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  • “Vivez en paix entre vous”
    La Tour de Garde 1977 | 1er décembre
    • “Vivez en paix entre vous”

      “Ayez du sel en vous-​mêmes, et vivez en paix entre vous.” — Marc 9:50.

      1. Pourquoi est-​il bien que des gens qui travaillent ensemble vivent en paix entre eux ?

      QUAND plusieurs personnes travaillent ensemble, il est bien qu’elles soient en paix entre elles. En effet, les désaccords, les rivalités ou les divisions risqueraient de nuire à l’accomplissement de la tâche qui leur est confiée. Même si elles n’en viennent pas à utiliser des armes meurtrières, la “guerre froide” qu’elles se livreraient pourrait se terminer par une défaite pour elles toutes. En revanche, si la paix règne entre elles, elles seront finalement toutes gagnantes et heureuses d’avoir accompli un bon travail.

      2. Quel genre d’enseignant a dit : “Vivez en paix entre vous” ?

      2 Il ne fait aucun doute que les membres d’une même famille, d’une même équipe ou d’une même association ainsi que des conjoints se procureront des bienfaits s’ils suivent ce conseil : “Vivez en paix entre vous.” Mais qui a prononcé ces paroles ? C’est un enseignant du début de notre ère qui voyait à l’avance l’instauration d’une paix mondiale. Cet enseignant ne demeurait pas constamment dans une salle de classe, mais sortait et se mêlait aux gens, enseignant en privé ou devant des foules rassemblées. Comme manuel, il se servait d’une collection d’écrits sacrés, les Écritures inspirées par Dieu et écrites en hébreu, sa langue maternelle. Son enseignement est parvenu jusqu’à nous, dix-neuf siècles plus tard, et a été traduit en plus d’un millier de langues. Cet enseignant célèbre n’est ni Bouddha ni Confucius, mais Jésus Christ, le “fils” de David et du patriarche Abraham.

      3. À qui Jésus a-​t-​il dit de vivre en paix entre eux, et pourquoi est-​ce surprenant ?

      3 Mais à qui Jésus Christ dut-​il conseiller de vivre en paix entre eux ? Nous apprenons avec étonnement qu’il adressa ces paroles à un groupe d’hommes qu’il avait choisis lui-​même et qui, depuis deux ans ou plus, l’accompagnaient partout où il se déplaçait pour accomplir son œuvre d’enseignement. À ces douze hommes Jésus avait donné le nom d’apôtres, ce qui révélait la raison de son choix puisque le mot “apôtre” signifie “envoyé”. En effet, Jésus projetait d’envoyer ces hommes, qui allaient devenir des enseignants comme lui, au delà des frontières de leur pays pour faire des disciples de gens de toutes les nations. Son dessein était de rassembler ses disciples et de les organiser en une congrégation internationale dont les apôtres seraient en quelque sorte les pierres de fondement.

      4. Les apôtres ne connaissaient-​ils pas déjà l’enseignement de Jésus sur la paix ? Pourquoi Jésus leur donna-​t-​il alors ce conseil ?

      4 Les apôtres connaissaient bien l’enseignement de Jésus concernant la paix, car l’année précédente, pas très loin de la mer de Galilée, ils l’avaient entendu prononcer son célèbre Sermon sur la montagne. À cette occasion, il avait parlé de certaines sources de bonheur, disant entre autres choses : “Heureux les pacifiques, puisqu’ils seront appelés ‘fils de Dieu’.” (Mat. 5:9). Mais pourquoi, alors qu’ils se trouvaient dans la ville côtière de Capernaüm, Jésus se crut-​il obligé de dire à ce petit groupe de disciples qu’il avait spécialement choisis : “Vivez en paix entre vous.” (Marc 9:50). Pourquoi donna-​t-​il ce conseil à ses compagnons les plus proches ? Quelque chose avait dû se passer qui avait nui à leurs bonnes relations et qui risquait de gêner l’accomplissement de leur tâche commune. Pour comprendre le pourquoi de ces propos plutôt directs de Jésus, il nous faut revenir en arrière dans le récit de ces événements, tel qu’il nous est rapporté au chapitre neuf de l’Évangile selon Marc Mc 9. Nous comprendrons mieux pourquoi le conseil que Jésus donna alors aux apôtres est tout aussi judicieux pour nous aujourd’hui.

      5. Que s’était-​il passé sur une montagne près de Césarée de Philippe ? Quel cas de possession par les démons y a-​t-​il eu ensuite ?

      5 Jésus et ses apôtres s’étaient rendus au nord du pays, aux alentours de Césarée de Philippe, près des cours supérieurs du Jourdain qui coule ensuite en direction de la mer de Galilée. Là, sur une haute montagne, probablement le mont Hermon, dans le massif de l’Anti-Liban, Jésus fut miraculeusement transfiguré, ce qui donna aux apôtres Pierre, Jacques et Jean, seuls témoins de la transfiguration de leur Maître, un aperçu de la gloire qu’il allait recevoir en temps opportun dans le Royaume de Dieu. En redescendant de la montagne, Jésus se trouva en présence d’un garçon possédé par un démon que les neuf autres apôtres avaient été incapables d’expulser pendant son absence. À la requête du père affolé, Jésus expulsa le démon particulièrement obstiné. La foi du père du garçon fut récompensée et considérablement affermie. — Marc 9:14-29 ; II Pierre 1:16-18.

