dit de se présenter pour témoigner de son mandat divin (Ex. 3:16, 18). Ainsi donc, quand Moïse s’assura l’aide d’anciens dans le Sinaï, afin de répartir les problèmes à traiter, il n’innovait pas beaucoup.

      3. a) Quel genre de direction le Grand Moïse a-​t-​il prévu pour la congrégation ? b) Comparez les qualités requises des anciens que choisit Moïse et celles des anciens de la congrégation chrétienne.

      3 Au temps fixé par lui, Dieu forma la congrégation chrétienne et en fit un peuple spirituel disséminé dans le monde entier. Le Fils de Dieu, le Grand Moïse, fit en sorte que ce peuple soit dirigé par l’entremise de collèges d’anciens dans les congrégations. À ce sujet, il est intéressant de noter quelles conditions Moïse requérait d’un ancien d’Israël appelé à assumer des responsabilités, et de les comparer à celles qui sont requises d’un ancien dans la congrégation chrétienne. Le tableau suivant rend la similitude évidente:

      4. Quel était le rôle des anciens d’Israël en Terre promise, et quel est celui des anciens dans la congrégation?

      4 Une fois installés en Terre promise, les Israélites pouvaient, quel que soit la ville ou le village qu’ils habitaient, trouver aide et direction auprès du groupe des anciens de la localité (Josué 20:4; Juges 8:14, 16; I Sam. 16:4). Le rôle de ces derniers était de prodiguer de sages conseils, d’aider ceux qui avaient des problèmes, de protéger contre l’apostasie et de favoriser la paix, le bon ordre et la santé spirituelle de leur localité. Il leur arrivait aussi d’être appelés à remplir des fonctions judiciaires pour régler des contestations ou prendre des mesures en vue de protéger la communauté (Deut. 16:18-20; 19:12; 31:9; Ruth 4:1-11). Ils devaient encore être une source de réconfort et de courage dans les moments difficiles (És. 32:1, 2). Ceci dit, ils n’étaient pas les chefs de corvée de la population, pas plus qu’ils n’étaient tenus ni autorisés à imposer aux autres leur façon de vivre. Les mêmes lourdes responsabilités reposent aujourd’hui sur les épaules des anciens de la congrégation chrétienne (voir Actes 20:28-35; I Corinthiens 3:4, 5, 21-23; II Corinthiens 1:24). Mais en plus de tout cela, cette congrégation a pour mission de faire connaître à tous la bonne nouvelle du Royaume de Dieu.

      COMMENT TROUVER AUJOURD’HUI DES HOMMES QUALIFIÉS

      5. Qu’est-​ce qui peut aider aujourd’hui la congrégation à choisir judicieusement les anciens?

      5 Nous rappeler ainsi l’histoire des collèges d’anciens peut nous aider aujourd’hui à user de discernement dans le choix des anciens. On peut comparer chaque congrégation à un petit village israélite et se demander: Si nous étions en Israël, quels hommes, au sein de la congrégation, feraient de bons anciens du village, capables de donner une direction saine et sage, avisés, équilibrés et de bon sens?

      6. Comment la comparaison avec une famille peut-​elle aider à déterminer si quelqu’un est capable de servir comme ancien?

      6 En I Timothée 3:15, il est parlé de la congrégation universelle des serviteurs de Dieu comme de la “maison de Dieu” (la “famille de Dieu”, Bible de Jérusalem). Nous pouvons donc aussi comparer une congrégation à une grande famille. Quand, dans une famille, le père est absent, les autres membres s’attendent souvent à ce que les fils aînés fassent respecter ses principes et ses instructions. Demandons-​nous alors: Quels sont ceux qui, dans la “maison” de la foi, ressemblent aux frères aînés d’une famille vers qui les différents membres se tourneraient tout naturellement pour recevoir de bons conseils et une aide judicieuse? — Voir I Timothée 5:1, 2.

      7. a) Quelle sera, généralement, la réputation de celui qui a les qualités requises pour être ancien? b) Est-​ce une nomination qui confère à quelqu’un les qualités d’un ancien? Que signifie donc cette nomination?