      6. Après leur arrivée à Capernaüm, comment les apôtres ont-​ils répondu à la question de Jésus ?

      6 De cette région de la Galilée jusqu’à Capernaüm, plus au sud, il y a environ 40 kilomètres. Discrètement, afin que personne ne le sût, Jésus et ses douze apôtres partirent à pied en direction de Capernaüm. Jésus avait fait de cette ville le centre de ses activités, si bien qu’on vint à en parler comme de “sa propre ville”. (Mat. 9:1.) Ce qui se passa durant leur voyage nous est suggéré par ce que dit l’Évangile de Marc, savoir : “Et ils vinrent à Capernaüm. Et quand il fut dans la maison, il leur posa cette question : ‘De quoi discutiez-​vous en chemin ?’ Mais ils se taisaient, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.” — Marc 9:33, 34.

      7. Pourquoi leur dispute concernait-​elle tout naturellement le Royaume ?

      7 Il est probable qu’en chemin les apôtres aient traîné à quelque distance derrière Jésus, leur Conducteur. Cependant, d’une manière ou d’une autre, celui-ci se rendit compte qu’ils se disputaient, quelques propos coléreux l’ayant montré. Si une dispute était née parmi ses disciples, il convenait qu’il la règle. La façon dont il aborda la question indique qu’il connaissait le sujet de leur discussion. D’après ce que Jésus venait de leur dire (selon Marc 9:30-32), les disciples savaient que les événements concernant leur Conducteur étaient en train de se précipiter. Ils croyaient fermement qu’il était le Messie, le futur Roi d’Israël, et ils l’avaient entendu prononcer de nombreuses illustrations concernant le Royaume. De plus, juste avant sa transfiguration sur la montagne, il leur avait dit à tous, les douze : “En vérité je vous le dis : Parmi ceux qui se tiennent ici, il y en a quelques-uns qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu tout d’abord le royaume de Dieu déjà venu avec puissance.” — Marc 9:1.

      8. Pourquoi les apôtres se sont-​ils mis à se comparer les uns aux autres ?

      8 Outre leur espoir de voir l’établissement rapide du Royaume messianique, ils avaient des raisons de penser au rang qu’ils occuperaient aux côtés de leur Conducteur dans ce Royaume. Lorsque quelqu’un fait de la politique, il a tout naturellement tendance à se donner de l’importance plutôt qu’à louer ses adversaires ou les autres candidats au même poste que lui. C’est ainsi que les apôtres commencèrent à se comparer les uns aux autres. Cependant, ils ne se demandaient pas lequel d’entre eux conviendrait le mieux à telle ou telle fonction, mais qui était apte à occuper le rang le plus élevé après le Messie.

      9. Pourquoi aucun des apôtres n’a-​t-​il répondu à la question de Jésus ?

      9 Il ne s’agissait pas de savoir lequel d’entre eux était le plus attaché au Messie et désirait donc être le plus près possible de lui dans le Royaume. Non, c’était à celui qui occuperait la position la plus élevée après lui. Une telle discussion entre hommes imparfaits pouvait-​elle être dominée par autre chose que par l’égoïsme ? Il n’est donc pas étonnant que les apôtres ambitieux ‘se soient tus’ après que Jésus leur eut demandé : “De quoi discutiez-​vous en chemin ?” Ils étaient conscients de ne mériter aucune félicitation, mais de s’être montrés en la circonstance égoïstes et vaniteux. C’est pourquoi aucun d’eux ne répondit à Jésus.

      10. Qu’a montré Jésus par sa façon d’aborder le problème, et quelle règle fondamentale a-​t-​il énoncée ?

      10 Toutefois, Jésus n’avait pas besoin que l’un ou l’autre d’entre eux reconnaisse les faits. Leur silence était suffisamment éloquent et trahissait leur gêne. Ils étaient honteux. Mais Jésus qui, dans une certaine mesure, pouvait connaître les pensées des hommes, discerna quelle était la raison de leur discussion, la question soulevée. Il montra qu’il était parfaitement conscient du problème par la façon dont il l’aborda. “Il s’assit, appela les douze et leur dit : ‘Si quelqu’un veut être le premier, il devra être le dernier de tous et le ministre de tous.”’ (Marc 9:35). Par ces paroles, Jésus révéla d’après quelle règle seraient attribuées les différentes positions dans le Royaume.

      11. Sous quel rapport les futurs associés de Christ dans le Royaume devaient-​ils être différents des hommes politiques du présent monde ?

      11 Son Royaume serait différent des royaumes du monde dans lesquels les hommes politiques sont poussés par l’ambition et le désir d’être servis plutôt que par celui de servir. Pareille attitude trahit leur vanité et leur manque d’humilité. Jésus lui-​même ne manifesta jamais un tel état d’esprit, et les disciples qui étaient appelés à régner avec lui devaient adopter la même attitude d’esprit que leur Maître. C’est pourquoi Paul, qui devint apôtre plus tard, écrivit aux futurs héritiers du Royaume céleste : “Gardez en vous cette attitude d’esprit qui était aussi en Christ Jésus, lequel, bien qu’il existât dans la forme de Dieu, n’a pas songé à une usurpation, à savoir pour être égal à Dieu. Non, mais il s’est vidé, et a pris la forme d’un esclave, et a paru dans la ressemblance des hommes. De surcroît, quand il s’est trouvé en figure d’homme, il s’est abaissé et est devenu obéissant jusqu’à la mort, oui, à la mort sur un poteau de supplice.” — Phil. 2:5-8.

      12. Quel exemple Jésus a-​t-​il donné quant à l’application de la règle qu’il avait énoncée à ses apôtres ?

      12 Jésus ne s’est-​il pas montré ainsi “le dernier de tous et le ministre de tous” ? Pourrions-​nous avoir plus bel exemple d’humilité ? Cependant, Jésus fut récompensé d’avoir adopté une telle attitude humble et accompli un ministère qui lui coûta sa vie terrestre : il fut élevé par Dieu au premier rang de toutes les créatures, à la deuxième place immédiatement après le Créateur lui-​même. C’était parce qu’il n’avait jamais songé à une usurpation pour être égal à son Père céleste, le Dieu Très-Haut. D’ailleurs, Jésus avait assez de bon sens pour comprendre que c’était de toute façon impossible. — Ps. 148:13.