      7 Dans la plupart des cas, un homme que l’on recommande pour servir comme ancien dans une congrégation devrait déjà être considéré par les membres de celle-ci comme un “grand frère” et avoir gagné leur estime et leur confiance par sa perspicacité, son équilibre et son discernement. Aucun homme ne peut être “fait” ancien. Il doit le devenir en grandissant spirituellement et en acquérant de l’expérience (Prov. 1:2-5; 4:7-9: Jacq. 3:1, 13). Le choix d’un tel homme pour servir en tant qu’ancien signifie donc, en fait, que l’on reconnaît les belles qualités qu’il manifeste déjà. Il semble que, dans l’ancien Israël comme ailleurs, un homme n’était invité à siéger avec le conseil et à prendre part à ses discussions et à ses décisions qu’après que les anciens locaux avaient remarqué sa sagesse conforme à la volonté de Dieu, son discernement et sa prudence. — I Tim. 5:22, 25.

      8. Que peut gagner celui qui sert fidèlement comme serviteur ministériel pendant un certain temps?

      8 Paul écrivit que les “serviteurs ministériels” “qui servent d’une excellente manière s’acquièrent un beau rang et une grande franchise dans la foi qui est relative à Christ Jésus”. (I Tim. 3:12, 13.) Que personne n’aille en conclure qu’il peut, simplement en assumant une certaine tâche, “gagner” le droit de servir comme ancien dans la congrégation de Dieu. Ce qu’il peut bel et bien gagner, par contre, c’est le respect et la reconnaissance de ses frères pour son service assidu et fidèle, ainsi que la confiance en Dieu nécessaire pour parler avec “une grande franchise”. Voilà qui est, en soi, une merveilleuse récompense pour celui qui sert fidèlement.

      DES HOMMES EXPÉRIMENTÉS

      9. a) D’après les Écritures quelle est l’importance de l’âge dans les conditions requises d’un ancien? b) Que faut-​il reconnaître à propos de la jeunesse?

      9 La Bible ne prescrit pas un âge minimum pour remplir la fonction d’ancien. Bien qu’il faille reconnaître que les Écritures mettent l’accent sur les qualités spirituelles plutôt que sur les qualités physiques, le terme même d’“ancien” implique déjà un certain âge. Certes, l’âge seul n’est pas le facteur déterminant, mais, de l’aveu même de Moïse, l’expérience est un précieux atout pour ceux qui assument d’importantes responsabilités (Deut. 1:13). Nous lisons en Proverbes 20:29: “La beauté des jeunes hommes, c’est leur force, et la splendeur des vieillards, ce sont leurs cheveux gris.” L’énergie et l’enthousiasme des jeunes ne sont pas forcément synonymes de sagesse. En revanche, les longues années de vie dont les cheveux blancs sont la marque laissent présumer davantage de sagesse. “N’est-​ce pas chez les hommes d’âge que se trouve la sagesse et dans la longueur des jours l’intelligence?”, demanda Job (Job 12:12; voir aussi le Jb 12 verset 20; 32:6, 7). Un jeune homme peut être désireux, voire impatient de servir, et se montrer plein de promesses. Mais son manque d’expérience dans la vie risque d’être pour lui un handicap lorsqu’il devra aider des personnes plus âgées à résoudre de graves problèmes. On ne peut s’attendre à ce que ses paroles, aussi sincères soient-​elles, aient le même poids que celles d’un homme qui a davantage d’années derrière lui.

      10. Les responsabilités qu’avait reçues Timothée permettent-​elles de minimiser l’importance de l’âge et de l’expérience pour un ancien?

      10 Timothée avait probablement plus de trente ans quand l’apôtre Paul lui écrivit ces mots: “Que personne ne méprise ta jeunesse.” (I Tim. 4:12). Même à son âge, beaucoup de ses contemporains avaient encore tendance à le considérer comme un “jeune”. Notons à ce sujet que les progrès de Timothée et les responsabilités qu’il reçut constituent une exception. Il connaissait les Écritures depuis sa plus tendre enfance et faisait déjà d’excellents progrès avant que Paul le choisisse comme compagnon de voyage (II Tim. 1:5; 3:14, 15; Actes 16:1-3). Les années qu’il passa ensuite en compagnie de Paul et d’autres chrétiens lui apportèrent une expérience et une connaissance de grande valeur que peu de gens possèdent à son âge.

      11. Comment les anciens peuvent-​ils aider les autres à assumer davantage de responsabilités?

      11 Paul encouragea comme suit Timothée à aider d’autres anciens à mettre à profit ce qu’il avait lui-​même appris: “Et les choses que tu as entendues de moi sur l’attestation de nombreux témoins, celles-là, confie-​les à des hommes fidèles, qui seront eux-​mêmes qualifiés pour en enseigner d’autres.” (II Tim. 2:2). Les anciens peuvent, de même, aider d’autres frères de la congrégation à croître spirituellement et s’efforcer de leur faire partager leur expérience et leur connaissance. Il ne s’agit pas simplement de leur apprendre à s’acquitter de quelque travail d’écritures au sein de la congrégation, mais de les aider à développer le discernement, la perspicacité et l’art de communiquer à autrui les sains principes de la Parole de Dieu. Tout comme Paul invita Timothée à l’accompagner dans sa mission d’apôtre des nations et dans sa tâche de berger du troupeau de Dieu, les anciens peuvent eux aussi inviter les hommes de la congrégation qui font de bons progrès à les accompagner dans ce genre d’activités. — Prov. 1:4, 5; 13:20.

      12. a) Quelle place l’expérience occupe-​t-​elle dans les conditions requises pour servir en tant qu’ancien? b) Pourquoi le conseil de Paul consigné en I Timothée 3:6 était-​il particulièrement approprié pour la ville d’Éphèse?

      12 Pas plus que l’âge, les années d’expérience en tant que disciple chrétien ne sont en soi un facteur déterminant pour exercer la fonction d’ancien. C’est un facteur relatif, c’est-à-dire dont l’importance dépend, au moins en partie, des circonstances. Paul écrivit à Timothée de veiller, en nommant les anciens de la congrégation d’Éphèse, à ne pas choisir un “nouveau converti, de peur qu’il ne se gonfle d’orgueil”. (I Tim. 3:6.) À l’époque, il y avait environ dix ans que le vrai christianisme était implanté à Éphèse. Il aurait donc été tout à fait hors de propos de choisir l’un des nouveaux disciples pour servir comme ancien dans la congrégation.

      13, 14. a) Quels exemples montrent qu’il faut parfois tenir compte des circonstances quand on considère le degré d’expérience d’un individu? b) Dans tous les cas, de quels facteurs faut-​il d’abord se préoccuper?

      13 Quand il écrivit à Tite, qui se trouvait en Crète, Paul n’accorda apparemment pas la même importance à cette mise en garde et il ne l’inclut pas dans ses remarques sur le choix des anciens. Peut-être ceci était-​il dû au fait que le vrai culte n’avait été établi en Crète qu’à une date relativement récente. Nous notons aussi qu’au cours de leur premier voyage missionnaire, Paul et Barnabas prêchèrent la “bonne nouvelle” dans des villes telles que Lystres, Iconium et Antioche de Pisidie, puis qu’ils y retournèrent, toujours dans le cadre du même voyage, et qu’ils “établirent des aînés dans la congrégation”. (Actes 13:14, 42-52; 14:1-7, 20-23.) Puisque ce voyage dura, semble-​t-​il, moins de deux années, certains de ces anciens sinon tous, ne devaient pas avoir une bien longue expérience en tant que disciples chrétiens. Cependant, la présence en leur sein de croyants juifs faisait que beaucoup, pour ne pas dire tous, possédaient déjà un sérieux bagage de connaissance biblique et d’expérience dans l’application des principes des Écritures hébraïques avant de devenir chrétiens. Maintenant, ils allaient devoir adapter leur façon de penser aux vérités que le christianisme avait révélées en rapport avec le culte pur. Jésus Christ désigna également l’apôtre Paul pour une tâche particulière dès sa conversion; et c’est par la suite que Paul manifesta les qualités requises d’un ancien (Gal. 1:15 à 2:2: Actes 13:1-4). Mais, en tant que Juif et adorateur dévoué de Jéhovah Dieu, il possédait lui aussi une connaissance des Écritures qui lui permit de progresser rapidement, une fois qu’on l’eut aidé à reconnaître et à accepter le Messie. — Actes 9:15-18, 20, 22, 26-30; Gal. 2:6, 7.