      13. D’après la règle énoncée par Jésus, qui, dans une organisation, est le plus précieux, et comment ?

      13 Jésus ne se dispensa donc pas de suivre la règle qu’il fixa à ses apôtres. Il donna lui-​même un exemple parfait à l’intention de tous ceux qui allaient devenir des rois adjoints dans le Royaume céleste. Mais tous ceux qui désirent devenir ses sujets terrestres doivent aussi imiter son humilité et être comme lui disposés à servir les autres. Qui donc occupe la première place dans une organisation en raison de ses véritables mérites et de son importance réelle ? N’est-​ce pas celui qui est suffisamment humble pour accepter d’accomplir n’importe quelle tâche et qui cherche à servir tout le monde ? Pour être disposé à effectuer même les tâches les plus serviles, un chrétien doit se considérer comme “le dernier de tous” dans l’organisation. Mais cela ne diminue en rien sa valeur. Au contraire, en étant prêt à servir tout le monde sans exception, il devient ainsi un membre particulièrement précieux dans l’organisation.

      14. En quel sens un homme très serviable deviendrait-​il le “premier” de tous ?

      14 Si un tel élément humble et serviable devait s’absenter, son absence se ferait terriblement sentir. À en juger d’après sa serviabilité, il est vraiment le “premier’ de tous, même s’il n’occupe pas une telle position. La place que nous occupons ainsi aux yeux de Dieu a beaucoup plus d’importance que celle que nous pouvons avoir parmi les hommes influents.

      RECEVONS LES AUTRES PAR ÉGARD POUR LE NOM DE CHRIST

      15. Se servant de l’image d’un petit enfant, qu’a dit Jésus sur la façon de recevoir autrui ?

      15 Pour demeurer en paix entre nous, il est important d’avoir des égards pour les autres, même s’ils paraissent être de rang inférieur. Pour bien faire comprendre ce point, Jésus se servit d’une image. Voici ce qu’on lit à ce sujet en Marc 9:36, 37: “Et prenant un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux ; puis, l’entourant de ses bras, il leur dit : ‘Qui reçoit par égard pour mon nom un petit enfant comme ceux-là, me reçoit ; et qui me reçoit, reçoit, non pas seulement moi, mais aussi celui qui m’a envoyé.”’

      16. Comment Jésus a-​t-​il montré son amour pour les enfants, même chez lui à Nazareth ?

      16 Certains faits montrent que Jésus aimait les petits enfants. Étant l’aîné de sa famille terrestre qui vivait à Nazareth, en Galilée, il a certainement dû beaucoup s’occuper de ses demi-frères (Jacques, Joseph, Simon et Judas) et de ses demi-sœurs, deux ou plus (Mat. 13:53-56). Il ne les méprisa pas en raison de leurs imperfections et de leurs défauts. Il ne s’est pas abstenu de faire sa part pour pourvoir aux besoins de sa famille, ce qui aurait pu faire trébucher ses frères et sœurs. Non, il travailla avec zèle comme charpentier (Marc 6:3). Il apprit à apprécier l’innocence des enfants ainsi que les qualités propres aux enfants que l’on retrouve chez les adultes, et il se servit de belle façon de l’image des enfants dans ses illustrations.

      17. Quelle question se pose quant à notre attitude envers ceux qui ressemblent aux petits enfants ?

      17 Quand nous sommes très accaparés par un travail, nous ne désirons peut-être pas être dérangés par des enfants. Les gens orgueilleux ou qui sont conscients de l’importance de leur position peuvent juger déshonorant de prêter attention aux enfants candides ou à des adultes comparables aux enfants. Et s’il s’agit de chrétiens ou de gens avisés qui désirent devenir chrétiens ? Nous qui sommes déjà disciples du Christ, nous montrerons-​nous abordables et nous soucierons-​nous de leurs besoins ?

      18. Pourquoi celui qui reçoit ainsi quelqu’un reçoit-​il aussi Jésus ?

      18 Si nous refusions d’aider ceux qui ressemblent aux petits enfants, nous perdrions un grand privilège et une bénédiction. Si, à l’exemple des apôtres, des chrétiens mûrs refusaient de recevoir un chrétien baptisé depuis peu qui, figurément parlant, ressemble au petit enfant que Jésus entoura de ses bras et dont il se servit pour donner une illustration, c’est en fait Jésus qu’ils ne recevraient pas. Pourquoi cela ? Parce que Jésus déclara que ceux qui reçoivent “un petit enfant comme ceux-là” le reçoivent lui aussi, car ils agissent ainsi ‘par égard pour son nom’. Cela signifie que Jésus considère qu’ils le reçoivent comme le Messie ou Christ, l’inverse étant tout aussi vrai.

      19. Nos relations avec qui sont concernées par la façon dont nous recevons quelqu’un qui ressemble à un petit enfant, et pourquoi ?

      19 Quand nous accomplissons une tâche obscure ‘par égard pour le nom de Christ’, elle nous paraît plus facile et plus agréable. Elle a un but noble. D’autre part, cela influe non seulement sur nos relations avec Jésus Christ, mais aussi sur celles que nous entretenons avec son Père céleste. C’est ce qu’indiquent les paroles suivantes de Jésus : “Et qui me reçoit [en recevant “un petit enfant comme ceux-là”], reçoit, non pas seulement moi, mais aussi celui qui m’a envoyé.” (Marc 9:37). C’est Jéhovah Dieu, son Père céleste, qui envoya Jésus sur la terre pour qu’il devienne le Messie. Jésus et son Père céleste ne doivent donc pas être séparés. Ils agissent ensemble, inséparablement, étant unis dans un même dessein et une même œuvre. Par conséquent, ce que l’on fait à son Fils, Jéhovah Dieu considère que c’est à lui qu’on le fait. Il montre d’ailleurs qu’il accepte l’action de celui qui reçoit ainsi son Fils en bénissant un tel homme.