      14 Plutôt que d’essayer d’établir des règles précises, nous nous laisserons guider par la sagesse et le discernement, et nous jugerons de l’expérience d’un futur ancien dans la pratique du vrai culte en fonction des circonstances. Dans une congrégation où beaucoup sont dans la vérité depuis des dizaines d’années, un homme qui n’est baptisé que depuis trois ou quatre ans peut paraître relativement “nouveau”. Toutefois, dans une jeune congrégation où la plupart ne sont venus à la vérité que très récemment, l’expérience de cet homme semblera peut-être raisonnablement longue par rapport à celle des autres. Quoi qu’il en soit, il est vital de toujours garder présent à l’esprit qu’un homme appelé à assumer de lourdes responsabilités en tant que berger du troupeau de Dieu doit manifester de la sagesse, de la prudence et du discernement.

      PROGRESSONS EN SAGESSE ET EN DISCERNEMENT

      15. Avec quel état d’esprit un ancien devrait-​il envisager de s’améliorer?

      15 Timothée était déjà un ancien expérimenté quand Paul l’exhorta à être tout entier aux questions spirituelles, afin que ses “progrès soient manifestes à tous”. (I Tim. 4:15, 16.) Celui qui est sage ne s’entête pas et se garde de penser qu’il n’a plus rien à apprendre ni aucun progrès à faire. Le disciple Jacques écrivit: “Qui est sage et intelligent parmi vous? Que par sa belle conduite il montre ses œuvres avec une douceur [humilité, Bonnes nouvelles aujourd’hui] qui appartient à la sagesse.” Pareil esprit engendre l’harmonie au sein d’un collège d’anciens et élimine tout esprit de discorde, de jalousie ou de rivalité. — Jacq. 3:13-18.

      16. a) En quel sens les anciens sont-​ils égaux? b) À quelle condition leurs progrès seront-​ils manifestes et vaudront-​ils des bienfaits à tout le troupeau de Dieu?

      16 Si les anciens peuvent être “égaux” en ce sens qu’ils ont les mêmes responsabilités et la même autorité pour servir le troupeau, ils ne sont pas nécessairement égaux dans les autres domaines. Certains ont beaucoup plus d’expérience, tant dans la vie que dans la vérité, et ont progressé en sagesse au fil de nombreuses années d’efforts et d’étude assidue. Chacun a ses points forts et ses faiblesses. Si donc nous apprécions les qualités des autres et en profitons, ‘nos progrès seront aussi manifestes à tous’. (Rom. 12:3-10, 16.) Grâce à l’aide de ces bergers humbles, sincères, remplis de connaissance, de perspicacité et de la crainte de Dieu, la parole prophétique se réalisera, et le troupeau de Dieu ‘deviendra vraiment nombreux et fructifiera dans le pays’, à la louange éternelle de Dieu. — Jér. 3:15, 16.

  • Comment devenir capable d’enseigner la congrégation
    La Tour de Garde 1979 | 1er mars
    • Comment devenir capable d’enseigner la congrégation

      “Qui est sage et intelligent parmi vous? Que par sa belle conduite il montre ses œuvres avec une douceur qui appartient à la sagesse.” — Jacq. 3:13.

      1. Pourquoi est-​il très important que ceux qui enseignent dans la congrégation chrétienne soient des hommes capables?

      L’INFLUENCE qu’exerce un enseignant peut être néfaste ou profitable, et cela se vérifie notamment en matière de culte. Jésus dit en parlant des Pharisiens: “Ce sont des guides aveugles. Or si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans une fosse.” (Mat. 15:14). Tous ceux qui suivaient aveuglément les enseignements non bibliques des Pharisiens étaient voués à la ruine spirituelle et à la mort, alors que ceux qui suivaient les enseignements purs du Fils de Dieu se dirigeaient vers la vie (Mat. 7:13-20, 24-27). Des vies sont en jeu, et c’est pourquoi il est impératif que la congrégation chrétienne soit enseignée par des hommes capables.

      2. Pourquoi l’apôtre Paul pouvait-​il dire: “Je suis pur du sang de tous les hommes”?

      2 Ce que l’apôtre Paul dit de lui aux anciens de la congrégation d’Éphèse montre que la façon dont un enseignant chrétien s’acquitte de sa responsabilité peut le charger ou au contraire le garder d’une dette de sang. Voici ses propres paroles: “Je vous prends en ce jour même à témoin que je suis pur du sang de tous les hommes, car je ne me suis pas retenu de vous annoncer tout le conseil de Dieu.” (Actes 20:26, 27). Si des anciens d’Éphèse devenaient infidèles et commençaient à tordre le sens des Écritures, pour leur propre perte spirituelle et au détriment de leurs frères, Paul ne pouvait en être accusé (voir Actes 20:29, 30). La dette de sang retomberait sur eux. L’apôtre, quant à lui, avait fait l’impossible pour leur annoncer “tout le conseil de Dieu”. Il n’avait rien caché de ce qui était nécessaire à leur salut. Il n’avait pas cherché à chatouiller les oreilles ni évité les sujets stigmatisant les mauvais propos, actions ou attitudes, à seule fin d’être bien vu. — Voir II Timothée 4:3, 4.

      3. En harmonie avec l’exemple de Paul, qu’est-​on en droit d’attendre d’un homme capable d’enseigner?

      3 Compte tenu de l’exemple laissé par l’apôtre Paul, un homme qui a les qualités requises pour enseigner la congrégation chrétienne doit connaître et comprendre tout ce qui est essentiel au salut, de sorte que son enseignement ne présente aucune lacune grave. Il doit aussi être disposé à annoncer “tout le conseil de Dieu”, quelle que soit l’attitude de la congrégation. Il se peut que la congrégation réagisse très bien aux réprimandes et à la correction de la Parole de Dieu. Mais il peut aussi arriver que beaucoup ne soient pas décidés à changer de conduite. Même alors, l’enseignant chrétien doit continuer à prodiguer l’aide spirituelle nécessaire, tout en restant fidèlement attaché à la Parole de Dieu. Si certains ont de mauvaises tendances, il doit s’obliger à rester patient et continuer à prêcher la vérité. Voyez d’ailleurs ce que Paul écrivit à Timothée sur ce sujet: “Prêche la parole, fais-​le avec insistance en période favorable et en période difficile, censure, réprimande, exhorte en toute longanimité et avec l’art d’enseigner.” — II Tim. 4:2.

      4. À qui s’adressait le conseil énoncé en Jacques 3:1?

      4 La connaissance de la saine doctrine étant nécessaire au salut, l’enseigner représente une responsabilité qui ne devrait être confiée qu’à des hommes capables. Le disciple chrétien Jacques écrivit de son côté: “Ne soyez pas nombreux, mes frères, à devenir enseignants.” (Jacq. 3:1). Cette exhortation inspirée de Dieu n’avait pas pour but de décourager les hommes capables de devenir enseignants, car on lit aussi dans les Écritures que “si quelqu’un aspire à une charge de surveillant, il désire une belle œuvre”. (I Tim. 3:1.) Jacques s’adressait à ceux qui s’arrogeaient le droit d’enseigner leurs frères dans la foi sans avoir été établis et sans être qualifiés pour cette tâche. Ces hommes incompétents convoitaient le prestige et l’autorité qui accompagnaient la tâche d’enseignant, sans se soucier d’acquérir les qualités nécessaires. Sans doute ressemblaient-​ils à ceux que Paul décrivit comme “voulant être des enseignants de la loi, mais ne comprenant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils sont absolument affirmatifs”. — I Tim. 1:7.

      “UN JUGEMENT PLUS SÉVÈRE”

      5. Comment les enseignants reçoivent-​ils “un jugement plus sévère”?

      5 Ces prétendus enseignants qui ne comprenaient pas pleinement “tout le conseil de Dieu” ou qui ne l’appréciaient pas à sa juste valeur avaient besoin qu’on leur expose sans détour la position délicate de celui qui enseigne. Jacques fit ressortir que les enseignants, lui y compris, ‘recevraient un jugement plus sévère’. (Jacq. 3:1.) Étant donné qu’un enseignant se tient devant les autres pour les instruire et les guider, on attend de lui davantage que des autres membres de la congrégation, conformément à ce principe des Écritures: “Celui qu’on a mis en charge de beaucoup, de lui on exigera plus que ce qui est coutumier.” (Luc 12:48). Les paroles et les actions d’un enseignant font l’objet d’une attention plus étroite que celle des autres chrétiens. En outre, si un homme enseigne quelque chose d’erroné et crée ainsi des problèmes aux membres de la congrégation, ou encore si certains se sentent à bon droit offensés par ses actions, il encourt alors un jugement sévère de la part de Jéhovah Dieu et de Jésus Christ. Le Fils de Dieu lui-​même déclara: “Je vous le dis: Toute parole oiseuse que disent les hommes, ils en rendront compte au Jour du Jugement; car par tes paroles tu seras déclaré juste et par tes paroles tu seras condamné.” — Mat. 12:36, 37.