      20. Comment ce privilège s’applique-​t-​il dans nos rapports avec nos frères chrétiens, et quelle qualité est indispensable si nous voulons avoir part au Royaume ?

      20 Il est important que nous nous rappelions ce principe dans nos rapports avec nos frères chrétiens, notamment avec ceux qui sont encore pour ainsi dire des “tout-petits” quant à leur intelligence des Écritures et à leur appartenance à la congrégation chrétienne. Aux chrétiens à qui il adressa sa première lettre divinement inspirée, Pierre déclara : “Comme des enfants nouveau-nés, mettez-​vous à désirer ardemment le lait non frelaté qui appartient à la parole, afin que, par lui, vous grandissiez pour le salut, si du moins vous avez goûté que le Seigneur est bon.” (I Pierre 2:2, 3). Nous pouvons communiquer la “parole” à ceux qui sont semblables à “des enfants nouveau-nés”, afin qu’ils soient en mesure de grandir pour le salut et qu’ils y restent attachés comme des chrétiens mûrs. Par conséquent, ceux qui se montrent abordables et disposés à recevoir ‘un petit enfant comme ceux-là par égard pour le nom de Christ’ prouvent qu’ils sont eux-​mêmes semblables à des enfants. Il est indispensable qu’ils agissent ainsi s’ils veulent avoir part au Royaume. — Mat. 18:2-4 ; Luc 18:16.

      21. Quels bienfaits la congrégation reçoit-​elle quand ses membres sont humbles et ne manifestent aucun esprit de rivalité ou de compétition ?

      21 Tout comme dans une famille, les rapports entre les membres d’une congrégation sont très bons quand ces derniers sont humbles et adoptent la même attitude que les petits enfants. Quand il n’y a ni rivalité égoïste ni compétition désastreuse, il en résulte une ambiance détendue. Si nous sommes disposés à servir au point d’accomplir même les tâches les plus humbles, encourageant ainsi nos compagnons et leur procurant ce dont ils ont besoin, nous contribuerons à l’affermissement de toute la congrégation et nous l’inciterons à faire des œuvres de bonté.

      22. Quel est un facteur très puissant qui nous aidera à ‘vivre en paix entre nous’ ?

      22 De cette façon, aucun membre de la congrégation ne sera délaissé, pas même le plus jeune, le plus humble ou le plus nouveau quant à la connaissance biblique ou à l’expérience chrétienne. Un tel chrétien sera au contraire chaleureusement accueilli dans la congrégation ‘par égard pour le nom de Christ’. L’esprit de Jéhovah se répandra dans une congrégation où règne une telle ambiance. C’est un facteur très puissant qui aidera les membres de la congrégation à ‘vivre en paix entre eux’ et engendrera une grande unité fraternelle.

  • “Ayez du sel en vous-mêmes”
    La Tour de Garde 1977 | 1er décembre
    • “Ayez du sel en vous-​mêmes”

      1. Avec quoi notre “parole” doit-​elle être assaisonnée, et pourquoi ?

      LE SEL d’origine organique ou végétale est nécessaire à la santé du corps. Cependant, il est un autre sel qui, lui, est indispensable à la santé de tout groupe d’adorateurs de Dieu. C’est ce qu’indique le conseil que donna un de ceux qui ont particulièrement contribué à la protection de la santé spirituelle de la congrégation chrétienne primitive. Nous voulons parler de l’apôtre Paul qui, écrivant à la congrégation de Colosses qu’il ne connaissait pas encore personnellement, déclara : “Que votre parole soit toujours exprimée avec charme et assaisonnée de sel, pour savoir comment vous devez répondre à chacun !” — Col. 4:6.

      2. Quelle question se pose à propos des apôtres qui cherchèrent à empêcher un certain homme d’expulser les démons en faisant usage du nom de Jésus ?

      2 On peut alors se demander dans quelle mesure les paroles des apôtres qui participèrent à l’incident que Jean rapporta à Jésus Christ, son Enseignant, étaient assaisonnées de “sel”. Nous lisons : “Jean lui dit : ‘Enseignant, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en faisant usage de ton nom et nous avons cherché à l’empêcher, parce qu’il ne nous accompagnait pas.’” — Marc 9:38.

      3, 4. a) À quoi Jean s’attendait-​il sans doute, et pourquoi ? b) Quelle part d’égoïsme y avait-​il dans l’explication de Jean, et qu’est-​ce que cela indique quant à sa façon de voir les choses ?

      3 Les propos de Jean donnent l’impression qu’il espérait que Celui qui leur avait enseigné le christianisme le féliciterait et lui manifesterait son approbation par une tape dans le dos. Peut-être Jean se rappelait-​il comment Jésus avait guéri un garçon qui était possédé d’un démon particulièrement rebelle, près de Césarée de Philippe, au nord. Peut-être s’imaginait-​il veiller ainsi jalousement sur le droit qu’avait Jésus d’autoriser d’autres hommes à expulser les esprits impurs ou démons qui tourmentaient leurs victimes impuissantes. D’après Jean, ceux qui n’y avaient pas été autorisés par Jésus n’avaient pas le droit d’invoquer son nom puissant pour expulser des esprits méchants. Mais il y avait aussi une part d’égoïsme dans la raison invoquée par Jean pour essayer d’empêcher cet homme non nommé d’expulser des démons. En effet, Jean dit qu’ils sont intervenus “parce qu’il ne nous accompagnait pas”.

      4 En disant “nous”, Jean montrait qu’il ne pensait pas seulement à Jésus, mais aussi à eux-​mêmes, les douze apôtres. Quelque temps auparavant, Jésus avait envoyé les douze prêcher la bonne nouvelle du Royaume et guérir les malades, notamment affranchir ceux qui étaient possédés par les démons (Mat. 10:1-8 ; Marc 6:7-13). Pour Jean, les apôtres constituaient le seul et unique groupe de guérisseurs attitrés.

      5. Quel commentaire Jésus a-​t-​il fait à propos de l’homme en question, afin d’instruire ses apôtres zélés et indignés ?

      5 Jean et les autres apôtres tenaient donc ce raisonnement : De quel droit cet homme faisait-​il usage du nom de leur Enseignant pour expulser des démons ? Il empiétait manifestement sur les droits de Jésus et de ses apôtres Mais Jésus voyait-​il les choses de cette manière ? La Bible nous montre qu’il n’approuva pas ses apôtres zélés et indignés. Nous lisons en effet en Marc 9:39-41: “Mais Jésus dit : ‘Ne cherchez pas à l’empêcher, car il n’est personne qui, faisant une œuvre de puissance en se servant de mon nom, puisse tout de suite m’insulter ; car celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Car quiconque vous donne à boire une coupe d’eau pour ce motif que vous appartenez à Christ, je vous le dis en vérité : non, il ne perdra pas sa récompense.”’

      6. En faisant usage du nom de Jésus pour expulser les démons, que faisait cet homme en faveur du nom du Christ ?

      6 Pourquoi empêcher cet homme de continuer à expulser les démons en faisant usage du nom de Jésus ? Cherchait-​il à insulter Jésus en agissant ainsi ? Avait-​il traîné le nom du Messie dans la boue, le rendant méprisable et l’associant à des choses mauvaises ? Il n’utilisait pas le nom de Jésus comme une formule d’exorcisme, tel un nom magique, comme le firent plus tard les sept fils de Scéva, un grand prêtre juif (Actes 19:13-16). Le démon n’a pas dit à cet homme : ‘Jésus, je le connais ; mais toi, qui es-​tu ?’ tout en refusant de quitter sa victime. Non, cet homme avait réellement foi dans le nom de Jésus et il réussissait à expulser les démons. Il glorifiait vraiment le nom de Jésus, dont il démontrait la puissance.

      7. Pourquoi, bien qu’il ne les accompagnât pas, cet homme devait-​il être pour Jésus et ses apôtres ?

      7 Par conséquent, bien qu’il n’accompagnât pas Jésus et ses apôtres, l’homme en question n’était pas contre eux et il ne détournait pas l’attention des gens de leur œuvre de témoignage. S’il n’était pas contre eux, il est logique de penser qu’il devait être pour eux, même s’il ne les accompagnait pas. On ne pouvait guère s’attendre qu’après avoir accompli des miracles qui glorifiaient et louaient le nom de Jésus, il allait l’insulter l’instant d’après. Il serait illogique, voir déraisonnable, de penser que cet homme pouvait témoigner de l’honneur et du respect pour le nom de Jésus en opérant de grands miracles puis, aussitôt après, en privé, parler en mal du nom et de l’œuvre de la même personne et de ses apôtres. Ceux-ci ne devaient donc rien faire pour empêcher cet homme d’agir ainsi.

      8. En vertu de quelle règle cet homme n’allait-​il pas perdre sa récompense ?

      8 L’homme en question n’allait pas perdre sa récompense. Il était probablement en passe de devenir disciple de Jésus Christ. Ce qu’il faisait était comparable à une autre action que Jésus jugea favorablement et qui, selon lui, méritait une récompense : donner à boire une coupe d’eau à quelqu’un qui a soif, pour ce motif qu’il est son disciple, donc qu’il lui appartient. Un tel geste pouvait paraître bien peu de chose pour réconforter quelqu’un, mais cela révélait que son auteur était bien disposé envers le Messie et qu’il faisait tout ce qu’il pouvait pour soutenir sa cause, ce qui avait beaucoup d’importance aux yeux de Jésus Christ. Ici s’applique la règle que Jésus énonça plus tard, savoir : “Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits d’entre mes frères que voici, c’est à moi que vous l’avez fait.” (Mat. 25:40). Jésus Christ, le Roi, ne manquerait pas de récompenser un tel geste.

      NE FAITES PAS TRÉBUCHER LES AUTRES

      9. Que nous demandons-​nous à propos de la réaction de l’homme en question après l’intervention des apôtres auprès de Jésus, et pourquoi ?

      9 Quand les apôtres cherchèrent à empêcher l’homme en question de continuer à expulser les démons en faisant usage du nom de Jésus, leur parole était-​elle exprimée avec charme et assaisonnée de sel ? Était-​elle de bon goût ? Nous avons tout lieu d’en douter. La question qui nous intéresse est la suivante : L’homme a-​t-​il trébuché à cause des paroles et de l’attitude des apôtres envers lui, alors qu’il accomplissait une belle œuvre que leur Enseignant ne désapprouvait pas ? C’est une question très sérieuse, car Jésus ajouta : “Mais quiconque fait trébucher un de ces petits qui croient, ce serait beau pour lui qu’on lui mît plutôt autour du cou une de ces meules de moulin que tournent les ânes et qu’on le jetât dans la mer.” — Marc 9:42.

      10. Que serait en fait celui qui ferait volontairement trébucher “un de ces petits” et pourquoi ?

      10 C’était peut-être “un de ces petits” qui risquait de trébucher, mais cela ne diminuait en rien la gravité de la faute de celui qui l’avait fait trébucher. Pourquoi ? Parce qu’il s’agissait d’“un de ces petits qui croient”, c’est-à-dire qui croient que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu. Grâce à cette croyance, “ces petits” s’engagent sur le chemin qui conduit à la vie éternelle. Par conséquent, si quelqu’un venait à offenser volontairement ou inconsidérément “un de ces petits” au point de le faire s’écarter du chemin qui mène à la vie pour aller vers la destruction, celui-là serait pour ainsi dire un meurtrier. Son attitude révélerait chez lui un manque d’amour pour celui qu’il a fait trébucher.