      6. Selon Jacques 3:2, quel danger y a-​t-​il à enseigner?

      6 Le disciple Jacques poursuit ainsi sa discussion: “Tous, nous trébuchons bien des fois. Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, celui-là est un homme parfait.” (Jacq. 3:2). Si donc des enseignants exemplaires sont susceptibles de pécher en parole, le danger est bien plus grand pour ceux qui ne sont pas qualifiés. Or, plus un enseignant commet de fautes, plus cela fait de tort à la congrégation et plus il sera jugé sévèrement.

      “QUI EST SAGE ET INTELLIGENT?”

      7. Que nous révèle la question posée en Jacques 3:13 concernant les qualifications que doit posséder un enseignant?

      7 Compte tenu du danger qu’il y a à enseigner autrui, il est tout à fait approprié de se demander: Qui est vraiment qualifié pour cette tâche? Ou, selon les termes du disciple Jacques: “Qui est sage et intelligent parmi vous?” (Jacq. 3:13). Notons que Jacques n’a pas simplement demandé: ‘Qui sait bien parler?’, car être un bon enseignant signifie plus que la faculté de bien s’exprimer. La sagesse et l’intelligence sont essentielles. Celui qui est sage craint Jéhovah Dieu et sait utiliser efficacement sa connaissance (Prov. 9:10). L’homme intelligent est aussi capable d’aller au fond d’un problème, d’en saisir le sens et de discerner les rapports entre divers aspects d’une situation. Il voit toute la portée de ce qu’il examine. En résumé, il faut qu’il soit un chrétien mûr dont ‘les facultés perceptives ont été exercées par l’usage à discerner le bien et le mal’. — Héb. 5:14.

      8. Qu’est-​ce qui indique si un homme possède bien la sagesse et l’intelligence nécessaires pour enseigner ses frères?

      8 À quoi voit-​on qu’un homme a la sagesse et l’intelligence nécessaires pour enseigner ses frères? Sa vie doit démontrer qu’il possède ces qualités liées à une crainte profonde et respectueuse de Jéhovah Dieu. Le disciple Jacques déclara en effet: “Que par sa belle conduite il montre ses œuvres avec une douceur qui appartient à la sagesse.” (Jacq. 3:13). Il devrait être manifeste que sa conduite est conforme à la personnalité et aux voies de Dieu.

      9. Comment un homme peut-​il manifester “la douceur qui appartient à la sagesse”? Pourquoi est-​ce important s’il est appelé à enseigner?

      9 Cette conduite droite inclut “la douceur qui appartient à la sagesse”. On attend d’un enseignant qu’il soit doux, calme, paisible, et non pas dur, tapageur, ni entêté ou arrogant. Il ne devrait pas être enclin à soutenir des affirmations dénuées de fondement ou de preuve. Celui qui manque de douceur aura beaucoup de mal à suivre ce conseil adressé par Paul à Timothée: “Un esclave du Seigneur ne doit pas entrer en lutte, mais il doit être doux envers tous, capable d’enseigner, se dominant sous le mal, instruisant avec douceur ceux qui ne sont pas animés de bonnes dispositions.” — II Tim. 2:24, 25.

      CE QUI DISQUALIFIE UN ENSEIGNANT

      10. a) Que peut-​on inclure dans l’“amère jalousie”? b) Qu’est-​ce que l’esprit de rivalité?