      11. Quelle est la différence entre celui qui offense quelqu’un sans s’en rendre compte et celui qui fait trébucher quelqu’un volontairement ?

      11 Nous lisons en I Jean 3:15: “Quiconque hait son frère est un homicide, et vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui.” Il peut nous arriver d’offenser quelqu’un sans nous en rendre compte, ce qui est déjà grave, mais nous espérons que cela n’amènera pas la personne offensée à abandonner irrémédiablement la foi chrétienne. Si nous apprenons que nous avons offensé quelqu’un, nous nous soucierons de la chose et nous réparerons les torts que nous avons causés. En revanche, si celui qui a offensé quelqu’un se montre indifférent et ne se préoccupe pas du bonheur spirituel de son compagnon, prétendant que chacun a des droits et qu’il est libre d’user de ses droits, il se révèle alors égoïste et montre qu’il se désintéresse complètement des perspectives de vie éternelle de son compagnon ainsi que de ses relations avec Dieu. Il sous-estime la valeur de ce croyant pour qui le Christ est mort. — Rom. 14:15.

      12. Comment Jésus exprima-​t-​il son indignation envers celui qui fait trébucher volontairement son compagnon ?

      12 Que dirons-​nous d’un prétendu chrétien à qui il importe peu de faire trébucher “un de ces petits qui croient”, trahissant ainsi le peu de valeur qu’il accorde à la vie éternelle de celui-ci ? Eh bien, Jésus ne se soucie guère de la vie d’un tel homme qui provoque volontairement la chute d’un autre. Jésus exprima son indignation en disant que pour celui qui est une cause d’achoppement en raison de sa négligence criminelle, il serait beau pour lui et avantageux pour les autres qu’il soit précipité dans la mer profonde avec une meule de moulin accrochée au cou, afin qu’il ne puisse remonter à la surface.

      13. À quoi veillerons-​nous particulièrement ?

      13 Il est donc préférable pour nous de ne pas faire trébucher les autres, même les plus petits. Nous ferons bien également de veiller à ne pas trébucher à cause des actions de compagnons dont nous attendions mieux du fait qu’ils se disent chrétiens. Mais attachons-​nous suffisamment de valeur à nos perspectives de vie éternelle pour veiller à ne pas nous faire trébucher nous-​mêmes ? Voulons-​nous dire que nous pouvons nous faire trébucher nous-​mêmes ? En effet. Mais comment ?

      14. D’après les avertissements de Jésus, comment pouvons-​nous trébucher nous-​mêmes ?

      14 Après avoir parlé de celui qui fait trébucher “un de ces petits qui croient”, Jésus donna cet avertissement : “Et si jamais ta main te fait trébucher, coupe-​la ; il est beau pour toi d’entrer estropié dans la vie, plutôt que de t’en aller avec deux mains dans la Géhenne, dans le feu inextinguible. Et si ton pied te fait trébucher, coupe-​le ; il est beau pour toi d’entrer boiteux dans la vie, plutôt que d’être lancé avec deux pieds dans la Géhenne. Et si ton œil te fait trébucher, jette-​le ; il est beau pour toi d’entrer avec un seul œil dans le royaume de Dieu, plutôt que d’être lancé avec deux yeux dans la Géhenne, où leur larve ne meurt pas et le feu ne s’éteint pas.” — Marc 9:43, 45, 47-49.

      15. Qu’était la Géhenne dont parlait Jésus, et de quoi devint-​elle le symbole ?

      15 Jésus parle ici de la destruction par le feu. À son époque, on appelait Géhenne, ou vallée de Hinnom, la vallée au sud et au sud-ouest de Jérusalem. Ses paroles confirment que la Géhenne était un lieu où l’on brûlait les détritus de la ville et où l’on jetait aussi les cadavres des criminels que l’on jugeait indignes de recevoir une sépulture honorable et d’être ressuscités un jour. Si un cadavre ne tombait pas jusque dans la fournaise, mais restait accroché sur la pente rendue chaude par le feu, il se décomposait et était mangé par les larves qui s’en nourrissaient. Le feu de la Géhenne, qui servait donc de décharge pour Jérusalem, était entretenu jour et nuit de manière à ce que soit entièrement brûlé tout ce qui y était lancé. La Géhenne devint le symbole de la destruction éternelle, symbole que Jésus utilisa une autre fois en disant aux scribes et aux Pharisiens juifs : “Serpents, progéniture de vipères, comment pourrez-​vous fuir le jugement de la Géhenne ?” — Mat. 23:33.

      16. Pourquoi ceux qui sont lancés dans la Géhenne n’hériteront-​ils ni de la vie ni du Royaume de Dieu ?

      16 Ceux qui sont condamnés à la Géhenne n’entreront pas dans le Royaume de Dieu, ni comme rois célestes aux côtés du Christ ni comme sujets terrestres de ce Royaume durant son règne millénaire. Les humains que Dieu condamne à la Géhenne ne recevront en aucune façon la vie, même s’ils ont tous leurs membres ou organes. La Géhenne est donc une image de la non-existence, de l’anéantissement ou de la destruction qui résulte d’un jugement défavorable de la part de Dieu. Tout comme les scribes et les Pharisiens hypocrites ont trébuché par leur propre faute et sont allés dans la Géhenne, de même aujourd’hui un chrétien baptisé qui s’est voué à Dieu peut trébucher de par sa propre faute et être condamné à la Géhenne, à la destruction éternelle. Souvenons-​nous de Judas Iscariote.

      17. Comment Judas Iscariote a-​t-​il trébuché par sa faute au point de devenir voleur ?

      17 Ce Judas de Kérioth devint le trésorier de Jésus et de ses apôtres. Mais au bout d’un certain temps, il en vint à convoiter l’argent qui était déposé dans la caisse. Sa main dérobait ce que son œil avide convoitait. Il permit ainsi à son œil et à sa main de le faire trébucher et aller jusqu’à voler le Messie de Jéhovah. Cinq jours avant la mort de Jésus, à Béthanie (près de Jérusalem), lors d’un repas qui avait été donné en l’honneur de son Seigneur, Judas tint des propos hypocrites en faveur de la charité. Voici ce que nous lisons à ce sujet : “Il dit cela, non qu’il eût souci des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la caisse et emportait ce qu’on y mettait.” — Jean 12:6.

      18. Dans quoi Judas permit-​il à ses membres de le faire chuter, et comment ?

      18 Finalement, dans le but de gagner encore plus d’argent, Judas laissa ses pieds le conduire à une réunion des prêtres en chef et des capitaines du temple, afin de leur proposer de trahir son Maître Jésus pour trente pièces d’argent (Luc 22:1-6). Puis, la nuit de la Pâque, pour que ses mains avides puissent recevoir le prix de sa trahison, Judas conduisit une troupe d’hommes armés jusqu’au jardin de Gethsémané pour qu’ils arrêtent Jésus (Luc 22:47, 48 ; Marc 14:10, 11, 43-46 ; Mat. 26:14-16, 47-50 ; 27:3-5). Après sa trahison, Judas eut pendant un court instant la satisfaction de tenir dans ses mains les trente pièces d’argent et de les regarder de ses yeux avides. Il lui était impossible d’inverser le cours des événements que ses yeux, ses mains et ses pieds avaient contribué à provoquer. Il avait permis à ces parties de son corps de le faire trébucher et tomber dans le péché impardonnable (Mat. 27:4). Désespéré, il se suicida. Son corps éventré n’a peut-être pas été lancé dans la Géhenne, au pied des murailles de Jérusalem, mais son “âme”, elle, a été détruite dans ce que symbolise la Géhenne (Actes 1:16-19 ; Mat. 10:28). C’est donc à juste titre que Jésus a parlé de Judas comme du “fils de la destruction”. — Jean 17:12.

      19. Que voulait dire Jésus quand il déclara : “Chacun doit être salé par le feu” ?

      19 Jésus conclut sa discussion, dans laquelle il exhortait ses disciples à ne pas permettre à leur main, à leur pied ou à leur œil de les faire trébucher dans la Géhenne, en disant : “Car chacun doit être salé par le feu.” (Marc 9:49). Il voulait dire que quiconque est coupable d’avoir permis à des membres de son corps de le faire trébucher de façon irrémédiable doit être “salé par le feu”. Ce “feu” est celui-là même dont Jésus venait de parler, à savoir le “feu” de la Géhenne. Qu’est-​ce que cela signifie pour celui qui est salé de cette façon ? Son sort n’est pas du tout semblable à celui d’un homme qui est salé par le sel. Non, cela signifie pour lui la destruction. Ainsi, quand les villes antiques de Sodome et de Gomorrhe, près de la mer Morte (ou mer Salée), furent aspergées ou ‘salées’ par le feu venu du ciel, elles furent anéanties (Luc 17:28, 29). Jéhovah Dieu suit cette règle dans sa façon de traiter ceux qui trébuchent d’eux-​mêmes sans pouvoir rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Il reste attaché à cette règle comme à une “alliance de sel” inviolable. — Lév. 2:13 ; Nomb. 18:19 ; II Chron. 13:5.

      20. En quel sens couperons-​nous notre main ou notre pied et jetterons-​nous notre œil pour ne pas être ‘salés par le feu’ ?

      20 Mais, pour éviter que nous soyons ‘salés par le feu’, en quel sens couperons-​nous notre main ou notre pied ou jetterons-​nous notre œil s’ils sont pour nous une cause de chute ? Ce n’est pas en nous privant réellement de ces parties de notre corps que nous pourrions maîtriser ou faire disparaître les mauvais désirs qu’auraient satisfaits notre main, notre pied ou notre œil. C’est dans un sens figuré qu’il nous faut procéder à cette opération. L’apôtre Paul a montré comment nous devions suivre le conseil de Jésus. Il écrivit : “Faites donc mourir [quoi ?] les membres de votre corps qui sont sur la terre, pour ce qui est de la fornication, de l’impureté, de l’appétit sexuel, du désir mauvais et de la convoitise, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses-​là que vient le courroux de Dieu.” — Col. 3:5, 6.

      21. Comment faisons-​nous “mourir” les membres de notre corps ?

      21 Pour faire cela, il nous faut vraiment avoir de l’empire sur les membres de notre corps physique qui sont sur la terre. Par exemple, nous empêcherons nos yeux de s’arrêter sur des livres pornographiques et sur des films et des spectacles de télévision immoraux, nous n’utiliserons pas nos mains pour voler ou pour commettre des choses impures et nous ne satisferons pas le désir de nos pieds s’ils veulent danser des danses lascives ou accompagner un ‘ami du monde’ dans des lieux de tentation. Nous devons, spirituellement parlant, tuer notre amour des “choses qui sont dans le monde”, c’est-à-dire “le désir de la chair, le désir des yeux et l’exhibition de ses ressources”. — I Jean 2:15-17 ; Prov. 6:16-19.

      AYONS DU “SEL” EN NOUS-​MÊMES

      22, 23. a) Qu’a dit enfin Jésus à propos du sel ? b) D’après Jésus, quel genre de sel les apôtres devaient-​ils avoir en eux, et pourquoi les apôtres ?