      10 S’adressant tout d’abord à ceux qui se prétendaient qualifiés pour enseigner la congrégation, le disciple Jacques attira l’attention sur les défauts qui rendent quelqu’un inapte à cette fonction. Nous lisons: “Mais si vous avez au cœur une amère jalousie et un esprit de rivalité, ne vous vantez pas et ne mentez pas contre la vérité.” (Jacq. 3:14). Voilà de quoi s’interroger et se demander par exemple: ‘Est-​ce que je nourris une amère jalousie ou un esprit de rivalité?’ Cette amère jalousie s’accompagne du désir excessif de mettre en valeur sa personne ou ses opinions. Ce serait manifester ce désir que de soutenir fanatiquement et obstinément ses idées et dénigrer à grands cris tout ce qui n’y correspond pas, ou encore de ne pas reconnaître que d’autres ont tout autant, si ce n’est plus, de sagesse et d’intelligence que soi. L’esprit de rivalité, quant à lui, évoque un état d’esprit belliqueux. Quelqu’un peut avoir tendance à créer des troubles, afin de jeter les autres dans la confusion et de servir ses propres desseins. À la base de cet esprit de rivalité sont l’orgueil et une ambition égoïste.

      11. Pourquoi Jacques pouvait-​il dire qu’un pseudo-enseignant plein d’une amère jalousie et d’esprit de rivalité ‘se vante et ment contre la vérité’?

      11 Un homme en qui habitent ainsi une jalousie amère et l’esprit de rivalité attirera l’attention sur ses qualités d’enseignant et se glorifiera. Cependant, le christianisme que lui-​même prétendait enseigner condamne ces défauts. Celui donc qui divise dans un esprit de rivalité, tout en pensant être un bon enseignant chrétien, ment contre la vérité révélée dans les Écritures ou la présente sous un faux jour. Il ment encore quand, malgré tous les défauts précités, il se vante de ses qualités d’enseignant. Le fait qu’il soit profondément égoïste et belliqueux le rend inapte à la fonction d’enseignant chrétien.

      12. Quelle sorte de sagesse est celle de l’homme jaloux et querelleur?

      12 La sagesse que déclare posséder cet homme égoïste et querelleur n’est pas la sagesse céleste. Jacques écrivit en effet: “Ce n’est pas là la sagesse qui vient d’en haut, mais c’est la sagesse terrestre, animale, démoniaque.” (Jacq. 3:15). La sagesse divine est donc le contraire de la jalousie amère et de l’esprit de rivalité. — Prov. 6:16-19.

      13-15. Pourquoi cette sagesse est-​elle appelée a) “terrestre” b) “animale” et c) “démoniaque”?

      13 La prétendue sagesse de ce pseudo-enseignant est caractéristique du monde opposé à Dieu. Cet homme ressemble à ceux qui, dépourvus de spiritualité, dépensent leur temps et leur énergie pour satisfaire leurs plaisirs et pour rechercher gloire et richesse dans ce système de choses en perpétuel changement (Phil. 3:19; Col. 3:2). Le mobile qui le pousse à enseigner est mauvais. Son orgueil lui fait désirer le respect et l’honneur qui, à ses yeux, auréolent la position d’enseignant.

      14 La sagesse de l’homme orgueilleux, querelleur, est également une sagesse animale, une sagesse inspirée par l’âme, c’est-à-dire qu’elle est le fruit de la nature de l’homme qui est un être sensible, une âme. Selon les Écritures, hommes et animaux sont des âmes (Gen. 2:7; Nomb. 31:28; Rév. 16:3). L’homme en tant qu’être sensible (ou âme) est doué de facultés morales et intellectuelles, mais la bête, elle, bien qu’étant un être sensible, est dépourvue de raison (II Pierre 2:12; Jude 10). Ainsi donc, la sagesse qualifiée d’“animale” (ou inspirée par l’âme) est une sagesse qui n’a rien de spirituel; c’est le fruit des sensations, des inclinations et des appétits charnels.

      15 Jacques l’appelle aussi, et à juste titre, sagesse démoniaque. Les démons (ou esprits mauvais) manifestent en effet une attitude contraire à la sagesse divine. Ils ne sont pas doux, mais durs et vicieux, comme en témoigne le triste état des gens qu’ils possédaient (Marc 5:2-5). Quant à Satan le Diable, le chef des démons, la Bible révèle que ce furent son orgueil et son ambition qui le perdirent. — I Tim. 3:6.

      LES QUALITÉS QUI REFLÈTENT LA SAGESSE CÉLESTE

      16. Quelles sont les caractéristiques de la sagesse céleste?

      16 Quiconque veut devenir capable d’enseigner ses frères ne doit posséder aucune des caractéristiques de la sagesse terrestre, animale et démoniaque. On doit voir dans sa vie qu’il est guidé par la sagesse céleste que Jacques décrit ainsi: “La sagesse d’en haut est d’abord chaste, puis pacifique, raisonnable, disposée à obéir, pleine de miséricorde et de bons fruits, ne faisant pas de distinctions partiales, non hypocrite.” (Jacq. 3:17). Voyons ce que tout cela veut dire

      17. Que signifie être “chaste” et “pacifique”?

      17 Celui qui a les qualités requises pour servir comme enseignant doit être “chaste”, avoir un esprit et un cœur purs, exempts de toute souillure. Étant “pacifique”, il travaille pour la paix, c’est-à-dire qu’il se garde non seulement d’être agressif ou querelleur, mais qu’il se dépense en vue d’établir de bonnes relations avec et entre ses frères (Rom. 14:19; I Tim. 3:3). Il ne fait ni n’approuve rien qui puisse troubler la paix. — Voir Proverbes 16:28; 17:9.

      18. Comment quelqu’un peut-​il démontrer qu’il est a) “raisonnable”, b) ‘disposé à obéir’ et c) ‘plein de miséricorde et de bons fruits’?

      18 L’homme “raisonnable” est souple, modéré ou indulgent, et non pas fanatique. Il n’insistera pas sur ses propres opinions ni sur la lettre des lois, mais considérera plutôt les choses humainement et avec toute l’attention nécessaire (voir I Pierre 2:18). Loin d’être entêté, celui qui possède la sagesse céleste est ‘disposé à obéir’. Il est prêt à coopérer et à se conformer à de justes exigences. Un tel homme respectera ce que disent les Écritures, et n’adoptera ni ne maintiendra une position au mépris de la justice. Il corrigera son point de vue dès qu’il aura la preuve que son attitude était mauvaise ou ses conclusions erronées. Grâce à la sagesse céleste, il est aussi ‘plein de miséricorde et de bons fruits’. Il traite les autres avec compassion. Il a pitié de ceux qui sont dans l’affliction ou dans la détresse, et il est désireux de les aider dans toute la mesure du possible. Ces “bons fruits” incluent tout ce qui est fait en accord avec la bonté, la justice et la vérité. — Éph. 5:9.

      19. Que signifie ‘ne pas faire de distinctions partiales’?

      19 Celui qui est guidé par la sagesse céleste ne fait “pas de distinctions partiales”. Il ne favorise pas certaines personnes en raison de leur apparence, de leur position, de leur fortune, de leur condition sociale ou de leur influence au sein de la congrégation (voir Jacques 2:1-4). Il s’efforce plutôt d’être impartial dans ses rapports avec ses semblables.

      20. a) Qu’est-​ce qu’un hypocrite? b) Comment celui qui possède la sagesse céleste montre-​t-​il qu’il n’est pas hypocrite?

      20 La sagesse céleste ne rend pas non plus quelqu’un “hypocrite”. Un hypocrite prétend être ce qu’il n’est pas. Mais l’homme qui manifeste la sagesse céleste ne porte pas un tel “masque”. Il se montre toujours droit et digne de confiance. — Éph. 4:25.

      21. Quelle application personnelle pouvons-​nous faire de ce que la Bible requiert des enseignants au sein de la congrégation?

      21 Les conditions requises d’un enseignant chrétien devraient nous amener à un sérieux examen personnel. Est-​il manifeste que nous voulons vivre en harmonie avec la sagesse céleste? Même si nous ne sommes pas des enseignants dans la congrégation, chacun de nous a, en qualité de disciple du Christ, la responsabilité d’enseigner la vérité à autrui. Il importe donc que notre attitude, nos paroles et nos actions soient conformes à ce que nous déclarons être (Rom. 2:21, 22). Efforçons-​nous sans cesse d’être de meilleurs serviteurs de notre Père céleste et réjouissons-​nous des bienfaits qu’il nous accorde. — Voir I Timothée 4:15, 16.

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