      22 Jésus ne termina pas sa discussion par cette image négative (Marc 9:33-49). Non, il ajouta : “C’est excellent, le sel, mais si jamais le sel devient insipide, avec quoi l’assaisonnerez-​vous ? Ayez du sel en vous-​mêmes, et vivez en paix entre VOUS.” — Marc 9:50.

      23 Le sel est généralement un excellent assaisonnement. “Les choses fades se mangeront-​elles sans sel, demanda Job, ou bien y a-​t-​il du goût dans le jus visqueux de la guimauve ?” (Job 6:6). Le sel rend effectivement les aliments plus savoureux. Mais si le sel communément utilisé aux jours de Jésus venait à perdre son pouvoir, il ne pouvait être raffiné à partir du mélange dans lequel il se trouvait et il était impropre à la consommation et à la préparation des aliments. Il ne pouvait pas être lui-​même assaisonné pour redevenir consommable. L’image utilisée par Jésus était donc appropriée quand il disait à ses douze apôtres : “Ayez du sel en vous-​mêmes.” Mais pourquoi Jésus leur dit-​il cela à eux ? Parce que, dans leur discussion entre eux sur le chemin du retour à Capernaüm, ils avaient montré qu’il leur manquait justement de cet excellent sel symbolique.

      24. Qu’est-​ce que ce “sel” symbolique ?

      24 Ce genre de sel représente la qualité de notre personnalité qui nous fait nous conduire convenablement envers autrui, qui rend nos paroles plus agréables, plus acceptables et plus assimilables aux autres. Grâce à ce sel symbolique, notre compagnie est plus facilement acceptée et plus recherchée par ceux qui nous côtoient. — Prov. 16:21, 23.

      25. Quels bienfaits se procurent ceux qui mangent ensemble le sel proprement dit ?

      25 Quand des personnes, par exemple un hôte et ses invités, mangent le sel ensemble, elles développent entre elles de bons sentiments et d’excellentes relations. On utilisait même le sel pour payer les services d’un employé (Esdras 4:14). Il est bien et important que notre personnalité présente cette qualité que représente le sel symbolique. L’apôtre Paul insista sur ce point, disant : “À l’égard de ceux du dehors, continuez à marcher avec sagesse, en rachetant pour vous le temps favorable. Que votre parole soit toujours exprimée avec charme et assaisonnée de sel, pour savoir comment vous devez répondre à chacun !” (Col. 4:5, 6). Voyez aussi ce que dit le livre des Proverbes (15:1).

      26. Quelle exhortation finale de Jésus suivrons-​nous si nous avons ce “sel” symbolique en nous, et quelles en seront les conséquences pour nous qui sommes disciples de Jésus ?

      26 Si nous avons du “sel” en nous-​mêmes et que nous l’utilisions pour assaisonner nos paroles, il nous sera plus facile d’obéir à cette exhortation par laquelle Jésus clôtura l’entretien : “Vivez en paix entre vous.” (Marc 9:50). Si, dans nos paroles comme dans nos actions, nous faisons preuve de tact et d’égards envers autrui et si nous nous montrons purs et modérés, nous favoriserons certainement les relations pacifiques entre nous et les autres disciples du Christ. Il sera alors évident que l’esprit de Dieu est en nous, car “le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix”, et “la sagesse d’en haut est d’abord chaste, puis pacifique”. (Gal. 5:22 ; Jacq. 3:17.) C’est donc faire preuve de sagesse que suivre le conseil de Jésus qui nous exhorte à être en paix entre nous. C’est aussi donner la preuve que nous sommes vraiment ses disciples au sein d’un monde divisé et décadent où domine l’esprit de compétition. Ce faisant, nous resterons unis, nous qui formons le peuple organisé de Dieu dont le Chef est Jésus Christ.

      [Illustration, page 732]

      ‘Avoir du sel en nous-​mêmes’ signifie posséder la qualité qui nous fera nous conduire convenablement envers autrui.

  • Votre foi est-elle vivante ?
    La Tour de Garde 1977 | 1er décembre
    • Votre foi est-​elle vivante ?

      LA FOI est une qualité spirituelle très désirable (Jean 3:16 ; II Cor. 5:7 ; Héb. 10:38). Mais la foi est autre chose que la simple croyance. “Mais tiens-​tu à savoir, ô homme vain, demande l’écrivain biblique Jacques, que la foi en dehors des œuvres est inactive ?” (Jacq. 2:20). Il ajoute : “En effet, de même que le corps sans esprit est mort, de même aussi la foi sans les œuvres est morte.” (Jacq. 2:26). La foi du chrétien ne peut pas être inerte, mais à l’instar de la végétation qui embellit le sol, elle doit rester vivante et continuer à croître. — II Thess. 1:3.

      À ce sujet, on peut tirer une bonne leçon de la manière dont réagit l’ancien Israël quand Dieu promit de lui donner le pays de Canaan. Dieu assura les Israélites de son soutien suprahumain en ces termes :

      “Voici que j’envoie un ange en avant de toi pour te garder sur la route et pour te faire entrer dans le lieu que j’ai préparé. Tiens-​toi sur tes gardes à cause de lui et obéis à sa voix. Ne te comporte pas en rebelle avec lui, car il ne pardonnera pas votre transgression, parce que mon nom est en lui. Cependant, si tu obéis strictement à sa voix et si tu fais réellement tout ce que je prononcerai, alors je serai assurément hostile à tes ennemis et je harcèlerai ceux qui te harcèlent.” — Ex. 23:20-22.

      Israël avait l’obligation de collaborer avec Dieu pour ce qui était d’exterminer les Cananéens. Dieu lui donna cet ordre : “Tu devras les vouer à la destruction, sans faute. Tu ne devras pas conclure d’alliance avec elles, ni leur témoigner

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